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 •• BAD (TRIP) | JIMO

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MessageSujet: •• BAD (TRIP) | JIMO   •• BAD (TRIP) | JIMO 1400359500-clockMar 21 Oct 2014 - 1:32
••• BAD TRIP •••


Il est là, Jim. Allongé dans l’herbe à côté de son bungalow. Il fait nuit. Y’a personne. Juste le silence. Il a sa cravate violette sur la gueule, allongé sur le dos, yeux clos. Il a pas besoin de musique pour remuer ses pieds et ses mains, à moitié dansantes, à moitié vautrées dans l’herbe. La musique, elle est dans sa tête. Comme ces milliers d’étoiles qui tournent encore dans son esprit alors qu’il a fermé les yeux. Et tout ce qu’il a ramené dehors avec lui, c’est cette cravate. Sa couleur. Son honneur. Sa fierté. Envolées. Il sera un D, désormais. Il va bien s’amuser. Il va faire que ça, malgré le bullshit qu’il a servi à Ruthel sur la lettre pour le convaincre. Il va s’amuser, point barre. Il les emmerde, ces A. Il emmerde son égo. Il emmerde sa scolarité. Il emmerde son avenir.

Quelle foutue importance ça a ?

Y’a tout qui tourne dans sa tête, y’a tout qui explose dans tous les sens. Des putains de flashs, des merdes colorées qui dansent; c’est sa cervelle qui vrille, sa cervelle qui grille, comme à chaque fois qu’il le fait. Ses bras nus arborent des piqures, et l’hiver c’est cool, il peut les cacher à Sarah, il peut lui sortir des “ouais ouais t’inquiète j’ralentis, j’fais gaffe”. Connerie. C’est de plus en plus souvent, c’est de plus en plus dosé. Ca s’voit sur sa gueule, mais pas que. Il a l’cerveau qui grille Jimmy, et l’mieux c’est que dans la chiure colorée qu’il jette à tout le monde, y’a personne qui l’voit. Ouais, Jimmy il va toujours bien, Jimmy il est toujours heureux, Jimmy c’est l’bonheur incarné.

Jimmy, c’est l’bonheur injecté.

Ses pieds battent une mesure qui n’existe pas, son coeur fait n’importe quoi, même sa respiration suit pas. Tu fous quoi, là ?

Il oublie. Ou pas. Câline ta cravate ducon, profites-en, personne te voit. Câline le peu de fierté qu’il te reste, celle que t’a brillamment balancé sur la lettre pour faire croire à tout le monde que t’assumait tout, que tout va bien, que l’monde c’est toujours une putain de joie. Dis-lui adieu à ta fierté Jimmy. T’étais le meilleur et t’abandonne, tu choisi la facilité. Pourquoi ? Pour la mentalité de cette super classe ? Bullshit Jimmy. La vérité c’est que t’y arrive plus. La vérité c’est que t’es de plus en plus défoncé, et que ça commence à niquer ton travail, ça commence à foutre en l’air ce que t’a toujours le mieux maîtrisé. Et t’a honte. t’en crève de honte, quand t’arrive plus à apprendre aussi bien, quand t’es en contrôle et que tu commence à hésiter, quand t’oublie une donnée, quand tu bloque sur un calcul. Et oui, du con, on t’a prévenu, on te préviens toujours: ça laisse pas le cerveau intact tes conneries. T’esperais quoi ? Que t’allais être plus fort que quoi ? T’es comme les autres Jim. T’es un humain. T’es ni un Roi, ni un Dieu, ni un soleil ou je ne sais quelle connerie. Et tu sais quoi ? T’es moins qu’un humain. T’es qu’un putain de toxico en train de plonger.

Voila ce que devient Jim Travis Douglas Reed. Un mec étendu dans l’herbe à quatre heures du mat et qui se met à pleurer toutes les larmes de son corps d’une seconde à l’autre.

Il a les bras pliés, les mains enfoncées sur ses yeux qui n’en peuvent plus de déverser tout ce qu’il retient au quotidien. Pleures, petit Jimmy. Evacue. Pleures la mort de Dan qui approche. Pleure le fait de même plus être assez responsable pour t’occuper de Zephy qui va se laisser embarquer par ces salopes de Klaus et compagnie. Pleures, parce-que t’es même pas capable d’empêcher ça. T’arrive même palus à gérer un gosse de 17 ans. T’arrive même plus à être le meilleur dans son coeur à lui.

Et l’autre coeur, il crève. Jim se redresse, tremble, pleure, pleure tout ce qu’il a. Assis, jambes pliées, tête enfouie dans ses bras piqués qui lui servent de refuge, il craque. Il craque, tout simplement.

Et puis, vu que sa cervelle marche plus, vu que c’est n’importe quoi, il se lève brusquement, avec la soudaine idée folle d’aller démolir la gueule de Stan. Parce-que Zephy va partir en couilles à cause de lui, il va lui voler son petit-frère. ... Le seul qui lui restera, d’ici quelques mois. Et cette pensée, cette pensée qui revient le tue, littéralement: c’est ses jambes qui lâchent alors qu’il a pas fait un pas, c’est son corps minable qui s’écroule de nouveau dans l’herbe, et il s’essuie les yeux avec sa cravate,ce putain de bout de tissu auquel il s’accroche depuis neuf ans, ce putain de tissu duquel il puise sa force, son ambition.

Y’a tout qui s’écroule, Jimmy. Ton corps, avec toute cette merde qui circule dans tes veines. Ta cervelle, flinguée, tu vas devenir teubé. Ton coeur, il pourrait être invincible, mais pas d’bol, t’a de la famille, et elle aussi s’écroule. Elle s’écroule autour d’un frère qui va bientôt crever.

Et la cerise, c’est qu’avec tes conneries, après avoir perdu Dan et Zephyr, c’est Morgan que tu perdras.

Continue, génie.

T’es brillant.



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MessageSujet: Re: •• BAD (TRIP) | JIMO   •• BAD (TRIP) | JIMO 1400359500-clockMar 21 Oct 2014 - 3:32

jimo
bad
trip

Tu suis les nouvelles Morgan ?

Oui.
Tu entends le bruit qui court, qui te rattrape ?

Oui.
Ces gens qui t’interpellent dans les couloirs, qui te forcent à t’arrêter, qu’est-ce que tu vas leur répondre ?

J’en sais rien. Que je suis heureux. J’imagine.
Bonheur.
C’est ce qu’il préférerait s’écrire sur le front au marqueur pour qu’on arrête de lui poser toutes ces questions.
Aujourd’hui c’était le grand jour. Ça parait officiel. Échec et mat’ plutôt réglo’, le Roi décide de se retirer, avec le sourire. Alors Morgan calque son attitude sur la sienne, cherche le canal pour être sur la même longueur d’onde. Sourire aussi. Oui il lui en avait vaguement parlé, oui il en avait vraiment marre, oui il est sérieux, oui ça me fait plaisir, très plaisir. Après tout ils seront dans la même classe. Morgan ça l’enchante, ça a fait accélérer son cœur tout à coup, il avait qu’une envie c’était de retrouver Jim et se jeter à son cou et l’embrasser et lui dire que ça lui allait bien cette nouvelle couleur mieux que l’autre même, qu’ils seront bien, que ça allait être marrant. Que ça me fait plaisir de partager un peu plus avec toi, de t’avoir un peu plus auprès de moi, parce que tu sais que je peux plus me passer de toi, tu sais que je suis complètement drogué, camé, addict, que je veux ma dose quotidienne de toi, encore, toujours plus.
Et toi Jim, de quelle drogue tu ne peux plus te passer ?
Quelles drogues ?
J’en fais partie ?
Y en a combien avant moi ?
Beaucoup ?
Toutes ces questions.

Tellement qu’il n’en dort plus.

Ses yeux s’ouvrent tout à coup.
C’est toujours comme ça quand il revient dormir seul à son cabanon. Seul avec toutes ces interrogations, seul sans la meilleure des drogues pour annihiler les doutes. Sans Jim. C'est rare. Ça faisait longtemps. Mais il l'a perdu de vue après le dîner. Et désormais il est là.
C’est difficile.
Il tente d’être là, de tenir bon entre le fun à la raison mais Jim est une vague une tempête bien trop forte qui l’emporte. Et parfois il croit se noyer, parfois il a l’impression de ne pas pouvoir garder la tête hors de l’eau plus longtemps, il a l’impression qu’il va devoir choisir. Trouver la force on ne sait où de les remonter tous les deux, lâcher prise et vivre, ou encore couler avec. Sortir Jim de ce bordel, sauver sa peau et fuir comme un lâche, ou encore se laisser aller, se laisser aller et se faire encore un rail encore un joint encore un stamp encore un cachet encore une dose, encore encore encore toujours plus. Il l'aime, il peut être heureux qu'avec lui. Il réalise qu'il veut pas de ces bonheurs artificiels, il en veut du vrai. Il sait pas comment comment lui dire.
En apnée, il se noie.

Dans le noir, recroquevillé sous sa couette il fixe le mur face à lui alors que les lagons débordent en silence. Il sent les larmes salines rouler sur son visage, suivre l’arrête du nez pour atteindre ses lèvres, il laisse faire. Une, puis deux, puis trois minutes, et puis il ne compte plus. Il soupire et finit par se redresser pour s’asseoir en tailleur, histoire de tirer le col de son t-shirt et l’appuyer quelques secondes sur ses yeux, histoire d’assécher le chagrin. Machinalement il se lève, il enfile un jean par dessus son boxer, s'emmitoufle dans un sweat trop grand, ouvre la porte, prend ses chaussures, traverse le cabanon endormi en silence, sort, tremble de froid. Bras croisés capuche sur la tête il marche, pas besoin de penser à l’itinéraire ni à où il met les pieds, il est en mode pilote automatique Morgan, en route pour le seul endroit où il peut espérer trouver le sommeil. Bouger semble actionner la machine, il réfléchit mieux, y voit un peu plus clair. Ça ne durera plus très longtemps, quelque chose va finir par lâcher, il ne pourra bientôt plus profiter de cette paresse lancinante, toujours à reporter. Sauf qu’il a beau se creuser la tête rien ne vient, aucune solution parmi les idées noires et les promesses. Il est là, il peut pas être plus présent, il aimerait être cette drogue de substitution mais ça ne marche pas, Jim n’en veut pas, pas à la place de tous ces paradis artificiels dans lesquels il préfère se prélasser. Et si seulement il l’écoutait, si seulement il ouvrait les yeux, si seulement il ouvrait sa bouche, si seulement il n’avait pas passé sa journée à lui sourire alors que Morgan sait. Il sait qu’il suffit de retrousser les manches de ce mec pour lui faire voir la vérité en face, que sa peau c’est devenue de la dentelle à force de la piquer soir après soir, que ses yeux on en distingue même plus la couleur tellement ses pupilles sont dilatées H24, que putain c’est pas possible de faire son train de vie sur des rails de speed ou de coke.

Il se voyait toquer à sa porte, insister vu l’heure, le voir lui ouvrir, lui dire, lui dire tout ça, et pleurer, et le laisser pleurer, parce qu’ils ont le droit, arrêter d'être un couple de drogués et construire quelque chose avec d’autres matériaux, brûler toutes ces saloperies, les sortir de la vie de Jim pour que lui puisse y entrer pour de bon.
Il ne se voyait pas s’arrêter à quelques mètres du bungalow, ni rester planté là sur la pelouse, et surtout pas pour y retrouver Jim dans cet état. Jim à terre, hystérique. Jim en train de faire un énième trip.
Silence.

… Tu me dégoûtes.

Il veut plus le voir comme ça, il peut plus. De toute façon là tout de suite il peut plus le voir tout court, il voit plus rien, il est aveuglé par ce foutu torrent de larmes qui menace de courir sur son visage impassible à nouveau. Parce qu'il arrive pas à faire face. Alors il se détourne il s'apprête à faire demi tour pour revenir quand Jim tiendra debout.



~ mi-octobre

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MessageSujet: Re: •• BAD (TRIP) | JIMO   •• BAD (TRIP) | JIMO 1400359500-clockMar 21 Oct 2014 - 21:44
••• ((((jtm)))) •••



Ca a jamais été tout rose, JiMo. Ceux qui croient ça sont ceux qui ne les connaissent pas, qui ne voient d’eux que le couple gay emblématique et ultra populaire du bahut. Mais quand on les connaît vraiment, quand on les fréquente, on sait.

On sait que JiMo, c’est né dans l’alcool, dans la drogue, c’est battit sur deux personnes trompées, deux coeurs brisés. Morgan qui trompe Mike, Jim qui trompe Ashley. Une baise entre meilleurs potes, ça devait juste en rester là.

Mais ça va faire un an, bientôt. Un an que Jim et Morgan s’aiment passionnément. Et qui dit passion dit hauts très hauts et bas très bas. Jim a jamais su faire dans la demi-mesure, de toute façon. Il est extrême. Et Morgan qui ne l’est pas assez, qui est toujours entre deux, en retenue, en intériorisation, faut qu’il éclate parfois. Faut que ça sorte. Et quand ça arrive, c’est pas beau à voir.

Jim et Morgan ça n’a jamais été facile, ça n’a jamais été la paix absolue, la rivière tranquille. Nan, leur amour est un torrent, pire, une immense vague, elle emporte tout, et parfois s’éclate bruyamment sur la roche.

A chaque fois qu’on les voit se disputer, on pourrait croire que ça y est, c’est fini, c’est la fin de tout. Jim insulte, Morgan lui en a déja retourné une. C’est des coeurs qui se déchirent, c’est des larmes qui n’en finissent plus de couler.

Et puis, ça passe. Ils se réconcilient. Ils font l’amour avec la passion la plus intense. Et tout rentre dans l’ordre.

Jim et Morgan, faudrait être aveugle pour pas voir que c’est des âmes soeurs. Ils le disent, malgré les disputes, les cris, la passion; ils s’aiment comme des malades. Et ça s’arrêtera jamais.

- … Tu me dégoûtes.
- TA GUEULE !

Jim pourrait crever pour lui.

- T’A PAS LE DROIT D’ME DIRE CA !

Jim s’est levé comme une furie, sans même savoir comment il arrive tenir debout ; et il pousse Morgan, à deux reprises, les yeux défoncés et le visage trempé. Il le pousse parce-qu’il a le coeur en morceau, parce-qu’il se croyait au plus bas et que non, faut que Morgan lui dise ça, faut qu’il broie son coeur au moment où celui-ci crève déja.

- C’EST QUOI QUE TU COMPRENDS PAS PUTAIN ?!  

C’est quoi, Morgan ? Tu capte pas que Dan va crever ? Tu capte pas que son petit frère passe sa vie dans un lit à regarder les heures passer, les heures qui le rapprochent de la mort, et que son grand-frère est même pas là pour l’aider, il est pas là pour profiter ? Jim se cache, Jim il reste loin à avaler des petites pilules pour le rendre heureux, et non Morgan, l’amour du couple ça lui suffit pas à oublier, c’est juste pire, parce-que t’avoir dans ses bras et t’aimer comme un fou ça lui rappelle combien il aime aussi ses frères, combien il donnerait le monde entier pour vous trois. Combien il pourrait crever pour toi, pour Dan et Zeph, combien il serait prêt à se sacrifier pour votre bonheur.

Et il voit plus rien, Jim. Trop de larmes, trop d’obscurité. C’est ça, son bad trip. Ca prend le monde entier, et ça en fait disparaître toute couleur, toute lumière. Y’a plus que le noir, le noir, le noir.

Pourtant, dès demain, ça ira mieux. Parce-que Jim est naturellement optimiste et heureux. Demain, il sera de nouveau fier de passer en D parce-qu’il sait ce qu’il fait, parce-qu’il assume ses choix, parce-qu’il n’a pas honte de cette classe ni de rétrograder. Il adore cette classe, avec Morgan, Cale, Sarah. Il est fier, fier d’avoir écrit cette lettre, fier de tout ce qu’il a dit à Ruthel. Tout ça, il le pense, comme il sait au fond que Zephyr l’admire. Tout ça, il le sait, au quotidien.

Mais voila, des fois, il craque. Et quand il est en bad trip, la moindre faiblesse, la moindre tâche noire cachée au quotidien prend des proportions gigantesques. Mais y’a pas de secret, Morgan. Tu sais que tout a dérapé quand il a apprit pour Dan. C’est là que c’est parti en couilles. Et Jimmy, tu le vois sombrer en même temps que sombre Dan. Crescendo. Et dans quelques mois, il se passera quoi... ?

- Je t’aime Morgan...

Il s’est de nouveau écroulé, Jim. Il tient encore debout, mais adossé à son cabanon, tête baissée. Il tremble, fixant le sol, voyant ses larmes s’y écraser.

- Je t’aime... me laisse pas...

Il est grand, Jimmy. Un soleil. Celui qui guide les autres, celui qui peut illuminer le monde entier avec son simple sourire. Le génie qui comprend tout, le mec qui gère tout pour lui et pour les autres, le gars toujours au top, celui que tu peux pas dérouter parce-qu’il a déja dix kilomètres d’avance sur tout le monde. Celui qui s’est construit tout seul une fortune pour gâter ses frères, celui qui aide les autres au niveau scolaire.
Le mec que tu crois être parfait. Regarde-le.

- Je suis rien sans toi...

Et il a le coeur qui brûle, Jim. A l’idée de perdre Morgan. Ca le bouffe, ça le consume. Parce-qu’il préférerait n’importe quoi à ça. ... Il pourra survivre à la mort de Dan, il pourrait même survivre si il arrivait quelque chose à Zephyr. Mais pas toi, Mo. Jim, tu le crois fort, tu le crois intouchable, au sommet, invincible. Mais au fond de toi, tu le sais. Regarde-le. Ton ultra-sensible de petit ami. Ton coeur beaucoup trop ouvert à tout le monde. Morceau de chair exposé à ses propres rayons enflammés. Regarde, tu crois vraiment qu’il est invincible ? Non. tu la connais, la vérité, Morgan.

Si tu quitte ce mec, il se suicidera. Et il sait que tu le sais.
Et le pire, dans tout ça, c’est qu’il est conscient de la prison dans laquelle il t’a enfermé, et que se voir sombrer comme ça et te voir subir ça, ça fait que le crever un peu plus.

Il voudrait te dire de partir, de le laisser, de rester loin du mal qu’il se fait, parce-qu’il est en train de sombrer et qu’il veut pas t’embarquer. Mais il arrive pas à t’éloigner, même si il sait qu’il le mérite, même si il veut te protéger, c’est plus fort que lui; il peut pas se passer de toi.

Jim, il aide le monde entier, depuis qu’il sait parler et bouger. Et il n’a jamais eu besoin de personne. Jamais. Jamais il n’a demandé quoi que ce soit, à personne. Il n’a toujours fait que donner.

- Aide-moi...

Et toi, Morgan, tu es la seule et unique personne au monde qui peut entendre ces mots sortir de cette bouche. Venir du Roi Blanc, de l’Invincible.

Pour la première fois.



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MessageSujet: Re: •• BAD (TRIP) | JIMO   •• BAD (TRIP) | JIMO 1400359500-clockMer 22 Oct 2014 - 5:10

jimo
bad
trip
- TA GUEULE !

Sursaut. Une réaction, un semblant de réponse, enfin. Comme quoi c’est possible de sortir Jim de force de cette torpeur dans laquelle il aime tant se réfugier. Et il le voit se réveiller tout à coup, se tenir debout on ne sait trop comment pour foncer sur lui, pour contre attaquer.

- T’AS PAS LE DROIT D’ME DIRE CA !

Agressé et bousculé. C’est plus violent que d’habitude. Ça a un arrière goût de désespoir. Morgan trébuche, titube, une fois, une seconde fois, réussit à rester campé sur ses deux pieds malgré l’assaut. Il a le cœur au bord des lèvres, il sent ses joues qui s’échauffent tant la situation lui semble injuste et absurde. Il voudrait hurler aussi, lui hurler dessus à s’en briser la voix, comme lui. Et le bousculer à son tour. Lui dire qu’il a le droit de dire ça parce que c’est vrai, c’est vrai ça le dégoûte toute cette merde qu’il le voit prendre et qui le détruit et ça le dégoûte de le voir continuer tout en ayant conscience de ce qu’il se passe, ça le dégoûte ces faux sourires, tout ça le dégoûte parce que c’est pas lui c’est pas Jim. C’est du synthétique, de la contre façon qui finit par lui filer la gerbe.

- C’EST QUOI QUE TU COMPRENDS PAS PUTAIN ?!

Tout rien arrête arrête de crier arrête d’être odieux comme ça arrête de me prendre pour un con arrête de te persuader que j’suis pas de ton coté arrête arrête de me crier dessus alors que j’essaye désespérément de te comprendre Jim ! Arrête de te mettre, de me mettre, de nous mettre dans cet état bordel de merde ! Je sens, je vois les choses, je sais ce qui se passe alors pourquoi tu t’obstines à jouer ce rôle à la con de l’usine à sourire avec moi aussi, pourquoi tu fais comme si on se connaissait pas ?! PARLE MOI ! PUTAIN PARLE AU LIEU DE SOUS ENTENDRE TOUT LE TEMPS ET AVOIR L’AIR SURPRIS LORSQUE TU ME PERDS !!


- Je t’aime Morgan…

Il est sonné. La mâchoire serrée pour garder ces mots acerbes et tranchants qui brûlent de blesser, de rendre les coups, il a finit par s’étouffer dedans et il retrouve difficilement son souffle. Touché en plein cœur, Morgan, il cille.

- Je t’aime... me laisse pas...

Pourquoi est-ce qu’il dit ça tout à coup Jim ? Il le croit vraiment capable de partir comme ça, de le laisser pour de bon ? Comment il peut penser ça alors que ce qui effraie Morgan le plus au monde c’est de le perdre lui ?

- Je suis rien sans toi…

Et qu’est-ce qu’il est, Morgan, sans toi ? Rien, que dalle. Un petit mec minable qui a jamais été grand chose et à qui il arrivera jamais grand chose. Morgan il a quasiment plus de famille, si peu d’amis quand on y pense, pas de point d’ancrage, rien d’assuré à cause de sa poisse qui lui colle à la peau. Sans toi y a plus de présent, y a plus d’avenir, sans toi Morgan il stagne, il va se laisser crever dans un coin. Tu lui ouvres les yeux, sur lui, sur ce qui l’entoure, tu l’as tellement changé, tu l’as forcé à arrêter de parler au passé, t’as même réussi à le faire parler au futur. On pourrait penser qu’on cherche le plus à plaindre mais non Jim, faut juste que t’ouvres les yeux toi aussi. Ensemble ça marche, ensemble ça roule, alors pourquoi tu t’obstines à faire comme si ça ne marchait que dans un sens ? T’as honte, t’as peur ?

- Aide moi...

Son soleil, son étoile dont la lumière vacille, et personne pour raviver la flamme, au lieu de ça ils sont tous là à faire comme si de rien n’était, à continuer d’en profiter encore un peu jusqu’à ce qu’elle s’éteigne. Mais Morgan il en a marre de faire comme si, il en a marre de cette comédie triste à en mourir. Jim qui tremble, qui tient à peine debout, Jim dont le regard noisette est terni par le chagrin. Il veut plus voir tout ça.

Il vient, fait tout doucement les quelques pas qui les séparent encore, dont Jim a tenté d’augmenter le nombre en le poussant à deux reprises le plus loin possible, mais faut s’y résoudre, ça suffit pas, ça suffira jamais. Même si c’est la première fois, même si il n’avait jamais imaginé en arriver là il sait quoi faire, comment s’y prendre. Instinctivement il prend ces mains qui tremblent beaucoup trop pour les tenir dans les siennes, les ramener contre lui, alors qu’il s’approche un peu plus. Il ne peut pas s’empêcher de retrousser l’une des manches de Jim et dans la pénombre ses doigts glissent rien qu’une seconde sur la peau piquée, rien qu’une seconde qui suffit à déclencher un long frisson le long de son échine. Il est pas invincible Jim, il est pas immortel, et Morgan se souvient à quel point c’est fragile quelqu’un. Mais il est là maintenant. Il lève les yeux vers lui et malgré l’obscurité il devine son expression, il connait ses traits par cœur. On voit les larmes renvoyer le peu de lumière que projetaient les quelques éclairages extérieurs et Morgan se dit alors qu’ils étaient bien tristes les rayons de son soleil.

━ Regarde toi.

Ses doigts se faufilent avec douceur entre ceux de Jim alors qui reporte à nouveau son regard sur leurs mains. Ses mains à lui ne tremblent plus, Morgan ne les laissera plus jamais trembler. Il expire lentement mais son souffle tressaille un peu.

━ Toi t’as pas le droit de te faire ça alors que je suis là, t’as pas le droit de me mentir à moi comme tu mens à tous les autres, c’est ça que tu comprends pas..

Comment tu peux dire qu’il ne te comprend pas Jim, alors que tu sais que vous n’avez même plus besoin de mots pour vous cerner, rien que des gestes, que tout ce que tu lui as dit il le savait déjà. Comment tu peux dire ça alors que tu ne sais même pas à quel point il est mort de peur sous cet air assuré qu'il se donne.


~ mi-octobre

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MessageSujet: Re: •• BAD (TRIP) | JIMO   •• BAD (TRIP) | JIMO 1400359500-clockLun 3 Nov 2014 - 22:35
i'll come back better, i swear
- Je vais le rejoindre Mo...

Jim leva son regard morne et terne sur Morgan qui s’était approché pour lui prendre les mains. Il semblait vidé. Comme un corps sans âme.

- ... Ils ont dit que Dan allait mourir en décembre.

Un nouveaux flots de larmes quitta ses yeux tandis qu’il baissa son regard dans le vide, quelque part sur le torse de Morgan, serrant ses mains dans les siennes.

- J’peux pas rester là plus longtemps, dans cette ambiance de guerre merdique, à foutre ma scolarité et ma santé en l’air pendant qu’il meurt... j’veux le rejoindre Mo, j’veux être avec lui... J’le verrais plus jamais...

Il n’y avait plus que ça, pour Jim. Plus que Dan. Son petit frère à qui il ne restait que deux petits mois à vivre. Et plus la date fatidique approchait, plus Jim se perdait, se détruisait; son état de ce soir n’était qu’un exemple de son quotidien.

- J’ai plus envie de rien. J’ai plus goût à rien. J’ai même plus envie d’avoir envie.

Il déglutit, ferma les yeux et inspira avec force avant de relever son regard sur Morgan, yeux dans les yeux.

- M’en veux pas de partir s’il te plaît... , sa main quitta la sienne pour venir caresser son visage avec tendresse, son regard débordant de tout l’amour qu’il lui portait, bien que noyé dans les larmes. Tu peux venir avec moi, tu le sais. Sinon, tu viendras quand tu veux, autant de temps que tu veux. Je comprend parfaitement que tu préfère rester ici avec les potes, et sans louper les cours. Mais moi j’ai besoin d’y aller.

Il inspira alors, se redressant, se décollant du mur pour s’approcher de Morgan. Une main toujours dans la sienne, l’autre qui était sur son visage glissa en douceur dans sa nuque, et Jim abaissa légèrement la tête pour poser ses lèvres sur celles de Morgan, fermant les yeux. Il lui murmura qu’il l’aimait. De tout son coeur. Et il l’enlaça avec force, parce-que nulle part au monde il n’était mieux que là, dans les bras de celui avec qui il voulait passer sa vie. Et dans le creux de son oreille, il poursuivit:

- Et à Londres, je me soignerai. J’vais aller en désintox, me reprendre en main., sa main glissa dans les cheveux de Mo, ses doigts se mêlant à ces mèches d’or qu’il chérissait tant. J’te le promet.

Le visage trempé de larmes, les yeux gonflés, les cernes creuses et son crâne assailli par la douleur, Jim continua d’enlacer Morgan, de se perdre dans ses bras, dans leurs baisers. Après de longues minutes ainsi, Jim se recula d’un pas, essuya son visage du revers de sa main.

- J’veux pas dire aux autres que je suis là-bas. J’veux pas qu’ils se fassent du soucis pour moi, ça sert à rien qu’on soit tous mal pour ça. On dira que... qu’un pote de Londres a gagné un voyage et qu’il m’a embarqué. Ca ira très bien..., il renifla, toutes ses pensées concentrées sur son second petit frère. Et Zeph..., j’veux pas qu’il sache non plus. J’veux pas qu’il vienne et passe deux mois morbides à pleurer. J’veux qu’il reste avec ses potes, qu’il sourit, qu’il s’éclate, qu’il soit le plus heureux possible malgré tout ça. Il y arrive, lui, j’veux pas gâcher ça. Alors s’il te plaît Mo, j’veux que tu leur mente à tous. Même Sarah. J’veux pas qu’ils perdent leur sourire à cause de moi.

« Déja que c’est ton cas à toi... » pensa t-il avec tristesse. Il renifla de nouveau, et enfin son regard quitta Morgan pour glisser sur les alentours, vide de tout.

- Je reviendrai pour la Jim’s... Tout sera terminé., il soupira, et reposa son regard sur lui.  J’irai mieux. ...Même si c’est horrible à dire... Ca sera un nouveau départ. ... Pour nous deux. Murmura t-il après être revenu lui donner un baiser.

- Je t’aime.

Jim lui sourit faiblement.

- Viens, on va dormir. J’partirai demain matin, et j’ferai un lms à Zephyr. Tu décidera si tu viens avec moi ou pas, et selon on fera un lms aux autres ou alors tu leur expliquera, quand ils me chercheront.

Il déposa un baiser sur le front de son blond, et passa un bras sur ses épaules, l’entraînant vers son bungalow.

Le coeur lourd, atrocement lourd. Mais au moins, il savait ce qu’il allait faire de sa vie pour les deux mois à venir: partir. Partir, et accompagner son petit frère Dan jusqu’à son dernier souffle. Parce-que c’est à ses côtés que ce grand frère si lumineux devait être. Il en était convaincu.


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InvitéInvité
MessageSujet: Re: •• BAD (TRIP) | JIMO   •• BAD (TRIP) | JIMO 1400359500-clockLun 10 Nov 2014 - 5:37

jimo
bad
trip
Dans la pénombre de la pièce, il distingue vaguement le visage du jeune homme allongé face à lui, tout près. Calme plat. Blotti sous la couette avec Jim, Morgan le regarde sans faire un bruit, sans oser trop s’approcher. Il a mit tellement de temps à s’endormir qu’il préfère ne plus bouger. Mo’ il dort pas, il est toujours là, bien éveillé. Il sait pas si il y parviendra cette nuit, il en est pas franchement sûr. Parce que si il s’endort les heures qu’il lui reste à être là contre lui s’écouleront tout à coup. Si il s’endort, il fera sûrement jour lorsqu’il rouvrira les yeux. Il a peur de ne pas se souvenir tout de suite en se réveillant, il a peur de ces quelques secondes de latence le temps que le brouillard se dissipe dans son cerveau avant de se remémorer la soirée. Alors il veille, il surveille, couve du regard son blond, la gorge un peu trop serrée et le cœur un peu trop lourd. Il pourrait passer sa nuit à lui parler, y a tout plein de pensées qui lui semblent un peu idiotes entassées dans un coin de sa tête. Des répliques qu’il a pu prononcer mais qu’il a envie de répéter encore une fois. Les je t’aime, les ça va aller, les je suis là. Y en a jamais assez. Et puis tout ce qui lui semblait trop stupide pour y mettre des mots. Il aurait voulu dire qu’il était pas amoureux de Jim qui sourit seulement, mais des autres Jim aussi, de tous. Il aurait voulu s’excuser de pas suffire. Il aurait voulu surtout avouer que ça allait être dur de mentir à tout le monde. Encore plus à Zephyr et à Sarah. Mais qu’il ferait de son mieux. Et qu’il l’admire d’être aussi fort, de clamer que tout va bien se passer tout en le pensant. Quelque chose que Mo’ arrive pas encore à faire.

Les lagons débordent à nouveau et Morgan se contente de passer aussitôt le dos de sa main sur ses yeux pour les garder secs. Il a pas le droit de pleurer, c’est pas lui qui va partir dès demain matin pour prendre un train tout seul, c’est pas lui non plus qui prend ce train pour aller voir son petit frère mourir sans mettre qui que ce soit au courant. Après ça sera terminé, ils auront tout le temps de panser les blessures à vif. Et c’est si horrible d’admettre ça. De se dire qu’il a hâte de voir Jim aller mieux tout en voulant arrêter le temps, en espérant que l’inévitable n’arrive pas. Il veut pas voir toutes ces larmes dans ses yeux, il veut plus, mais il sait très bien qu’il n’arrivera pas à les empêcher de couler. Alors il sera là pour les sécher quand il faudra. Il a promis. Il viendra tous les week-ends, et même un peu plus quitte à rater un vendredi ou un lundi. Il trouvera bien une excuse, il inventera de vieux potes à Londres dont il profite alors que Jim est soi-disant absent. Les discours tous plus faux les uns que les autres s’articulent petit à petit dans ses songes et il se rassure avec cette confiance synthétique, il se sent bien à l’abris derrière ses explications logiques et irréfutables. Parfait.

Paupières lourdes. L’insomnie qui retourne sa veste tout à coup, sans prévenir. Ça le rend triste. Parce que du coup la nuit va passer trop vite. Son regard épuisé se reporte sur Jim. Il se rapproche, tout près, le plus près possible, se redressant à peine pour l’embrasser tout doucement sur le coin de la bouche avant de caler sa tête sous la sienne, contre son torse. Une de ses mains vient se poser sur son flanc, agrippant à peine son t-shirt. Il s’imprègne encore un petit peu de lui. Ça va aller. Il se le répète en boucle dans sa tête pour se convaincre, pour le penser cette fois ci. Ça va aller. Ça va aller. « Ça va aller.. » C’est murmuré, presque dans un souffle alors que ses yeux se ferment enfin.

~ mi-octobre

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MessageSujet: Re: •• BAD (TRIP) | JIMO   •• BAD (TRIP) | JIMO 1400359500-clockLun 10 Nov 2014 - 11:38
[Terminé jtm fort <3 éè u are perfect]
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MessageSujet: Re: •• BAD (TRIP) | JIMO   •• BAD (TRIP) | JIMO 1400359500-clock
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•• BAD (TRIP) | JIMO
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