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 Trip, tripe, étripe. La voix des couloirs.

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MessageSujet: Trip, tripe, étripe. La voix des couloirs.    Trip, tripe, étripe. La voix des couloirs.  1400359500-clockMar 11 Sep 2012 - 16:38
Aimée & Gauthier
Trip, tripe, étripe. C'est trois mots, ça veut rien dire de spécial.





La brûlure monta le long de ses doigts, rapidement, lorsqu'elle cria sa douleur devant son miroir. Elle recula le fer à friser de sa tête, se fixant la blessure et l'embrassant de ses lèvres rosées. Soupirant, elle regarda ses cheveux presque tous frisées aux pointes et fini rapidement sa tâche comme une dame se doit de le faire. Une dame comme elle reniée de sa famille, oui, mais une dame tout de même. Elle remonta lentement sa brassière sur sa vulgaire poitrine, soupirant encore plus fort. N'avait-elle pas le droit d'avoir son physique actuelle, à elle. Son regard doré tourna rapidement vers le lit et deux pas plus tard, elle avait fini d'enfiler son uniforme qu'elle compléta d'une boucle bleu ciel dans les cheveux. Elle refusa de mettre les collants noirs, remplaçant ceux-ci par les bas bleus, eux aussi, dotés de motifs sorbet et glacées. Le listing de ses bijoux trop longs, on le laissera tomber pour le moment.

« Cassis, viens ici. »

Le lézard s'approcha, lentement et curieusement et sans même un clignement d'œil, elle se retrouva dans la poche de la jupe d'Aimée, la tête sortie. Aimée ne prit pas une seconde de plus, quittant rapidement sa chambre, claquant la porte légèrement et bourgeonnant. Elle n'était pas de mauvaise humeur, elle aurait juste voulu dormir plus longtemps (comme le 99% des personnes ici présente, non ?). Le bonheur de n'avoir aucune obligation.

«Allez, bougez-vous, je dois passer. »

Ma voix résonna dans le couloir, frêle et jeune, et les grands me regardèrent de leurs grands yeux. Voulait-il vraiment me provoquer en ce moment, mais mon seul réflex fut de me reculer. Je ne faisais pas taille face à de tels balourds, surtout dans cette condition. Je soupire, encore et toujours, les pousse légèrement pour passer. Ce n’est pas possible comme le monde peut se croire tout permis. Le couloir est assez large, comment font-ils pour le prendre au complet. C’est pas normal, ou faut juste être bien gros, ce qui a l’air d’être rare par ici. On dirait une école de mannequin, tout le monde est mince, bien foutu à la bonne place. Vous comprenez ce que je veux dire. Il me semble que dans mon école, il y avait plus de choix, pour tous les goûts. Ici, c’est un étalage de minceur et de beauté absolue. Je sais pas si je dois m'en plaindre ou aimer ça, mais c'est une question à travailler.

Cassis bougea légèrement dans sa poche, remontant très rapidement le long du sac à dos à bandoulière se posant rapidement près du goût à l’affût de toute nourriture qui pourrait trainait. Elle guetta les autres lézards, on sait jamais, il y a peut-être un traite dans le groupe qui veut lui prendre un morceau. Elle bougea contre l’oreille agaçant ainsi Aimée qui eut l’espace d’un moment de la lancer au bout de ses bras, mais pour finir, et la prit simplement dans sa main et la regarda droit dans les yeux, fouillant dans la poche sur le dos de l’animal. Ainsi, cassis fut gâter d’un raisin et Aimée fut calmé de toute erreur qui aurait pu lui être fatal.

Rapidement, elle poussa encore deux trois personnes se frayant un chemin vers le couloir auquel elle devait se rendre. Elle salua de la main la personne qu’elle attendait.

« Pourquoi tu m’as LMS de venir ici? Tu aurais simplement plus écrire ce que tu avais, non? »

Après quelques secondes de placotage complètement inutile, son interlocutrice quitta rapidement le couloir, un sourire aux lèvres. Aimée n’avait rien compris, juste trois quatre mots, ajoutant un stalker, amour et tout. Dans le tas, il n’y avait vraiment rien qu’Aimée puisse faire. Comme si elle allait se mêler des oignons des autres. Encore un demi-tour sur elle-même fit détacher le ruban bleu de ses cheveux qui tomba aux pieds d’un étrange et petit pirate.

«Désolé, mais est-ce que tu peux lever ton pied, mon ruban a cheveux…. Quoi que, laisse, il est tombé à terre … »

Oui, je détestais quand mes choses tombaient à terre. J’ai aucune idée du nombre de fois que les femmes de ménage passent l’aspirateur dans les couloirs, et selon mes oreilles, je ne les ai entendus qu’une seule et unique fois. Il faut dire aussi, je ne suis pas du genre à rentrer ici quand les cours sont finis, ce serait con, et se serait du temps perdu.

Un petit signe de tête et un sourire mit fin à sa phrase, avant qu’elle remarque le chapeau de paille et la cicatrice formé sur la joue. Muette, elle ne voulait pa sen ajouter de plus, elle n’avait pas le droit d’en dire plus, ce n’était pas de ses affaires.

«Chouette de chapeau de paille, ça change du mannequina dans ce pensionnat. »

On ne pouvait pas dire que j’avais du sens. Où que je savais quoi dire ou quoi faire. Ça me m’était toujours mal de parler a du monde que je ne connaissais pas, sauf avec les colons qui se croyaient tout permit dans les couloirs. Il ne mérita aucune attention, juste une remarque bien frappé dans le visage, comme elle le faisait si régulièrement. Régulièrement, mais seulement avec ceux qui ne semblait pas avoir de face intéressante. L’étudiant devant lui, le jeunot, le pirate, peut importer comment il pouvait se faire surnommé avait pas l’air du genre de type a se foutre de votre tête quand vous paressez trop jeune, il était plutôt le genre à se faire taper dessus, oui. C’est ce que j’ai fini par conclure.


«Est ce que tu le portes tout le temps, où simplement en temps ensoleillé. Je suis curieuse, mais c'est pas un sujet bien privé. Mais je comprendrais que tu m'ignore, que tu rejoignes tes amis puis bon, Tu te fous de moi, c'est normal, c'est comment notre génération (stupide et quelque peu antisociable) réagit. »


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MessageSujet: « »   Trip, tripe, étripe. La voix des couloirs.  1400359500-clockJeu 13 Sep 2012 - 18:12
Parce que lorsqu'on se lève le matin, la tête dans le cul à regarder dans le vide pendant une dizaine de minutes, on finit par se rendre compte qu'on est pas vraiment réveillés. Parce que lorsque notre première pensée en une matinée qui vient de commencer se tourne vers la bouffe, on remarque qu'au fond, on a pas assez dormi. Et en général, penser à des lasagnes alors qu'on n'est qu'à l'aube et que j'ai autant d'énergie qu'un pingouin des îles hibernateur au mois de décembre, et allez savoir si ça existe, ça a de quoi me foutre le seum. C'est peut-être pour ça que je n'étais pas de très bonne humeur, après tout.
Et évidemment, lorsqu'on est dans la chambre d'un blond un peu malade dans sa tête et qu'un mec aux cheveux bleus aussi coincé que ma cartouche Pokémon l'est depuis quelques années dans ma Game Boy Color, l'humeur n'a pas énormément de chances d'être bonne. De toute façon, mon caractère était si mauvais que même une superbe humeur devait correspondre à quelque chose de mauvais, chez les personnes normales. Restait bien sûr à savoir si la normalité existait ici, dans ce pensionnat où tous possèdent un pouvoir.

Je partis à la douche, ne prêtant pas attention à mes colocataires, pas plus intéressé par leur vie que mon pied que je venais de coincer dans ma couette. Et bam, une magnifique chute sur le sol qui se conclut par un superbe « Enculé » adressé à dieu sait qui. J'avais l'habitude de ce genre de maladresses, toujours est-il que je restais certain du fait que le destin se déchaînant contre moi. Soit c'était bel et bien le cas, soit quelqu'un possédait ici le don de Poisse - et le mien ayant autant de ressemblances avec la définition d'un pouvoir qu'un lama et une araignée, ça ne m'étonnerait pas qu'il s'agissait de mon don caché.
Mais que l'on se situe bien temporellement : c'était dans la douche, le regard perdu dans le vague, l'eau coulant sur moi tandis que je restais dans mon état de mi-zombie, que je réfléchissais à toutes ces questions existentielles et philosophiques. Je finis par tilter que je n'étais pas en meilleure condition pour ça - quoique la sérénité d'une douche n'a pas d'égal, quand on vit dans un tel endroit -, et me lavais en quelques instants. Je sortis ensuite, me séchant non sans empressement, n'ayant pas vraiment envie d'être en retard.

C'est finalement une fois revêtu que je bondis sur mon chapeau, dissimulé sous mon coussin pour éviter tout vol de la part d'une quelconque personne. Un chapeau auquel je tenais énormément, et que je ne comptais pas lâcher, pas avant ma mort, ni après d'ailleurs - et pas seulement parce qu'avoir un trésor c'est la classe. Finalement, je m'étirais, faisant signe à Fred de venir se glisser dans ma poche. Après ça, je poussais la porte rapidement et la refermais derrière moi. Super, j'avais réussi à m'extirper de mon sommeil, mais une marche dans les couloirs n'est pas des plus intéressantes.
Comme bon nombre de personnes connaissent la formule pour faire un flashback créé par le grand philosophe qui s'occupe également de la météo en ces lieux, usons désormais de son inverse pour faire un bond de quelques minutes dans ma vie ô combien intéressante en répétant la première syllabe de la phrase. Comme... comme... comme... ça marche ! Je sens vibrer en moi la fougue du futur même si cette expression ne veut rien dire !

Quelques temps plus tard. J'étais en train de courir dans les couloirs, tentant d'échapper à un mec de deux mètres qui me courrait après. Un gars qui était sans doute là depuis des années, et que j'avais eu le bon sens de rembarrer d'un magnifique « Ta gueule » lorsqu'il m'avait demandé la référence de mon chapeau. Blague ou pas, je n'y avais pas réfléchi, c'était comme un réflexe buccal. Toujours est-il que maintenant, je tentais d'échapper à cet écervelé qui disposait d'autant d'intelligence que le chat de papi - lequel s'amusait la plupart du temps à sauter par la fenêtre du premier étage ou à dormir sur mon lit. Je courais tellement vite, mon pouvoir m'aidant énormément à éviter les murs, les coins, les portes ou même les gens, prenant ainsi sans difficultés de l'avance sur mon poursuivant.
Quelques fois, je me disais que c'était bien mieux que contrôler le feu, puisque je n'avais pas besoin de m'entraîner, et je n'aurai pas été en mesure de maîtriser un don aussi puissant, même s'il m'aurait été très utile. Ainsi, après sans doute dix minutes passées dans une telle situation, j'arrivais dans un couloir plutôt calme, et percutais... bah, une blonde. La première chose qui me fit tilter, c'est sa tête. Elle était belle, bien sûr, et ma poisse naturelle était telle que je ne dialoguais avec ce genre de nanas que lorsqu'elles me demandaient un truc ou à cause d'une emmerde.

Et là, j'avais la sale impression qu'il s'agissait de la seconde option. Pensée qui se confirma lorsque la demoiselle me demanda de lever mon pied, abandonnant son idée aussitôt après l'avoir dite. Elle était bizarre, celle-là... pour changer des personnes ici, d'ailleurs. Seulement, je retirais mon pied et me penchais pour ramasser son ruban, m'exhortant à ne pas lever les yeux pour être confronté à un angle de vue trop gênante. Je le pris dans ma main et lui tendis, balayant le couloir du regard, visiblement bien trop gêné pour espérer la regarder dans les yeux.
Gentil et distant, bg. Quoique non, oubliez ce dernier mot. Elle avait plus d'intérêt pour mon chapeau que pour moi-même, et même si cette affirmation se comprenait, le fait qu'elle revienne sans cesse avait le don de m'agacer légèrement. Toutefois, cette émotion n'apparut pas sur mon visage et resta coincé au fin fond de ma tête, là où elle serait assurée de ne pas se montrer.

« M-Merci. » marmonnais-je.

C'est déjà ça, j'avais réussi à répondre un mot. On ne peut pas dire qu'une timidité maladive soit un avantage, mais dans un sens, elle m'évitait de balancer des conneries à tout bout de champ. Quoiqu'en cours, c'était différent, mon intelligence n'avait d'égal que le nombre de personnes aptes à rigoler à mes blagues : zéro, somme toute. Enfin, là, j'aurai quand même préféré avoir les compétences pour aligner trois mots en face de cette fille. Pas que je doutais de la capacité de mes cordes vocales, mais plutôt de l'aisance que j'aurai en face de la gente féminine. Elle, au moins, paraissait vraiment bien, puisqu'elle avait déjà commencé un dialogue avec moi.
J'entendais mon coeur accélérer, comme quoi, je m'emballais vraiment pour rien. Je pris une grande inspiration et expirais silencieusement, tentant de faire revenir ma respiration à un rythme correct. J'espérais cette fois pouvoir parler sans bégayer à tout bout de champ. À part dans une colère noire, je ne m'étais jamais surpris à tenir un dialogue convenable avec une demoiselle. Sauf peut-être mamie. Ou bien les filles, dans un travail en classe. Mais elles étaient moches, elles.

« Oui, je le porte tout le temps... et, pas vraiment. Enfin, pas vraiment, je veux dire, j'ai pas trop de personnes à rejoindre quoi. Enfin voilà. » parviens-je à articuler, plus ou moins clairement.
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MessageSujet: Re: Trip, tripe, étripe. La voix des couloirs.    Trip, tripe, étripe. La voix des couloirs.  1400359500-clockDim 16 Sep 2012 - 15:11
Pipelette & Silence
Et bien, il semble qu'elle ne te lâcheras pas de sitôt.





Les femmes, elles sont nés avec cette tendance a toujours parlé. Parler pour ne rien dire, parler pour passer le temps. Elles ne sont pourtant pas toute à l'aise avec le fait de parler avec n'importe qui, mais elles doivent toujours, toujours trouver un moyen de prouver qu'elle ne sont n'y embarrassée, ni mal aimée, ni quoi que ce soit d'autres. C'est un principe qu'on vous apprends le jour où vous sortez votre première phrase complète. Évite de pleurer, évite d'avoir la voix qui tremble, évite ceci, évite cela. Surtout lorsqu'on vient d'une famille aisée, le poids y est encore plus lourd. Il faut être celle qui mène la conversation, tu dois être celle qui pose les questions, et pas l'inverse. Tu dois être celle qui rends mal à l'aise, qui agasse. Et même si vous avez voulu vous enlevez de ces foutus lois, ça reste dans le fond de votre gorge, vous forçant à agir ainsi. Ça sort ainsi, sans vraiment le désir de. Et ça fait rager, pire que les brutes qui vous poussaient il y a de cela même pas trente secondes, pire que le fait que vos cheveux sont tous relâches maintenant et que vous sentez dans votre dos le mouvement de vos fils de blé. Pire que tout ce qui a pu bien se passer aujourd'hui. Mais ça reste là, et un niveau de gêne grandit dans votre estomac. Ça brule, pire que la rougeur sur votre doigt. Ça fait mal, mais l'orgueil y est pour beaucoup.

Et pour oubliez tout ça, un seul mouvement. Elle sourit, sourit doucement, sourit comme une petite enfant. C'est ce que tout le monde peux penser d'elle c'est sûr, alors, c'est normal. Mais elle sourit, prenant entre ses doigts le ruban sans savoir quoi vraiment en faire. Bizarre. Le lézard remonte, tout le long de son bras, venant se glisser dans le cou. Et pourtant, les filles devrait détester cette sensation de pattes qui lentement, se promène sur votre peau fraichement lavé, mais l'enfant, la blonde, Aimée n'y prend même pas compte, la prenant et la posant quelques instants sur son sac a bandoulière, enfilant le ruban autour du cou.

« Merci. Ainsi, il ne sera pas gaspiller. »

Elle sourit une seconde de plus, ressent encore les petites pattes se promener sur sa main, son bras et retournant se fourrer a l'intérieur du cou. La jeune fille soupire, voulant pousser légèrement l'animal du bras, sentant ses petits pics dans son cou. Ça la soulage en même temps que ça l'agacent, mais elle ne sait pas choisir si elle doit le garder là ou non. Elle entends la voix du pirates prends des hauts et des bas, hésitez, ne pas savoir si il doit où non, hésitez encore, et Aimée, ça ne fait que la faire sourire. C'est normal chez l'humain, surtout à l’âge de l'adolescence, il parait. Parce que les gars pensent a des trucs que les filles pensent plus tard. Et là, quand il voit un minimum de formes, ça réagit de suite. Enfin, c'était dans un des livres pornos que son père gardait ''secrètement'' derrière les autres livres de la bibliothèque du salon. Et on s’entend que dans ce genre de livre, c'est tout a fait normal qu'une fille se penche tellement subtilement pour qu'on voit, tout, tout ce qui se trouve sous son chandail, les culottes inclus, hein. En même temps, la première fois qu'elle en avait explorer un, elle avait tellement trouvé ça dégueulasse (elle avait 11 ans) qu'elle avait refusez pendant 3 semaines de se rapprocher de son père, et aussi, par la même occasion, elle avait subitement commencer a porter des chandails a col roulé, elle bandait sa minuscule poitrine et surtout, fini les jupes. C'était dégoutant.

Revenant enfin au présent, elle lui sourit, calmement. Elle avait cette réplique au bout des lèvres, mais autant que ça peut paraitre normal, c'est vraiment croche. « Tu peux relaxer, je vais pas te manger. » Non, elle c'était vraiment retenue de le dire, et finalement, elle changea la fin dans sa tête.

« C'est beau, relax. Je vais pas commencer à te stalker et à t'envoyer des LMS à longueur de journée. Je connais même pas ton nom. »

Elle envoi la mèche derrière son oreille, d'un coté, ça ne la concernait pas. Enfin, oui, c'était elle qui ne fermait pas sa bouche. Il avait le droit d'être gêner, arrête de le provoquer encore plus Aimée. Son coté princesse capricieuse à son idée, pourquoi pas l'inviter a venir avec moi, plutôt que, je ne sais pas moi. Et d'un autre, elle pourrait lui dire son nom, avoir un minimum de tact. Mais non, miss, elle ne connait pas totalement ça. En plus, c'était risqué. Elle avait ce petit mal de tête qui la dérangeait depuis quelques jours. Tout au fond de sa tête. Et ça voulait dire qu'elle devait éviter toute forme masculine tant et aussi longtemps que la transformation n'avait pas prit forme. Ce serait très intelligent de se retrouver en classe soit avec les vêtements tout déchirés, une 20 aine de centimètre de plus autant au niveau grandeur que tour de poitrine. ou pire, retourner à l'état minuscule et ridicule qu'est le bébé.
Un mouvement vif de la tête, elle se dit qu'elle était vraiment stupide. Elle était capable de maitriser ça, quand même ! Elle se redressa légèrement.

« Mais, toi, si ça te tente de rendre Cassis occupé ... C'est la lézarde qui prends son bronzage dans mon cou, et bon, on sait jamais hein ... c'est Aimée, Aimée Middleton, mais Ai', ça fait l'affaire. Ça parait pas, mais j'ai 17, alors, je suis capable de répondre dans une langue correcte et compréhensible. Sauf quand je me transforme, mais c'est plutôt rare. »

Et la femme parle, et parle, et elle ne sait jamais vraiment quand retenir ses lèvres et juste laisser la personne face à elle. Elle n'a pas vraiment de grand secret. Tout le monde, enfin, toutes les personnes qui sont là depuis minimum un an l'on tous vu se transformer une fois. C'était assez gênant. Surtout en pleins milieu de la cafétéria. Devant un bonne assiette de spaghetti. Paf. Sans mal de tête, sans la prévenir, elle s'est retrouvé avec les vêtements qui lui serrait subitement le corps tout au complet. Une enseignante s'est accouru et la rapidement couverte d'une nappe, professeur qu'elle dépassait maintenant. Ça avait fait le tour de l'école, et surtout, quelqu'un avait fait la gaffe de la filmer. De plus, elle n'avait pas encore trouver qui était ce foutu ''filmeur''. Ça avait fait le tour de l'école en moins de 5 heures. Et puis, les gars avaient commencer à la siffler, avant qu'elle le soulève de terre sous cette forme et qu'elle lui rentre la tête dans la première poubelle. Ou peut-être que c'était dans la fenêtre... En tout cas, elle avait eu de la chance, ce gars là volait, alors, elle ne l'avait pas tué...


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MessageSujet: «  »   Trip, tripe, étripe. La voix des couloirs.  1400359500-clockMer 26 Sep 2012 - 21:52
La vie est vraiment injuste, voilà la pensée qui traversait mon esprit tandis que je dialoguais avec cette demoiselle. Contrairement à moi, elle parlait avec beaucoup d'aisance, n'ayant aucune difficulté à exprimer sa pensée ou faire part de ses réflexions à propos de ma personne. Vraisemblablement des plus honnêtes personnes de ce pensionnat, elle n'en demeurait pas moins gentille, s'en tenant à des compliments sur mon chapeau, ce qui ne manquait pas de me faire plaisir.
Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de songer à ça. Pourquoi étais-je donc né avec une telle timidité ? Si l'on s'en tenait à mes pensées, il y avait énormément de choses que j'aurai aimé lui dire en cet instant. Peut-être lui dire que j'étais totalement d'accord avec ses affirmations sur notre génération, ou répondre avec un sourire à son affirmation sur mon chapeau - tout en énonçant sa valeur à mes yeux, pour justifier son port quotidien. Mais j'étais vraiment incapable de faire quoique que ce soit, de dire la moindre parcelle de ma pensée qui aurait contribué à cette nouvelle rencontre. Je devais vraiment avoir l'air bête, à être incapable de dire une phrase correctement.

Je me sentais un peu piteux à côté d'elle. Même si sa taille n'excédait pas la mienne et que son apparence laissait à penser qu'elle n'était pas plus âgée que moi, mais elle était tellement différente dans sa tête. Bien plus mature, bien plus ancrée dans la réalité, le genre de personnalités qui me donnaient envie de tout laisser tomber pour me tenter de me socialiser, lorsque je leur parlais. Quelque chose que je serai incapable de faire, et je le savais pertinemment malgré ce que l'on n'avait cesse de me dire. Les gens étaient presque risibles avec leurs phrases toutes faites, tentant d'instaurer dans ma tête une logique qui n'a pas sa place dans un monde tel que le nôtre. Des politiques qu'ils ne respectaient pas eux-même, un mode de pensée totalement irrationnel qui avait autant de chances de trouver sa place dans cette société que j'en avais de dépasser un jour les deux mètres.
Somme toute, c'était totalement hors de portée, et si je devais passer ma vie comme ça, ça ne me dérangerait pas. Je perdais de toute façon toujours l'envie de m'approcher des autres lorsque je voyais les coups crasseux que les gens n'avaient cesse de se lancer.
En revanche, en cet instant dans lequel je me trouvais face à une demoiselle - un cas très rare, j'aime autant vous prévenir -, je me demandais si c'était la bonne chose à faire. Totalement hors de ce monde réel que les gens côtoyaient quotidiennement, mes pensées se tournaient trop vers de simples détails, exprimaient bien trop d'intérêt pour la reconnaissance et s'éloignaient de la situation présente. J'étais sans doute incapable de rester trop longtemps silencieux, trop longtemps en place ou incapable de vider mon esprit. Autant impulsif sur le plan physique que dans ma tête, ce défaut me poursuivait partout.
Ses remerciements, ils demeuraient en écho dans mon esprit, faisant naître en moi une once de satisfaction et de fierté. Peut-être avais-je une chance de me faire une amie, qui sait. Peut-être. J'avais connu beaucoup de relations qui avaient commencé de cette façon, et qui n'étaient pas allées bien loin, pour une raison ou pour une autre - bien que je savais, au fond, que je n'avais pas joué en faveur de leurs maintiens. Je me décidais donc à tenter de lui répondre, d'une voix un peu plus posée, une phrase courte.

« De rien, c'est normal. »

Se calmer, écouter, prendre son temps. S'il y avait bien quelque chose qui me faisait défaut, c'était ma difficulté à communiquer. Il m'arrivait de nombreuses fois d'avoir du mal à m'exprimer, à m'expliquer ou même à formuler une phrase correctement, ne serait-ce qu'à cause du fait que j'étais bien trop gêné. Par la suite, je remarquais le visage de mon interlocuteur qui paraissait amusé, un sourire étant étendu sur ses lèvres. C'est de cette façon que réagissaient la plupart des gens à qui je parlais, si tant est que mes balbutiements peuvent être qualifiés avec ce verbe. D'autres s'amusaient à se moquer de moi, ce qui ne manquait pas de m'énerver, et finissait la plupart du temps en bagarres - que mon pouvoir m'aidait à terminer rapidement.
Ainsi, des rumeurs parcouraient à mon sujet, ce qui ne m'aidait pas, et les gens se fichaient encore plus de moi en constatant que la personne violente que j'étais censé être était incapable de parler correctement. Puis je les corrigeais, et tout recommençait, un cercle vicieux qui n'avait pas de fin. C'est cette pensée qui me motiva à répondre, mais je fus devancé et écoutais la blondinette.
Si bien des gens me riaient au nez après une telle démonstration d'aisance, elle, elle avait décidé de rester calme, et de se montrer sympathique, ce qui n'était pas pour m'étonner. Ce genre de personnes étaient rares, et c'était tout à fait les personnes que je n'avais pas la chance de croiser. Pourtant, elle ponctua sa blague d'une remarque qui ne manqua pas de me faire rire intérieurement : elle pensait que j'avais peur qu'elle me harcèle de LMS, ou de me faire stalker ? Quelle blague ! Sa seule présence ici suffisait à me priver de la plupart de mes facultés cérébrales, comprenez que le fait d'être stalké ou harcelé de messages étaient les derniers de mes soucis. Je réfléchis à la façon dont je pourrai bien répondre, ne désirant pas gâcher par une remarque sarcastique une relation qui semblait si bien rouler.
Toutefois, elle continua sur sa lancée, se présentant, en plus de donner le nom de sa lézarde - un dernier point qui n'était pas le clou de ma curiosité, soit dit en passant. Je réfléchis à nouveau, les sourcils froncés, le visage désormais sérieux et mécontent, comme si elle avait fait une remarque qui ne me plaisait pas, et c'était le cas.

« C'pas ma faute... J'ai toujours du mal à... enfin bref. Moi c'est Gautier. »

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