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 Comme quoi... Tout peut arriver.

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Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Comme quoi... Tout peut arriver.   Comme quoi... Tout peut arriver. 1400359500-clockJeu 20 Sep 2012 - 20:16
Neuf heures trente environ, la journée venait de commencer pour notre jeune garçon, bien qu'il s'était levé de très bonne heure. Ses colocataires n'avaient sût lui laisser un moment de calme, soit ils étaient là à critiquer son travail, soit ils se battaient entre-eux. Jake était un garçon issus de la classe A et à l'opposer Hiroki provenait de la classe E, un mélange explosif qui commençait vraiment à siffler dans les oreilles de l'ainé du dortoir. Pourquoi restait-il si respectueux alors que pour le moment ses partenaires de chambre ne l'étaient pas envers lui ? Il réussit cependant à passer outre cet agitation et à lire deux de ses bouquins. La romance était au rendez-vous, la passion, l'amour et la haine y étaient eux aussi, ce qui avait eu le don de resserrer légèrement le cœur de Wyatt qui compatissait maintenant pour ces jeunes gens. Depuis peu, il ressentait ses lectures différemment, il avait une émotion de plus à son palmarès ainsi que toutes ses dérives, c'est pourquoi, par comparaison, il pouvait maintenant comprendre la fusion qui se formait entre deux personnes, alors que un peu plus tôt dans sa vie, il aurait trouvé ça très nié. Le majordome était dans son monde, mais quelque chose le rapprocha de nouveau à la réalité. Une dispute venait d'éclater et il venait de recevoir un objet, se rapprochant d'une chaussette sale, en plein visage... S'en était bien une et à en voir la taille et la puanteur elle devait venir à cour sur du jeune imbécile qui abritait cet endroit depuis plus longtemps que lui, de plus il n'y avait que lui pour oser porter des chaussettes, rose ! C'était la goute qui fit déborder le vase, on venait de bafouer son honneur et il comptait bien le récupérer. Il cria alors un « Taisez-vous ! » de son patois natal et chacun se tue, il n'avait certainement pas compris ce type de langage, mais avez bien ressentit l'humeur de jeune noble dans son ton très dur et très fort. Ce n'est pas tout, il suffisait de regarder son visage pour en être vraiment effrayé, il avait un regard noir, ses sourcils étaient froncés et il était près à jaillir sur ses proies. Celui-ci quitta alors la pièce, enfin pas seulement, il quitta entièrement le cabanon, munit de son sac à dos, il était neuf heures et demi, la journée commença réellement et Wyatt était sur les nerf...

Quatorze heures trente environ, le cours de philosophie était assez bruyant pour une telle classe, tout le monde était à l'écoute, mais réagissait chacun dans son coin. Wyatt fixait le professeur et pourtant il ne tenait pas à cette matière, pour lui, il n'y avait rien de très concret, chaque parole n'était qu'un concept qui dévoilé pas à pas la nature du professeur, un étatiste chrétien étant célibataire et n'ayant aucun enfant d'ailleurs, il ne les tenait pas dans son cœur et était heureux de ne pas en avoir. Il avait selon lui, reçu un traumatise étant enfant et depuis, il jugea qu'être jeune était une plaie de la vie, trouvant les enfants trop faible. Là, philosophe comme il se le prétendait, tentait de convaincre au reste de la classe que la médecine était une science pure. Le majordome d'un avis contraire, engagea un débat autour du sujet, mais voilà, la réflexion fut mal interprétée, surtout parce que l'interlocuteur n'avait pas de stabilité mentale et aussitôt une sanction tomba. Le successeur était renvoyé du cours injustement.... D'une manière ou d'une autre, il s'en foutait légèrement, bien que, il paraissait heureux même s'il n'avait pas cherché à être expulsé. Après tout, qu'avait-il dit ? Il s'était tout simplement justifié sur son idée, il avait apporté les éléments qui prouvait que la médecine n'était pas une science, mais bel et bien un art dont on apprend les rudiments afin de connaître tous ses outils. Attention, il ne disait pas là que la bio-chimie et toute autre avancée n'était pas des sciences. C'était pour lui l'heure de faire ses bagages et de quitter la salle direction le bureau du directeur.

Quatorze heures quarante cinq, il était maintenant entré dans ce bureau et croyait moi, Wyatt aurait espéré ne jamais y retourner. En face de lui se trouvait Ruthel le directeur et croyait moi c'était un enfer d'être à ses côtés. Il est dit qu'après être rentré dans le bureau peu de gens en était ressortit indemne, mais ces cookies étaient malfaisants ! Cet homme forçait les gens à en manger et rien n'est pire que le gavage de sucrerie. Cependant, le jeune homme était plus rassuré que la dernière fois puisque Kerstin était présente cette fois-ci et calmée les ardeurs du directeur du pensionnat. D'ailleurs, c'est elle qui s'occupait de toute la paperasserie et si elle n'était pas aussi droite dans ce qu'elle faisait et n'y mettait pas un point d'honneur à être impartiale, elle aurait fait en sorte que le majordome n'est pas à aller dans la salle de retenue, sauf que ce n'était pas le cas donc il savait où il allait bientôt ce retrouver. Cela ne l’empêcha pas de discuter avec la CPE et par gentillesse comme il était le premier à y aller depuis les deux dernières heures, elle lui promis qu'elle contacterait le surveillant avec qui il s'entendrait le mieux. Après un telle révélation, le jeune homme se demanda s'il ne devait finalement pas tout le temps sécher le cours de philosophie, cependant après une très courte hésitation, il reprit ses esprits et se dit qu'il était mieux pour lui d'y aller quand même.
Il était maintenant sur le trajet et il se demanda qui il retrouverait là bas, car il n'avait encore jamais vu un seul surveillant. Il arriva devant la porte et se décida de l'ouvrir, verdict...
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Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: Comme quoi... Tout peut arriver.   Comme quoi... Tout peut arriver. 1400359500-clockSam 22 Sep 2012 - 13:10
[ le bleu est le langage animal et le rouge son langage humain]

Quatorze heure et quinze minutes. L'heure de sa pause repas était terminée et la jeune femme se devait à présent d'entrer en fonction. Mais quelque chose lui tiraillait les entrailles depuis la nuit passée, un sentiment néfaste lui brûlait le cœur, comme avant de recevoir une nouvelle dramatique et sinistre. Ses doigts se glissèrent autour de la hanse de sa tasse de café dont elle vida de sa dernière gorgée. Tac, tac. Quelque chose se fit entendre, son regard violacé se tourna rapidement en direction de la fenêtre de sa chambre. Nel était là, son fidèle ami le corbeau avec lequel elle avait sympathisé dès son arrivée sur ces lieux. Délicatement, ses doigts vinrent s'arrimer aux poignées de la fenêtre qu'elle tourna pour laisser l'oiseau entrer. Une brise fraiche s'infiltra dans la pièce, soulevant légèrement sa robe noire qui lui parvenait jusqu'à mi-cuisses. Le vêtement étant dépourvu de manche, il s'arrêtait juste au-dessus de sa poitrine, tel un corset et soulignait ainsi de manière agréable la beauté épurée de son corps. La fenêtre est ouverte, alors pourquoi Nel n'entre-t-il pas ? Ses sourcils fins se froncèrent en observant le volatile. Il avait une mine si sombre, même pour lui. L'oiseau détourna son regard couleur de ciel, refusant de croiser celui de son amie. Il semblait coincé, comme un animal prisonnier d'un piège où lui-même aurait sauté. Que se passait-il ?

" Nel, qu'est-ce qui se passe ?"

Sa voix se faisait tremblante et à peine audible. Quelque chose d'horrible l'attendait, elle le savait. Son cœur l'avait pressenti depuis la veille, lui empêchant ainsi de trouver le moindre instant de sommeil. Le corbeau abaissa son puissant bec, ses ailes retombant négligemment de chaque côté de son corps, comme abattu par le poids de la terrible nouvelle qu'il s'apprêtait à lui annoncer. Il inspira profondément, puis, dans un geste lent, il releva son bec pour fixer Nuo droit dans les yeux.

"Nuo, les animaux murmurent et m'ont rapporté la nouvelle. Ta sœur… n'est plus."

Ses yeux s'écarquillent, son souffle s'accélère dangereusement pour devenir haletant, des larmes naissent aux coins de ses yeux alors que la demoiselle se laissa tomber brutalement sur les genoux, se les écorchant légèrement au contact du parquet. Que venait-il de dire ? Sa sœur ? Non. Non ce n'était tout simplement pas possible ! Elle ne pouvait s'être éteinte aussi abruptement, si rapidement alors qu'elle ne faisait que commencer sa vie hors de la demeure familiale. Une lame invisible vint la transpercer de part en part, ses bras fins s'enroulèrent autour de son buste pour le compresser avec violence, lui coupant le souffle. C'était un cauchemar, c'est ça ! Ce n'est qu'un mauvais rêve et d'ici quelques minutes elle se réveillera et tout sera comme avant ! Oui c'était ça la solution. Nuo abaissa ses paupières et les crispa avec force, retenant son souffle. Nel l'observait en silence, le cœur déchiré de voir son amie dans un tel état. Il s'en voulait tant de lui avoir annoncé pareille nouvelle. Pourtant il ne pouvait s'empêcher de préférer qu'elle l'apprenne par lui plutôt que par un inconnu. Il soupira et la sruveillante ouvrit à nouveau les yeux. Rien n'avait changé. Rien n'avait bougé. Non ce n'était pas un mauvais rêve. Mais la réalité était un cauchemar. Nel s'apprêta à dire quelque chose lorsque soudainement le téléphone sonna. Tel un robot, elle glissa sa main dans la seule et unique poche de sa robe pour en sortir son portable. Elle écouta, silencieuse, puis raccrocha.

Sa main retomba lourdement sur le sol et le silence régna durant plusieurs minutes. Le travail l'appelait. Comme dans un état second, la demoiselle se redressa subitement, ses yeux d'habitude si apaisé et calme ne laissaient paraître que douleur et malheurs. Elle enfila ses cuissardes en cuir noir et se dirigea vers la porte de sortie de son studio. Elle ouvrit cette dernière avant de légèrement tourner son visage en direction de son oiseau pour murmurer :

"Merci Nel, j'ai du travail."

Et elle disparu de la pièce. Trois minutes, ce fut le temps qui lui était nécessaire pour se rendre dans la salle de retenue. Nuo s'assit sur une des tables, croisant ses jambes gracieuses alors que son regard trahissait son état second. Pourquoi rempli-t-elle son rôle alors qu'elle vient d'apprendre la mort de sa sœur jumelle ? Pour ne pas sombrer. Nuo refuse de se laisser aller aux ténèbres de la douleur et de la rancœur envers ce monde, aussi surveiller un élève pouvait lui permettre d'essayer d'oublier cette lame profondément ancrée dans son cœur. Elle attendit, patiente et la porte s'ouvrit enfin. Instinctivement son regard s'ancra sur le nouveau venu et il faut reconnaître qu'il ne ressemblait pas du tout à ce à quoi elle s'attendait. En général les élèves qui finissaient sous sa surveillance avaient de parfaites têtes de délinquants mais celui-ci sortait complètement de ce moule. Son visage délicat se pencha légèrement sur la droite, faisant ainsi couler sa chevelure noire aux reflets violets sur son épaule. Ce jeune homme était réellement séduisant et dégageait le genre de charisme que toute femme apprécie. Détournant son regard du sien, la surveillante quitta sa table pour se lever et s'approcher gentiment du jeune homme. Elle ferma la porte derrière lui avant de se tenir face à l'élève, une main sur sa hanche et l'autre le long de son corps :

"Bonjour à toi jeune homme. Je m'appelle Nuo Yin et je suis la nouvelle surveillante. Que fais-tu ici ? Tu n'as guère le visage d'un adolescent irrespectueux ni même celui d'un élève violent."

Son regard s'était ancré irrésistiblement dans celui du jeune homme, elle ne pouvait s'en détourner comme fascinée par ses iris violacés et puis subitement elle détourna le visage. Nuo avait peur. Elle avait peur que le jeune homme ne décèle en elle sa tristesse et sa souffrance, si tel était le cas cela signifierait que sa faiblesse a été mise à nue, chose intolérable pour Nuo, mais elle perdrait également toute crédibilité auprès du jeune homme. Elle se devait d'être forte et impassible pourtant, quelque chose au fond de son cœur lui murmura que ce jeu de faux semblants ne tiendrait pas longtemps face à lui. Elle balaya cette idée du revers de la main avant de retourner s'asseoir sur le bord de la table, croisant à nouveau ses jambes délicates tandis que son visage légèrement de biais tentait de rester impassible et ferme.
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