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| Quand j'ai plus le choix que d'm'éteindre ; rallume-moi ! ▬ Richard | |
| InvitéInvité | Sujet: Quand j'ai plus le choix que d'm'éteindre ; rallume-moi ! ▬ Richard Ven 21 Sep 2012 - 20:20 | | C'est du cyanure qui coule dans mes veines Et c'est à Lucifer que je préfère confier ma peine Elle est rigide et frêle comme un poteau d’électricité. Eileen est la plus chiante de toutes les filles. On vous le dira. Vous le verrez à cette manière sévère qu’elle a de nouer ses cheveux en un chignon tressé, strict en diable. On vous racontera qu’elle n’a pas d’amis, qu’elle est prétentieuse et supérieure, qu’elle n’adresse la parole à personne ou alors pour faire un commentaire condescendant. Ce sera vrai. Pour être plus proche de la réalité, on peut même avancer qu’à cette période de sa vie, Elisabeth Eileen n’était qu’une sale emo qui broyait du noir, trouvait le monde trop injuste, détestait sa famille, ne supportait pas les gens de son âge et n’a d’autre envie que de faire sauter la ville. C’est encore un peu le cas.
Elle a des idées, des envies de révolte, une conscience politique et surtout une rage sourde dont elle ne connaît pas le nom. Elle en veut à sa mère, elle en veut à Dean, elle en veut à la Terre entière, sans raison sinon toutes. Alors l’envie lui prend de faire le mur, mais pas pour aller boire ou danser car une fille sérieuse comme elle n’a pas que ça en tête, mais pour distribuer des tracts, taguer des affiches, infiltrer la Tour de Babel et faire connaissance avec les loubards, les durs des durs, et les piliers de la résistance. Le sang qui coule en elle ne rêve que de manifester et de poser des bombes. De fille rangée elle passe à fille à problèmes, et pour tout dire ça ne surprend personne. On vous l’a dit, ça a toujours été une chieuse.
Et alors qu'elle touchait sa peau douce tout contre ses doigts délicats, qu'elle inspectait son corps finement sculpté, qu'elle peignait ses cheveux anormalement bleus, ça sonnait comme une alarme dans sa tête. Son regard était vague, embué. Les veines à ses poignets palpitaient, bloquées par des liens serrés, et sa bouche humide et entrouverte quémandait des baisers. De n'importe qui, du moment qu'une langue vienne rivaliser avec la caresse du fouet qui électrisait son dos. De toutes façons, elle n'en garderait aucune cicatrice. C'était écrit, non ? Elle ne faisait rien de mal. Elle était bénie. Elle se complaisait dans le vice, vivait une vie de plaisirs et d'excès alimentée et orchestrée par la voix suave du surveillant, en toute liberté. Parce que tout les effets de ses péchés se répercuteraient sur Richard. Oui, elle était bénie. Qui ne rêverait pas d'une vie pareille ? Elle n'avait qu'à suivre les conseils des vieux journaux féminins, et vivre sa vie à 100%. Il était contre elle, sous elle; elle sentait son parfum enivrant et si viril. Il y avait cet air de satisfaction et une petite envie de frime aussi quand le vent claquait son visage, alors qu'il ouvrait à peine les yeux, c'était apparu comme une évidence avec la caresse de ses cheveux dans le dos, Eileen était bien la reine et en parcourant tout son corps pour vérifier chaque détail, elle sentit la renaissance, le nouveau printemps de sa vie presque un semblant de paradis.
▬ Pas de rendez-vous, à cette heure ?
Une fois terminée, elle se rhabilla. Dans son corps d'enfant, dans son corps d'adolescente. Dans un corps qui plaisait à Richard, cet homme qu'elle pourra taquiner bien plus tard. Sans qu'il ne le sache.
▬ Ne tarde pas trop, l'infirmière revient déjà ~.
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Quand j'ai plus le choix que d'm'éteindre ; rallume-moi ! ▬ Richard Dim 23 Sep 2012 - 23:36 | | - Spoiler:
Si quelque chose ne va pas avec la réponse, envoie moi un mp :)
Eileen. Eileen. Éleve d'une classe que j'ignorais. Qui n'était bien sur pas une eleve. Mais je ne le savais pas. Je suis le nouveau pion comme aiment dire les jeunes. Eileen, eleve perturbatrice. Eleve que je colle souvent (lorsque celle-ci utilise son pouvoir). Tout le monde le connait. Tout le monde sauf moi. Je ne suis ici que depuis peu après tout. Je n'ai jamais croisé pour l'instant l'Eileen surveillante. La dernière fois que j'ai croisé Eileen, celle-ci était seule dans une salle. Elle avait apparement frappée une eleve. J'étais seul avec elle. Je lui avais donner un exercice a faire. Bien compliquer pour qu'elle puisse reflechir et se casser la tête pendant toute l'heure. Je pouvais moi, faire mes "choses" de mon coter. Elle a soudain levée la main. Voyant que je ne réagissais pas, celle-ci me dit :
- Monsieur ?
Une voix inoccente. Ne crois pas que je vais tomber dans ton piège.
- Il y a quelque chose que je ne comprend pas.
Je fronçais les sourcils sans m'intéresser a elle puis répond :
- Tu n'es pas bête, réfléchi.
Je ne la vois pas sourire.
- Je ne comprend pas.
Eileen est vraiment bornée. Caprisieuse. S'il y a une chose qu'elle souhaite, elle le veut tout de suite. Si il y a quelque chose qu'elle ne comprend pas, elle veut qu'on lui explique tout de suite et pas plus tard. Je pousse un soupir puis repose le livre que je lisais sur le bureau. Je me levai puis me dirigeai vers elle. Une fois a coter de la table, je croisais les bras puis répondit :
- Bon, qu'est ce que tu ne comprends pas ?
Celle-ci me fit signe de la main de m'assoir a coter d'elle.
- Ok. Mais pas longtemps. Tu es ici pour travailler et non pas pour lier d'amitier avec le personnel !
Je m'empare alors d'une chaise et m'assit a coter d'elle. Eileen me montre alors l'exercice. J'essaye de faciliter les mots au maximum pour qu'elle comprenne. Ses longs cheveux bruns frolants mes bras. Son parfum fleurit. Sa robe très legerement transparente. Son sourire quand elle me dit qu'elle a comprit. Mon cœur ratte un battement. Ses fines lèvres. Ses yeux bleus.
- Mr ?
Je cligne des yeux, comme sortit d'un rêve. Elle a du remarquer que j'avais les yeux dans le vague. Quel est ton pouvoir Eileen ?!
- Hum ?
Celle-ci sourit.
- J'ai compris.
Je repris mes esprits et me leva en rangeant la chaise a sa place.
- Tu me donneras ton travail a la fin de l'heure. Si celui-ci est faux, tu reviendras le faire.
Et a la fin de l'heure, lorsqu'elle m'a rendu le travail, lorsque celle-ci est partie dans la salle, le sourire aux lèvres, me laissant seul, lisant son travail j'ai su. J'ai su que celle-ci jouait la comédie. Elle avait tout comprit depuis le debut la bougre.
Un jour, ce jour, j'ai reçu un mot. Sur une feuille de papier. En mon nom. Qui disait seulement d'aller a l'infirmerie a la fin des cours. Pourquoi cet endroit ? Personne n'avait signer. Eileen avait le "don" de rendre son écriture anonyme. Pendant toute la journée, j'ai réfléchi a ce mystérieux expéditeur. Homme ou femme ? Une fois l'heure du rendez-vous arrivée, je me dirigeai vers le lieu-dit. Qui avait bien pu me donner ce mot ? Je ne connaissais que très peu de personne. Très très peu. Une fois devant la porte, je frappai quelques coups, pour prévenir que j'étais la. J'entrai alors, puis refermai aussitôt la porte. Je ne vis pas tout de suite la personne qui m'avait donner ce mot. Qui es-tu ? Je me retournai alors petit a petit. Non...
- Toi ?!
Non. C'était Eileen qui se trouvait dans cette pièce. Eileen et personne d'autre. Eileen qui n'était pas habillée comme d'habitude. Plus...féminine. Maquillée. Alors qu'elle ne l'était pas d'habitude. En robe. Elle s'est faite belle. Pourquoi ? Je secoue la tête.
- Pourquoi Eileen. Pourquoi ?
Celle-ci ne dit rien. Je m'approche d'elle.
- Pourquoi fais-tu cela ?
Elle est magnifique. Naturelle. Sans être vulgaire. Je prend une mèche de ses cheveux et l'entortille entre deux doigts.
- Pourquoi ?
Je l'enlace alors et continue a prononcer des "Pourquoi". Mais elle ne fait rien, ne parle pas. Je lève ensuite mon visage vers elle. Je la regarde dans les yeux. Rien. Puis, sans prévenir, je l'embrassai...
Qu'est ce que j'ai foutu. Mais qu'est ce que j'ai foutu bordel ! Je viens de coucher avec une eleve. Une ELEVE putain ! Je vais avoir des problèmes. Sauf si Eileen cache ce qu'il vient de se passer. J'ouvre les yeux. Celle-ci me sorit
▬ Pas de rendez-vous, à cette heure ?
Une fois ces mots dits, elle descend du lit et s'habille, me tournant le dos. Une fois qu'elle eut terminé, je l'observais, celle-ci étant toujours de dos.
- Un...rendez-vous ? Que veut-tu dire par la ? Non. Je n'ai eu que le tien.
▬ Ne tarde pas trop, l'infirmière revient déjà.
L'infirmiere ? Oui c'est vrai. J'oubliais qu'on était a l'infirmerie. Je descend du lit péniblement et m'habille. Un pantalon noir. Une chemise que je laisse ouverte. Je m'approche d'elle.
- Que vas-t-on lui dire si elle nous voit sortir ? Tu vas lui dire ce qu'il s'est passer ?
Je frole sa nuque du bout des doigts. Puis l'embrasse. Je détache ensuite son chignon, laissant retomber ses cheveux sur ses épaules et plus bas puis l'enlace une nouvelle fois.
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Quand j'ai plus le choix que d'm'éteindre ; rallume-moi ! ▬ Richard Ven 28 Sep 2012 - 21:06 | | Tu vois quand tu fermes les yeux que tu désires un truc très fort. Dieu, c'est le mec qui en a rien à foutre. — Je connais ce regard, Richard. — Que va-t-on lui dire si elle nous voit sortir ? Tu vas lui dire ce qu'il s'est passé ? — Je suis censée apprécier le cliché ambulant qu'est ta dernière phase ? Évidemment, pourquoi j'irais mentir à un adulte ?
[...]
Ses mains se rapprochent de la joue de Richard. Elle a envie de vomir – que dire ? Le nœud qui la contrarie semble s'être renforcé, la gangrène, semblant alors si passagère s'est ancrée et a grossi contre son cœur. Aussi, il lui paraît clair que plus jamais elle n'aimera ; voilà l'apanage des gens heureux. Le gouffre lui-même n'existe pas car elle est ce gouffre, elle est cette infinité de personnages qui jouent ensemble, qui font connaissance la fin d'un dimanche d'après-midi. Elle est cette femme à la peau blanche qui aime se travestir en gamine qu'elle ne sera plus, celle qui enfile son tailleur froissé avec l'impression de faire une bonne action. L'odeur de Richard envahit ses narines.
— T'es con, Richard. T'es con. Je suis trop bien pour toi. Ou pas assez. Ou pas assez, Eileen. Fidèle actrice de son jeu, colle déjà son être contre le sien, attise les braises d’un feu dangereux avant de glisser ses lèvres contre les siennes, recueillant un baiser langoureux où se mêlent passion et désir. Désir factice, désir perdu. Désir désiré.
— J'oubliai que tu te tapais une mineure. Ca doit être tout nouveau, pour toi. Tu pourras donc refaire mon devoir pour mardi. 10h, et pas une minute de plus.
Eileen l'embrasse encore. Elle avait ce petit sourire complice. Un sourire sur ses lèvres carmins, tandis que ses doigts noue lascivement les liens de son trench noir. Avait-elle même jamais sut qu’elles étaient ses envies ? Elle en doutait parfois. Là se figeait le caractère de son paternel : l’ambition, le besoin de reconnaissance. Peut-être voulait-elle redorer l’image des Sunderland après tout. Complication, son front se plisse. Elle ignore ce qu’elle veut réellement. Néanmoins, elle sait que c’est ancré là, dans son être. Une réputation. Et ces hommes sont le parfait moyen de se faire connaître, de rappeler que dans ce monde, il existe des personnes qui valent d’être connus, bien plus que d’autres. Son ancêtre à réussi, peut-être pas de la même façon, mais son nom a finit par être oublié. La belle ne désire qu’assurer son avenir après tout, même celui de ses enfants, par la renommée, et ce pouvoir même infime qu’il contient. L’argent ne l’intéresse pas, ne l’a même jamais fait.
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