Sujet: fuck this fucking party •• pv. eleonore Lun 1 Déc 2014 - 1:08
ALLEZ TOUS VOUS FAIRE FOUTRE. C’est un peu comme ça que Frans se sentait. Ridicule. Trollé par sa propre personne. Vouloir aller au bal avec une fille, quelle idée ? Juste parce qu’elle était une amie de Sony, il l’avait presque forcée à le suivre dans ces festivités. La blague Frans, il s’était juste enfermé lui-même dans ce calvaire qu’il ne se serait d’ordinaire jamais infligé. Pas de tenue de soirée, pas assez d’argent pour en acheter et trop de fierté pour aller demander. De toute façon entre Raphaël et Sony, c’est vingt centimètres de plus et il a pas tellement envie de nager dans la tenue qu’il aimerait enfiler. Il a hésité à demander à ses colocataires, mais il s’est dit qu’au bout du compte, il serait probablement pas le seul mal habillé.
Il a beaucoup hésité, et a fini par enfilerun pull foncé et un pantalon accordé. C’est pas un duc Frans, il a les trucs vieux que le paternel avait laissé, et des habits pas chers sans motifs qu’il s’est acheté. C’est ça de gérer le budget, il a pas forcément de quoi alors il fait avec ce qu’il a. C’est pareil pour Lydia, et les quelques extras qu’il se permet, c’est pas lui qui va en bénéficier. C’est elle qui mérite les habits de princesse et les tenues que ce soir tout le monde va porter. Lui ça lui va, il est habillé simple, ça fait sans doute un peu tâche au milieu de ce luxe, mais il s’en tape.
En fait, c’était surtout ça. Frans s’en battait littéralement les couilles.
Il enfile des chaussures noires, passe rapidement sa main dans sa tignasse ébène et se dirige directement vers la fête. C’est pas un type galant Frans, il va pas aller chercher sa cavalière dans sa chambre alors qu’elle sait se retrouver dans cette école de tarée. Il lui tiendra pas le bras non plus, aux dernières nouvelles elle est capable de se marcher. Il se fige une seconde, pense à l’éventualité où il a invité une handicapé, mais finit par s’en foutre. C’est pas un connard Frans, c’est juste que s’il a affaire à une handicapée, fallait qu’elle réfléchisse avant d’accepter. Les mains fourrées dans ses poches, il balaie les alentours, prisonnier d’une vague d’élèves parfaitement habillés.
Il fait tâche. Il le sait. Seulement il s’en fout, il arrive à la fête avec quelques minutes de retard et observe le maître des lieux s’avancer. Jim Reed, un gars sympa et altruiste que Frans a toujours apprécié en qualité de personne, mais qu’il aurait sûrement détesté s’il avait été l’un de ses proches. Il a rien contre lui, c’est juste que les gars bruyants ou excités, il a toujours eu du mal à les supporter. Il reste stoïque, le visage fermé à regarder le gars dansé. Il est fort, faut le reconnaître, et le hollandais se surprend à observer pendant de longues secondes la danse que ce type présente à ses invités.
Il sait recevoir, c’est une qualité qu’on peut pas lui ôter. Le truc c’est que Frans a beau respecter, il a pas envie de se péter la rétine alors sitôt que le Neon Boy entre en scène, il se détourne et se met à snober le spectacle qu’on prend la peine de lui présenter. Il s’en branle, si on voulait qu’il regarde, fallait pas tenter de lui niquer la vue qu’il entretient depuis 18 bonnes années. Il veut pas finir myope, alors il entreprend de chercher sa partenaire pour pas perdre son temps. Il bouscule les gens, les insulte pour la plupart, prend même la peine de balancer un "CONNARD" à Sony quand il passe à côté du DJ.
Et puis il la voit, la fille qu’il a juste rapidement croisée, celle qu’il connait pas et qu’il a presque forcée à venir pour faire chier un type qu’il peut pas sacquer. Il toise Eleonore Dickens, le regard d’encre, insensible, nonchalant, incapable de ressentir quelque chose pour quelqu’un qu’il vient juste, physiquement, de rencontrer. Il a juste vu une photo, et maintenant qu’il est en face d’elle, ça fait pas le même effet - et il se sent presque con d’avoir pas pu s’habiller. Non, c’est pas vrai, il s’en tape toujours.
« Salut. » Magnifique amorce. « Les connards de cupidon ont pas pu nous séparer puisqu’on était pas ensemble. C’est con pour eux. » Au pire, on s’en bat les couilles ? « Belle tenue. » Pas comme toi, connard. Va falloir revoir tes entrées, Frans.
Sujet: Re: fuck this fucking party •• pv. eleonore Mar 23 Déc 2014 - 13:19
••• FLOWER GIRL WITH FRANS
LE BAL DE NOËL
Jamais, au grand jamais tu n'aurais pensé y aller, à ce bal. Quand tu en as entendu parlé, c'est à peine si ton esprit avait rejeté immédiatement la possibilité d'y aller. Car tu étais nouvelle, que tu ne connaissais personne, mais surtout car ce genre d’événement n'était pas ton genre. Tout ce clinquant, ce glamour, ce m'as-tu vu dans ces soirées... c'était pas toi, loin de là et n'importe qui l'aurait remarqué.
Sauf que voilà, le coup du destin a fait qu'une personne t'as invité, par hasard, sans même te connaitre. Tu avais réfléchis, un peu, beaucoup, pas trop non plus, et tu lui avais finalement dis oui. Car tu t'étais dites, que, peut-être, par miracle, tu arriverais à le revoir, lui. Peut-être, que, par chance, il te reconnaîtrais, il ne t'aurais pas oublié. Oui, tu espérais, toi naïve petite fille, que Sony soit là durant cette soirée.
Un sourire candide illumina ton visage, et tu t'empressas de t'habiller. Une tenue que ta mère t'avais envoyé pour l'occasion était posée sur le lit, tu lui avais pourtant demandé de l'argent pour te l'acheter toi-même, mais elle semblait tenir à t'en faire cadeau. Joyeux Noël, était écrit sur une carte de vœux, et tu mis dans un coin de ta tête le fait de la remercier.
Ainsi habillée, tu l'as trouvait un peu courte, et tu tirais dessus nerveusement pour quelle recouvre un peu plus tes jambes. Tu avais choisis de prendre un sac à main, blanc, où il y avait ton fidèle bloc note et ton stylo pour pouvoir te faire comprendre, juste au cas où. Pour le reste, tu fis la découverte du fer-à-boucler, et tu optas pour un maquillage léger, pratiquement invisible, car il fallait l'avouer, ta principale préoccupation durant ce bal était de ne pas faire tâche, de ne pas attirer l'attention. Tu n'aimais pas être le centre de l'attention et tu espérais que ton partenaire soit dans la même situation que toi, qu'il ne soit pas de ces personnes dont les regards se focalisent.
D'ailleurs, qui était-il ? A part le fait qu'il s'appelait Frans et qu'il avait l'air incroyablement vulgaire, tu ne savais absolument rien de lui. Mais tu t'étais dites que les surprises étaient faites pour être découverte, alors malgré ton appréhension, tu t'étais dirigée vers la fête.
Et ce que tu vis là-bas était loin, bien loin de ce à quoi tu t'attendais. Ton masque posé sur ton visage, tes yeux brillaient d'émerveillement devant le spectacle qui s'offrait devant toi. Le cri des fangirls, la musique, les lumières, et Jim, tout était fait pour faire perdre la tête. Tu esquissas un sourire sans même t'en rendre compte, puis tes yeux se posèrent sur le DJ, et celui-ci s'effaça instantanément.
Sony. Tu crus le reconnaître, derrière ses platines, et le ton grave de sa voix te fis frémir. Sony. Ton cœur s'accéléras dans ta poitrine, tandis que tes yeux restaient scotchés à lui. Sony. Son nom frappait ton esprit, tu n'arrivais pas à croire qu'après toutes ses années, il soit là, à quelques mètres de toi. Tu avais les jambes en coton et le souffle saccadé. Sony.
- Salut.
Une voix te sors immédiatement de tes pensées. Tu tournas la tête pour observer celui qui t'avais adressé la parole.
- Les connards de cupidon ont pas pu nous séparer puisqu’on était pas ensemble. C’est con pour eux.
Il devait être Frans, sûrement. Tu lui adressas un léger sourire et le salua d'un mouvement de tête.
- Belle tenue
Tu baissas les yeux, mimant un "merci" du bout des lèvres, rougissant malgré toi. Tu aurais aimé dire la même chose pour lui, sincèrement, mais ça n'était pas possible. Tu avais l'impression qu'il portait les mêmes vêtements que la veille, comme s'il s'en foutait, comme s'il venait tout juste de se réveiller. Tu n'étais pas le genre de fille à juger sur l'apparence, mais en l'occurrence tu étais un peu... déçue.
Oui, déçue, c'est comme s'il s'était dit que, comme c'était toi, il n'allait pas faire d'effort. Mais bon, après tout, il n'avait pas tord, t'étais pas le genre de fille dont on se bousculerait pour lui plaire, et, selon toi, c'est déjà bien qu'il ait voulut t'inviter.
Tu pris alors ton bloc note et ton stylo, y inscrivit quelques mots de ta plus belle écriture sur une page avant de le montrer à ton partenaire.
- Merci de m'avoir invitée.
Tu esquissas un léger sourire avant de reprendre.
- Tu voudrais faire quelque chose ?
Ils pourraient boire, manger, aller sur la glace ou bien danser, c'est comme il le désirait. Mais ils pouvaient tout aussi bien rester ici, cela ne te dérangerais pas. Et tu ne pu t'empêcher de jeter à nouveau un coup d'oeil au DJ, comme hypnotisée. Peut-être que ce Frans le connaissait ? Tu aurais aimé lui poser cette question, mais la timidité t'en empêchait.
InvitéInvité
Sujet: Re: fuck this fucking party •• pv. eleonore Jeu 25 Déc 2014 - 23:06
Dans certaines situations, même Frans ne sait pas quoi dire. Il était là, les mains fourrées dans les poches de son pantalon qui avait beau être parfaitement repassé, n’en restait pas moins minable devant les tenues chic des autres élèves. Des autres garçons, en réalité, car certaines filles ne prenaient pas la peine de se sapper d’une tenue voyante et surprenante. Le jeune homme en avait vu certaines portant un ensemble si simple qu’on aurait pu deviner qu’elles se rendraient au bal. Il avait beau trouver que la sienne lui allait parfaitement, il n’en pensait pas moins d’Eleonore. Très bien dans sa sobriété, une robe courte et un masque qui se mariaient parfaitement ensemble.
Elle avait fait des efforts pour lui. Ca avait beau être une habitude de voir les gens faire tout pour le supporter, pour lui, c’était quand même différent. Elle avait prit du temps, réfléchit à tout ça et s’était finalement planté à sa proposition vulgaire et maladroite. Il n’aurait d’ordinaire pas réagit d’une façon différente, à l’aise dans son rôle de connard, mais Frans n’en restait pas moins un garçon très bien éduqué. Il n’avait pas vraiment envie de se pointer comme ça, bien qu’il prétende n’en avoir rien à faire, toute l’économie du mois était juste passée dans la tenue de Lydia.
Il aurait pu rester chez lui, Frans, mais à partir du moment où il avait invité quelqu’un, avoir une bonne tenue relevait de son chef - argent ou non. Il passe sa main sur son haut pour en ôter une connasse de poussière et se contente de hocher la tête pour répondre aux premiers mots d’Eleonore. Il ne savait pas qu’elle était muette, et comme d’habitude, son visage ne laissait rien transparaître malgré la surprise. Tout ce qu’il savait, c’était qu’elle était une amie de Sony, et ce qui n’était d’ordinaire qu’une manoeuvre destinée à emmerder son meilleur ami commençait à prendre une tournure un peu trop sérieuse.
Un poil trop dramatique, aussi. Ca n’allait pas du tout. Plus rien n’allait, à vrai dire, parce qu’un Frans ne ressent pas de sympathie envers les autres - même les jolies muettes qui lui sourient. Ca l’énerve de ne pas pouvoir tout diriger comme il le fait en général, ça l’énerve les choses qui sortent de l’ordinaire et l’extirpent de sa zone de confort. Il aimerait pouvoir annuler le moindre de ses ressentis et continuer sa soirée sans gêne, passer lentement devant un Sony agacé, cachant ses émotions non pas derrière ces horribles lunettes mais le masque qu’il s’était improvisé sur son horrible gueule.
« Ouais, j’ai une idée. Attends-moi deux secondes. Si y’a un soucis, crie mon nom. Merde, non, enfin, écris-le en gros. »
Il s’écarte de quelques mètres de la foule, ôtant son pull qu’il plia, le posant à l’écart pour être certain de le récupérer. Sans gêne, sans même penser à ce qu’il fait, le jeune homme cherche un garçon de sa taille, bousculant presque un roux qui lui obstruait le chemin. Par punition, il tira sur la cravate ébène de ce dernier, la récupérant dans sa main pour la nouer autour de son propre col - son regard décourageant toute opposition. Il savait être convaincant, Frans, se permettant même de racketter sa veste à ce pauvre type qui n’avait rien demandé. Ni une ni deux, la revoilà près de sa cavalière avec un nouveau haut qui allait parfaitement à son pantalon noir. Le costard n’était pas complet, mais c’était tout comme.
« Me revoil— »
Il se tait une seconde, suivant le regard sa cavalière, presque omnibulée par le DJ de la soirée de Noël. Il regrette presque d’avoir fait l’effort de mieux s’habiller si c’est pour pas le regarder - pourquoi elle a accepté si c’est pour baver sur Sony ?
« Pourquoi t’as accepté ? »
Merde. C’est sorti tout seul. Bonsoir, la franchise à l’appareil. Il désigne Sony du doigt, car Frans pointe oui, c’est pas poli, mais quoi déjà ? Oui, Frans n’en a juste rien à foutre.
« Merde, j’veux dire, ça crève les yeux que tu bandes pour McCluskey, et au-delà du fait que je ne comprenne pas qu’on puisse aimer sa gueule de connard, je me demande pourquoi tu ne l’as pas invité. »
Dommage pour Eleonore, elle n’a pas vraiment les moyens de lui dire de fermer sa gueule. Frans hausse les épaules, pas vraiment jaloux -à force de tomber sur des groupies, il a finit par s’en foutre-, mais surtout incompréhensif. Et puis, contrairement aux autres, elle n’a pas l’air totalement abrutie, shootée au Sony.
Sujet: Re: fuck this fucking party •• pv. eleonore Ven 26 Déc 2014 - 21:15
••• FLOWER GIRL WITH FRANS
LE BAL DE NOËL
- Ouais, j’ai une idée. Attends-moi deux secondes. Si y’a un soucis, crie mon nom. Merde, non, enfin, écris-le en gros.
Tu avais souris, amusée de sa remarque un peu maladroite, avant de le voir partir. Au fond, malgré ses manières un peu rustre, Frans te paraissait être quelqu'un de bien. Peut-être que finalement, tu apprécieras cette soirée.
Seule parmi la foule, attendant le retour de ton partenaire, tu levas les yeux vers Sony, une nouvelle fois. Il avait l'air tellement à l'aise avec ses platines, avec ces filles autour de lui qui passaient leur temps à crier son nom. Il avait l'air tellement grand Sony, tellement important aux yeux des gens.
Et toi, toi t'étais si loin de tout ça, si loin de lui. Tu avais du mal à croire que c'était bel et bien lui, le garçon que tu avais aimé. Non. Que tu aimais toujours. Tu te pinças les lèvres, l'admirant secrètement. Qu'il avait changé, il te semblait si différent, il te paraissait si....inaccessible.
- Pourquoi t’as accepté ?
Sursaut, Frans t'extirpa une nouvelle fois de tes rêveries. Son ton te paraissait légèrement irrité. Tu détournes la tête vers lui, et remarque avec surprise qu'il avait changé de tenue. Il avait échangé son pull contre une veste et une cravate. Tu ne savais pas vraiment pourquoi il avait fait ça, mais il fallait admettre que cette tenue lui allait bien, et cela te faisait plutôt plaisir qu'il ait cet effort.
D'où ça venait d'ailleurs ? Tu lui aurais volontiers posé cette question s'il n'affichait pas cet air sur le visage. Tu le fixes un instant, intriguée. Tu n'eus pas le temps de réfléchir à une réponse car celui-ci pointait une personne du doigt. Sony. Ton souffle s'arrêta instantanément.
- Merde, j’veux dire, ça crève les yeux que tu bandes pour McCluskey, Tu écarquillas les yeux, rougissant à vu d’œil. et au-delà du fait que je ne comprenne pas qu’on puisse aimer sa gueule de connard, je me demande pourquoi tu ne l’as pas invité.
Surprise, tu restas là un moment, à le regarder, avant que ton regard ne glisse sur le sol, complètement gênée. Pourquoi tu ne l'avais pas invité ? La réponse était pourtant si simple : tu n'aurais pas pu. Tu n'avais pas assez de cran, de courage pour faire ça. Tu n'avais même pas osé dire à Sony que tu étais ici, à Prismver, alors qu'il était en partie la raison de ta venue. Alors l'inviter ? Jamais.
Tu relevas la tête vers ton partenaire. Tu avais l'étrange impression qu'il ne l'aimait pas. Tournant une page de ton bloc, tu te mis à écrire de nouveau, d'une écriture moins certaine cette fois-ci. Mentir n'était pas dans tes cordes, alors Affichant une mine déconfite, tu tendis le papier à Frans.
- Si j'ai accepté de venir, c'est en grande partie parce que j'espérais voir Sony. C'est quelqu'un de très important pour moi, c'est un ami d'enfance, mais il ne sait pas que je suis ici et je squelq j'ai peur de sa réaction quand il va me voir.
Tu avais hésité, entre ami ou amour, mais tu ne pensais pas que ce genre d'information avait besoin d'être dite, surtout à quelqu'un qui ne semblait pas l'apprécier. Tu repris ton stylo et te remis à écrire.
- Mais c'est avec toi que je passe la soirée Frans, personne d'autre, et je ne compte pas rester à le regarder.
Tu lui adressas un léger sourire, avant de lui remettre un dernier mot.
- On devrait aller boire quelque chose.
Tu rangeas ton bloc note et ton stylo dans ton sac avant de te diriger vers le buffet. Tu ne savais pas si Frans allait te suivre ou bien te laisser seule, tu espérais juste ne pas l'avoir vexé avec ton histoire.
Arrivée au buffet, tu te rendis compte à quel point la foule était plus dense, te faisant même marcher dessus par moment. A cet instant, tu te dis que la soirée s'avérait plus compliquée que prévue.
InvitéInvité
Sujet: Re: fuck this fucking party •• pv. eleonore Mar 30 Déc 2014 - 15:12
Quand on avale continuellement la même pilule, elle finit par passer plus facilement. Triste conclusion sans doute, mais c’était la façon dont le jeune homme se sentait. Il avait l’habitude de ce petit jeu, des filles qui l’approchaient pour Sony. La plupart du temps, son seul caractère les faisait fuir, mais parfois, certains s’accrochaient, s’approchaient davantage et il laissait couler. Il laissait tomber les barrières, cet espèce de filtre-à-boulet comme il aimait l’appeler - il se permettait de s’attacher un peu pour découvrir que ce n’était pas réciproque. Il n’y avait que Sony, Sony, Sony. Il s’en moquait qu’elles ne veuillent pas de lui, d’autant que la plupart étaient moches, mais ce lien qu’elles créaient par intérêt finissaient par le dégoûter.
Alors, à force, il s’en moquait. C’était lui qui l’avait invitée, alors Frans assumerait sa décision jusqu’au bout - d’autant que les raisons d’Eléonore ne le regardaient pas. Il avait apprit à ne pas faire attention à ce malaise qui le prenait de court - et ça avait tout bêtement fini par disparaître. Parce que Frans avait cette qualité de pouvoir faire la part des choses, et par extension de savoir faire fi des émotions qu’il estimait n’être pas à sa place.
Eléonore ne faisait pas exception. La différence, c’est qu’elle assumait entièrement le fait d’être venue pour Sony, prenant même la peine de le rassurer sur ce point-là. Cette franchise lui faisait plaisir à voir, lui qui ne mâchait jamais ses mots et aimait dire ce qu’il pensait. Et en l’instant, ce que pensait Frans, c’est que l’histoire se répétait - mais Eléonore semblait rendre les choses différentes. Elle semblait l’être, à vrai dire, et c’est pour ça que cette décision de troller Sony en invitant l’une de ses amis s’était transformée en une volonté de passer une soirée agréable. Il reconnaissait qu’elle était plus qu’une de ses filles idiotes qu’il prenait maintenant plaisir à rejeter - il voulait croire qu’elle pourrait être plus qu’une connaissance.
C’est précisément pour ça qu’il ne trouva rien à dire. Rien à ajouter. Personne à insulter. Cette gentillesse maladive qui avait beau lui faire plaisir, lui faisait aussi perdre ses raisons d’agir de la sorte. Avec tant d’antipathe, aussi vulgairement. Mais Frans avait apprit à faire avec, alors il hocha la tête, le visage toujours indéchiffrable et fermé - regard abyssal porté devant. Incompréhensible. Incompréhensif. Il attrapa deux verres à la volée qu’il remplit copieusement d’une boisson assez forte.
« A cette soirée de merde. » Il lève son verre. « Qu’elle ne devienne pas à même d’être détestée, comme les autres. »
Frans ne berce pas de compliments. Frans ne sourit pas. Frans n’apprécie pas. Frans ne rit pas. Frans ne profite pas. Frans n’a pas l’air heureux. Frans, il garde ce visage fermé, cet air inaccessible, il a l’air de se moquer de tout, de vous. Mais Frans est le premier à penser aux choses qu’il rend plus agréable par quelques mots sincères. Parce qu’une poignée de gentillesse est amplement suffisante dans toute cette mauvaise humeur. Pour elle, qui mérite tellement plus. Tellement plus que ce type égoïste.
Sujet: Re: fuck this fucking party •• pv. eleonore Jeu 1 Jan 2015 - 21:18
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LE BAL DE NOËL
Cette situation t'avait mise mal à l'aise. Tu avais l'impression d'avoir mal agit avec lui et avoir conscience de ça ne fit qu'augmenter ton embarras. Tu te frayas un chemin parmi les gens, remarquant que ton partenaire t'avait suivit. La vérité Eleonore ? C'est que tu t'étais à peine interrogée sur Frans, tu avais même vite-fait de balayer son nom de ton esprit pour y mettre Sony à la place. Au fond, il fallait l'avouer, si tu étais venue à ce bal en premier lieu, ce n'était que par pur intérêt, que pour le voir.
Mais c'était différent maintenant, tu avais attendu cinq ans pour voir Sony, tu pouvais attendre encore un peu. Tu voulais connaître Frans, réellement, car c'est avec lui que tu allais passer cette soirée après tout. Tu voulais savoir qui il était, sous cet air froid, ce qu'il ressentait, sous ses insultes. Bon ou mauvais, tu voulais passer une bonne soirée en sa compagnie.
Tu tournas la tête vers lui, prenant l'un des verres qu'il avait servit. L'alcool, c'était loin d'être quelque chose pour toi, tu ne comprenais même pas le principe de se saouler pour passer une meilleure soirée. Mais tu souriais poliment, imita Frans en levant ton verre sans pour autant le boire, et dirigea ton attention sur la piste.
Beaucoup de gens s'amusaient. Beaucoup appréciaient cette soirée. Toi également, à ta manière. Le verre en mains, tu te plaisais à contempler la scène, à regarder les gens. Être juste spectatrice était parfois suffisant. Et si ton partenaire attendait un signe, ou n'importe quoi pour bouger, ce n'est pas toi qui allait le faire. Tu souriais légèrement en voyant les gens danser.
Oui, tous semblaient profiter de ce bal. Tous, sauf un. Frans. Tu l'avais remarqué depuis un petit moment, mais il avait toujours cet air distant, fermé. Peut-être était-il vexé de ce qu'il s'était passé avant. Ou peut-être était-il comme ça naturellement, tu ne savais pas. Tu posas ton verre derrière toi, sans y avoir touché, pour ressortir ton bloc note et ton stylo.
- Tu ne sembles pas apprécier cette soirée.
Ce n'était pas un reproche, ni une plainte, juste un simple constat. Mais tu te ravisas au dernier moment de lui faire remarquer, tournant la page, préférant lui donner un autre mot.
- Qui es-tu Frans ?
Cette innocente question était vaste, extrêmement vaste. Il pouvait très bien en dire le strict minimum sur lui, ou plus, voir même ne pas répondre. Tu ne voulais pas lui imposer quoique ce soit, mais juste en apprendre un peu plus sur lui.
Juste en-dessous se trouver une autre question.
- Pourquoi m'as-tu invité, alors qu'on se connait à peine ?
Celle-ci, cela faisait un moment que tu voulais lui demander. Tu ne voyais pas d'intérêt à inviter une inconnue, encore moins toi. Il y avait des filles tellement plus jolies à Prismver, alors pourquoi elle ?
InvitéInvité
Sujet: Re: fuck this fucking party •• pv. eleonore Lun 12 Jan 2015 - 3:50
C'était dur à dire. Dur pour lui de juger ses propres sentiments alors qu’il était incapable d’en comprendre des bien plus simples. C’était dur de citer les raisons pour lesquelles il l’avait invitée - fierté, orgueil, vengeance, envie personnelle. Il aurait aimé se cacher derrière ses montagnes d’insultes, enfermer ses sentiments profonds là où nul ne pourrait les apercevoir - comme il le faisait toujours. Il aurait aimé garder ce masque de neutralité sur son coeur comme il demeurait sur son visage. Il aurait aimé se fermer, et plus encore, ne s’être jamais ouvert à cette fille qu’il avait rencontré. Il aurait aimé n’avoir jamais fait ces efforts, cet effort de se rhabiller, de la comprendre, de prendre du temps, de soigner ses mots si bien sélectionnés.
Il aurait aimé Frans, la vérité, c’est qu’il avait peur de ce que tout ça pouvait donner. Quand il voyait Eleonore, il ne savait pas quoi penser - il hésitait entre un monstre d’honnêteté ou un aimant à problèmes qu’il valait mieux éviter. Peut-être les deux, à vrai dire. La vérité, c’est qu’il n’avait pas envie de se compliquer la vie avec tout ça, il n’avait pas envie d’aimer ou de s’attacher à une autre personne de plus - risquer de perdre quelqu’un comme il avait perdu l’autre. L’autre - il ne lui restait que l’illusion d’un visage, d’un sourire, et de vagues sensations dont il était incapable de se rappeler. L’autre, une excuse pour tout refuser.
Quelque chose en Eleonore lui rappelait cette entité qu’il avait oublié. Il ne savait pas qui elle était, ou peut-être qui il était. Frans était incapable de se rappeler d’autre chose que cette sensation de chaleur qu’Eleonore avait ravivé. Il y avait comme une similitude - ce manque que ces deux personnes avaient et qui l’attirait irrémédiablement. Parce que Frans voyait en lui comme une façon de combler cette faiblesse, Frans se voyait comme un roc, fort, intouchable, inébranlable - un pilier qui ne faillirait jamais sur qui elle aurait pu compter en permanence. Mais Frans, avant tout, se voyait malade, effrayé, souffrant - Frans se voyait perdre et pleurer en silence, invisible, cette perte qui finirait par arriver.
« Qui es-tu Frans ? »
C’est bien pour ça qu’il était incapable de répondre à cette question. Qui ça, Frans ? Un grand-frère ? Un ami ? Une personne sur qui compter ? Peut-être juste le cavalier d’une nuit - une connaissance, quelqu’un qui se sert de toi pour emmerder son meilleur ami. Il y a mille répones Eleonore, mais ce n’est pas à lui d’en décider. Il n’a pas envie, pas cette fois - pas envie de tout contrôler. Alors vas-y, décide vite - car lui a déjà choisi. Il refuse de vivre le même schéma - il refuse de voir tout cela recommencer.
« Pourquoi m'as-tu invité, alors qu'on se connait à peine ? » « Ca me paraît pourtant évident. »
Alors Frans refuse d’essayer. Ca se voit, parce que Frans est toujours honnête, parce qu’il respire cette dure sincérité que l’on prend pour de l’agressivité. Il fixe, parle fort, rapidement, franchement - sans détours. Et cette fois, Frans ne regarde pas. Frans observe devant lui un point fixe, inexistant, vide ; et sa voix n’est plus celle qui tonne toute la franchise qu’il se plait à porter. C’est la voix du menteur, du lâche, de celui qui refuse de croire. La voix de ta faiblesse qui n’existait pas - la voix de cette douleur qu’elle a créé, ce vide que l’autre a laissé.
« Tu es venue pour voir Sony, c’est parfait. Je t’ai invitée parce que je savais que ça allait l’emmerder. » Le plus cruel, c’est que c’était la vérité - une vérité qui commençait à se transformer. « Tu es invisible Eleonore. Je ne te vois pas, juste un moyen de faire chier le connard qui diffuse une musique aussi pitoyable. Merde, je ne sais pas ce que tu espères, mais ce n’est pas avec moi que tu l’obtiendras. »
Il laisse tomber son verre et s’avance, marchant parmi les débris de verre sans y prêter attention. Son regard ne se pose même pas sur sa cavalière - pas même sur Sony qui n’a pas bougé de son poste. Il ôte sa veste qu’il laisse glisser sur le sol, marquant la fin de cet accord tactil qu’il avait conclut pour elle. Et Frans s’avance vers cette foule qu’il méprise, les mains enfouies dans ses poches, pour disparaître comme il était arrivé.
Sujet: Re: fuck this fucking party •• pv. eleonore Mar 24 Fév 2015 - 20:20
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LE BAL DE NOËL
La fête bas son plein, les gens s'amusent, les gens rigolent. La musique change de rythme, et les cœurs s'affolent. Pourtant, vous, vous ne vous envolez pas. Non, bien au contraire, vous restez bien accroché au sol, les pieds bien encrés. Regardant les autres, comme simple protagoniste, cela aurait pu te suffire, cela aurait sans doute du. Mais lentement l'inquiétude s’immisçait, et tu commençais à te dire que ton partenaire n'appréciait pas ta compagnie. Sans doute cela était vrai.
Quelque chose ne va pas Frans ?
Tu avais cette question qui fourmillait, alors qu'il avait posé ses yeux sur ton calepin. Ou peut-être est-ce moi. Peut-être, oui, sans doute, aurait-il préféré une autre cavalière. Toi, tu voulais juste en apprendre un peu plus sur lui, mais plus tu étais à ses côtés, plus tu remarquais son air froid, distant. Ce rejet apparent.
- Ca me paraît pourtant évident.
Oui, c'était ça, c'était cet air là. Tu relevas les yeux vers lui, lui qui ne te regardais même pas. Et l'inquiétude monta d'un cran. Au fond, sa réponse, tu n'en voulais pas. Car même si Frans pouvait être quelqu'un de bien, elle ne pouvait être que mauvaise. Mais bien trop curieuse, tu lui as bêtement demandé.
- Tu es venue pour voir Sony, c’est parfait. C'est parfait. Tu souriais légèrement, baissant la tête. Tu sentais le reproche derrière ces mots amers, et ça faisait mal. Je t’ai invitée parce que je savais que ça allait l’emmerder. Tu retenus ton souffle, encaissant la nouvelle. Alors il t'avait utilisé pour faire du mal à Sony, c'était ça sa raison ? Tu trouvais ça mesquin, mais tu ne voyais pas vraiment pourquoi Sony serait ennuyé. Tu étais juste une fille banale, pourquoi s'embêter à faire ça ?
- Tu es invisible Eleonore. Tu relevas la tête, ton sourire avait totalement disparu. Combien de fois on le lui avait dit, combien de fois on le lui avait fait comprendre. Par des sourires compatissants, par des remarques indiscrètes, par ces regards qui veulent tout dire. Elle le sait, Eleonore, qu'elle n'est rien aux yeux des autres, et elle avait finit par s'y faire.
- je ne sais pas ce que tu espères, mais ce n’est pas avec moi que tu l’obtiendras. Sauf qu'Eleonore n'avait rien demandé, elle entend le verre se briser mais elle ne le voit pas partir, elle s'y refuse.
Tu enlevas ton masque, tant pis pour l'heure, tant pis pour les gens, pour toi la fête était finie. Tu écrivis un mot, le déposant sur la table en dessous de ton masque, à côté de ton verre encore plein. Et tu partis.
Tu es invisible Eleonore. Mais je n'ai jamais rien espéré de toi, Frans.
HRP || ALORS DEJA GROS GROS GROS DESOLEY POUR LE RETARD ET POUR CE POST MERDIQUE ET MERCI BEAUCOUP POUR CE RPAY CA A ETEY UN VERITABLE PLAISIR KJHGFDGHJ JETEM QWWWQ ♥♥♥
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Sujet: Re: fuck this fucking party •• pv. eleonore