Sujet: Not a boy anymore × Olive Jeu 25 Déc 2014 - 22:57
« Salut. »
Bien habillé, le menton haut, Lukas entra dans le bungalow après avoir jeté sa clope dehors d’un geste vif. Un sac plastique dans la main, défaisant son châle de l’autre, puis son manteau, il jeta le tout sur le canapé avant de se diriger vers la cuisine, faisant comme chez lui. La cuisine du bungalow d’Olive était comme la sienne - il était assez persuadé qu’il y cuisinait plus qu’elle au final.
Il avait laissé sa marraine sur le pas de la porte, légèrement pantoise. C’est qu’il était rare, pour ne pas dire exceptionnel, de voir Lukas avoir fière allure. Contrairement à d’habitude, il n’avait pas baissé la tête face à Olive. Il avait le pas sûr, le regard droit. Et cette brûlure qu’elle découvrait pour la première fois dans son état “final”. Elle était passée le voir à l’infirmerie, le découvrant dans un état bien plus critique qu’aujourd’hui, shooté aux somnifères et à divers médicaments. Mais le Lukas d’aujourd’hui n’avait rien à voir. Plus solide. Plus fier. Plus... mature ?
Un tel changement en si peu de temps était surprenant, mais le traumatisme qu’il avait vécu au début du mois l’était bien autant. Un évènement intense entraînant un changement intense ? Probablement. « John m’a acheté plein de fringues quand j’étais à l’infirmerie. » Expliqua le brun en voyant le regard de sa marraine sur sa silhouette. « Il a l’oeil. » Il haussa les épaules en s’emparant d’une pomme pour croquer dedans avant de la poser sur le plan de travail, sortant de son sac plastique les ingrédients qu’il avait ramené, ainsi qu’un livre de cuisine offert par Sonera lors de son séjour à l’infirmerie.
Une fois les ingrédients sortis, il mis le sac plastique de côté et s’appuya fesses contre le plan de travail, livre en main, croisant les pieds pour le feuilleter. Il tourna rapidement les pages jusqu’à parvenir aux recettes de niveau “Difficile” et chercha avec plus d’attention celle qu’il avait repéré, prenant de nouveau sa pomme pour en croquer un bout.
« T’a passé de bonnes fêtes ? La Jim’s c’était bien ? » C’est que, lorsqu’elle était passée à l’infirmerie, il n’était pas en état de discuter, alors les nouvelles n’avaient pas été annoncées - d’un côté comme de l’autre. Il ne s’attendait pas à ce qu’Olive lui raconte sa vie, elle ne le faisait jamais. Quoi que, il n’en avait pas vraiment conscience, mais elle lui en disait néanmoins plus à lui qu’à beaucoup d’autres.
« T’étais superbe à la Jim’s. » Un regard. « ... J’ai pas eu le courage de te le dire, mais j’le pensais. Ca t’allais super bien. » Il baissa de nouveau les yeux sur sa recette. « Toute fachon j’vois diffichilement comment tu pourrais n'pas être canon. » Dit-il la bouche pleine avant de se tourner dos à elle pour commencer à sortir les plats nécessaires pour sa recette.
Il était définitivement loin, le Lukas muet au regard rivé au sol et au corps bourré de nervosité.
« T'a réussi à t'débarrasser des squatteurs finalement... »
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Sujet: Re: Not a boy anymore × Olive Sam 27 Déc 2014 - 18:17
lil’ (r)evolution
Elle le dépasse de quelques centimètres et pourtant, elle a baissé les yeux pour le reluquer complètement : son filleul bien fringué. Apparemment mettre les choses à feu (et à sang) peut apporter du bon. C’est pas une technique de purification d’ailleurs ça ? Tout brûler pour laisser quelque chose de plus sain et de plus fort grandir ? Anyway. Ça la fait sourire qu’il se pavane un peu. Il a bien raison.
La Colombienne ne réagit pas aux remarques concernant le coup d’oeil de John préférant s’approcher du bar qui sépare le coin-cuisine du salon alors qu’il mentionne les fêtes et la Jim’s.
- J’découvre encore des traditions. Et se fait avoir par elles. Mais c’était… goûteux., conclue-t-elle dans un sourire qui en dit long après s’être passée la langue sur les lèvres.
Et ouais. Qui aurait cru que les très grands blonds pouvaient être un délice derrière leur peau pâlichonne. Mais les détails ne le regardent pas. Surtout quand un lecteur de mémoire trop curieux peut passer derrière.
Maintenant à côté de lui, elle plonge sa main dans ses cheveux pour tirer son visage sur le côté et observer sa cicatrice qu’elle détaille durement… “Mh.” … avant de le relâcher soudainement sans rien dire de plus. Sa main vient taper la sienne pour que la pomme finisse dans son nez plutôt qu’entre ses lèvres ; à cela s’ajoute un coup derrière ses genoux pour le déséquilibrer. C’est pas parce qu’il se découvre une toute nouvelle assurance que ça va l’empêcher de l’emmerder. Au contraire. Faut bien tester tout ça. Des bonnes résolutions pour la nouvelle année ou une connerie du genre ?
Il vacille mais se rattrape. Et elle s’éloigne pour aller fouiner dans les sacs de provisions qu’il a apportés.
- T’étais superbe à la Jim’s. ... J’ai pas eu le courage de te le dire, mais j’le pensais. Ca t’allais super bien. Toute fachon j’vois diffichilement comment tu pourrais n'pas être canon.
Elle pouffe puis laisser partir son rire sur les hauteurs.
- Thanks. Savoir que même un merdeux pense ça, ça me rassure à un point que tu peux pas imaginer... Elle rit encore en se moquant ouvertement. Sorry Lukas, c’est pas sûr moi qu’il faut s’entrainer à faire des compliments, j’risque de blesser ta susceptibilité. Comme là par exemple. J’sais déjà tout ça. Aaahh mais c’est vrai que les filles de ton âge ont besoin de se l’entendre dire. C’est mignon.
Elle glousse encore un peu en foutant le bordel dans les sacs dont elle a sorti tous les contenus juste pour voir ce qu’il y avait dedans. À vrai dire, voir toute cette bouffe lui laisse un sentiment mitigé au fond des entrailles. C’est pas comme si dans son enfance la nourriture avait été la priorité des orphelinats ou même la sienne dans la rue. La malnutrition a engendré un certain dégoût. Les odeurs de plats mijotés ne la font pas saliver, parfois c’est même plutôt l’inverse, la nausée la prend. Elle ne cuisine clairement pas. Ah si, la dernière fois, elle a fait un guacamole après avoir vu Lukas faire. Elle grignote l’essentiel, s’assoit difficilement à une table pour un vrai repas. Bref c’est compliqué et pourtant on se demande d’où elle tire la force qui lui permette de se battre au Fight Club et d’arpenter sans cesse les rues avec cette tonicité qu’on lui connaît. Son métabolisme sûrement. Son ADN de latine aussi. Mais vu que c’était le truc de son filleul et qu’il n’y avait que sur ce terrain là qu’il semblait à l’aise, elle l’a laissé faire et ça c’est clair qu’il a pris ses aises… Elle ne mange jamais totalement ce qu’il lui prépare ou en plusieurs fois, mais au moins maintenant Olive mange. Et elle commence même à avoir faim ces derniers temps. C’est rare. La dernière fois qu’elle a vraiment eu les crocs remonte à un matin. Après cette nuit mouvementée sous les draps avec Johnny. Mais elle avait dû enfouir cette fin dans ses talons qui la menèrent en taule, so…
- T'a réussi à t'débarrasser des squatteurs finalement... - Ouais., lâcha-t-elle vivement en s’asseayant sur un des tabourets haut avec trois pauv’ barres d’acier pour faire office de dossier, sur lequel elle basculera quand même, pieds étirés sur le bar en précisant qu’il suffit de faire sa garce pour avoir la paix dans ce bungalow. D’être elle quoi. Ce rôle qu’elle connaît si bien et qui n’en est plus un.
- Bon et toi ? Tu voulais m’dire quoi ? Olive s’empare elle aussi d’une pomme en hésitant quelques instants avant de croquer dedans. Mais connaissant Lukas, ça va prendre trois plombes à sortir des casseroles. La découverte de tes balls t'as mis l'feu aux fesses, c’est ça ? Tu vas enfin choper Scarlet ?
Sujet: Re: Not a boy anymore × Olive Sam 27 Déc 2014 - 22:26
« Bon et toi ? Tu voulais m’dire quoi ? La découverte de tes balls t'as mis l'feu aux fesses, c’est ça ? Tu vas enfin choper Scarlet ? » Talonnette dans les pieds du tabouret haut; ce dernier bascule en arrière, la colombienne perdant équilibre dessus - et si elle ne s’écrase pas le crâne sur le sol de la cuisine, c’est uniquement parce-que Lukas est là, derrière elle, pour la rattraper avec un petit sourire narquois. Jeux de mains, jeux de vilains. Avant, il n’aurait pas répliqué à ses petits gestes visant à l’emmerder. Tout comme il aurait bougonné devant son manque de délicatesse qu’il aurait pris pour de la méchanceté.
Mais croyez-le ou non, il n’est pas d’humeur à bouder, là. A vrai dire il est difficile de dire de quelle humeur il est. Olive de nouveau sur ses pieds, c’est le sien qui vient taquiner son fessier superbe avant qu’il ne reprenne ses petites affaires de cuisinier.
« Tu trouves que j’avais pas de balls ? Mmh. » Plus... déçu que vexé. Ca lui fait étonnement peu d’effet. Parce-qu’on peut l’attaquer sur bien des choses, mais Lukas ne considère pas qu’il manquait de “balls” jusqu’ici: il n’a jamais manqué de courage, a toujours foncé tête baissée dans l’adversité. C’est bien ce qui lui a valu de se prendre des coups de la part de plusieurs S s’acharnant à le maîtriser - ou encore, ce qui lui a valu qu’Anarchy lui mette un blanc en face à face lorsqu’il l’a invitée de vive voix au bal. « J’ai pas envie de “choper” Anarchy. ... Ou plus. ... Je sais pas. » Il hausse une épaule, croque de nouveau dans sa pomme en commençant à mesurer divers ingrédients et à les réunir dans un saladier. « J’ai revu mon ex. Et... elle me fait toujours autant d’effet. ...Visiblement c'est réciproque... M’enfin, c’est pas le bon moment, ni pour elle ni pour moi. » Répéter bêtement les mots qu’ils s’étaient dit ce jour là était encore la façon la plus simple d’expliquer la situation. « J’suis pas sûr d’avoir envie qu’il y ai quoi que ce soit avec une fille en ce moment. »
Il range les oeufs restant dans le frigo, la farine au placard, remettant à sa place chaque élément afin d’être organisé, et que la place reste nette, sans encombre.
« J’ai couché avec Mack le soir de la Jim’s. » Dit-il très simplement, sans faire preuve de fierté ni de honte. Ca a plus le ton de la réflexion qu’autre chose. « Tu sais... la rousse » il mime des cheveux longs en regardant Olive un instant « la plus grande... et la plus folle des deux. » Nouveau haussement d’épaules en dosant le sucre. « C’était cool. » Ou pas. « ... Ouais nan en fait c’était nul. J’suis carrément pas doué. M’enfin c’était la première fois. »
... Cette sensation de tout pouvoir dire à Olive, comme une grande soeur, l’étonne toujours. Il lui parle avec une facilité rare - elle est probablement la seule à qui il peut dire ce genre de choses. Mais aujourd’hui, il est encore plus ouvert que d’habitude. Et étonnement calme, méthodique dans ses gestes, presque imperturbable. On connaît pourtant Lukas pour être un véritable volcan. Mais malgré son calme apparent, on sent qu’il parle sur le ton de la confidence. Et Olive a beau avoir l’air méchante, être maladroite - comme lui - lorsqu’elle parle, il sait qu’elle l’écoute. Et malgré le tranchant de ses propos, ne le juge pas. Ou à moitié. Ou... de façon... positive ? Quoi qu’il en soit il ne ressent pas de honte à lui dire ça aujourd’hui, même si il le devrait peut-être.
En vérité, il s’en fiche. Si jamais elle réagit d’une façon qui lui déplaît, il ne se confiera plus à elle, et voila. « Ca s’apprend. » Conclue t-il sur le sujet. Lukas, contrairement à d’autres, n’imagine pas qu’un couple puisse être fondé sur le sex. Pour lui, ce serait secondaire, si ce n’est pas relégué encore plus bas dans l’échelle des importances du couple.
Il termine de battre sa préparation au fouet, y trempe son doigt et goute, se régalant d’un « mmh » avant de, doigt en bouche, tendre le saladier à Olive afin qu’elle goûte à son tour. Qui sait, peut-être qu’à force, la gourmandise commence à lui revenir. Il ne désespère pas.
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Sujet: Re: Not a boy anymore × Olive Dim 28 Déc 2014 - 1:55
lil’ (r)evolution
Ok. Il est rare qu’elle jure en espagnol, mais là, elle a été surprise et c’est sorti comme une vieille lame de rasoir. Elle s’est raccrochée de justesse au comptoir et il l’a rattrapé, puis c’était fini.
Enfin presque. - J’ai brisé des mains pour moins que ça, dégage ton pied de là.
Il a le sourire narquois, elle a la dent dure. Filleul ou pas filleul, elle n’a pas apprécié et elle s’est retenue -on-ne-sait-pas-comment- de lui faire revivre le petit traumatisme du couteau pour lequel il s’était plaint auprès d’un grand blond quelques mois auparavant. En tout cas, il vient d’être démembré d’un simple regard. Filleul ou pas filleul, il n’y aura pas de traitement de faveur si tu lui manques de respect.
- Tu trouves que j’avais pas de balls ? Mmh. - Mmh… J’sais pas. Depuis quand l’avis des autres a un intérêt ?
C’est dit distraitement mais sincèrement alors qu’elle repasse de l’autre côté du bar pour sortir bouteilles et verres. N’étant pas sa mère et puisqu’il se sent ici comme chez lui, il se servira de ce qu’il veut si il veut boire. Pour elle ça sera whisky et donc pomme.
- J’ai revu mon ex. Et... - C’est qui déjà ? J’vois pas qui c’est. - elle me fait toujours autant d’effet. ...Visiblement c'est réciproque... M’enfin, c’est pas le bon moment, ni pour elle ni pour moi.
Elle hausse un sourcil en rivant ses yeux sur lui. Aw alors c’est trop compliqué à gérer en même temps un nouveau don et une peut-être future-petite-amie ? C’qu’il faut pas entendre.
- J’suis pas sûr d’avoir envie qu’il y ai quoi que ce soit avec une fille en ce moment. - T’essaye de convaincre qui ? Les oeufs ? Toi ? Ou moi ?, lâche-t-elle en sifflant son verre bien plus rapidement que prévu. Mais elle a le sourire narquois et le regard brillant après avoir rouler des yeux en faisant non de la tête. C’est pas très crédible..., ajoute-t-elle dans un souffle en s’amusant à faire tournoyer un couteau sur le plan de travail, le menton posé pas loin et l’autre main sur son verre.
Ouais, ça y est, elle s’impatiente déjà. Ce sont les premiers signes avant-coureurs… quand elle joue avec le feu. Mais pour une fois, ça ne dure.
- J’ai couché avec Mack le soir de la Jim’s. Elle se redresse vivement. Tout sourire. Tu sais... la rousse... la plus grande... et la plus folle des deux. - Ah ouais j’vois, la grande sportive de la p’tite troupe. Good job! - C’était cool. Des détails, des détails, des détails. Ça hurle dans ses yeux dont la curiosité a été attisée. - ... Ouais nan en fait c’était nul. J’suis carrément pas doué. M’enfin c’était la première fois.
Et pouf, ça retombe. Comme un gâteau raté. Tsk. À quoi ça sert toute cette honnêteté ? C’est pas drôle du tout. Elle en ferait presque sa ronchon, si elle n’appréciait tout de même pas la confidence à sa juste valeur. Toutes ces histoires de fiertés mal placées qui abîment les relations des soi-disant plus matures que la marmaille... Lukas en semble exempt. C’est… intéressant. Elle n’en a pas l’habitude.
- Ça s’apprend. - Ça se pratique je dirais... Olive finit par se lever pour revenir près de son filleul et voir de plus près où il en est. Toutes les premières fois sont nazes j’présume. Sa voix est grave et plus sombre que d’ordinaire. Ou pas bien brillantes., enchaîne-t-elle comme si de rien n’était. T’inquiètes, tant que tu respectes l’autre ainsi que ses désirs, tu finiras par être à l’aise... Elle accueille le saladier contre sa poitrine, en observe une seconde le contenu, dubitative, avant d’y plonger un doigt pour quand même goûter. Sa langue claque. - Mh. Et tu finiras peut-être même par prendre ton pied !
Elle lui refourgue le saladier dans les mains et retourne près de son verre.
- Mais bon vu que c’est apparemment pas le bon moment pour toi, je suppose que la pratique est reportée à plus tard elle aussi… pas vrai ? Sourcil arqué, oeillade taquine, elle n’accorde que peu de répit. Du coup, tu te concentres sur ton nouveau don ? Il serait peut-être temps que tu passes en A. Fais-moi voir ce que tu sais faire.
#663333 Zelda
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Sujet: Re: Not a boy anymore × Olive Dim 28 Déc 2014 - 15:27
Oui, il avait esquivé la question du “c’est qui ton ex” et non, il n’essayait pas de se convaincre lui-même, pour ce qui était de sa situation actuelle avec les filles. Il n’avait pas la tête à ça, et de toute manière, les filles n’avaient jamais été une priorité dans sa vie. Encore moins en ce moment. Même si le fait d’avoir revu Quinn avait légèrement ébranlé quelques certitudes. Mais ce n’était de toute façon pas la seule qui perturbait le cours de sa vie en ce moment, dans tous les cas.
- T’inquiètes, tant que tu respectes l’autre ainsi que ses désirs, tu finiras par être à l’aise... - Mmh. Sûrement., ça ne l’inquiétait pas vraiment, en fait. - Et tu finiras peut-être même par prendre ton pied ! - J’espère bien, c’est fait pour quand même...
Avant de songer à faire des gosses, c’était quand même à ses yeux le seul but de la manoeuvre. Oui, ça servait aussi à prouver et communiquer son amour à son partenaire, et bla bla bla... Il s’y voyait mal, Lukas. Cette première fois avait été tellement décevante qu’il avait légèrement revu à la baisse l’ensemble de ses fantasmes. Il avait quelque peu déchanté. Mais encore une fois, tout ça n’avait pas grande importance.
- Mais bon vu que c’est apparemment pas le bon moment pour toi, je suppose que la pratique est reportée à plus tard elle aussi… pas vrai ? - Mh. Ouais. ‘Fin bon, si c’est sans... “suite”, j’dirais pas non non plus. Mais bon c’est pas comme si y’avait des volontaires t’façon. ‘Fin à part Mack mais j’pense pas qu’ce soit une bonne idée. Puis j'en ai pas forcément envie.
Il sortit un second saladier pour une préparation supplémentaire.
- Du coup, tu te concentres sur ton nouveau don ? Il serait peut-être temps que tu passes en A. Fais-moi voir ce que tu sais faire. - Pour le moment j’ai la maîtrise d’un B. J’pense. Mais si j’continue à m’entraîner avec Q... - elle, j’pourrais passer en A bientôt j’pense.
Il se passa les mains sous l’eau, les sécha rapidement avec le torchon suspendu au placard et se recula d’un pas, s’assurant que rien ne soit à portée de ses flammes. Il inspira et tendit la main devant lui, paume vers le ciel, la fixant. Il était calme. Il ne craignait pas d’accident.
Alors, une énorme flamme jailli devant lui, vers le haut, réchauffant considérablement l’air autour d’elle - et Lukas avec. Elle continua de brûler en l’air, feu vivant, dans le vide, alors que le filleul levait les yeux sur sa marraine, de l’autre côté.
« J’contrôle l’intensité, la durée, la direction. » La flamme disparu. Il ferma le poing, le rouvrit, et une bien plus petite flamme s’embrasa dans l’air, toujours au dessus de sa main. « Mais plus c’est...subtil et fin, plus c’est difficile. J’suis plus à l’aise dans la violence et l’explosion. » De nouveau, la flamme disparu.
« Et récemment... » Il leva le nez en l’air. Entrouvrit les lèvres. Et souffla, tout doucement. Une toute petite flamme, pas plus grande que celle d’un briquet, sembla s’échapper de ses lèvres - en réalité matérialisée par son souffle. Tout en délicatesse. « ... J’ai appris ça. » Et dans des circonstances bien particulières. Le regard de Terry lui revint en tête, et ce moment au gymnase. Mais l'important, concernant la magie, était qu'il arrivait à contrôler une intensité presque proche de 0. C'était difficile, pour lui et son tempérament volcanique.
« ... Fin bref voila. Reste a apprendre à garder le contrôle sous différentes émotions ou états, et je pourrais passer en A. pour l’instant, y’a encore des choses qui m’font... perdre le contrôle. » Encore une fois, c’était avec son professeur de sciences, qu’il avait perdu le contrôle, la dernière fois. Il y a à peine quelques jours de ça. Lukas s’approcha de nouveau du plan de travail pour reprendre sa cuisine, pensif, et jugea préférable de détourner la conversation pour s’éloigner de sa propre personne, au moins un temps.
« John m’a dit qu’il t’avait pas croisée depuis la Jim’s. Il croit que tu l’évite. C’est vrai ? »
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Sujet: Re: Not a boy anymore × Olive Lun 29 Déc 2014 - 16:08
lil’ (r)evolution
- C’est cool. T’as de quoi être fier. J’suis impressionnée.
C’est qu’il se débrouille très bien tout seul le p’tit. Un sourire amusé et fier s’est dessiné sur ses lèvres charnues tout au long de la démonstration.
- John m’a dit qu’il t’avait pas croisée depuis la Jim’s. Il croit que tu l’évites. C’est vrai ? - Éviter est un grand mot, on est dans la même classe. Mais j’suppose un peu. En revanche, les raisons, il doit s’en douter. Et toi, ça ne te regarde pas.
Désolée, mais les conversations interposées, c’est pas son truc. Si seulement John n’avait pas un don aussi intrusif, peut-être qu’elle lâcherait plus de choses. Mais là, besoin d’air. Elle lui évite de voir des choses qui pourraient le blesser -et encore elle en est même pas sûre- et Monsieur joue à causette auprès des autres ? Putain ! Elle imagine bien que John a déjà vu que ce qu’il se passait à travers les yeux d’Étienne, à quoi bon en ajouter une couche ? Qu’il reste avec sa prof de musique adorée ou qu’il retourne dans les bras d’Epona !
Elle ne dira rien de plus. Si certaines personnes sont réputées pour être fermées comme des huîtres, Olive, en revanche, est une prison de haute sécurité très bien cadenassée. Et comme d’autres, elle déteste sentir la moindre pression et qu’on la force. C’est le meilleur moyen pour faire lever les barricades. Et si ça lui pose un problème, ça reste le sien et il peut repartir quand il veut. Il fait ce qu’il veut le filleul. Elle l’oblige à rien non plus d’ailleurs. Et il le sait. Elle s’est assurée qu’il était en bon état et il l’est -plus solide et peut-être plus sain d’esprit voire même plus mature que beaucoup d’entre eux- donc ça roule.
Elle se relève après avoir doucement vidé son verre, puis pars en quête de son paquet de clopes au fond de son sac. Objet trouvé, elle repart vers la cuisine pour se hisser sur le rebord de l’évier et ouvrir la fenêtre.
- Ça va cuire longtemps ton truc ?, demanda-t-elle distraitement en allumant sa cigarette à l’aide de l’allume-gaz.
Première taffe. Poison toxique dans les poumons et les narines, l’une de ses addictions préférées.
- Mhm. C’est quoi ces choses qui te font encore perdre le contrôle et que t’as besoin de bosser ? Sa bouche s’ouvre pour laisser la fumée bleuâtre dessiner un arc de cercle. Ses yeux se fixent un instant sur les volutes en suspension puis rebaisse le nez sur Lukas. Tu as déjà une idée pour remédier au problème ?
Un coup d’oeil dehors alors que la nuit tombe rapidement. Le froid de l’hiver vient lui fouetter le visage à travers l'entrebâillement de la fenêtre dans laquelle sa main s’est glissée. Parce qu’il y a des relous dans le bungalow qui n’aiment pas l’odeur de clope. Alors que elle, elle aime ça. Surtout celle qu’elle détecte sur les fringues de John et qui la ramène toujours trois ans en arrière comme une pauvre gonzesse à qui il manquerait.
- Ah j’y pense, regarde dans mon sac, y a un paquet pour toi. Tu voulais connaître une des spécialités de la Colombie l’autre fois, bah voilà des cigares de chez moi. Enjoy la fumette !
Olive ou l’art de faire un cadeau en révélant de quoi il s’agit avant qu’il ait eu le temps de l’ouvrir. Éternelle impatiente.
Sujet: Re: Not a boy anymore × Olive Lun 29 Déc 2014 - 16:40
- Ça va cuire longtemps ton truc ? - Disent 45min mais on verra.
Il termine de couper, rassembler, mélanger et battre les ingrédients, et estimant qu’il mérite une clope lui aussi - ou plutôt parce-qu’à chaque fois qu’il en voit une il a du mal a se retenir - il contourne le plan de travail pour aller vers le canapé. Il prend ses clopes mentholées dans son manteau et rejoint Olive à la fenêtre, de l’autre côté du plan de travail tandis que les plats sont au four.
- Mhm. C’est quoi ces choses qui te font encore perdre le contrôle et que t’as besoin de bosser ? - ... La colère.
Ce n’est pas vraiment un mensonge. Disons que ça lui permet de rester très vague - on connaît Lukas pour être en colère sur tout - et ça lui évite d’avoir à parler de ce qui le trouble vraiment. Il a beau être proche d’Olive, il ne se sent pas prêt. ... Et il vaut mieux que personne ne sache, même si il ne se passe encore rien de concret. ... A priori.
Heureusement pour lui, elle n’insiste pas - et le voila qui fouille dans le sac, ravi d’avoir une opportunité de passer à autre chose. Elle a vraiment pensé à lui pour lui ramener ça... ? Ca lui fait trop plaisir, et il est comme un gosse lorsqu’il s’empare du paquet... jusqu’à ce qu’elle parle de cigares. Soudainement moins vif, il fronce le nez en sortant le paquet du sac pour le poser sur le comptoir, sa clope se consumant seule sur le cendrier sur le rebord de la fenêtre.
« ... C’pas bon les cigares... ‘fin ça a pas l’air. »
Puis c’est énorme. En réalité, c’est la première fois qu’il en voit, qu’il en touche des vrais. Il sait que John en a une boîte dans sa chambre mais il l’a jamais vu faire. ... Ca s’allume normalement ? Ca se fume normalement ?
« ... j’aime bien l’odeur. » doit-il tout de même admettre après en avoir fait tournoyer un sous le nez. « M’enfin c’est un truc de mafieux ça ahah... Hum. Merci. » Parce-que mine de rien, elle a dit que c’était pour lui, et ça le touche. Il aurait évidemment préféré des épices, pour la cuisine, mais il se contentera de ça - c’est Olive après tout, il sait même pas par quelle idée il a pu espérer qu’elle lui ramène quelque chose de “normal”.
Il récupère sa clope pour, à la fenêtre lui aussi, fumer sa mentholée. « Je t’ai vu embrasser Etienne dans le hall l’autre jour. J’savais pas qu’il te plaisait. Tu m’dis rien. Mais ça m'a fait plaisir, j'l'aime bien, vous allez bien ensemble même si c'est... surprenant. » Il hausse les épaules, résigné. Il en a un peu marre qu’on le prenne pour un gosse. D’accord, elle est plus vieille, mais il n’est pas non plus un enfant. Enfin, c’est à lui de leur prouver, à ces vieux qu’il respecte et admire un peu, que lui non plus n’est pas né de la dernière pluie. « ... Y’a quelque chose entre vous ? » Tente t-il en la regardant sérieusement, glissant de nouveau sa cigarette entre ses lèvres. « Ca t’coûte rien d’en parler tu sais. »
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Sujet: Re: Not a boy anymore × Olive Mar 30 Déc 2014 - 22:29
lil’ (r)evolution
- ... C’pas bon les cigares... ‘fin ça a pas l’air. Elle roule des yeux en souriant. Jamais content hein ? Mais ouais l’odeur est agréable, elle colle à la peau même. - M’enfin c’est un truc de mafieux ça ahah... Hum. Merci.
Ni une ni deux, ses grandes jambes s’étendent pour mieux s’enrouler autour de son filleul et la chahuter, clope au bec. Lui qui était si bien coiffé. Too bad p’tit merdeur.
- J’t’en filerais du mafieux moi !
Elle le relâche aussi vivement qu’elle l’a fait prisonnier -parce que sinon elle allait finir les fesses dans l’évier.
- John te montrera comment fumer ça, à quel moment et dans quelles circonstances. Parce que c’est un tout pour bien profiter d’un cigare. Il y a des règles. Et c’est presque un art. Et il n’a rien d’un mafieux lui, crois-moi., ajoute-t-elle en se redressant.
Même si dans une vie antérieure peut-être que si. Il n’a jamais été très rose l’Espagnol.
- Je t’ai vu embrasser Etienne dans le hall l’autre jour. J’savais pas qu’il te plaisait. Tu m’dis rien. Mais ça m'a fait plaisir, j'l'aime bien, vous allez bien ensemble même si c'est... surprenant.
Ses émeraudes se fixent avec une certaine dureté sur Lukas qui met du temps à lui faire face, comme si il savait la difficulté qu’est de faire répondre Olive à de simples questions. C’est que elle aussi sait être insondable.
- ... Y’a quelque chose entre vous ? Ca t’coûte rien d’en parler tu sais. - Déjà première rectification : c’est lui qui m’a embrassé. Pour cette histoire de gui. Elle tire une latte en jetant son regard par la fenêtre, repliant un genou contre contre sa poitrine avant d’y poser son poignet, le petit bout fumant entre ses doigts fins. Et moi non plus j’aurais pas cru, c’est pas mon style d’ordinaire. Elle balance son sourire carnassier dans le vide. Ça c’est sûr, elle n’aurait pas cru qu’il pourrait lui plaire et la satisfaire. Seconde rectification. Ses prunelles vrillent dans celles de son filleul. Oublie le mot “ensemble”.
Elle se détend et se hisse hors du plan de travail pour écraser sa cigarette qui a atteint le filtre. Puis elle se détourne pour aller se resservir un verre tout en poursuivant.
- Il est… intéressant. Mais on prend simplement du bon temps.
Autre que leurs corps évidemment. C’est tout l’inverse de ce qui semble lier John et Emma. Étienne et Olive étaient là, simples spectateurs du slow qui a uni la professeure et l’élève à la Jim’s. Emma avait quitté Terry et leur première danse, repris sa position jusqu’à l’arrivée du grand blond qui avait bien effeuillé sa sensibilité. Du moins c’est ce qui en ressortait depuis l’extérieur, du point de vue des curieux observateurs dont Olive avait fait partie. Parce que sur le visage de Mademoiselle Lind tout se lit comme dans un livre ouvert. Encore une opposition. Mais John s’était faufilé dans la danse, avait pris une autre place, révélant une autre alchimie. Celle-là même qui avait égratigné coeur et fierté, sentiments et pensées. C’est comme ça que le C et la A s’étaient trouvés et retrouvés. Pour finir le restant de nuit. Ensemble. Oui.
Mais elle ne l’avait pas laissé embrasser ses lèvres cette nuit-là. Étienne a joué les cambrioleurs pour le coup avec l’excuse de cette tradition qu’elle ne connaissait pas ou avait oublié. Réveillant d’autres désirs affamés. À combler de temps à autre dans un libertinage qui leur est propre. Sans complication. Sans frustration. C’est juste bon.
- Curiosité satisfaite ?
Pas besoin d’en dire plus. De toute façon, la brune ne saurait pas quoi dire d’autre. Elle ressent rarement le besoin de se confier. C’est la moins partageuse. Elle donne peu, s'octroie tout. C’est peut-être pour ça que certaines choses ne fonctionneront peut-être jamais totalement avec elle comme le principe même de l’amitié basé sur l’échange ? Mais alors qu’adviendra-t-il du reste ?
Elle se retourne contre le bar, ses reins s’y appuient.
- Mais revenons à nos moutons. Qu’est-ce qui est susceptible de te mettre en colère, qui te fait te perdre tes moyens ?
Hormis la mini-rouquine dans sa classe. On est d’accord.
Sujet: Re: Not a boy anymore × Olive Ven 2 Jan 2015 - 19:10
Les jambes d’Olive, c’est quelque chose. Alors forcément, quand elle les enroule autour de lui pour le rapprocher et le chahuter, il est un peu jhvgjkhjhvhbk et râle déja en essayant tant bien que mal de remettre ses cheveux en ordre - dans SON vrac à lui. Lukas a beau changer quelque peu en ce moment, le naturel revient toujours au galop lorsqu’on le provoque.
Olive lui parle par la suite d’Etienne, et il écoute, curieux, et pas peu fier de recueillir quelques informations sur la vie ô combien mystérieuse de sa marraine. Alors, « Oep. », sa curiosité est satisfaite. Il ne va pas trop en demander non plus. Nouvelle taffe pendant laquelle Olive ne perd pas le nord, en le rappelant à l’ordre: on est là pour parler de lui. Mais la question le gène, la réponse à donner encore plus. Après un souffle mentholé, il hausse les épaules, détourne le regard, cherche une parade; manque de bol pour lui tout est déja au four, y’a plus qu’à attendre.
« J’ai pas couché avec mon ex. J’étais pas prêt. Et j’lui ai dis que maintenant c’était fait, et j’crois qu’elle l’a un peu mal pris. » Il s’assied à son tour sur un tabouret haut, tourné vers Olive, pieds perchés sur la barre du bas, entre les quatre pieds du tabouret et clope toujours en main. « Ca craint tu crois ? J’aurai pas dû lui dire ? Elle va m’en vouloir ? » Le pauvre, il comprend déja pas grand chose à la vie, alors comprendre les filles... Heath lui dit que c’est perdu d’avance, qu’il y a rien à comprendre avec elles, alors que John lui recommande de persévérer, de tout donner pour les cerner, chacune - toutes différentes, toutes uniques. John quand il parle des filles, on dirait des trésors, des diamants, des trucs à chérir, du genre, faut tout donner pour elles. On va pas se mentir, entre les deux visions, Lukas sait franchement pas comment se positionner.
Mais ce qu’il sait, c’est qu’il veut pas faire de mal à Quinn. Et il veut pas la perdre.
« ... Tu crois qu’elle voudra plus jamais de moi... ? » On la sent, sa voix dépitée. On voit son regard échoué sur le carrelage, sa clope se consumant tristement, oubliée au bout de ses doigts. « Elle dit qu’c’est pas le moment, et moi pareil, m’enfin bon p’tet que plus tard... »
Oui, il sait ce qu’elle va lui dire. Qu’il est un homme, qu’il faut porter ses couilles, aller chercher ce qu’on veut. John dirait pareil. Peut-être même que Heath dirait pareil - pourtant il a pas l’air de le faire, lui. « Quinn elle est pas comme les autres. C’est pas une fille que tu peux avoir juste en jouant “l’homme le vrai”. Elle est indépendante. ... Insaisissable. Même quand j’étais avec j’avais l’impression qu’elle pouvait m’échapper à tout moment. ... Et c’est c’qu’elle a fait. » Sa cigarette retrouve ses lèvres, pensif. « ...’fin bon ça s’comprend j’pouvais pas la satisfaire. ... M’enfin j’trouve ça con que tout tourne autour de ça, tout le temps. Y’a d’autres choses que le sex quoi, c’pas important... pff en plus j’suis naze et j’le resterai, à moins d’trouver quelqu’un avec qui l’faire mais j’ai pas envie de... ‘fin contrairement à toi et Etienne j’coucherai pas avec n’importe qui, c’est un peu n’importe quoi... »
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Sujet: Re: Not a boy anymore × Olive Sam 3 Jan 2015 - 15:03
lil’ (r)evolution
- Ca craint tu crois ? J’aurai pas dû lui dire ? Elle va m’en vouloir ? - Mmh… Non c’est bien que tu lui aies dit. C’est honnête et c’est plutôt rare j’dirais. Après je la connais pas, mais t’en vouloir au moins un peu, c’est normal. Question de fierté d’abord. Et puis ensuite, vous êtes plutôt jeunes et sensibles, c’est délicat de faire ressentir à l’autre que bah… niveau corps-à-corps, ça venait pas et que tu le sentais pas avec elle. Elle a dû se sentir rejetée, moche, pas au goût de celui pour qui elle a des sentiments, et se demande peut-être bien du coup pourquoi vous étiez ensemble… Si c’était pas juste une amitié très forte plus qu’autre chose. Vous en avez plus parlé de ce qui bloquait ?
Ou toi aussi tu n’es honnête qu’à moitié ? Que sur ce que tu te sens capable de dire à voix haute par crainte de rendre l’autre moitié réelle si tu en parles à voix haute ?
- ... Tu crois qu’elle voudra plus jamais de moi... ? - J’en sais rien Lukas. Peut-être, mais c’est pas dit. Tout dépend d’elle et de ce qu’elle ressent pour toi. On contrôle pas toujours la force de ses sentiments. C’est certainement ce qu’il y a de plus imprévisible.
Elle en sait quelque chose elle qui souffle le chaud et le froid en fonction de ses propres émotions. Dure comme la glace ou bouillante comme la lave. Sa langue passe furtivement sur ses lèvres pour y glaner le restant d’alcool. Elle a fini son verre très rapidement. C’est que ça la stresse un peu de devoir la jouer finement. Elle n’est pas psy. Elle n’aime pas ça. Elle ne s’appelle pas John Dean Corso.
- Elle dit qu’c’est pas le moment, et moi pareil, m’enfin bon p’tet que plus tard... Elle ne dit rien pendant quelques secondes, hausse légèrement un sourcil, perplexe. Il a pas l’air très sûr de lui le filleul. Mitigé même. Il n’est peut-être pas si intéressé que ça par son ex tout compte fait. Whatever. Il fait ce qu’il veut. - Plus tard signifie qu’entre temps vous aurez rencontrés d’autres personnes. Ça peut changer des choses.
La vie c’est pas un conte de fées. Les gens ne s’attendent pas. Oeillade dans le four. C’est long. Mais une odeur commence à se dégager. Et elle décide de rester pas loin pour profiter un peu de la chaleur qui s’échappe.
- M’enfin j’trouve ça con que tout tourne autour de ça, tout le temps. Y’a d’autres choses que le sex quoi, c’pas important... pff en plus j’suis naze et j’le resterai, à moins d’trouver quelqu’un avec qui l’faire mais j’ai pas envie de... ‘fin contrairement à toi et Etienne j’coucherai pas avec n’importe qui, c’est un peu n’importe quoi... Elle pouffe puis rit pleinement en revenant vers lui pour poser une main sur son épaule. - T’es encore un peu naïf. Elle vient ébouriffer à nouveau ses cheveux d’un geste rapide. C’est sûr que pour tout le monde c’est différent, mais j’suppose que le sex dans un couple, c’est la chose qui peut lier le plus intimement les deux personnes. Difficile de mentir à l’autre quand t’es autant à nu hein ? Son regard se fixe une seconde puis navigue dans le vide. … Ah quoique, il y a des “simulateurs”... mh bref. Une main balaye l’air. Elle passe à une autre pensée, une autre déduction. Et sa main revient sur l’épaule de Lukas, son menton s’y pose aussi. Ses iris sont fixés sur la cigarette qu’il tient. Tu dis qu’elle est insaisissable, mais le sex ça ancre les choses. Elle se redresse et ponctue la suite avec ses mains. C’est comme si c’était le plus gros hold-up de ta vie et qu’il faut chercher à physiquement tout s’approprier de l’autre. La relation en dehors du lit, c’est pour tout ce qui est “spirituel”, alors que dans le lit, c’est physique, ça se complète. C’est un tout. Si tu négliges une partie, y a déséquilibre et ça coince. Enfin ça, c’est la théorie idéale vendue en kit dans les pochettes surprises d’une réalité appelée utopie. Elle sourit furtivement. Maiis j’suis pas la mieux placée pour en parler. Tu devrais voir avec les autres marraines de tes potes… La brune-anorexique et la rouquine du basketteur. Pause. Ah quoique, peut-être pas. Mmh je sais, je sais… Grand-frère Reed ! Il m’a l’air de très bien s’en sortir de ce côté-là. Go for him.
Une tape franche dans le dos, un clin d’oeil, elle se détourne pour regarder à nouveau dans le four. Impatience, impatience. Elle trépigne. Juste pour voir le résultat et goûter un peu. Même si au départ, elle n’y met peut-être pas de la bonne volonté -enfin dépend pour quoi- Olive aime tester. Amour du risque.
Puis son visage revient vivement sur l’ancien démon, sourcils haussés.
- Hmm et p’tite question : tu t’es pas dit qu’avec elle, ça serait différent au lit ? Que ça pourrait être mieux parce que c’est elle ? Tu sais tous ces trucs romantico-cheesy auxquels vous pensez à votre âge ? J’sais pas tu fantasmes pas sur ce que tu voudrais lui faire par exemple ?
Elle incline la tête attendant sa réponse, mais son esprit passe déjà à la suite et son corps amorce même déjà le mouvement de recherche en filant vers sa chambre.
- Wait. Où est mon lézard ? J’vais demander à Ern’ de te dégoter des pornos. Faut décoincer ton imagination.
T’es sûr de respecter les bonnes personnes Lukas ?
Sujet: Re: Not a boy anymore × Olive Mar 6 Jan 2015 - 17:13
- T’es encore un peu naïf.
Lukas grommela, faisant un geste de la tête pour rejeter cette main qui venait ébouriffer ses cheveux.
- Tu dis qu’elle est insaisissable, mais le sex ça ancre les choses.
Il écrasa sa cigarette dans le cendrier au bord de la fenêtre, réfléchissant sur ce que ça signifiait. Pour lui, pour Quinn. Si ils couchaient ensemble, ça lui donnerait envie de rester ? De se consacrer à lui, elle qui disait ne pas en être capable, avoir des choses à faire, dont partir à l’aventure chercher son frère... ? Il ne fut pas certain que cette affirmation marche pour Quinn. Et puis, il y en avait un paquet, des couples qui couchaient ensemble et ne restaient pas “ancrés” l’un à l’autre.
- Pour Heath et Charlie ça a pas très bien marché ton truc... - ... c’est la théorie idéale vendue en kit dans les pochettes surprises d’une réalité appelée utopie. - Pfff sert à quoi d’dire ça si c’est pas vrai alors... - Maiis j’suis pas la mieux placée pour en parler. Tu devrais voir avec les autres marraines de tes potes… La brune-anorexique et la rouquine du basketteur. Ah quoique, peut-être pas. - Super, entre la dépressive suicidaire et celle qu’a couché avec un autre mec alors que quelqu’un lui avait dit qu’il l’aimait... Génial - Mmh je sais, je sais… Grand-frère Reed ! Il m’a l’air de très bien s’en sortir de ce côté-là. Go for him. - Mmph non c’est bon. En plus il est gay. Moi j’aime les filles.
Hein Lukas. Hein, t’aimes les filles. Oui oui oui, voila, bien, va checker le four histoire qu’elle voit pas ta tête de trop expressif qui sait pas mentir.
- Hmm et p’tite question : tu t’es pas dit qu’avec elle, ça serait différent au lit ? Que ça pourrait être mieux parce que c’est elle ? - Si... - Tu sais tous ces trucs romantico-cheesy auxquels vous pensez à votre âge ? - ... J’ai une gueule à penser à du romantico cheesy ?, grogna t-il dans une oeillade sévère, plantant son couteau dans sa préparation pour en vérifier la cuisson. - J’sais pas tu fantasmes pas sur ce que tu voudrais lui faire par exemple ?
Il ne dit rien, se détournant d’Olive - la tête dans le four. Quelque chose lui dit que la chaleur sur son visage ne venait pas que de la chaleur de sa cuisson.
Oui, il fantasmait sur Quinn. Il avai pensé à elle un nombre incalculable de fois, quand il se donnait du plaisir. C’est sûr, dans sa tête, c’était génial. Mais la réalité des faits avec Mack le menait à penser qu’il allait y avoir du travail, même si il avait des sentiments pour elle, le fait était là: il était totalement novice.
Après, elle ne l’était pas... Et cette idée lui provoqua une bouffée de jalousie monstrueuse, par laquelle il ferma le four subitement dans un gros BAM!
- J’vais demander à Ern’ de te dégoter des pornos. Faut décoincer ton imagination. - J’ai pas besoin de ça ! S’énerva t-il soudainement, toujours bouffé de jalousie. J’en regarde déja, c’est bon, j’suis un mec, et j’ai bientôt dix huit ans, alors même si t’es plus vieille arrête de me prendre pour un gamin !
Un gamin. C’est comme ça qu’il se voyait, pour ce qui était du sex, parce-que oui dans ce domaine là il était inexpérimenté, mais ça ne faisait pas de lui un enfant pour autant. Et ça le gonflait, ça l’gonflait qu’on les appelle “les petits”, “les gosses”, qu’on s’adresse à eux comme à des kids.
- Ok j’suis pas Léo, j’ai pas baisé je sais pas combien de nanas juste comme ça, sans rien derrière, juste par m’amuser. J’me suis pas taper Quinn comme un connard sans sentiments pour elle, juste comme ça, ça me...
Il rugit, attrapant un torchon pour le broyer dans ses mains avant d’y enfouir sa tête et gueuler dedans.
Et voila, dans son esprit, des images d’eux deux. Et ça le bouffait, ça le bouffait, ça le bouffait. Lorsqu’il ôta le torchon pour le jeter sur le plan de travail, il détourna la tête d’Olive.
Pas assez vite pour qu’elle ne remarque pas les larmes dans ses yeux.
Il les ravala de force, yeux clos, mains croisées au dessus de sa tête. Colère. Parce-que si lui l’avait fait une fois, depuis, avec une fille, elle ne s’était visiblement pas privé. Elle s’était tapé Léocade, et Lukas le savait de source sûre. Toujours cette source qui fout la merde, qui dévoile tout. Mais qui dit toujours la vérité.
- Elle a pas b’soin de moi, elle a Léo. Et qui elle veut. Elle sait faire, et y’a mille fois plus doué que moi. C’est bon. Ca m’soule.
Il avait eu beau ravaler ses larmes, sa voix demeurait faiblarde. Mais lorsqu’il tourna le regard sur Olive, son regard était zébré d’une accusation insoupçonnée. Colérique. Mauvaise.
- Sert à rien de nous rendre amoureux de vous si c’est pour vous en taper d’autres derrière.
A vif.
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Sujet: Re: Not a boy anymore × Olive Ven 16 Jan 2015 - 22:42
just a kid
- J’ai pas besoin de ça ! J’en regarde déja, c’est bon, j’suis un mec, et j’ai bientôt dix huit ans, alors même si t’es plus vieille arrête de me prendre pour un gamin !
Oh yes, you are. Et sa réaction vient juste de le prouver.
- Ok j’suis pas Léo, j’ai pas baisé je sais pas combien de nanas juste comme ça, sans rien derrière, juste pour m’amuser. J’me suis pas taper Quinn comme un connard sans sentiments pour elle, juste comme ça, ça me...
Il s’enflamme, pas littéralement cette fois-ci. Elle s’amuse, mais pas ouvertement non plus.
Ils ont ce point commun avec John : se délecter de voir les fourmis tenter de se dépatouiller dans leur vie lorsqu’ils y jettent -volontairement ou non- un grain de sable. Mais l’émotion de Lukas est bien réelle. Il est touché par tout ça. Les mecs sont des bêtes étranges lorsqu’ils sont dotés d’une sensibilité qui déborde. C’est un peu déroutant. Elle qui n’a jamais joué les chaperons de sa vie. Elle qui a évolué au milieu d’une racaille dénuée de sens moral, alors des sentiments ? Des émotions aussi vives et visibles autre que la violence pure pour s’imposer, prendre sa part du gâteau et se faire respecter ? Elle en est rarement le témoin. Il n’y a que John qui, aujourd’hui, a pu apercevoir dans quel univers de brutalité Olive a passé son adolescence. Les cartels de drogue colombiens, même déracinés, ont toujours leurs marques de fabrique dans ce domaine-là. Et elle sait aussi que John est sensible. Peut-être son point commun avec Lukas ? Sauf que l’Espagnol ne montre rien. Elle respecte ça autant que ça l’énerve -parce que à l’inverse, en face à face avec lui, il peut la faire sortir de ses gonds plutôt rapidement.
- Elle a pas b’soin de moi, elle a Léo. Et qui elle veut. Elle sait faire, et y’a mille fois plus doué que moi. C’est bon. Ca m’soule. - Mmh… ‘kay. C’est très adulte comme façon de réagir. T’as raison., dit-elle simplement en reposant son lézard, un sourcil à peine haussé. - Sert à rien de nous rendre amoureux de vous si c’est pour vous en taper d’autres derrière.
La A laisse filer quelques secondes en le dévisageant. Puis elle lève les bras comme pour montrer qu’elle s’en lavait les mains. À moins qu’elle ne plaide coupable ?
- Oh yeah… On est toutes d’horribles manipulatrices qui prenons plaisir à jouer avec vos petits coeurs fragiles et sans défense, parce qu’en fait, tout ce qui nous intéresse… J’te le donne dans le mile. C’est votre queue.
Zone concernée sous la ceinture de Lukas pointée du doigt, elle a dit ça sèchement. Il commence sérieusement à lui taper sur les nerfs à rejeter la faute sur tout le monde sauf lui. C’est bien un mec.
- Voilà tu sais tout. Si ça t’emmerde, va voir du côté de tes congénères. J’suis sûre que ton coeur sera extrêmement bien choyé !, conclue-t-elle le regard plus mauvais que le sien.
Elle s’approche de lui derrière le comptoir et pose son verre brusquement.
- Tu sais Lukas, l’incident t’as peut-être changé, mais joue pas non plus au mec “j’ai tout vu, j’suis mature”, parce que c’est pas encore ça. T’en es loin. Et c’est clair que tu te contrôles pas. T’as encore du boulot. Elle hausse un sourcil. … So watch your mouth, kid.
Elle le fait exprès de le provoquer. Parce qu’elle ne sera pas la seule à qui il débitera ce genre de conneries et il tombera pas toujours sur sa marraine. Il ressent tout à chaud, comme si son coeur et ses muscles étaient sans aucune protection, littéralement à vif. Et il balance tout tel quel. Sans réfléchir une seule seconde. Un jour, le retour de boomerang lui fera mal. Il pourrait même en souffrir.
- Juge ou tente encore une fois de faire la leçon alors que tu ne connais rien, et j’te persuade que cuisiner et manger n’ont aucun intérêt. Regard appuyé pour le transpercer. Maintenant embarque ton plat et dégage.
Le défi au fond des yeux, elle ne bougera pas tant qu’il aura pas déguerpi de son bungalow. Sous sa maîtrise à elle coule un sang aussi chaud que le volcanique Lukas. Les regrets d’un acte ou une menace précipitée, elle en a déjà plein les bagages. Bon. Ça peut ne pas être exactement cette menace-ci, mais l’idée principale est là. Olive n’a jamais eu aucun scrupule à utiliser son don. Surtout pas quand on l’énerve.
Sujet: Re: Not a boy anymore × Olive Sam 17 Jan 2015 - 0:03
Il a sourit. Pourtant, dans ses yeux, y’a rien de joyeux, y’a même plus rien d’affectueux. Y’a cette boule qui enserre sa gorge et son regard, lui, il transperce Olive. Parce-que lui aussi sait assassiner du regard, lui aussi, peut-être même plus que la plupart des gens, il a la haine et la rage au fond des yeux. Elle est dangereuse ? Lui aussi. Elle a pas de scrupule ? Lui non plus.
C’est qu’un être à vif, Lukas. Comme tu l’a dis. Y’a pas de sas de réflexion, y’a pas de barrière de sagesse, y’a pas tout ça. Y’a que dalle, c’est qu’un morceau de chair et un esprit compliqué qui encaisse, et qui rend les coups. Surtout, qui rend les coups. Faut pas lui chercher la merde à Lukas, pas plus qu’il faut te la chercher à toi, Olive. Mais croire qu’il t’es inférieur parce-qu’il est plus jeune et qu’il a pas fréquenter les gangs c’est faire erreur. C’est pas un mec de la rue, c’est même un fils à maman, mais il a probablement cassé autant de gueules que toi, et il a pas toutes ces choses qui peuvent le retenir: la maturité, la sagesse, la conscience, la patience. Il a pas tout ça, il est juste... Un élément chimique complexe, violent: tu le touche, ça explose.
Et les mots d’Olive l’ont touché, là. Parce-que lui la respecte et que c’est pas réciproque, ça a pas l’air de l’être. Et manquer de respect à Lukas, c’est bien la pire chose à faire avec lui.
Le plat, il l’a sorti du four, presque calmement, mais avec cette chose démente au fond des yeux, cette chose qui, avant, aurait fait apparaître ses flammes, sortir ses crocs. Il a plus tout ça, mais la lave dans les veines, il l’a encore, il l’a encore plus, même.
Le plat se fracasse au sol, les morceaux éclatent partout dans la cuisine, la bouffe est dégueulassement éparpillée au sol. Il l’enjambe et s’approche d’Olive.
- J’ai pas peur de toi. Ni d’toi, ni d’ton don à la con.
Il a rien dans l’cerveau, Lukas, qu’est-ce que ça peut lui foutre que tu le manipule. Il s’approche encore, et c’est son torse qui vient la heurter doucement, yeux dans les yeux, souffle contre souffle. Lui aussi sait transpercer du regard, lui aussi sait brûler à vif rien que par ce contact.
- J’suis pas inférieur à toi.
Il avance, impose sa carrure contre la sienne pour la faire reculer - ou la heurter. Et leurs visages n’ont jamais été si proches que dans ce face à face plus dangereux de secondes en secondes.
- J’suis pas ton chien, alors tu m’parle mieux qu’ça. J’m’en branle que tu sois une fille, j’m’en branle que tu sois plus vieille. Tu m’manque de respect, j’t’apprend à te calmer.
Il a la flamme au bout de la main, cette fois. Maîtrisée, pour le moment. Mais il est certain qu’elle ne l’a encore jamais vu dans cet état - pas contre elle, en tout cas. Et c’est bien parce-qu’il la sait aussi dangereuse qu’il se montre lui même aussi menaçant. Non, il ne va pas la brûler. Mais il a déja brûlé sa cabane, foutre le feu ici, ça lui pose pas vraiment d’problème. Parce-que pour obtenir le respect qu’il mérite, il est prêt à tout, Lukas. Cette flamme, c’est juste celle qui veut dire qu’au moindre signe d’utilisation de son don à elle, lui aussi, utilisera le sien.
Plus de peur. Plus de soumission. Face à personne.
- Toi aussi tu parles comme si tu savais tout mais c’est pas le cas, et j’en ai ras-le-cul de t’entendre dire que j’fais ou pense de la merde. Ta vie, elle a l’air encore plus merdique que la mienne, alors arrête de te croire supérieure à moi. J'suis pas parfait, tu l'es pas non plus, et tu vaux pas mieux qu'moi.
Il prend sur lui, Lukas. Il prend tellement sur lui. Ca aurait été n’importe qui d’autre, il lui aurait juste collé son poing dans la gueule. Mais il le fait pas, il se retient, malgré que ça le démange. Il se retient, tellement.
- C’toi qui choisit. T’accepte de me respecter et tu m’traite d’égal à égal, ou ça part en couille.
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Sujet: Re: Not a boy anymore × Olive Sam 17 Jan 2015 - 1:29
dangerous kids
Parce qu’elle est plus âgée, parce qu’elle a plus de vécu derrière elle et pas n’importe lequel, Olive fait partie de ceux qui développe des instincts comme détecter les situations dangereuses et sait les faire défiler dans son esprit. Le couteau en arme de poing. Le plat balancé à la figure. Le four. La bouteille. Tout peut devenir une arme et elle le sait mieux que personne. Les parades défilent également. Parce que, éventuellement, il va falloir parer les coups. Mais un autre instinct développé au fil du temps... C’est celui de plonger dans ces situations dangereuses.
Parce que ce n’est plus de la peur qui bat son sang face à la menace, mais plutôt l’adrénaline et l’excitation. Et surtout parce que tout ce qu’il vient de dire, elle pourrait le lui retourner à la gueule alors qu’elle se laisse faire et recule même facilement pour le laisser la dominer.
J’ai pas peur de toi. Ni d’toi, ni d’ton don… J’suis pas inférieure à toi… J’suis pas ton chien, alors tu m’parles mieux qu’ça… J’m’en tapes que tu sois un mec, j’m’en tapes que tu sois plus jeune... Tu m’manques de respect, j’t’apprends à te calmer. Oui ma vie est merdique, oui j’suis pas parfaite, oui j’vaux pas mieux qu’toi. C’est toi qui comprends pas. J’nous mettais déjà d’égal à égal en t’interdisant de juger. Et j’te poussais à t’améliorer, à te lever. J’t’enfonçais pas. C’est toi qui piges rien. Alors ouais. C’est moi qui choisis.
Jusque-là, elle n’a pas détourné le regard une seconde de son visage, pas même quand la flamme est apparue, comme fascinée par ce qu’elle voit. Ses lèvres charnues scellées, son visage féminin fermé, sa respiration si faible, elle voit de quoi il est capable. Elle réalise combien il est fort le kid. Avec la plupart des gens de ce bahut, ça serait passé crème, mais avec d’autres de Miami, le sang aurait déjà coulé pour moins que ça. Il n’a pas idée de l’acier qui enserre son mental depuis trop longtemps.
Est-ce qu’ils s’étaient doutés à l’administration que ces deux-là se ressemblaient autant lorsqu’ils ont décidé de les coincer ensemble ?
Alors maintenant, elle baisse les yeux. Juste ça. Sur l’espace infime qui sépare son torse de sa poitrine. Elle ne fait aucun geste. Et elle répond doucement, presque faiblement.
- Ouais. Elle marque une pause, ne le regarde toujours pas et inspire lentement comme pour calmer la lave qui lui hante les veines. T’as raison.
Plus de peur. Plus de soumission. Face à personne. Si elle savait qu’il pensait ça avec autant de force qu’elle, peut-être que la main d’Olive n’aurait pas rejoint d’un coup vif celle de Lukas. Elle ne l’aurait pas volontairement accroché à la main enflammée de son filleul. Et serrée aussi fort que cette mâchoire qui retient la douleur en même temps que ce regard déraisonné qui part en vrille dans l’extrême pour les secondes qui suivent.
Elle compte dans sa tête. Sa peau brûle. L’odeur de chair commence à se faire sentir. Puis tout s’arrête aussi brutalement.
- Ouais on va s’calmer loin l’un de l’autre.
C’est lâché férocement entre les dents. Elle se décale, fait sciemment l’inverse maintenant -elle évite de le toucher et elle avance de ses habituelles grandes enjambées : Olive quitte le bungalow sans se retourner. La main gauche tremblante sous la blessure dans sa paume.
Et lui, est-ce qu’il réalise qu’elle se retenait aussi ? Qu’elle se fichait éperdument des conséquences sur le décor ou sur elle ? Qu’elle n’a pas utilisé son don malgré ce qu’elle a dit ? Pour lui. Et qu’elle ne dira rien ? Pour lui. Celle qui a besoin de s’exprimer à voix haute, de diriger ses mots pour persuader son monde ne dira absolument rien. À personne.
Sujet: Re: Not a boy anymore × Olive Sam 17 Jan 2015 - 2:21
- Ouais. T’as raison.
Surprise. Y’a comme quelque chose qui se casse la gueule en lui, ça lui fait l’effet d’une douche glacée qui le refroidit aussi vite qu’il s’est chauffé. Mais il a pas le temps de capter, de saisir quoi que ce soit - elle s’approche de lui et lui prend la main, il écarquille les yeux, ouvre la bouche sous la brûlure qu’il sent, il tire sa main mais elle la tient trop fermement. Lui aussi a baissé les yeux dessus et, complètement dérouté, surpris, paniqué, il ne contrôle plus le feu, ne parvient pas à éteindre le brasier qui leur brûle les paumes.
- Ol’... arrête..., c’est un gémissement de douleur, mais de crainte aussi, pour elle, pas pour lui.
Parce-que tout à coup, l’idée de la brûler est totalement exclue, il voulait déja pas avant, il aurait brûlé du matériel, il.. il lui aurait peut-être fait du mal, oui, il en avait envie... Mais elle a dit qu’il avait raison, elle a accepté, elle l’a... respecté ? Le bras tremblant sous la douleur, les larmes dans la gorge montées toute seule, il serre les dents et sitôt qu’il sent le contact se briser, concentre toute son attention sur le feu pour le faire disparaître. Et il disparaît. Comme elle, dans une échappée sèche, amère, douloureuse et acerbe.
Et il en reste con. Il regarde la porte, deux secondes, se retrouvant seul chez elle. Il se plie en deux, sa main valide portant secours à la seconde, meurtrie, tenue près de son ventre. La douleur lui glisse entre les dents et il contourne le comptoir, ouvre le robinet d’eau froide et plonge sa main sous l’eau, le souffle court, le bras tremblant. Créer le feu ne l’y rend pas insensible, et cette douleur lui rappelle un peu trop vivement celle subie au visage. Ce sont des images qui traversent son esprit, sa panique, sa souffrance, ses hurlements - et la douleur mentale surpasse bientôt celle physique, apaisée - pour le moment - sous l’eau froide. Mais il connaît les effets de la brûlure, mieux que personne. Sitôt qu’il ôtera sa main de l’eau, ça le lancera, vivement. Atrocement.
Et Olive, elle met pas sa main sous l’eau, elle, elle la soulage pas là... Il regarde la porte, hésitant. Faudrait peut-être qu’il lui court après, qu’il la force à... A quoi, Lukas ? Tu veux forcer Olive à quoi ? C’est déja exceptionnel ce qui vient de se passer, il en a conscience. Il s’attendait à tout, mais pas à ça. Il s’attendait à un coup de genoux dans les burnes, à son don, à un poing dans la gueule... A pleins de choses.
Mais pas à ce qu’elle capitule.
... Peut-être qu’elle l’apprécie réellement, en fait. Et que, oui, elle le respecte. Il en sait rien, Lukas. Il est idiot, ces choses là, il sait pas trop. Capacité de raisonnement, zéro. Par contre, l’instinct, il l’a. Et il sait qu’il doit foutre la paix à Olive.
Comme il sait qu’il doit ramasser ses conneries, par terre. Il prend un torchon et le trempe sous l’eau avant de se l’enrouler autour de la main. Il se l’attache comme il le peut, avec sa main valide, et ses dents. Ca pique. Ca fait mal, tellement mal. ... Mais c’est rien comparé à la brûlure d’il y a à peine deux semaines. Il déglutit, encaisse la douleur et se baisse, commençant à ramasser les plus gros bris du plat qu’il a cassé. Et puis, il va chercher le balai dans la remise, ramasse et jette ce qu’il reste. C’est pas nickel, mais le plus gros est fait, il va pas non plus jouer à Mr. Propre maintenant.
Et le voila, seul dans la cuisine, appuyé dos au frigo, main salement bandée. Dépité.
- .... Qu’est-ce que j’fous putain...
“Qu’est-ce que je fous d’ma vie, sérieux.” C’est toujours ça, Lukas. La raison qui arrive trois trains de retard après l’action. Oui, il a eu raison de la remettre en place, il le fallait. Il refuse de se laisser écraser, même si il apprécie et respecte Olive. Surtout, si il l’apprécie et la respecte, en fait. Mais, maintenant... “loin de l’autre” qu’elle à dit, ça veut dire quoi ? Combien de temps ? Elle voudra plus jamais lui parler... ?
Alors, c’est machinal. Malgré la douleur vive qui lui pique sa main handicapée, il sort un nouveau plat. Casse de nouveaux oeufs. Farine. Sucre, et tout le bordel. Comme d’habitude, il ne réfléchit pas, il fait, c’est tout. Instinctif. Ca repart au four. Nouvelle clope, plus amère, la gorge nouée, le regard éteint. Pas de regrets, jamais, c’est sa règle. Mais c’est pas pour autant que ça doit pas lui faire de peine. Ca lui en fait. Sincèrement. Il attend le temps qu’il faut, tantôt assis sur le canapé à rien foutre, tantôt à vérifier sa cuisson, ou à repasser ses mains sous l’eau.
Et quand la pâtisserie est prête, celle qui a tous les ingrédients qu’elle a l’air d’apprécier un minimum, il l’amène dans sa chambre et la pose sur son lit. Un pas vers le bureau, il prend la première feuille qui est là, et un stylo. Heureusement qu’il est gaucher, c’est sa main droite qu’est brûlée. Il a pris l’habitude de manipuler le feu avec celle là, au cas où. Comme quoi, c’est plutôt bien anticipé. C’est finalement sur un simple Sorry. griffonné sur le papier et posé sur le lit qu’il quitte la chambre, et finalement, le bungalow.