Je ne t'ai jamais oublié tu sais... [PV Warrou]

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A lover on the left
A sinner on the right

Comme souvent ces derniers temps, Faust s'ennuyait quelque peu. Il faut dire que sécher les cours n'aidait pas à lui occuper l'esprit... Cependant, vu qu'il n'y apprenait rien, pour quoi se fatiguerait-il ? Surtout qu'il n'était pas comme tous ces vauriens, à se chercher un avenir stable et confortable : il avait bien assez d'argent pour vivre plusieurs vies à l'abri du besoin. Difficile de se trouver un but une fois arrivé à ce stade. Oh, il resterait bien les œuvres caritatives pour se faire bien voir et se dire que nous venons en aide à des milliers d'individus, mais soyons sérieux : le lion s'en moquait de se faire bien voir ou de rendre un petit Africain crevant la dalle, heureux. De plus, il avait déjà donné, à l'époque, quand il était encore adulé par des millions d'hypocrites. Que faire alors, quand vous ne trouvez plus rien pour être heureux ? Question difficile.

Surtout pour Faust. À bien y repenser, il ne saurait dire s'il a déjà été véritablement heureux. De même pour le sentiment contraire. À bien y repenser, il n'a toujours pu ressentir véritablement qu'un seul sentiment : la colère. Cette haine le poussant à haïr le monde. Il n'avait pourtant pas eu une vie difficile, comme tant d'autres. Non, dans son cas, c'était juste là, sans raison. Du moins au départ, car il avait depuis pu expérimenter des situations ne faisant qu'aggraver son cas. Au point d'en arriver à pousser quelqu'un dans le lac gelé, juste comme ça, parce qu'il en avait l'opportunité. On ne pouvait pas dire qu'il ne la méritait pas, cette cravate dorée se mariant si bien avec la teinte de sa chevelure.

Nous retrouvons donc notre malveillant personnage et son air las, errant dans l'établissement scolaire, à la recherche d'une distraction quelconque. Une bagarre se finissant dans le sang - de son ennemi, quitte à choisir. -, quelqu'un à rabaisser jusqu'à plus bas que terre, une fille à utiliser pour se vider et la jeter ensuite comme un mouchoir... Qu'importe, tant que ça lui donnait cette adrénaline dont il avait tant besoin. Cette sensation lui permettant de dire que oui, il est bel et bien en vie. Ce besoin perfide de faire souffrir l'autre. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais de mon côté, j'ai tendance à appeler ça un putain de sociopathe. Mais ne le jugeons pas, c'est sûrement la faute de la société qui n'a fait que le rejeter sans jamais chercher à le comprendre. Ne faisons pas d'amalgame et proposons lui des vacances à la mer tous frais payés à la charge du contribuable. Hihihi oh oh oh oh lolilol. Le plus drôle, c'est que cette "logique" existe dans nos contrées. Saperlipopette.

Quoi qu'il en soit, il se décida à rendre visite à son ancienne classe. D'abord dans l'optique d'y casser du matériel et, avec un peu de chance, d'y casser quelques mâchoires. Surtout si celles-ci se révèlent appartenir à un rouge. Dire que cette vermine se permettait de venir chez les bleus... Et que ces derniers se laissaient faire. Gerbant. Il était bien content d'avoir rejoint les rangs du Ranker en laissant derrière lui ce tas de sous-merdes. Dans tous les cas, cette pulsion semblait lui offrir quelque chose d'intéressant à faire. Pour quoi donc ? Mais... Vous n'avez qu'à lire les messages précédents, bande de moules ! Je ne vais quand même vous faire un résumé, tas d'assistés !

Bon d'accord, mais ça sera rapide. J'ai beau être payé à la ligne, il ne faut pas déconner non plus ! Faisons vite : Monsieur Connard arrive donc devant la classe, mais, surprise, deux personnes s'y trouvent déjà ! Warren, la victime par "E"xcellence, que Faust n'a tout simplement jamais pu blairer, même avant qu'il ne devienne cette grosse raclure, et une sombre inconnue dont il n'avait rien à secouer. Il se décida donc à voir ce qu'il pourrait tirer de cette situation et resta derrière la porte, les oreilles grande ouvertes. La discussion avait l'air "intéressante".

Enfin... Pour ce qui est de lui fournir des détails et comprendre ce qu'il se tramait dans cette pièce. De la timidité à ne quoi savoir qu'en foutre et du drama en veux-tu en voilà. Faust en était à retenir un éclat de rire moqueur. Ce que racontait cette gonzesse était tellement triste qu'il en finissait par trouver ça tordant. Il se retenait vraiment de faire irruption dans la classe en lançant avec tout le sarcasme dont il pouvait faire preuve un cinglant " Bouhouhou, pauvre petite fille triste. ". Mais non, ce ne serait pas assez distrayant. il lui en fallait plus. Fort heureusement, un flash de génie lui avait été accordé par les dieux de la crapulerie. Pour faire simple, même pour un individu ne possédant pas les capacités d'analyse de gras double, il était plus qu'évident de lire entre les lignes et de voir le lien unissant ces deux abrutis.

L'amour. Encore et toujours lui. Classique. Reste à savoir où en étaient les deux tourtereaux. Difficile à définir avec si peu d'informations. Soit ils étaient séparés mais partageaient encore des sentiments l'un envers l'autre, soit ils étaient toujours ensemble mais pour une raison ou une autre, ils ne s'étaient plus vus depuis un moment. Dans les deux cas, Faust savait très bien ce qui pourrait provoquer une malencontreuse situation dans un schéma scénaristique de ce style : une fille. Mais si, vous savez bien : dans toutes les comédies romantiques, elle est toujours là, je parle bien entendu de la fameuse scène du quiproquo ! Restait un sérieux problème : le doré n'avait pas grand chose d'un individu de sexe féminin.

... Que vous dites. Eeet oui, comme le monde fait bien les choses, notre petit salopiaud possédait un pouvoir fort utile : la copie ! Et pour peu que vous vous soyez déjà intéressés à son cas, vous n'êtes pas sans savoir qu'il est courant chez notre sujet de pomper sur la modification de l’esthétique afin de retrouver son corps svelte et son visage fin ! Du coup, devinez qui peut prendre l'apparence d'une jeune femme ? Gagné ! Faust ! Par chance, il avait déjà opéré un tel changement par le passé. Étrangement plus par curiosité pour vérifier si cela lui était possible que par perversion. Bref, il s'appliqua donc à modifier son corps pour avoir l'air d'une femme et, comme pour le cas Sonera, cacha sa cravate dorée pour ne pas éveiller les soupçons. Restait le problème de la tenue, mais ce n'était pas bien grave : un uniforme noir, c'est assez unisexe à notre époque, non ? Néanmoins, il fallut ajouter un peu de féminité à cette tenue...

Il se décida donc à ouvrir de quelques boutons son chemisier pour laisser voir sa poitrine, ça ferait l'affaire. Pour ce qui est du reste, notre maître du déguisement en puissance garda ses teintes naturelles, en rendant cependant son blond plus foncé et ses yeux plus verts. À le regarder ainsi, Faust avait soudainement quelques airs de ressemblance avec Alaska, Aileen ou encore Alessandra... Bref, que de la bonasse blonde au prénom en A. Notons au passage que je vous décris la chose assez longuement, mais ça ne lui prit en réalité que quelques secondes pour arriver à ce résultat. À peine de quoi laisser le temps à Warren de répondre quoi que ce soit. Female!Faust fit alors son entrée dans la salle et notre vilain du jour utilisa alors tout son talent pour bien tout faire capoter comme il faut. Vivement l'oscar.

- Haaaa !!!! Warrenouuu ! Tu étais là pendant tout ce temps ?! Je t'attends depuis au moins 10 minutes !

La blonde se rapprocha alors de sa proie en quelques secondes et enroula ses bras autour de celui de Warren, ne se privant pas de bien lui faire sentir sa poitrine. Elle lui sourit avec tendresse avant de lui embrasser affectueusement la joue. Si vous vous demandez, oui, Faust souffrait intérieurement, mais c'est pour la bonne cause : ruiner un couple. Nous avions là une véritable petite tornade. Enfin. Petite. Faust avait beau avoir bien réduit sa taille, il en resta néanmoins à un bon mètre 80 : plus petit, il commencerait à sérieusement flotter dans ses vêtements. La damoiselle marqua alors un temps, avant de se retourner vers l'interlocutrice du E. Elle jeta un regard sévère sur cette dernière et changea significativement de registre de voix en s'adressant à elle, passant de l'expressif et joyeux au froid menaçant. L'air de dire " J'ai tout compris et tu vas morfler. ".

- T'es qui, toi ? Qu'est-ce que tu fiches ici avec mon mec ?

Volte face vers le pauvre rouge... Qui n'avait pas l'air de tout comprendre. On ne lui en voudra pas. La froideur dans la voix de la jeune femme devint alors plus tremblotante. Elle retenait sa rage.

- Après tout ce qu'on a vécu ces dernières semaines, tu en dragues déjà une autre ?! C'était des paroles en l'air ?! ... Alors que je t'ai donné ma...

La voilà qui tremble peu à peu et retient ses pleurs. Elle repousse Warren et regarde les deux élèves l'un après l'autre. Ses bras se rapprochent de sa poitrine, comme pour dresser un bouclier entre elle et eux. Regard désespéré en direction du jeune homme.

- P... Pourquoi tu la regardes comme ça ? ... Warr... Warren... Qu'est-ce que ça veut dire, putain !

Et alors le torrent de larmes s'échappe, ainsi que les pleurs. Du grand Faust, dans toute sa magnificence. Il prenait pour de bon son pied, c'en était vraiment difficile de retenir son rire. Surtout en regardant les gueules que tiraient les deux lurons. Le pied je vous dis.