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 (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥

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MessageSujet: (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥   (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥ 1400359500-clockJeu 19 Fév 2015 - 13:33
Date : Dernière semaine de janvier
Relation : Attirance mutuelle. (Au départ, Lukas crushait sur Terry. Celui-ci l'a remarqué. A partir de la Jim's, Terry a changé, et il veut tout ce qu'il n'osait pas obtenir avant. Et il a décidé qu'il voulait Lukas.)
• Ils se sont croisés au gymnase de l'école, où Taz a fait face pour la première fois à ce Terry qui s’intéresse à lui, et très entreprenant.
• La chose s'est confirmée quand Terry a décidé de les accompagner dans ce voyage. Lukas a commencé a être très mal à l'aise, refusant sa bisexualité et l'idée de cette relation avec un prof. Coup d'éclat dans les  vestiaires, ça devient physique.
• Ensuite, Terry et Lukas partent seuls dans une autre ville, comme convenu dans le programme du camp de volley (Terry a simplement Persuadé Etienne de laisser Lukas partir avec lui).
• Ce RP ci raconte leur soirée seul à seul à l’hôtel, à 3h de route du reste de l'équipe. Censés les rejoindre le lendemain. 
Le chaos. C’est le chaos dans son esprit, à Lukas.
Si seulement il était plus intelligent.

Il arriverait peut-être à faire la part des choses. Discerner le bien du mal. Le blanc du noir. Mais non. là, tout lui semblait gris, somptueusement gris. Du plus clair au plus fonçé, du plus pur au plus sombre, le plus profond. Trop de choses auxquelles penser. Trop de choses à ressentir. pouvait-il supporter ce poids, Lukas ? En était-il capable ?

Combien de temps ? Combien d’heures, combien de jours, combien de semaines ?
Est-ce que ça allait réellement continuer, eux deux ? ... Jusqu’où... ?

Lukas regardait Terry, de loin, avec cette inquiétude dans le regard. Il n’y avait plus de fureur, plus de colère - quand son professeur avait le regard ailleurs, l’élève lâchait prise, baissait les armes, le bouclier - et comme toujours, se renfermait sur lui-même. Sa carapace. Sa forteresse.
Son labyrinthe. Il était perdu, et il ne possédait même pas la carte - les cartes. Terry guidait, Terry dominait. Et Lukas avait beau aboyer, grogner et mordre, rien n’y faisait - il lui était soumis.

Ses mains frictionnèrent ses bras, machinalement. Frissons. Pas sûr que ce ne soit dû qu’au froid. La cigarette au bout des doigts, Lukas fit les cent pas devant le gymnase, attendant Terry qui discutait à l’intérieur avec un des responsables du club qu’ils s’apprêtaient à rencontrer, le lendemain. Ils venaient d’observer leur entraînement, après avoir réservé l’hôtel à dix minutes de marche.

Et tout au long de l’entraînement, tous deux silencieux et fixant les joueurs, Lukas n’avait été capable de penser qu’à une chose: « On est pas là pour ça. »

- Tout ça c’est qu’un prétexte, hein... ?

Sa voix était faiblarde. Il laissa tomber son sac par terre, à côté de son lit. Ils venaient de rentrer à l’hôtel, toujours dans ce silence pesant. Et ils étaient là désormais. Tous les deux. Dans la chambre de Lukas, où Terry l’avait accompagné pour lui donner sa clé.

Pourtant, elle était encore là sa clé, tournant autour du doigt de Terry accoudé dans l’encadrure de la porte de la chambre. Lukas le regardait, désarmé. Plus de colère. Plus de haine.
Comme épuisé.

Son regard glissa sur son professeur qui ne cessait de le fixer. Ses yeux Parfaits. Son petit sourire taquin, charmeur. Sa chemise légèrement entrouverte, soulignant ses épaules, laissant apparaître la naissance de son cou.
Et tout son corps. Son corps de garçon.
Son corps d’homme.

Lukas ne su pas comment il s’était retrouvé là.
Mais il y était. Ses lèvres contre les siennes. Ses yeux clos. Et, pour seul autre contact, sa main serrant en son poing sa chemise au niveau de sa hanche.

Calme. Étonnement et dangereusement doux.

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MessageSujet: Re: (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥   (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥ 1400359500-clockJeu 19 Fév 2015 - 22:23
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Il l’a vu, le moment précis où Lukas a baissé ses résolutions, le moment où il s’est jeté dans le vide.

Ce moment où le poison l’a atteint au coeur - et où la seule solution était d’aller en quérir l’antidote, glissé entre ses lèvres. Voilà, il avait réussi, Terry. Le monstre - il avait réussi a casser, briser, déformer la si belle hargne de Lukas. Il avait réussi à créer une faille dans la carapace, et maintenant, il s’y infiltrait - avec tant de facilité.
On aurait pu dire que c’était leur premier baiser - car leurs lèvres ainsi attachées avaient un goût de première fois. Première fois qu’ils donnent, première fois qu’ils prennent, première fois qu’ils se jettent, tous les deux, dans un accord silencieux. Ca n’a plus rien à voir avec les morsures et griffures - éclats violents de domination. Terry a gagné aujourd’hui, et c’est tout en douceur qu’il répond à son baiser. Une douceur bouffée de désir, une douceur qu’est la pire de toute - celle dont on ne peut s’échapper.  Ni avant, ni maintenant, ni jamais.
Une de ses mains s’est posée autour du poignet de Lukas, ce même qui retient sa chemise - alors que l’autre s’est glissé dans son dos. Sa nuque. Ses doigts serrant sans violence son cou - s’agrippant à ses cheveux.  Sa bouche dévie des lèvres de Lukas pour lui dévorer la mâchoire, retracer sa cicatrice.

Même pas dégoûté - trop submergé par ce feu qui crépite tout en calme et en contrôle.
Ca pourrait éclater en un instant, en un regard, en un mot soufflé au creux de son oreille - mais ça continue de caresser, d’agripper, de se coller dans une langueur et une chaleur étouffantes.
Derrière lui, il entend un bruit de pas qui monte les escaliers, et c’est sans se détacher qu’il s’avance dans la pièce, poussant Lukas à l’intérieur - fermant la porte d’un revers de pied. Clac. C’est le bruit du piège qui se referme - bien que Terry lui même ne soit plus sûr que Lukas en soit la seule victime. Il avance, un pas, puis deux, ayant retrouvé ses lèvres qu’il engloutit avec plus en plus d’appétit.

C’est que le calme et la douceur, ça a tendance à cramer très vite, surtout entre deux grands blessés. Deux grands brûlés.
C’est contre le mur que Terry a fini par plaquer Lukas, un genou entre ses jambes, la main toujours sur sa nuque, l’autre sur son poignet, qu’il a épinglé au dessus de sa tête. Il lui impose son souffle, sa présence - se grandissant plus qu’il ne l’est déjà dans un souffle rauque à l’odeur de fumée.

Il le regarde. Enfin. Pour la première fois depuis ces quelques minutes, leurs pupilles se mêlent, fondent l’une en l’autre.

Tout ça n’était-il qu’un prétexte ?

Sourire qui dévoile ses crocs de Loup, son regard descend sur la bouche de Lukas. Ils sont proches, beaucoup plus proche que tout ce que le règlement peut autoriser, chacun sentant le souffle de l’autre attaquer leurs nerfs à vifs. Terry passe sa langue sur ses lèvres - avant d’embrasser de nouveau Lukas. Un court baiser, cette fois-ci, qui s’enfuit sous son menton, chemine vers sa clavicule. Et trouve son cou.
La fameuse marque. T’as baissé ta garde Lukas - et le voilà qui vient tenir sa promesse. Lui comme l’Autre sont des hommes de parole, tu vois bien.
Et alors qu’il aspire de ses lèvres tièdes, il y a comme une vague de lave pure qui s’empare de lui. L’euphorie de la victoire, le bonheur de la possession - il le serre un peu contre le mur, son genou venant se frotter un instant à son entre-jambes, sa main écrasant un peu plus son poignet contre les murs blancs de la chambre d’hôtel. Ses doigts s’entremêlent aux siens - et ses lippes se détachent de sa peau, remontant directement à son oreille.

« Oui. Tout ça n’était qu’un prétexte. »

Oui, un magnifique et si bien mené prétexte - juste là pour préparer les lignes qui s’écrivent en ce moment même. Alors quoi Lukas, t’es blessé, offensé de pas avoir vu l’envers du décor plus tôt ? Ou tu le savais, savais parfaitement, et tu t’es jeté de ton plein gré dans ces bras qu’ont pas hésité un seul instant à t’enlacer. C’est qu’ils en ont besoin, ces bras - c’est qu’il en a besoin.
Lui comme l’Autre - Terry l’embrasé.
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MessageSujet: Re: (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥   (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥ 1400359500-clockSam 21 Fév 2015 - 17:14
C’était pas possible. Pas possible de s’enflammer comme ça. Il se laissait faire, Lukas. Plus docile que jamais, se laissant pousser doucement en arrière, ne pouvant plus détacher son regard de celui de Terry - hypnotisé. Totalement hypnotisé. Il ne s’arrêta que lorsque le mur l’empêcha de reculer davantage, ne prêta aucune attention à la porte qui s’était refermée sur eux. Les enfermant, juste tous les deux. A l'abri des regards, à l'abri des autres. A l’abri de tout.

Tout quoi ? Y’avait plus rien d’autre que ces yeux, ces yeux dont il n’arrivait pas à se décrocher. Il le fit pourtant malgré lui, quand Terry l’embrassa de nouveau en plaquant son poignet au mur, au dessus de sa tête. Il sentait sa main dans sa nuque, un contact qui l'électrisait, pourtant tout simple, mais signifiant tout. Et entre deux baisers, deux danses de leurs langues, deux bouches mouillées s’épousant, se frottant, s’embrassant, se mordillant - entre tout ça, des regards furtifs, pleins de cette chose nouvelle, aussi nouvelle que ce qu’il était en train de vivre: la soumission.

Le dos cambré, l’entre-jambe chaud, piquant, il commença à se sentir à l’étroit dans son pantalon, sous son genoux, et tandis que Terry lui dévorait de nouveau le cou, son élève le lui tendit davantage, levant la tête. Crâne contre mur. Yeux clos. Buste se soulevant au rythme de sa respiration chargée d’un désir palpable - et palpé, palpé par ce genou trop bien placé, trop osé.

God, était-ce seulement possible, de ressentir ça ?

Ca le brûlait, l’étouffait, et à défaut de pouvoir de nouveau bouffer ses lèvres, il se mordilla les siennes sous le désir piquant qu’il lui faisait ressentir.

Lukas était un livre ouvert, mais pire que ça: les caractères étaient écrits en noir et blanc en taille 96. Et ce qui y était écrit, au moment où il plongeait de nouveau son regard kaki dans le sien, était très simple:

« Envie. »

Car ce n’était pas que du désir. Ce n’était pas comme aux casiers, ou dans la voiture. Ce n’était plus uniquement physique.

C’était là. Dans ses yeux, dans sa tête, dans ses tripes. Une envie différente, une envie nouvelle: celle d’aller plus loin. Celle de franchir le pas.
Celle de se jeter dans le vide.

Et de nouveau, ses lèvres. Son goût. Son corps. Doux et ferme à la fois. Lukas entrouvrit les yeux, et son regard s’accrocha à son épaule. Il avait envie de le toucher. Tellement, tellement envie de toucher cet interdit. Car même lorsqu’il l’avait plaqué au mur, il avait aussitôt rompu tout contact - alors, il ne l’avait encore jamais touché comme on touche quelqu’un qu’on désire. Et de sa main forte, celle prisonnière de Terry, il chercha à se libérer de son emprise pour pouvoir toucher cette épaule qui l’appelait.

Mais Terry exécuta une petite pression, maintenant sa prise contre le mur. Regards. Lukas amorça de nouveau le mouvement, et plus fort, répondant, Terry plaqua encore une fois son poignet au mur, imposant.

« Jeu. »

C’est ce qui venait de s’inscrire dans le livre au fond des yeux de Lukas. Et, pour la première fois, il répondit au sourire de Terry en affichant le même: taquin, défiant - coquin. C’était une nouvelle lueur qui embrasait ses yeux, et le jeune Peters décida de provoquer. Il approcha son visage du sien pour saisir directement sa lèvre entre ses dents, et le regard farouche, la mordilla. Et dans le même temps, il voulu se décoller complètement du mur, et Terry l’y plaqua de nouveau, fermement.

De nouvelles lettres. Inattendues. Des lettres qu’il n’aurait jamais imaginé s’inscrire en lui.

« J’aime ça. »

Etre collé au mur. Prisonnier. Maîtrisé.
Soumis.

Et ce n’est que par jeu, le sourire aux lèvres, que l’impétueux élève se détacha alors brusquement du mur, y mettant toute sa force pour renverser la situation: Terry fut plaqué au mur, les deux poings de Lukas verrouillant ses poignets au dessus d’eux, comme son professeur l’avait fait précédemment. Et, à son tour, c’est sa cuisse qui se glissa entre les jambes de Terry.

Lukas venait de retourner la situation avec une domination évidente; montagne de muscles, corps beaucoup trop parfait, il avait la capacité de dominer Terry. Evidente. Plus qu’évidente.

Mais après le soupçon de domination que lui avait fait goûter Terry, il n’était plus du tout certain de refuser la soumission, désormais. Il en lâcha d’ailleurs ses poignets bien vite, et à son tour, vint empoigner sa nuque en collant son nez au sien, souffle contre souffle, chargés tout deux d’une tension électrique démentielle.

Et ses yeux quittèrent les siens pour se baisser, doucement. Tomber sur la chemise de son professeur. Et dans un souffle différent, trahissant quelques doutes et hésitation, sa main libre vint saisir tout doucement son premier bouton.

Instant. Front contre front, il sentait le regard ardent de Terry sur lui, alors que le sien fixait ce bouton de chemise. Tout simple bouton. Mais l’action signifierait énormément, si jamais il l’exécutait. Il en était sur le point, la tension au bord des lèvres, et son coeur battant sa poitrine avec insistance.

Et il lâcha le bouton.

Déglutissant, le souffle court, il leva son regard dans celui de Terry. Il n’y avait plus de jeu. Plus d’envie. Le désir était là, oui, crevant - mais la peur était en train de bouffer la volonté. De secondes en secondes, plus de doutes, plus de craintes, d’interrogations - il se détacha de son professeur, sorti de son emprise, de son aura. Une main dans les cheveux, une distance qui se crée, un froid qui les saisit.

Et, dans ses yeux fuyants, le trouble le plus grand.


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MessageSujet: Re: (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥   (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥ 1400359500-clockLun 23 Fév 2015 - 19:22
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Son dos contre le mur, ses lèvres qui s’étirent, et son regard qui brille d’amusement.
Vraiment, Lukas ? Tu crois vraiment pouvoir le dominer, toi qui te perdait déjà dans le feu de ses baisers, un peu plus tôt ? Il a bien vu, senti que tu lui répondais - pire, que tu en redemandais. Les yeux que t’avais, alors que tu t’es jeté sur sa bouche pour le mordre - ces yeux, ils étaient bien trop explicites.
Et il en bout, il en brûle, rendu fou par le désir qui s’infiltre dans ses poumons - plus fort que n’importe quel tabac.

L’oeil avare, rapace - il ne perd pas une miette de ce bel éclat que Lukas lui offre. La main de son élève dans sa nuque le fait crever - car il en veut plus. Qu’on le touche, l’explore plus - par la chaleur de ces paumes suantes. Parce qu’il a plus peur d’être touché, Terry - et il veut le prouver, le crier à la Terre entière, montrer qu’il est ce nouvel homme qu’est capable d’absolument tout. Capable de dominer Lukas, capable d’assouvir ses pulsions, capable de donner comme de prendre - capable de ressentir. Parce qu’il ressent, Terry. Fini, le temps de l’Autre aux sentiments bridés de terreur.

Chacune des fibres qui parcourent son corps s’éveillent, son sang afflue jusqu’à son coeur menteur. L’Autre pourrait l’expliquer très clairement, cette adrénaline qui se mêle au système - mais pourrait-il justifier le fait qu’il ait l’envie, là tout de suite ? L’envie de l’embrasser, encore et encore, l’envie de sentir ses cheveux sous ses doigts, sa peau sous sa langue, et plus. Encore plus. Toujours plus. C’est la chute libre, le souffle qui devient plus rauque alors qu’il voit le regard de Lukas baissé sur sa chemise.

Allez Lukas, cède toi aussi. Tombe. Eclate. Tant que vous serez tous les deux à sombrer, aucun de vous ne pourra remarquer la folie de l’autre. Car bien sûr que c’est de la folie - si puissante, grouillante. De la folie humaine. Un léger frisson extatique le parcourt, alors que la main de Lukas s’accroche à sa chemise - sous sa propre volonté. Qui plie, qui se tord - mais qui ne rompt pas. Pas encore.

Bordel, la distance qui les sépare à présent lui est insupportable. Tout comme ses mains trop vides. Tout comme cette hésitation qui déchire l’appétissante luxure résidant dans les iris de Lukas.

« Tu as peur ? » Sa voix est plus grave, vibrante dans l’air chargé de chaleur. Point d’agacement. Il n’aime pas ce genre de peur - il ne l’aime plus. Autant soumettre par la crainte était amusant - exaltant - autant la voir en cet instant précis sur son visage le dérangeait. Est-ce que l’Autre aussi avait cette peur au fond des yeux lorsqu’on l’a forcé, abusé ? Cette panique mêlée d’incompréhension et de doutes - dégueulasse. Est-ce qu’il serait comme elle ? Est-ce qu’il serait comme tout ce qu’il réprouve ? Emmerdé, pris aux tripes par cette pensée, son sourire s’efface - fond enfin de son visage.

Pulsion. Ses bras agrippent Lukas. Un dans le bas de son dos, collant leurs bassins déjà désireux - l’autre glissé le long de sa colonne vertébrale. Main de nouveau sur sa nuque. Attaque instinctive qui mêle à la fois son désir de possession et le besoin de rassurer de l’Autre. Dégueulasse,  dégueulassement doux - et si violent à la fois. Il dépose un long baiser sur sa tempe gauche, trop plein de ces émotions qu’il ne contrôle pas. Et qu’il ne veut pas contrôler. Il veut savoir, il veut sentir, il veut-
Il veut dépasser les limites de l’Autre, renaître enfin dans les cendres de cet incendie.

Le bras qui enserrait sa taille resserre son étreinte brusquement. Accoup brutal. Son autre main repart dans ses cheveux, les tire , agrippe, avant de se retirer. Avant de s’emparer du visage de son élève, les doigts relevant son menton vers lui. Le forçant à le regarder - à vraiment le regarder. Lui, ses yeux océans, son souffle court. Lui, tel qu’il est - fantasme de l’Autre. Son pouce effleure les lèvres de Lukas, alors que sa gueule se fend en un sourire tentateur.

« Moi, je n’ai pas envie de m’arrêter. Et toi ...»
Diable au visage d’ange - il expire un air chargé de caprice, son pouce continuant de rouler sur ces lèvres qui ne pourront - ne peuvent - que lui appartenir. Toucher léger mais incendiaire qu’il fait traîner le long de la courbe de sa mâchoire, de sa clavicule, de son torse - jusqu’à attraper sa main. Sa main qu’il dirige droit vers le col de sa chemise déjà entr’ouvert - sa main avec laquelle il le force à arracher ce foutu bouton, qui tombe sur le sol avec un bruit mat. Tout ça sans jamais cesser de le dévorer du regard.

« Tu veux t’arrêter ? »
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MessageSujet: Re: (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥   (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥ 1400359500-clockMer 25 Fév 2015 - 16:06
Non. Bien-sûr que non, qu’il ne veut pas arrêter. “T’avais dis qu’t’aurai pu jamais peur de rien.” Trop inconscient. Trop impulsif. Peut-être trop bête.
Ou trop fou.

C’est en le fixant droit dans les yeux qu’il serre la mâchoire et arrache le bouton suivant.
Et un autre.
Et encore un autre.

Clac. Clac. Clac. Les boutons sautent dans tous les sens, s’échouent au sol sous la volonté de Lukas. La volonté brûlante, la volonté qui ne sait rien - car il ne sait rien. Il ferme délibérément les yeux sur la suite, sur ce qui pourrait se passer. Lukas n’a jamais pris la peine de réfléchir, ni même d’apprendre à réfléchir.

Il préfère ressentir. Ressentir l’instant présent. Ressentir le regard de Terry qui le pénètre, l’empale de dix milles lames aussi glaciales que bouillantes. Ressentir ses mains chaudes sur son corps qui doit l’être encore plus. Les yeux du jeune homme glissent alors sur les lèvres de son professeur. Et, plus bas, sur son torse apparent.

Un sourire se dessine.
Mais regarde, Terry. Regarde l’once de moquerie qui se profile sur ces lèvres que tu dévores. Impertinent élève, ce dernier doute de sa capacité à te dominer. Tu es plus intelligent. Plus mature. Dans son esprit, plus expérimenté. Tu as même plus de volonté.

Alors Lukas plantera ses crocs sur tout ce qu’il pourra - sur la moindre chose susceptible de le rendre meilleur que toi. Frustration. Tu es un génie, il est stupide. Tu es un adulte, il est adolescent. Mais il ne pliera pas, Lukas, jamais totalement. Il a la fougue de la rébellion, l’étincelle insoumise - il veut te prouver que tu n’est pas mieux que lui sur tous les points, qu’il n’est pas qu’un minable. Qu’il n’est pas qu’un passe-temps, quelque chose qui ne vaut rien à tes yeux.

Non. Il veut que tu le désire. Il veut être important. Depuis longtemps, il veut que tu le regarde. Alors tu vas le regarder, et maintenant.

Insolent dans son regard, insolent dans son sourire, il vient saisir le bas de son propre pull, et emportant son tee-shirt par la même, ôte le tout.

Maintenant, regarde, Terry. Regarde comme lui t’a regardé pendant des mois sans que tu ne le vois.

Le professeur a déja vu l’élève torse-nu. Au gymnase. Aux casiers. Mais comme pour les baisers, il y a un goût de première fois dans le regard que Terry laisse glisser sur le corps sublimement musclé de l’apprenti mannequin. Peut-être, parce-que, dans le regard de ce dernier, c’est le lit qui se profile en fond derrière Terry.

Souffle nerveux.

« Pu jamais peur de rien. »

- C’est n’importe quoi., souffle t-il dans un battement de cil, le regard de nouveau zébré de ces dernières choses qui le retiennent - ou tentent de le retenir.

Lukas vacille. Sur le fil, penchant entre impulsions ardentes et coups de froid angoissés. C’est une oeillade qui retrouve difficilement les yeux de Terry, tandis qu’il laisse tomber ses vêtements à terre. “... Vous l’avez déja fait ?” Avec un homme. La question lui brûle les lèvres. Et la possibilité d’une réponse positive lui donne déja l’envie de s’attaquer à une gorge avec ses dents pour tout déchiqueter. Jalousie dévorante. ... Déja ? Et si il se passe quelque chose et que Terry le laisse tomber après ? Si il va avec Arsène, avec n’importe qui ? Lukas les boufferait. Il les brûlerait tous. Ca pulse dans son coeur mais ne traverse pas ses lèvres - parce-que poser cette question serait parler du sujet tabou. La suite. Là où ils vont, avec ces baisers enflammés, ces placements de genoux osés, ces vêtements ôtés.

Arrête de réfléchir, Lukas. C’est pas fait pour toi.

Alors, fidèle à lui même, l’impulsif baisse les yeux sur le torse de Terry, dévoilé. Pale. Maigre. Bien loin de la beauté du corps Parfait de Lukas.

Alors pourquoi se sent-il tellement attiré ?

- Non.

Un pas.

- Je veux pas arrêter.

“Plus rien ne pourra m’arrêter. Même pas moi-même.”

Nouveau regard brûlant, yeux dans les yeux. Et, enfin, ses mains se posent sur son professeur.

Plaquées sur son torse, elles remontent rapidement sur ses épaules. Le tissu de la chemise se glisse entre ses doigts, et il l’emporte, dévêtissant lui-même son professeur. Et tout revient.

La chaleur. L’électricité. L’aimant de leurs corps.
Et le feu ardent au bas de son ventre.

La langue de Lukas glisse alors sur ses propres lèvres et, dans le même temps, il penche la tête pour aller à son tour conquérir le cou de son professeur. Et ce sont tous ces mois amers qui lui reviennent, par vague, en pleine figure. Terry regardant ailleurs. Terry faisant simplement son cours. Terry ne le regardant jamais comme il voulait qu’il le regarde.

Terry ne le désirant pas.

C’est cette rage qui s’empare de Lukas, le rend affamé alors qu’il souffle, lèche, embrasse et mordille sa peau, partout, partout dans son cou - ses mains explorent son torse, et ses yeux sont clos, fermés, fermés sur la terrible réalité de ce qui est en train de se passer. Mais entre ses lèvres, rien n’a jamais été si bon. Il connaît pourtant ce goût. Ce goût que les coléreux, les impulsifs, les volcans comme lui connaissent et désirent.

Le goût de la vengeance.

“Tu ne me regardais pas. Maintenant, regarde-moi. Sens moi.
Appartiens-moi.“

Lukas ne sera plus le seul des deux a porter la marque violacée de leur appartenance, l’un à l’autre, empoisonnée.


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MessageSujet: Re: (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥   (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥ 1400359500-clockJeu 26 Fév 2015 - 23:00
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Bien sûr qu’il est moins fort que toi. Moins musclé. Moins entraîné.
Il est pas grand chose physiquement, Terry.  Insignifiant. Juste un de ces types qu’ont manqué d’un truc à l’adolescence, trop fin, trop pâle,  trop maigre - il a toujours ce corps de l’Autre. Ce corps de dernier en sport, ce corps de petit intello qu’a tout dans le cerveau.
Ce corps vide de Soleil. Mais il a pas besoin de ce feu solaire pour te brûler. Pas quand tu le regardes comme ça - pas quand vos yeux à eux seuls réunis forment un si grand brasier.

Il peut pas être plus que toi partout, Lukas - mais il apprend vite. Il apprend vite à trouver des solutions à ses lacunes. Eternelle évolution dans son esprit en mutation.
Putain, qu’est qu’il aime le voir comme ça, déterminé dans son agressivité - il n’en est que plus beau. Plus appétissant. Il passe sa langue sur ses lèvres, se pourléchant les babines exactement comme toi.  Quels animaux êtes-vous en train de devenir ? Sûrement juste des Hommes, des Hommes dans toute leur bestialité.
Sûrement des hommes - deux hommes.
Ca aussi, c’est une première - une découverte toute entière. Première fois qui restera gravée à tout jamais. Tatouage fait à l’encre de leurs pulsions.

Le contact de ses mains sur sa peau appelle son sang qui se met à battre furieusement dans ses veines. C’est la Vie, la Vie qui s’anime sous ces mains qui le déshabillent. Et chaque milliseconde qui passe le gonfle un peu plus de cette nouvelle force dévastatrice qui semble pas vouloir s’arrêter. Il existe un plafond au désir, une limite à cette chaleur qui rend l’air de la pièce si étouffant ? Ils ont rien fait, et pourtant, ils en ont  presque déjà l’odeur  de ce foutu sexe.

Lukas a perdu le contrôle, s’est jeté à sa gorge, et il se laisse volontiers dévorer. Il se laisse plonger, lui aussi, dans cette écumante mer qui submerge leur âme. C’est ça Lukas, serre-le, bouffe-le, montre lui que tu tiens à lui. Montre lui que tu lui es important avec toute l’intensité dont t’es capable. C’est pas une petite place qu’il veut dans la collection de tes jalousies - non. Attrape le tout entier, si tu t’en crois capable, tente de l’enchaîner, lui l’esprit de liberté. C’est comme ça que ça marche après tout. Cupidité humaine. On est seulement lorsque l’on possède, ou que l’on est possédé.
Un faible grognement débordant de désir file d’entre ses lèvres, alors qu’il sent celles de Lukas s’affairer près de son épaule. Ses paumes sur son torse sont électriques. Diaboliques.

C’est de la vengeance, c’est bien ça Lukas ? Ou une demande de punition ?
Tu devrais le savoir, que la vengeance n’appelle que la vengeance - et Terry n’est plus de ceux à tendre l’autre joue - l’autre joue de l’Autre. Nous sommes quittes - c’était bien ce qu’il avait dit, dans la voiture, certain que jamais vous ne le resteriez longtemps. Eternels endettés. Pas que ça te déplaise, hein, Lukas ?

Brusquement, il s’empare des poignets de son élève qui s’appuyaient sur son torse. Fermeté dans ces mains faites de douceur. leurs regards se captent, leurs regards s’attirent, et inévitablement - il plonge sur sa bouche. Avec encore plus d’ardeur, de ferveur - plus de tout, pensée qui frisait l’impossible. Mais il y a plus d’impossible dans ce monde sans limite. Il te sent Lukas, sens comme il te sent. L’esprit fou mais pourtant trop lucide, il pousse, gagne du terrain aussi bien avec sa langue qu’avec ses pieds qui reculent - t’entraînent en arrière avec lui dans sa chute.

Et bientôt, c’est lui qui tire, lui qui tourne, lui qui te plaque sur ce fameux lit.

Mains sur chaque poignet enfoncé dans le matelas, jambes de chaque côté du corps de Lukas, cheveux dans le désordre le plus complet, souffle encore coupé par la décharge de leur précédent baiser, pupilles noyées mais bien ancrées dans les siennes.
Et ce sourire, trop grand sourire, trop honnête.

Une seconde passe, une longue seconde où toutes ses envies s’écoulent, glissent telles des spectres au fond de ses yeux.  Des menaces silencieuses, et encore plus de promesses. Ses promesses de vengeance. Il veut le voir s’embraser, il veut le sentir exploser, il veut l’entendre. L’entendre souffler, supplier, gémir, l’entendre murmurer son nom. Comme pour confirmer que tout ça est réel - lui qui peut, à tout moment, retomber dans les tourments de l’Autre. C’est une épée de Damoclès suspendue au dessus de sa tête trop ambitieuse, trop remplie d’étoiles qu’il veut mettre dans sa poche.

Sans un mot, son bassin attaque celui de Lukas. Il il frotte, frotte encore, brusquement, sentant sous lui l’excitation de Lukas qui ne fait qu’étirer son sourire.
Il se stoppe aussi rapidement qu’il a commencé.
Et tout en apposant ses lèvres dans le creux de son cou, mordant la chair ardente qui s’offre à lui, l’une de ses mains glisse sur l’entrejambe de Lukas. Tâtant, explorant sans honte les formes par dessus son pantalon.
Sans honte. Sans gêne.
Osé, déchaîné.

L’entendre souffler.
Et bouffer ce même souffle dans la même lancée.

Lui aussi, lui aussi a le désir qui atteint des sommets, et qu’a commencé depuis un bout de temps à tendre le tissu de son pantalon. Parce qu’il sont vrais, vrais dans tout ce mensonge - vrais dans tout ce qu’ils ressentent. Sa langue retrace la forme de sa clavicule, avant de remonter le long de son visage, croquant le lobe de son oreille à laquelle il murmure, la voix grave, résonnante de sensualité.

« Besoin d’aide ? »  D’aide en bas. ll y a que quelques mots à dire, à avouer, pour qu’il cesse cette torture et qu’il vienne s’attaquer directement à ton désir - sans tissu pour le gêner.

L’entendre supplier, gémir.
Ou tout simplement dire son nom.
Si peu demandé, pour l’homme ayant le pouvoir de tout avoir.
© Gasmask





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MessageSujet: Re: (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥   (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥ 1400359500-clockDim 1 Mar 2015 - 23:33

TERRUKAS #4 • FIN JANVIER •• IMPORTANT ! ••

Conformément à la règle conçernant les RP à caractères sexuels, le passage yaoi ne sera pas posté, mais il a bien été écrit et est important pour saisir l'intensité de leur relation. Pour le lire hors de forumactif, nous contacter Terry ou moi.

Ce RP reprend donc après qu'ils aient couché ensemble, alors que Lukas s'est rendu dans la salle de bain.


***

En bientôt 18 ans de vie, Lukas s’était regardé un paquet de fois dans le miroir.
Mais il n’y avait jamais vu ça.

Ses mains se cramponnèrent avec force au lavabo, son visage bascula en avant et de lourdes larmes coulèrent sur ses joues. A bout de forces, il se tenait là, tremblant de tous ses membres, pleurant toutes les larmes de son corps. La douleur ne le quittait pas, mais ce n’était pas - plus - celle du corps qui le faisait pleurer. C’était l’autre. La douleur mentale, la souffrance psychologique.

Ou, juste, les nerfs qui lâchaient complètement. Comme ses jambes le lâchèrent un instant après alors qu’il se laissa tomber sur le rebord de la baignoire. Nu. Nu, et en larmes.

On l’a tous vécu, ou on le vivra tous, ce moment, plus ou moins fort. Cet “après première fois”. Peut-être que certains y échappent. Mais d’autres, comme Lukas, le vivent de plein fouet. Ca lui avait pourtant rien fait, quand il avait couché avec Mack. Il s’était senti peut-être plus mature, il s’était dit “ok, voila, je l’ai fais.” Mais pas... ça. Et ça, c’était à la fois indéfinissable et horrible à vivre.

Mais normal. Tellement normal.

Ce ça, c’était la sensation que l’enfance, c’était terminé. Envolée. Ou brisée. Cette sensation que, ça y est, une page s’est tournée, un livre s’est refermé. Celui de la douceur, celui de l’innocence. Celui où on avait le droit de faire des erreurs, d’être un peu idiot, de ne pas savoir. Ce monde merveilleux et rassurant, ce monde dans lequel papa et maman sont là, ce monde dans lequel... On a encore le droit d’être un enfant, avec tout ce que ça implique.

Regarde, Lukas. Regarde le reflet de tes yeux. Regarde-toi.
Regarde, comme tout ça vient de voler en éclats.

Assis, il regardait, immobile, silencieux. Triste à en mourir. Il se regardait simplement et longuement, comme à bout de force, là, dans le tout petit coin en bas du miroir. Il ne voyait plus un garçon, mais un jeune homme. Un jeune homme faible, coupable, honteux. A bout de forces, mentales comme physiques. Un jeune homme qui venait de foirer quelque chose, de faire une bêtise, de perdre totalement le contrôle.

Mais c’était bien lui, ce jeune homme. Et il le savait.
Et ce qu’il savait, aussi, c’est qu’il ne regrettait pas.

Il se leva, les jambes encore tremblantes. Et ce qui le faisait vivre était de nouveau là, au fond de son regard. La flamme de la colère. Il assassina son regard. Il assassina ce faible qui était venu se cacher dans la salle de bain, s’enfermant, sans avoir dit un mot à Terry, sans lui avoir porté un seul regard. Ce faible qui, sitôt qu’il s’était allongé à ses côtés, s’était enfui en silence. Et à travers ce reflet - ce jeune homme - Lukas savait très bien ce qu’il était en train de tuer. Sa peur.

Tu t’étais dit que tu n’aurais plus peur. Plus jamais.

C’est dingue comme un point commun - non, plus, une détermination commune - peut lier deux êtres. C’était elle qui les liait. La Renaissance de Terry après la révélation de John. La Renaissance de Lukas après la destruction de son visage. Terry l’avait voulu, et Lukas l’avait accepté: ils renaîtraient ensemble.

- T’aurai pû faire moins fort.

Le regard rougi rempli d’une accusation en colère, et la gorge baignée de larmes, encore. Il se tenait droit, fort et solide, Lukas. Mais il avait mal, encore mal, même après ce long moment passé seul en tête à tête avec lui-même dans la salle de bain. Et c’étaient bien des reproches qu’il lui faisait là. Pourquoi tu voulais me faire du mal  ? Egoïste. Mais n’était-ce pas comme ça qu’ils fonctionnaient ? La violence dans les vestiaires, les poignes de Terry dans ses cheveux. Tout avait été annoncé, Lukas.

Terry a été entier. Il ne t’a jamais menti. Il t’a montré toutes les cartes. Et tu as accepté de jouer avec lui.

« Et je ne regrette rien. »

- Si tu m’manque de respect j’te met mon poing dans la gueule.

Et il le fera. Tu le sais, Terry.
Mais est-ce que Terry t’a manqué de respect, Lukas ?

Il n’en était pas sûr. Il n’en savait rien. C’était... spécial, tellement... compliqué. Compliqué et simple à la fois. Terry y avait été fort, oui. Il ne l’avait pas ménagé, il n’avait prit aucunement soin de le faire. Mais, d’un autre côté, Lukas avait sentit la plus grande sincérité du monde, dans cet acte. Et, au milieu des coups de reins bestiaux, une profonde affection. Une réelle affection. Semblable à un gouffre sans fond. Et c’est en plongeant dedans que Lukas avait pu supporter ce moment horrible.

Horrible, qu’il voudra pourtant de nouveau. Oui, il en voudra encore. Et il n’arrivait même pas à s’expliquer pourquoi.

Caleçon enfilé, assis au bout du lit, loin et dos à Terry, Lukas s’alluma une cigarette, appuyé coudes sur les genoux. Il ne voulait plus le toucher, plus le regarder. Il voulait être seul, mais pas trop. Loin, mais pas trop non plus.

Il ne voulait pas le voir ni le toucher, mais était encore bien incapable d’affirmer qu’il pourrait le repousser si, à cet instant là, Terry venait de nouveau s’imposer à lui.

Non, probablement pas. Probablement qu’il ne lui résisterai pas.

Qu’il ne lui résisterai plus.

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MessageSujet: Re: (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥   (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥ 1400359500-clockDim 1 Mar 2015 - 23:47
TRAPPED #TERRUKAS
Rp yaoi très sassy


 

 



 

 

Bon voilà Lix a tout dit, il y a beaucoup de choses qui se passent au niveau mental dans ces rps annulés donc n’hésitez pas à demander on ne mord pas et puis au pire vous passez juste pour des perv mais on est déjà au courant Love. ♥
#cadetblue #fin janvier



Allongé en caleçon sur le lit, ses yeux clairs se perdent dans le plafond.
Il se sent monstrueusement bien.
Il se sent tout bonnement monstrueux.
Les membres lourds d’une fatigue sans sommeil, il expire lentement ses émotions. Voilà.
Il a crevé sa première fois. Ses premières fois. Et le tout en seulement quelques jours, quelques instants qu’ont flambés en une étincelle. Ca fout un choc, un petit truc qui le laisse silencieux et engourdi pendant quelques minutes. Les muscles de son dos se détendent un à un sur le matelas, alors que ses poings se serrent sans un bruit.  Il a obtenu ce qu’il voulait. Il en a éprouvé la courte et si puissante satisfaction. Il en a gravé les souvenirs à même son âme - et ils continuent de s’encrer au fil des secondes qui passent, plus vifs en détails, en couleurs et en sons.
Il veut déjà plus.
C’est ça la nature humaine ? A peine comblé, on demande du rab ? C’est inexplicable et complètement insensé -  et c’est normal après tout. La Vie, c’est pas comme celle de l’Autre, c’est pas quelque chose qu’on peut expliquer à une classe de mômes. Comment leur expliquer ça ? Comment leur expliquer tout ce qu’il se passe là, en lui ? C’est lui le génie, et c’est lui qu’a pas de mots pour décrire tout ça. C’est juste amer et risible tout à la fois. Extrêmement douloureux, mais trop addictif.

Le manque lui envahit déjà la bouche. Envie de fumer - sa dernière cigarette remontant au trajet en voiture ; et envie de lui. Trop envie de lui - juste le toucher, le voir ou l’entendre.
Quand Lukas est parti dans la salle de bains, il avait voulu le rattraper. Lui dire - ordonner de rester. Mais il avait pas eu le courage ni la force de le faire, de le replaquer sur ce lit et d’encaisser ses reproches et ses cris. Ouais, il s’était montré faible pour lui, rien qu’un instant - et ça l’emmerdait. Et l’émerveillait tellement.
Grand brûlé, épave abandonnée, il ferme les yeux, essayant de démêler ses sensations de ses sentiments. De démêler le vrai du faux, le lui de l’Autre.

« T’aurai pû faire moins fort. »
Ses yeux s’ouvrent, et une lueur y passe, alors qu’il capte le regard de Lukas. Les yeux rouges - la hargne dans la voix. Il a pleuré. Ca lui donne envie de sourire tout autant que ça lui pince le coeur - alors il se contente de rester là, à le planter d’un regard mi-caressant, mi-assassin. Encore trop doux.

« Si tu m’manque de respect j’te met mon poing dans la gueule.»

L’odeur de tabac s’infiltre dans ses narines, et il pousse un soupir, se redressant. Vas-y Lukas, frappe le si tu veux. Fais ce que t’as envie. Une fois de plus, il t’en empêchera pas.
Le bleu de ses yeux glisse sur le dos de Lukas, et un pauvre sourire se pose sur ses lèvres. Sans un bruit, il se glisse jusqu’à lui, où ses bras viennent l’étreindre. Son torse collé à son dos, il inspire posément l’odeur de ses cheveux. C’était ce qu’il voulait faire, juste avant qu’il s’enfuie pour pleurer sa colère. Quelque chose de dérisoirement simple, mais de si important pour lui - pour lui qu’a jamais rien tenu dans ses bras.

La voix rauque et encore tiède, la sueur froide collée à sa peau, la tête folle et le coeur calciné, il lui susurre au creux de l’oreille. « Y aller moins fort aurait été te manquer de respect, tu ne crois pas ? » C’est une vraie question. Terry a jamais voulu manquer de respect à Lukas. Il a jamais voulu le décevoir. Il a donné tout ce qu’il avait, sans retenue - trop vrai, trop nature, trop brut. Mais il savait que lui seul pouvait l’accepter tel qu’il était. Ses bras le serrent un peu plus, délicats mais fermes, et l’emmènent contre les couvertures. Tous les deux de flancs, il ne voit toujours pas son visage, mais ne le forcera pas à ce qu’il lui montre. L’avoir comme ça contre lui, ça lui suffit.
Pour l’instant. Ca dure jamais, ces choses là.

« Tu as pleuré.» Lourde constatation. Il comprend. Comprend parfaitement la douleur qu’il lui a infligé, et qu’il a continué à lui faire subir pour assurer son existence. Il se souvient même qu’il a pris un certain plaisir dans les supplications de Lukas - sadique, impitoyable. Mais il vient un tour où tout le monde l’est, non ? Si tu savais Lukas, combien de fois cette connasse de vie l’a été avec lui, tu serais sûrement surpris.

« Tu regrettes ?»
Parce que lui, non. Il a beaucoup de choses en lui en ce moment même, des choses que t’as toi même sorti de son coeur inconnu. Il a de la fatigue, un peu de joie, de l’amertume, de l’incompréhension, un peu moins de peur, de l’extase - mais pas de regret. Jamais. Plus jamais.
Chacune des morsures qu’il t’a donnée, chacun des gémissements qu’il t’a arraché .. Il le referait, si c’était à refaire. Exactement de la même manière, exactement avec la même violence, exactement dans la même perdition des sens. Des limites. De lui.

Il s’est perdu de la plus forte manière qu’il soit pour se retrouver avec toi.
Alors non, il regrette pas. Et il le regrettera jamais - même s’il doit se tuer complètement pour ça.
© Gasmask





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MessageSujet: Re: (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥   (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥ 1400359500-clockDim 1 Mar 2015 - 23:56



La fraîcheur du menthol en bouche, le silence. Ca lui fait du bien. C’est le calme après la tempête, et Lukas sent petit à petit ses muscles se détendre, sa nervosité diminuer. L’effet magique de la cigarette, y’a pas d’secret. Puis, c’est p’tet ça aussi, de faire l’amour. Même si ça fait mal, même si ça fait pleurer, même si ça met dans tous ses états.
Au final, ouais, ça fait p’tet du bien.

La cendre va tomber. Y’a pas d’cendrier, y’a rien, il a même pas l’droit d’fumer là et il le sait. Il se permet trop de choses, Lukas, surtout avec ce professeur qu’en est plus vraiment un. ...C’est quoi, alors ? ... Son p’tit ami... ? Son regard se lève vers la fenêtre. Faudrait qu’il se lève, qu’il y aille. Faudrait pas foutre le feu à la chambre, encore.

Et puis, y’a ces bras qui débarquent de nul part. Ces bras qui l’enlacent. Alors, il ressent quelque chose qu’il avait plus ressenti depuis la dernière étreinte de Quinn. Ce truc qui fait du bien, ce gonflement du coeur qui crie “merci”, ce bien-être tellement puissant qu’il se dilue dans chaque veine, parcourt tout son corps. C’est comme de s’allonger dans l’endroit le plus confortable du monde quand on est fatigué. Ou comme quand on mange quand on est affamé, qu’on boit quand on est assoiffé. Le soulagement. C’est beau, c’est bon aussi. Et ce que ressent Lukas, à ce moment là, y’a plus rien de négatif dedans. Comme si une étreinte de Terry pouvait tout effacer, juste, faire disparaître le reste du monde, les soucis, les peurs, la douleur. “Viens, on efface tout, et on reste juste là. Biens. Tous les deux.” Il a pas envie d’quitter ces bras, il a pas envie qu’il les retire. Il veut juste rester là, comme ça. Puis si ça pouvait durer toujours, ça s’rait bien, aussi. Juste là, tous les deux, simplement. Même si il lui a fait mal. Même si ils ont pas l’droit, même si ça craint, même si. Même si.
On s’en fout. C’est trop bien.

Sa jambe s’étire et il ramène grâce à son pied sa chaussure qu’est juste là. Il l’attrape, écrase sous sa semelle sa cigarette à peine entamée et laisse tomber le mégot dans sa chaussure - s’en occupera plus tard. En attendant, y’a Terry qui l’allonge, Terry qui l’enlace sur le lit. Et Lukas se laisse faire, encore une fois. Docile. Parce-que ses bras, c’est là où il veut être, là et nul part ailleurs. Le reste du monde, c’est nul, Lukas l’a toujours dit. La vie, c’est d’la merde.

Mais là, dans les bras aimants de Terry, c’est pas si mal, finalement. Il est toujours dos à lui, Lukas, regardant droit devant lui et ne rendant pas l’étreinte. Il se laisse câliner. Comme avec sa mère. Comme avec Quinn, à l’époque. C’est ça, Lukas. C’est un animal, dangereux, pas très intelligent mais diablement instinctif. Un animal qui, si on apprend à l’apprivoiser, peut devenir ce doudou à câliner inlassablement. Et t’a besoin de ça, Terry. T’a le coeur tout abîmé, t’a l’esprit flingué. Il a pas trop conscience de tout ça, Lukas, il comprend pas tout. Mais il veut bien être là. Il veut bien être ton doudou autant qu’tu veux. Il veut bien être plus, aussi. Celui qui soulage tes envies.

Mais c’est pas seulement ça. C’est pas juste “ok, j’veux bien”, c’est fort, tellement plus fort que ça. Il te rend pas l’étreinte, il te tourne le dos, te regarde pas, mais il a son jeune coeur qui bat, qui bat fort pour toi. Trop fort même. Il a pas connu grand chose - comme toi - et vous êtes là à découvrir tout ça ensemble. Le jeu. Le sexe.
L’amour.

Y’a des passions qui naissent très vite, c’est pas pour rien qu’on compare l’amour au feu, souvent. Une petite étincelle, et c’est l’incendie dévastateur. ... Toi aussi, tu le sens, Terry ? Oui, Lukas sait que tu le sens. Il le sent dans les battements de coeur qui frappent dans son dos. il le sent dans cette étreinte, dans tout ce “ça” qu’est trop sincère pour être du jeu. Y’a pas d’mensonge, y’a pas de piège. Il en est convaincu. Tout ça est vrai. Et tout ça est beau, malgré tout.

- Nan. J’regrette pas.

Sa voix est calme. Comme son regard fixé sur le décor. Apaisé.

- J’fais c’que je veux faire, alors j’regrette jamais. T’façon ça sert à rien d’regretter.

Sa voix grave, son accent italien. Il s’entend parler et il se dit qu’il a rarement parlé si sereinement. Serein, c’est bien le mot. y’a une espèce de truc dans l’air, une chose douce, un truc qui l’enveloppe comme les bras de Terry. La sensation qu’ici, il est bien, bien mieux qu’ailleurs. La sensation qu’ailleurs, ça existe pas de toute façon. Il repense aux casiers, puis même, juste avant. Toute cette violence entre eux. Elle est passée où ? Pourquoi, d’un coup, c’est tout calme ? Pourtant ça reviendra, il le sait, il en est persuadé. Il comprend que, là, c’est éphémère, c’est un instant. C’est quelque chose de fragile, d’exceptionnel. Bientôt, faudra retourner à la vraie vie. Celle ou y’a d’autres gens, celle ou y’a les problèmes, les angoisses, les disputes, les blessures, les déceptions. Celle ou ils sont pas là, tendres et plus unis que jamais. La violence reviendra, parce-que Lukas est une dynamite et Terry une allumette. Et qu’entre eux, y’a une flamme. Une flamme immense.
Il aime le feu, Lukas. Si le feu c’est la chaleur du corps de Terry, alors ouais, il aime ça. Même si c’est dangereux, même si ça fait mal. Il a le don de le manipuler. Il s’y brûle, mais tant pis. Ca réchauffe, aussi.

- Pourquoi moi ?

Il a finit par se retourner, et le regarder. Un bras sous sa tête, le second le long de son corps, il le touche toujours pas. Mais son regard, lui, court sur Terry. Ses yeux, ses épaules, son corps. Tout ça.

Et ce “tout ça” est en train de faire battre son coeur fort, au jeune et sauvage Lukas.
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MessageSujet: Re: (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥   (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥ 1400359500-clockDim 1 Mar 2015 - 23:59
TRAPPED #TERRUKAS
Rp yaoi très fluffy


 

 



 

 





C’est drôle, parce qu’un peu plus tôt, il aurait pu répondre à cette question de mille et une manières possibles. Après tout c’est lui l’intelligent, lui le monsieur qui sait tout. Lui l’homme compliqué.

Il aurait pu te dire que si c’était toi, c’était parce que t’étais son à cousin à elle. Parce que t’étais un simple objet de vengeance. Il aurait pu dire que si il t’avait choisi, c’était parce que t’étais tout ce qu’il voulait être. Une flamme dévastatrice, vengeresse, puissante. Et si éphémère et fragile à la fois. Parce que t’étais ce gamin brasier, et qu’il était ce coeur froid qui demandait qu’à être réchauffé. Un petit coeur nimbé d’un des pétroles les plus noirs, les plus liquides - un de ceux qu’explosent le mieux. Parce que tu lui ressemblais trop. Parce que t’étais plus brillant que lui dans ta chaleur solaire. Parce que t’avais tant de choses sans rien avoir - et que lui n’avait rien en pensant tenir le monde. Parce qu’il crevait de jalousie. Parce que.

Il pouvait continuer comme ça, indéfiniment, à soulever le pourquoi du comment, à trouver des raisons à ses actions. Mais à quoi bon ? Il y avait qu’une réponse, trop évidente, qui lui venait à l’esprit. Ses yeux perdus dans ceux de Lukas, son sourire s’étend - si tendre sur son visage d’homme sérieux.

« Tu m’as vu quand personne ne me voyait. » Pour le monstre de contradictions qu’il est, c’est dit de manière beaucoup trop simple. Grave d’une émotion presque palpable. Des mots forts, profonds - mais qui semblent sur le point de se briser pour une quelconque raison.

Il s’en souvient maintenant, de cette attirance que t’avais déjà, lorsqu’il est entré dans le gymnase. Celle qu’il a remarqué de suite, et qui l’a chopé au bide - cette piqûre plus dévastatrice que celles qu’il s’inflige pour garder la tête claire. T’as soufflé sur les cendres de son existence grise, t’as joué de tes flammes, de ton culot et de ta sublime violence. Et pour lui qu’avait jamais vu le monde en autres couleurs que gris humiliation et bleu déception - le rouge de ton feu s’est révélé être la plus belle chose qu’il n’ait jamais vu. A moins que ce soit l’ambre de tes yeux.

En quelques mots, tu l’as rendu humain.  Tu le rends en ce moment même.
Il devrait sûrement te remercier pour ça, mais il ne le fera pas - parce que si tu lui as donné cette passion naissante, cette capacité à faire battre son coeur d’émotion, tu lui as aussi donné tout le reste. Jalousie, possessivité, et fierté. Plus question qu’il remercie le monde après si peu - et pourtant tant. Et puis les merci, ça a toujours quelque chose de triste. Un petit air de fin. Et il veut surtout pas que ça s’arrête.

Tout comme ce moment - si seulement ce moment n’avait jamais de fin.

Pourtant il sent que demain, quand il ouvrira les yeux sur le plafond de sa chambre, il aura la même envie de tout foutre en l’air. L’envie de déchirer, de crever, de saigner le monde pour en voir enfin les couleurs. Ces couleurs qu’il absorbe, qu’il aspire pour le retransformer en poussière. Eternel insatisfait, vampire insatiable. Et il en ira de même avec toi, Lukas. Toi qu’est si beau, il espère juste qu’il ira pas te noircir toutes tes couleurs. Bien qu’au fond, c’est sûrement ce qu’il cherche - te teinter avec les siennes, de couleurs.

Il a une main qui soutient sa tête, coude plié. Et l’autre, elle vient naturellement se glisser contre la joue de Lukas, l’effleurant sans un bruit, avant de se perdre dans ses cheveux. Pas de poigne, pas de muscles tendus et de souffles coupés - juste une caresse. Ses doigts s’échouent dans sa nuque. Encore chaude dans sa paume - mais maintenant détendu. Il l’attire contre son torse, enfouissant son visage dans ses cheveux, non sans lui avoir embrassé le front. Et les yeux fermés, il se laisse noyer dans cet instant exceptionnel. Ce petit bout d’infini, bercé par leurs coeurs unis.

C’est ridicule, toute cette tendresse après qu’il l’ait brisé. Qu’ils se soient brisés.
Mais c’est tout ce qu’il arrive à trouver dans son sang, tout ce qu’il parvient à exprimer. Après son caprice, après sa colère, après ces larmes qu’il n’a pas pu verser - il veut son doudou. Gamin terrible.
Un peu perdu, encore trop conscient, il est au moins certain d’une chose, Terry. C’est que ce soir, avec toi dans ses bras, il n’aura aucun mal à dormir - et ceci pour la première fois depuis des nuits.

« Et toi. Pourquoi moi ? » Pourquoi lui ?

Qu’est ce qui t’as plu dans l’Autre ? Qu’est ce qui te plait encore en lui ? Lequel aimes-tu ? Lequel doit t’appartenir ? Navré Lukas, il a beau être honnête dans chacune de ses actions et de ses mots - il reste quand même un mensonge éhonté. Est-ce que tu t’en doutes ?
Lui il prend plus la peine d’essayer de comprendre, il a lâché l’affaire, au moins pour ce soir. L’esprit flingué comme tu dis - et puis à dire vrai, il a jamais aimé se poser trop de questions. C’était l’Autre qu’était forcé, contraint à se parasiter l’esprit pour ne pas avoir à affronter la dure réalité.
Maintenant que son esprit est vide - et pourtant si rempli de cris et de larmes muettes - il se sent libre. Libre de penser qu’il a jamais aimé quoique ce soit de l’Autre - et libre de penser qu’il t’aime.

Pourquoi toi ?
Parce qu’il t’aime. Plus il se le dit, plus ce mot sonne familier à ses oreilles. Il sait pas si c’est vraiment ça aimer, il en a aucune idée, et bordel, qu’est ce qu’il s’en fout. Il en est convaincu, persuadé et il est certain que son don n’y est pour rien. Il t’aime, toi et cette sensation que tu lui procures, toi et tout ce que tu peux tirer de lui. Il t’aime, alors hésite pas à continuer d’appuyer sur son coeur pour le faire sourire, rire, mordre, pleurer. Il t’aime, mais il te le dira pas.

Pas tout de suite. Pas comme ça - pas balancés dans cette simplicité écoeurante et si belle, pas alors qu’il te serre dans ses bras. Ca lui ressemblerait pas - même s’il n’a aucune idée de à ce quoi il peut ressembler.

De toute façon, vous avez pas besoin de mots pour ça, non ?
Des lèvres, c’est assez suffisant.

Ses deux bras enveloppent Lukas, le serrent avec une force fragile - tandis que ses lèvres se posent près de son oreille. Embrassent sa tempe. Sa joue. Sa mâchoire. Descendent tout doucement sans un mot. Sans les mots - les fameux deux mots et demi qui changent une vie.
Non vous avez pas besoin de mots, vous êtes que des animaux, des bêtes fatiguées de sensations.
Des bêtes éperdument passionnées.
Des bêtes éperdument amoureuses.
Trop sauvages, et jamais apprivoisées. Crevées de Vie.
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MessageSujet: Re: (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥   (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥ 1400359500-clockLun 2 Mar 2015 - 0:01



- Tu m’as vu quand personne ne me voyait.

Il reste un peu con, Lukas. Ouais, c’est sûr, Terry est - était ? - discret, c’est sûr que côté charisme, tout ça, on a vu mieux. Y’a d’autres profs plus imposants, même d’autres élèves mille fois plus charismatiques. ... Mais... ‘fin non, pas pour Lukas. C’est vrai, lui il l’a vu, il l’a remarqué, et il l’a regardé. Il voulait pas, pourtant, ah ça non, il voulait pas. Il faisait de son mieux pour se concentrer sur Anarchy, sur les filles de sa classe plutôt jolies. Il baissait le nez sur sa copie, il essayait de se concentrer, de pas y penser.

Bah, il a raté. Ca marchait pas, parce-qu’à chaque fois il y revenait, à Terry. A chaque fois, c’était ses yeux, ses yeux dans lesquels il se perdait. Déja qu’il comprenait rien à ce qu’il racontait, mais quand en plus il s’oubliait dans ses prunelles, c’était mort, il écoutait même plus. Ouais, c’est vraiment dans ses yeux, que tout à commencé. Paraît qu’c’est le reflet de l’âme. Faut croire que c’est direct ce qui l’a captivé, même si il a jamais su les déchiffrer.

Alors c’était ça, ce qu’il y voyait ? Quelque chose de troublé malgré son sourire rassurant, son visage sympathique. Lukas est instinctif, diablement instinctif. Il a tout de suite compris qu’il y avait quelque chose au fond de ces yeux. Et il savait pas quoi, mais ça le captivait.

Au final, c’était tout bête. Et tout bêtement la même chose qu’il y a dans ses propres yeux: une frustration sans limite. Deux frustrés qui s’croisent, c’est normal qu’ça soit n’importe quoi. De l’abandon pur et simple, des êtres qui s’accrochent, se perdent ensemble. “Viens, on fait n’importe quoi de nos vies, mais on l’fait à deux, c’est plus simple.” Rassurant. Réconfortant. Comme les bras dans lesquels il se trouve attiré, enlacé. Il a pas l’choix, et si il l’avait, il ferait rien. Parce-que, même si il est encore pas tout à fait à son aise, contre ce corps d’homme, il y est bien. Terriblement bien. Il ferme les yeux, et ses bras glissent dans son dos, assez timidement, encore hésitant. Son visage dans cet espace qu’il aime bien, là, entre son cou et son épaule. Ca fait bizarre, il a jamais aimé les étreintes, ça l’a toujours dérangé. Y’a ce petit reste, accentué par le fait que ce soit un corps d’homme, un corps d’adulte - il a passé dix sept ans à exclure cette possibilité sans même s’en rendre compte, et voila qu’il y est. Mais il y est bien, tellement bien.

Ce qui est bien avec Lukas, si il a bien une grande qualité, c’est celle d’assumer. Il est bien, dans ces bras, alors il y reste. Il l’a voulu, Terry, alors il le garde.
Et il a accepté de se soumettre, alors il se soumettra.

Mais pas totalement.

- J’en sais rien, moi. C’est toi l’prof, c’est toi qu’a les réponses.

Et il sourit, le front contre son épaule. Taquin.

Il s’est tapé un prof. Et il l’assume. Il lève la tête en reculant un peu, assez pour pouvoir le regarder yeux dans les yeux. Et il a la lueur enfantine dans le regard, Lukas. L’amusement. Assumer, c’est aussi dédramatiser. Une autre de ses qualités. Ses mains glissent sur le dos de Terry, et le long de ses bras. Il les prend dans les siennes, entrelace leurs doigts et se redresse pour se positionner à califourchon sur lui.

Dominant. Il a un petit sourire vainqueur, malgré la douceur, il a la lueur joueuse au fond du regard. Le doudou se rebelle, l’animal taquine. Et il est beau, l’animal, surplombant celui qui l’a dominé, son corps divinement sculpté en position de force. Il a plaqué un temps les mains de Terry contre le matelas, mais il libère la pression sans néanmoins les lâcher. Non, il les garde dans les siennes, il joue avec, redressé sur le corps de Terry. En caleçon, il sent son corps entre ses cuisses, sent son intimité de nouveau près de son derrière. Il a toujours un peu mal, mais il a pas mal au coeur ni à la tête, alors, ça passera. Il est bien, là, à le taquiner du regard, des mains.

- Tu vas continuer à m’mettre des notes de merde ?

Le ton est léger, presque rieur avec en son sein une once de menace, ou de défi, on sait pas trop. Il a simplement l’air libéré. Pas tout à fait, c’est vrai. On voit qu’il essai de donner de la légèreté à tout ça, peut-être pour mieux admettre, pour mieux encaisser. Il dédramatise par une lueur malicieuse, un brin de provocation, le sourire aux lèvres. Et c’est toujours doux, toujours tendre.

Il y a eu la violence. Le défi. La passion. La tendresse.
Et, toute aussi naturelle et inexpliquée, semble désormais naître la complicité.

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MessageSujet: Re: (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥   (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥ 1400359500-clockLun 2 Mar 2015 - 0:11
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- J’en sais rien, moi. C’est toi l’prof, c’est toi qu’a les réponses.
Certes, mais pour le coup, c’était un contrôle surprise auquel il n’avait pas préparé de corrigé.
Il se contente de sourire avec simplicité - et peut être avec une pointe de tristesse. Il aurait bien aimé savoir. Il aurait bien aimé que lui parmi tous traduise son attachement en mots. Alimente son égo.

Mais voilà, ils ne parlent pas - encore trop dans les ressentis pour poser ça en syllabe. Ce “ça”, ce eux sans nom ni raison.
C’est n’importe quoi. C’est complètement fou. Délirant, fascinant. En moins d’une semaine,  il y avait cette attirance anormale qu’était née - tout en accélérée. Et cette soirée, c’était juste pareil - une aberration. Tombés amoureux en l’espace d’un souffle et d’un baiser ; devenus passionnés en une étreinte. Ca crame à une vitesse folle - et il sait bien que c’est parce qu’il a besoin de rattraper tout le temps qu’on lui a volé. Intense, brutal, irréfléchi. Il a beau rester immobile, le souffle calme - ça continue de l’attaquer, de le bouffer avec douceur. Chacun des battements de coeur de Lukas s’infiltrant à même ses os.

Est-ce que ça va s’arrêter à un moment, tous ces sentiments ?
Il l’a regardé, il l’a provoqué, il l’a attaqué, il s’est laissé faire, il l’a baisé, il l’a aimé. Ca va être quoi la suite ? Crever de passion avant la fin de cette foutue semaine ?

Maintenant allongé sous lui, les membres engourdis mais encore désireux de son contact, il le regarde comme s’il le découvrait pour la première fois. Son regard épouse son torse parfait, ses lèvres, son nez, et ses yeux. C’était toujours là qu’il se plante, qu’il s’accroche - parce qu’il peut y voir son reflet. Il peut vérifier que tout ça est bien réel, quand le contact avec sa peau n’est plus là pour le lui rappeler.

- Tu vas continuer à m’mettre des notes de merde ?
Jamais il ne s’était senti aussi proche et éloigné de quelqu’un à la fois.

La complicité est là, dans les regards dévorés d’une tendresse amusée qu’il lui lance. Il y a la barrière professeur-élève qu’a sauté pour faire place à autres choses. Amants. Partenaires. Partenaires d’un crime, d’une bêtise immense pour laquelle ils ne s’excuseront pas.  Proches.
Et il y a le reste. La torture qu’il s’inflige à lui même, les secrets qu’il garde. La nature monstrueuse qu’il cache derrière ses yeux magnifiques.
Tu sais Lukas, il va te faire mal. Si mal. Un mal tellement plus grand et insoutenable que celui qui te ronge le corps en ce moment même. Oui, il va te détruire - et il le sait. Il le sait qu’au bout d’un moment, quelque chose n’ira pas. Il est intelligent, prévoyant - c’est un génie. Mais il ne dit rien. Il ne te prévient pas. Il a pas envie de casser ces moments présents, pas plus qu’il ne veut penser aux lendemains. Ca brûle, ca brûle - et ça explosera à la gueule. Il est pas assez génial pour te dire quand, et pas assez gentil pour te préparer à ça.
Egoiste perdu et éperdu.

Il veut juste plonger avec toi, là tout de suite, les yeux fermés.

Ses doigts se serrent autour des siens, et il se redresse, s’asseyant - Lukas toujours contre son bassin. Une main part soutenir son dos, alors qu’un sourire joueur et terriblement sensuel se dessine sur sa bouche entr’ouverte. Il l’embrasse une dernière fois des yeux - avant de l’épingler à son tour sur le lit.
Sans violence, sans coup - juste dans un bruit de draps froissés. Ses deux bras tendus, paumes à plat sur la couverture.

On dirait deux petits garçons qui se battent pour avoir le dessus rien que pour voir l’autre riposter.

« Si tu continues à être un si mauvais élève, je ne peux pas faire autrement. » Moue espiègle.
Il commence à jouer lui aussi, taquine pour arrêter de penser. Parce qu’à l’intérieur de son crâne, c’est le chaos qui le grignote, c’est l’Autre qui s’agite, c’est lui qui combat - trop fatigué, si fatigué. Il se doutait pas que le bonheur - son bonheur avec lui - pouvait être si éprouvant.
Arrête de penser. Surplombant toujours Lukas, il pose son front contre le sien - comme si cela pouvait stopper les cris qui résonnent au fond de son âme. Comme si sa folie, sa maladie enfiévrée pouvait disparaître à son contact. Noyer le feu par le feu. Les regards captivés, les nez qui se frôlent, les souffles qui se mélangent. Cigarette mentholée. Bien trop frais, bien trop doux  et éloigné de l’odeur de tabac qu’il a l’habitude de sentir. De goûter.

Ses lèvres se posent sur les siennes avec plus de précaution que jamais. Et c’est encore un nouvel effet qui le prend. Brûlant, dévastateur et suave tout à la fois. Il continue de l’embrasser. Encore, encore et encore - avec ce besoin viscéral de continuer à le toucher, à le sentir et à le ressentir. Cruellement besoin de se rassurer et de s’affirmer ; c’est la peur de l’oubli, la peur de l’abandon qui lui détruit le coeur. Cette douceur qui les réchauffe lui plaît - Dieu qu’elle lui plaît, mais à trop y rester, il a peur de disparaître au profit de l’Autre. Et il veut pas, non, pas maintenant alors qu’il est tombé amoureux et qu’il n’a que pour seul envie de rester avec lui.

« Je crois que je commence à y prendre goût. » - souffle-t-il avec un sourire arrogant, ses lèvres filant dans le cou de Lukas pour y déposer quelques baisers mouillés.
Prend goût à l’avoir sous lui, à l’avoir sous la langue, à l’avoir tout court. Prend goût à eux.
Juste eux deux, contre le monde. Juste eux deux.
Sans Autre invité.
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MessageSujet: Re: (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥   (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥ 1400359500-clockLun 2 Mar 2015 - 0:14

- Mmph, c’est p’tet toi qu’est un mauvais prof...

C’est dit avec la même conviction que celle avec laquelle il répond aux questions dans ses copies - soit aucune. Mais c’est histoire de. Parce-que Terry vient de reprendre le dessus, Terry s’est encore imposé pour le dominer. Il a encore du mal, Lukas. Il l’accepte, sans trop savoir si il a réellement le choix, mais entre ce corps d’homme et la façon avec laquelle il le soumet, Lukas n’est pas à l’aise. Gêné, et oui, il a toujours ces pulsions de rébellion qui vibrent en lui. Alors il a tourné la tête, le regard un peu courroucé. Parce-que Terry vient de lui rappeler qu’il est con, qu’il est mauvais dans toutes les matières, et tout ça, il va encore plus le sentir maintenant qu’il est dans la classe de l’élite. Il était déja frustré en B, mais alors là, avec des tronches comme John, il se sent ridicule pour ce qui est de la matière grise. Et le pire, c’est face à lui. Terry est intelligent, très intelligent. Et lui, il est bête.

- Je crois que je commence à y prendre goût.
- Genre tu “commence”...

Narquois. Il a glissé son regard sur lui, un peu fier, surtout arrogant.

- Au gymnase de l’école t’avais déja l’air d’y prendre goût hein...

Et par là, Lukas, tu admet que tu sais depuis longtemps que tout ça devait arriver. Et que tu n’a rien fait de concret pour l’en empêcher. Tu l’a laissé faire. Et malgré toi, dans ton attitude de rébellion mais pas de rejet, tu l’a encouragé.

Comme tu l’encourage, là, sous lui, en le bouffant du regard comme tu le fais.

Ses yeux dans les siens, puis sur ses lèvres. Son torse qui se soulève, son dos qui se cambre légèrement sous ses baisers, son corps qui remue doucement sous lui. Le désir qui revient. Car lui ne s’en est pas libéré, contrairement à Terry. Son désir a été étouffé par la souffrance, mais le voila qui revient sous le corps d’homme de son professeur, et ce, malgré les restes de douleur qu’il sent toujours en lui.

C’est complètement con. Pourquoi désirerait-il quelque chose qui lui a fait si mal... ?

- Qu’est-ce que t’a ?

Mais voila. Si Lukas a les pulsions de l’animal, il en a aussi l’instinct. Diablement efficace. Et sous les baisers de Terry, il sent quelque chose. Quelque chose de plus profond, quelque chose qui tracasse son amant. Il est observateur, Lukas. Intuitif. Il plisse les yeux en se redressant, le poussant d’une main ferme sur le torse.

- A quoi tu pense ?

Il ne sourit plus. De nouveau, le visage est dur, la mine froncée. Instinctif. Comme l’animal, il repère le danger. Il le ressent.

A moins qu’il ne le sache, au plus profond de lui, enfouie sous des couches d’un millier de choses pour ne pas voir la réalité en face: tout ça finira mal. Il le sait, il le sent.

Mais l’avantage d’être idiot, c’est qu’on a une bonne excuse pour tout de même se mettre en danger.

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MessageSujet: Re: (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥   (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥ 1400359500-clockLun 2 Mar 2015 - 0:16
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Bordel, ce que tu peux être agaçant parfois Lukas. Il croit te tenir un instant, ta peau s’embrasant sous ses baisers, ton corps répondant à ses appels désespérés. Et puis tu te barres, tu t’échappes un peu trop vite de ses lèvres qu’en ont jamais assez.  Et tu poses ces questions qui blessent. Sur le coup, il en retrouve presque ses envies de violence - ses envies de te faire taire pour que t’arrête de penser toi aussi. Que t’arrête. T’arrête.

Continue de t’inquiéter pour moi - pour nous - je t’en prie.

- Qu’est-ce que t’as ?
Ce qu’il a ? Tu veux vraiment savoir ce qu’il a ? Savoir qu’en ce moment il combat pour pas te perdre, pas tout suite ? Savoir qu’il est en train de se rendre fou juste pour être dans tes bras ? Savoir qu’il se sent en colère, heureux et triste à la fois ? Il sait pas ce qu’il a - enfin, si, il sait que son âme elle est en train de briser en plein de morceaux ; coupants, blessants. Et qu’il peut rien faire pour les arrêter, si ce n’est espérer que tu les retiennes.  Il attrape tes mains - lui même les a brûlantes - et les pose sur ses propres joues. Le regard toujours aussi mystérieux, impassible, trop envoûtant.

Retiens le.

Ca a beau faire un mois qu’il a changé - c’est toujours qu’un mois. Un mois et trop de choses, trop d’informations, trop de sensations. Un mois sans qu’il soit retourné à son ancien lui. Un mois à se forcer, à se tuer.  Il y a forcément un moment où ça rechute - le contrecoup comme on dit. Le grand moment de faiblesse de l’Autre dans sa nouvelle âme. Pourquoi maintenant ? Pourquoi devant lui ? Il ne veut pas se montrer faible, surtout pas devant Lukas. Lukas Peters.
C’est son sens moral qui commence à retransparaître sous sa peau pâle, et il a pas envie, pas envie que ça continue à se propager. Putain, il aurait du se faire une piqûre avant de venir ici, il aurait dû se reprendre un peu de sa confiance en dosette. C’aurait été tellement plus simple. Mais non, il avait préféré le risque bien sûr ; il s’était dit que non, qu’il en aurait pas besoin - que c’était pas de ça dont il était drogué.
Mais bien de toi.
Il avait joué le jeu jusqu’au bout, laissant les choses devenir plus dangereuses, et voilà que maintenant il commence à avoir peur. Peur de tout perdre maintenant. Se perdre lui même, et te perdre avec. Il devrait pas avoir peur - il devait plus avoir peur. C’était dans le contrat passé avec l’Autre : terminée la terreur.  Ca le dégoûte.

Les lèvres serrées, il expire sans un bruit. Sans un mot. Dans ses yeux, on peut voir qu’il commence à réfléchir - il y a cette dureté, cet éclat un peu froid mais si brillant qu’il a lorsqu’il fait tourner son cerveau à plein régime.  Tu peux pas lui demander ce qu’il pense, Lukas. Pas alors que ses pensées n’en sont plus. Il lui faut quelque chose dans le système, quelque chose à se raccrocher. Plus de tabac, y’a plus que toi. Faudrait qu’il te fume une nouvelle fois. Toi qu’est là, juste sous lui - vos bassins trop proches. Vos visages trop proches.

Avec les idées plus claires, ça ferait déjà depuis un bon bout de temps qu’il aurait commencé à onduler contre toi, et à te dévorer les chairs. Mais il y a l’hésitation de l’Autre qu’est venue se mêler, grain de sable dans la mécanique de son coeur flambant neuf. C’est de ta faute Lukas, pourquoi tu lui as demandé ça ? Pourquoi tu l’as poussé à réfléchir sur ce qu’il se passait à l’intérieur de son crâne ?

Dire qu’il avait presque réussi à faire taire l’Autre.
Finalement, tout ça tient à si peu de choses. Leur lien si nouveau, si beau, pourrait se briser là, d’une seconde à l’autre. Pour une parole de ta part. Une parole pour l’envoyer au paradis ou en enfer - tu t’attendais à ce qu’il soit aussi romantique, ce Terry bestial et brut de pulsions ? Lui, non. Il s’en serait pas douté une seconde.

Ses yeux se rivent fermement à ceux de Lukas. Avec une détermination proche de celle du désespoir.
« Je pense …. » Les mains qui retenaient celles de son élève sur ses joues glissent, rejoignent le long de son corps. Il arrive tout de même à étirer un sourire. Un simple petit sourire,  tout près de tes lèvres qui contient encore une étincelle, une braise d’arrogance. « Tu m’aimes, n’est ce pas ? »

A toi de souffler dessus, Lukas.
A toi de la faire perdurer, de l’attiser - la foutue confiance de Terry le déglingué.

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MessageSujet: Re: (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥   (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥ 1400359500-clockLun 2 Mar 2015 - 0:23

- ... Nan

Un sourcil haussé, le coeur qui bat un peu trop fort, la respiration un peu trop faible.

- Je... ‘fin...

Il se redresse sur un coude, le doute et l’incompréhension dans le regard. ... A quoi il joue, Terry ? C’est lui qu’est censé être intelligent, nan ?

- Ca... Ca vient pas si vite hein ? ‘Fin, ça va vite la, t’sais, ‘fin...

Oh le malaise. Oh, qu’il se sent mal, là, coincé sous lui. C’est soudain, précipité. Comme ce qu’il lui demande. Ca doit être l’instinct, encore, mais Lukas a ce genre de peur qui s’est emparée de son coeur et le fait palpiter d’une drôle de façon. C’est plus celle dûe à la douceur, à l’intensité, c’est celle du stress, de l’angoisse.

Instinctif. C’est plus l’avenir qui lui fait peur là, c’est le présent. C’est lui. C’est ce Terry.
Le Terry déglingué.

- J’aime...

Quinn, Lukas. T’aime Quinn, tu lui a dis y’a quinze jours, que tu l’aimais.

Il est mal. Il se sent mal. Parce-qu’il fixe Terry sans comprendre, perdu. Lukas veut bien être con, mais quand même, y’a un minimum de Raison dans son monde, y’a... y’a des règles, y’a des choses logiques. Et Terry, il est logique, normalement, hein ? Ca met du temps pour tomber amoureux, ça peut pas arriver en une semaine, en un soir, c’est pas logique, c’est...

C’est son coeur qui s’emballe, c’est un nouveau stress qui grimpe. Une nouvelle peur, pire que le Terry déglingué: c’est l’idée de le perdre, ce Terry déglingué. Parce-que comme d’habitude, les trains de retard arrivent: Terry lui a demandé si il l’aimait et, irréfléchi, brut et impulsif, il a dit non.

... Et si Terry part ?
... Et si Terry veut plus de lui ?

- Je t’...

Hein ? Quoi ? Wow, il est paumé Lukas, complètement paumé. Pivoine, le sang qui fait qu’un tour, qui s'agglutine dans sa cervelle de moineau. il veut pas que Terry parte, il veut pas le décevoir, il veut pas le blesser, il veut pas ! Il est toujours là, à moitié sous lui, à moitié en train de le repousser comme de rester à son contact, parce-qu’il veut pas le briser, il voulait pas briser tout ça, est-ce que c’est ce qu’il a fait ?

Et son coeur, de plus en plus vite à chaque seconde, ça commence à faire mal.
Ca fait mal au coeur, l’idée de blesser Terry. L’idée de le perdre. Bordel de merde, putain, ça fait mal.

... C’est ça, d’être amoureux, nan ? C’est quand ça t’fait mal au coeur tout ça, quand t’a peur de perdre l’autre, quand t’a la gorge serrée et l’envie de chialer rien que d’y penser. Et c’est ce qui se passe, là, y s’passe tout ça et il s’y attendait pas, Lukas, il comprend pas. Ca doit pas s’passer comme ça, pas si vite, il est pas près Lukas. Il...

... Il avait pas l’intention de tomber amoureux, Lukas. Y’a une semaine, il avait même pas l’intention qu’il se passe quoi que ce soit de concret.

Merde, ça l’fait flipper. Il pousse Terry, fermement cette fois, se levant carrément du lit, s’extirpant ô combien difficilement, à la fois des draps et de son emprise.

- T’es... t’es con putain, pourquoi tu dis ça ?!

N’importe quoi ! C’est n’importe quoi. Lukas est pas censé tomber amoureux, non non non, c’est pas prévu, il veut pas, ça a pas d’sens, c’est... Il aime Quinn, il peut pas... puis c’est son prof, c’est...

Alors ça rime à quoi, tout ça, Lukas ? Pourquoi tu l’a laissé te faire ça, pourquoi t’a fini dans ses draps, dans ses bras ?

Debout, bras croisés, il toise Terry, farouche, énervé et stressé.

- ... C’est toi qui doit m’aimer.

Parce-que j’veux que tu m’aime. Bordel, j’boufferai ton coeur à même mes dents si il le faut, mais t’a intérêt de m’aimer.

- ... Mais moi, fous moi la paix.

Bras croisés. Farouche. Énervé.
Recroquevillé.


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MessageSujet: Re: (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥   (YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥ 1400359500-clock
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(YAOI) TRAPPED Δ TERRUKAS #4 ♥
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