Sujet: set my sight on you || Charlie Dim 22 Fév 2015 - 16:41
" Tell me, can you really move or are you just trying to be rude ? " nikolaï kazakov ; goldenrod ; fin février
Il y a de ces jours où j'ai envie de faire chier le monde.
De temps en temps, j'ai besoin de me défouler, de trouver quelqu'un pour déverser sur lui toute la rage que j'ai contre le monde. Au fil du temps, je me demande si c'est seulement de la rage, si ce n'est pas plutôt un mélange de sentiments en tout genre : frustration, colère, angoisse. Mais au fond, en quoi ça m'importe ? Peu importe les raisons, je finis toujours par cogner. Il me suffit d'une étincelle pour faire sauter le tout. C'est ça, avoir sans cesse le sang en ébullition.
Aujourd'hui je suis un peu énervé. En fait, il m'en faut peu pour me faire sortir de mes gongs : un gamin qui fait un peu de résistance quand je le rackette, quelqu'un qui me cherche un peu et ma bonne humeur s'envole. Aujourd'hui j'ai jeté mon dévolu sur une victime bien charmante : Charlie Bennett. D'habitude je préfère taper des mecs mais là, je sais pas, ça m'a pris d'un coup. J'ai peut-être envie de changement, de quelque chose de nouveau. Peu importe, le plus important est la proie et non pas la raison de la traque. Alors la chasse est ouverte.
J'erre par-ci par-là, les mains dans les poches, un rictus mauvais au visage. J'ai toujours été comme ça, foncièrement mauvais mais qu'est-ce que j'aime ça. De toutes manières, même quelques-uns s'évertuent à énoncer le contraire, nous les S sommes les rois de ce maudit pensionnat. Ceux qui nous opposent un peu trop finissent toujours mal en point. C'est ce qui va arriver à Bennett probablement : je n'aime pas vraiment sa manie de se positionner anti-S.
Je m'attarde à l'étage des A et des B. Bientôt la sonnerie retentira et Charlie ne saura pas que ce bruit sera synonyme de glas pour elle. Il me faut lui donner une belle correction en public, aux yeux de tous. Il faut leur faire comprendre qu'ici, on ne s'oppose pas aux S ; on les subit, on se soumet à nous.
La sonnerie retentit et j'attends un peu, adossé au mur, l'air nonchalant. Les élèves prennent soin de m'éviter et de détourner. Peut-être que ma mauvaise humeur se reflète un peu sur mon visage. De loin, j'aperçois une chevelure rousse alors je marche dans sa direction d'un pas calme et calculé. Un sourire en coin se forme au creux de mes lèvres et mes yeux brillent d'une méchanceté non cachée. L'heure du défouloir est arrivée.
Je m'arrête face à elle et nous nous jaugeons pendant quelques instants. Je sors mes mains de mes poches et mes doigts se plient et se déplient dans des craquements sinistres. « Salut Charlie. » C'est presque trop convivial comme salutation. L'envie de frapper grandit de seconde en seconde mais commencer à la battre tout de suite ne sera pas amusant ; il faut attendre, faire mijoter le plat avant de le déguster. Alors avant la violence physique vient d'abord la violence verbale. « Alors Charlie, j'espère que t'as passé une bonne journée. » Je m'approche, la pousse violemment contre le mur du couloir d'un coup d'épaule. Je n'ai jamais été un tendre avec les filles. « En ce qui me concerne, j'ai eu une très mauvaise journée. J'ai envie de m'amuser un peu, tu comprends. »
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Sujet: Re: set my sight on you || Charlie Lun 23 Fév 2015 - 1:30
- Salut Charlie. - … Salut.
Mes tripes me le disent haut et fort. Haha. Triste de se dire que c’est peut-être parce que j’en ai l’habitude ? Mais je l’ai un mauvais pressentiment. Celui qui dicte à tout le monde de baisser la tête et de se faire tout petit. Alors pourquoi je ne fais pas pareil hein ? Toutes les alarmes et warning de mon corps et de mon cerveau fonctionnent très bien aujourd’hui. Mais non.
- Alors Charlie, j'espère que t'as passé une bonne journée. - Très bonne, mer-
Le mot se tranche dans ma gorge au même moment où je sens son épaule écraser la mienne. Douleur. J’agrippe machinalement mon épaule en serrant les dents. Et je sens mon don opérer instinctivement. Il n’y aura pas un seul hématome. Mais ça il ne s’en doute certainement pas encore. À moins qu’il est fait ses devoirs en bon toutou du Ranker.
- En ce qui me concerne, j'ai eu une très mauvaise journée. J'ai envie de m'amuser un peu, tu comprends. - Navrée de l’apprendre. Je te conseille le bac à sable un peu plus loin, y a plein d’espace pour jouer en toute liberté.
Parce que c’est de ça qu’il s’agit, n’est-ce pas ? D’un jeu. Pour tous ces S. C’est à celui qui a la plus grosse, c’est ça ? Toute une histoire d’ego et de fierté qui pourrit ce bahut jusqu’à la moelle. Sauf que moi aussi j’en ai de la fierté. Pas beaucoup, mais j’en ai. Et elle se dresse dans le miel brun de mes yeux. Elle lui fait face -défiante, divergente-, parfaitement consciente de ce qui va arriver.
- C’est un rappel à l’ordre, c’est ça ? Ne pas blasphémer contre le Ranker-tout-puissant ou tu finis en morceaux ou quelque chose comme ça.
J’hausse un sourcil et ne détourne pas le regard, malgré la peur qui sévit dans mes muscles parce que je suis aussi parfaitement consciente que je ne fais pas le poids. Malgré les leçons de krav maga de Sid. Je sens la différence. Faudrait être aveugle même.
- Bon, vas-y. Défoule-toi. Tu as tes spectateurs même., dis-je en désignant d’un vague geste de main les derniers élèves qui traînaient dans le couloir, ne sachant que faire. J’ai été l’une des dernières à sortir de classe, la masse principale est déjà loin. Too bad, huh ? De toute façon, ça n’aurait pas changé grand chose. Comme souvent dans ces cas-là, soit les gens ont peur pour eux-mêmes, soit ils sont trop abasourdis ou choqués par ce qu’ils voient. Ça leur semble tellement irréel qu’ils ne peuvent tout simplement pas réagir. Il paraît que c’est un syndrome. Et je ne peux pas leur en vouloir. ... Puisque le but c’est de faire peur à tout le monde en tabassant quelqu’un sous leurs yeux, t'attends que je tende la joue peut-être ?
Cette hargne que parfois je ne parviens pas à remballer. Cet esprit de contradiction, cette provocation qui jaillit de temps en temps, mais de plus en plus souvent en ce moment. Tout bêtement parce que je suis aussi en colère qu'eux, pour beaucoup de choses, pour beaucoup de gens aussi. Et eux, les S, n’ont pas encore compris le message. Que je m’obstinerai à effacer toutes traces de leur passage en soignant ceux qu’ils ont pris pour cible. Et étant donné que mon don fonctionne aussi sur moi, autant dire que le serpent se mord la queue. Je ferai comme si de rien n’était et je ne me laisserai pas non plus faire. Parce que cette fois, il n’y aura pas Ulysse pour frapper à ma place.
•• #ff6633 - fin février - Code par Lix ••
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Sujet: Re: set my sight on you || Charlie Dim 22 Mar 2015 - 17:59
" Tell me, can you really move or are you just trying to be rude ? " nikolaï kazakov ; goldenrod ; fin février
« C’est un rappel à l’ordre, c’st ça ? Ne pas blasphémer contre le Ranker-tout-puissant ou tu finis en morceaux ou quelque chose comme ça. » Je hausse les épaules. « Tu peux le voir comme ça. » Pour moi, c'est plus un défouloir qu'autre chose. Certes, je suis soumis au Ranker, c'est un fait mais au fond, ça ne me dérange pas. Ça ne me dérange pas d'être vu comme un toutou du Ranker tant que je peux frapper quelqu'un. Ça fait longtemps que je n'ai plus de fierté alors à quoi bon m'offusquer quand on me jette ma position de S soumis au Ranker à la figure. Depuis longtemps, ça ne m'atteint plus.
« Bon, vas-y. Défoule-toi. Tu as tes spectateurs même. » Son insolence me fait sourire. Elle sait qu'elle est en position de faiblesse et pourtant ça ne lui empêche pas d'ouvrir sa gueule. J'étais un peu pareil quand j'étais plus petit. Sauf que depuis, j'ai fait en sorte de me trouver en position de force. Mais bon, je ne peux pas lui en vouloir si elle aime cette position de faiblesse. Mes mains s'ouvrent et referment à un rythme régulier. C'est une sorte de préparation avant la frappe. C'est comme un golfeur qui s’ntraîne plusieurs fois en frappant dans le vide avant de taper dans la balle avec son club. Ma main est le club et sa tête est ma balle. Cette réflexion m'amuse et mon sourire s'agrandit.
« Puisque le but c’st de faire peur à tout le monde en tabassant quelqu’n sous leurs yeux, t'attends que je tende la joue peut-être ? » J'humidifie mon doigt et le lève en l'air, comme si je cherche à connaître la direction du vent. « T'as l'air pressé de te faire frapper, dis donc. Attends un peu, tu vas voir. » Je reste plusieurs longues secondes comme ça, le doigt en l'air et l'air pensif en regardant vers le haut. Que frapper en premier ? La tête me semble le plus approprié. Alors sans crier gare, je lance mon poing en direction de son joli minois. Son copain ne le trouvera sûrement plus aussi belle.
Je sens un légère douleur se propager le long de mes phalanges quand mon poing rencontre l'os juste en dessous de son œil. Ce doit être minime contrairement à la douleur qu'elle doit ressentir. J'ai comme une poussée d'adrénaline qui se propage dans tout mon être. Je me sens puissant alors que je ne devrais pas. C'est vrai, je suis en train de frapper une fille sans défense. Il n'y a rien de glorieux à ça. Pourtant, j'en ressens une joie fébrile qui me pousse à continuer à infliger la douleur. Avant qu'elle ne puisse perdre l'équilibre, je saisis fermement son épaule d'une main et frappe plusieurs fois son ventre de l'autre. Je ne souris plus malgré la joie profonde qui m'a pris. C'est comme un sportif pendant un match : même s'il sait qu'il gagne, il garde un visage impassible jusqu'au bout. Quand j'estime qu'elle s'est pris assez de coups, je lâche son épaule mais ne recule pas. Mon tibia vient s'écraser contre le sien en un croche-patte violent. Demain, elle aura probablement un joli bleu sur sa jambe. La douleur qui traverse ma jambe ne m'atteint même pas : je suis trop heureux pour me laisser accabler. Je fourre mes mains dans les poches de mon jean et un large sourire orne mon visage. Charlie doit me prendre pour un sadique. « Alors, satisfaite ? » Sinon, je peux toujours remboursé avec quelques coups en supplément si elle le souhaite.