the difference between pizza and ur opinion is that i asked for pizza •• PRIMROSE
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Sujet: the difference between pizza and ur opinion is that i asked for pizza •• PRIMROSE Dim 1 Mar 2015 - 19:20
• 14 février • Andrew invite Prim le jour de la St Valentin à 18h tapantes. Après l'avoir attendue devant sa chambre, il l'emmène au Remains pour boire un café, ayant en plus commandé des pizzas. Pas de respect.
Andrew était bien le premier à détester la St Valentin, et ça avait sûrement quelque chose à voir avec son ignorance totale de l’amour. C’est pourtant lui qui avait pris des mesures aujourd’hui, décidé de son propre chef de voir quelqu’un. Primrose n’était pas forcément sujet à son amour, mais la confiance qu’elle lui témoignait après seulement un court moment passé à ses côtés la rendait exceptionnelle. Il l’avait su dès lors qu’il l’avait quittée - cette boule au ventre, ce sourire qui s’était glissé sur son visage d’un ennui mortel. Elle l’avait touché, et il comptait le lui rendre. Il n’avait pas fait dans l’excès, pourtant. Pas de costume, pas de rose ou d’accueil surprenant, il avait juste fait le nécessaire. Bien habillé, parfumé, une tenue un minimum correct malgré tout - ce n’était pas un bal, mais il avait quand même évité les habits qu’il portait au quotidien.
T-shirt et pull, c’était amplement suffisant - et c’est comme ça qu’il attendit Primrose. Dix minutes avant l’heure donnée, il demanda à son lézard de rentrer dans la chambre jusqu’à ce qu’il rentre le soir, pour passoir la soirée tranquille. Pour une fois, pour quelques heures, pour une simple soirée. Il n’y aurait ni Andromède, ni Epona, ni Terry ou même Nova. C’était juste elle. Lui et elle. Peut-être un peu stressé pour le coup, le bonhomme. Il retint toutes les manies qui lui traversaient l’esprit, préférant garder ses mains dans ses poches plutôt que les passer dans ses cheveux ou se ronger les ongles. Il voulait être présentable - et, bien heureusement, toutes ses pensées furent balayées par la sortie de la demoiselle. Il l’observa rapidement, mit un instant avant de se rendre compte qu’il devait faire montre d’un minimum de politesse.
« Ta tenue est vraiment sympa. » lâcha-t-il sans réfléchir. « Enfin. Toi aussi. T’es très bien comme ça, je veux dire. »
Il n’avait pas su quoi dire, parce qu’il avait beau avoir vu des scènes du genre dans bon nombre de films, il était incapable d’en reproduire l’ambiance. Il était juste… lui, dans toute sa normalité. Juste lui, mal à l’aise, incapable de savoir comment agir, se comporter, comment lui faire comprendre qu’il avait envie de passer cette journée avec elle mais qu’il était indécis sur ce qu’il voulait. Paralysé. Andrew se contenta d’un signe de tête pour sortir du pensionnat, les mains toujours fourrées au fond de ses poches. Ses doigts s’y tortillaient doucement alors qu’il avançait, et il sortit du bâtiment des chambres. « Les gars ont tendance à emmener des filles dans des trucs hors de prix. Pas moi. » Sourire amusé, il sortit de l’école, marchant à ses côtés, guidant la marche au travers de la ville.
T’es ridicule Andrew. Tellement que ça finit par ne plus l’être. Assumer, ça avait toujours été la bonne solution. Ta solution. A part cette personnalité morne masquée derrière d’innombrables sarcasmes menteurs, à part cette banalité, sous l’ombre d’un pouvoir qui ne t’offrait rien de plus qu’une malchance sans nom. Assumer, toujours plus. Assumer depuis que Terry avait fait sortir tous les secrets. Banal, même pas intelligent. Normal au point qu’il s’en sente plus méritant, supérieur. C’en était fini, de stagner, fini de fuir et de ne pas s’impliquer. Tu suivrais ton propre chemin, peu importe si tu en venais à t’écarter des normes de ta famille. C’en était fini, de douter.
Premiers pas dans le Remains, il invita Primrose à s’asseoir. Un petit café, simple, mais pas vraiment comme les autres. Il avait commandé des pizzas - et c’est ici, à cette table précise, qu’il se les ferait livrer. Il faisait dans le compliqué, mais ça lui faisait plaisir. Il se tourna vers Aiden qui attendait, calepin en main. « Un café pour moi. Prim ? » Du coin de l’oeil, l’anglais observait la porte, légèrement agacé. Son timing était complètement foiré - au moins, s’il avait des problèmes avec le responsable du Remains, il pourrait prétendre n’avoir rien à voir avec tout ça.
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Sujet: Re: the difference between pizza and ur opinion is that i asked for pizza •• PRIMROSE Mer 18 Mar 2015 - 12:47
Never knew that it could mean so much
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Elle était prête à l’heure Primrose, pour une fois dans sa vie, elle sortait avec quelqu’un le jour de la fête hideuse des amoureux. « Sortir », c’était un bien grand mot. C’était juste une sortie, entre amis, entre deux personnes qui s’appréciaient. Mais ça sonnait un peu faux dans son esprit, parce qu’il n’était pas simplement « une personne », il n’était pas simplement « un ami » pour elle. Non, elle voyait Andrew comme celui qui l’empêcherait de couler, celui qui lui tendrait la main avant de sombrer. Oui, il était important pour Prim. Même si ça ne faisait que quelques temps qu’ils se connaissent, même si ça ne faisait que quelques temps qu’elle avait décidé de lui accorder un semblant de confiance.
L’excès, la superficialité c’était pas pour Prim. Elle avait juste mis une robe, simple, sans trop en faire, passe-partout, comme elle. Dans la banalité la plus extrême, elle passa le seuil de la porte à l’heure pile que lui avait indiqué Andrew. Il était face à elle, également à l’heure. Sourire accroché aux lippes, elle ne put s’empêcher de ricaner face à son compliment maladroit. C’était simple, et pourtant elle n’avait pas besoin de plus pour se sentir à l’aise à ses côtés.
« T’es pas mal non plus, t’inquiète pas. »
Elle ne disait rien de plus. Elle était à la fois à l’aise et à la fois dans un stress monumental. Elle craignait de dire quelque chose qui ne fallait pas, de devenir agressive sans qu’elle ne le sache. C’était compliqué dans son esprit parce qu’elle ne savait pas réellement comment se comporter. Parce qu’elle savait qu’elle s’était bien trop attachée à Andrew, bien plus qu’il ne le faudrait. Elle savait qu’elle n’était pas indifférente. Elle savait que peut-être, elle pourrait tomber sous son charme, naïvement, rapidement. Et peut-être que c’était déjà le cas et c’était ce qui l’inquiétait réellement. Coup d’œil furtif vers le brun, et elle remarqua qu’elle ne devait pas être la seule à se sentir gênée. Elle le voyait, à ses traits, qu’il n’était pas forcément des plus décontractés.
« Les gars ont tendance à emmener des filles dans des trucs hors de prix. Pas moi. » « De toute façon, j’aime pas le luxe. C’est inutile et c’est juste un truc débile pour montrer qui a la plus grosse. »
Tout en finesse et pleine de tact, elle répondit à son sourire. Non, elle n’aimait pas qu’on dépense une fortune pour elle. Elle n’aimait pas tout ce qui brille et tout ce qui regorge d’argent. Elle aimait la simplicité, encore et toujours. Elle ne connaissait rien à l’extravagance parce qu’elle avait toujours vécu dans la plus grande banalité. Rien de tout ce luxe ne l’intéressait, ce n’était pas son milieu, ni sa façon de penser. Et jamais elle ne s’aviserait d’un jour penser de cette sorte. Parce que bien qu’elle n’était jamais réellement naturelle Prim, qu’elle se forçait à prouver aux autres ce qu’elle n’était pas, c’était une chose qu’on ne pourrait pas lui retirer : sa simplicité. Et c’était sûrement aussi ce qui lui plaisait chez Andrew : il n’avait pas l’air de se prendre la tête.
Ils franchirent l’entrée du café et elle s’assit là où Andrew l’avait indiqué. Son regard balaya la pièce. Elle ne savait pas pourquoi mais elle aimait déjà cet endroit. Il lui semblait chaleureux, empreint d’un quelque chose qu’elle ne saurait décrire. C’était calme sans vraiment l’être, c’était apaisant. Et ses yeux étaient déjà attirés par les nombreuses œuvres fixés au mur. Emerveillement par les choses les plus banales, c’était tellement Prim. C’était simplement elle, dans toute sa naïveté, dans toute sa pureté.
« Un café pour moi. Prim ? » « Co ? »
Elle sort de ses pensées avant de se rendre compte de sa bêtise Prim. Parfois, c’était sa langue natale qui reprenait le dessus, dès qu’elle éprouvait une once de stress. A croire que c’était héréditaire chez tous les Montana. Elle bafouilla en rougissant quelques secondes puis respira un grand coup afin de se calmer.
« Du thé. N’importe lequel, ça ira. Merci beaucoup. »
Elle sourit brièvement au serveur qu’elle avait sûrement déjà vu au pensionnat avant de concentrer son regard sur ses mains. Elle n’aimait pas qu’on la voit gêner, et encore moins la voir paniquer. Ça faisait partie de ses faiblesses. Chacun de ses sentiments se liaient inexorablement aux autres. Elle se sentait mal à l’aise, elle bafouillait. Elle était en colère, elle se mettait à frapper. Elle se sentait bien, elle était dans un autre monde. Qu’elle était bête Prim, qu’elle se sentait stupide à cet instant de montrer qu’elle était tout sauf décontractée. Elle soupira finalement pour changer de but en blanc de conversation.
« Au fait, je vais bientôt en C. Apparemment, j’arrive pas encore à bien maîtriser mon pouvoir… Connerie. »
Elle était ainsi Prim, elle ne voulait jamais avouer ses torts. Et encore moins quand elle était persuadée de ne pas comprendre l’explication logique à l’issu de ce test. Le seul avantage qu’elle en tirait c’est qu’elle n’était plus obligée de s’investir dans la Guerre des Classes, et qu’elle pourrait voir Andrew plus souvent. Et cette pensée même la fit sourire joyeusement.
« Tu vas me croiser souvent et m’avoir sur le dos tout le temps. Pauvre toi. »
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Sujet: Re: the difference between pizza and ur opinion is that i asked for pizza •• PRIMROSE Jeu 19 Mar 2015 - 12:31
• 14 février • Andrew invite Prim le jour de la St Valentin à 18h tapantes. Après l'avoir attendue devant sa chambre, il l'emmène au Remains pour boire un café, ayant en plus commandé des pizzas. Pas de respect.
Ces derniers temps, Andrew était à cran. Il se sentait comme à deux doigts de péter les plombs, tandis que, dans un sens, il maîtrisait sa colère. C’était quelqu’un d’impulsif, ses valeurs héroïques bien en place, inchangées et inchangeables, leur transgression étant ce qui le faisait, la plupart du temps, péter un câble. Pas même une heure après son arrivée ici, il s’était complètement emporté sur un élève de E. Pourtant, il était de bonne humeur, heureux de revoir son frère. A présent, il se sentait mal, d’autant qu’il s’était disputé avec Terry, mais d’une certaine façon il allait mieux. Il était… différent, sur bien des points. Différent dans le bon sens - il maîtrisait sa colère, il avait l’impression d’être autrement plus mature.
D’une certaine façon, ça lui plaisait, et il était presque reconnaissant à son frère d’avoir été tellement… sec. Il n’était ni fort, ni sportif, ni intelligent ; il n’avait qu’un sens de l’humour bancal et un refus total de se laisser bercer par la normalité. C’est ce sentiment qui, tout ce temps, l’avait empêché d’avancer. Il devait l’accepter ; il devait savoir, au plus profond de lui, qu’il n’avait rien de plus, rien de différent, qu’il était noyé depuis des lustres dans ce quotidien et devait cesser de le fuir. Il devait s’accepter, il n’y a que comme ça qu’il parviendrait ensuite à changer.
Pas mal non plus, pourquoi pas ? C’est Primrose qui avait raison. Le luxe, c’était bidon, la simplicité suffisait amplement. Elle l’évoquait à plein nez ; robe simple, maquillage léger, et pourtant… elle était à couper le souffle. Tout le trajet, il se sentait presque piteux à côté d’elle, lui qui n’était pas exceptionnel, en cet instant, trouvait qu’elle l’était. Unique, magnifique. C’est lorsqu’il remarqua qu’elle était stressée, en lui posant une question, qu’il comprit qu’il ne l’était pas moi. Sa main serra son pantalon - il était prit d’une violente envie de faire des claquettes avec ses pieds.
« Au fait, je vais bientôt en C. Apparemment, j’arrive pas encore à bien maîtriser mon pouvoir… Connerie. »
Andrew haussa les sourcils. Lui était sur le chemin inverse ; depuis quelques temps, il n’avait pas la tête à rire, ne voyait que peu de gens et se sentait changer. Pour s’occuper l’esprit, il travaillait, tant et si bien qu’on avait déjà évoqué la possibilité d’un changement de cravate. Même Terry, malgré leur altercation récente, ne pouvait dérober à son propre travail et plomber ses notes : son travail était visible, excellent. Il n’était pas intelligent mais lorsqu’il s’y mettait, il pouvait être studieux, et il le prouvait. C’était un combat contre lui, contre les autres, contre son futur.
« J’vais p’tet passer chez les bleus, je sais pas encore. Je bosse bien. Si t’arrives à remonter, j’accepte la cravate bleue qu’on ait du temps ensemble. »
Un sourire se glissa sur ses lèvres. C’est ce moment que choisirent les pizzas pour arriver : en manquant de se manger la porte en verre, puis en le rejoignant, bon an mal an, jusqu’à sa table. Il paya le livreur et ouvrit le carton de sa pizza préférée qu’il partagerait avec Primrose. A nouveau, il lui offrait une part de lui - et ça n’était pas à prendre à la légère. Certains serveurs le regardèrent du coin de l’oeil, agacé, mais il les ignora superbement. Andrew attrapa un couteau pour couper la pizza en deux et attrapa sa part avec gourmandise. Sourire aux lèvres, il croqua dedans et prit le temps d’avaler avant de poursuivre.
« Pourquoi tu t’intéresses tant à moi ? J’ai rien d’exceptionnel. Je fais de mon mieux avec toi parce que je te trouve… » il marqua une pause, sceptique. « Je t’apprécie vraiment et je n’ai pas envie que tu aies une mauvaise vision de moi, mais il y a tellement mieux. J'veux dire, regarde-toi, t'es magnifique, tu pourrais faire tomber n'importe quel mec ! »
Maladroit. Soudain. Sincère.
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Sujet: Re: the difference between pizza and ur opinion is that i asked for pizza •• PRIMROSE Sam 21 Mar 2015 - 17:59
Never knew that it could mean so much
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Son regard était automatiquement attiré par celui d’Andrew. C’était plus fort qu’elle, plus fort que sa volonté. Elle ne pouvait se désintéresser de lui parce qu’elle était bien consciente de ce qu’elle ressentait. L’adolescence naïvement amoureuse qui ne peut détacher les yeux de la personne pour qui elle avait un coup de cœur. Il possédait tout ce qu’elle n’avait pas. Il était spécial, trop spécial pour elle. Il avait cet ensemble que les autres ne possédaient pas. Il lui donnait cette envie de tout plaquer à Prim, d’arrêter de se méfier et de lui donner toute sa confiance, en lui et uniquement lui. Elle n’était pas sûre de la suite des choses. Elle n’était pas sûre d’être dans le réel ou dans l’irréel. C’était trop beau, ça lui semblait tellement vrai par rapport aux restes. Une bête amourette ou des véritables sentiments ? L’un comme l’autre, tout lui faisait encore peur. Elle n’y connaissait rien, elle ne voulait pas le blesser et encore moins se blesser. Pourtant, comme tout le reste, elle avait cette confiance indéniable, cette confiance qui lui permettait d’avancer et d’apprécier encore plus Andrew. Peut-être un coup de foudre, peut-être un attachement trop soudain pour une personne qu’elle ne connaissait pas tant que ça. Elle était perdue Prim, perdue dans ses pensées et dans ses sentiments. Elle ne savait jamais réellement comment faire, comment réagir. Coupant court à ses pensées, elle ôta pour la manière naturelle. Toujours le rester, ne jamais taper dans le compliqué. Peut-être qu’elle sera éclairée tôt ou tard. Ce serait sûrement le cas.
« J’vais p’tet passer chez les bleus, je sais pas encore. Je bosse bien. Si t’arrives à remonter, j’accepte la cravate bleue qu’on ait du temps ensemble. »
Elle cligna des yeux quelques secondes avant de sourire timidement. C’était une part de motivation en plus, un réel objectif. Elle ne voulait pas encore plus tomber et se retrouver plus bas. Elle ne comprenait pas ce qu’on lui reprochait dans sa maîtrise du pouvoir. Elle avait toujours eu un contrôle plus ou moins bon et les examinateurs lui avaient prouvé le contraire. Elle était pleine d’interrogation à ce sujet mais certes, elle voulait le découvrir, aujourd’hui plus que les autres jours.
« Si j’arrive à savoir pourquoi je suis recalée, alors ouais, promis. J’accepterai aussi de nouveau ma cravate bleue avec toi. »
Le sourire niais au bord des lèvres, elle se sentait déjà un peu plus à l’aise. Elle était persuadée de pouvoir y arriver, de pouvoir remonter chez les B, de bosser un peu plus que les autres jours pour être avec Andrew. Elle essayerait aussi de convaincre Casey malgré le froid entre elles. Parce qu’au fond Prim, elle était contente d’être au côté de sa jumelle, même si sa rancœur étouffait violemment son amour pour elle. C’était un besoin, un besoin d’essayer de la récupérer. Ce besoin qui était si souvent balayé par sa virulence. Elle grogna le plus silencieusement possible avant de se reconcentrer sur son ami. Elle l’observa se rendre vers ce qui semblait être un livreur tout en essayant de ne pas se manger la porte. Elle ricana, moqueuse dans l’âme.
« Les arbres, les portes, c’est quoi le prochain ennemi ? »
Son rire se fit plus moqueur à l’évocation de l’arbre dont il était tombé à leur première rencontre. Cet instant s’était gravé dans sa mémoire et elle en riait souvent en y repensant. S’il n’était jamais tombé de cet arbre, sûrement qu’il ne lui aurait jamais adressé la parole. Carton de pizza posé sur la table, elle comprit une fois de plus à quel point Andrew était quelqu’un de simple et ça lui plaisait, encore et encore. Elle ne pouvait imaginer mieux comme sortie, original et banal à la fois. Elle sentit le regard des serveurs braqués sur le brun. Elle tourna la tête vers eux pour leur afficher sa mine la plus blasée. « Bande de cons », ce fut la seule chose qui lui vint à l’esprit avant de les snober complétement. Puis sa part coupée, elle tendit la main pour la saisir avant de se stopper net dans son geste.
« Pourquoi tu t’intéresses tant à moi ? J’ai rien d’exceptionnel. Je fais de mon mieux avec toi parce que je te trouve… » « Euh… » « Je t’apprécie vraiment et je n’ai pas envie que tu aies une mauvaise vision de moi, mais il y a tellement mieux. J'veux dire, regarde-toi, t'es magnifique, tu pourrais faire tomber n'importe quel mec ! »
Prise au dépourvu, rougissant à vue d’œil, elle resta bouche bée. Elle était si prévisible que ça ? Elle était tellement si facile à déchiffrer ? Ses sourcils se froncèrent quelques instants tandis que son cerveau était devenu défectueux à ce même moment. Elle ne savait pas quoi répondre, elle ne savait plus quoi dire. Il avait tapé dans le mille, il avait tapé à l’endroit parfait. Le rouge qui teintait ses joues l’avait sûrement trahi depuis longtemps. Elle ne pouvait pas reculer, jouer la bête et innocente Prim en feignant le malentendu. De toute façon, elle n’arriverait jamais à mentir à Andrew. Elle était touchée, extrêmement gênée. Le cœur battant un peu plus fort, toute fierté l’avait abandonné. Elle n’avait plus qu’à avouer. Mais les mots ne venaient pas, parce qu’elle ne savait pas exprimer ses sentiments correctement. Elle n’avait jamais eu à se confier sur ses derniers. Elle avait enlevé son masque, et sans lui, elle était bien trop facile à déchiffrer. Elle n’aimait pas qu’on la voit ainsi car elle n’aimait pas spécialement parler de son état d’esprit. Mais elle n’avait pas grand-chose à perdre. Parce qu’elle savait maintenant qu’Andrew l’appréciait également, et ça ne pouvait la rendre qu’un peu plus heureuse et renforcer son idée qu’elle éprouvait un réel quelque chose pour lui. Elle baissa les yeux, s’enfonçant un peu plus dans son siège.
« Je sais pas… T’as quelque chose que les autres n’ont pas. T’as une manière de me donner l’envie de te faire confiance alors que je suis quelqu’un de méfiant. T’es pas comme les autres que j’ai connus depuis le temps... Tu t’intéresses à moi alors que j’ai rien d’extraordinaire. »
Elle marqua une pause quelques instants avant de respirer un grand coup. Elle releva les yeux pour se risquer à chercher ceux d’Andrew. Pour y prouver sa sincérité, pour prouver qu’elle ne mentait pas, pour prouver que oui, il était unique à ses yeux.
« Les mecs, c’est sûr que je les fais tomber… Mais seulement parce que je me bats avec eux. Je comprends pas les gens, je comprends rien au monde qui m’entoure. Je comprends rien à mon passé, à mon présent, ni à mon futur. Je comprends ni ma sœur ni mon frère. Et pourtant, j’arrive à te comprendre. C’est un sentiment étrange. Peut-être plus fort que je le croyais. »
Elle chuchota sa dernière phrase avant de piocher dans le carton pour saisir sa part et la croquer pour s’empêcher de parler. Elle n’aimait pas tomber dans le drame ni dans les phrases mielleuses. Elle n’en dirait sûrement pas plus, elle n’avait pas envie de le faire fuir. Elle avait été sincère, elle avait été naturelle. Et au fond, elle se sentait un peu mieux de s’être confiée pour la première fois.
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Sujet: Re: the difference between pizza and ur opinion is that i asked for pizza •• PRIMROSE Sam 21 Mar 2015 - 23:19
• 14 février • Andrew invite Prim le jour de la St Valentin à 18h tapantes. Après l'avoir attendue devant sa chambre, il l'emmène au Remains pour boire un café, ayant en plus commandé des pizzas. Pas de respect.
Il avait eu un moment de déclic avant de réaliser ce qu’elle venait de dire. C’est peut-être parce qu’il s’attendait sans cesse à des “non” qu’Andrew ne réagissait jamais assez vite. Il était comme ça, sans cesse à côté de la plaque à se demander quoi faire, se laisser bercer par une trop longue hésitation qui le conduisait à l’inactivité. La langue qui tournoyait dans sa bouche, le regard perdu dans un mélange de scepticisme et d’une réelle incompréhension. Parce que, pour lui, ça semblait fou, impossible - et il n’arrivait pas à réaliser que quelqu’un pouvait, en toute sincérité, pensait qu’il était exceptionnel. Parce que sa surprise n’était pas feinte, que toute la sincérité de ses couleurs, de ses mots, de ses sentiments le frappaient avec une force démesurée.
Il n’avait pas été en mesure de lui répondre pendant toute la durée de son discours, incapable, en réalité, de répondre du moindre mot. Respiration rythmée par les battements de son coeur, l’esprit évadé dans une paralysie qui ressemblait davantage à de la gêne que de la timidité. Ses yeux bruns se glissèrent au fin fond des iris de la demoiselle, détaillant tous les sentiments qu’ils exprimaient. Primrose. Et, en une seconde, tout le contenu de son coeur se déversait en lui avec clarté, toute cette admiration mêlée à de l'amour indécis, la reconnaissance de son attention, de tout ce qu’il lui apportait ; tout ce mélange le frappait de plein fouet, si brusquement qu’il faillit perdre l’équilibre.
La réponse était si proche et il avait été incapable de la voir, aveuglé par ses propres problèmes. Parce que son rendez-vous avec Primrose n’avait jamais été, jusqu’ici, qu’une façon d’oublier. Il ne s’était pas réellement intéressé à autre chose que sa propre vie, ne voyait le monde qu’au travers de son existence - égoïsme démesuré. C’était différent, à présent. Elle l’avait touché par sa sincérité, balayé tout ce manque de confiance, ses doutes et les quelques pensées noires qui polluaient encore son esprit.
Peut-être qu’à ce moment, c’était l’adrénaline qui avait agit à sa place. Emporté par l’élan, il n’aurait su le dire. Sur l’instant, il s’était rendu compte d’une chose : il appréciait sa compagnie, et plus encore, elle lui faisait un bien fou. Ils avaient été sincères l’un envers l’autre et avec ses seuls sentiments, elle était parvenue à lui rendre cette estime de lui dont il doutait tant. Le rouge aux joues, un sourire timide et quelques mots balbutiés - la simplicité même qui avait changé son être. Primrose n’était pas seulement spéciale. Elle était vitale. Il constatait, d’un plaisir encore flou tellement il lui paraissait irréel, toute l’étendue du bien qu’elle lui faisait. Il constatait, brûlant d’impatience, de désir, de curiosité, de reconnaissance, d’affection, d’adrénaline - d’un amour qui cognait contre son coeur encore enchaîné.
Il n’avait plus que son visage en tête, rouge de gêne, et l’écho de son nom qui résonnait. Andrew n’avait jamais connu l’amour. Il se considérait trop réaliste, trop éloigné de tous ces sentiments instinctifs, s’en remettait à sa logique glaciale. Alors la prise de conscience, froide, terrifiante, tendait son corps jusqu’à ses extrémités, agitait ses muscles d’un tremblement débordant tant d’émotions qu’il ne parvenait même plus à les définir. La conscience d’un coeur, brûlant de tout ce qu’il ressentait ; la conscience de l’indépendance de ces sentiments, dominateurs. Ces sentiments destructeurs. Il se leva, l’esprit encore embrumé de tout cet orchestre de ressentis inexpliqués. Sa main écarta tout le contenu de la table sans gêne, son genou vient s’appuyer sur son bord pour qu’il s’y hisse, téméraire, aux prises avec ses cupidons. Le bout de ses doigts glissa sur la joue de la demoiselle, son visage prenant une proximité dangereuse avec le sien avant qu’il ne capture ses lèvres.
Aussi simplement que ça, mais la tornade de sentiments qui le parcourait était d’une complexité sans précédent. Quelques temps plus tôt, Andrew n’aurait pas osé - trop de monde, de regards, de jugements à donner. Aujourd’hui, il s’en moquait, le corps guidé par un courage nouveau, par une affirmation de lui-même que Primrose avait permit. Les sentiments encore incertains, pourtant, ceux qu’avaient provoqués ce baiser ne faisaient pas l’ombre d’un doute. Le coeur brûlant, le visage rayonnant - le coeur explosant.
This moment when you know You're not a sad story YOU ARE ALIVE
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Sujet: Re: the difference between pizza and ur opinion is that i asked for pizza •• PRIMROSE Dim 22 Mar 2015 - 18:03
Never knew that it could mean so much
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Si on lui avait prédit ce qu’il se serait passé, elle en aurait ri. Elle aurait sûrement prétendu que c’était impossible, que ça sortait tout droit d’un film et elle serait partie, tout en continuant à ricaner. Sauf que la réalité était telle qu’elle se sentait bien trop chamboulée. Elle n’avait rien vu arriver, elle n’avait rien prédit de tout ça. Elle avait simplement eu le temps de voir le contenu de la table valser à moitié, et la seconde d’après, elle sentait les lèvres d’Andrew contre les siennes, ses doigts caressant sa joue. C’était tout son être qui explosait, toutes ses craintes et ses doutes qui s’envolaient. L’instant présent qui s’était figé dans son esprit, dans le monde qui les entourait. Le cœur battant jusqu’à s’en perforer la poitrine, elle ne voyait plus rien à part le brun. Une tornade de sentiments qui s’abattait lentement, qui envahissait peu à peu toute son âme. L’amour, la confusion, la confiance, le besoin, le désir. Une joie indescriptible qui se répandait jusqu’au fin fond de son estomac, dans une agréable sensation de se sentir vivante. Vivante depuis bien longtemps, vivante comme elle ne l’avait jamais été. Elle en était désormais persuadée Prim, elle commençait réellement à s’attacher à lui et à développer un nombre de sentiments plus forts les uns que les autres. Comme un besoin vital, comme le besoin de se raccrocher à Andrew, parce qu’il semblait le seul et l’unique à savoir se frayer un chemin vers son cœur. Et maintenant, elle comprenait bien plus de choses. Elle lui en était reconnaissante. Heureuse qu’il s’intéresse à elle pour ce qu’elle était, heureuse d’ouvrir une brèche à travers le mur de pierre, heureuse de ce qu’il lui avait donné : un sentiment d’importance. C’était un bonheur nouveau qu’elle éprouvait, un bonheur inconnu mais qui lui semblait timidement lui tendre la main, plein de confiance, plein d’espoir. Balayée par ce flot d’émotions tant intense, toute pensée logique semblait se consumer dans un brasier animé par les pulsations de son cœur qui s’affolaient de plus en plus. Elle en oubliait presque de respirer, elle en oubliait presque de ne pas tomber à la renverse. Rien ne compter plus que cet instant. Lentement, elle rompit le contact, les joues brûlantes, trop écarlates pour passer inaperçues. Puis, elle se mit à rire doucement avant de saisir la main d’Andrew pour y entrelacer ses doigts, timidement. Elle n’était pas douée pour l’amour, elle n’était pas douée pour montrer ses sentiments mais à nouveau, c’était une preuve suffisante de sa sincérité.
« Bah merde alors. C’est mon pouvoir qui déconne ? »
A ces mots, elle abattit son poing contre l’épaule d’Andrew, bien moins violemment qu’à son habitude. C’était stupide de réagir comme ça mais Primrose avait ce don éternel de se méfier. Sauf qu’elle en était sûre, encore plus sûre qu’elle ne l’était déjà. Ce n’était pas un rêve, c’était une douce réalité qu’on lui proposait.
« T’es bien réel. Désolée pour le coup mais on sait jamais, je suis peut-être une psycho qui fantasme quand elle rêve. »
Elle marqua une pause. Le temps de se remettre de ses émotions, le temps de réfléchir posément à ce qu’il venait de se passer. Néanmoins, tout était tellement évident qu’il était inutile de s’attarder dans un mélange de complexité et de doutes. La seule ombre au tableau qui se présentait était la suite des évènements. Elle ne voulait pas lui faire du mal, gâcher ce plaisir qu’elle avait ressenti quand ses lèvres avaient touché les siennes. Elle craignait de blesser, de tout foutre en l’air. Parce que rien ne durait éternellement, rien ne semblait lui sourire plus de quelques temps. C’était un manque de confiance qui arrivait encore à survenir malgré tout. Et surtout, elle était loin d’être la gentille. Sa main pressa un peu plus celle d’Andrew qu’elle n’avait toujours pas lâché. Elle devait parler tant qu’elle le pouvait. Elle devait parler parce qu’elle avait besoin d’encore plus de sincérité.
« Tu sais je t’ai jamais réellement raconté quoique ce soit sur moi. Alors… Sache juste que ma mémoire ne remonte à pas plus de trois, voire quatre ans. Et que j’ai encore parfois des tendances à avoir des absences. Au final, je dois être quand même un peu psycho sur les bords. »
Le plus important était dit et avoué. Elle était un peu honteuse de ne rien pouvoir raconter d’intéressant sur sa vie, d’être simplement devenue une emmerdeuse qui balançait sa rancune à ceux qui l’entourait. Honteuse de parfois oublier des grosses parts de son existence alors que ça s’est passé deux jours plus tôt. Oui, elle n’était pas la méchante mais elle n’était pas non plus la gentille. Stupide Primrose. Elle accrocha tout de même son éternel sourire blasé à ses lèvres en se remémorant son peu de souvenirs.
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Sujet: Re: the difference between pizza and ur opinion is that i asked for pizza •• PRIMROSE
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