Sujet: on top of the world •• joshua Mar 7 Avr 2015 - 15:47
Non, Hadès ne s’isolait pas. Il était juste socialement au bout du rouleau.
L’avantage, dans cette situation, c’est la cravate dorée, les gens ont tendance à vous éviter voire à vous mépriser. D’ordinaire, il aurait apprécié le fait - mais le fait est qu’il n’avait même plus envie de se prendre la tête avec des gens. Ces départs l’avaient déprimé, c’est vrai, mais il avait réussi à passer outre ; seulement, il valait mieux ne pas compter sur lui pour faire le mal. Pas, en tout cas, pendant les jours qui suivraient. La veille, il avait fêté l’anniversaire de Nova, et, maintenant qu’il était seul, tout lui semblait bien plus déprimant. Elle avait beau être pessimiste, folle et différente à bien des égards, elle lui était vitale. Ses sourires, son innocence, son attachement, ses passions, sa force, ses valeurs - toute la beauté qu’elle évoquait dans son esprit, comme une envie de continuer à vivre.
Pour un cerveau pareil, le temps de compréhension était bien trop long, mais il avait fini par savoir ce qu’il ressentait à son égard. C’était encore flou et indécis, mais, l’esprit occupé par la veille, ça sonnait comme une évidence - et il n’y avait pas deux choses ou, en l’instant, deux personnes capable de le distraire au point qu’il s’en mange des arbres. Hadès n’était pas très sportif, mais il était suffisamment musclé pour marcher autrement qu’en ligne droite - c’est pourtant l’inverse que son nez maintenant rouge de sang signifiait. On aurait pu penser que quelqu’un l’avait frappé, mais ce n’était pas le cas, un rageux lui aurait fait bien plus.
Enfin, le signe le plus exact de toute l’influence que ce état pouvait bien avoir sur lui, c’était le climat. La plupart d’entre vous n’en ont sans doute pas conscience, mais voir un Hadès traîner dehors en plein soleil, ça remonte de l’exploit - déjà que c’était rare par n’importe quel temps. Regard flouté par ses pensées, à peine observateur du climat détendu que sa présence ébranlait, il s’en moquait bien. N’importe qui pouvait déduire, à sa seule façon de marcher, qu’il était préoccupé - tant et si bien qu’il ne sut pas où il allait avant d’être définitivement assuré d’être perdu.
« Merde. » siffla-t-il, comme s’il reprenait conscience pour la première fois depuis sa sortie. Encore tout perdu, presque endormi, il mit un temps avant de remarquer l’unique personne présente près de lui. Il le connaissait - mais, aussi peu attentif qu’il était intéressé par son ex-camarade de classe, il n’ajouta rien, l’observant. Comme dans une intellectuelle empathie.
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Sujet: Re: on top of the world •• joshua Mar 7 Avr 2015 - 20:39
Ces derniers jours j’étais plus fatigué que d’habitude, moins patient et plus irritable aussi. Chose qui peut s’expliquer à l’aide de bouquin de psychologie. Les gens les plus intelligents sont pour la plupart introverti. Ceci n’a rien à voir mais j’aime bien me le rappeler. Les introvertis sont littéralement fatigués par les interactions sociales, pas qu’ils n’aiment pas les gens. Mais être entouré de personnes les fatiguent réellement. Entre Lance, Sonera, Leann, le Yard, j’avais l’impression d’être constamment sollicité, aider ici, rendre un service là-bas, chaperonner bidule au passage. J’aime aider, mais j’ai besoin de me ressourcer, de recharger mes batteries sociales. Sans parler de cette sensation viscérale de vide, d’absence, sans savoir d’où elle vient… ça me mettait mal…
Bref, aujourd’hui c’était repos, j’avais pris le soin de faire tous mes devoirs hier soir. Mais quand je veux être sûr d’avoir la paix le week-end, je ne peux pas rester dans mon bungalow, trop de risque d’être dérangé par quelqu’un qui ne prend même pas la peine de frapper à la porte avant d’entrer. Mais n’ayant pas vraiment le moral, errer sans but aller me mener à l’angoisse ou à un début de déprime, et non, c’est bon j’ai assez donné. Je décidai donc d’occuper mon esprit du mieux que je pouvais tout prenant du plaisir. J’avais déjà fait mon footing aux aurores ce matin… Je n’avais rien à faire, les éventuels engagements que j’ai pu prendre auprès de mon entourage sont remplis… Sauf un.
Un qui allait me prendre du temps… Résoudre tous les mystères de l’école pour préserver Loïs de la méchanceté, et de la curiosité des élèves. Préserver son patrimoine si on veut. J’ai déjà conclu que le livre du Savoir Absolu ait été détruit, je répands petit à petit la nouvelle… Mais j’avais envie d’être sûr de ne croiser personne, étant intouchable, l’endroit le plus sûr et le plus tranquille reste la salle abandonnée. Et puis je n’ai pas fini avec cette salle. La dernière fois j’y suis allé avec Leann, c’était une mauvaise idée que de l’avoir laissé m’entraîner dedans. Elle aurait pu être gravement blessée… Je soupirais mon sac était prêt : une lampe torche, une bouteille d’eau, mon fidèle cahier à spiral, de quoi écrire et … une loupe, cliché.
C’est la tête remplie de pensées en tout genre que je me dirigeais vers la tour annexe. J’étais perdu dans mes pensées, je me déplaçais de manière inconsciente, j’avais mis la tâche marchersanssecogner.exe en arrière-plan, moi, je réfléchissais. La GdC… Les S devenant de moins en moins nombreux, de plus en plus discrèt... Le Ranker toujours aussi … abstrait ? Son classement… Il ne veut rien dire à mes yeux. Je ne me considère pas inférieur à qui que ce soit mais différent. Qu’est-ce que la norme ? Comment peut-on classer ? Se baser sur quel critère ? On aurait tendance à placer un lactokinésiste en bas du classement si on classait les gens puissants. Mais s’il faisait preuve de jugeote, notre maître du lait pourrait tous nous tuer après le petit-déjeuner ou le dessert à midi… Je m’égare, mais bon, la norme c’est quoi ? Ca correspondrait au critère le plus fréquent, le plus habituel, donc les gens un peu différent, ceux qui s’éloignent de la moyenne statistique seraient bizarres, malades ? Par exemple à la fin de Saints Rows IV, il ne reste que les Saints, ce groupe de psychopathe, pour faire durer l’espèce humaine… Quelqu’un présentant une personnalité fonctionnelle en harmonie avec ses différentes composantes biologiques physiologique émotionnelles et intellectuelles serait considéré comme un weirdo, comme étant malade… Mouais, nan, c’est poussé le raisonnement à l’extrême, mais bon, ce principe de classement, j’men branle, je n’adhère pas à l’idée.
J’étais déjà arrivé devant la salle abandonnée je n’avais pas réalisé. J’ai marché plutôt vite… Encore une marche à gravir. J’y étais. Je phasai à travers la porte, je ne voulais pas attirer les regards avec cette vieille porte qui grince. A ma grande surprise, je ne laissai rien paraître comme à mon habitude, je me retrouvai nez à nez avec Hadès. Il était dans cette salle lui aussi… Je l’observais rapidement, il ne semblait pas m’avoir remarqué. Il avait plus en moins marqué en gros en noir sur son front “Sadness“. Il est préoccupé, et semblait assez fatigué. Ce serait drôle qu’il soit venu rechercher la même chose que moi… Je m’assis sur une table à côté de lui. Il finit par me remarquer, un merde s’échappa d’entre ses lèvres. Ça ne m’était pas destiné enfin c’était plus un « merde je ne l’avais pas vu…. » qu’un « merde il est là lui… ». Silence. Un frisson me parcouru, désagréablement, le dos, comme animé par un réflexe, je posai ma main sur l’épaule de mon ancien camarade, l’instant d’après, une table nous traversa. Je retirai ma main. Je ne disais rien non plus. C’était agréablement étrange. Il y a des gens avec qui il n’y a pas besoin de mot, on ne se sent pas obligé de combler les blancs. Ils peuvent être bien plus parlant qu’une longue tirade à la syntaxe irréprochable. « Les grands esprits se rencontrent… » balançai-je d’un ton un peu ironique, en ce moment je me sentais tout sauf "grand"… « Toi aussi tu voulais t’isoler, recharger tes “batteries sociales“ ? » je soupirais avant de m’étirer. Personnellement, le fait que ce soit un S ne me fait pas peur. Pas que je sois arrogant, ou que je me surestime. Je pense n’avoir rien à craindre d’eux en général. Ce n’est qu’un statut que l’on s’approprie ou que l’on se voit attribué, rien de plus qu’une cravate dorée. Je regardais la mienne… « … Pour le classement, on est d’accord. Osef. » je riais légèrement, dans une volonté de détendre l’atmosphère, lui montrer que j’étais venu en paix, pas d’humeur à me prendre la tête. Et puis il semblait apte à comprendre mon besoin de solitude, les autres voient ça comme de la rancœur à propos de je ne sais qu’elle histoire…
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Sujet: Re: on top of the world •• joshua Lun 13 Avr 2015 - 12:16
Ce que Hadès cherchait, lui-même ne le savait pas. Nouveau dans sa découverte de l’humanité, incapable de déchiffrer tous les sentiments qui l’animaient - il avançait dans sa vie sans réel but, avec pour seule motivation celle d’échapper à la souffrance des liens créés. C’était plus difficile qu’il ne voulait le dire, l’attachement envers les autres - les longs discours arrogants pour masquer le mal-être de celui qui ne se pensait pas à sa place dans le monde où il vivait.
Il avait échappé à tous ces gens pendant 20 ans, et pas un jour passait sans qu’il ne regrette d’avoir voulu les défier. Il n’était pas perdant dans ce combat encore en lice, juste fatigué de toute la souffrance que ces efforts demandaient. Il ne se rechargeait pas Hadès, il ruminait simplement les raisons qui le poussaient à continuer la bataille engagée. Il voulait tout laisser tomber, parfois, vivre son bonheur dans l’amour - se concentrer sur ses simples problèmes sans penser à en causer aux autres.
A quoi bon vouloir détruire ce que lui-même ne pouvait construire ; à quoi bon passer sa vie à démanteler celle des autres s’il devait pour ça la sacrifier. Il brûlait dans sa propre enfer, le démon rouge ; prisonnier des flammes dont il croyait être immunisé. Tu penses être différent, Joshua ? Au nom du classement d’un homme qu’il entend bien surpasser. Tu penses que ton intelligence te vaudra un échappatoire à toute la souffrance qu’il compte redistribuer ?
Il n’a jamais rencontré quelqu’un capable de le surprendre - l’esprit capable de surpasser tous les sentiments dans lesquels même lui a fini par tomber. Il avait longuement cherché une personne aussi intelligente, à présent il n’était même pas certain de l’être encore assez. Il ne se rechargeait pas Hadès, il voulait juste mener sa vie loin de la douleur - et l’isolement des plus qualifiés pour lui offrir ce futur.
C’était presque un quotidien, les sourires tachetés de toute la souffrance anticipée, l’anxiété permanente des revers d’un bonheur qu’il pensait ne pas mériter. L’envie permanente de disparaître de ce monde qu’il avait décidé de surmonter. C’est difficile maintenant qu’il brille sous les projecteurs, maintenu en vie par toute la colère des personnes sans intérêt. Il ne peut rien faire de plus qu’espérer, disparaître des esprits de tous comme ce monde dont il ne suivait même plus les nouveautés.
« Quel classement ? »
Ça l’aurait probablement intéressé quelques mois plus tôt, attention soutenue par le réflexion d’observation qui l’aurait mené à conclure que Joshua n’était pas comme les autres. Pour autant, il aurait pu le défier - mais c’est la nonchalance qui répondait à l’envie de victoire qui le quittait. Pris au piège avec ses vices, submergé par un désir qu’il ne comprenait plus et par tout ce qu’elle avait engendré. Cravate dorée fièrement portée, Léocade avec lui - Nova à aimer. Qu’est-ce qu’il lui fallait de plus Hadès, sinon quelques liens à ne pas laisser tomber.
« Je te connais. Pierce. » Il se réveille, dirige enfin le contenu de son regard vers le violet. « Tu devrais porter une cravate bleue, au point où t’en es. »
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Sujet: Re: on top of the world •• joshua Jeu 23 Avr 2015 - 23:31
J’ignorai sa question. Il revint à la charge quelques instants plus tard, une remarque sur ma cravate. Je restais de marbre, soit c’était du bluff, soit il m’espionnait. Je suis très discret, la seule B avec qui on aurait pu me voir c’est Leann, une ancienne A, mais je suis toujours resté extrêmement discret. Je ne vois pas ce que j’aurais pu faire pour qu’il ait la puce à l’oreille… Indifférent face à sa remarque, je soutenais son regard sans difficulté. Je me repassais toutes mes actions de ces derniers mois en tête. Je suis tellement occupé que je n’ai pas vu Sonera… Un LMS échangé avec Chan et Charlie… Leann avec qui j’ai passé la soirée mais on n’a croisé personne, et c’était dans le cadre du Prismver Yard, on n’a plus le droit de traîner avec d’autres classes sans se faire taxer de traître ? ... Hmm vraiment, je ne comprends pas comme il a plus sauté à cette conclusion, en tant que A, mon aversion pour les S est plutôt justifiée. Nous sommes censés être au plus haut niveau… ça ne m’avait pas déstabilisé pour autant, je lui répondis aussitôt, et toujours calmement.
« Dixit celui qui souhaite détrôner la personne qui lui a offert cette cravate dorée. » sa remarque sur le classement pouvait me permettre d’avancer cela, certes c’était carrément tiré par les cheveux, mais mon instinct me dit que je n’ai pas tort de creuser dans cette direction. Je soupirai, je m’étais levé pour me poster devant la fenêtre, j’observais l’île. « En tout cas, sache que tu peux compter sur moi, pour le jour où tu comptes passer à l’action. ». Une chaise loin à ma droit se jeta sur moi, agacé, je l’attrapai, une fois à portée de main, et je la jetais au sol, le dossier se brisa sous le choc. Tsss. Je suis cérébral moi aussi, mais je suis aussi un homme d’action, mais je doute que ce soit le cas d’Hadès, bien que son pouvoir soit intéressant, je doute fort qu’il sache encaisser beau de coups… Que faire ? Rester ici et discuter avec lui ou bien gentiment partir ? « Au passage, tu n’aurais pas d’information sur cette salle ? C’est pour le Prismver Yard. » Et pour une amie à qui j’ai promis de résoudre tous les mystères de l’île. Tiens maintenant que j’en parle… Le club pourrait lui plaire…
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Sujet: Re: on top of the world •• joshua Ven 24 Avr 2015 - 22:21
Ça n’a jamais été sincère, tout ça. Juste des mots, des déformations modelées par ton envie de croire. C’était qu’un mouvement de lèvres menteurs animés par la rancoeur ou la curiosité, rien qu’une obligation ou une politesse que tu n’as jamais demandée. A quoi bon, tout ça ? A quoi bon vouloir côtoyer ce qui ne semble même pas exister ? C’était la réponse à ton existence, le sens de tout ce que tu avais vécu jusqu’à présent.
L’éternelle réponse.
S’il pouvait comprendre, tu étais loin de le penser. S’il voulait essayer, tu n’avais qu’à observer - jauger ses gestes comme l’éclat de ces yeux dont tu ne déchiffrais qu’une lueur rusée. Il avait les réponses, comme toi, mais l’intelligence résidait dans sa façon de les utiliser. Pouvait-on te qualifier de stupide car tu faisais du mal autour de toi ? Pouvait-on te trouver intelligent car tu cherchais simplement une réponse à la vie que tu possédais ?
Guidé par l’ambition, aveuglé par les sentiments - les ficelles d’une pièce dont la définition dépendait des regards. La tragédie de ta vie, la comédie de l’homme mauvais pour ceux qui ne pouvaient comprendre. Tu te sentais à l’abri, derrière leur ignorance, loin de tout jugement grâce au masque construit. Qui étaient les mauvaises personnes, même vos cerveaux unis ne pouvaient le savoir, où était la réponse, même l’ultime équation ne saurait le dire. Tu souhaitais détrôner le Ranker comme lui souhaitait l’égalité - le but commun de deux pôles opposés témoignant de leur proximité.
« Pas vraiment. » répondis-tu en le fixant, glissant tes mains dans tes poches. « Si je ne le fais pas seul, ce ne sera pas ma victoire. »
Quelqu’un pouvait-il comprendre ? Toute l’importance de ce qui semblait si peu important. Quelqu’un pouvait-il lire sur ton visage toute la douleur à la base du mal créé ? C’était l’espoir de voir un esprit aiguisé, l’envie de voir en quelqu’un la possibilité de tout déceler. Les plus intelligents n’étaient pas les plus à même de savoir - mais ce n’est pas toi qui saurait différencier la logique d’une quelconque l’empathie. Juste de l’espoir, n’importe où - la main tendue même d’un manchot ou le regard expressif d’un aveugle observateur.
« Deux élèves se sont battus ici et la salle en aurait des séquelles, c’est ce que disent les rumeurs. Quant à la vérité, tu me sembles bien plus apte à la connaître. »
N’est-ce pas ton travail, détective ? N’est-ce pas ton défi, Joshua ? Monter en tête de ce classement que tu as évoqué. Montrer ton intelligence avec ton club ou à toi-même, ne serait-ce que pour te démarquer de ton humanité. C’est bien ce qu’il fait, en permanence - jeux vidéos et défis enchaînés. Quelques défis pour sentir la victoire le relever. Un peu de fierté pour se hisser sur un piédestal à peine plus haut que tous ceux qu’il s’amuse à rabaisser. Plus rien n’a de sens, Hadès, sinon le but que tu n’as pas encore trouvé.
« Nous pouvons imaginer tant de choses. Tu penses pouvoir satisfaire tout ça avec un simple club de détectives ? J’ai du mal à le concevoir. »
Quel est ton but dans cette équation ultime qu’il n’a pas encore su déchiffrer ? Quelle est ta place sur ce gigantesque échiquier qu’il fait tout pour contrôler ? Veux-tu la victoire ou juste la sensation du bois, d’avoir une place dans ce terrain de jeu aux limites impossibles à compter ?
« Alors, dis-moi Joshua. Qu’est-ce que tu cherches ? »
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Sujet: Re: on top of the world •• joshua Mer 27 Mai 2015 - 12:42
Agir seul… Il avait raison, je pense que je le vivrais comme lui. Je n’aime pas que l’on m’aide, je préfère agir seul, mais je ne peux refuser quand on demande mon aide… Il était comme moi sur ce point, encore un point commun… Ne serais-je pas aussi bon que je ne le pense, Matthew aurait donc raison de s’acharner à montrer à tout le monde ô combien je suis une mauvaise personne ? Ce singe avoir raison ? Son opinion m’importera quand je devrais acheter un régime de banane au marché de l’île. Il répondit à ma question, je parus déçu, il ne m’apprit rien de nouveau… « … », je paraissais pensif, je réfléchissais aux différentes hypothèses possibles. Je finirai par percer ce mystère. Sûrement un enchantement, peut-être un artefact caché dans cette pièce ayant une influence, ou de la magie résiduelle provenant de cet affrontement… Je pourrais éliminer cette dernière possibilité en emmenant un annulateur…. Bref, j’y réfléchirai plus tard. Il m’interrogea sur le club, moi par rapport au club. Il était étrangement curieux… Cherchait-il, à travers moi, une solution quant à son propre ennui ? « Les possibilités sont infinies en effet… Pour être honnête, je le pensais un moment. Mais je songe de plus en plus à quitter ce club. Ils sont trop enjoués, et naïfs… » je soupirai avant de m’asseoir sur une table à face lui. « Hier on devait trouver l’identité d’un stalker anonyme. Il y en a qui sont partis “enquêter“ sur le chocolat envoyé et les fleurs… Je n’ai eu besoin que de deux minutes pour trouver la chambre du dit-stalker… Bref… Dans le fond, les gens viennent demander de l’aide parce qu’ils ne savent pas vers qui se tourner… Tant que les énigmes sont résolues je suis satisfait. Quant à la manière… A partir du moment où je ne subis leurs niaiseries, ça me va. » lui répondis-je avec légèreté pour détendre l’atmosphère. Il me posa de nouveau une question… Bonne question… La vérité ? La justice ? « Ce que je cherche ? Bonne question... Peut-être divertir mon esprit comme je peux. Ce que j’évite ? Les embrouilles inutiles. Et toi donc ? Que cherches-tu ? Je pense pouvoir dire que tu fuis, toi aussi, l’ennui et que tous les moyens sont bons pour y parvenir. » Un bruit derrière moi, la chaise que j’avais explosé contre le sol il y a deux minutes. Je phasai à temps elle me traversa, j’essayais de l’arrêter, mais elle me glissa entre les doigts, je ne pus que la dévier, elle frôla Hadès. « Tu ne veux pas déplacer dans un lieu plus calme ? Ton pouvoir me fascine, je n’ai jamais eu la chance de te voir en action. » ce genre de requête ne me ressemblait pas. Mais mon honnêteté avait pris le dessus sur ma pudeur. Et on dit qu’une opportunité ne frappe qu’une fois à sa porte.
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Sujet: Re: on top of the world •• joshua Ven 29 Mai 2015 - 1:31
Il ne voulait pas d’ami Hadès, ça avait longtemps été sa devise. Pas d’attache, pas de bienveillance ou de bonheur - juste les satisfactions apportées par ses actions, un bon côté de sa vie que nul malheur n’aurait su lui enlever. Il ne voulait pas de proches, pas de personne sur l’épaule de qui pleurer pour ne pas se donner de raison de le faire. Il n’avait pas envie de sourire autrement qu’avec sadisme, pas envie de poser sur autrui un regard différent de le mépris qu’il adressait aux gens.
Il n’avait pas envie de tout ce que la plupart des gens voulaient, n’était pas attiré par le bonheur ou les choses qui semblaient logiques dans la norme acceptée. Il était différent Hadès, dans ses désirs comme dans la façon de les aborder. Pas de logique propre, rien à revendiquer - il se contentait d’agir selon ses envies, la facilité d’esprit d’un homme qui faisait tout pour éviter l’ennui.
En cela, Joshua lui ressemblait ; ils avaient le même esprit brillant, la même conception de la vie, émotions mises de côté pour une logique appropriée. Plus machines que des humains, plus de rouages que d’émotions - mené par le seul désir d’échapper à la banalité d’une vie déjà complétée. Ils étaient si vite pourtant, l’un comme l’autre, baignant dans cette absence de sentiments - la tristesse d’une existence demeurant incomprise.
C’est sans doute pour ça qu’il se sentait ainsi - le soulagement d’une empathie à laquelle il pensait ne jamais faire face, la surprise de voir qu’il n’avait pas à surmonter cette épreuve tout seul. Il était maladroit, comme Hadès l’était, peut-être un peu trop différent - car là où il faisait du mal, lui se contentait des énigmes. Joshua était comme une autre version de lui-même, non pas bercé par le succès mais le simple désir d’exister. C’est comme ça qu’il le voyait, et il avait beau être l’un des pires en terme de sentiments, Hadès savait reconnaître son propre cas. Il avait l’impression de se voir, dans une autre vie, bien plus assuré, guidé par une passion non pas plus forte mais bien plus pure que tout le mal qui le submergeait.
Il avait l’impression de se voir, curieux et cruellement honnête dans sa manière de se positionner, et c’était pour lui une raison suffisante pour lui faire confiance. Il pouvait être terrible, cruel et menteur comme il l’avait été envers les B, mais Hadès savait bien se comporter.
Il avait une morale à suivre - et il n’était peut-être pas le plus honnête, mais dans certains moments, il l’était bien plus que la plupart. « S’ils sont aussi imbéciles que tu les décris, alors quitte le club. La manoeuvre aura l’avantage de faire sortir les hypocrites de ton cercle social. »
Il savait, pour avoir quitté les A. Il savait, après avoir vu bon nombre de camarades lui tourner le dos - il n’était peut-être pas le plus aimable, mais de son temps violet, il avait toujours respecté ces personnes qu’il fréquentait. Il avait toujours été ouvert, aussi normal que possible - et ce respect s’était révélé illusoire lorsqu’il avait quitté pour la cravate dorée.
Il était peut-être un génie asocial, mais parfois, il avait l’impression d’être celui qui attachait le plus d’importances aux sentiments. Il aimait les gestes simples, symboliques, le genre d’actions qui témoignent de votre attachement.
Il aimait qu’on se rappelle, qu’on rappelle - et, presque emporté par un élan d’arrogance, posa son regard sur Joshua. Les hausses d’estime n’arrivaient pas souvent, mais celle-là, il pourrait en profiter - et ça ne prit qu’un instant au doré pour créer un monde approprié.
« Nous avons beaucoup de points communs. C’est étrange que l’on en vienne à être opposés dans la guerre des classes. Personne ne comprend ma logique ou même ma façon d’agir, je suppose que c’est la même chose pour toi ? »
Il s’avança pour se retrouver face à lui, mains dans les poches. Ici, c’était différent - un endroit familier, une petite ruelle dans la banlieue de Londres. Ce n’était pas loin de chez lui, et créer un tel endroit, ça le revigorait.
« Tout ce qu’on tente, c’est inutile. Tu peux le combattre, pas le nier ; j’ai choisi de ne faire ni l’un ni l’autre. Je ne fais que me défouler. C’est un conseil que je te donne. Si ça peut faire office d'argument, fais attention ou tu finiras comme moi. En moins sexy. »
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Sujet: Re: on top of the world •• joshua Mer 19 Aoû 2015 - 22:11
A ma grande surprise il s’exécuta. On put lire la surprise sur mon visage durant une fraction de seconde. Il avait raison, nous étions très semblables sur certains points. Nous étions de pauvres incompris… Trop épuisé par la stupidité des gens qui essayent de nous comprendre pour prendre le temps d’expliquer, en vain, notre vision du monde et notre raisonnement. « Fatigué de tenter de me faire comprendre. Je préfère passer pour une ordure plutôt que d’essayer d’apprendre à compter à un singe. » Je me mis à sautiller, à toucher le sol, le mur, à prendre de profondes inspirations. J’analysais tout autour de moi.
Ce monde… Je le connaissais. Londres. Quelle gentille petite intention à mon égard. Le quartier de Middlesex. Hadès s’avança vers moi. « Se défouler ? … Il existe plein de manière de se défouler. Il m’arrive de perdre mon sang-froid dans certaine situation et de lâchement en profiter pour me défouler. Le résultat n’est jamais beau à voir… Mais je ne profite pas de cette excuse pour semer le chaos et tourmenter les plus simples. C'est plutôt le contraire, je profite de ceux qui s'en prennent à plus faible pour me défouler sans me soucier des conséquences. » ce n’était pas une attaque, loin de là, je commençais à apprécier Hadès bien qu’en ayant conscience de ces petites activités. Je m’étirais. « Tu peux modifier les propriétés physiques des mondes que tu crées ? Une gravité plus ou moins forte ? Et des gens pour remplir ce monde ? Créer une illusion quasi-parfaite… Passionnant. » Je m’éloignais de mon camarade pour admirer un peu plus son œuvre. « Par exemple si je te demandais de créer un dojo avec un maître de karaté avec m’entraînait, ça marcherait ? Ou les espèces de PNJ que tu crées ne possèdent que les connaissances que tu disposes et que tu choisis de leurs insuffler ? » ce point est intéressant en effet, s’ils possédaient le savoir et les souvenirs d’Hadès ces PNJ consisterait en un joli point faible à exploiter, mais ça m’étonnerait… N’empêche… « Je n’imagine pas à quel point ça doit être énergivore… Moi ça se repose sur la fréquence de vibration. Mais toi… nous transporter dans une autre dimension, créer des personnes physiques doué d’intelligence… Le maintenir est fatiguant ou c’est surtout la création qui épuise le plus ? »
Je regardais et j’explorais tout en lui parlant. Cela relevait quasiment du divin, créer de nouveau monde, les possibilités sont quasi-infinies. « Tu maîtrises le temps dans ces mondes ? » je sortais de la ruelle, je reconnaissais ce lieu, habituellement rempli de vie, à 500 mètres il y a la station de métro Middlesex University, c’est Church Road, il y a les bibliothèques de Hendon plus bas dans la rue, j’y allais souvent quand je n’avais pas cours. « Tu peux nous renvoyer dans la salle abandonnée. Ne te fatigue pas inutilement… En tout cas, merci, ce fut… instructif. » Je pris une profonde inspiration et savourai une dernière fois ce Londres improvisé.
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Sujet: Re: on top of the world •• joshua Dim 23 Aoû 2015 - 14:32
Le monde créé, décors dessinés aux forces de son imagination sans limites, la porte vers la divinité qui s'ouvre et dont l'exaltation a déjà été épurée par ses multiples utilisations. Il s'ennuie. Le morne couvre son visage d'une expression morne, l'éclat qui se dessinait dans ses yeux rougeâtres commence déjà à s'estomper pour la laisser périr dans sa cruelle infinité de noir.
Mort à l'intérieur.
Comme un sortilège qui se répète, le destin qui s'acharne, et le quotidien l'a enfin mis sur la piste d'une personne digne d'intérêt. Alors sitôt, les choses changent. Le sourire hautain et mauvais qu'il devrait afficher se transforme, n'est plus qu'une nuance d'une touche du plaisir qu'il semble éprouver à la discussion simple. L'esprit supérieur aux rencontres de son confrère, la vision d'élite ultime qu'ils partageaient dans une merveilleuse symphonie de méfiance ressentie.
L'ambiance clairement ressentie au détour des gestes effectués, distance maintenue dans le regard par deux hommes qui n'avaient besoin d'aucun mot pour communiquer. Un test. Il le comprenait sans grand mal, gardait un peu de suffisance au sein de son propre territoire - il avait bien sûr prévu quelques issues dans le cas d'une affaire qui tournerait mal. Il n'était jamais trop méfiant. Et Joshua le savait aussi.
Malgré l'interminable arrogance qui brûlait les bonnes étapes de sa perception des choses, il avait reconnu tout ce don le A était capable - et s'il devait reconnaître un jour son égal, ce dernier se tenait devant lui. Il balaya le souvenir de Zelda d'un revers de main, fermant quelques secondes les yeux comme pour trouver sa concentration dans l'obscurité reposante.
Méditation brève. Et la morale sur laquelle Joshua enchaîna lui arracha un léger rictus d'indifférence - ce n'était pas son genre de s'en soucier. Pas lui - miroirs opposés. Aucune distinction entre bien et mal, pas même la considération de savoir à quoi appartenaient ses actes - juste une rage sourde qu'il abattait sans distinction.
« Je peux modifier ce que je veux. » rétorqua-t-il juste.
Dans la limite de ses connaissances. Il ne s'en faisait juste pas à ce sujet, si peu qu'il ne comptait pas ça comme une faiblesse - il avait une telle confiance en son cerveau qu'il ne jugeait pas cela comme étant sujet à inquiétude. C'est là que résidaient tous ses muscles ; et, en proie à l'arrogance qui accompagnait sa nature, aurait presque lâché l'information s'il avait daigné sous-estimer son interlocuteur. Mais ce n'était pas le cas. Un simple hochement de tête en réponse à sa demande, les mains qui s'ôtent des poches pour illustrer les paroles qu'il s'apprête à lui adresser mais Joshua poursuit.
Hypothèses, admiration, affirmation, remerciements - il a presque l'impression de se trouver en présence des sentiments qu'il a toujours pris soin de rejeter, et, épris de colère froide, il hésite un instant à user tout ce dont il a préparé. Distance permanente avec l'humanité. Inquiétudes. Il hésite à se lancer dans une guerre stupide - rejetant le précepte logique qu'il s'était toujours forcé à suivre : ne jamais se lancer dans un combat qu'il n'était pas certain de pouvoir remporter.
Il leva les yeux au ciel pour l'observer de longues secondes, dans un geste qui ne se rapprochait pas même un peu de l'agacement - et s'autorisa un léger sourire devant ce qui ressemblait à de l'exaltation. L'exaltation perdue. C'était quoi, cette attitude ? N'était-ce pas ce qu'il avait toujours espéré voir ? Un adversaire à sa hauteur - une personne digne de ce qu'il avait toujours attendue.
« Je suis enchanté de cette discussion. »
Tout simplement, remplaçant toute réaction alors que le monde réel se dessinait de nouveau autour d'eux. Et même s'il n'était pas bavard, ses sentiments étaient réels dans ces quelques mots. Expression maladroite venant d'un asocial incapable de réellement se partager - il restait à l'écart de ce qu'on appelait une véritable amitié, mais s'il devait faire confiance à quelqu'un, ce pouvait être à celui qui le comprenait.
« Cela étant, j'espère avoir l'occasion de te revoir. Ce n'est pas souvent que l'on partage ma pensée. »
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Sujet: on top of the world •• joshua 
Mar 7 Avr 2015 - 15:47
