Pourquoi toi?

Passer une préparation d'examen en pleine nature oui bien sûr. Arpenter la forêt de fond en comble, sans savoir ce qu'on recherche avec une paire de basket hors de prix pourquoi pas. Avoir des branche et autre toiles répugnantes dans les cheveux, ça passe encore. Bousiller mon teint par cette chaleur et cette humidité, sans parler des piqûre d'insecte, je peux le surmonter, mais... Bon récapitulons. Il était 15h et le cours avait commencé il y a une heure. Le prof nous avait fait réunir à l'orée du bois pour la préparation à son examen. Pour celui ci, nous aurions besoin de 3 type d'objets représentant les trois éléments : Ciel, eau, et terre. Il nous fallait donc trouver ces trois éléments dans la forêt car semblait il que c'était l'endroit le plus approprié. Bien sûr il n'avait prévenu personne qu'il fallait amener de l'eau, des lotions anti moustiques, une massue. Il n'avait pas non plus précisé à quoi ressemblaient ces éléments, nous ne savions même pas si ils avaient une forme physique!

La préparation s'appliquait à tout les élèves de la classe A, toutes années confondues, du coup j'avais le loisirs de voir les têtes qui m'étaient familière en bien ou en mal : Candice et Aiden entre autres. Le prof passa dans les rangs et commença à former des trinômes. Il mélangeait les plus agés et les plus jeunes, les plus expérimentés et les moins doués. Jusqu'à nous, nus n'étions plus que deux et nous ne pouvions pas former un groupe de trois. J'ai cru tout d'abord qu'il nous placerait dans les autres trinômes pour former deux groupes de quatre. Puis j'ai cru qu'on allait se taper la honte de faire l'exam avec le prof. Mais non, son idée était pire évidemment. Cette journée ne pouvait être pire.

-Isalynn Redbird, tu formera un couple avec Shaad Skyel. Désolé de vous mettre à deux, je serais plus favorable quand à votre taux de réussite.

-Ne parlez pas de couple, professeur.

J'avais dit ça en serrant les dents si bien que je doute que l'on m'ait entendu. Pourquoi sur la multitude d'élèves en A il avait fallut que ce soit lui? Pourquoi ne m'étais je pas écartée au maximum de lui? Pourquoi ne pas avoir procédé par ordre alphabétique?! Non en fait même l'ordre alphabétique nous rapprochait toujours. C'était un éternel recommencement, j'étais toujours confrontée à ce gars, je devais me retrouver dans la même école, dans la même classe durant chaque année scolaire de ma vie! J'aurais dû tricher au test d'entrée pour me retrouver en B. Mais mon orgueil en aurait trop souffert. Où alors devrais je rejoindre mon parrain en S? Shaad ou Hadès, qui était le pire ? Au moins je n'était pas obligée d'entretenir cette rivalité stupide avec Hadès. Je levais la main tentant le tout pour le tout.

-Professeur, je ne me sent pas bien, et je suis allergique aux herbacés, puis je être dispensée et aller à l'infirmerie?

-Allons Redbird, un peu d'air frais vous fera le plus grand bien et vous sortira un peu des boutiques et de la bibliothèque.

Il parti d'un rire tonitruant et dans ma tête, je l'avais déjà tué deux fois. Trois. Je me tournais vers mon partenaire et nos regards se croisèrent. Elle était toujours là, cette flamme, cette rage de gagner chaque fois qu'on nous imposait un défi. Nous avions été élevé comme ça depuis notre enfance, avant même de recevoir nos pouvoirs. Sans savoir pourquoi, nos parents nous avait rompus à toutes les disciplines : combat, magie, politesse, bienséance, élégance, grâce, escrime. Comme un frère et une soeur rivaux. Cependant nous n'avions à notre connaissance, aucun lien de sang. Ça nous avait été injustement imposé comme ça.

--Il semblerait que le destin veuille nous opposer à nouveau. Tachons de nous départager pour une fois, Skyel.

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Une journée ensoleillée, une forêt luxuriante, pleine de vie, dans tout les sens du termes, que ce soit de la flore, faune, humains... Bref, le paradis sur terre me direz-vous. Eh bien non. Aussi superbe soit le tableau que je pourrais vous faire de l’écran où je suis rien, il est gâche par cette chose qui gesticule sans arrêté. Il me fatigue rien que de se mouvoir ainsi, ces êtres humains. Je veux retourner à mon lit. Mais le membre alpha de cette meute ne me laissera pas faire, ce serait trop facile. Il fallait abandonner sur ce coup. Je soupire tout le long du chemin, montrant clairement l'agacement qui m'habite à l'instant. D'autant que le plus fatigant était sans nulle doute le type de personne ici. Tous des membres de ma "classe". Des petits pisseux arrogants, ne comprenant même pas à quels points leur potentiel est risible comparé au mien, et ceux de mon âge qui se pense supérieur à moi grâce à de petits chiffres en haut d'une feuille. Pfeuh.

Le "cours" en lui même était loin d'être passionnant, jusqu'à ce qu'il nous explique les règles. C'était un peu comme de la recherche et destruction. Sauf que là, la destruction pouvait aller voir ailleurs, et laissait place à de la découverte. Des objets représentant l'air, la terre et l'eau ? C'était thématique ? Bah qu'importe. Je n'ai aucune envie de m'impliquer dans le travail. Comme d'habitude quoi. Mais là, il y avait un petit bonus. Un petit truc qui faisait que, clairement, j'allais m'amuser. Le professeur commençait à faire les groupes. Des groupes de trois ? Hors de question. Je n'ai aucune envie d'avoir plus d'une personne pour me divertir à défaut de me laisser dormir. Si ils sont plus d'une seule unité, ils risquent de pouvoir me forcer d'être sérieux, et j'en ai pas envie. Je m'écarte du troupeau, et m'approche de celle avec qui je voulais m'amuser. Et voilà que le professeur exauce mon vœu, au grand dam de la victime. Je m'approche d'elle et pose mon coude sur son épaule, un sourire satisfait pour lui montrer bien que c'était mal partie pour elle.

- Allons allons Isa... Pas la peine de le cacher, tu en pinces pour moi depuis tout ce temps, pas la peine de le nier. Un jour tu conquerras mon cœur... Enfin, je crois

Je m'écarte en éclatant de rire pour éviter de me prendre un coup. De la provoc et toujours de la provoc. Même le prof se met à la taquiner. Décidément, c'était pas son jour, mais qu'elle ne s'inquiète pas, Monsieur en avait aussi pour moi.

- Cela vaut aussi pour toi, Skyel. Tache de d'investir un peu plus, cela ne te ferait pas de mal.

- Vous savez aussi bien que moi qu'il y en a pas besoin. Je suis le meilleur, bien au delà de tous en n'étant qu'à 10% de mes capacités, alors pourquoi me fatiguer ?

- C'est avec ce genre de pensée que les plus grand génies n'atteignent pas le Graal de leur vie. Souviens t-en.

Des idioties pour moi. Et pendant qu'il repart, mes yeux se tournent vers Isa. Malgré l'image totalement décontracté, cela se voyait qu'il y avait de l'animosité dans l'air, mais personne ne comprenait pourquoi. Dans un sens pas même nous. On se bat depuis la maternelle, voir même avant. Nos parents se connaissent bien avant notre naissance, et voilà que même ici, cette guéguerre nous poursuit. Cela ne me dérange pas du tout, au contraire, l'animosité qu'on avait l'un pour l'autre était presque rassurant quant à notre avenir. C'est pas ainsi que pense le commun des mortels ? Avoir un rival pour toujours faire plus ? Quelle plaie... Bah de toute façon, ce nouveau défi sera juste une étape de plus pour forger cette rivalité plus que nous élever.

- Ça me fait mal de le dire, mais j'ai plus l'impression qu'on doit faire équipe sur le coup, ma belle. Mais je doute que tu gagnes. Comment vas-tu survivre sans ton petit confort et ton minimum de cosmétique, hm ? Puis me tournant vers le professeur, il y avait une chose à dire. Et sinon monsieur, rien de spécial, on doit juste retrouver des objets ? J'ai pas vraiment écouté, mais vous devez avoir l'habitude maintenant, non ?

J'étais pas content aujourd'hui, et tout le monde en prendra pour son grade si on m'énerve, tu es prévenue ma grande...

Ce type avait le don de m'agacer. Sa façon de tout prendre à la légère, de faire comme si il glissait sur les choses alors qu'en réalité, il glissait plutôt comme un chat sur des rideaux. Il lacérait tout sur son passage. Ce que j'aimais encore moins et il le savait je pense, c'était qu'il évoque la possibilité d'un couple entre nous. Non pas qu'il était déplaisant, je n'allais pas me mentir, il était franchement beau gosse et de ma classe, de mon rang. Mais ça s'arrêtait là, il était aussi moche à l'intérieur que beau à l'extérieur. Un peu comme moi parait il.

Quand j'étais petite la première fois qu'on me la présenté, j'ai cru que ce serait mon fiancé. On faisait souvent ça dans la vieille noblesse même encore aujourd'hui : Dès le plus jeune âge, on présentait un garçon et une fille de bonne famille et parfois même on les fiançaient avant leur naissance. Je me rappelle avoir fortement rougit et tenté d'énoncer mon prénom le plus distinctement possible. Avec une courbette maladroite il m'avait dit le sien qui glissait à l'oreille. Toujours ce geste de glissement. On aurait dit un prince, il était courageux et fier. Je me demande à quel âge ce sentiment s'est tourné en aversion? Etait ce la faute de nos parents? Que serait il advenu si nous avions simplement été élevés comme des amis? Tant de questions qui me torturait et qui était inutiles puisqu'elles n'obtiendraient jamais de réponses.

-Si tu es si génial, pourquoi ne nous dispenses tu pas de ta présence pour aller chez les S ? Peur de ne pas être à la hauteur?

Le pire c'est qu'il avait raison sur un point. Comment survivre sans confort. J'ai beau être endurante, j'ai été élevé comme une petite princesse, je ne vais pas me le reprocher. La simple idée de patauger dans la boue de la forêt me faisait frémir mais bon. Cette image de fille superficielle me permettait de tenir alors je devais m'y raccrocher, elle avait du me coller à la peau depuis tout ce temps. Même si il jouait les boulets, je doutais cependant que Shaad soit sérieux. Il pouvait dire ce qu'il voulait, il réussissait toujours ce qu'il entreprenait. Nous étions sans conteste le meilleur duo pour réussir l'examen, meilleurs à deux qu'à trois.

-Si on passait la phase "je suis le roi du monde" pour finir ce truc débile? Trouver trois bibelots élémentaire ne devrait pas être si difficile. Tu passe devant, je n'ai pas envie d'avoir des toiles d'araignée collée au visage.

J'aurais aimé que l'on soit de vrais amis, pas juste des gens qui se connaissent depuis des années pour une stupide rivalité. Mais étions réellement capables de ressentir de l'amitié? Nous étions bercés dans ce même sentiment de supériorité, dotés de Q.I élevés, de pouvoirs puissants, et d'un bon entraiment physique, nous nous considérions toujours trop supérieurs pour trainer avec les autres. Les gens comme nous étions fait pour rester seuls.

-Au fait, je te l'ai jamais dit mais jusqu'au bout, j'ai essayé d'éviter Prismver, je ne voulais pas qu'on m'y envoie mais ils ne m'ont pas laisser le choix. Je ne suis pas revenue pour me battre mais si on y est obligés...

Je ne sais pas pourquoi je parlais de ça mais je voulais qu'il sache. Je ne lui courrais pas après pour le rattraper, je n'avais rien à prouver. Je me considérais naturellement meilleure que lui, peut importe la différence d'âge je pouvais faire mieux. Faire équipe, et puis quoi encore, ce n'était définitivement pas dans nos habitudes. Les autres élèves s'engouffraient dans la vaste forêt, nous leurs emboitâmes le pas. Je commençais à regarder à droite et à gauche, en haut en bas, mais finalement on avait aucun indice. Je jetais un regard à Shaad pour voir si il était plus avancé que moi mais apparemment non. On risquait d'en avoir pour un moment et je comprenais mieux pourquoi il n'y avait pas de limites de temps.

-Ça ne change pas vraiment des courses d'orientation au final, il suffit de trouver le premier indice et le reste sera simple.

Je disais ça, mais je le pensais pas des masses en fait, au moins les autres avaient l'air aussi paumés que nous.

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La course commence donc. Elle ne semblait pas avoir aimé mes insinuations... Bah, c'est pas comme si nous étions attirés l'un vers l'autre par autre chose que la rivalité qui nous animait. Pourtant, j'aurais aimé avoir autre chose que ce sentiment pour elle. Pas forcément de l'amour, comme ce que j'ai pu montré juste avant, mais de l'amitié, de l'affection, bref, de vrais sentiments. Quiconque me connait sait que je suis loin d'être aussi désagréable dans la vie de tout les jours, je suis plus qu'adorable. Et si Isalynn se rappelle les premières rencontres organisées entre nous, j'étais autant que possible agréable. Faut dire, je pensais qu'on devait nous fiancer, donc cela aurait été triste qu'elle ait une impression mauvaise de moi si on aurait du être ensemble ainsi. Mais non, c'est tout l'inverse... Merci à mon père pour cela, encore une fois. Décidément, tout mes problèmes viennent de lui. Lorsque que je quitte cette école de malheur, je m'assure de lui faire regretter tout ce qu'il m'a fait. Rien que d'y penser, ça me foutait les boules, et il fallait que Isa en rajoute en parlant des ratés de S.

- Ne me compare pas à cette plèbe... S'te plait... Quel intérêt de servir de lèche-botte hormis se savoir tout naze ? Je n'ai même pas envie de perdre mon temps avec eux. Si je dois me battre, ce sera leur boss direct.

Un petit sourire s'affiche sur mon visage, je suis amusé. Mais pas la peine de perdre notre temps avec des discussions inutiles. On avait un travail. Des objets élémentaires, et le professeur ne m'a donné aucun indice sur ceux-ci. Lui aussi commençait à me gonfler à vouloir nous faire réfléchir plus que de raisons... Bah, qu'importe, à nous deux, nous devrions pouvoir... Nous, allions exploser tout le reste du troupeau. Même si elle m'est infiniment inférieur, il fallait admettre qu'elle avait quand même de grande qualités... Lesquels, je sais plus, mais elle en a.

- C'est vrai. Mais je n'ai pas vraiment l'envie d'être sérieux... Faisons ça tranquillement, pas la peine de se faire chier. Nous allons réussir de toute façon, donc... Puis je souris, amusé par sa demande. Très bien mademoiselle Caprice.

Allez, je vais au moins faire ça pour lui. Je sais à quel point elle a dû vouloir me tuer avec ma petite supposition, donc pour éviter que ça finisse en pleurnicherie de sa part, je vais ouvrir la marche. J'embroche le pas, et débarrasse la route des branches qui pourraient déranger la vision ainsi que la condition de la princesse derrière moi. Je restais silencieux tout le long du chemin que nous devions faire avant d'arriver vers le centre de la forêt. C'est de là que l'on commencera nos investigations, c'est le plus simple. Évidemment, c'est une déduction logique, et malgré l'écart de talents entre nous et le commun des A, il restait possible qu'ils fassent la même chose que nous. Soudain, venus de nulle part, elle m'accorde ce qui sonne à mes yeux comme une armistice à mes oreilles. Je ne répond pas tout de suite, laissant présager l'indifférence, alors qu'un petit sourire s'affiche sur mon visage. Elle était dans le même état d'esprit que moi, c'était... Aussi troublant qu'amusant.

- Je ne suis pas non plus ici de ma volonté. Mais j'ai fini par préférer cette endroit à chez moi. De très loin. Si tu considères que notre rivalité est toujours aussi forte malgré la distance avec nos familles, alors soit. Mais personnellement, je pense que nos deux génies méritent mieux qu'une relation aussi... Basique.

Je ne dis plus mot et ne me suis pas retourné vers elle dès lors jusqu'à ce que nous atteignîmes le point que nous devions atteindre. Je me tourne enfin vers elle pour savoir si elle avait l'air de cogiter à ce que je lui avais dis, mais elle semblait plutôt intéressé par la course d'orientation. A moins qu'elle cache bien ses pensées. Cela ne m'étonnerait pas d'elle. Elle comme moi sommes fait pour ne pas s'exprimer nos sentiments. Des lions, mais solitaire. Indomptable car trop dangereux pour nos semblables.

- Un indice ? Tu en as vu jusque là ? Parce que perso, j'ai foncé tête baissé jusqu'ici. Un élément pour l'eau... Je te préviens, je hais l'eau, donc tu t'en occuperas, mais je crois qu'il y a un lac un peu plus loin. Ce ne serait pas idiot d'aller voir si on trouve quoique ce soit, non ?

Oui, je lui demande son avis, aussi incroyable que ça puisse, je crois même que ça m'a échappé de la bouche. Tant pis. Qu'elle le veuille ou non, nous irons là-bas. Rester sur place nous amènerais à rien. Et le lac est le seul endroit ayant un lien particulier avec un des objets éléments particuliers que l'on cherchait. Il y avait aussi la terre, mais bon, si on doit chercher le sol de fond en comble, on a pas fini... Et puis, ce sera aussi à elle de regarder ce qu'il faut pour la terre, elle est plus petite, et donc plus proche de cet élément. Moi je m'occuperais celui de l'air, car tout le monde sait que les flâneurs ont la tête dans les nuages... Je prend la direction de notre marche vers le lac, qu'elle me suive ou non.

Je laissais Shaad passer devant non sans le dévisager au passage. C'est dingue comme nous avions changé depuis le temps, nous avions grandis, adopté nos propres styles, développé nos propres caractères. Comment avions nous pu évoluer autant physiquement et si peu mentalement? Personnellement je portais encore les stigmates de notre éducation, je ne sais pas comment ça se passait dans sa famille, tout ce que je savais c'est que son père me filait les chocottes. Dans la mienne, j'étais sans cesse étouffée, noyée sous les cadeaux pour dissimuler le fait que je n'avais jamais le droit de sortir avec des amis le soir, que je devais bien me tenir, converser avec des gens qui avait trois fois mon âge, sourire bêtement à des soirées dont les préoccupation m'échappaient totalement. On me disait quoi lire, quoi penser, quoi faire. Au moins ici j'étais libre, mais bannie de tout ce que je connaissais et ce à quoi j'aspirais.

-Franchement, j'avais pas envie de venir ici. J'arrivais tout juste à exercer une activité "normale" pour moi et moi seule. Mais évidemment cette tentative d'émancipation n'a pas plu à ma mère et mes grands parents. Ils étaient bien contents que je puisse enfin entrer à Prismver, et encore plus contents de savoir qu'on allait pouvoir remettre le couvert.

Je soupirais, cette relation était trop bizarre. On devait se détester et pourtant, il était ce qui ressemblait le plus à un ami pour moi. Je n'avas jamais fréquenter quelqu'un aussi longtemps, après tout nous avions été élevé ensemble, nous avions été dans les même écoles, avions assister aux même soirées stupides. Un enfant est vraiment prêt à tout pour satisfaire ses parents. On était un peu les meilleurs ennemis du monde je suppose. Ceci dit nous ne pouvions pas être totalement naturels. Quand je suis entrée dans l'adolescence vers mes 12 ans, je me suis mise à le haïr, sans raison. Je l'ai détesté d'une telle force, avec tant de véhémence alors qu'il n'y était pour rien. Et puis je me suis relâchée, je commence à me dire qu'après l'école, ils auront moins d'influence sur nous. Il ne choisirons pas nos boulots, et ils ne pourront pas nous forcer à rester dans la même ville. Quand nous serons majeurs, ils n'auront plus qu'à briser leur entrave.

-Ouais allons voir le lac, à nous les moustiques, joie, joie. Sinon t'a déjà pensé à ce t'allais faire en quittant Prismver?

J'y allais par des chemins alambiqués pour savoir si j'étais la seule à avoir envisagé mon futur comme étant libre de mes faits et gestes. J'avais peur que ça me manque tout ça quand même, c'était purement primitifs comme sensation mais je craignais que changer radicalement de vie ne créer un manque dans ma vie. Après tout on avait été conditionné pour ça, ça me rassurait en un sens, je savais où allait ma vie. Le même sentiment d'angoisse m'étreignit et je me refusais à nouveau d'y penser. C'est ainsi que j'avais tenu jusque là, et c'est pour ça que je tenais cette distance entre nous.
Arrivés au lac, j'attachais mes longs cheveux en chignon, heureusement mes habits ne craignait rien.

-Bon c'est moi qui m'y colle donc. heureusement que ce n'est pas marécageux. Oh la vache, elle est froide! Aller Isa c'est bon pour la peau!

J'avançais dans l'eau glacée, sentant tous les muscles de mon corps se contracter. Un reflexe utile pour conserver la chaleur du corps. C'était peu profond et j'avais pied, l'eau m'étreignait la taille, frôlant mon nombril. Je devais déjà avoir les lèvres bleues mais j'avais connu pire. Un lueur qui n'avait rien de naturel luisait à la surface. Trop facile.

-Y'a un truc sous l'eau, ça se voit de là. Je vais choper la source de cette lumière et recouvrir les autres. Ça fera poireauté nos ptis camarades un moment.

Usant de mon pouvoir, j'attirais l'objet jusqu'à moi tandis que je recouvrais les autres avec le pied en tâtonnant dans l'eau. Une fois la lueur disparue, je prit l'item de l'eau et ressorti du lac. Etrangement, l'air me paraissait plus chaud à présent, je n'allais pas mettre longtemps à sécher. J'observais l'item, on aurait dit un galet transparent. A présent il ne produisait plus aucune lumière, sans doute qu'il ne réagissait pas à l'air libre. Je l'essuyais et le mit dans mon sac, contrairement à un galet ordinaire, il me pesait presque rien .

-Et de un, a toi de jouer les oiseaux maintenant, comment comptes tu trouver celui de l'air ? C'est vaste l'air sérieux, ça peut être l'oxygène, les nuages, la hauteur. Enfin si c'est aussi peu discret que pour l'eau on devrait pas avoir trop de mal.

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Elle m'amuse. Elle m'amuse énormément. C'est pour ça que je l'aime bien, je sais comment l'agacer, l'énerver, la faire rire, la pousser dans ses retranchements... C'est toujours un bonheur de la voir se mettre dans des états. Je sais comment la mettre dans tout ses états, en colère, boudeuse, agacé, curieuse... J'adore la voir ainsi, me demandait pas pourquoi. Peut être à cause de la rivalité, c'est vrai, mais je doute que ce soit l'unique raison. Peut être aussi que j'aime voir les gens s'énervaient à cause de moi, donc voilà. Elle était la cible idéale. Néanmoins, des choses me titillaient dans sa façon de me parler, de répondre à mes réponses. J'y entendais uniquement des complaintes et de l'inquiétude. Peut être que me retrouver ici, la seule personne qu'elle connait "vraiment" la rassurer ou l’inquiéter vu notre passif. C'est mon hypothèse la plus probable, mais est-ce la vraie raison ? Il allait falloir que je fouille un peu plus dans sa tête. J'aime pas faire ça par contre, c'est de la manipulation pure, mais si cela me permet de mieux comprendre...

- Prends pas cette endroit du mauvais coté. Prend le comme un endroit de complète liberté. Tes parents sont pas là, ni le mien, alors occupe toi pas de ces histoires. J'ai pas l'intention de te faire la guerre ici, mais je me laisserais pas faire. Après, si tu es incapable de surpasser le joug qu'on tes parents, même ici... Je ne peux rien pour toi.

Je sais qu'elle va le prendre exactement comme il le faut, que ce n'est pas une critique, mais une déclaration pour tiquer son orgueil et la forcer à passer à autre chose. Je n'irais sur la pente émotionnelle avec elle, autant me tuer tout de suite. Il n'y qu'en la rabaissant que je réussirais à la faire remonter au niveau que se doit d'être le sien. Je ne lui dirais jamais, mais j'utiliserais notre petite "haine", bien que ce soit un grand mot, pour l'amener à mon niveau... Ou en tout cas, juste en dessous, car personne en peut m'atteindre, ne l'oubliez jamais, vous qui lisez.

- Après l'école ? Tu rigoles ? Je réfléchis même pas à ce que je ferais après ce cours, alors après l'école...

Je rigole de bon coeur. Demain c'est loin, si loin que je me sens incapable de l'atteindre, car mes talents n'ont pas de limite, alors pourquoi s'en soucier ? Je n'ai jamais compris ce soucis pour prévoir le futur. Il y a peut être ici une personne qui peut le voir, mais si jamais c'est le cas, je le déteste déjà. Il n'y a rien de mieux que l'inconnu. Bénie soit l'ignorance du lendemain, qui nous fais si peur, mais nous maintiens plein d'espoir. Nous arrivons enfin au lac, et il semble qu'elle est compris bien vite que cela allait être à elle de se "sacrifier" pour ce premier symbole. Je trouve la façon dont elle a de s'auto-motiver.

- Tu sais, les cheveux détachés te vont bien mieux.

J'essaye de nouveau de la distraire, c'est d'un délice sans nom, vous ne pouvez pas imaginer. D'autant qu'elle avait une manière bien à elle de devancer les autres.

- C'est pas très glorieux tout ça. Je te préviens encore, tu prends l'entière responsabilité si jamais nous sommes découvert. Je n'ai aucune envie d'être pris pour une vulgaire tricheur.

Je suis gentil avec elle, mais faut pas abuser. Elle ressort vite de l'eau avec l'emblème. Je l'applaudis doucement. Elle le mérite.Mais ça veut dire que c'est à moi de jouer... J'observe le ciel, sous les commentaires plus ou moins pertinent d'Isalynn. Elle marquait un point sur le fait que celui du ciel serait le plus compliqué à obtenir, en tout cas, si il se trouve dans les airs. Mon pouvoir n'allait pas être d'une grande utilité comparait à celui d'Isa.

- Avançons, je vais continuer à observer le ciel pour ne pas louper un indice ou quoique ce soit d'autre qui puisse nous aider. On y va ? Je vais chercher pour celui du ciel, toi celui de la terre.

Nous reprenions notre marche à la recherche des deux derniers symboles qui nous restent à obtenir. Et là, il était encore possible que notre instinct nous rattrape, je saurais me retenir personnellement, à moins que ma petite Isalynn chérie ne puis resister à cette tentation...

Parfois je dois avouer qu'il m'épatait. Il avait vraiment réussit à prendre de la distance avec le passé et avec sa famille alors que j'échouais toujours. Comment faisait il pour toujours avoir l'air si relax et détendu? C'était sans doute moi qui en faisait trop pour pas grand chose...Non, c'est pas mon genre, je suis parfaite de toute façon. Peut être que cela n'avait pas été aussi terrible de son coté, en tout cas il avait cette force de caractère qui lui permettait de foutre de tout, là ou ma propre force me permettait de tout prévoir. Dans un sens nous étions plutôt complémentaire c'est ce qui faisait notre force.

Il arrivait même à ne pas penser à l'avenir, ça devrait être bien de rien prévoir et de se laisser porter. Je me demandais souvent si il ne portait pas un masque, si il ne faisait pas semblant. Il pouvais être sérieux et complètement à l'ouest l'instant d'après. Il riait toujours aux éclats et faisait de l'humour. Serieux Shaad Skyel quand est ce que le temps et les effets sont cessé d'avoir emprise sur toi? Là par exemple, je savais qu'il se jouait de moi mais c'était tacite entre nous. Il me cherchait, me lançais des piques et je faisait exprès de tomber dans son jeu, je jouais les effarouchées et il jouait les audacieux. Nous cherchions sans cesse à nous déstabiliser. Autrefois je ne comprenais pas quand j'étais plus jeune et ça me mettais vraiment en colère. Là encore il me faisait un pseudo compliment et j'entrais dans son jeu, j'arrivais presque à ne plus rougir et à masquer ma satisfaction. Je tirais sur le stylo dans mes cheveux et laissais retomber la cascade de cheveux colorés.

-N'en fait pas trop ça ne te ressemble pas.

J'esquissais un sourire, il m'accusa de tricher. Je n'allais pas m'en défendre je suis une vraie tricheuse doublé d'une mauvaise perdante. Même si je savais qu'on avait pas besoin de ça pour gagner, ça m'amusait. J'adorais court-circuiter les autres et prouver ma supériorité. Il fallait me voir avant un défilé, sûre d'être au maximum de ma beauté, toisant les autres aux points de les faire complexer. J'en ai déjà fait reculer plus d'un devant le podium, m'assurant la place d'honneur.

-Tu sais très bien que je n'aime pas perdre, ne prenons pas le risque de me mettre de mauvaise humeur.

Je commençais à lever le nez en l'air pour trouver le fameux objet et une sorte de paranoïa s'empara de moi en fixant les nuages. Ils avaient des formes bizarres pouvant évoquer des formes, des messages... Mais la rune ne pouvais pas se trouvais si haut dans le ciel, en plus c'était trop vaste. Tous les A n'étaient pas dotés de notre intelligence hors du commun, ils ne penseraient donc jamais à un moyen d'atteindre le ciel. Shaad semblait réfléchir lui aussi.

-Alors une idée? Regarde ce nuage une forme mystique. Et celui là aussi est suspect. Et celui là. Oh regarde le gros là il pourrait dissimuler des runes de l'air pour toute la classe non?

Je m'amusais comme une gamine, ce n'était pas souvent que je pouvais me montrer aussi "cool" mais il devait agir comme un catalyseur de mauvaise humeur. Il me transmettait un peu de son esprit taquin quand je passais trop de temps à coté de lui. En soi ce n'était pas forcément un mauvaise chose, mais attention, je ne prenais jamais un test par dessus la jambe.

-Je suis presque sûre qu'on peut te faire pousser des ailes avec un Cookie de Ruthel.

Invité**Invité**

*Fwwaaaaaaaaah*

Je baille à m'en péter les muscles de la bouche, comme si il n'y avait rien d'autre à faire. Enfin si, le test et Isalynn, mais bon, c'est pas vraiment des trucs à faire, dans le sens où j'ai le choix de rien faire. Nan, ça c'était obligé. Réussir le test était sur, embêter Isalynn est naturelle, rien n'est forcé, donc pas vraiment d'énergie gaspillé, d'autant que les contre attaques de la belle nourrissaient parfaitement le moteur de notre rivalité, tel l'huile sur le feu endormi que j'étais et qu'elle avait, par mégarde, une fois de plus déclenché.

Mais tout n'étais pas complétement uniquement fait pour l'embêter dans ce que je dis. La partie sur les cheveux par exemple. Si y'a bien une chose sur laquelle je ne déconne pas dans la vie, c'est bien ça, les cheveux de jeunes demoiselles. Et les siens en particuliers étaient très beaux. Je sais pas d'ailleurs dans quel bordel dans son cerveau elle est partie chercher qu'ils étaient plus beaux en rose, ça me donne juste envie de l'étrangler, sa couleur naturelle était vraiment bien plus cool. Mais bon, dire ça, ce serait offrir du pain béni à une hyène. Ça a beau être très agréable à dire, à entendre, c'est une carnivore. Elle se nourrit pas de vos avis, mais de vos envies. Elle adore vous voir envieuse. Ne la laisser jamais obtenir ce qu'elle veut de vous.

- Bzzzt ! Mauvaise pioche, la seule chose véritablement gentille que je te dis, tu tiques, décidément, tes instincts féminins sont à la ramasse... Dommage, pourtant, avec de si beaux cheveux... Enfin, en rose, ils sont moches, mais de bases, tu as véritablement de magnifiques.

Oui, je sais. OUI, JE SAIS. Je sais que je viens de faire ce qu'il y a pas trente secondes vous lisiez à ne pas faire avec elle, mais que voulez-vous, referez-vous au premier paragraphe, vous comprendrez. Et puis, nous étions en équipe sur ce coup, donc pas vraiment d’intérêt à la foutre véritablement en rogne. D'autant qu'elle aussi me met en garde contre cela. Décidément...

- Roh, allez, faites pas l'idiote... Je veux gagner autant que toi, et tu sais très bien qu'on va le réussir les doigts dans le nez... Allez, si tu supprimes ton piège idiot, quelque soit le résultat, je te paye un truc... Non mieux ! Si on perds, je te paye le resto. Et si on gagne... Bah j'en sais rien.

De toute façon, plus de temps pour ces conneries pour l'instant, on avait autre chose en tête. Elle était sérieuse quand elle me parlait de rejoindre les nuages ? Elle sait à quelle altitude ils sont ?! A la simple évocation de devoir faire de la montée jusqu'au ciel, un soupire interminable se permet de sortir de ma bouche. J'en avais déjà marre de ces conneries.

- Un Cookie hein ? Je fouille dans mon sac, certains d'avoir une chose comme ça dedans. Je suis en charge d'une gamine ici, qui a constamment des gâteaux, enfin, des cookies sur elle, tu sais pas d'où elle les sort... Mais bon, vu qu'elles me les offrent, je ferme les yeux.

Je trouve finalement ces fameux gâteaux. Le soucis, c'est que j'ai aucune idée des effets des uns et des autres... Et franchement, j'ai pas envie de m'y tenter à l'aveuglette... Mais ai-je vraiment le choix ? Et puis, il y avait aussi la possibilité qu'ils soient de simples cookies.. Trop de suppositions, trop de possibilités que ça foire... Allez, go... J'en attrape un, et croque dedans, me relevant lentement...

- Bon, allez, quel effet...?

Je me concentre, et m'aperçoit que... Et bien... Je ne ressens rien... Un cookie banal sans doute ? Je regarde le ciel, pendant que le regard d'Isa reste fixé sur moi, immobile. J'avais l'air vraiment con ainsi. Je repart à l'assaut de mon sac, et absorbe tout les gâteaux me passant sous la main, il y en a bien un qui soit magique, putain ! Je me relève, la bouche blindée de gâteau, délicieux, il est vrai, mais à la limite de pouvoir parler. Je me tourne vers Isa...

- T'as... Riench à rediche, ou ch'est moi... J'engloutis ce qui reste dans ma bouche, fronçant les sourcils. Qui t'y envois !

Je tourne de nouveau vers le ciel, avec l'espoir qu'un de ces maudits gâteaux soient le bon. J'écarte les bras et essaye de m'envoler, toujours aussi ridicule. Mais, par miracle, je me sens léger tout d'un coup. Jusqu'à ne plus toucher terre.

- Bon, finalement, je pense que... Ca va le faire... C'est pas trop fatiguant en tout cas.

J'ai encore du mal à bien négocier les directions et autres, mais ça devrait le faire... Je m'élève un peu plus haut, jusqu'à remarquer que nous n'étions pas les seuls à avoir eu cette idée.

- Commence à avancer, pour prendre l'avance, je te rejoins après... C'est trop génial !

Je m'amuse comme un enfant, et comme je le pensais, il n'y avait pas à voler jusqu'à la stratosphère pour récupérer cette fichue rune. Le nuage était en trompe l’œil avec le ciel. 'Foiré de prof, j'ai failli me faire avoir. Il me faut descendre et au plus vite. car j'ai aucune idée de combien de temps dure ce pouvoir. Une fois les pieds bien à terre, il sera bon de se dépêcher, car les autres ne sont pas aussi bête qu'on le pensait... Allez Isa, c'est à toi !

Il m'énervait à se la jouer avec ces pseudo compliments! Ahhh! ça devait cacher quelque chose de pas net mais quoi? Parfois je suis fatiguée de jouer avec toi Shaad, parfois je suis fatiguée de toujours chercher des réponses à tout ce tu fais, deviner à quoi tu pense, calculer tes réactions. Ton personnage m'épuise presque autant que je m'épuise moi même. Oui mes cheveux sont roses et si je veux demain ils seront violet. Inconsciemment je dois me teindre les cheveux pour qu'il ne te plaisent pas. J'aimais beaucoup cette couleur après tout, elle me distinguais des autres et faisait de moi une égérie des podium. Des rouquines aux cheveux auburn il y en avait partout et moi je voulais être unique. C'est alors que je réfrénais ma capacité à rougir sur demande. Je me teignais les cheveux parce que je voulais qu'il me voit? Qu'il accorde de l'attention à mes caprices de beauté?

Tss, voila que des pensées de midinette s'introduise dans mon brillant cerveau, je n'avais pas le temps de penser à ça encore moins en pleine examen, n'empêche qu'il avait remarqué, il remarque toujours les petits détails. Isalynn concentre toi! Analyser son ennemi c'est la base de toute rivalité. D'un air absent et orgueilleux à la fois, je balayais le vide d'un geste de main. Pour un humain ce geste aurait été banal, pour un mage c'était la manifestation de mon pouvoir. Le sable du lac avait bougé pour révéler de nouveau les lueurs des runes. Je n'avais pas fait ça parce qu'il me l'avait demandé hein, je le faisait pour laisser une chance à ces tocards et lui prouver que je n'avait aucun doute dans nos chances de victoire. Après tout nous étions les suppléants de notre classe, nous devions montrer l'exemple.

-Tu as employé le terme idiot deux fois. Idiot. Et puis pas la peine de m'appâter avec de la bouffe je ne suis pas ta filleule hein. Je veux manger Japonais si on perds. Mais comme ça n'arrivera pas, si on gagne tu m'épousera.

J'éclatai de rire à rire, mais bizarrement la perspective de perdre me déplaisait beaucoup moins à présent. D'autant plus que si je gagne je ne le forcerai pas à m'épouser! On était vraiment deux gamins. En parlant de nourriture, voila qu'il se mettais à ingurgiter des cookies en espérant en trouver un magique. Si ça c'était pas désespérant... Mais bon il y croyait alors je n'allais pas lui casser son délire. Du moment qu'il ne me postillonnait pas dessus. Je prie une moue répugnée avant de répondre.

-Dégoutant.

Ceci dit il semblait lui avoir poussé des ailes car il lévitait à présent au dessus du sol, et mieux, il volait! Il y avait donc bien un cookie magique dans ce sac? Il avait du manger un cookie de souhait, celui qui répond à nos désirs! Mais où diable cette gamine les avaient chopé? Il n'y en avait que dans l'antichambre de Hansel et Gretel il me semble. Ceci dit je devait bien l'avouer, Shaad croyait aux choses simples et aux solutions miracles, il avait la foi la où je n'avait que la froideur du calcul et de la logique. Plutôt stupide pour un monde magique.

Il continuais de s'élever vers les nuages, rejoint soudain par d'autres élèves qui avaient trouvé divers moyen d'atteindre le ciel. Certain était sûrement doté de l'habilité de voler au naturel. Nous étions les A après tout, les autres ne pouvaient pas être si stupide. Je fonçais droit devant tête baissée, serrant mon sac avec la première rune. Avec celle de Shaad ça nous en fera deux, et il me semble que j'arrivais à la troisième. C'était un endroit dégagé de la forêt avec en son centre, une stelle. Je m'approchais et tout me semblait calme d'un coup. Sur la stelle se tenais une aiguille droite, plantée dans la pierre, pointe vers le ciel. L'inscription en dessous disait "les liens du sang ouvriront la terre". Sérieux? Il fallait qu'on se tape le remake de la belle au bois dormant? On pique nos doigts la dessus, on se vide notre sang et c'est tout? C'était un peu satanique et pas du tout hygiénique tout ça! Mais bon je suppose qu'il fallait le sang différent de deux personnes d'où le système des équipes. Je tournais la tête et vit Shaad revenir sur la terre ferme.

-Si t'as une maladie quelconque c'est maintenant que tu me le dit. Je mélange pas mes globules rouges avec n'importe qui.

Je mis mon doigt au dessus de la pointe, la perspective de douleur n'était pas réjouissante mais je n'étais pas une mauviette. J'appuyais mon doigt sur la pointe avant de réfléchir et la sentit perforé ma peau. Je ne put retenir une grimace et retira mon doigt en le portant à mes lèvres. Je fis signe à Shaad que c'était à son tour en récupérant la rune du ciel pour la mettre avec l'autre. Après ça nous aurions enfin fini cette exercice et nous n'aurions qu'à retrouver le chemin du retour pour repartir chacun de notre coté.

Invité**Invité**

*Grumbl....*

Mon ventre fait un bruit super bizarre depuis que je suis redescendu. C'est pas normal ça. Était-ce à cause du fait que j'aille bouffer sans retenue tout les cookies ? Ils avaient sans doute chacun des propriétés qui n'étaient pas bonnes à mélanger à d'autres Putain, je suis dans la mouise ? Ou alors cela avait à voir avec "l'offre" que venait de me faire Isa. Autant être clair tout de suite : Y'a pas moyen que je l'épouse... Même si, dans un sens, ça réglerait assez facilement un gros soucis futur. Et au fond, elle était pas mal, pour une fille pseudo superficielle... Sauf ses cheveux. Mais une chose est sûr, si cela devait arriver... mieux vaut pas qu'on est des gosses ensembles !

- A-Attends deux secondes, j'ai mal au ventre, c'est louche... On peut se poser trente secondes ? Et puis... Un piège d'une idiote, est forcément idiot, idiote.

Un léger sourire se marqua sur mon visage tandis que je me relevais doucement, me tenant le ventre. J'avais presque envie de vomir... Rebeh... Lorsque je vais la revoir, elle va me devoir des explications. Je me relève tant bien que mal, de toute façon, elle me laissera pas le choix, elle m'abandonnerait là si je faisais preuve de faiblesse, donc pas question de lui donner cette satisfaction.

- Bon... On continue, ça va passer.

Je passe devant elle, comme pour montrer que je suis toujours apte. Et puis, c'est moi le chef de groupe, je suis l'ainé. Pas question de la laisser prendre l'ascendant mental sur moi. Nous rigolions beaucoup, nous provoquions, mais il ne faut pas oublier le principal, même si je suis pas plus intéressé que ça par ce point, nous sommes rivaux, et des génies. Nous ne voyions personne au dessus de nous. Cela contrastait beaucoup avec mon attitude désintéressée et paresseuse, mais si je n'étais qu'un paresseux, je ne serais pas un génie. Mais elle semblait déjà arrivé au point de passage pour l'ultime rune.

- Pas trop tôt... Que faut-il faire ?

Elle me montra son doigt ainsi que la pointe près d'elle, avec l'écrito juste à coté parlant de sang qui ouvrirait la terre. De nouveau, un soupir terrible sortit de ma bouche. Ca me gonfle, je me tire. C'est ce que j'aurais aimé faire, mais définitivement, je n'abandonnerais pas en face de cette fille. Je la regarde dans les yeux sérieusement agacé, pour qu'elle comprenne bien que ce n'est pas pour elle que je le fais.

- Tu OSES me dire ça alors que tu as plus de produit chimique sur la tronche que la moitié de l'école ? Quel manque de discernement, je suis déçu.

Elle l'avait bien cherché sur le coup, mais elle avait l'habitude, alors que mes maux de ventres reprenaient de plus belle. Finissons en vite que j'aille ensuite à l'infirmerie. Je m'exécute aussitôt, laissant un petit bruit d'agacement au moment de la piqure, d'autant que je doute que se blesser alors qu'on semble malade soit une bonne idée. Je suppose qu'il faut qu'on colle nos doigts l'un contre l'autre. Tsss, que c'est cliché... Je pose mon doigt contre le sien, reprenant mon air amusé, repensant à ce qu'elle venait de dire.

- Veux tu donc prendre comme époux, ce fainéant ici présent ?

Puis me retire aussi vite. Je ne sais pas être sérieux à son contact, c'est dramatique. Mais au moins, un cercle lumineux se forme à nos pieds, terriblement lumineux, nous aveuglant sur l'instant. Un léger tremblement se fit sentir en même temps sous nos pieds, c'était prévu ça ? Quelques secondes se passérent avant que l'on reprenne lentement notre calme et comprennent ce qui s'est passé. Les autres élèves nous regardaient avec des yeux ébahis, comme si rien ne s'était passé. Ils ne devaient pas encore avoir fait le rituel.

- Qu-Qu'est ce que s'était que ça ? Isa, tu vas bien ?

Je m'assure qu'elle n'a rien, c'était un peu de ma faute si on avait subit cela, c'était le minimum que je pouvais faire. D'ailleurs, la récompense apparaissait lentement au bout de la pointe sur laquelle nous venions de piquer nos index une petite pierre avec un signe de terre dessus. Je suppose que nous avions fait ce qu'il fallait.

- Saloperie...

J'aggripe la rune avec vitesse, et nous dépêche de rejoindre le prof afin d'en finir avec cette course ridicule. D'autant que mon ventre me fait de plus en plus mal, comme si une petite bête vous chatouiller de l'intérieur, ça peut prêter à sourire, mais je le souhaite à personne...

- Eumh, Isa, si ça te dérange pas, tu m'accompagnes jusqu'à l'infirmerie juste après ? Je sais que je t'ai fais chier toute la route, mais je me sens vraiment mal... Je comprendrais que tu veuilles pas sinon...

Ce serait totalement normal qu'elle refuse, mais j'aimerais vraiment qu'elle vienne, car j'ai l'impression que je vais tomber d'une seconde à l'autre, même si de l'extérieur, je pouvais donner l'impression d'aller plutôt bien. Nous revinrent auprès du prof avec vitesse, surtout moi qui avait vraiment envie de passer à autre chose sur le coup.

- Ah, Shaad et Isa, vous êtes les premier revenus. Je savais qu'en vous mettant ensemble, vous réussiriez à vous en sortir tout les deux... Shaad ?

Je laisse à Isa de répondre, personnellement, je n'attends même pas la fin du cours et part directement en route pour l'infirmerie, ça urge.

Sujet: Re: Pourquoi toi? Mar 15 Sep 2015 - 10:07

Shaad était pire qu'une nana qui avait ses règles. Mal au ventre, mal au ventre, je lui en ficherait moi des mal de ventre! On voit bien que les homme n'était décidément pas fait pour accoucher. Attends, si il a choper la gastro, je ne veux pas de ses microbes moi, il n'y a pas moins glamour comme maladie, c'était le pire scénario possible pour moi. Ceci dit, c'était aussi un excellent régime, une bonne cure de détox naturelle, mais bon je n'étais pas prête à me vider pour perdre des kilo. Et puis franchement avec tout ce qu'on à subit qu'est ce qu'un mal de ventre? Ou alors c'était vraiment sérieux genre appendicite ou un truc comme ça. Il était blanc comme un linge.

-Ecoute Shaad, tu met tes doigts au fond de ta gorge et tu appuies. Ça ira mieux après, j'ai vu plein de fille le faire pendant les séances d'essayage.

Comme le monde de la mode est cruel. C'est pour ça que je m'y plait je pense. Tiens? Encore une remarque sur le maquillage. Trop facile, je ne relèverait même pas sa pique habituelle. Quand est ce que les garçon comprendront qu'un peu de mascara n'a jamais tué personne? Et puis ce sont les premiers à se plaindre d'une fille sans maquillage. Sans artifice les filles ne sont pas toutes jolie désolée de casser le mythe? Après je n'avais pas trop à me plaindre de ce coté là, je ne mettais que peu de maquillage mais ça évidemment Shaad ne le savais pas, lui tout ce qui l'obsédait c'était ma couleur de cheveux! Je plaint sincèrement sa future femme. Bon il avait l'air décidé à ce qu'on en finisse avec cet exam. Les autres n'arrivaient pas encore, il me fit une pseudo demande en mariage. Aller savoir pourquoi j'avais une soudaine envie de lui faire bouffer la poussière.

-T'es vraiment con des fois! Même pour rire on demande pas une fille en mariage comme ça!

Ouais j'étais vieux jeu, mais aucune fille n'a envie d'une fausse déclaration, ou une fausse demande. Même pour rire, j'étais vexée! Cependant ma vexation ne pu durer très longtemps puisqu'un mini tremblement de terre nous secoua d'un coup et je me retrouvais fesses au sol. Quand j'ouvris les yeux je voyais la vie en rose. A proprement parler, il y avait un voile de cheveux devant ma tête qu'eut du mal à enlever et à replacer. J'ignorais la question de Shaad comme si je n'avais rien entendu. Allez savoir pourquoi, maintenant je lui en voulait à mort, il ne prenait jamais rien au sérieux celui là et ça commençait vraiment à me gonfler au bout d'une heure ou deux. J'avais perdu le compte depuis notre entée dans la forêt en fait.

-T'accompagner à l'infirmerie? Sérieux t'as quel âge et puis je suis pas ton infirmière, on à des délégués pour ça hein.

J'étais dure, mais c'était plus fort que moi, je relevais la carapace comme d'habitude. Je ne sais pas pourquoi je me sentais aussi offensée, mais la hargne avait ressurgit si naturellement que je ne put la restreindre. Quand nous arrivâmes devant le prof, je vis Shaad piquer un sprint vers l'infirmerie. Alors c'était si grave? Il n'avait qu'à pas s'empiffrer d'une bouffe inconnue. Et puis c'est le Karma, quand on fait le malin on en paie les conséquences. Je vis le prof me regarder étrangement, je sentais le sermon arriver.

-Qu'est ce que tu fais plantée là, va le rejoindre! Tu es suppléante non? Alors accompagne le à l'infirmerie, et ne l'achève pas en chemin.

Je rageais intérieurement, je n'avais pas le moins du monde envie d'être gentille là maintenant. Je n'avais pas envie de lui frotter le dos en lui disant que ça irait, ni de lui tenir la bassine pour le faire vomir. Je n'avais pas envie de me retrouver seule avec lui dans le couloir de l'infirmerie, je savais qu'il était affaiblit et quand il était comme ça il pouvait se montrer horriblement gentil et sincère. Personne ne pouvais lui faire plus de mal que moi en ce moment. A contrecoeur je suivis le chemin de l'infirmerie et le retrouvait un peu plus loin. Serieux y'avait de l'arsenic dans ces biscuits ou quoi? Je le rattrapais et marcher à coté de lui.

-Ta mère t'as jamais dit qu'il faut manger tout ce qu'on trouve? Et avant que tu ne me remercie, c'est le prof qui m'a forcé à venir.

Nous entrions alors dans l'enceinte de l'infirmerie ou je pris une décharge à l'entrée en entrant les informations personnelles de Shaad. Je connaissait tout : Nom, prénom, date de naissance, groupe sanguin, le même que moi, maladie récurrente, intolérances alimentaires, allergies. Tout sur sa vie je le savais, comme si il eût s'agit de moi même, et il en savait autant j'en suis sûre. En même temps remplir sa fiche m'occupait et m'empêchait ainsi de discuter avec lui, ou de le regarder. J'étais vraiment à fleur de peau la maintenant et je n'étais pas d'humeur à ce qu'on m'apprenne une mauvaise nouvelle, en fait je n'étais pas d'humeur à ce qu'on me parle tout simplement. Je lui collais le papier dans les mains, et m'assit sur un des bancs de la salle d'attente.

-Dès que l'infirmière te prend en charge je me tire.

Je l'entendais parler avec un autre élève qui était sur le point de partir. Plus que quelque minutes à attendre et ce serait bon. J'irais m'enfermer dans ma chambre avec les cours à réviser pour me vider la tête. Oui c'est ça, je me mettrais en mode automatique et je me couperais du monde.

Invité**Invité**

Quelle douleur, je pouvais à peine marcher sans qu'une pointe ne vienne me transpercer l'estomac. Du moins j'en avais la sensation. Je n'avais même pas attendu d'avoir des instructions du professeur pour foncer vers l'infirmerie qu'elle m'avait rattrapé avant que j'y arrive. Un léger sourire s'affiche sur mon visage. Je savais pertinemment qu'elle ne voulait pas venir. Le prof a dû la forcer, ce qui l'agace d'autant plus, et la force à m'enfoncer encore plus. C'est vrai que l'on aimait nous attaquer l'un l'autre, mais mon état faisait que cela n'en était plus drôle mais juste de l'acharnement inutile, et qu'à cause de notre passif, elle continuait ses attaques, plus par habitude, que par envie, et ça l’énervait, j'en suis sure.

- Je suis satisfait que tu viennes, tu pourras partir après que l'infirmier m'a pris. Encore merci.

L'attente ne fut pas éternelle, je dirais d'environ dix minutes. L'infirmier me prit à la suite d'une élève qui semblait être revigoré après son passage, serait-il un faiseur de miracle ?

- Bien, au suivant. C'est à toi jeune homme ?

- Oui... A plus tard Isa.

Je me lève et rejoint la salle de l'infirmier avec les douleurs reprenant de plus belle me forçant à me tordre de douleur de nouveau, le jeune homme propriétaire de la salle m'aida à rejoindre le lit médical installé au centre de l'endroit.

- Hé bien hé bien, mon grand, on a mal mangé ce matin, ou on souhaite esquiver les cours ?

- Je suppose qu'un peu des deux, sauf que c'est mon break de dix heures que j'ai foiré... Satané cookies...

- Hé bien, nous allons voir ça, enlève ton pull et soulève ton maillot et allonge toi.

M’exécutant sans rechigner, je le laisse me malaxer comme on malaxerait un pudding pour voir si il se secoue longtemps. De léger gargouillis se fit entendre, mais étrangement, rien ne me faisait mal. Je me relève donc au bout de quelques secondes, cherchant à en savoir plus.

- Alors c'est grave ?

- Cela dépend, tu as effectivement un mal de ventre plutôt fort, mais rien de dangereux, qu'as tu mangé ce matin ?

- Une dizaine de cookie fait maison... je crois...

- Hé ben, je sais pas qui est ta cuisinière, fait faudra que tu lui demandes ce qu'elle met dedans...

Cela me laissait songeur, elle va voir cette gamine... Il me tendit une boîte de médicament, sans doute pour le mal de ventre.

- Tu en prends un immédiatement, et si les douleurs persistent ce soir, un autre, et si demain matin ce n'est pas fini, tu reviens me voir, compris ? Par contre, avant ça...

- Oui ?

Il sort une seringue de nulle part, me faisant sursauter légèrement sur le coup.

- Oh ne t'inquiètes pas, c'est juste une prise de sang, juste au cas où, je ne crois pas t'avoir vu à l'infirmerie depuis très longtemps, donc je fais une piqûre de rappel.

- ...

La prochaine, je lui apprends à me prendre par surprise comme ça, lui donnant le bras pour sa succion démoniaque. Grimaçant à l'image de cette petite pique s'enfonçant dans ma peau. Aspirant jusqu'à plus soif le peu de sang disponible dans mon corps à la vue de la seringue, il l'a retira rapidement et me plaçai un coton pour empêcher du reste de mon sang de s'enfuir.

- Bien, c'est bon, tu peux y aller maintenant, a plus tard.

Me relevant, et repartant à la vitesse de l'éclair de cet endroit. Je hais les piqûres, plus que les mal gastriques, et il allait falloir maintenant retourner à ma chambre pour me reposer, il y avait un contrôle demain je crois... Whatever, je vais dormir.

©Gau

Sujet: Re: Pourquoi toi? Dim 4 Oct 2015 - 12:26

Mais pourquoi il me remerciais à tout bout de champ? Il devait avoir un sacré mal de chien pour être aussi reconnaissant. En fait il agissait super bizarrement, pas comme d'habitude. A moins que ce ne soit moi qui ai dressé un mur plus haut que jamais entre nous. Il m'aura fallut quelques minutes pour annihiler le rapprochement qu'on avait mit des années à accomplir. Mais j'avais perdu de vu mes objectif, la conduite à avoir. Après tout nous n'étions pas fait pour être proche ou ami alors je le laissais là et je repartais à la première occasion. Je ressentais un léger pincement au coeur, pourtant je ne me forçais pas, j'étais réellement vexée, énervée, ou je ne sais trop quoi. J'étais très susceptibles oui, mais aussi rancunière et surtout craintive. Je battais en retraite en me réarmant de ma carapace, pour une stupide blague. L'infirmier vint nous voir et pris Shaad en charge. Bien j'avais fait mon job.

-Je te laisse si tu as besoin appelle un délégué.

Il était déjà en train d'entrer dans le cabinet quand je terminais ma phrase, sans doute n'avait il rien entendu. Aller Isa, rentre chez toi la journée et terminée. Mais j'eus soudain l'impression que mon corps était fait de plomb. Mes jambes refusaient de bouger, mon corps refusait de se lever. Je serrais les poings sur mes genoux, impuissante. Quel comble pour une mentaliste quand le corps refusent de suivre l'esprit. J'avais envie de partir, de me glisser dans un bon bain chaud et d'oublier tout ça, mais mes vêtements humides ne m'incommodaient plus tant que ça. La crasse de la forêt et de l'eau ne paraissaient pas si dérangeante, sale, visible. Tout ça c'était moi, je me dégoutais de me sentir comme ça et pourtant je restais là, immobile sur le banc de la salle d'attente. Je ne pouvais me résoudre à partir et à le laisser là dans le pétrin. Alors j'attendis, résignée.

Au bout d'un bon moment, ils ressortirent tous les deux et je remarquais tout de suite le sparadrap dans le creux du coude de Shaad. Je ressentis un nouveau pincement au coeur, il détestait les piqûres et par dessus tout les prises de sang. Combien de fois avais je subit les contrôles de santé à sa place pour lui éviter ça. Quand nous étions petit, lors des vaccins, j'inventais toujours de nouvelle distraction pour qu'il oublie l'aiguille dans son bras. Ça lui permettait de rester le garçon fort et courageux et de faire bonne figure, plutôt que de pleurer devant moi. Mes battements de coeur s'accélérèrent, je ne tolérai pas qu'on puisse lui faire du mal, et puis il aurait pu m'appeler encore cette fois. J'aurais inventer une distraction et il n'aurait même pas senti la prise de sang. Mais non au lieu de ça il y avait été seul. Quelle idiote orgueilleuse je faisais.

-Je t'ai attendu finalement, je ne voulais pas le prof pense que je ne t'avais pas accompagné. Pourquoi il t'on fait une prise de sang?

Il était livide, bientôt on pourrait voir à travers. Sérieusement y'avait du poison dans ces cookies ou quoi? Où bien c'était la contrecoup du pouvoir qui lui avait été attribué. Il avait fait ça pour nous permettre de réussir et moi je l'avais enfoncé. Je m'intimais l'ordre de me ressaisir et de na pas verser dans la sensiblerie. Il a fait ce qu'il avait à faire point. L'infirmier revint plus tard avec une enveloppe qu'il remit à Shaad. Je pense qu'on pouvais partir à présent.

-Je serais venue si tu m'avais dit qu'il te ferait un contrôle sanguin.

Invité**Invité**

Cela me démangeait, le bout de coton servant à cacher la piqûre ne faisait que m'exciter, un peu comme si une puce se cachait derrière l'oreille d'un chien pour l'embêter au maximum. Sérieux, je hais les piqures, autant que je hais les câlins. Je passe la porte de l'infirmerie et me retrouve devant le couloir ramenant aux escaliers, je remarque une silhouette que je ne pensais pas revoir tout de suite. A sa vue, je cache instinctivement mon bras blessé pour éviter qu'elle s'en inquiète, mais clairement, elle m'agaçait un peu d'être resté et me voir ainsi

- Qu'est ce que tu fais là, toi ? Je t'avais de partir.

J'avais caché tant bien que mal mon bras, mais elle avait découvert le pot aux roses., et cherche à découvrir ce que m'a fait l'infirmier. Cela semblé le pas lui plaire, il faut dire, elle est tout aussi au courant de mon aversion pour les piqûres, tout comme notre petit arrangement que l'on avait ensemble. Mais on a grandit depuis, je suis, même si ça me désole, un adulte, et elle, bientôt une femme, je n'allais pas lui demander éternellement de jouer les bouffons pour me divertir pour une simple piqûre. C'est pas... Non, c'est plus elle. Je me reprend, et referme mon visage pour montrer un visage dont elle a l'habitude, même si très rare depuis un moment. Celui de l'orgueilleux caractériel.

- Ce n'est rien, et je n'ai pas besoin de toi toujours collé à moi, partons d'ici, et vite, j'aime pas l'endroit.

Je prends de l'avance sur elle avant que l'infirmier revienne en force dans mon dos pour me remettre une lettre, et nous regardant un peu amusé. Il n'y a que lui que ça faisait, pauvre con. J'arrache la lettre de ses mains et avance pour rejoindre la cour, ou je cherche un banc pour m'asseoir quelques minutes, nous avions le temps, du moins, moi je l'avais.

- Bon, je suppose que tu veux lire ce qu'il y a dedans aussi ?

C'était une question rhétorique, au fond, je voulais qu'elle reste, il n'y a pas beaucoup de personnes en qui j'ai confiance dans cette école, mais elle en fait partie, donc si jamais j'apprenais une mauvaise nouvelle,quelle que chose de terrible, elle sera là, je le sais, de ça, je refuse de me séparer. j'ouvre la lettre avec mon index en pressant légèrement sur l'ouverture, et récupère le papier... Qui n'étais pas seul ? Une feuille pliée comme la première. Heureusement qu'il faisait beau, sinon elle était perdue, je la ramasse et remarque immédiatement le groupe sanguin, qui indique le mien, je suppose donc que ce sont mes résultats d'analyses, il fut rapide... Mais à quoi servait la seconde feuille ? Elle était marqué de mon nom, mais alors l'autre...

- Hé, il y a ton nom sur celle-ci je savais pas que tu avais le même groupe sanguin que moi. Mais pourquoi nos résultats sont-ils ensemble ?

Je prend les deux feuilles, et cherchent une erreur de frappe ou quoique ce soit qui puisse permette de comprendre comment les deux papiers ont finis dans la même enveloppe, mais au contraire, tout les détails que j'observais était identique, à tel point que cela en était... Troublant. Je propose à Isa de regarder à son tour les résultats pour qu'elle tente à son tour de se faire une idée des résultats. Personnellement, je reprend le chemin de l'infirmerie pour avoir une réponse de l'infirmier, parce que des réponses se devait d'être offerte à nous, et je repensais à son petit sourire amusé quand il nous a remis cette lettre... Etait-il si anodin ? En tout cas, il m'a mis en rogne, et allait découvrir que l'on me m'énerve pas sans conséquence. Cette journée partait vraiment en vrille...

©Gau

Sujet: Re: Pourquoi toi? Lun 26 Oct 2015 - 10:24

La situation était revenue à la normale, j'étais désagréable, il était désagréable et on sentait la tension à couper au couteau entre nous. Bien, j'aime ça. Notre rivalité surjouée me permettais de prendre mes distance naturellement et de couper court au bazar dans mon cerveau. Il voulait partir? Pas de problème, je n'aimais pas non plus les hôpitaux, comme la plupart des gens je suppose. Nous sortions donc de l'antre médical quand il me tendit son dossier médical sou sous entendant que je voulais le lire. Hé oh, doucement, c'est privé ces choses là, je voulais savoir pourquoi ils l'avaient piqué mais je n'avait pas à connaitre les moindres détails de sa santé.

-Tu ne veux pas de moi collée à toi mais c'est toi qui m'a fait venir à l'infirmerie et qui veux que je lise ton dosser médical! Mon dieu que les hommes sont compliqués!

Parfois on aurait cru un pti couple qui se chamaille, parfois deux gosse voulant le même jouet. Je le laissait lire la lettre en premier et je ne sais pas pourquoi mais mon ventre se serra d'un coup. Il n'y avait pas de raison que ce soit une mauvaise nouvelle. Il était jeune, en pleine forme et il tombait rarement malade. Alors pourquoi faisait il cette espèce de grimace? Je ne lui connaissait pas cette expression, ce qui était sur cette feuille devait être important ou sacrément surprenant. Je n'aimais pas les surprises, du moins pas celles qui concernent le milieu médical. J'allais lui demandais ce ue ça disait quand il me tendit la feuille ou figuraient mon nom à coté du sien. Je commençais à parcourir les deux feuilles en les comparant, tandis que Shaad repartait vers l'infirmerie comme si i avait été victime d'une mauvaise blague. Il était en rogne cette fois c'était flagrant. Lui qui manifestait rarement ce genre d'emotion...

-C'est que ce...bordel...

On aurait cru un copié collé à deux trois chiffres près. Même groupe sanguin, même taux, on aurait cru deux bilan identique si ce n'est que l'un était adressé à un homme et l'autre à une femme. Sérieusement Shaad tu avais vraiment besoin de demander des explications? Je serrais la feuille si fort ans ma main que j'allais la chiffonner totalement. Mon bras était secoué par un tremblement incontrôlable. C'était quoi ce délire? Ce papier indiquait noir sur blanc un lien de parenté entre nous! Mais c'était impossible nous l'aurions su, et puis nos parents n'avait rien en commun! A moins que ces tarés aient joué avec nous, qu'il nous aient caché une truc énorme sur notre existence. Merde...Merde, ça bouillonnait dans ma tête et je n'arrivait plus à réfléchir. Fait le vide Isa, concentre toi! Ça ne se peut pas, non, c'est même impossible. Voila impossible c'est une simple erreur c'est pour ça que Shaad est parti la rectifier. Je ne pouvais m'empêcher à repenser à ce qu'on nous avait appris. On formait souvent les groupes de soldat n fonction de leurs groupe sanguin pour qu'il puisse se soigner mutuellement en cas de blessure grave. Un groupe sanguin identique, c'était tout ce qui nous liait Shaad et moi. Je le rejoignis vers l'infirmerie mais je savais ce que j'allais entendre.

-Shaad...Je comprend plus rien là, pourquoi est ce qu'il nous ont fait ça?

Je ne parlais pas des médecins mais de nos parents bien sûr. Quels êtres, aussi infâmes soit il, montent deux enfants l'un contre l'autres?! Cette question je me l'était posées des millions de fois, quand je cherchait un sens à cette instruction quasi militaire que nous avions reçue. Mais là, c'était trop! Nous étions de la même famille et ils avaient osés nous élever en rivaux, attisant la haine entre nous comme dans un combat de chien. Mais ce n'était pas le pire, une chose m'écrasait la poitrine, une angoisse sans précédent. Je dûs m'assoir pour faire passer le choc mais rien ne se produisit, je restait interdite sur le banc.

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