Sujet: coffee table jazz — delphia Dim 20 Sep 2015 - 22:36
coffee table jazz
YOU ARE THE WINNER
Sans blague. Il balança négligemment sa manette sur un coussin à portée, se leva et, déjà prêt pour les cours, prit la direction de la salle des A. Aujourd'hui était un jour ordinaire. Il n'avait rien à faire, il avait terminé les derniers jeux sortis et malgré quelques larmes non avouées devant Life is Strange, il ne trouvait plus grand intérêt à jouer pour aujourd'hui. Aussi, lorsque, silencieux, il arriva devant la salle où un groupe d'élèves marmonnaient quelque chose au sujet d'un professeur absent, les yeux du démon se plissèrent avec intérêt jusqu'à ce qu'il réalise qu'il s'ennuierait pour le reste de la matinée. La décision qu'il prit ne manqua pas de le surprendre : il se dirigeait vers la bibliothèque.
Les jeux de quizz et de construction ayant constitué une bonne part de ses occupations, il ne disait jamais non à un peu de culture - et ce genre de recherches avaient souvent compensé son manque de sérieux à l'école. Les mains dans les poches, son téléphone enfoui dans sa poche et une curieuse sensation d'être suivi bien coincée au fond de son cerveau, il pénétra dans l'antre de la responsable des D. La bibliothécaire n'était pas juste flippante en raison du fait qu'elle retenait chaque chose qui se passait ici, mais parce qu'elle ne se laissait pas marcher sur les pieds et elle avait tendance à le faire comprendre.
N'ayant rien contre elle et étant poli avec le personnel en général, Hadès la salua avant de s'engouffrer dans les rayons.
Il attrapa un volume de Micromégas et s'assit à une table, nostalgique. C'était là qu'il avait rencontré Hannah. C'était là qu'ils avaient négocié avant qu'il n'annonce ouvertement qu'il comptait la détruire. C'était là... et ces derniers temps, Hadès songeait beaucoup trop au passé. Il s'assit à la table, renifla silencieusement comme pour tenter de percevoir les odeurs de son dernier passage ici. Un réflexe stupide et inutile, il en était conscient. Beaucoup de ses connaissances étaient partis et à défaut de ne pas avoir de sentiments, il ne les comprenait pas - pourquoi ressentait-il un vide à la pensée de ces moments ? Il se plongea dans la lecture du génie littéraire et, étrangement, il lui semblait qu'il saisissait de plus en plus les sous-entendus.
Il changeait lui aussi. Il se reposa contre le dos de sa chaise et à nouveau, une sensation de malaise le prit de court. C'est parce qu'il détestait les regards qu'il les sentait bien posés sur lui, aussi posa-t-il son livre retourné sur la table avant de croiser les bras, comme dans l'attente de la personne qui viendrait à lui. Il en avait assez de réfléchir pour peu de choses, Hadès aussi pouvait être têtu, et il n'aimait pas être dérangé dans sa lecture.
-Assis. Assis. ASSIS! Mais assis toi putain de chien!
Je martelais l'écran de ma 3DS comme une folle parce que Aidou ne voulais pas se coucher. C'était mon chien préféré dans Nintendogs mais mon dieu il n'écoutait jamais! Il allait encore me faire foirer le concours expert. J'aimais ce jeu stupide parce qu'il me permettais d'exercer ma domination, mais d'un autre coté il m'énervait car je ne pouvais pas agir physiquement. Aller quoi stupide chien j'ai essayé de te parler en anglais, en russe, en français en japonais mais tu pige que dalle!! Quoi..."Temps écoulé?" Deuxième place?! Mais vas te faire foutre! Et d'un geste rageur au possible j'envoyais ma 3DS Pikachu s'exploser contre le mur. Littéralement en fait, elle retomba en plusieurs morceaux disloqués. JE me précipitais dessus, comme un criminel ayant tué par mégarde.
-Oh non, non , non je suis désolée, je vais arranger ça. Alors voyons, cette pièce va là, puis je met cette plaque dessus, les boutons vont là, et je revisse le tout ici. Je remet le boitier et la normalement ça fonctionne.
J'avais l'habitude de reconstruire tout mes engins électroniques et ce n'était pas mon premier meurtre de 3DS. Je m'étais déjà emparée de mes outils et je l'avais rafistolée comme neuve. Je renfonçais la cartouche qui avait été éjectée de force et relançais le jeu. "Aucune Sauvegarde existante".
-... Je pense que je vais aller faire un tour.
Je posais la rescapée sur le bureau et saisit mon téléphone. En l'achetant j'avais veillé à ce qu'il est une excellente qualité de photo. La photo c'était un peu ma passion, enfin je prenais pas des photo de fleur en zoom, ou des beaux paysages. Moi je prenais des gens beaux, des gens charismatiques, des scènes suspectes, des scènes compromettante. Parfois même je m'adonnais à quelque montages. Des trucs vicieux, pervers, méchant ou décalés. Puis je les accrochait au mur et comme on décerne des médailles aux meilleurs sportifs, moi je mettais des notes. Je faisais défiler les photos jusqu'à arriver à mes préférée. Hadès était vraiment un beau modèle. La plupart des filles l'évitait par peur, ou parce qu'il était trop maigre, trop pâle, trop cerné, trop solitaire, trop effrayant. Moi je le trouvait parfait, il était vrai, naturel et si charismatique! En plus je savais que ça le saoulait que je le suive à la trace et perso j'adorais ça. Je ne savais pas où ça me menait tout ça, mais c'était un peu devenu mon hobby.
Je pris mn sac avec deux trois affaires et consultait l'emploi du temps de la classe. Il était censé avoir un cours d'option à cette heure là! Et zut, j'allais encore devoir escalader l'arbre de la façade du pensionnat pour arriver au niveau de la fenêtre de la salle de classe. La dernière fois je n'avais récolté que des clichés flou, la branche avait céder et je m'étais retrouvé avec le coccyx en miette. Pour couronner le tout il pleuvait et j'ai du boiter jusqu'à l'infirmerie en me tenant le bas du dos comme une vieille. Mais la perspective de cette nouvelle tentative périlleuse ne me dérangea pas, il faut vivre dangereusement. Je quittais donc ma chambre, serrant mon téléphone dans ma main gauche, en quête de l'arbre en question. En passant dans les couloirs je vit des gens de notre classe, n'étaient ils pas censés être dans la même option que Hadès? J'en arrêtait un et lui demandait la raison de son temps libre, et il m'informa que le prof était absent. Oh et merde, du coup mon pan tombait à l'eau, Hadès pouvait être n'importe où! Le plus plausible était sa chambre devant sa console. Ceci dit je m'y risquait peu car il devenait irritable quand on approchait de sa tanière sans y avoir été invité. Ça donnait de belles photos aussi quand il était énervé.
Je me lassais glisser au sol en m'appuyant contre le mur, qu'allais je bien pouvoir faire maintenant? Je n'avais pas cours avant ce soir! Je vit des pieds passer au loin, pointure 42-43, chaussures rouge et blanche, un peu style converse. Le pas lents mais vif à la fois, sachant exactement où il va. Je les avaient déjà photographié des centaines de fois! L'excitation me fit revenir sur mes jambes, j'avais retrouvé ma cible! C'était le destin, je me devais de le suivre. Furtivement de couloir en couloir je stalkais ma victime favorite jusqu'à la bibliothèque. La bibliothèque? Etrange, mais je n'avais pas de photo de Hadès en train de lire! Peut être allait il porter des lunettes qui lui donnerait un air "étudiant mature". Je ne pouvais pas rater ça. Cachée entre deux rayonnages je commençais à mitrailler. Je me rapprochais petit à petit, puis quand j'eus capté son regard droit dans mon objectif, j'avais compris que j'était repérée. Je rangeais l'appareil dans ma poche et avança nonchalamment vers lui. Arrête de rougir Del, on dirait une couventine en cours d'éducation sexuelle.
-Hey, tu étais dans le coin? Tu n'as pas cours à cette heure ci?
Voila, il ne se douterait de rien. Mon approche avait été parfaite il ne me restait plus qu'à justifier les fait que je me planquais pour le prendre en photo. Après tout il n'allait pas faire l'étonné il savait très bien ce que je faisais et il ne pouvait pas me l'interdire. Bon ok il m'arrivait parfois de diffuser une photo ou deux mais c'était uniquement pour la reconnaissance de mon art! Je plaçais mon portable devant lui, objectif prêt. Autant jouer le jeu jusqu'au bout, quitte à le faire se lever et partir. De toute façon je ne pouvais rien espérer d'autre.
-Aller Hadou fait une truc qui étire les lèvres et qui montre les dents tu sais, un sourire.
Je mimais le geste pour accompagner la parole. Dans toutes mes photos je n'en avait pas une seule où il souriait. En fait il ne semblait jamais content je veux dire. Parce que des sourires j'en avait, des malsains, des faux, des machiavéliques, mais pas un seul de vrai. Je n'avais pas le bonheur dans ses émotions. Je baissais mon téléphone finalement, je ne voulais pas d'un énième sourire faux et forcé. Pourquoi depuis tout ce temps n'avais je pas réussit à obtenir un sourire même hors caméra? J'étais consciente de n'avoir rien fait pour le mériter, mais j'aimerais bien le voir sourire un peu pour voir ce que donnait ce visage là.
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Sujet: Re: coffee table jazz — delphia Ven 2 Oct 2015 - 14:35
coffee table jazz
Il en venait parfois à se demander s'il avait déjà été seul. Entre Zelda qui avait été là, sa création imaginaire, ses camarades et tous les élèves qui pouvaient basiquement se comparer à des moustiques de part leur insupportable et bruyante présence. Ils apparaissaient, surgissant de n'importe où, troublant la paix qu'il tentait de voir entre les lignes, coupant court à la réflexion qu'il menait à la lecture de ce qui ne l'avait jamais intéressé.
Là encore.
Il avait l'impression de regarder un miroir lorsqu'il déchiffrait les écrits du maître français de l'ironie et c'est pour cela qu'il n'en tirait rien, parce que cette affreuse impression de se regarder l'empêchait de saisir l'entièreté des sentiments auxquels il faisait face. C’était comme une torture, profondément agréable... à l’inverse de cette désagréable sensation qui le tiraillait depuis un moment. C’est le mélange d’incompréhension et d’impatience qui amena ses doigts à pianoter sur la table lorsqu’il vit la demoiselle approcher. Malgré le million de répliques cinglantes qui lui vinrent en tête, inspirés par la lecture récente d’un génie des mots, Hadès se retient quand même pour une raison simple.
Delphia lui avait toujours rappelé Aria, une jeune fille en C qu’il avait initié aux jeux vidéo et qu’il appréciait beaucoup en dépit des apparences - notamment de part le simple fait qu’elle ne tenait aucun préjugé à son égard. L’hypothèse d’une soeur jumelle lui semblait probable, mais il s’était bien vite désintéressé de l’apparence et de sa famille lorsque ses yeux avaient pour la première fois quitté le visage de sa camarade de classe pour descendre un peu plus bas. Cette fois encore, donnant un air de reproche à ses iris rouges, il en profita pour la détailler alors qu’elle jouait de son appareil photo. Arborant une expression de nonchalance, il écouta ses paroles, comme un bruit de fond, ne se souciant pas vraiment de ce qu’elle pouvait bien lui dire. Son objectif du jour serait de passer du temps avec elle, après tout, si elle le suivait partout avec son appareil photo, ne pouvait-il pas se permettre quelques écarts de conduite ?
Il avait des besoins lui ausi, et puis, quand bien même, nul ne le saurait en vue du fait que personne n’entrait dans sa chambre. Personne n’osait, pour être précis.
« Un sourire ? Sérieusement ? »
Il haussa les sourcils, toisant de nouveau la rose. Il était suffisamment intelligent pour séparer ses pensées actuels des paroles fières qu’il tendait à lui adresser, il aurait sûrement fini par penser à voix haute. Pour autant, il resta de marbre, lui faisant même l’honneur de claquer son livre - il avait mémorisé la page, bien entendu - et d’arrêter sa lecture pour se tourner entièrement vers elle. Il ne la comprenait pas.
La fascination pour sa façon de penser, c’était une chose, mais ça n’était pas ça, et Delphia ne le connaissait pas - elle s’intéressait à son apparence qui n’avait rien d’exceptionnel ; et compte tenu du fait qu’il appartenait aux dorés, il était dangereux de l’approcher. Mais ça ne l’arrêtait pas. Jour après jour, ses innombrables clics, cette ombre permanente, ces regards pesants. La colère grandissante.
« Hadès. Et l’unique sourire que tu pourras tirer de moi, ce sera le rictus sarcastique suivant l’explication immédiate de pourquoi tu me suis en permanence. »
Il claqua sa langue dans sa bouche, une manie que son entourage lui avait généreusement offerte au fil du temps. Il n’était pas énervé et ses mots étaient prononcés dans un calme absolu, chaque syllabe sifflée avec une lenteur effrayante, comme le son d’un revolver dont chaque partie s’imbriquait, s’allumant une à une pour en venir à ce désir noir de mal, soudain, comme un coup de feu.
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Sujet: Re: coffee table jazz — delphia Dim 4 Oct 2015 - 20:04
Coffee Table Jazz
Je n'étais ni aveugle ni complètement débile, je voyais bien que je venais l'ennuyer dans sa lecture ô combien passionnante. Mais il n'avait pas le choix, il était mon passe temps favori, mon empêcheur de tourner en rond. Et puis pour un passe temps je devais dire qu'il était plutôt pas mal donc autant joindre l'utile à l'agréable non? Je ne comprenais pas pourquoi les filles ne lui tournait pas autour? La peur lié à son rang de S sans doute, les gens étaient stupides, ce n'était qu'une bande de voyou rebelles voila tout. Et puis j'aimais jouer avec le feu, si il devait m'arriver du mal un jour c'est que je l'aurais mérité voila tout. C'est vrai qu'il était pas le modèle même de la gravure de mode avec des muscles tout en gonflette. Si ça se trouve....Oui en fait j'y avait déjà pensé. Si ça se trouve il était attiré par les mecs. Mon dieu, il irait trop bien avec un gars dans son genre comme son pote Léocade!
Maintenant que j'y pensais ça me paraissait possible, ils étaient toujours fourrés ensemble, dans le même groupe, la même demeure. Léo il était gay c'est sur, ou bi au minimum. J'imaginais déjà la scène en fantasmant. "Hadès mais...les gens vont nous voir" dirait Léo d'une voix peu assurée par une démonstration d'affection en publique, mais Hadès sûr de lui et lassé de se cacher lui dirait "Ecoute, mon pouvoir ne peut pas toujours nous protéger, j'en ai assez de tout ça, il est temps qu'il sache". Et la il le plaquerait contre le mur, fort de sa virilité et scellerait ses lèvres d'un baiser passionné devant la foule ébahie. Et moi bien sûr je prendrais un tas de photo et je deviendrais leur porte étendard! Si on était dans un manga je serais morte d'une hémorragie nasale! Mais finalement, ça me paraissait peu plausible, surtout qu'il avait le nez planté dans mon décolleté depuis cinq bonne minutes. Les hommes décidément, mais bon ce n'était pas plus mal finalement. Les fantasmes ne sont pas fait être réalisés et puis il perdrait quand même de l'intérêt si il était totalement branché mec. Bingo, il avait tiqué sur le petit surnom que je lui avait donné, je captais son attention pour un temps donné je suppose.
-Ma langue à fourchée, bien sûr je voulais dire Hadès
J'appuyais sur la dernière syllabe, faisant siffler ma langue. Au moins il ne s'était pas encore levé pour partir comme il le faisait à chaque fois que je ne lui parlait pas de jeux vidéo. Allez Delphia tu peux le faire! Après tant de traque à répétition, atteint ton but!
-La raison? Je suis fan de toi je pense. Complètement. Je ne peux m'en empêcher tu es mon centre d'intérêt favori. J'aime ton allure, ton charisme. J'aime tes fringues négligées, ta coupe en pétard. Mais j'aime aussi ton aura, la peur dans le regard des autres quand tu passe devant eux. Le frisson quand tu lève le regard sur ton interlocuteur. "ABYSSUS ABYSSUM INVOCAT" Le vide appelle le vide Hadès. Et nous savons que nous en sommes remplit.
J'avais changé, pour une fois j'allais lui montrer ma personnalité réelle. Je jouais toujours à chat avec lui, je lui courrait après je le harcelait. Je prenais un masque d'innocence pour pouvoir agir plus facilement, mais si il voulait la vérité la voila. J'avais sans cesse besoin de me changer les idées, de faire le vide, de me recentrer sur autre chose. Et comme je le disais, il était mon passe temps favori. Je rangeais mon téléphone, consciente que je n'obtiendrais pas de sourire aujourd'hui. Je poussais le livre son livre au bord de la table, sans le faire tomber cependant. Je respectais profondément la littérature et j'avais la frousse de la bibliothécaire.
-Voltaire hein? Encore un être sombre qui se purgeait dans l'écrit. Des écrits plus farfelus les uns que les autres mais qui en firent un grand homme. Et toi Ha...dès, tu écris? Peux être tiens tu un journal?
Je savais déjà ce qu'il allait répondre, tout comme je savais ce qu'il pensais. Mais encore un peu, oui, offre moi encore un peu de distraction petit démon.
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Sujet: Re: coffee table jazz — delphia Dim 11 Oct 2015 - 0:36
coffee table jazz
Lorsqu’il posa son regard sur elle, il n’était pas exempte de noirceur. Ces derniers temps, Hadès avait très mal dormi et quand il daignait faire des concessions pour octroyer un tant soit peu de sa digne attention aux rapaces égoïstes que constituaient la population, ça n’était pas pour la sympathie.
En tout cas, pas cette fois-là.
Il connaissait Delphia comme la plupart des élèves, comme tous ceux qui ne faisaient montre que d’un médiocre taux de discrétion dans ses alentours, comme tous ceux qui lui témoignaient cet intérêt qu’il leur retournait, ne pouvant saisir la raison du leur. C’était en partie la raison de son pacifisme à leur égard, mais quand l’intérêt dépassait les limites qu’il se dressait lui-même, il n’en tenait plus compte. Cette pseudo célébrité étrange ne le gênait pas et l’envie d’attention faisait parti de ses rares défauts, mais il n’en tenait pas compte dans ces moments-là. Pas cette fois. Lorsqu’il avait affaire à forte partie, il ne pouvait s’abandonner aux rares démons qui le tiraillaient.
Il se devait de rendre une copie parfaite car la moindre erreur se faisait ressentir. Il ne sous-estimerait pas la A et dès lors que le livre eut quitté sa main, tout avait été planifié. Les regards. Les mots. Les réactions. Et son visage en semblait exempte, car de simples mots ne suffiraient pas à l’ébranler.
Il écoutait, le regard vide de la moindre expression, les paroles absurdes de celle qu'il identifiait comme étant une fan un peu trop sûre d’elle. Il écoutait, les mots traversant à moitié son esprit embrumé d’une incertitude délivrante. Elle le sous-estimait, malgré toute l’admiration qu’elle disait lui porter - et ça n’était peut-être pas volontaire mais ça ne l’agaçait pas moins. Il posa sa tête dans le creux de sa main, plissa le regard et répondit d’une voix doucereuse teinté de sarcasme.
« Delphia, donc. Ou tu préfères un surnom idiot dans le genre de celui que tu me donnes ? »
Hadès se releva, contournant la table sur laquelle il fit pianoter ses doigts avec impatience et mauvaise humeur. Son regard rougeoyant se planta dans celui de la jeune femme, et il avait beau savoir que la fascination remplaçait la peur chez cet étrange spécimen féminin, ça ne le motivait que davantage à tenter le coup. Et puis, ses sentiments, c’était son problème. Hadès se contenterait d’agir à sa façon, le résultat n’en serait pas inchangé. La défaite n’était pas une option, pas même envisagée, surtout pas quand on le forçait presque à engager le combat. Il n’aimait pas se voir contraindre des choses.
« Je déteste que l’on me prenne pour un idiot - tu sais parfaitement que je n’ai de journal, alors ôte de ton visage cette expression innocente qui ne te va pas du tout. »
Il s’assit au bord de la table et la regarda avec l’ombre d’un sourire, à peine perceptible. Malgré ce léger agacement, elle l’intéressait, il ne pouvait pas le nier. Il était fatigué et il n’avait pas envie de se perdre en de longues prises de tête, mais lorsque la personne en valait la peine, il n’éprouvait aucun mal à se tirer de cette hibernation cérébrale.
« Je ne suis pas vide et tu n’es pas comme moi, et, soit dit en passant, cette façon que tu as de t’exprimer avec certitude m’énerve. Je te conseille de la fermer et d’éviter d’excéder ce rôle de stalkeuse sexy, c’est le seul côté chez toi à me plaire jusqu’à présent. »
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Sujet: Re: coffee table jazz — delphia Mar 13 Oct 2015 - 11:23
Coffee Table Jazz
Prendre des risques inutiles, jouer avec le feu, autant d'expression qui semblait coller à merveille avec moi et ma passion inconsidérée. Pourquoi lui, dans tous les gens du pensionnat? Il y en avait des plus populaires, des plus intéressants même des plus dangereux. Je pense que j'aimais jouer sur le plan intellectuel et ce mec était parfait pour ça. Il cachait son jeu en permanence, et ne dévoilait ses stratégies qu'une fois son forfait accomplit. Je ne voulais pas m'ennuyer à tourner autour d'un mec hyper populaire qui n'avait rien dans le crâne, je préférais la guerre psychologique, celle que j'avais entamer avec lui il y a de ça un moment. On n'a pas idée de l'oppression que l'on peut faire subir à quelqu'un en épiant tout ses mouvements, en apprenant ses mimiques, ces réactions. Et puis je n'aimais pas les esprits faibles car ils s'inclinaient trop vite face à mon don de persuasion.
-Appelle moi comme tu voudra, le simple fait d'entendre mon nom sortir de tes lèvres me donne des frissons.
Je mimais le plaisir en exagérant comme une groupie. Mon masque ne tarderait pas à tomber, il était trop intelligent pour se laisser berner par mon petit air de saint nitouche. Je devais reconnaître qu'il était assez doué pour sauver les apparences, mais je ne pourrais pas entrer dans le vif du sujet tant qu'il ne ferait pas un pas en territoire ennemi. Si il avoue avoir remarquer la supercherie alors nous pourrions commencer mais pour le moment je devais m'en tenir à ce rôle de stalkeuse insupportable. Quand il se leva cependant, je crus que la bataille était perdue d'avance et qu'il allait juste tourner le dos à tout ça. Il avait l'air de bouillir lentement, et j'étais assez douée pour exciter l'énervement et l'impatience. Aoutch!! En plein dans le mille! Il venait de donner le top départ que j'attendais. Merci Hadès je n'en demandais pas tant.
Je laissais échapper un rictus en étendant mes lèvres dans un sourire qui était aussi malsain que ceux qu'il pouvait lui même produire. Je me mordit la lèvre inférieure, consciente que mon masque était à présent inutile, je pouvais agir naturellement. Je me levais à mon tour comme une chatte qui se décide enfin à aller voir sa proie. Il n'était pas vide alors? C'est ce que nous allions voir, j'allais le piquer un peu, la où j'espérais que ça ferait mal. La douleur des autres était intéressante non? Mais il ne se manifesterait pas aussi facilement que je l'espérait. Je ne voulais pas non plus lui être néfaste. Plus simplement, je voulais trouver du vrai là où il se couvrait de faux.
-Adorable petit garçon. Tu n'es pas vide? Mais voyons, tu n'entends même pas qu'il y à de l'écho en toi. Tu te crée des mondes sur mesures, tu évite les autres par peur de la déception, tu ne veux pas tenter d'éprouver quelque chose pour quiconque. Tu va même jusqu'à éviter le contact humain.
J'avais décroché chaque syllabe de ces deux derniers mots en posant deux doigts sur sa clavicule. Bien sûr je les avait aussitôt retirés, il ne s'agissait pas de me les faire casser bêtement. Mais je savais qu'il avait une sainte horreur que les autres le touche. Même si un élève le percutait accidentellement au détour d'un couloir, il était sûr de passer un mauvais quart d'heure. C'était le cas pour un peu tous les S mais avec lui c'était encore différent. Il voulait à tout prix préserver son monde des autres. Pour ma part je me contentais de faire s'incliner les autres à mon bon vouloir. Je leur imposait ma vision des choses, c'était bien plus facile. Mais rencontrer de la résistance c'est cela qui me manquait. Je pourrais user de mon pouvoir sur lui finalement, en un regard je pourrais le faire flancher. Mais quel mérite en découlerait? Et puis après ça, c'est certain que nous ne discuterions plus jamais. Il lui suffirait d'utiliser son pouvoir sur moi à son tour, et qui me dit que le mien serait toujours effectif dans un de ces mondes.
-Alors quelle est la punition pour ceux qui ont osé entrer en contact directe avec 5cm² de ta peau?
Je ne pouvais cesser de le fixer, finalement je crois que je n'avais jamais été aussi près. Peut être devrais je reculer d'un pas ou deux pour le laisser respirer. Peut être pas.
-Prends ton temps pour répondre je ne suis pas pressée de savoir. Mais dit moi, pourquoi te bornes tu à autant de passivité? Tu n'as pas envie de hurler un bon coup pour te défouler des fois?
J'avais envie de voir ce vernis parfait se craqueler. Peut importe ce qu'il m'en coûterait, physiquement, mentalement. J'étais bien trop subjugué par ce jeu et je voulais aller aussi loin que possible. Je voulais voir des choses que personnes, ou peu de gens avait vu chez lui, la fêlure ou au contraire la flamme qui dormait bien à l'abri.
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Sujet: Re: coffee table jazz — delphia Mar 13 Oct 2015 - 18:05
coffee table jazz
Qu'est-ce qui l'énervait le plus ? Entre ses mots, ses gestes et le simple fait qu'elle le défie qui, bizarrement, ne l'intéressait pas comme c'était le cas avec bien des personnes, il avait de quoi s'agacer. Pour autant, Hadès restait calme - tout tendait à l'énerver et c'était le raison pour laquelle il ne le faisait pas. Quelque chose cloquait. Il aimait avoir le contrôle, c'était presque maladif, et l'idée de se plier aux désirs d'une gamine arrogante le répugnait. Il avait son égo et ces derniers temps comme souvent, ses émotions venaient écraser sa logique - c'était ainsi qu'il parvenait à se sentir mieux.
Frapper. Détruire. Se défoulant, furie indomptable, tornade auto-destructice. Mais cette méthode avait mangé sa vie pendant de si longs mois qu'il n'éprouvait même plus le besoin de se pencher sur ce genre de pratiques ; s'il voulait tant cette victoire, il devait s'épargner les simples plaisirs de délivrer ses émotions.
Lui qui avait clamé ne jamais en avoir - ce ne serait pas ce qui le perdrait. Pas lui. Pas lui qui s'était battu pour ne pas devenir cet exemple d'humain qu'il méprisait, pour ne pas tomber dans cette faiblesse clichée. Il ne voulait pas. Pas lui. Pas avec elle. Surtout pas avec elle, avec cette dingue qui semblait lui porter un intérêt démesuré et qui était loin de comprendre les choses qu'il ressassait. Ce n'était pas par déception, non. Ce n'était pas pour ça. Tout ça n'avait rien à voir. Le contact représentait son unique peur mais c'était au-delà de ses réflexions : c'était incompréhensible. Il ne voulait pas l'expliquer et il n'était pas certain de le pouvoir - il avait peur de savoir qu'il était capable d'éprouver ce sentiment. Il n'avait pas envie de parler de lui.
Il n'avait pas envie, et il vaincrait ce simple fait pour s'opposer à elle, il ferait tomber ses propres démons pour en détruire l'expansion. La victoire serait totale et les regrets de s'être mêlée au jeu ne tarderaient pas à la prendre de court.
« Alors c'est ça. »
Il haussa les sourcils, gardant ses yeux portés sur elle. Il avait compris. Ou, tout du moins, il avait enfin interprété la situation comme ça l'arrangeait. C'était peut-être ça, oui, car après tout, pourquoi se voiler la face ? Il s'était promis de ne plus le faire depuis récemment, il s'était mit en tête que, peu importe la situation, il ne se mentirait plus à lui-même.
Il n'avait pas l'Absolue Vérité, pas plus qu'elle. Elle avait évoqué une soit-disant similarité basée sur l'idée de leurs ressemblances mais ça ne suffisait pas à les rendre identiques. Il n'était pas comme elle, oh non, jamais il ne serait ainsi, jamais il n'irait chercher une étincelle de vie dans le regard des autres.
« C'est toi qui est vide. Tu cherches désespérément à t'affirmer aux yeux des autres parce que tu es incapable de devenir quelqu'un par toi-même. »
Il avait voilé son regard, de nouveau. Terminé la colère dans les yeux. Terminé l'arrogance. Terminé toutes ces choses qui auraient tant pu la combler, se voyant exister au travers de ses yeux. Il n'avait plus que cette oeillade rouge et vide, celle qu'il adressait aux pires, que seuls pouvaient comprendre ceux dans ce même cas. Et si elle disait juste à ce propos, elle comprendrait. Elle verrait tout ce qu'il avait effacé à son sujet, qu'elle n'était plus rien, pas même un sujet de colère ou d'anxiété, qu'elle ne resterait qu'un souvenir en raison de sa mémoire écrasante mais qu'une personne ordinaire aurait bien vite effacé. Alors, sans un mot, il s'éloigna. Pas un regard, pas une explication de plus. C'est ainsi qu'il gagnerait, c'est ainsi qu'il était - et peut-être qu'un million d'envies continueraient de bouillonner en lui, mais au moins, cette fois, la victoire serait. Le Démon Rouge, adorant faire tout ce qui pouvait vous contrarier.
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Sujet: Re: coffee table jazz — delphia Mar 20 Oct 2015 - 10:17
Coffee Table Jazz
Le venin était entré dans la plaie, et les apparences étaient éteintes. Plus besoin de jouer la camarade de classe innocente à présent, j'avais mit un pied dans son territoire, et un autre et encore un autre. Allant au delà de la décence imposée par les relations humaines, je violais son périmètre de sécurité, l'acculant dans son univers de stoïcisme. J'étais une prédatrice traquant sans relâche jusqu'à attraper sa proie. Une fois que c'était fait, je jouais avec au risque de la perdre et de ne pas pouvoir m'en délecter. Il préparait sa répartie, ignorant sûrement les questions anodines que je posais. Des leurres pour entendre la vérité sous jacente. Libère toi, laisse échapper un morceau de vie qui t'étouffe. Mais c'était trop tôt, bien trop tôt pour lui, il n'était pas encore prêt à se laver du mensonge. Au lieu de ça il retourna mes armes contre moi. Je fis claquer ma langue, non pas que j'étais énervée, je me fondais à ce remaniement du jeu.
Une fois sa hargne relâchée, ses yeux perdirent en éclat et en vivacité. Il se fermait de nouveau, espérant me faire lâcher prise. Moi la personne qui venait l'arracher à son monde bien rangé et cadenassé? Pourquoi maintenant alors que je lui tournais autour depuis si longtemps... Peut être avait il raison, le vide que j'éprouvais à un endroit précis me conduisait à lui. Me servais je de lui pour expier mes propres démons? Voyais je en lui un tel reflet? Haha, conneries, je n'avais rien à prouver, à personne. J'aimais jouer avec les autres et je n'avais besoin d'aucune preuve d'existence pour cela. Contrairement à ce qu'il pensait, je n'avais besoin de personne pour me prouver que j'étais bien là. Au contraire je tendais plutôt à m'effacer de leurs vies quand j'y avait assez semer le trouble. Je pouvais rendre fou n'importe qui, d'un seul regard je pouvais les convaincre des pires choses comme des meilleures, puis disparaitre les laissant se faire ronger par leurs doutes.
Certes j'avais appliqué ce châtiment à des personnes que j'aimais, comme ma sœur jumelle. Mais n'était ce pas là, la preuve la plus parfaite qu'il soit? Avoir un double, un reflet permanent qui vous renvoie à votre propre existence. Tant qu'elle vivait, grandissait, changeait, je savais que je subissais aussi tout ça. Nul besoin de prouver quoique ce soit et j'avais déjà assez vécut pour ça, avec Jude avant tout cela, j'avais déjà pensé mes blessures. De plus, j'étais préparée à tomber sur des gens qui chercheraient à me faire douter, des gens qui me remettrais en cause. C'est pour ça que je le cherchais, lui. Le seul avec qui je pouvais vraiment jouer, un vrai défi. Et puis il était beau et je suis une fille. Les choses pourraient très bien s'arrêter là. Mais je décidais que finalement je n'avais pas envie de le laisser partir, car après cela il serait plus vigilent et ne me laisserait plus l'approcher si facilement. Il avait été touché, et pour preuve la meilleure défense c'est l'attaque. Je le rattrapais par l'épaule en appuyant ma main plus fermement cette fois ci.
-Tu ne crois tout de même pas t'en tirer si facilement. Ne me fait pas le coup du mec blasé qui perds tout intérêt dès que la conversation s'axe un peu trop sur lui.
Mon sourire avait momentanément disparu. Je commençais à déraper, non pas qu'il m'avait fait perdre mes moyens, loin de là. Mais je ressentais une bouffée d'excitation soudainement. Avais je envie de lui faire du mal? De lui causer du tort? Non quelque chose de plus subtil, j'avais envie qu'on se haïsse soudainement. Qu'on se haïsse à un tel point que ça en deviendrait presque de l'amour. J'étais extrêmement possessive et je ne pouvais plus faire marche arrière. Quand je commençais à raisonner ainsi, je savais que j'étais allée trop loin. J'allais entamer un dance endiablée avec un démon. Si tant est qu'il veuille jouer bien sûr.
-Tu voulais voir mon vrai visage pas vrai? Ne viens pas pleurer quand je te le montre enfin. Et puis si tu es gentil avec moi, je pourrais te persuader que tout ça n'a jamais existé. Je parle de cette journée bien sûr, ou par extension de moi, ou encore des évènements qui t'ont fait perdre...des êtres chers.
Je pesais chaque mots, laissant fuser le venin plus en profondeur. Je n'avais plus de limite. Chuchotant ses derniers mots pour qu'ils aillent mourir dans son oreille. Tu aurais pu m'aimer Hadès, mais au lieu de ça tu va me haïr, déteste moi à la folie.
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Sujet: Re: coffee table jazz — delphia Dim 25 Oct 2015 - 0:12
coffee table jazz
C’était un système d’auto-défense. C’était une façon de fuir la vérité, les révélations, les dangers d’une trop grande proximité. C’était un moyen de se garder intact, d’échapper à tous les contrecoups d’une relation dangereuse. Ce n’était pas ça, ce n’était pas la peur. Ce n’était pas l’envie d’échapper à la conversation. C’est juste qu’il n’y avait jamais vraiment participé.
Pantin en proie à des émotions idiotes, croulant sous la masse d’une politesse qui le submergeait - le diable censé nager dans sa propre liberté. Prisonnier de cette danse rivière, coulant, croulant, l’anxiété dévorant ses membres crispés par une incompréhension notoire. Il avait rencontré bien des gens, certains poussés par une témérité idiote, d’autres nageant dans leur désespoir au point de chercher tous les moyens d’accentuer leur propre souffrance. Mais pas elle. Au contraire, elle semblait apprécier ses retours, aussi négatifs soient-ils, pour autant qu’il la considérait. Il soupira, posant ses mains sur ses hanches et observa longuement le plafond de la salle, le regard morne.
Le regard mort.
Il avait bien trop donné pour avoir envie de s’engager dans une nouvelle relation malsaine - et surtout, il n’avait pas envie d’investir des efforts pour quelqu’un en qui il ne croyait pas. Cette fille ne lui donnait pas une impression aussi forte qu’il le voulait. Elle ne lui renvoyait pas l’image d’intelligence qu’il s’attendait à voir en un adversaire reconnu et c’est ce qui l’embêtait - pouvait-il vraiment considérer qu’elle en valait la peine ? Il n’en savait rien. Il n’était pas certain d’avoir envie de le découvrir. Elle lui parlait avec un manque d’imagination si flagrant qu’il faillit en éclater de rire mais il ne pouvait pas se le permettre, pas maintenant qu’il avait trouvé un moyen de faire ravaler sa fierté à cette stalkeuse flippante.
Le silence était pesant.
L’atmosphère était glacial, et, en un instant, alors que son visage d’une toute nouvelle expression se tournait vers elle, il sut qu’il avait porté un coup gagnant. Impassible, il s’avança pour se planter juste en face d’elle, son regard morne se plongeant pendant de longues secondes dans celui de la jeune femme.
De la pitié. C’est ce qu’il lui offrait.
Et, sur ce visage dédié à ce sentiment porteur pour elle d’une honte sans bornes, il laissa l’ombre d’un sourire moqueur se dessiner. Il lui accorda quelques secondes de plus de son attention avant de la lui voler définitivement, se détournant d’elle. Sans un mot, sans une explication, il quitta l’endroit. Elle voulait qu’il se batte, l’aime ou la déteste, il ne ferait aucun des deux. Il ne la regarderait même pas. Il la laisserait périr, cruel, dans le désert de son inexistence.