Let's Work - Fancyfer Atarès

8h00

Lendemain de son arrivée. Et premier cour. Fancyfer avait très peu dormit de la nuit. Surement l'angoisse de cette arrivée au pensionnat. Et en plus elle venait de se rendre compte qu'elle avait cours de maths. Matière qu'elle détestait, car elle ne captait absolument rien depuis ses 11 ans. Mais à cela Fancyfer ne niait pas sa part de responsabilité. Elle avait décrocher de l'école pendant quasiment une année. Dans les autres matières le rattrapage avait été possible. Mais pas en maths. Cette année d'abandon lui avait fait louper toute l'acquisition de la méthodologie des mathématiques. Toute la logique. C'était à ce moment - là qu'elle avait rencontrer ses premières difficultés. Et c'était la matière dans laquelle elle avait encore le plus de mal à ne pas continuer à décrocher.

Elle rentra donc en salle de classe en traînant les pieds et priant pour que son enseignant soit aimable et qu'elle est assez de feeling avec lui pour lui donner envie de s'accrocher.

Mais la première impression ne fut pas dans ce sens. Son enseignant semblait tenace et cela était agréable, car il ne la laisserait pas tomber. Mais comme beaucoup d'enseignant l'empathie n'était pas son fort. Du moins c'est ce que semblait dire ces propos:

- "Ce n'était pourtant pas bien compliqué, jeune homme. "

Evidemment ce n'est pas compliquer, en général quand on est enseignant, c'est que la matière est maîtriser. Mais pourquoi diable ne peut - il pas comprendre que pour certains ce n'était pas simple ! Se mettre à la place c'est compliquer à ce point ?

" -Mademoiselle Antarès. Au tableau."

Oppppsss. Elle n'avait absolument pas le niveau du calcul inscrit au tableau. Rien que d'y jeter un coup d’œil et elle le savait. En maths elle n'avait pas le niveau des gens de son âge et de sa classe. On ne lui avait pas tenu rigueur, lors des passages dans les classes supérieures, car c'est la seule matière où elle éprouvait de telles difficultés. En général une fois que ces enseignants avaient compris son impotence, ils ne l'envoyaient plus au tableau et l'aidait avec un travail individuel ou l'ignorait. Mais là elle ne savait pas quoi faire. L'angoisse du jugement de son enseignant et de ces camarades commença à lui tenailler le ventre. Fancyfer se leva les jambes tremblantes et se dirigea vers le tableau, la boule au ventre, persuadé que son enseignant n'allait pas l'épargner comme le précédent jeune homme. La jeune fille se planta devant le tableau. Elle le fixa un moment comme si elle pouvait essayer d'y comprendre quelque chose. Mais c'était sûrement quelque chose vu l'année passée quand elle n'allait plus en cours. La jeune reporta donc son regard sur son enseignant pour lui faire comprendre qu'elle ignorait complètement la réponse à l'exercice...

La jeune fille fixa le tableau de moins en moins effrayée. Elle avait tendance à oublier les autres. A la place un sentiment de lassitude l'envahissait. C'était peut - être une fatalité de ne pas comprendre les maths maintenant. On y pouvait peut - être plus rien et elle avait peut - être trop attendu.

-J'imagine que vous n'avez pas la réponse, mademoiselle.

Exact. C'était d'ailleurs pour cela qu'elle fixait le tableau sans ne rien inscrire. Son professeur prit alors, le relais et inscrivit la réponse au tableau. Fancyfer l'observa quelques minutes. Son regard alla du calcul à la solution pour essayer de trouver un lien logique qui lui permettrait de comprendre pourquoi c'était cela la réponse. Mais en vain. Cela aurait pu aussi bien être du chinois. Son enseignant n'avait rien expliquer. A croire qu'elle était la seule à ne pas comprendre sur toute la classe. C'était un peu honteux.

Le professeur l'envoya ensuite à sa place. Soulagé Fancyfer fit volte face. Mais sa joie ne fut que de courte durée car il lui demanda de venir la voir à la fin du cours. La jeune fille regagna sa place et s'assit. Alors, que le cours continuait elle en avait totalement déconnecter. Peut - être même que le professeur avait expliqué le calcul au tableau. Mais des voix se bousculait en elle, l'empêchant de se concentrer.

" Tu ne fais pas d'effort. "

" Il n'y à que vous qui avait de telles notes dans cette classe. A croire que vous le faîtes exprès, que vous ne faîtes rien. "

" Ce n'est pas que tu ne comprends pas les maths. C'est que tu ne VEUX pas comprendre. Tu as décidée que tu serais mauvaise, alors tu ne fais rien. "

" C'est mauvais. "

" On ne peut rien pour toi. Laisse tomber et bosse à fond le reste. "

" Avec de telles notes en maths tu n'auras jamais ton diplôme. Tu es foutu."

Bref échantillon des paroles de ces enseignants antérieurs et de ses parents. Et elle avait peur que la discussion qui allait arrivé soit encore des tristes jugements, des paroles fatalistes et désespérés. Après elle ne connaissait pas ce professeur elle ne pouvait prédire ces dires. Mais les expériences antérieures lui avait forgé une peur et une méfiance quand à toute discussion autour de ces faiblesses. Les maths comprit.

Ce fut la première fois que Fancyfer souhaita qu'un cours de maths dure éternellement. Mais ce ne fut pas le cas et bientôt le professeur annonça que c'était terminé. Le flot d'élève s'échappa par les portes et pendant un moment Fancyfer imagina se glisser parmi eux et disparaître. Mais son enseignant n'avait pas l'air d'abandonner si facilement et cela ne repousserait sûrement l'échéance qu'au prochain cours. Donc autant y aller maintenant. Quand il ne resta plus qu'elle et son professeur la jeune fille se leva et se dirigea vers lui. Elle se planta à hauteur du premier bureau à distance raisonnable de son enseignant et du tableau et attendit d'entendre ce qu'il avait à dire.