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 Nightmare. ~~ FEAT :: Jared Scott.

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Anonymous
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MessageSujet: Nightmare. ~~ FEAT :: Jared Scott.   Nightmare. ~~ FEAT :: Jared Scott. 1400359500-clockMer 23 Oct 2013 - 12:03
Nightmare. ~~ FEAT :: Jared Scott. Tumblr_lznnggheS11r02thzo1_500_large
NIGHTMARE.

FEAT :: Jared Scott


Round and Round by Imagine Dragons on Grooveshark


Drew. Il te manque. Tu sais qu’il est rentré chez lui. Là où il aurait toujours dû être. Sa maison. Son chez-lui. Et tu l’as accepté, il aurait fait pareil. L’Ecosse… Tu lui as promis de lui rendre visite. Quand tu aurais terminé ton séjour ici, ou pendant les vacances. Tu souries. Il doit être tellement heureux désormais. Tu as passé ta matinée à la salle de musique à rechanter encore et encore le morceau sur lequel vous vous êtes rencontré. Il te manque, tu ne peux pas le nier. Il était ton seul véritable ami. Celui qui t’écoutait et qui pouvait te parler comme personne. Tu ne peux t’empêcher de ressentir un sentiment d’abandon. Mais il va bien. Et c’est juste ce que tu as besoin de savoir. Qu’il est là, quelque part, l’esprit serein et paisible, à prendre un nouveau départ.

Tu pénètres dans ton cabanon. Le numéro 10. Tu t’assoies sur ton lit, et tu sors de ta sacoche tes livres. Un journal. Celui que tu as acheté ce matin. Il attendra. Tu fermes les yeux, repensant à tous tes souvenirs avec Drew. Ton meilleur ami. Tu esquisses un sourire tandis qu’une larme roule sur ta joue. Tant de moments partagés. Tu te redresses, alors qu’une petite voix dans ta tête te hurle dessus pour que tu te décides à bosser. La chose la plus absurde qui soit à tes yeux. Mais tu as promis de faire en sorte de ne pas redoubler. Faudrait pas que la fin de tes études ici soit retardée. Tu saisis ton livre de math, ton cahier, effectue à la va-vite les calculs - enfin, la moitié, vu que t’as pas tout compris. Et tous tes cours passent, tout en nourrissant l’espoir de bientôt le revoir.

Voilà, tu as terminé. Tu ranges tes crayons, et décide de lire un peu l’actualité. Tu n’as rien de mieux à faire. Le dessin, tu n’as pas l’inspiration. La musique te fend un peu le cœur. L’ennui t’embrume l’esprit. Tu parcours rapidement les petites lignes, lisant avec application la petite typographie quand le sujet t’intéresse. Et puis, le drame. En gros titre, son nom apparaît ‘BOLTON’. Tu retiens ton souffle. La photo, un accident de voiture. Ne pas paniquer, il existe beaucoup de Bolton. Non. Non. Tu sais bien que c’est lui. Tu le sens. Et tu comprends.

Tu n’arrives plus à respirer. Tes mains lâchent le papier, qui chute doucement. Ton regard se remplit d’un vide qui ne pourra peut-être jamais être comblé. Hurlement, strident, à s’en percer les tympans ; ressemblant plus à un rugissement animal qu’à un cri de jeune fille. Tu tombes à genoux, avec lourdeur, tandis que tu t’obstines à gémir que c’est impossible. ‘Non, non, non…’ Sanglots. Larme. Douleur. Forte, puissante, elle ravage tout sur son passage, te brûlant de l’intérieur. ‘Pas toi… Noooooooooooon !’
Ton cœur n’est plus rien, il se tord sous la souffrance, se débattant. Hoquet de douleur, torrent de larmes. D’aspect extérieur, tu n’es plus qu’une personne à moitié figée, secouée de spasmes ; une main sur le sol, l’autre plaqué contre ton visage, comme si tu pourrais parvenir à tarir cette rivière. Tu as l’impression de te vider de toute énergie. Un creux immense se forme à l’intérieur de toi. Tu pleures, encore et encore, comme si ces larmes pourraient effacer ce passage. Revenir en arrière. Si tu l’avais retenu de partir. Si tu l’avais persuadé d’être près de toi… Peut-être qu’il ne serait pas mort ? Qu’il n’aurait jamais embarqué dans cette voiture ?  Trop de si et de peut-être. Incertitude. Gamine pommée. Tu ne te bats plus, laissant tes démons t’envahir, te dévorer. Air. Besoin d’air.

Tu te redresses, peut-être trop vivement, un tambour sourd résonne dans ton crâne, ta tête te tourne. Tu t’élances à l’extérieur, criant, le bras cachant tes yeux, autrefois noisettes, désormais noirs, creux, sans vie, où seul tes pleurs laisse un semblant d’humanité. Tu cours, encore et encore, bousculant sur ton passage des élèves. Explosion d’un vase. Roses qui poussent trop vite. Rugissement félin. Tu laisses libre cours à ton pouvoir, qui lui, ne se prive pas de détraquer les dons d’autrui. Et tu te frênes, probablement à cause de l’épuisement. Tu relèves ton visage, faisant luire les larmes sur tes joues. Nouveau sanglot. Nouvelles larmes. Plus nombreuses encore. Tu n’es plus rien, qu’un petit corps qui commence à sombrer dans les flots d’un noir d’encre. Tel un naufrage. Tu te brises en deux.  Tu vas t’écrouler. La souffrance va te tuer. Te déchirer. Détruire chaque parcelle de peau. Écraser chaque organe. Briser chaque os. Pour ne faire de toi qu’un simple tas de chair humaine.

Tu regardes autour de toi. Te voilà aux cabanes des 17-18 ans. Le numéro 6. Jared… Il doit être là, à cette heure-ci. Jared… Drew se rattachait tellement à lui… Hoquet brutal, rouvrant les vannes d’eau salée. Une main frappe contre la porte. Jared ne fête pas forcément autant que les autres. On est vendredi soir. Si une personne est ici, ça sera lui. Ton poignet est trop fébrile, ton action n’émet presque aucun bruit. Ta seconde main retient les larmes autant qu’elle le peut, elles coulent entre tes doigts, le long des arêtes de ton bras. La porte grince. Tu te laisses tomber contre l’épaule de la personne se trouvant là. D’une voix étranglée tu dis : « Il … Il… est mort. »




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MessageSujet: Re: Nightmare. ~~ FEAT :: Jared Scott.   Nightmare. ~~ FEAT :: Jared Scott. 1400359500-clockJeu 24 Oct 2013 - 6:18

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Death will find us all



Nous étions vendredi. Un vendredi calme, banal à première vue, une journée comme une autre, ennuyante à souhait comme la routine le veut. Cependant, quelque chose me dérangeais, je ressentais comme une atmosphère lourde, bien plus pesante que d'habitude, comme un poids écrasant tout sentiment. Je ne pouvais vraiment pas exprimer ce ressentit d'une quelconque manière, c'était là et je n'y pouvais rien.

J'étais allé en cours, avais passé ma journée seul, puis étais rentré à ma cabane. En temps normal, je serais peut-être allé boire une bière avec Drew, mais il était rentré chez lui. Il s'en était allé retrouver les immenses plaines d'herbe verte qui font le paysage de son Ecosse natale. C'était bizarre, mais je ressentais comme un vide en moi. Ce genre de choses ne m'arrivaient jamais. C'était à ce moment là que je sus réellement que cet être sombre avait pris une importante place dans ma vie. J'affichai alors un léger sourire. Qui aurait pu croire qu'un jour, j'allais de nouveau pouvoir me rattacher à quelqu'un ? Sûrement pas moi.

Je me dirigeais dans la cuisine et pris une bière dans le frigo avant d'aller m’allonger tranquillement dans ma chambre et de me plonger dans un livre. Je levais ma bouteille et dis :  « Santé mon ami » avant de porter à mes lèvres le goulot et de boire quelques gorgées du liquide blond qu'elle contenait.

Je jetais un coup d’œil à ma fenêtre. Le temps était gris et n'arrangeait en rien cette ambiance pesante que j'avais sentis durant toute la journée. C'était dommage, j'aurais pu, comme à mon habitude, allé rêvasser sous un arbre. Je repris alors ma lecture mais au bout de quelques pages, je ne pouvais plus continuer. Que ce passait-il ? J'étais perturbé. Perturbé par son départ. Je me souvins alors de son escapade de deux mois à l’hôpital, et à quel point ça avait touché Selwyn. Comment est-ce que ça allait se passer maintenant ? Je soupirais et posai mon roman sur ma table de nuit. Il fallait que je me change les idées, mais je ne voulait pas sortir et puis de toutes façons pour aller où ? Errer comme à mon habitude, hantant les rues de cette triste ville tel une âme en peine ayant perdu tout repère, marcher pour marcher, ne prêtant pas attention au monde extérieur, juste sentir l'air envelopper mon corps, espérer s'échapper, ne serai-ce qu'un instant. Je le faisais bien assez souvent. Non, ce soir je ne voulais rien faire, rester dans la cabane. J'attrapais ma guitare et commençais à gratter quelques accords. J'essayais depuis un petit moment de composer un nouveau morceau, mais pas moyen. Aucune inspiration. D'ailleurs, qu'allait devenir PRI5MED sans Drew ?

Je laissais mon corps s'écrouler sur mon lit. Pourquoi fallait-il que je me pose toutes ces questions ? Ne pouvais-je donc pas simplement me contenter de faire les choses, fallait-il réellement que je me demande toujours pourquoi ? Ou bien comment ? Je soupirais de nouveau. Il m'arrivait réellement de m'exaspérer.

Le silence, rien. Il n'y avait aucun bruit. Ce n'était qu'à cet instant que je remarquais qu'il n'y avait personne. Mes colocataires ne devaient pas être là. Je me relevais doucement et allai à ma fenêtre, l'ouvris et m'allumai une cigarette. Je sentais la fumée passer dans ma trachée avant de se répandre dans mes poumons, me donnant ainsi l'illusion d'un bien être factice. Je pensais à la suite de la soirée. Elle allait être longue, seul avec moi-même, je n'aurais que trop le loisir de me poser tout un tas de questions auxquelles je n'aurais certainement pas les réponses, mais que mon esprit s’amuserait à traiter quand même.

Alors que je finissais ma cigarette, un son vint rompre le silence qui régnait en maître. Un son faible à peine audible. Quelqu'un frappait à la porte. Je jetais mon mégot et me dirigeai vers la porte d'entrée. Alors que j'ouvris la porte, j'eus à peine le temps d’apercevoir Sial avant que celle-ci ne se laisse tomber dans mes bras en larmes. Ma première réaction fut de l'incompréhension. Que ce passait-il ? À ce moment là, trois mots. Trois misérables mots retentirent sonnant le glas. « Il … Il… est mort. » L'espace d'un instant je me suis demandé qui avant de me rendre compte que si c'était moi qu'elle venait voir, ça ne pouvait être qu'une personne. Mais je me refusais d'y croire ! Elle n'avait pas besoin d'en dire plus. J'avais compris. Je sentais une corde raide serpenter autour de mon cou, mes yeux s'écarquillèrent et mes muscles se crispèrent. Je ne pus prononcer un mot serrant Sial dans mes bras. Tellement de sentiments différents transpercèrent mon cœur. Chagrin. Douleur. Haine. Colère. Souffrance. Tant de choses se mélangeaient dans ma tête. Tant de questions... Je restais muet, sous le choc. J'entraînais la demoiselle brisée jusqu'à un endroit où nous pouvions êtres assis. Je la serrais toujours contre moi. Je sentais les moindres recoins sombres de mon esprit s'attaquer soudainement à mon âme, me plongeant dans un état de tristesse infinie, j'avais l'impression de tomber, une chute libre à travers les ténèbres dans un gouffre plus noir que la nuit lorsque la lune l'a abandonnée, un trou sans fond, grandissant comme celui que je sentais à ce moment là en moi. Je haïssais ce monde. Je haïssais cette vie. Je haïssais cette dame parée de son uniforme des ombres et accompagnée de sa fidèle faux. Elle était injuste, pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ?

Finalement après un silence écrasant. Je réussi à faire sortir de ma bouche un seul et unique mot : « Comment ? ». Je voulais savoir comment c'était arrivé. Comment cette cruelle vie avait osée nous retirer un être si cher...



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MessageSujet: Re: Nightmare. ~~ FEAT :: Jared Scott.   Nightmare. ~~ FEAT :: Jared Scott. 1400359500-clockJeu 24 Oct 2013 - 11:38
Nightmare. ~~ FEAT :: Jared Scott. 348101611
NIGHTMARE.

FEAT :: JARED SCOTT



Demons by Imagine Dragons on Grooveshark



Le vide, toujours présent. La souffrance, plus forte encore. Le monde tangue autour de toi. Tout s’efface. Disparait. Tu n’es plus rien.
Rien.
Dans ta tête, la vérité est bien là, écrasante, à te pousser vers l’avant. Mais au fond de toi, de ton cœur – ou de ce qu’il en reste, il est là, quelque part, tout cela n’est qu’un rêve, un cauchemar, qui cherche à t’envoyer dans les tréfonds du néant, t’arrachant toute raison, te greffant dans le crâne un mensonge, qui, un beau jour, éclatera en emportant dans sa chute ta personne. Ta détresse est plus grande encore, tu te sens faible, inutile. Seul Drew te donnait de l’importance… Drew… Tu titubes. Ce nom, te rappelle autant de souvenirs heureux que douloureux. Il te manque. Ça ne sert à rien de répéter trente-six mille fois les mêmes choses. Seules deux réalités t’apparaissent. Il est mort, et il te manque. Il te manque terriblement. Tu as envie de te terrer dans un trou, à attendre que tu te dessèches, laissant les larmes couler jusqu’à ce qu’il ne te reste juste assez d’eau pour survivre. Tu veux redevenir une ombre inexistante. Quelconque. Semblable. Pour mourir ensuite.

Et tu es là, en train de pleurer, tout en sachant que ça ne sert strictement à rien. Sanglots. Douleur. Maintenant tu réalises que tu ne sortiras peut-être jamais de cette torpeur. Que personne ne pourra t’aider. Pourtant… Tu es là, dans les bras d’une personne que tu n’as même pas cherché à identifier. Les trois mots prononcés à son égard produisent à l’intérieur de ton corps un ouragan de colère. De tristesse. Un gémissement plaintif t’échappe. Et sans savoir pourquoi, cette présence, qui te sert doucement, te calme. Tu sais que tu n’es pas seule, en fin de compte. Ta tête posée sur sa chemise, sa main contre ton dos, t’apporte un sentiment de sécurité. Parce que tu te sens tellement vulnérable. « Comment ? » En fait, tu savais, tu étais persuadée que c’était Jared. Cette voix te le confirme.  Lui, il est terre-à-terre, parfois philosophique, mais terre-à-terre. Posé. Il sait que je ne mentais pas. Ce qu’il voulait savoir s’était comment cela était arrivé ; tu sers les dents, refermant tes bras ballants autour de son cou. Laissant échapper quelques sanglots, pour, une fois que tu es assez calme pour dire trois mots, te hisser à la hauteur de son oreille, et lui dire « Accident…Voiture. » Rien que le premier mot te fait un mal de chien. Tu te recueilles une fois de plus dans ses bras, puis, alors que tu n’as presque plus la force de verser la moindre larme, tu te détaches de lui, plongeant tes yeux désormais creux dans les siens.

Ses yeux, océan où l’on peut se plonger pour se noyer. Beaux. Magnifiques. Peut-être trop comparé à ce qu’il se passe. Pourtant tu sens un certains soutiens au fond d’eux. Toi, au bord du gouffre, la moitié des pieds déjà dans le vide, te penchant dangereusement, comme pour mieux observer le fond que tu ne peux apercevoir. Lui là, derrière toi, te tenant par la main, pour ne pas te laisser chuter.

Tu repères derrière lui une bière. Ce qu’il te faut. Tu le contourne et t’empare de la bière en murmurant, le regard dans le vide « Sors moi ce que t’as de plus fort. » Et tu portes le goulot à ta bouche, buvant à grandes gorgées, laissant le liquide couler dans ta gorge, t’enflammer. Tu bois trop vite. Trop longtemps. Tu bois trop. Tu finis par séparer ta bouche de la bouteille, vide, tout en toussant et titubant. Tu tombes à genoux – encore, laissant des larmes couler, tandis que tu t’étouffes. Tu t’assoies, et plonge ta tête dans tes bras, pleurant encore, puis, lorsque c’est fini, tu laisses ton regard se balader dans le vide.
Ce regard sans vie qui t’appartient désormais.
Tu fouilles la pièce du regard, t’attardant sur la guitare de Jared, sur les vêtements qui jonchent le sol, les affiches placardées aux murs. Les ciseaux qui reposent sur la commode… Tu te mords la lèvre inférieure. Mauvaise idée, mauvaise idée. Non, non. Tu t’approches de l’objet, coupant, et puis, au dernier moment, tu choisis la guitare, la pose sur tes genoux retraçant du bout des doigts ses contours, ses lignes, ses courbes, et puis doucement, tu pinces une corde, à cet objet qui t’es familier.

Ta vie n’est qu’un enchevêtrement de problèmes. Le passé, l’horreur incarnée. Le présent, inutile. L’avenir, imaginable. Et en plus, ton pouvoir est un vrai danger pour toi et les autres. Long soupire. Faudrait qu’un jour que ça s’arrête. Le plus tôt possible ? Ah moins que quelqu’un m’y fasse reprendre goût. Le goût de vivre. Celui que tu as perdu, il y a bien longtemps déjà, alors que tu n’étais qu’enfant. Celui qu’on t’a arraché, peut-être pour toujours. Cale, que tu considères comme un frère, et Jared, celui qui part en conquête de ton passé ; ces deux personnes sont celles sur lesquelles tu peux encore compter. Mais pour combien de temps ? Ce creux, ce trou au plus profond de toi, à vif, immense, sera-t-il un jour comblé ? Pourras-tu un jour accorder ta confiance à une personne,  comme tu l’as fait à Drew ? Ou plus, qui sait ? Te permettras-tu à nouveau de ressentir ce sentiment d’amitié, au risque qu’on t’abandonne, qu’il te fasse souffrir. Tant de questions auxquelles tu ne peux répondre.
Pour le moment, le vide, rien que le vide, juste le vide. Rien d’autre. Silence. Douleur. Saignement.




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MessageSujet: Re: Nightmare. ~~ FEAT :: Jared Scott.   Nightmare. ~~ FEAT :: Jared Scott. 1400359500-clockSam 26 Oct 2013 - 6:35

© Yamashita sur Epicode

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Unbearable pain...



Perdu. Mon être tout entier ressentait soudainement toute cette peine qui me submergeait. Je voulais que le monde entier paye pour ce qu'il est : Souffrance, peine, et injustice. Je n'arrivais pas à concevoir ce que je venais d'apprendre. Des images ne cessaient de parcourir ma tête, les images de Drew vivant, des souvenirs qui subitement, devenaient douloureux, j'avais l'impression qu'une dague s'était logée dans mon cœur et qu'à chaque pensée, elle était enfoncée un petit peu plus, me laissant une blessure vive, profonde et une douleur constante qui ne faisait qu'augmenter. Le groupe, le bar, nos chansons, nos moments agréables et ceux plus calmes et sérieux... Je ne pus retenir quelques larmes qui perlèrent le long de mes joues.
Sial était toujours dans mes bras, je pouvais voir, sentir son immense peine. Elle resserra son étreinte et dans un sanglots qu'elle essayait de maîtriser lâcha deux mots qui me firent haïr d'avantage cette vie. « Accident... Voiture ». Pourquoi ? Pourquoi avait-il fallut que le sort décide de prendre sa vie ? Pourquoi lui ? Et pourquoi si violemment ? Notre existence prenait plaisir à amplifier de plus en plus ce que nous sommes, pour finalement nous abandonner à la fin qu'elle avait décider que nous méritions. Drew était sombre, en conflit permanent avec lui même et avec le reste du monde et finalement c'est lors d'un ultime acte tragique de violence qu'il finit sa dernière bataille...
Je n’arrivais même plus à comprendre, à déchiffrer, ou supporter ce qu'il se passait en moi à ce moment là. Je me noyais simplement dans l'océan de mes sentiments, me laissant bercer par les tumultes de souffrance sempiternelles causés par cet orage de tristesse.

Ses bras se déserrèrent doucement et l'ambre de ses yeux, rougit par les larmes versées, se plongea dans le glacier des miens. Je pouvais lire son désespoirs, je voyais son âme meurtrie et érodée par les pleurs. Je voulais l'aider, je voulais qu'elle se sente mieux pas forcément bien, mais mieux, je vouais la sauver des ténèbres qui lui tendaient les bras, éloigner les ombres. Elle se leva, je la suivais du regard. La bière, elle l'avait fini. Une nouvelle fois, sa voix retentit et ce fut sans un mot que je me levais et sorti de la pièce, exécutant pour une fois ce que l'on m'avait demandé. Je revins quelques instant plus tard, une bouteille contant un liquide brun dans mes mains. Du whisky. Elle avait raison, c'est ce qu'il nous fallait. N'était-ce donc pas ce que tout le monde faisait dans ce genre de moments ? « Boire pour oublier » qu'ils disent... Mais on oublie pas en buvant, on reporte simplement nos soucis, on abandonne lâchement notre raison, on la chasse de notre tête essayant de faire le vide, on veut s'arrêter de penser, on veut simplement arrêter d'être ne serait-ce qu'un instant.  L'ivresse est la solution la plus facile et nous pauvres êtres mortels, minables, pathétiques nous nous réfugions, nous nous précipitons vers cette solution. Parce que c'est la seule que nous connaissons, ou que nous avons envie de connaître. Toute autre chose serait trop difficile pour nos pauvres nerfs. Ô doux élixir délivres nous de notre détresse !

Je m'assis près de Sial. Je pouvais lui offrir ma présence pour la réconforter, comme la sienne le faisait pour moi. Je tournais lentement le bouchon de la bouteille en verre avant de le poser non loin de nous. Je portai doucement le goulot à mes lèvres, et laissais se déverser rapidement le liquide qui répandait sa chaleur dans mon corps. Est-ce que ça faisait du bien ? Je ne saurais le dire, ce qui était certains cependant c'était que cet alcool qui pesait dans mon estomac serait la clef du salut de mon âme. Du moins pour ce soir.
Je tendis la bouteille à la demoiselle. Nous allions donc passer notre nuit à nous morfondre, succombant à l'ivresse essayant d'atténuer cette hémorragie qui nous rongeait. Je la regardais restant muet, je ne pouvais exprimer un mot. Pourtant le silence qui régnait était pire que n'importe quel son, il nous entraînait vers le fond pesant de tout son poids sur nous pour nous déséquilibrer et nous faire engloutir par nos craintes. Je tentais alors de le repousser.

« J'essayerais bien de te consoler en te disant que tout ira bien, qu'il est dans un meilleur monde et que nous devons aller de l'avant. Mais je n'en penserais pas un mot. Je suis moi aussi ravagé par cette tragédie et tout ce que nous pouvons faire, c'est faire avec. Ça m'énerve... Je peux simplement t'offrir ma présence pour que nous fassions en sorte de ne pas sombrer jusqu'à un point de non retour qui conduirait à un drame dont je ne veux pas connaître la fin... Alors noyons nos souffrances ensemble. »

Mes paroles avaient-elles seulement du sens ? Sûrement.




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MessageSujet: Re: Nightmare. ~~ FEAT :: Jared Scott.   Nightmare. ~~ FEAT :: Jared Scott. 1400359500-clockMer 30 Oct 2013 - 10:21
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NIGHTMARE.

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Bleeding Out by Imagine Dragons on Grooveshark



Tandis que les ténèbres s’agrippent à toi, t’attirent dans le néant, que tu es sur le point de tout lâcher, abandonner, Jared revient, armé d’une bouteille de whisky. Que peux-tu faire d’autre que de te raccrocher à lui ? A noyer ton chagrin en sa compagnie ? Tu te fixes en sa personne, refusant de le laisser. S’il est là pour toi, tu dois être là pour lui pour le soutenir, l’aider à garder la tête hors de l’eau, même si tu as toi-même du mal à le faire. Car c’est vrai, dans cette mer goudronneuse, épaisse, tu as beau battre des pieds, les flots épais t’empêchent de te maintenir, ta bouche et ton nez se remplissant de cette eau impure et noire.

Tu rebaisses la tête, comme si tu voulais te cacher des ombres, tandis que Jared s’assois à tes côtés. Tu as mal. Terriblement mal. Les souvenirs t’assaillent. Te torturent. Tous les beaux moments passés en sa compagnie sont bafoués par une mort vache, atroce, qui te dégoûte. Mort absurde, que Drew ne méritait pas.
Grimace.
Pourquoi un être que tu chérissais tant peut désormais te blesser ? La plaie est profonde, ouverte, gigantesque. Tu te meurs, tu as envie de tout lâcher. Mais non. Jared a besoin de toi.

Après qu’il eut bu une longue gorgée d’alcool, il me tendit la bouteille. Le liquide te brûla la gorge, t’ouvrant une faille, laissant briller l’espoir que tu pourras oublier. Mais oublier quoi ? Tu ne veux pas l’effacer. Lui, et tout ce qu’il t’a apporté. Ses peines, ses joies, son amitié. Et pourtant, tu voudrais enlever cette absence qui te fait tant souffrir. Ce manque jamais ressentis auparavant.
Jared est perdu lui aussi. Dans ses douloureuses pensées, se débattant avec ses démons. Ses yeux, dotés d’un glacier subtil, se durcissent, impénétrable. Il souffre. Tu poses la bouteille, à tes côtés, t’étranglant à cause de la force de l’alcool. Tes yeux demeurent secs, plus aucune larme ne coule de tes prunelles brillantes. Seulement une douleur infâme te dévorant l’esprit scintille en leur fond, te dévorant l’esprit. « J'essayerais bien de te consoler en te disant que tout ira bien, qu'il est dans un meilleur monde et que nous devons aller de l'avant. Mais je n'en penserais pas un mot. Je suis moi aussi ravagé par cette tragédie et tout ce que nous pouvons faire, c'est faire avec. Ça m'énerve... Je peux simplement t'offrir ma présence pour que nous fassions en sorte de ne pas sombrer jusqu'à un point de non-retour qui conduirait à un drame dont je ne veux pas connaître la fin... Alors noyons nos souffrances ensemble. » Tu souries. Un sourire en coin, amusé. Tu reconnais bien là Jared, lui et ses tirades presque philosophiques. Comme s’il les avait déjà préparées. Toi tu n’es pas comme ça. Tu ne sais pas parler.

Tu te redresses, te mettant face à lui, les yeux vides, cherchant des réponses dans les siens. Allons-nous nous en sortir ? Sortir de ce trépas ? Tu ne crois pas. Tout ce que tu peux faire, c’est essayer de tourner la page. De passer à autre chose. Tu l’aimes bien Jared. Il sait toujours dire les choses qu’il faut. Malgré le fait qu’il aime en faire des beaux poèmes, il sait cibler les choses, le dire avec finesse et compréhension, sans même heurter ou blesser les gens. Délicatesse que tu ne possèdes pas.

Tu es toujours là, tes yeux plongés dans ses prunelles ressemblant à un paysage tout droit sortis d’un rêve enneigé. L’incertitude te ravage, tu ne peux absolument rien faire, en proie face aux doutes et désillusions. Tu veux que ça s’arrête, que ça cesse, que le chagrin qui te frappe ne soit qu’un douloureux souvenir. Mais pas encore, tu dois vivre cet instant, qui te semble être une éternité. Tu cherches du réconfort, mais tu ne sais pas où. De toute façon, tu ne sais jamais rien. En fait, la souffrance te parait plus grande que celle du passé. Celle qui te ronge plus que n’importe quoi. Tu te recroquevilles sur toi-même, une vague de souvenirs effrayants te traverse, tu écarquilles les yeux , convulsant légèrement – comme si un danger soudain venait de s’abattre sur toi ; puis tu relèves la tête et esquisses un semblant de sourire, plus faux que tu ne l’aurais voulu. Ce n’est pas le moment. Nous devons pleurer la mort de Drew, la noyer dans l’alcool, et tenter de parvenir à sortir de cet affreux silence. Et pas penser au passé, aussi douloureux soit-il. Aujourd’hui, seul Drew compte, et rien d’autre.
Drew.
La mort.
Et le silence.
« Si seulement je pouvais moi-même m’en convaincre. Me convaincre que tout ceci n’est qu’un mauvais rêve. Mais tu vois, ça fait tellement mal… »

PS :: Désolée un peu court, mais j'ai pas eu le temps de faire plus avant mon départ ;;



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