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 Can someone kill me please ? • PV MACK

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Anonymous
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MessageSujet: Can someone kill me please ? • PV MACK   Can someone kill me please ? • PV MACK 1400359500-clockVen 23 Jan 2015 - 0:13

LUKAS, ETIENNE, TERRY & MACK •• LENDEMAIN DE CA


- T’a encore ton écharpe toi ? J’t’ai dis d’l’enlever Lukas !
- Chui malade j’te dis !
- Il fait super chaud, arrête tes conneries, même si t’es malade t’es en train de courir, ton corps est bouillant ! Hey reviens là !
- J’ai encore des tours à faire !
- J’te chope au prochain Lukas !


Les nerfs à vif, Lukas ne cesse pas de courir, repartant pour un nouveau tour de terrain. C’est vrai qu’il crève de chaud, littéralement. Parce-que par dessus son débardeur de sport, il a son gros sweat à capuche et son écharpe en laine qu’il refuse de quitter. En laine, oui, en plein entraînement. Il en peut plus. Mais voila, dans son cou, y’a la marque, sa marque. Un gros suçon tout violet, en plein milieu du cou. Ca avait été super dur de le cacher aux gars de la chambre, et la il devait le cacher à tout le monde. Parce-qu’hier, il l’avait pas, ce suçon. Hier... Hier il s’était pas encore passé ça. Mais voila, hier soir, dans les vestiaires, Terry l’avait rejoint.

Et il s’était passé des trucs qu’auraient jamais dû se passer.

- Lukas arrête de faire le con tu vas m’tomber dans les pommes.
- C’est bon j’te dis putain

Et il passe devant Etienne à toute vitesse pour pas que celui-ci l’attrape, lui qui est en train d’expliquer des trucs à sa filleule.

... Mieux vaut continuer de courir. Sauf que voila, trois tours plus tard il en peut vraiment plus et il s’éclipse aux vestiaires pour se rafraîchir. ... Du moins c’est pour ça qu’il est venu, mais le voila planté dans l’encadrure de la porte, les yeux rivés sur l’endroit où Terry l’a plaqué la veille pour lui embrasser le cou, le lécher, maintenant fermement ses poignets pour l’entraver. ... Une espèce de sensation se fait ressentir sous la ceinture et il se bouge dans un soupir énervé, filant vers les robinets. Tendant l’oreille, il s’assure d’être seul dans le coin et déroule l’écharpe. Son regard se pose sur la marque alors qu’il tend son cou pour bien la regarder. Ses doigts y glissent. Et, un peu idiot, il frotte, espérant qu’elle s’efface. ... Génial, maintenant il est tout rouge par dessus le violet. Great.

Un bruit retentit, et il remet l’écharpe tellement vite qu’il manque de s’étouffer tout seul par la brutalité du geste. ... Et Etienne est là.

Maudits casiers.

- Taz... T’es vraiment bizarre. Mais si tu te sens vraiment mal, j’préfère que t’aille à l’infirmerie du campus...
- Nan ça va
- Alors arrête l’exercice, tu te met tranquillement sur le côté, t’es pas seul au pire tu peux discuter avec Terry puis nous on est juste à...
- C’est bon j’te dis !
- Oh. Baisse d’un ton.
- Alors fous moi la paix !
- Lukas bordel c’est quoi ton problème !?


... C’est ça. Juste là, derrière Etienne, qui vient d’apparaître. Terry est là, Terry est toujours là. Et comme si ça suffisait pas, il croit entendre d’autres voix dans l’couloir, du moins il entend Mack, il sait pas trop c’qu’ils foutent tous.

... Pourquoi on peut pas juste lui foutre la paix ?!

Mais le rouge lui monte aux joues et son coeur se serre alors qu’il est de nouveau coincé dans cette pièce avec Terry. ... Mais cette fois, ils ne sont pas seuls.

- Tu m’saoule Lukas, arrête de faire le gosse, tout s’passe bien, t’es l’seul à troubler le...
- ET MON POING DANS TA GUEULE IL VA TE TROUBLER ?!

...

Etienne reste con, choqué. ... On lui a dit que Lukas était violent, ça se voit, ça se sait. Mais à ce point là ? Merde, ils sont potes avant d’être coéquipiers, c’est quoi c’manque de respect ? ... Et devant un prof... ?

Si ça ne tenait qu’à Etienne, en dehors de l’activité d’un club, il lui en aurait peut-être retournée une. Parce-qu’Etienne a beau être adorable, faut pas non plus lui manquer d’respect, y’a pas marqué Jim sur son front. Mais y’a l’club, y’a Terry, et y’a la musculature non négligeable de Peters. Etienne soupire, lève les mains en signe de forfait et fait demi-tour, s’adressant à son professeur.

- Ok, c’est trop pour moi, j’le laisse entre vos mains.

Lukas serre la mâchoire à s’en exploser les dents et se tourne dos à eux, s’arrosant le visage avec vigueur, mourant de chaleur pour de bien diverses raisons. Mais Etienne quitte la pièce, et il tourne le regard sur Terry pour voir si il fait de même ou si, de nouveau, ils se retrouvent rien que tous les deux ici. Méfiant, farouche.

Et c’est un éclair orangé qui brise le contact visuel tandis que la grande perche de Mack fait irruption entre eux. Et pour une fois, il est (presque) content de la voir.

... Quoi que...

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MessageSujet: Re: Can someone kill me please ? • PV MACK   Can someone kill me please ? • PV MACK 1400359500-clockVen 23 Jan 2015 - 3:44
C’est ça d’être un petit soleil - on est toujours bien échauffé. Prêt à faire face à n'importe quelle situation.

Deux tours ? Trois tours ? Quatre ?
Elle avait perdu le compte. Faut dire qu’elle a jamais été très douée en maths - alors lui demander de compter alors qu’elle s’applique à ne pas tomber sur la surface parfaitement plane du parquet, c’est vraiment trop demandé. Elle court. Ses longues jambes s’étirent et se détirent en foulées régulières et légères. Etienne avait dit qu’il fallait courir jusqu’à commencer à sentir ses muscles - et elle était bien loin du compte. Pour qu’elle ait des courbatures, fallait vraiment forcer - mademoiselle super muscles 100% pas naturel.

Six, sept, huit ? Dix ? Peut être quinze.
Ca commence à la saouler. Courir dans un gymnase aux murs impeccablement blancs, c’est pas la même chose qu’un jogging en plein air. Y’a rien à quoi s’accrocher, rien pour se concentrer - que du vide. Du vide pour son cerveau déjà rempli d’air. Ses baskets crissent, alors qu’elle s’arrête de courir brusquement pour s’étirer un coup. Ses grands yeux bruns amusés posés sur les autres qui sont pas encore assez chauds - et qu’ont l’air de morfler les pauvres petits.
C’est ça d’être un petit soleil - on est toujours bien échauffé.
Prêt à faire face à n'importe quelle situation.

Alors qu’elle entame d’un air distrait une série de cloche pieds, talons fesses et tout le toutim - son attention est captée par Etienne qui rentre dans les vestiaires. (Comme celle des autres d’ailleurs, qui s’arrêtent soudain de courir. Tires-au-flanc.)
Tiens.
Lukas il est plus là.
Elle lance un regard interrogateur à Zeph et Thomas, qui lui indiquent d’un coup de menton les vestiaires. Les sourcils de la rousse se froncent - c’est lui qu’Etienne va voir ?
Sans trop se poser de question, elle se dirige vers la porte. Etienne en sort, et sursautant, tous ses muscles se tendent avec une rigueur militaire.

« Je suis échauffée et prête aux exercices mon cap’taine ! Par contre les autres manquent encore de quelques tours » Grand sourire angélique, ça passe toujours.
Désolée les gars, elle a besoin de savoir ce qu’il se passe avec Lukas - et elle sait qu’il est pas du genre à aimer avoir un public pour l’écouter. Mieux vaut y aller en petit comité. Sans un mot de plus, elle se glisse derrière Etienne, laissant ricocher les regards assassins des autres membres de l’équipe sur son dos.
C’est bon bande de femmelettes, c’est pas ça qui vous fera du mal. Et puis, elle a besoin d’aller au vestiaire - l’élastique qu’elle avait autour du poignet s’est craqué lors du premier tour. Voulant s’attacher les cheveux, elle avait pas fait trop attention, et comme elle était pas bien réveillée…

Bref, voir ce qu’a Lukas plus libérer sa nuque de la chaleur de ses tiffes - autant faire d’une pierre deux coups.

Par contre, elle avait pas prévu que Mr Clayton serait là. Tout droit dans son costume à la cravate mal serrée, les yeux cernés. Il a pas l’air très frais, mais pourtant on voit dans son regard qu’il ne vaut mieux pas le lui faire remarquer. Il lui fait peur. Pourtant, il y a quelques semaines, elle aurait été capable de lui passer devant sans même le remarquer. Mais elle sait pas, depuis cette conversation dans le train, il y a comme quelque chose qui l’oppresse. Comme quelque chose, dans le regard du professeur, qui la brûle. Chaud de colère - ça la fait frissonner, elle la courageuse.
Enfin bon, c’est stupide hein, c’est pas comme si elle avait fait quelque chose à Mr Clayton hein. Il avait aucune raison de lui en vouloir hein. Et si elle frissonne, c’est juste parce qu’elle est en débardeur et que ses muscles sont en train de se refroidir hein.
N’est-ce pas ?

Il n’empêche que le “TAAAZ” qu’était en train de naître dans sa gorge s’est ravalé en un déglutissement un peu trop audible, alors qu’elle a tracé le prof et Lukas pour aller fouiller dans son sac. Elle en sort un élastique, qu’elle se met dans la bouche le temps de former une queue de cheval avec sa tignasse emmêlée.

Lukas regarde Terry qui la regarde alors qu’elle regarde Lukas. Well well.

« Im spasse mquekchose ? »
On t’a déjà dit de pas parler la bouche pleine ? Elle retire vite fait le caoutchouc de sa bouche, attachant ses cheveux. Ses bras se croisent sous sa poitrine - et on voit bien qu’elle s’apprête à sortir une connerie quand -
« Rien du tout » Il a la voix douce comme du miel, et un petit sourire s’est formé sur le bout de ses lèvres. « Les exercices vont commencer dans 10 minutes, ne tardez pas trop tous les deux. » Il lance un regard coupant à Mack avant de s’en aller.
Sans un coup d’oeil pour Lukas.

Etrange.

Le loup parti, la rousse se plante devant Lukas qu’elle dévisage un moment. Se baissant pour mettre ses yeux à son niveau. « Tu t’sens pas bien ? » T’es tout rouge. Elle coule son brun chocolat sur ses joues, puis sur l’écharpe qu’il a autour du cou. Elle la pointe d’un doigt vernis - orange pour le coup. « T’as pas trop chaud avec ça ? T’es malade c’est ça ? »Trop rapide pour lui laisser le temps de protester, elle lui plaque sa paume sur le front.

« Waaah Lukas t’es brûlannnt ! »
Elle a retiré sa main avec vivacité, comme si elle venait de se prendre une patate chaude. Secouant ses doigts avant de souffler dessus. Elle avait l’habitude de son ancienne température, celle du démon. Pas celle de la torche ambulante. C’est qu’ils évitent de se toucher depuis la ‘fameuse nuit’.  De se parler trop aussi.
De se retrouver tous les deux.
…..
Comme ça en fait. Tous les deux, dans les vestiaires.
Seul à seul.

Y’a tout qui lui revient d’un coup - la gêne, le fait qu’ils arrivent plus à se parler, les souvenirs confus de la Jim’s. Puis l’incendie. Puis la peur des flammes, la peur qu’il meure, là, alors qu’elle l’aidait à sortir. Comme à son habitude, elle tente de noyer le tout dans un sourire - quitte à se forcer un peu les fossettes.

Faire comme d’habitude. C’est ce qu’il lui avait dit, non, Heath.
Exactement comme d’habitude. Comme. D’habitude.

« T'es bizarre, ces derniers temps Taz. » Encore plus bizarre qu’elle. Elle qu’arrive plus à ne plus s’inquiéter. A faire comme si tout allait bien.

A faire comme si elle ne voyait pas que tu brûlais, Taz.
Pourquoi tu brûles ?
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MessageSujet: Re: Can someone kill me please ? • PV MACK   Can someone kill me please ? • PV MACK 1400359500-clockVen 23 Jan 2015 - 14:04

MACKENZIE & LUKAS


- Rien du tout.

Rien du tout, mon cul ouais. Lukas bouillonne, le quittant des yeux pour se repasser de l’eau sur le visage.

- Les exercices vont commencer dans 10 minutes, ne tardez pas trop tous les deux.

Il ne répond pas, ne le regarde pas mais l’entend très bien, cette fin de phrase. ... Même si il voulait comprendre, il y arriverait pas, alors il essai de juste l’ignorer, lui et ses mots trop sucrés.

- Tu t’sens pas bien ?
- Mmh.
- T’as pas trop chaud avec ça ? T’es malade c’est ça ?
- Ouais.


L’eau s’étant arrêtée de couler, il réajuste l’écharpe autour de son cou, le visage humide, et s’apprête à bouger quand elle vient coller sa main sur son front.

- Waaah Lukas t’es brûlannnt !

... Gnnnnnnnnnnnnnnn. Il serre les dents pour ne pas l’envoyer chier, lui hurler que oui, il est “malade” donc forcément il a la tête chaude ! Qu’est-ce qu’elle peut-être stu..

- T'es bizarre, ces derniers temps Taz.

... pide.

- Toi t’es tout le temps bizarre, et alors ?

Il grogne, se détourne d’elle comme pour repartir, mais il s’arrête pourtant, sans trop savoir pourquoi. ... Mack a beau être joyeuse, enthousiaste et naïve, elle a aussi ses complexes. Il le sait, maintenant. Depuis cette nuit ou ils ont beaucoup discuté... et plus.

Mack, elle mérite pas qu’on soit méchant avec elle. Il soupire, entre agacement et regret avant de se retourner vers elle.

- ... Scuz.

Il ne peut pas non plus lui dire qu’il n’a pas voulu dire ça - il l’a voulu, il l’a dit et il le pense, même. Mack elle est bizarre, c’est un secret pour personne. Mais il se dit qu’après c’qui s’est passé entre eux, après ce qu’il lui a fait, il est pas vraiment en droit d’être pas cool avec elle.

Silencieux, il se tourne de nouveau vers le miroir et soupire, ôtant son écharpe. ... il faut pas trois secondes à Mack pour remarquer la trace.

- C’est rien ça, une piqûre de bestiole. J’ai mis de la crème mais chui allergique au produit et c’est d’venu violet. Chépa pourquoi.

... Damn, il déteste mentir. Heureusement qu’il est déja rouge, parce-qu’il rosit toujours sous le mensonge. Echarpe posée au bord du lavabo, il attrape le bas de son pull pour le glisser par dessus sa tête, le retirant dans un gros soupir d’aise. Il le dépose à son tour sur le bord et se mouille de nouveau le visage mais aussi le cou, et les bras. Il respire, se sentant bien mieux sous ce coup de frais. Il soulève le bas de son débardeur pour essuyer avec l’eau sur son visage, et sans le vouloir, croise dans le miroir le regard de Mack.

... Elle connaît pas les suçons, hein ? Elle est pas assez expérimentée, elle est naïve, elle va le croire le coup de la bestiole hein ? Ses nerfs se tendent légèrement alors qu’il l’imagine aller dire à Etienne que Lukas a une allergie dans l’cou qu’il faudrait p’tet soigner.

... il sait pas quel scénario est le pire: celui de la Mack qui sait ce qu’est un suçon, ou celui de la Mack naïve et trop gentille qui va vouloir bien faire. Il lâche son débardeur en baissant les yeux, tendu.

- En parle pas s’teuplai. C’est rien. ... Juste une allergie, ça va passer.

Son regard glisse sur son écharpe. Il crève tellement de chaud avec, et ça a pas de sens de rester en débardeur alors faudra qu’il remette son pull... Tss, fais chier. Il en a marre de cette journée. Il aurait dû rester couché, mais Etienne l’aurait tué.

Il lève de nouveau les yeux sur Mack, mais son regard dévie derrière elle. L’autre côté des casiers, là où il s’est caché après avoir embrassé fougueusement Terry.

Frissons.

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MessageSujet: Re: Can someone kill me please ? • PV MACK   Can someone kill me please ? • PV MACK 1400359500-clockMar 24 Fév 2015 - 2:38
Il pourra trouver qu’est ce qui lui a fait ça.
Ou qui  lui a fait ça.


« J’aime pas ça. »

Bras croisés sous sa poitrine, adossée aux casiers, elle se contente de le fixer dans la glace, une moue mi-songeuse mi-boudeuse sur le visage. Parce qu’elle voit à la tête de Lukas que cette histoire de piqûre est un mensonge - et c’est bien l’un des seuls dont elle arrive à voir le jeu. Sauf que bon, si c’est pas un insecte, c’est quoi ? Ca a l’air de faire mal en plus, tout violet comme ça, et elle commence à s’inquiéter, Mack. S’inquiéter parce que le peu de raison qu’elle a lui dit que c’est pas ça, c’est pas une allergie et qu’elle se doit de le dire à Etienne. Ou peut être même à monsieur Clayton tiens, lui il est intelligent il pourra trouver qu’est ce qui lui a fait ça.

Ou qui  lui a fait ça.

On aurait dit qu’elle venait d’avoir la révélation de sa vie. Comme si le génie venait de passer dans sa cervelle, et qu’elle allait se mettre à trouver la solution contre le cancer. Visage de poisson-lune, bouche grande ouverte, suspendue en l’air. Puis, le génie la quitte, laissant ses méditations retomber comme un soufflé raté. Non mais c’est pas possible hein ? Ses lèvres se serrent  alors que ses sourcils se froncent. Soucieuse. C’est pas un suçon ça non ? Elle en a jamais vu alors elle sait pas du tout, mais techniquement c’est pas à ça que ça devrait ressembler quand on aspire la peau et que ... ? Naaan impossible. Elle commence à s’inquiéter. Et a vraiment pas du tout aimer ça. Parce que qu’importe, au final, que ce soit qu’un bête insecte ou quelqu’un, il veut que personne soit au courant - il ment. Et par dessus tout …

« Tu me demandes de mentir, j’aime pas ça du tout. »
Ca sonne peut être dur, comme ça dans sa bouche qui lance que des rires et de la joie, mais c’est comme ça. Réel, tangible. Une vérité qu’elle réalise en même tant que ces mots balancés.Elle resserre sa queue de cheval,  quittant la surface lisse et froide du casier pour se poster derrière Lukas, se penchant au dessus de son épaule pour chercher son regard. Celui qu’est pas dans la glace, celui qui ira pas lui mentir.

Allez, ils sont tous les deux hyper nazes à ce jeu de masques et de miroirs. Trop entiers pour ça.

Elle elle veut pas être une menteuse.
Elle elle veut être honnête pour toujours, comme une enfant. Balancer tout ce qui lui passe dans le râne sans jamais se soucier des conséquences. Mais c’est déjà trop tard, c’est déjà terminé. Elle a déjà commencé à changer.

Par la faute des autres, et par la faute de Lukas. Parce qu’elle veut aussi être son amie, et encore plus depuis cette nuit trop bizarre où absolument tout leur avait échappé. Il y a un lien, flou, éprouvé, qui les relie bien malgré eux, et qu’elle peut pas ignorer. Cette corde qui lui dit que si elle devait mentir pour lui, elle le ferait. Tout comme elle irait user de ses poings pour démolir ce qui le tourmente.
Elle tient à lui. Pas comme un amant ou truc du genre - cette pensée même lui donne des frissons - mais c’est là, au fond d’elle. Elle tient à lui. Et elle veut pas le voir comme ça - elle aime pas le voir comme ça. Elle a l’impression de se faire attirer dans un truc dans lequel elle a rien à voir, et qu’est au moins 4 fois plus grand qu’elle (c’est pour dire.) ; mais elle s’en fout, elle s’inquiète, elle s’accroche.

Elle fonce dedans tête baissée, pauvre idiote qu'elle est.

« Tu me diras un jour ce qui se passe ? » Se penchant de plus en plus vers Lukas, sur la pointe des pieds, sa face de grande naïve teintée de préoccupations. Mains sur ses épaules. Elle est patiente, elle se retient d’être agaçante et de poser trop de questions, alors que ça lui crâme la langue.
Ca brûle toujours, avec eux. Que ce soit cette histoire d’incendie dans la chambre ou d’allumettes de désir qui flambent, ses cheveux roux ou les paumes ardentes de Lukas, on en revient toujours à ça.

«Y’a intérêt à ce que ce soit vraiment important si tu veux que je mente pour toi. »
Parce qu’elle a accepté l’idée qu’elle doive mentir pour protéger Lukas, et elle se prépare.
Se prépare à jouer son rôle, son rôle d’adulte - de menteuse.
Son rôle d’amie.
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MessageSujet: Re: Can someone kill me please ? • PV MACK   Can someone kill me please ? • PV MACK 1400359500-clockMar 24 Fév 2015 - 3:31
« i hate me. »


Tu veux qu’jte dise quoi Mack ? Que Terry m’a collé aux casiers pour me caresser, pour me lécher et me mordre le cou ? Que quand il a voulu partir, c’est moi qui l’ai chopé contre le mur pour l’embrasser comme un dingue ? C’est ça que tu veux ?

... C’est ça, que je veux... ?

Je soupire, baissant de nouveau les yeux pour ne pas avoir à la regarder. Surtout maintenant qu’elle est là, tous près de mon visage, ses mains sur mes épaules à me regarder avec ses grands yeux. Bien sûr que son contact est bizarre après ce qu’il s’est passé, que ça me fait pas le même effet qu’avant ou que si c’était Chloé - quoi que Chloé me toucherait jamais comme ça. Je sens son souffle dans mon cou, sur ma joue, et moi je fixe le lavabo, mâchoire serrée.

J’pense à Quinn. Et j’ai envie d’chialer.
Qu’est-ce que je fous, putain, qu’est-ce que je fous...

- Tu me diras un jour ce qui se passe ?

... Et comment elle peut avoir la patience d’attendre et de mentir pour moi sans que je lui en parle maintenant ? A sa place, j’me serai soit collé au mur avec des menaces, soit barré depuis longtemps en faisant la gueule. Mais nan, elle elle est là, elle est toujours là. ... Surtout pour moi.

- Y’a intérêt à ce que ce soit vraiment important si tu veux que je mente pour toi.
- J’vois quelqu’un. C’est un suçon.

J’me hais. J’me hais mais c’est trop tard, c’est sortit tout seul, j’ai même pas eu le temps d’y réfléchir deux secondes et me voila comme d’hab a devoir gérer un imprévu, une de mes propres conneries qui s’est fracassée là comme ça, sans prévenir, tout ça parce-que j’suis pas foutu d’connecter deux putains de neurones pendant deux putain de secondes.

- J’veux que ça reste secret.

Y’a pas de mensonge, concrètement, tout est vrai, et c’est pour ça que j’suis crédible. Je suis pas en train de mentir. Mais j’suis l’roi des cons, parce-qu’elle va vouloir en savoir plus, la bande va vouloir en savoir plus. J’vais devoir... feindre une relation alors qu’il y a rien avec Terry et qu’il y aura jamais rien parce-que bordel, c’est n’importe quoi. J’me tais, j’donne aucune explication parce-qu’en dire plus ça serait mentir et j’peux pas, même si j’voulais j’pourrais pas.

... Et encore une fois, c’est que maintenant que je me rend compte du pire. Je tourne la tête vers elle, pris d’un malaise qui m’étouffe la gorge et m’fait mal au coeur, réellement.

J’ai couché avec elle y’a un mois et j’lui parle de quelqu’un d’autre. En plus d’être un mauvais pote, un menteur, un... mec qui... qu’embrasse un homme, un prof, j’suis ça : le mec qu’a couché avec elle et qui va voir quelqu’un d’autre un mois après.

J’suis con. Putain, j’suis con, mais tellement con...

- J’suis désolé...

Et j’sais même pas pourquoi j’la regarde avec cette tristesse qui m’étouffe, parce-qu’on est pas ensemble, il a pas été question qu’on l’soit. Et j’suis avec personne d’autre non plus. J’dois dire la vérité, j’veux pas être un menteur, pas avec elle, surtout si c’est pour un mensonge qui la fait souffrir.

- C’pas... c’pas que je vois quelqu’un genre, régulier, c’est juste que... c’était juste une fois j’sais pas, elle m’a fait un suçon et c’est tout...

Je m’emmêle, j’ai l’impression que c’est de moins en moins crédible, j’dis n’importe quoi, j’sais pas ce qu’elle va croire ou non, j’sais même pas ce qui est vrai ou pas...

Ca fait longtemps que je me suis dégagé d’elle, que j’ai reculé pour récupérer mon espace vital, ma zone de confort, celle dans laquelle j’voudrais juste qu’on m’laisse en paix. J’ose même pas la regarder.

- Ca m’gêne parce-que j’veux pas qu’ça te fasse mal. J’sais y’a rien entre toi et moi mais voila, fin y’a pas non plus “rien”, on peut pas dire qu’il y a “rien”...

Ok. Stop. Ma nervosité monte subitement en flêche, comme d’hab. On arrête les conneries, on arrête d’être un petit branleur faible qui trouve pas ses mots et dit de la merde, on arrête de perdre le contrôle, de passer pour un con, de ... On arrête d’être une putain de merde Lukas !

Et BAM. La douleur dans ma main, le bruit du fracas de mon poing sur le casier me remet les idées en place, comme d’hab c’est la violence qui m’fait récupérer les pédales, comme une douche froide sur une cervelle trop bouillante et brûlant dans sa propre connerie. Et si je serre la mâchoire, c’est rien comparé à la noirceur du regard que je rive sur elle, droit dans le sien.

- T’sais quoi ? Tu m’fais chier !

Bah oui Lukas, c’est tellement plus facile ! Vas-y, comme d’hab, gueule, frappe, accuse et fuis !
Je la pousse d’une main sur l’épaule pour passer entre elle et les casiers, pour sortir.

- Si tu veux pas qu’jte mente arrête de me poser des questions !

Je sais qu’elle m’en pas posé, qu’elle avait arrêté, qu’elle voulait juste me soutenir sans même chercher à en savoir plus, mais voila, encore une fois c’est sortit tout seul, encore une fois les mots sortent de ma bouche sans qu’je contrôle, comme les larmes qui me montent dans les yeux à cause de ce que je viens de lui dire alors qu’elle compte pour moi et que je suis pas foutu de lui rendre sa gentillesse. J’passe la porte, m’essuyant rageusement les yeux, j’sais qu’elle a vu qu’ils étaient humides et ça m’gave encore plus. Et putain, mon pull, mon écharpe... J’porte la main sur mon cou, cache la marque, j’sais pas quoi faire, si j’y retourne elle sera là et j’peux pas aller voir les autres avec ça dans le cou...

Fais chier Terry, j’te hais, putain, j’te hais. Et dans le silence du gymnase, on entend plus que mes pas dans les escaliers, j’men fou, va t’faire voir Etienne, j’remonte dans ma chambre et j’y reste.

Allez vous faire foutre. Allez tous vous faire foutre.

▬ Fin janvier • #bf9000 • Code par Lix ▬
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MessageSujet: Re: Can someone kill me please ? • PV MACK   Can someone kill me please ? • PV MACK 1400359500-clockJeu 26 Fév 2015 - 1:07

Elle va pas le laisser comme ça, tout seul et en colère, c’est hors de question - il la battra pas de cette façon.

Allez Mack, c’est pas comme si c’était le premier rejet que tu te prenais dans la tête hein ? Tu commences à avoir l’habitude qu’on te vire parce que t’es trop grande, envahissante, et inutile.
Complètement inutile.
Elle est restée figée, elle et son mètre quatre vingt deux, les yeux agrandis d’incompréhension, de surprise, et de tristesse. D’habitude si vive, elle avait rien trouvé de constructif à faire ou à répondre, et il avait fallu qu’elle entende le bruit de la porte des vestiaires claquer pour redescendre sur terre. Bam, retour à la réalité, à force de trop planer, ça fait toujours un peu mal quand on se mange le sol.

Voilà à quoi elle sert ta gentillesse Mack. A rien. Strictement à rien. Un peu comme toi en fait.

« Mais ... » Elle cligne des yeux sur les bancs vides, et sur l’écharpe et le sweat de Lukas posés sur le rebord du lavabo. Il y a des choses en elle qui montent, montent, et qui grossisent.
Eclatent. « MAIS ESPECE D’IMBECILE. »
Bam. Son poing aussi s’écrase contre le casier, au même endroit où Lukas l’avait balancé. Tout se mélange dans sa tête. L’aveu de Lukas, ses mensonges, et la violence avec laquelle il l’a plantée ; ça lui monte au cerveau en questions qu’elle ne peut s’empêcher de murmurer à voix basse. Vibrante.

Qu’est ce que c’est que ces conneries ?

« Quoi tu vois quelqu’un et alors ça me regarde pas » Et puis depuis quand il fait ce genre de choses là hein ? Bam. « Pourquoi tu t’excuses t’as pas à t’excuser on est qu’amis » Bam. Elle elle fait tout pour ce que ça soit moins awkward, alors faudrait qu’il arrête de - Bam.  « C’est toi qui me fait chier làà » C’toujours lui toujours sa faute c’est - Bam. « Je t’ai pas posé de questions en plus justement je ... » Bam. Bam. « Je - »

Elle se rend compte de la marque de ses phalanges qui s’incruste de plus en plus dans le fer blanc, et sursaute. Et voilà, en plus il lui fait casser le matériel et si ça se sait elle va se faire crier dessus alors que c’est pas de sa faute, c’est lui qui -
Aah. Il l’agace. Elle avait donné toute sa patience et sa discrétion pour lui, parce qu’elle voulait pas le brusquer, pas lui faire de mal. Parce que c’est son ami, et qu’elle voulait le protéger. Le consoler.
Mais non, lui il balaie tout parce que c’est un crétin, avec ses yeux qui brillent de larmes. Et ça la gonfle, ça la saoule complètement.

Elle a pas réussi à le mettre en confiance. Il a pas voulu se confier à elle. Et ça, malgré le fait qu’ils soient amis et un peu plus. Elle s’en veut, et elle lui en veut aussi. Elle serre les dents.

Elle va pas le laisser comme ça, tout seul et en colère, c’est hors de question - il la battra pas de cette façon. Elle, elle ne s’avoue pas vaincue. Elle elle s’accroche, persistante et encombrante imbécile.

Elle attrape les fringues restantes du jeune garçon et s’élance à sa poursuite, ouvrant la porte du vestiaire en grand, marchant en avant sans regarder et -
Y’a comme une sensation de déjà vu, alors qu’elle percute le torse de Terry, se reculant vivement en mettant une main sur son nez. Comme au soir de la Jim’s. Sauf que cette fois-ci, Terry ne lui demande pas comment elle va, ou peut être n’en a-t-il simplement pas le temps, car la demoiselle est déjà en train de débiter, tous pinceaux mélangés entre colère, impatience, et crainte -
« Monsieur je, Lukas et moi on se sent pas bien, on peut aller se reposer ah et j’ai un peu mal à la main aussi - » Elle montre ses doigts encore rougis par les coups, sautillant sur place, prête à se faufiler à la moindre ouverture. Lukas pourra peut être pas aller bien loin, mais elle a pas envie de casser la porte en plus du casier. Tiens d’ailleurs faut peut être qu’elle en parle qu’elle s’excuse. Son regard croise celui du professeur et - Ca la glace. Il sourit, il sourit mais elle voit que lui a l’air vraiment en rogne, et Mack retrouve ce frisson désagréable qui lui remonte jusqu’en au de son crâne. Elle lui rend son sourire, mais y’a comme un faux contact quelque part. Quelque chose qui cloche.

« Bien sûr, je vais prévenir Etienne. Si Lukas ne redescend  pas, tu pourras lui dire qu’il doit m’accompagner demain à Liverpool ? On part à 10 heures. » Et sans un mot ou un regard de plus pour la jeune fille, il s’éloigne, main dans les poches.  Elle cligne des yeux, ahurie, elle comprend pas pourquoi il paraissait sur les nerfs à ce point, elle a juste dit qu’elle allait rejoindre Lukas.

Lukas.

Sprint dans les escaliers, elle arrive juste à temps pour bloquer la porte sur le point de se fermer, la poussant quand même trop fort ; ouais, ce bruit bizarre là, c’est sûrement un gond qui rend l’âme et.

« IDIOT.»
Elle le chope. Ses mains autour de sa taille, on dirait qu’elle va plaquer, mais non, elle le porte. Se foutant complètement de lui qu’essaie de se débattre, elle le serre contre elle, en l’air. Ses pieds ne touchent plus le sol.
On sait pas si c’est un calîn ou une menace, ou un peu des deux, mais c’est comme c’est.
Atteinte à sa dignité ? Osef, elle le lâche pas. Elle le lâchera pas, lâchera plus tant qu’il l’aura écoutée. Mais écouter quoi, Mack ? Avoue que t’as pas réfléchi. Et c’est bien votre problème à tous les deux, vous réfléchissez pas. Vous parlez juste sans rien contrôler et sans penser aux après coup. C’est normal que ça fasse des étincelles.

« Chui chiante ? Ok mais toi t’es qu’un lâche alors » Elle parle encore fort, un peu trop fort alors que sa bouche est toute proche de son oreille, de son visage, elle sait pas elle s’en fout. C’est peut être un lâche mais - « T’es un lâche et je te lâche pas, Lukas. » Sa voix s’adoucit, alors qu’elle le repose au sol, sans défaire ses bras, sans le laisser s’enfuir. Elle cale son menton sur le sommet de son crâne, glisse ses mains maladroitement dans son dos. Lukas. Plus de surnom, rien que son prénom en entier prononcé de son accent trop fortement américain.
Un battement de coeur raté. Le contact la gêne un peu, oui y’a le côté awkward qui revient au galop.
Et alors ? C’est ce qu’ils sont. Gênés et gênants. Tous les deux.
Il a pas le droit de la rejeter.

Pas lui, pas celui qu’elle considère comme son meilleur ami depuis son arrivée ici - même si elle est pas à la hauteur. Pas à la hauteur, c’bien la première fois.

« Désolée. Je te demanderai rien de plus si c’est ce que tu veux, mais je te lâche pas tant que tu t’es pas excusé toi aussi.» Pour qu’elle puisse le pardonner avec un grand sourire et tout oublier. Recommencer, refaire ça bien. La prochaine fois, elle saura que parler de choses qui le gênent dans un vestiaire n’est pas une chose à faire. On ne l’y reprendra plus - y’a plein d’autres lieux de toute façon.

Pour l'instant, mieux changer de sujet. Parler de truc sans risque.

« … J’ai ton sweat et ton écharpe sinon. Ah et euh, Mr Clayton a dit que tu devais partir avec lui demain, 10h, faut voir avec lui ou Etienne. Voilà voilà.»

Trop de risque.
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