What the hell am I doing here?

Elle attrapa ma manche me demandant de ne pas faire ça, le temps de comprendre sa requête il était déjà trop tard… Oups… ? J’étais pris de court, elle semblait agacée par ce dernier. Pourquoi cette réaction?
Serait-ce de la peur ? Certains créateur de feu en crache pour évacuer leurs colères, moi il m’arrive de phaser par réflexe quand je suis mal à l’aise… Peut-être que Kei lui sert de soupape pour quelque chose et elle a peur de se retrouver sans…
Elle se retourna vers moi, elle me donna un coup sur le torse, je ne bougeai pas, mais il me fit étrangement mal. Une larme coula le long de sa joue, mon cœur s’emballa, de la culpabilité, bientôt elle laissera place à l’angoisse. Je me contentais de la fixer. Son regard, ce regard, j’aurais aimé qu’elle n’ait jamais eu à me regarder de la sorte.

Elle me demanda pourquoi, pour la seconde fois. Toujours pas de réponse. Elle laissa glisser ses mains contre mon torse, je posai les miens sur les siennes, mais sans essayer de la retenir. Elle fit demi-tour, je la suivis, fixant le sol. Je l’écoutais elle n’avait pas tort, j’ai agis sous l’influence d’une pulsion vicieuse, j’ai tendance à les refouler, mais comme je le disais plus haut, l’alcool me rend plus spontané. Et ce genre de réaction pouvait arriver malheureusement. J’ai mes défauts et je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même.

Nous étions dans les bois, elle était découverte… Je commençais à me déshabiller, je détachai ma cravate et je la rangeai dans ma poche et déboutonnai les boutons de ma chemise après avoir retiré veste et veston, je fis phaser ma chemise à travers mon gilet de costume. Elle continuait à parler. Je l’écoutais attentivement sans dire un mot, je baissais les yeux, culpabilisant.

Et sans un mot, alors qu’elle s’était arrêtée et retournée pour parler. Je commençai à lui déposer sur les épaules ma chemise qui était encore chaude, puis mon veston et enfin ma veste. Je me retrouvais en tshirt et gilet de costume. Mais ça m’était égal. Elle me posait des questions, je n’avais pas envie de lui répondre, mais je fis un effort. « Je suis venu pour toi, et personne d’autre… Cette idiote… je ne l’ai pas regardé, je ne sais pas si elle m’a fixé ou non toute la soirée… »
Puis elle me demanda de me mettre à sa place. Elle s’apprêta à avancer, je l’attrapai aussitôt par le poignet, je la tirai vers moi, ou plutôt contre moi, mes deux mains sur ses épaules, je la regardais enfin dans les yeux. « Ce n’est pas ridicule d’être jalouse. Et si tu veux savoir, j’aurais commencé par lancer des regards noirs au singe qui s'attarderait un peu trop sur toi, puis j’aurais demandé poliment d'arrêter, et enfin s’il avait continué, je lui aurais proposé de régler ça discrètement derrière ce à quoi il réagirait très mal et voudra très certainement se battre sur place… … … … Et je l'aurais cloué sur place… »

Je pris une longue et profonde inspiration. J’allais m’excuser sincèrement, et putain, que je sois en tort ou non c’était toujours aussi douloureux… Je fermai les yeux avant d'expirer l'air contenu dans mes poumons sous forme d'une buée blanche et épaisse. « Tu as raison. Je suis sincèrement désolé Pelote. Pardonne-moi s’il te plaît. » et je la serrai contre moi aussi fort que je le pouvais sans lui faire mal. Sans la lâcher je lui dis doucement à l’oreille : « Viens on va lever l’annulation, et pour être sûr que je ne prenne pas la fuite pour le reste de la soirée, je leur demanderai de couper mon don. »
Je la tirai vers la cabane en bois. L’annulateur venait de sortir pour nous observer, très certainement inquiet par la réaction de Leann. Et je m’adressais à lui « Comme vous pouvez le voir j’ai fait une erreur de jugement, on dirait bien que c’est moi qui ai trop bu. » il m’observait et venait de réaliser que Leann portait mes vêtements. « Serait-il possible de lever l’annulation sur ma cavalière? Et de couper mon don pour une heure le temps de décuver? Je suis intangible et j’ai perdu mes vêtements en route… Je pourrai finir nu avant de sortir de la forêt ou de faire tomber un immeuble et rendant ses fondations intangibles juste en marchant à côté… Enfin vous voyez le dessin… » je regardais Leann, elle n’avait qu’à s’avancer vers notre chaperon pour récupérer son don. Après quoi je me ferai retirer mon don, en espérant que nous n’ayons pas de soucis sur le retour…

Et si vous vous posiez la question, c'était un mensonge bien évidemment, je suis en plein contrôle de mes capacités, mon organisme avait presque filtré tout l’alcool ingéré, mais c’était une sorte de punition masochiste pour que ma conscience ne cesse de me torturait à coup de culpabilité. Une fâcheuse tendance quelque peu malsaine, que voulez-vous, nous avons tous nos vices…