Sujet: Qu'est ce que le temps ? [PV Nate S. Delaney] Mar 8 Mar 2016 - 12:04
Qu’est-ce que le temps ? PV Nate S. Delaney
Soupir de soulagement. La matinée était enfin fini, et mon ventre qui gargouillait montrait aussi son contentement de pouvoir enfin recevoir des aliments. Rangeant mes affaires dans mon sac, je sortis de la salle de classe. Une fois dans les couloirs, je m’arrêtai près d’une fenêtre et m’y accouda. Le soleil brillait et il semblait faire bon dehors, pourtant il ne semblait pas y avoir grand monde dans les parages verts de l’académie. N’ayant plus cours pour le reste de la journée, je décidais donc d’aller dans le jardin pour manger un sandwich et peut être commencé à travailler, au moins ça me fera prendre un peu l’air plutôt que de rester enfermée dans mon cabanon.
Il y avait pas mal de monde dans les couloirs, je mis un petit moment à sortir de l’enceinte du bâtiment. Au moins, ça fera moins de monde pour me déranger une fois à l’extérieur. Une fois dehors, le soleil, réchauffai ma peau et le vent assez faible fis voler mes cheveux blanc. En effet, il n’y avait pratiquement personne dehors. Mes pas me guidèrent vers le jardin, un endroit magnifique et reposant. Je choisis un endroit un peu à l’ombre et posa mes affaires sur l’herbe. Sortant mon repas, je m’assis et commença à manger. Levant les yeux au ciel je commençai alors à laisser vaguer mon esprit à l’aléa de mes pensées.
Sans savoir réellement pourquoi, je repensai à ma famille. Je n’avais pas eu de nouvelles d’eux depuis un moment. Bien que mon frère m’ai envoyé des lettres au début de mon arrivé, elles avaient assez rapidement cessé d’affluer. Je m’étais résignée a ce manque de nouvelle de ça part. Me vint alors les visages de mes parents. Eux qui n’avaient pas eu de mots d’adieu pour leur fille, qui l’avaient effacé de leur vie. Un pincement au cœur. Ils étaient ma famille et avaient beaucoup fait pour moi, seulement je n’arrivais pas à comprendre ce rejet que j’avais subi. J’étais leur fille, j’étais … Monstre.
Ce mot surgit comme un poignard en plein cœur. J’avalai la dernière bouché de mon repas et eu une souris lasse. Comment avais-je pu l’oublier. J’étais un monstre pour eu et c’était aussi comme ça que la plupart des élèves d’ici étaient aussi considérés par leurs familles.
Pourtant j’aurais voulu comprendre. Bien que je puisse détester la terre entière, la haine de ma famille envers moi me blessait. Je m’allongeai dans l’herbe et m’assoupis.
« La nuit était désormais maitre dans le ciel. Les étoiles cachées par d’épais nuages, ne parvenaient à éclairer cette noirceur ambiante.
Je n’arrivais pas à fermer les yeux, tellement j’étais terrifier par toute cette obscurité et ce calme ambiant. Sortant de mon lit, le parquet froid sous mes pieds me fit frissonner. Ouvrant la porte, je me dirigeai vers la chambre de mon frère et ouvris doucement la porte. Son lit était vide. Ou était-il ?
Alors que j’allais me rediriger vers ma chambre, je vis que le bureau de papa était allumé. Pourquoi travaillais-t-il encore à cette heure ?
A pas de loup, je m’approchai doucement de la porte entre-ouverte. Mon regard se glissa à l’intérieur. Dans la pièce se trouvait mon papa assis à son bureau mais aussi ma grand-mère, ma maman et mon frère assis sur le canapé face au bureau. Que faisaient-ils tous là ?
-Vous êtes sûr que c’est la seule solution ?
-Que veux-tu qu’on fasse d’autres ? Ce n’est pas comme si on était habitué à ce genre de phénomène.
-C’est notre fille quand même …
Alors ils parlaient de moi … La discussion continua mais je ne comprenais pas de quoi ils parlaient exactement.
-Ecouter ? Je suis comme vous, encore sous le choc de cette annonce, mais il n’y a pas plusieurs solutions possibles … soit nous…
Je n’entendis pas le reste, une fenêtre mal fermé s’était ouverte d’un coup suite à une bourrasque de vent. Prise de peur, je sursautai et m’enfui dans ma chambre sans demander mon reste. De mon lit, j’entendis la grosse voix de papa »
Ouvrant les Yeu, je mentirais.
-Je me suis endormie … ?
D’après mes yeux embrumés et la bave au coin de ma bouche, oui. Essuyât ma bouche et remettant mes cheveux en place, je repensai à ce rêve, qui n’en était pas vraiment un mais un lointain souvenir. Pourquoi y pensais-je maintenant ? Mystère.
Prenant mon sac, j’en sortis mes affaires de classes et ouvris mon agenda pour regarder le travail à faire. Alors que j’allai entrer en mode travail, une silhouette apparut dans mon champ de vision. Par reflexe, je levai la tête pour voir qui passait par là.
Je reconnu alors Nate. Je l’avais déjà croisé plusieurs fois, non pas que c’était un proche ami mais je ne le détestais pas non plus et sa présence était sympathique. Je laissai tomber mon agenda dans l’herbe et leva le bras.
-Nate !
Je secouai la bras en souriant. Pourtant j’avais l’impression que quelque chose le tourmentait un petit peu.
Sujet: Re: Qu'est ce que le temps ? [PV Nate S. Delaney] Jeu 10 Mar 2016 - 0:24
TIME IS KILLING YOU
Une chambre plus froide. Un papier peint arraché à certains endroits, d’une teinture grisâtre et usée. Une lampe accrochée au plafond, ne tenant plus qu’à quelques fils. C’est ma chambre, mais il n’y a pas la même température. Sur mon lit, qui n’est plus le mien, qui n’a jamais été le mien et qui ne le sera jamais en réalité, une fille, qui n’est pas dans ma chambre. Assise sur le bord, me tournant le dos. Elle regarde sa fenêtre. Il pleut. Ou il neige… Je vois trouble… Je suis… EN CALEÇON, OK. Ça commence bien. Il faut sérieusement que je pense à changer de pyjama. Je commence à rougir, dans la peur qu’elle se retourne. Elle attire mon attention lorsqu’elle se lève, je m’apprête à hurler en cachant mon corps de faible, avec une voix de gamine apeurée. Heureusement, j’ai mes réflexes. Son placard est ouvert : je me lance à l’intérieur sans un bruit, en fermant la porte le plus rapidement possible, pas trop pour me laisser espionner la jeune fille, priant pour qu’elle ne grince paaas… Ouf.
Je ne comprends rien, si ce n’est une chose : ce n’est pas un rêve. Tout cela est bien réel, mais deux époques s’entremêlent. Il y a ma chambre, avec ce papier peint usé, la lampe défoncée, et cette fille, avec son lit. J’ai changé d’année. Bon. Ma limite de voyage s’arrête actuellement à deux ans avant, deux ans après, normalement. Je n’ai certainement pas avancé, je le sens. Mais ma fatigue, parce que techniquement je suis en train de dormir actuellement dans mon monde, me fait confondre ces deux époques. C’est souvent comme ça, je retrouve dans le passé ou le futur des éléments de la pièce où je me trouvais précédemment.
Cette fille se dirige vers la porte, dans le couloir. Je sors le plus discrètement possible du placard, l’observant de sa chambre. Elle regardait dans une pièce, dont la porte était entrouverte.
— Vous êtes sûrs que c’est la seule solution ?
Quelques secondes plus tard, je l’entends courir vers sa chambre. Je me colle contre la porte. Une fois entrée, je disparais.
— AAAH !
Je me retrouve dans mon lit, encore en pyjama. Superbe. Grâce à mon saut dans le temps, j’ai raté des cours. Encore un inconvénient. Pris de panique, ou ce qui s’en rapproche le plus, comme à chaque fin de voyage, je tente de sortir de mon lit en me prenant les pieds dans la couverture. Après m’être cassé la gueule, je me relève et cours jusqu’à la salle de bain, le front en sueur. Je me passe de l’eau sur le visage, et remarque que du sang se joint au liquide transparent qui coule dans le lavabo. Mon nez saigne.
Une fois habillé, je m’empresse de me diriger vers le jardin. J’ai besoin d’air, besoin de beaucoup d’air, besoin de me changer les idées. Pour une fois, aucun sourire ne se dessine sur mon visage : juste une expression vide, blasée, froide. Je savais que mon don m’amenait dans des coins inconnus, mais à ce point… C’était incompréhensible, perturbant, épuisant. C’est incroyable de se réveiller d’une nuit de onze heures et d’être fatigué comme après trois deux nuits blanches.
— Nate !
Oh, Elizabeth. Je crois que c’est son prénom. Cette fille est assez étrange. Elle joue bien la comédie, mais je cerne trop bien les gens, et elle n’est pas comme elle désire me le faire croire. Mais pas grave, tant qu’elle ne me fait pas de mal. Je l’apprécie, pas mal même. C’est contradictoire, mais je la trouve cool. Je pense que je ne serai jamais capable de le lui dire, trop timide pour ça. Mes joues rosissent légèrement, elle est assise sur le sol et secoue le bras avec un sourire. Mes hormones me travaillent, un joli visage et je deviens pourpre. Je me rapproche d’elle, et m’assoit quelques centimètres à côté, un demi-sourire aux lèvres, histoire de ne pas paraître très dépressif. Je suis surtout fatigué. En temps normal, j’aurai vraiment souri.
— Hoy Eli’… Comment ça va ? Tu travailles ?
Je tente de me rattraper avec un faux sourire, encore forcé, et ça se voit. Trop même. Je baisse les yeux sur son agenda, puis me laisse tomber sur l’herbe, face au ciel. Plaçant mes mains, croisées, derrière mon crâne, je l’observe. Une sensation désagréable au niveau du nez, puis je ferme les yeux. Je sens quelque chose couler le long de ma narine, et l’odeur du sang me parvient. Je saigne encore. Je commence à m’inquiéter, ces symptômes ne se présentent que lors d’un gros effort… Ai-je dépassé mes limites sans m’en rendre compte... ?
Sujet: Re: Qu'est ce que le temps ? [PV Nate S. Delaney] Jeu 10 Mar 2016 - 12:15
Qu’est-ce que le temps ? PV Nate S. Delaney
Nate s’approcha et s’assis à côté de moi. En le voyant de plus près, c’était beaucoup plus percutant. Des cernes sous ses yeux, une extrême fatigue était lisible. Je me décrochai à l’examination de son visage quand il parla. Hochant légèrement la tête, je pris mon agenda et le rangea dans mon sac.
-Je pensais travailler un peu pour prendre un de l’avance sur mes devoirs mais la motivation n’est plus vraiment là, enfin si elle l’a déjà été !
Du coin de l’œil je le vis s’allonger dans l’herbe et regarder le ciel. Automatiquement je fis la même chose, mon regarde se posa sur le dôme bleu au-dessus de nos têtes. Je repensai alors à ma rencontre avec Nate qui était tout à fait hasardeuse, après plusieurs croisements dans les couloirs, au final on se dit bonjour, on parle un peu de soi sans vraiment en vouloir plus.
En fait ça m’avait surprise de parler même pour ne rien dire à Nate. Mais en y réfléchissant, c’était assez normal. Il avait un côté semblable à mon frère au même âge, c’est sans doute ça qui m’a fait accepter son apparition dans ma sphère.
Cette ressemblance était certainement le pourquoi de mon comportement avec lui, l’explication pour laquelle je ne voulais pas l’utiliser pour mes petites manigances et autres broutilles. Enfin pas pour le moment. Mais comme ça arrive avec tout le monde, le moment viendra certainement quand je lui trouverais un poste approprié. En attendant, je profitai simplement de sa présence silencieuse à mes côtés.
J’ouvris la bouche pour parler, tourna mon regard vers lui puis me stoppa. Du sang. Attrapant un mouchoir dans mon sac, je lui tendis.
-Tu saigne du nez, Nate.
Il n’avait vraiment pas l’air bien et pourtant, il semblait assez calme. C’était curieux et tout ce qui est étrange, intrigant me rend d’une grande curiosité intrusive.
Toujours assise, je me tournai vers lui.
-Dis-moi Nate, peut être que je me trompe mais j’ai l’impression que tu n’es pas au mieux de ta forme.
Agrippant mon sac, j’en sortis une bouteille d’eau et muffin que je lui tendis.
-Vu le teint blafard que tu portes tu devrais avaler quelques choses.
Intérieurement je soupirai, je savais très bien ce que j’allai dire par la suite, et je ne savais pas vraiment si cela me faisait plaisir ou si je trouvais cette agissement pathétique de ma part. Je secouai légèrement la tête avant de reprendre.
-Je sais qu’on n’est pas très proches et qu’on ne connait que le strict minimum l’un de l’autre mais si jamais tu as un souci tu peux venir m’en parler.
J’accentuai cette phrase par un regard appuie pour prouver la véracité de mes propos. J’étais peut être une petit conne égocentrique, quand j’allais vers les autres et sans arrière-pensées manipulatrice c’était généralement sincère.
Le silence s’installa et je reconcentra mon regard sur l’horizon. Qu’il parle ou non, cela ne changeai pas grand-chose pour moi, mais voilà la curiosité et inconsciemment cette ressemblance avec un membre de ma famille, était assez fort pour m’intéresser à son état.
Une légère brise souffla, semblant ramener un flot de souvenir, chargé de passé, de présent et de futur.
Sujet: Re: Qu'est ce que le temps ? [PV Nate S. Delaney] Jeu 10 Mar 2016 - 14:01
TIME IS KILLING YOU
Elle s’allonge à mes côtés. Quelques secondes passent, je ne préoccupe pas de cette odeur de sang et je me contente d’observer les nuages qui défilent sous mes yeux. Ça peut paraître bizarre, mais regarder le ciel me donne le vertige. C’est vaste, bleu, vide, on a l’impression d’être en équilibre sur une surface et de pouvoir couler dans cette océan céleste si la gravité nous lâchait. Des fois, je m’amuse à lever la tête en étant debout, et je perds l’équilibre, j’ai besoin de m’asseoir à cause du vertige. Oui je suis attardé. Merci beaucoup, c’est tout pour moi.
Elle, en revanche, se tourne vers moi et s’empresse de me tendre un mouchoir. Ah, le sang, j’avais déjà oublié.
— Tu saigne du nez, Nate.
J’ai voulu lui dire “non sans blague”, mais je me serais pris une bonne grosse gifle bien méritée. Je suis sous tension on dirait, à cause de toute cette fatigue et cette confusion. Je me redresse en prenant le mouchoir, je m’essuie en fermant les yeux. Je me suis relevé trop vite, du moins j’en ai l’impression… Tout… Tout tourne autour de moi. C’est comme si ma tête se remplissait d’air, que mon énergie quittait à l’instant mon corps pour aller prendre un verre avec l’énergie du voisin au bar du coin. Alors que mon corps commence à pencher vers la droite, une voix, trouble, me rappelle à l’ordre.
— Dis-moi Nate, peut être que je me trompe mais j’ai l’impression que tu n’es pas au mieux de ta forme.
Encore une fois, un “sans blague” voulait sortir. Décidément. Je la regarde, elle s’est tournée vers moi et semble curieuse, mais peu inquiète. J’esquisse un sourire, un vrai cette fois, histoire de ne pas paraître trop mort.
— Ouais...
Elle me parle de bouffe, tout en sortant un muffin et de l’eau de son sac. Elle me tend les deux. Mes yeux s’agrandissent, je sens déjà la salive s’accumuler dans ma bouche et je souris bêtement. DE LA BOUFFE PUTAIN. Elle sait comment manipuler, je le vois bien maintenant, mais pour le coup je ne pense pas qu’elle le fasse exprès. Je prends le muffin et croque dedans, jette un nouveau regard aux mains d’Eli et prend également la bouteille d’eau, pour ne pas la laisser me la tenir pendant cinquante ans le temps que je finisse le muffin. De la bouffe, quoi. Je l’aime. C’est bon.
— Je sais qu’on n’est pas très proches et qu’on ne connaît que le strict minimum l’un de l’autre mais si jamais tu as un souci tu peux venir m’en parler.
J’esquisse un sourire, un vrai cette fois-ci. On ne croirait pas, mais elle est mignonne quand elle fait un effort de socialisation. Elle est probablement curieuse, ça se voit. Je le vois en tout cas. Je ne pense pas qu’elle dépende réellement du fait que je lui parle de mes problèmes, mais c’est tout de même intéressant de la voir faire des efforts. Je finis mon muffin, en quelques secondes oui, moi et la bouffe c’est mari et femme depuis ma naissance
Tandis qu’elle déconnecte son regard du mien, je reste concentré sur elle.
— Tu as raison… Je ne vais pas très bien, voire pas du tout, mais c’est à cause de mon pouvoir… Tu vois, récemment on m’a changé mon pouvoir, et je me retrouve avec un stupide voyage dans le temps que je ne sais strictement pas contrôler. Je change d’époque n’importe quand, et j'atterris n’importe où, sans le vouloir. Même dans mon sommeil. Alors je ne dors presque plus, je fais des cauchemars, je confonds le présent avec le passé ou le futur, ou les deux. Cette nuit j’ai dormi onze heures… Et à la fin, j’ai fait un voyage. C’était bizarre… J’ai vu cette petite fille...
Je m’arrête un moment, me rappelant à mon voyage. Maintenant que j’y pense, il y avait une sensation… Nostalgique, et très mélancolique. Mon regard se grise, je baisse la tête, histoire de me remémorer le visage de cette petite fille, en vain. Je reprends, avec une voix plus douce, plus calme.
— J’étais dans une chambre. Une petite fille était sur son lit, puis elle est sortie… Je me suis caché, parce que j’étais en caleçon et elle aurait hurlé au viol si elle m’avait remarqué. Elle est sortie de sa chambre pour aller écouter à une porte, j’ai entendu d’autres personnes parler… Juste une phrase, le reste était trop flou, j’étais trop fatigué pour le comprendre. Quand elle est revenue en courant, j’ai disparu. Il faisait tellement froid… Comparé au lit de mon dortoir, avec mes trois couvertures, parce que je suis un frileux de première. Quoi qu’il en soit, je crois que je suis retournée trop longtemps en arrière, ma limite étant de deux ans… Maintenant, je paie les conséquences de cet accident et je suis affaiblis.
Je ricane légèrement, comme pour dédramatiser la chose. Elle doit me prendre pour un nul… Elle, elle est en A, sait très bien se servir de son pouvoir et n’a aucun problème de santé… Moi, je suis même pas capable de me concentrer, et je doute y arriver un jour, peut-être que la fatigue me tuera avant.
Sujet: Re: Qu'est ce que le temps ? [PV Nate S. Delaney] Jeu 10 Mar 2016 - 22:15
Qu’est-ce que le temps ? PV Nate S. Delaney
Il l'affirma, il n'était pas dans son assiette. Je retins un sourire en le voyant avaler le muffin presque en une bouché. C'était un vrai glouton en fait celui la ! Je sortis alors un petit carnet de mon sac et un stylo et commença a griffonner dedans. J'arreta d'écrire quand j'entendis Nate prendre la parole.
— Tu as raison… Je ne vais pas très bien, voire pas du tout, mais c’est à cause de mon pouvoir… Tu vois, récemment on m’a changé mon pouvoir, et je me retrouve avec un stupide voyage dans le temps que je ne sais strictement pas contrôler. Je change d’époque n’importe quand, et j'atterris n’importe où, sans le vouloir. Même dans mon sommeil. Alors je ne dors presque plus, je fais des cauchemars, je confonds le présent avec le passé ou le futur, ou les deux. Cette nuit j’ai dormi onze heures… Et à la fin, j’ai fait un voyage. C’était bizarre… J’ai vu cette petite fille...
Je resta quelques minutes immobile. On lui avait changer son pouvoir ? Mmmh. J'avais soigneusement écouté chacun de ses mots. Ca fatigue était du coup très compréhensible, et cela pouvait devenir très dangereux pour lui à force. Je soupira.
L'abruti qui changeait ou détraquait des pouvoir, je ne sais plus vraiment. Le dernier des abrutis. Je n'aimais peut etre pas le monde, mais je n'allais jamais au poins de mettre en danger la santé vitale des gens, je jouais au pire sur le psychologique mais pas au point qu'ils s'en écroule, juste au point qu'ils tiennent debout et ne puisse avancer qu'avec mon aide. mes petites marionnettes.
Je secoua la tête et écouta la suite du récit de Nate tout en continuant à écrire sur mon carnet. Il me parla alors, du voyage qu'il avait fait.
— J’étais dans une chambre. Une petite fille était sur son lit, puis elle est sortie… Je me suis caché, parce que j’étais en caleçon et elle aurait hurlé au viol si elle m’avait remarqué. Elle est sortie de sa chambre pour aller écouter à une porte, j’ai entendu d’autres personnes parler… Juste une phrase, le reste était trop flou, j’étais trop fatigué pour le comprendre. Quand elle est revenue en courant, j’ai disparu. Il faisait tellement froid… Comparé au lit de mon dortoir, avec mes trois couvertures, parce que je suis un frileux de première. Quoi qu’il en soit, je crois que je suis retournée trop longtemps en arrière, ma limite étant de deux ans… Maintenant, je paie les conséquences de cet accident et je suis affaiblis.
Le crayon cessa de glisser sur la page. Je resta immobile pendant un moment qui sembla être une éternité. Finalement, je rangea doucement mon carnet et mon stylo dans mon sac. Je me tourna face à Nate. Mon visage était impassible et sérieux.
-Tu te souviens de ce qu'était cette phrase ?
Cela semblait absurde, mais ce qu'il venait de me décrire... il y avait des similitudes avec mon souvenir de tout à l'heure. Une simple coïncidence ? Peut être mais je préférais en être sur. Puis je réfléchis. Même si la phrase n'étais pas l'une de celles que j'attendais ... mes neurones fonctionnèrent à toute vitesse. Je croisa les bras sur ma poitrine.
-Ecoute Nate. Je suis vraiment désolé de ce qui t'arrive et crois moi que si je retrouve l'abruti qui ta fait ca, il aura de mes nouvelles. Mais avant ca il faut s'occuper de toi, je comprend parfaitement les contres-coups de ton pouvoir.
Je m’arrêta un instant puis repris.
-Vois tu si tu continue à ne pas contrôler ton pouvoir cela pourrait rapidement devenir dangereux pour toi, ton corps, ta vie mais aussi pour le temps. Il y a des bases et il faut les apprendre. Mon pouvoir a presque les mêmes contrecoup que le tien et crois moi, j'en ai déjà abuser plus que toi, et je n'ai pas envie de te voir dans un sale état.
Je pris ma respiration, je venais de dire cela d'une traite. Pourtant je repris.
-Voila ce que je te propose. Je vais t'aider à contrôler ton pouvoir, j'ai l'impression que ton pouvoir fonctionne un peu comme le mien dans le sens général du terme..., je commença a marmonner pour moi même tout en réfléchissant puis m'adressa à nouveau à Nate, Si tu accepte mon aide, je t'expliquerais comment utilisé ton pouvoir correctement et passé des nuits convenables. Mais ...
Je le regarda puis détourna le regard.
-Mais j'aurais alors un service à te demander. Qui demanderais l'utilisation de ton pouvoir.
Mes mains se crispèrent un bref moment, puis je soupira longuement. Remettant une mèche folle en place, je dis d'une faible voix.
Sujet: Re: Qu'est ce que le temps ? [PV Nate S. Delaney] Dim 13 Mar 2016 - 14:28
TIME IS KILLING YOU
Mon récit semble la perturber, et pas qu’un peu. Alors je commence à trembler. A cause de l’affaiblissement, ou d’une impression étrange. Elle m’est plus familière maintenant, et je commence à me demander si mon voyage n’aurait pas un rapport avec elle. Oublie. Il faut que je me concentre, si je stresse trop je serais capable de retourner dans le passé, ou faire un bond plus tard, sans prévenir. Inspire, expire… Elle range ses affaires, qu’elle avait sorti pour se divertir le temps que mon récit inutile soit terminé.
— Tu te souviens de ce qu'était cette phrase ?
— C’était… “vous êtes sûrs que c’est la seule solution ?” je crois.
Elle croise les bras, je l’observe, je l’analyse. Oui, elle est perturbée. Elle se pose des questions. Si j’avais le pouvoir de lire dans les pensées, j’en viendrais à la même conclusion : elle a besoin de quelque chose. Un petit discours sur le fait qu’elle comprend ce que je traverse, étant donné son pouvoir je me doute que c’est normal, il donne les même symptômes ou presque si je me rappelle bien. Elle me l’assure même.
Dangereux ? Sans blague ? Quand je blackout en plein couloir après un voyage, et que je me réveille deux jours après je pense que j’ai compris à quel point le danger est présent. Mais ça, je ne lui dirai pas, tout simplement parce que je n’ai pas envie de la vexer à faire mon “monsieur je-sais-tout”, et parce que j’aime l’entendre parler. Même si elle ne m’apprend rien, j’aime sa façon de parler. Elle est intéressante cette fille. Elle cache une multitude de choses qui ne demandent qu’à être découvertes, et ses pensées sont certainement très fourbes, c’est drôle de tenter de les déceler.
— Voilà ce que je te propose. Je vais t'aider à contrôler ton pouvoir, j'ai l'impression que ton pouvoir fonctionne un peu comme le mien dans le sens général du terme… Si tu acceptes mon aide, je t'expliquerai comment utiliser ton pouvoir correctement et passer des nuits convenables. Mais...
On y est. Le fameux “mais” qui met l’attente avant une demande spécifique, un deal. Je le savais.
— Mais j'aurais alors un service à te demander. Qui demanderais l'utilisation de ton pouvoir.
Pour moi, il n’y a aucun problème. A vrai dire, elle peut voir cela comme si elle m’utilisait à son profit, et pourtant je vois autre chose. Je vois… Une aide, une forme de solidarité. Elle me sauve la vie, disons cela, et je l’aide à comprendre quelque chose de son passé ou à lui prédire son futur, c’est parfait. D’un côté, je l’utilise un peu, même si ce n’est absolument pas mon intention et que je fais ça de façon entièrement bénévole. J’aurais tenté de l’aider même sans conseils de sa part. Je suis comme ça. Trop gentil. Mais si elle me prend pour un con, je le verrai… Vite. Elle ne le fera pas.
Elle soupire, se recoiffe et prend une voix douce. Le retour des joues rosées. C’est vraiment chiant ça, je suis si pâle que dès que je rougis on peut le voir à des kilomètres. Et je rougis pour rien. Bref. Elle attend ma réponse, même si je pense très fortement qu’elle la connaît déjà. Je lui souris en hochant la tête de haut en bas. Je passe ma main sur le dessus de sa tête et la lui frotte doucement avec un plus grand sourire.
— J’adorerais t’aider à trouver des réponses. J’apprends vite, j’ai juste besoin d’aide. Si tu y parviens, et tu le feras, je te dirai tout. D’ailleurs… Si tu souriais, je serais motivé et gonfler à bloc pour quelques semaines. Ok ?
Je retire ma main et plonge sur l’herbe, je me roule une fois, deux fois, puis ricane, allongé sur le ventre.
Sujet: Re: Qu'est ce que le temps ? [PV Nate S. Delaney] Sam 19 Mar 2016 - 13:24
HRP :
Spoiler:
Désolé du retard pour la réponse pas mal de boulot >.<
Qu’est-ce que le temps ? PV Nate S. Delaney
— C’était… “Vous êtes sûrs que c’est la seule solution ?” Je crois.
Je ne pus m’empêcher d’écarquiller maigrement les yeux. Cette phrase. Les mots exacts… Coïncidence ? J’avais du mal à y croire vraiment pourtant c’était quand même gros que je rêve de ce moment et que Natte s’y retrouve suite à son pouvoir par hasard. Le destin était parfois étrange mais surtout moqueur j’avais l’impression…
Mais bon pour le moment je n’avais pas vraiment le temps de m’occuper de tout cela, je rangeai toutes les questions dans un coin de ma tête quand j’entendis la voix de Natte.
— J’adorerais t’aider à trouver des réponses. J’apprends vite, j’ai juste besoin d’aide. Si tu y parviens, et tu le feras, je te dirai tout. D’ailleurs… Si tu souriais, je serais motivé et gonfler à bloc pour quelques semaines. Ok ?
C’est alors que je sentis sa main sur ma tête et loucha en l’air avant d’acquiescer et de sourire. L’aider n’était pas une corvée pour moi on contraire, je l’aidais et il m’aidait en retour, échange de bon procéder tout simplement. Je m’étirai un moment, à force de rester assise j’avais le dos tout contracté. Ce dernier émit des craquements qui me firent frissonner. Mon regard dévia vers Nate qui était en train de se rouler dans l’herbe en riant. Il semblait réellement content de l’aide que je pouvais lui apporter.
— C’est bon, j’suis content ! On commence quand ?
Je souris et regarda mes affaires.
-Et bien on peut très bien commencer maintenant enfin à condition que tu n’aies pas cours cette après-midi ! Ensuite si tu n’as pas cours, je pense qu’il faudrait qu’on aille dans un endroit plus tranquille, pour éviter d’être espionné ou même déranger ! Je pensais peut être à la salle abandonné, personne n’y va jamais. Si jamais tu as cours, retrouvons nous là-bas quand tu auras fini. Qu’en penses-tu ?
Il ne fallait pas que l’on reste ici, nous ne sommes pas censé utilisé les pouvoirs en dehors des cours, il fallait donc éviter d’attirer l’attention. Une fois mes affaires rangées, je regardai Nate en attendant d’une réponse. Avec le soleil qui brillait et la température plutôt agréable, le jardin serait bientôt rempli de monde.
Sujet: Re: Qu'est ce que le temps ? [PV Nate S. Delaney] Sam 28 Mai 2016 - 19:19
TIME IS KILLING YOU
Mon récit semble la perturber, et pas qu’un peu. Alors je commence à trembler. A cause de l’affaiblissement, ou d’une impression étrange. Elle m’est plus familière maintenant, et je commence à me demander si mon voyage n’aurait pas un rapport avec elle. Oublie. Il faut que je me concentre, si je stresse trop je serais capable de retourner dans le passé, ou faire un bond plus tard, sans prévenir. Inspire, expire… Elle range ses affaires, qu’elle avait sorti pour se divertir le temps que mon récit inutile soit terminé.
— Et bien on peut très bien commencer maintenant enfin à condition que tu n’aies pas cours cette après-midi ! Ensuite si tu n’as pas cours, je pense qu’il faudrait qu’on aille dans un endroit plus tranquille, pour éviter d’être espionné ou même déranger ! Je pensais peut être à la salle abandonné, personne n’y va jamais. Si jamais tu as cours, retrouvons nous là-bas quand tu auras fini. Qu’en penses-tu ?
— J’ai deux heures de cours, dans… quelques minutes. J’y vais, je note, et je te rejoins à la salle abandonnée. Good idea. Bon, à toute !
Après les mots “salle” et “abandonnée”, j’ai pensé “avec une fille”, et j’ai rougi. Je me lève en toute précipitation, m’apprêtant à courir… Jusqu’à ce que ma fatigue reprenne le contrôle et me fasse rencontrer de nouveau la réalité. Je me stoppe, quelques secondes et, les yeux remplis d’une lueur de motivation, je continue de marcher. Les cours. Le contrôle. La réussite. C’est comme ça que ça doit fonctionner, normalement. Alors j’vais essayer de pas roupiller, cette fois, promis.
Et il parle, il parle… Il parle encore. Cela doit faire bien cinq minutes que je suis assis sur cette chaise d’étudiant de seconde classe, et je m’ennuie déjà. Oh, un écureuil à la fenêtre. Il mange une noisette. Il me regarde d’un air moqueur, un peu celui que mon meilleur ami aurait en me voyant à travers la vitre. Un peu… “Hey, regarde, moi je suis dehors, je peux faire ce que je veux, et toi, t’es là. Avoue, tu me détestes”.
C’est là qu’un éléphant entre et joue de la guitare avec sa trompe. Ou plutôt, c’est là que la sonnerie retentit, et que je me réveille. Et merde, je me suis endormi… Pendant deux heures ? Si on récapitule, j’ai dormi treize heures aujourd’hui, et j’arrive encore à saigner du nez. Je raquette un paquet de mouchoir au petit inutile de la classe - même si je pensais que c’était moi, j’ai rien contre lui, sauf quand je suis crevé - et m’en sers discrètement. J’suis une usine pour les vampires. Hem.
Alors que tout le monde range ses affaires, tous plus las les uns que les autres, je me perds dans mes pensées. Et si je n’étais pas à la hauteur ? Et si ce changement de pouvoir me coûte la vie ? A force de m’exercer, je pourrais succomber… Puisque même sans m’exercer, je me retrouve à utiliser mon pouvoir sans le vouloir. Vu mon état, techniquement, je devrais commencer à… Mourir ? Ou du moins, il m’en faut peu pour y parvenir. D’un côté, j’ai peur… D’un autre, cette peur me motive à me battre. Alors je vais me battre. Quitte à devoir subir des soins intensifs, et peut-être même… Un retrait de pouvoir. Quitter Prismver. Ou en rechanger, mais cette fois-ci, j’espère tomber sur “luciole”, le genre de truc inutile mais cool… Briller dans le noir, c’est cool. Bref, je prends mes affaires de la même manière que les autres, déjà tous sortis d’ailleurs. En passant, je croise du regard mon reflet dans une vitre. Mes cernes sont de la taille de sacs à main. Ou des couperets. A choisir. Je ferme les yeux, serre les dents quelques secondes pour me reconcentrer sur l’objectif de ma journée : guérir. Je sors.
Après une multitude de retours arrières, demi-tours et paumages, je la trouve enfin. Cette… Prison ? Maison ? Guillotine ? Bref, le truc abandonné où je suis censé la retrouver. Sensee. La peur me prend au ventre, j’ai peu confiance en mes capacités. Peut-être même plus confiance en cette fille. Ce qui est anormal, illogique… Mais tant qu’elle m’aide, même si c’est pour obtenir quelque chose, ça me va. Peut-être que je me lierai d’une grande amitié avec elle, avec de la chance. Ou… Non, non, pas plus, on se calme Nate. Calme tes hormones.
Je m’essaie. J’avance d’un pas, puis deux, et j’entre.
— … Eli ? Eli, t’es là ?
Mon coeur s’accélère et je sens une présence derrière moi… Je rougis à l’idée qu’elle arrive par derrière, mais je deviens aussi parano… Un fantôme ? Uhhh...