Pseudo du joueur : Lily Autre(s) compte(s) ? : Songli, Wolfy, Lily † Niniels Personnage sur l'avatar : Annabeth Chase (Percy Jackson) || Emma Stone
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Carte spéciale Inventaire, objets importants pour le personnage:
Sujet: Come along, it's time for tea ••• Lola Mer 20 Juil 2016 - 11:38
you're like sugar in the tea
This is a soul under perpetual migraine attack. Δ Richard Schnickel
Migraines. Cela ne lui manquait pas. C’était même pire qu’avant. Pourquoi c’était pire qu’avant ? Ces voix, toujours les voix. Ils ne pouvaient pas se taire, comme avant. La laisser en paix, la laisser dans le silence, la rassurer. Comme avant. Depuis combien de temps, elle les entendait ? Depuis mai, avril peut-être si on oublie les cookies. C’était sûrement le retour à la technopathie après le berserker qui avait fait ça. Comme si son don avait été détraqué en même temps qu’elle. Elle voulait le silence à présent. Elle qui en avait peur, toujours peur, elle voulait seulement que cela cesse. La geek en avait assez des machines. Quelle ironie, vraiment. Alors que ce don était parfait pour elle, voilà qu'il se retournait contre elle. Ou pas. Car elle le savait au fond, qu’elles avaient toujours été là. Les voix. C’est juste qu’avant elle savait les éloigner, les minimiser, les nier.
Elle n’avait plus la cravate violette depuis longtemps, et c’était un choix, mais là… elle méritait peut-être le rouge de sa cravate. À refuser son don. À en subir aussi durement les conséquences. Elle se malaxa les tempes, murmurant un « shussssshhhh » quasi permanent. Elle avait quitté sa chambre – fuit serait un verbe plus juste – n’en pouvant plus d’entendre tout son électronique se plaindre. Car oui : Alexis la technopathe pouvait bien parler aux machines. Mais à présent, elles lui parlaient aussi. Et c’était insupportable, ce retour aussi direct. Avant… Avant c’était plus subtil, plus secret, plus silencieux. Les migraines, c’était ça : juste leurs voix en sourdine. Mais qu’importe avant : le présent était insupportable et elle voulait juste que ça change. Qu’on lui rende ses cookies si salvateurs. Qu'on lui rende son contrôle si bienfaiteur. Elle regrettait beaucoup de ses actions passées mais elle ne s’attendait pas à un tel retournement avec son don. C’était comme une trahison.
Elle s’était jurée petite que si tout pouvait la laisser, si tout pouvait la faire souffrir, les machines seraient là pour elle. Pourquoi se retournaient-elles alors contre elle ? Parce qu’elle avait usé d’elles, c’est ça ? Elle avait abusé de son pouvoir, les avait asservies sans leur laisser une once de libre arbitre ? Comment aurait-elle pu savoir que ces machines avaient une voix, une conscience ? En simplement les écoutant, au lieu de les nier si longtemps. Mais Alexis avait toujours été comme ça : fonceuse et directe, même plongée dans ses pensées et ses ruses. Elle l’avait sûrement mérité. Et elle devait y faire face. Elle avait bien vu à New-York ce que cela avait donné. Plus de cookies pour faire semblant et le stress qui lui fait perdre tout contrôle : elle ne voulait pas revivre ça… Elle ne pouvait pas laisser les choses aller ainsi. Elle le savait, mais elle n’avait pas encore assez de foi en elle. Elle était partie pour que l’année suivante soit aussi critique que celle qui s’achevait.
Soupir. Elle devait arrêter de tourner en rond, physiquement et mentalement, et s’accorder une pause. C’était important, ça aussi. Il était quasiment 17h et elle sut où se réfugier, n’ayant pris avec elle qu’un livre. La seule passion qui ne la malmenait pas. Elle se demanda subitement s’il existait dans le monde des monomageias parlant aux livres ? Hum… sûrement. Elle enquêterait à la bibliothèque après. En attendant, elle passa par la cour intérieure où le soleil réchauffait encore les élèves qui s’y reposaient, et entra dans un des nombreux salons qui entouraient la cour. Elle chercha des yeux une place et la trouva, dans un coin mais avec une vue agréable des jardins par la fenêtre ouverte. Petite brise dans la chaleur. Elle se servit un Earl Grey, l’eau brûlante contrastée par un frais nuage de lait. Soupir. D’aise cette fois-ci. Elle ouvrit son livre où elle s’était arrêtée. Le Pacte des Marchombres de Pierre Bottero. Depuis qu’une française lui avait fait découvrir cet auteur, elle le relisait régulièrement. Dommage qu’il n’ait jamais été traduit dans les pays anglophones. (Je le pense sincèrement.) Elle souffla un peu, tant par le repos que sur son thé, et se plongea dans la lecture. Peut-être que les migraines reflueraient enfin.
Sujet: Re: Come along, it's time for tea ••• Lola Jeu 21 Juil 2016 - 15:39
intention of rainbows
alexis ∞ lola
Depuis que Hide & Seek ont chipé son téléphone portable, il fallait bien avouer que Lola s’ennuyait vite. Suuurtout quand elle ne traînait pas avec les crapules habituelles ou Shun, ou Feli, ou Shani. Pourtant elle a de quoi faire, elle veut tous les voir, tout le temps. C’est simple. Elle s’épanouit plus à leur contact. Et honnêtement, elle dépérirait si on la laissait seule dans un coin comme une vulgaire petite chose abandonnée. Rien que d’y penser, ça lui donne la chair de poule. Cette éventualité est d’ailleurs vite mise de côté, avec la disparition de son téléphone. Car aujourd’hui…
Aujourd’hui, il n’y a rien pour faire trébucher ou même heurter la bonne humeur de la blonde. Été sans nuage. On pourrait même croire qu’il y a de la musique dans l’air. Tout va bien dans le meilleur des mondes. Ou du moins celui de Lola. Elle ne sait juste pas quoi faire de son énergie. Alors elle vagabonde sans but. Hésitant entre vivrevolter du côté de la plage ou du terrain de baseball ou encore du skatepark. Aller taquiner Orest ? Papoter avec Orion ? Espionner Eileen ? Tournicoti, tournicotons. Trop d’choix, trop d’options, ça chauffe dans la caboche. Naaaaaaaan, ils doivent être occupés. Elle va pas les déranger. Demi-tour toute ! Joie sautillante. Les simples d’esprit sont en réalité à envier. Elles sont loin les prises de tête, elles ne durent pas. L’esprit zappe, saute sur le courant d’air suivant. Elle doit avoir vraiment l’air ridicule à papillonner ainsi, sourire idiot suspendu à ses lèvres. Mais pourquoi gâcher ? Autant en faire profiter à quelqu’un, non ?
Regardez qui est échoué tranquillement dans les salons cosy ? Qui est esseulé comme ça ? #RadarAlexis on ! Attackhug incoming. Poupoupidouuu...
— Lexouuuuuu !
Poouw ! Atterrissage en vrac. À moitié sur le dossier du fauteuil. À moitié sur Alexis. Ses bras ont bien vite entouré les épaules de la E pour lui donner ce bon vieux coup d’chaud dont Lola a la spécialité. Sa joue rebondie par son sourire de voir son accolyte malchanceuse en cuisine s’est posée sur la sienne. Lola l’enlace. Lola la réchauffe. Lola les fait se balancer. Lola fredonne un rire dans son oreille. C’est comme si ça faisait des mois qu’elles ne s’étaient pas vues. Alors que non. Grand max’, quatre jours. Mais c’est pas grave. So straightforward.
— Qu’est-ce que tu fais ? Qu’est-ce que tu lis ? C’est bien ?
Coup d’oeil curieux sur les pages encrées qu’Alexis a mises à l’abris de la tornade un peu plus loin devant elle. Good instinct tho.
— Mais plus important comment ça va ?
L’emprise solaire s’est assouplie, moins envahissante pour se décaler et mieux décrypter le visage de la belle solitaire. Flash de sérieux dans ses iris turquoises. Quand Lola pose cette question, ce n’est pas l’échange de politesse random. Elle attend la réponse. S’intéresse. Et il y a une chose qu’elle n’a encore jamais dite. Si il y a une personne pour laquelle miss simplette s’inquiète souvent, c’est Alexis. Ce mal être qu’elle perçoit, ce renfermement douloureux, cette tristesse flirtant avec l’ombre de la E… ça cogne, cogne, cogne et cogne son palpitant mielleux. Et parfois, malgré toutes ses bonnes intentions, Lola sait bien que ce n’est pas assez. Que ça ne le sera jamais. Que ce n’est peut-être pas à elle d’aider. Pas son rôle, pas sa place. Maybe her touch isn’t made for you. Et ça non plus c’est pas grave. Elle se doute bien que c’est Orion celui qui a le plus d’impact sur Alexis. Quelque part, ça l’apaise.
Mais alors pourquoi t’es encore là ? Enfouissant ta peine quelque part en toi, toute seule dans ton coin ? Partager, c’est aussi s’alléger, tu sais…
Elle allait embrayer, insister, creuser face à une Alexis figée qui a répondu encore une fois bien trop vite pour se défaire de ce boulet. Bref, le cirque habituel qui dure depuis deux ans entre ces deux opposées. Mais pas eu le temps. Sur le cuir du fauteuil, son ventre a glissé. Une première fois, mettant à mal son équilibre déjà précaire. Mais ça n’a pas percuté pour autant dans la tête de la D. La deuxième fois fut la dernière. Un bong percuta le sol. Ou bien était-ce un éléphant chutant ? Direct sur les genoux. Et presque la tête la première aussi. Son front l’a échappé belle. C’était rien de bien méchant de toute façon. Après le choc, Lola s’est vite redressée d’ailleurs, se grattant l’arrière du crâne, morte de honte, rire mi-nerveux mi-débile dans le fond de la gorge.
Well, ça c’est fait… Revenons-en à nos moutons please.
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Sujet: Re: Come along, it's time for tea ••• Lola Dim 24 Juil 2016 - 13:48
you're like sugar in the tea
Sais-tu que l'on se construit plus par les drames auxquels on survit que par les bonheurs que l'on vit ? Δ Pierre Bottero
« Lexouuuuuu ! » Il n’y avait pas grand monde pour l’appeler – lui crier après – avec un tel surnom. Majoritairement, cela se résumait à deux blondes particulièrement énergiques aux yeux bleus qui brillaient de joie. Mais ce n’était pas Chrissy. D’une part, la voix. D’autre part, l’étranglement. Si Chrissy était tactile, Lola était totalement intrusive. Le bras serrant le corps de la pauvre blonde contre celui de l’excitée, joue contre joue, le visage agrandi d’un sourire contre celui grimaçant par le contact. *Ugh. Lola… Trop près…* Comme s’il ne faisait pas assez chaud – bien que, d’accord, le lieu était maintenu au frais – la jaune croyait nécessaire de la réchauffer, de son corps et de sa bonne humeur. En moins de temps qu’il ne lui fallut pour y penser, Alexis sentit sa migraine lui hurler de fuir dans un lieu calme et vide.
Mais elle était coincée. C’était ça avec la D : quoi qu’elle fasse, elle serait là et ne la lâcherait pas. Parce qu’elle ne semblait pas se rendre compte à quel point c’était gênant parfois. Parce qu’elle semblait en revanche capter quand ça n’allait pas toujours mais n’avait que ses « interrogatoires de proximité » pour l’aider. Et la E le savait bien. C’est pour ça que, malgré toute sa haine des contacts et son refus de la bonne humeur par moment, elle n’arrivait pas à en vouloir à Lola. Car Lola voulait juste son bien. En… les balançant. En … lui riant aux oreilles. En… l’asphyxiant par un câlin poussif. Tout le corps de la new-yorkaise s’était contracté, voulant se faire petit et éviter le contact – c’était vain – et il n’y avait bien que son livre qu’elle avait réussi à mettre hors de portée, son bras tendu à l’opposé. Les yeux gris qui fuyaient vers l’extérieur si salvateur revinrent sur Lola dont le sourire si innocent et lumineux l’étonnait toujours.
Quatre questions plus tard, la dernière permit à Alexis un peu plus d’espace pour respirer. Son dos se remit droit sur le fauteuil, ses épaules se relâchèrent peu à peu rassurés, la grimace de sourire devint sourire poli. « Ça va très bien. » Toujours répondre, c’était important. Même si la langue se déliait vite dans un mensonge. Car Lola était toujours prête à vous (re)faire un hug de réconfort impromptu. « Il fait beau. » En revanche, ceci n’était pas un mensonge. Juste un fait qui avait tendance à éloigner le sujet de sa personne. Une fille comme Lola, petit soleil d’énergie, devait adorer l’été en plus et s’en rejouir. Sans que la rouge comprenne comment, la jaune glissa du fauteuil sur le ventre et tomba assez bruyamment, violemment, lolament au sol. Sa position ne devait pas être des plus stables… et Lola ne semblait jamais très stable, qu’importe sa position.
Alexis grimaça de douleur – en empathie mais aussi surprise d’un tel choc. « Ça va ? » *Parce que ça n’a pas l’air.*, finit-elle mentalement alors que Lola se relevait comme un ressort, un rire s’échappant de ses lèvres, le crâne palpé de ses doigts fins. L’autre blonde lui indiqua le fauteuil en face d’elle, refermant de son marque-page son livre et le posant bien à plat sur la table. « A… assis-toi Lola. Tu n’es pas sonnée ? » Alexis aimait le silence, aimait la solitude, aimait être loin des gens et de l’agitation et des problèmes. Les siens lui occupaient déjà bien l’esprit, surtout avec la migraine active. Mais elle était incapable de rester de marbre malgré sa volonté de n’en avoir rien à faire.
Notamment avec Lola. La majorité du temps, elle la fatiguait par son énergie, son optimisme, sa simplicité – elle était un peu simplette aussi, la Lola – et elles étaient tellement opposées que moins la E la côtoyait, mieux elle pensait se porter. Mais au fond, elle savait bien que non. Quand elle l’avait vu au club de Baseball trois jours avant, cela n’avait pas été si désagréable. Alexis, se remettant de plus en plus au sport, elle avait apprécié le match grâce à la partenaire qui se donnait à fond. Et, la semaine passée, l’ancienne verte avait eu presqu’un sourire de fierté en voyant leur gâteau qui avait une tête plus appétissante que d’habitude. (Bon, bon : ce n’était pas tout à fait cuit mais ça s’améliorait.) Bref : la rouge ne pouvait juste pas envoyer bouler Lola. C’était inexplicable – des émotions, brr – mais elle appréciait l’allemande. Parce que, malgré leurs caractères diamétralement opposés, elles partageaient beaucoup de choses et se voyaient régulièrement. Même si sa migraine pulsait, même si ses idées noires restaient, même si elle n’avait qu’une envie – suivre l’entraînement d’Ellana –, elle sut qu’elle allait accorder son temps à la jaune.
Elle allait fatiguer et aurait besoin de temps pour recharger ses batteries d’introvertie, mais, au fond d’elle-même, elle n’aurait pas de regret. Elle ferma un temps les yeux, se malaxa la tempe gauche de son index et de son majeur, prit une pause pensive et se décida à être polie et ouverte. Un peu. D’après sa psy et Orion, c’était important pour qu’elle aille mieux. Et ils n’étaient pas les seuls. Elle rouvrit son livre un temps, relisant un passage qui l’avait bien marquée dans ce deuxième tome : Les journées qui s'écoulent, les gens que tu rencontres, les expériences auxquelles tu es confrontée forment ce qu'on appelle une vie. Ta vie. Et des vies, Lahira, tu n'en vivras qu'une. C'est à toi de la prendre en main, de lui donner les couleurs que tu aimes et la direction dont tu rêves. À toi et à personne d'autre.
*À moi et à personne d’autre.* Son regard gris se releva vers le bleu de sa camarade, alors qu’elle refermait avec douceur l’ouvrage. *Colorons cette vie. Un sourire sincère éclot sur son visage, même si la douleur interne tambourinait toujours. « Mais… pour répondre à tes questions… Je lis un livre écrit par un français et oui, c’est vraiment bien. Poétique même. Cela m’apaise. » Cela faisait deux mois qu’elle tentait d’aller mieux et, bien qu’elle tentait d’aller régulièrement aux clubs et était des plus assidue en cours, elle était quand même moins active que par le passé. Que l’année passée même. Elle se rappela de ses périodes euphoriques dont l’hyperactivité soudaine la faisait délirer la journée avec Lola et la nuit avec Ollie. Elle sourit à ce souvenir bien que ses yeux gris étaient aussi pales que les nuages, ses paupières se fermant sur ses ciels nostalgiques.
« Mais sinon… toi ça va ? Ses yeux se rouvrirent pleinement, l’attention se portant sur son amie, l’inquiétude un peu aussi. Tu… tu ne t’aies pas faite arnaquer aujourd’hui… j’espère ? » La blonde pleine de méfiance s’opposait de nouveau à la blonde pleine de naïveté. Bien qu’Alexis se prenait la tête dans la main ou levait les yeux au ciel en entendant les récits rocambolesques de Lola, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir de la pitié pour ce petit être plein d’innocence. Et, quand elle était la plus motivée et/ou révoltée, elle intervenait parfois. Oh, elle ne le révélait pas à la D, mais certains des profiteurs laissaient la jaune tranquille ensuite. Du moins, s’ils voulaient que leur machines recommencent à fonctionner ou que le tililit de leur réveil cesse une bonne fois pour toute dans leur bungalow. À la pensée de sa technopathie, celle des voix technologiques qui la harcelaient revint. Elle se mordit la lèvre et plissa les yeux, la douleur n’abandonnant décidemment pas sa tête. Elle prit sa tasse entre ses doigts faibles et but une gorgée de thé. La chaleur glissa dans sa gorge avec un goût de bergamote et d’apaisement. Elle devait se concentrer sur Lola à présent, sur ce petit soleil éclairant sa terre de tourments.
Sujet: Re: Come along, it's time for tea ••• Lola Lun 25 Juil 2016 - 18:02
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alexis ∞ lola
Calme. C’était ça l’énergie qui se dégageait le plus souvent d’Alexis. Depuis quelques temps en tout cas. Un drôle de flegme, tranquille, posé. Lui donnant cette aura parfois absente. Dans un étrange entre-deux, là ou ailleurs : où est-ce que tu es Alexis ? Ça la met un peu mal à l’aise. Parfois. Mais elle s’efforce de ne pas y faire trop attention, de ne pas mettre de mots sur cette sensation et de ne pas lui en parler directement. Pas encore.
— Nickel, nickel ! J’ai les genoux et la tête solides, tu sais.
Sourire pétillant, elle oubliait déjà les bosses et les bleus à venir. Si elle pouvait être le petit moteur qui tirait le train-train de vie de certains, ça serait parfait. Avec son don, elle aurait aimé pouvoir dire qu’elle apportait peut-être un nouveau souffle, mais encore fallait-il qu’elle maîtrise quoique ce soit. Elle ne contrôle pas son pouvoir, elle ne contrôle pas la vie des gens. Et elle ne le souhaite pas. Mais dans le fond, elle sait que rien n’est si simple. Qu’il faut du temps. Comme pour tout. Pour forger une falaise par le vent tempêtant la mer contre la roche, pour tisser un lien solide et sain, pour faire murmurer un arbre d’une douce comptine. Pour tout.
Lola grimaça légèrement en entendant qu’il s’agissait d’un auteur français. Pourtant, elle planta ses coudes dans ses cuisses, ses mains accueillaient déjà son menton, regard en avant, tout de même curieux face à une complexité poétique. Elle aimerait bien en entendre quelques passages quand même. Est-ce que ça lui parlerait ? Ses lèvres gigotèrent d’impatience, elle s’apprêtait à faire directement sa requête, mais la E s’enquit du bien-être de la blonde. Une façon de détourner l’attention de Lola sur autre chose que la psyché de la new-yorkaise. Elle n’aura pas su dire clairement qu’Alexis agissait ainsi en toute conscience, stratège ou manipulatrice. Et quand bien même, elle n’oserait certainement pas qualifier quelqu’un ainsi. Mais aussi idiote soit-elle, Lola était tenace, elle ne lâchait pas facilement -instinct aidant.
— J’vais toujours bien Alexis. Mes réponses doivent te souler à force. Tu sais que tu devrais presque ne plus poser cette question héhé ! Le rire qui picote sa gorge. Elle peut pas s’en empêcher. Et je ne me fais jamais arnaquer voyons ! Pourquoi tu dis ça ?
Pupilles grandes et incrédules, la tête légèrement penchée sur le côté, sourcil relevé, inquisiteur. Clairement, elle ne voit pas de quoi elle parle.
— Fais pas ton Elliot...
Mine boudeuse pour quelques secondes, joues gonflées. Tout s’évapore moins d’une seconde plus tard, lorsque Lola se releva pour aller se chercher à boire et à grignoter. Une citronnade et une farandole de muffins pour les deux jeunes filles.
— Mais dis-moi..., lâcha-t-elle vivement en s’installant à nouveau en face d’Alexis, respectant pour une fois cet espace vital auquel elle tenait. Comment un livre peut calmer ton mal de crâne ?
Petits gestes, petits détails toujours notés, griffonnés dans un coin de son coeur : Lola remarque les choses mais peut mal les interpréter. Quel genre de maux s’apaise ainsi ? Est-ce que ça te libère de ton étau de douleur ? Comment ? Explique-moi les choses de ta vie, gomme ce brouillard qui t’enveloppe comme bon te semble, parle-moi.
hrp : haha comment tu as placé "lolament" !! GG ♥
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Sujet: Re: Come along, it's time for tea ••• Lola Dim 31 Juil 2016 - 12:30
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Never stop. Never stop fighting. Never stop dreaming. Δ Tom Hiddleston
Dubitative. Lola s’était faite mal malgré son sourire ; Lola devait parfois aller mal malgré son optimisme ; Lola se faisait voler et embêter malgré son refus de la réalité. *Comment peux-tu être aussi joyeuse et enjouée alors que le monde ne tourne pas rond ? Alors que la vie a tendance à t'en faire voir de toutes les couleurs… plus que tu ne la colore toi-même ?* La rouge s’interrogeait et doutait du rire et du déni de son amie. Heureuse, certes, qu’elle aille bien ; mais méfiante, toujours, qu’elle ne lui cache la vérité. Si Alexis pouvait dire « ça va » alors que non, pourquoi pas Lola ? Elle répliqua donc, posée : « Si si… tu te fais arnaquer. Quand on te prend quelque chose alors qu’au fond, tu ne veux pas, alors qu’au fond, tu aurais souhaité le garder… c’est une arnaque. Faut que t’apprenne à dire non ! » Et vu comment la D le niait, c’était soit de la naïveté soit la preuve que ça avait recommencer… ou plutôt, que ça n’avait jamais cesser.
L’ex-verte hocha négativement la tête, comme quand ses frères niaient leurs bêtises plus jeunes et qu’elle les disputait gentiment. Voilà que Lola la comparait avec Elliot : ce n’était pas un tort. Il avait autant raison qu’elle de s’inquiéter et de vouloir aider la jaune. Et cette dernière devrait faire plus attention, c’était pour son bien tout ça. Elle bouda faussement, comme l’enfant qu’elle était, puis alla chercher des victuailles et sourit en oubliant tout ce qui venait de se passer… comme l’enfant qu’elle était. Alexis se mit à sourire, doucement amusée par la situation. C’est vrai qu’à la réflexion, elle se comportait avec Lola comme une grande sœur : voulant la protéger, l’aiguiller, être la force tranquille et posée… qui finit par se laisser emporter par l’énergie de la cadette. Alexis reprit une gorgée de thé, cachant son sourire, mais se laissa tenter par un muffin dont elle détacha une partie qu’elle grignota doucement.
« Hum ? » L’intonation interrogative révéla son étonnement à la question soudaine de Lola. Alexis reprit sa tasse dont elle fit tourner la cuillère sans raison particulière. La D savait pour son mal de crane… mince. C’était trop visible apparemment. Mais maintenant que ce fait était posé, Alexis ne voulait plus le cacher et accepta de répondre. Elle but un peu et reposa sa tasse, mais gardant un temps la main sur la faïence encore chaude. Contact apaisant. « J’ai… souvent des migraines. À cause de mon don ou… non. Depuis que je suis enfant. Et… Elle fit tiquer ses ongles contre la tasse. …quand j’ai découvert la lecture, ça a commencé à aller un peu mieux. J’en ai toujours mais ça diminue. » Elle releva les yeux vers Lola en prenant le livre entre ses mains, comme pour lui montrer.
« Ça, ça m’apaise. Parce que quand je me concentre sur les mots…. j’oublie mes propres maux. Et ce genre de livres… plein de poésie, d’aventure, de magie… ça me fait réfléchir, ça m'évade… mais ça me fait surtout sourire. Elle avait un petit sourire sincère en effet. Et sourire est le meilleur moyen d’aller bien, non ? » Sa question n’en était pas vraiment une : Lola devait penser également ainsi. Elle reposa le livre, caressant du bout des doigts le relief de la couverture, avec une affection qu’elle n’accordait que peu aux êtres humains. Ses yeux gris revinrent aux yeux bleus : « Tu devrais essayer… Lire fait beaucoup de bien. Après… je ne doute pas que tu as plein d’autres activités pour aller bien en toute circonstance ! »
Peut-être pour ça que Lola était toujours en mouvement, toujours aux quatre vents : ne pas s’arrêter, ne pas penser, ne pas éprouver… un quelconque mal. Au fond, Alexis l’enviait car elle avait réussi à garder cette innocence et cette bonne humeur constante. Cette joie qui appartenait à l’enfance et que la E pensait ne jamais retrouver. Mais elle avait tort. Cela n’appartenait pas qu’au passé. Elle avait pu l’être de nouveau, en quittant les A pour revenir chez les C. De nouveau, elle allait retrouver les chemins éclairés et rire de nouveau en bonne compagnie. Avec Orion, Joshua, Orest, Chrissy… et évidemment Lola. *Merci d’être là pour le pauvre cas que je suis.*
Sujet: Re: Come along, it's time for tea ••• Lola Sam 6 Aoû 2016 - 19:45
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alexis ∞ lola
— Mais non Alexis. Je m’en fiche de quelques prisms ou d’un casse-dalle… C’est pas grand chose.
Pas vraiment matérialiste. Ou du moins pas attachée aux valeurs monétaires de notre société capitaliste. Mais certes, son téléphone lui manque. Ça la chagrine un peu. Pour les photos, les vidéos, les souvenirs qui sont dedans. Mais elle en fera d’autres autrement. Elle trouvera un truc. Les jeux qu’elle ne peut plus faire, l’accès au tchat disparu -c’était son seul accès aussi, elle n’a pas d’ordi- c’est emmerdant, mais elle a rapidement fait sans. Et si elle ne le retrouve pas et bien elle en rachètera hein quand elle aura assez économisé pour. C’est tout. Mais la parenthèse était close le temps qu’elle récupère des friandises et ne partage le butin avec Alexis.
Picorant elle aussi dans un muffin aux myrtilles, Lola se laissait presque bercer par la voix de la blonde, un flegme qui embarquait toujours un peu son être -légère comptine. Mais ses yeux rivés sur la pâtisserie se plissèrent au fil des mots prononcés par son amie. Froncement de sourcils. L’inquiétude fila dans les lacs qui se hissaient vers Alexis. Migraine ? C’est hors de sa portée. Elle n’a que très rarement mal à la tête. Elle n’imagine pas ce marteau lourd cognant dans le crâne aux moindres mouvements brusques ou encore cette lumière douloureuse, ce vertige assommant, ces nausées vagabondes… Non, elle n’imaginait aucunement le calvaire que c’était. En revanche, l’accalmie dont parlait la miss, ça ça transparaissait à travers la douceur de son expression. Relief. La tendresse et le soin avec lequel Alexis considérait ce livre et les livres en général était bluffant. Du moins pour quelqu’un comme Lola. Elle n’avait pas osé l’interrompre, redoutant presque de briser l’hommage qu’elle en faisait. Et le couperet tomba peu de temps après. Bien sûr qu’elle se doutait que Lola n’était pas une grande lectrice.
— Hahaha ! Oui je sais que je devrais lire plus...
Prise en flag’. Mais pas susceptible, elle le prend bien. Lola ajouta qu’elle n’avait pourtant pas d’activités ou d’astuces particulières pour aller bien. Elle était juste bien la plupart du temps. Peut-être de voir souvent ceux qu’elle aimait ? Ou peut-être était-ce son tempérament indémontable ou peut-être prenait-elle les choses trop à légère ? Qui sait… Il n’y avait de toute façon pas de formule magique. Malheureusement. Si Lola parvient à balayer ses petits malheurs d’un simple coup de vent, c’est peut-être parce qu’elle est simplement faite comme ça. Si Alexis réussit à s’apaiser en lisant, c’est peut-être parce que c’est ce qui lui correspond le mieux.
– C’est rare de te voir sourire de cette façon… C’est beau.
Stupidement sincère, alors que ses genoux accueillent ses coudes et qu’une main réceptionne sa joue. Elle lui rend son sourire, brillant et chaleureux. Est-ce que c’est sa façon d’aller toujours de l’avant qui attire les gens à elle ? Est-ce que c’est ça qui donne l’envie à des personnes comme Alexis de l’aider lorsqu’elle chancelle ? Est-ce que inconsciemment, elle adoucit les coeurs ? Il faudrait peut-être mieux demander à Zia pour ça haha. Lola ne saurait vraiment pas dire si elle a une technique. Tout ce à quoi elle pense, là, maintenant, c’est qu’elle voudrait toujours voir Alexis avec ce sourire. Et que la prochaine fois qu’elle tombe sur un livre sympa, elle le lui offrira.
– Tu veux pas me lire un passage...
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Sujet: Re: Come along, it's time for tea ••• Lola Mar 30 Aoû 2016 - 18:04
Défis:
Le premier paragraphe ne possède pas de verbe. C'est très lyrique. J'espère que ça ira quand même ^^'
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He that loves reading has everything within his reach. Δ William Godwin
Envie. Non, pas de la jalousie. Ce sentiment néfaste, effacement de l’autre pour l’élévation de soi-même. Cette envie, simple et fragile, cette tendance, cet élan ; cette volonté d’un peu plus sans le déclenchement égoïste d’une perte chez un tiers. Alexis dans un rêve, elle comme une autre, elle comme la brillante et jolie Lola. Un jour probablement… maintenant peut-être ? Une copie bienfaisante d’une personne heureuse. Pas un vol de bonheur mais un partage, un reflet, juste la même image. Sensation d’un sourire, étirement des lèvres, un éveil matinal et tardif de joie. Si fugace, si rare, si appréciable, sentiment agréable. Réchauffement du cœur et connaissance du bonheur. Chaleur à protéger, tel un petit foyer. Mais une maison comme l’évocation du manque, une famille comme une absence… Le bonheur là, tout près d’elle, en elle à présent. Ce petit cœur, battement, serrement, une rose fragile dans une serre de verre brisée. Petite serre négligée, délaissée, abandonnée. Le vol des aigles, la capture, l’impression d’un non-murmure. Battements faibles comme une résistance, un semblant d’existence. Les serres des aigles, multiples, sauvages, avides. Le mal et l’attirance du vide. Des attaques faciles, des blessures recherchées. Petit cœur capturé, lacéré, dévoré. Mais encore en vie. L’envol de l’oiseau, déploiement des ailes ; l’aube comme renouveau, éclats dans ses prunelles.
Alexis enviait Lola. Mais elle souriait et se rendant compte de cela, elle se dit qu’elle aussi pourrait être comme ça. Un petit soleil de joie. Elle était encore trop matérialiste, trop anxieuse, trop affairée, trop arrêtée. S’empêchant elle-même. Il fallait encore qu’elle se libère et s’envole. Les pages se tournaient, les livres se finissaient… mais elle avait encore voix au chapitre. Il suffisait de reprendre la plume et de décider de la suite. Son destin en main, mais cette fois pour son bien. Lola grignotait, l’écoutait, riait. Toujours captée. *Une attention sûrement imméritée*, pensait la rouge. Elle baissa ses yeux gris, déformant son sourire, surprise. Elle tenta de le refaire, mais le naturel s’était évaporé, remplacé par la gêne. Dommage. Puis la D lui fit une demande, étonnante demande. La E qui avait passé le bout de ses doigts distraitement sur sa nuque les reposa sur le livre, le rapprochant de nouveau d’elle. Mordillement léger de la lèvre.
« Hum… si tu veux. » Elle feuilleta l’ouvrage, ne sachant que choisir. Son regard gris s’arrêta sur un mot, elle revint quelques pages en arrière, son index glissa sur les lignes et s’arrêta devant un paragraphe. Les éclats d’argent se levèrent par-dessus les pages, hésitant, observant un temps Lola. Ton interrogatif et peu assuré, mais prêt, toujours, à donner : « Je… je ne crois pas que tu comprends le français. Je vais essayer de te le traduire… Elle se racla un peu la gorge, s’humidifia les lèvres puis reprit, de sa voix posée qui lisait… non ; qui vivait et se laissait habiter par les personnages et le monde fantastiques :
« The cold was dreadful and, … when she reached to the summit of the tower, … she no longer felt her fingers. “- I propose we don’t be late, she launched, … chattering her teeth. / - No hurry, at the contrary, … Jilano retorted to her perfectly comfortable. / - Except it’s cold! she insisted. / - It’s true, but that’s not all. The reality has often two faces, … as the question has two answers. Instead of you, the … (elle hésita sur le mot) scholar would froze in the place … but the poet, him, would go into ecstasies before all this beauty. Look around you, Ellana, … maybe you will never have another occasion to contemplate this spectacle. Légère inspiration, le sourire en éclosion. As often, … the words of his master dragged away Ellana … with the force of a whirlwind. She forgot about the cold … to open her eyes and her heart. Al-Jeit was inserted in a dazzling gangue of ice. Not a tower, … not a dome, … not a spire … who wasn’t worn by crystals. The light of the Moon and the stars … exploded at their contact … whereas the ones of the city … diffracted on it … as a thousand unreal tints. »
La lecture rythmée rafraîchissait l’atmosphère et réchauffait les cœurs. Alexis se redressa un peu avant de poursuivre : « Ellana hauled herself on tip-toe … and spread her arms widely. The air too irradiated his own light. A pure and silver light … made people to want to drink it. She looked down on the dark areas … nested in the little streets, … the courtyards, … the recesses… She froze. (Petit arrêt de la voix et du corps, la blonde vivant la scène.) By the magic of the ice and stars, … the shadow itself became bright. The look remained powerless to pierce it … but it shined nevertheless, … of a sweet and secret glow, … like unable to satisfy itself of its nature … while the whole universe vibrated to the rhythm of light waves. The throat knotted by the emotion. Ellana squatted. Hissing. Her claws cut into the vivid ice to trace a few lines. The way of shadow / And of silence / To the light. Light. Like the one whom sprung from the smile of Jilano, … splashed the eyes of his student. »
Alexis pensait avoir assez lu et s’arrêta, comme sortant d’un rêve, d’un monde, d’un ailleurs. Froid dans l’imaginaire, mais gardant la chaleur dans l’air. Grâce à sa jeune voix qui réapprenait à être, qui s’était déployée par les mots, la magie qu’étaient les mots. Elle avait bien plus parlé qu’elle ne le pensait au départ, pris bien plus de plaisir qu’elle ne l’aurait même cru. Lire, oui, évidemment. Peut-être pas pour Lola mais pour elle si. Évidence. Mais à haute voix, c’était plus rare. Elle avait un don pour ça pourtant. Les professeurs l’appréciaient pour cela également : sa voix qui animait l’histoire, avec une affection et une attention sans borne. Mais, entraînés dans la fiction, il n’aurait pas fallu que ceux qui l’écoutent s’éloignent de la réalité pour le rêve. Lola risquait de s’endormir si elle continuait sur un nouveau chapitre. La rouge referma donc doucement le livre, le reposa sur la table et, s’emparant de la tasse, en but une gorgée. Elle signifia juste : « Ce n’est peut-être pas le meilleur passage… et ma traduction laisse à désirer… Mais c’est juste beau et cela fait du bien, je crois. » À elle du moins, qui souriait de nouveau. Les blondes se reflétant dans leur sourire, brillant d’une joie simple.
Hrp : La partie en anglais est une traduction personnelle de Ellana l'envol, deuxième tome de la trilogie Le Pacte des Marchombres de Pierre Bottero. Allez le lire si ce n'est pas déjà fait. Vraiment.
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Sujet: Re: Come along, it's time for tea ••• Lola Dim 11 Sep 2016 - 17:53
intention of rainbows
alexis ∞ lola
Oui le reflet est là. Les sourires en miroir et les étincelles crépitantes au fond des yeux. Elle en a eu le souffle coupé, happé dans ce monde que la voix d’Alexis dessinait dans l’air. Ça avait quelque chose de surréaliste. Un pur imaginaire qui prenait vie grâce à de simples sons et des mots. C’était presque étourdissant. Mais rien à voir avec une quelconque envie de dormir. C’était tendre et enveloppant. Lola avait perdu quelques années à se laisser ainsi bercer par le récit de la blonde. Un rêve éveillé plutôt. Une illusion tintant dans les tympans.
— C’est… Wow C’est presque difficile de revenir sur terre, à la réalité après ça. Alors trouver ses mots, c’est encore plus compliqué, surtout quand de plus jolis ont déjà été prononcés. C’est beau. Le rire virevoltant de Lola se fait timide tellement elle a été subjuguée, impressionnée. On dirait de la poésie.
Les yeux turquoise grands ouverts détaillant avec avidité la jeune fille en face d’elle. Comment ne pas trouver cette fille sublime ? Alexis n’est pas que cette âme tourmentée se cachant dans sa bulle, rejetant toute approche extérieur en sortant quelques crocs intelligemment plantés. Elle est bien plus. Elle serait bien plus, si elle s’en donnait la chance. Elle se bride toute seule. Et pour que quelqu’un comme Lola s’en aperçoive, c’est qu’elle pourrait bientôt changer si elle le voulait.
— Je te laisse faire la lecture à mes frères et soeurs quand tu veux !, lâcha-t-elle soudainement en se laissant tomber en travers du fauteuil. Jambes balancées sur l’accoudoir d’en face, les pieds battant le vide, le regard perché vers le plafond du salon. La D reste muette une flopée de secondes. Le calme avant un petit coup de vent qui secouera quelques branches ? Sure. Tu sais que tu es une toute autre personne quand tu as un livre au bout des doigts ? Oeillade furtive vers la concernée avant de retourner son attention vers le haut, comme si c’était plus intéressant. Nonchalante. Tu devrais faire ça plus souvent. T’exprimer à voix haute, même si c’est pour lire. T’as l’air… Plus vivante.
Encore plus jolie même. Vous croyez que c’est en faisant la lecture à Orion qu’elle lui a volé son coeur ? À cette question idiote sautillant dans sa tête, une risette s’exquisse sur le visage de Lola.
— Mais tu sais, faudrait aussi que tu arrêtes de te qualiifer par certains mots ou de les prononcer tout court. “je crois” “peut-être” “laisse à désirer”... Elle a mimé les guillemets comme pour marteler l’effet. C’est pas le meilleur passage ? Et alors ? Ta traduction est pas top ? Girl, tu fais déjà l’effort de traduire. Lola se redresse vivement et rive instantanément ses yeux lagon dans ceux de la littéraire. TU CROIS que c’est beau et que ça fait du bien ?! Fais pas semblant Alexis, tu sais très bien ce que ça te fait, non ?
Ou alors ça voudrait dire que tu mens depuis le début, Alexis. Et si il y a bien une chose que Lola déteste, c’est le mensonge. Elle est engagée sur cette voie. Souvent plus sérieuse que son apparence ne le laisse croire. Mais on a tous plusieurs facettes, comme ces pierres qui ne demandent qu’à être polies avant de trouver leur vraie forme.
Pseudo du joueur : Lily Autre(s) compte(s) ? : Songli, Wolfy, Lily † Niniels Personnage sur l'avatar : Annabeth Chase (Percy Jackson) || Emma Stone
Âge / Classe ou Job : Personnel du CAMP ▬ 28 étés (01/08) Messages : 1445
Hello my name isAlexis W. Lewis
Carte spéciale Inventaire, objets importants pour le personnage:
Sujet: Re: Come along, it's time for tea ••• Lola Dim 20 Nov 2016 - 15:09
you're like sugar in the tea
To forgive is to set a prisoner free and discover that the prisoner was you. Δ Lewis B. Smedes
Gêne. Soupçon d’humilité et une bonne louche de surprise, évoquant de la timidité alors qu’en vrai, Alexis ne craignait rien. Et n’avait rien à craindre. Elle souriait donc, secrètement satisfaite, en voyant ce retour positif. De la part de Lola, ce n’était pas si surprenant mais cela faisait plaisir. La E se cachait derrière sa tasse et son sourire, derrière ce texte qu’elle trouvait magnifique, oui poétique, sans pour autant oser accepter sa part dans la lecture. Le texte était unique ; ce n’était pas son cas. Ah. Comme si elle y croyait vraiment au fond… La joyeuse blonde en tous cas n’était pas dupe. La rouge haussa les épaules, baissant la tête, le regard glissant au sol, à la proposition de la jaune : faire la lecture à des enfants ? Pourquoi pas… elle n’y avait jamais songé en vrai.
Elle sortit de son imaginaire en entendant de nouveau Lola, recroisant ses yeux turquoises. Ses propres yeux gris s’étaient agrandis, mais la surprise avait plutôt l’allure de révélation que de refus. L’allemande pointait une réalité qui lui apparaissait pleinement et dans laquelle elle se reconnaissait. Pourtant, elle ne s’imaginait pas subitement l’appliquer. Elle se rappelait bien l’avoir fait par le passé, et être capable de le faire à l’avenir. Et d’accord, elle venait de l’accomplir dans le présent, mais elle avait comme perdu cette habitude pour le faire de manière régulière. Elle s’interrogeait malgré tout sur l’adjectif employé pour la qualifier. Vivante ? Ainsi, elle était bien l’ombre d’elle-même depuis trop longtemps… à ne pas vivre vraiment, à ne plus vouloir vivre il y a si peu de temps. Mais elle devait quitter cette période et se retrouver elle-même. Si elle le voulait, elle s’en rappelait. De ce passé insouciant, de cette enfance chatoyante, lueur de sourires, rires de bonheur… Sourire mélancolique. Mais elle allait mieux ainsi. Pas aussi spontanée et riante que Lola, mais cela viendra. Reviendra.
Elle reposa sa tasse vide et s’enfonça au fond de son siège, mains liées, doigts agités, ne sachant comment contredire ou du moins justifier les propos de Lola. Mais c’était difficile car la new-yorkaise sentait bien qu’elle avait tort et que la berlinoise faisait cela pour son propre bien. Comme souvent. Elle ne put détourner son regard du sien, nier ses propres sentiments. Elle ouvrit légèrement la bouche comme pour parler, se mordit la lèvre puis finit par dire, gênée mais souriante : « Oui… tu… tu as raison. J’aime ça… en vrai. Beaucoup. » Regard fuyant. Pourquoi était-ce si difficile à présent d’énoncer ce qu’elle aimait ? Pourquoi simplement s’épanouir lui semblait un affront à l’égard de son entourage ? La seule raison est qu’elle était encore pleine de regrets et être heureuse lui apparaissait comme l’ignorance de tous ses pêchés passés. Alors que ce n’était pas le cas. Du tout. Elle avait beau éclore peu à peu de nouveau, grâce à Orion et eux tous, elle n’oubliait pas. Elle en était incapable. Alors elle essayait de faire amande honorable, d’aider son prochain, de rester discrète malgré tout. De s’effacer pour mieux exister.
Mais il fallait à présent qu’elle dépasse cela. Et tu dois te pardonner tout ça. Les mots de Gautier lui revinrent et la frappèrent de nouveau. Avant tout le reste, c’était cela qu’elle devait faire. Se pardonner elle-même et ne plus se mentir ainsi, comme Lola l’avait si bien souligné. « Je sais au fond que je devrais faire ça plus souvent… plus m’ouvrir… plus… partager. Et c’est vrai, j’aime ça. Parfois. Obligée de nuancer, comme toujours. Le regard fuyant, hésitant. Alors… alors je vais essayer de le faire plus souvent. De rendre les gens heureux… si je le peux. Léger sourire, encore peu confiante. Enfin, je veux dire : je vais et je le peux, oui. Alors, pourquoi ne pas lire des histoires à tes frères et sœurs ! Quand tu veux, héhé… »
Petite pause, main passant subtilement derrière la nuque. Puis Alexis se redressa et regarda vraiment Lola : « Enfin… merci. Tu as raison de me dire ça… il faut me le rappeler de temps en temps. Et… et je suis contente si ça t’a fait plaisir aussi. De m’écouter. Lire, j’entends… hum. » Décidemment, elle avait vraiment perdu toute sa répartie et sa confiance en elle. Il était vraiment temps qu’elle se reprenne en main ! Et cela commençait par sortir de son inaction. Ses migraines, elle ne les ferait pas partir en attendant un miracle. Surtout que, en partie, elle le savait bien, elles n’étaient pas causées par sa technopathie. Elle rangea son livre dans son sac et se leva, muée par une nouvelle énergie. « Pour tout avouer, j’étais venue ici pour fuir les machines qui causent mes maux de têtes… Mais je sens que c’est inefficace et même mauvais. Je m’enferme et m’éloigne des gens, même si j’ai promis à Ori de ne pas le faire… Et tu es là. Alors… allons profiter du beau temps tant qu’il est encore là ! Je suis sûre que tu as plein de choses à me raconter en vrai. » Elle rangea le service à thé et fit signe à Lola de la suivre en quittant les salons. Se promener sous le soleil d’été, discuter pour ne plus penser.
DÉSOLÉE DU TEMPS DE RÉPONSE ;__; Je suis hyper chargée cette année et le temps de répondre à tout le monde, c'était compliqué... et je voulais quand même faire ça bien. Enfin... je ne suis pas pleinement satisfaite mais j'espère que ça te conviendra o/ À toi de me dire si tu veux qu'on continue dans une balade ou quoi ou qu'est-ce !