Familles à l'honneur
Prédéfinis forum
Prismver
Course des maisons
Hamamelis
Dracunculus
Vinca
Mini News
23.12 Horoscope magique disponible ici
RP libres
Ajouter mon RP - Pas de RP en cours
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 do you feel connected — harrison

Aller en bas 
Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: do you feel connected — harrison   do you feel connected — harrison 1400359500-clockMar 30 Aoû 2016 - 1:47

Un parrain.
Dans l’absolu, elle n’a rien contre l’idée, ça pourrait être agréable d’être guidée à travers tout ça. Et quand elle y pense, même avant ça aurait été plutôt utile, hors ce n’était pas le style de son ancienne école. Mais maintenant… juste, non. Techniquement, cela va à l’encontre de tous ses plans. Pas d’attaches, pas de liens, pas d’amis, pas de proches. S’exiler sur une île avait été le choix évident. Elle s’était attendue à plus petit. Moins de monde aussi. Et moins de règles. Quoique, ça aurait pu être pire.

Elle ne sait pas quoi penser de Harrison qu’elle résume en un échange polissé de lms. Il dit une chose et propose l’inverse. Il manque d’enthousiasme, de convictions. Ne serait-il pas un peu fade ? Impossible de dire vraiment quoi que ce soit. Et quelque chose lui dit que même après cette rencontre, le brouillard restera entier.

Mais elle ne le sent vraiment pas là. Ses doigts se font griffes sur le frappucino mocha qu’elle a pris à emporter un peu plus tôt. Ils se sont donnés rendez-vous en fin de journée dans un des petits parcs bien planqués dans le quartier ancien, loin des grandes rues bourrés de touristes curieux. Elle a même eu du mal à le trouver ce parc. Et elle ne raffole pas des surprises et des imprévus. Au moindre soucis, retards ou autres excuses qu'elle trouvera, elle décampera illico.

Un plan se monte même dans sa tête. Être juste assez... Infect et arrogante pour le faire fuir. Chiante et compliquée pour qu’il baisse les bras rapidement. Feindre l’ennui et le désintérêt peu importe combien il pourrait être intrigant. En somme, être la pétasse farouchement asociale qu’elle s’évertue d’être depuis moins d’un an et qui se frite volontiers avec Alexis ou n’importe qui. La chance qu’il aura voulu lui donner, il va la regretter. Il va déchanter. Dans son esprit, c’est simple et clair. Il n’y aura pas d’interférence. Si elle arrive à rejeter l’adorable Niels, il n’y a aucun problème à rembarrer un total étranger. Et puis elle peut compter sur sa méfiance absolue pour la protéger.

Étranger. En s’asseyant sur le premier banc sur son passage, l’idée qu’elle lui soit moins inconnue que lui ne l’est fait rouler un frisson dans son dos. Comment ça se passe lorsqu’ils attribuent un filleul à un parrain ? Ils transmettent le dossier scolaire ? Qu’est-ce qu’il sait déjà ? De toute façon, il n’est sûrement pas passé à côté de la principale rumeur à son sujet. Ou peut-être que si tellement il semble à l’ouest, ou ne pas se soucier de ce qui se passe dans les couloirs du pensionnat. Les nerfs se crispent tout de même dans ses épaules et sa nuque. Heureusement que le banc est en bois ; elle a senti une des visses se tordre un peu. Elle déglutit, souffle à peine entre ses lèvres, la mâchoire contractée. Elle a appris depuis longtemps à sauver les apparences. Surtout devant un auditoire de paires ou même des journalistes spécialisés. Sauf qu’à l’époque, elle pouvait au moins cacher sa maigre anxiété derrière un sourire. Les traits de son visage se détendent un peu, son esprit a vagabondé sur la scène de l’opéra de Paris, un violon résonne dans son dos. Mélancolie douloureuse mais préférable au reste.

Quand elle rouvre les yeux, ils se rivent immédiatement sur le bosquet de roses en face d’elle. Un jardinier s’attèle à sa tâche et semble murmurer quelques mots aux fleurs. Attendrissant mais rien ne transparaît. Et rien d’autre ne bouge quand elle sent la présence de quelqu’un venir à elle, hormis cette appréhension paranoïaque qui fait frémir ses muscles. Et c'est son regard qui devient poignard. Malgré elle.

##483d8b © Gau

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: do you feel connected — harrison   do you feel connected — harrison 1400359500-clockMar 30 Aoû 2016 - 20:29
Do you feel connected
Penché sur l’évier de la salle de bain de son bungalow, les cheveux en bataille et son corps torse nu puant cette odeur pathétique qui laissait penser à une entité enfermée dans un mode de vie exempte de la moindre hygiène, Harrison choisit cet étrange moment pour formuler un sourire. Par-delà les efforts qu’il faisait, la décence qu’il essayait de renvoyer en dépit de l’absurde difficulté des problèmes auquel il ne pouvait même plus faire face, il avait perdu toute prestance - et il restait penché, comme honteux de se redresser de nouveau face à la vie, fixant d’un oeil vitreux le vomi qui inondait encore le fond de l’installation. Aujourd’hui, comme convenu, Harrison voyait sa filleule pour la première fois, une rencontre qui ne semblait ravier aucun d’entre eux ; et si le britannique était particulièrement détendu à cette idée, n’importe qui aurait déduit de ce réveil un désaccord de son inconscient. Ce n’était pas surprenant, dans les faits, et comment contredire cette analyse brillante d’objectivité ? Simplement, ça n’avait rien à voir ; les iris du violet étaient parcourues d’un incompréhensible sentiment pour ceux qui n’en avaient jamais vécu les circonstances - comme le choc d’un deuil imminent.
Harrison regrettait déjà sa décision.
Il n’était même pas lié avec elle, et pourtant, son pouvoir avait déjà décidé de lui montrer ce qu’il incombait de vouloir le devenir - il était coincé dans cette solitude infâme dont les limites présentaient cette caractéristique d’être aussi réelles qu’infinies. En soi, on aurait pu penser qu’il était habitué à ce genre de choses, mais comment le devenir ? Comment tourner le dos à la mort donc inévitablement, sa présence dans la vie des victimes était la cause - et devant la menace permanente de la sentence ultime, chaque seconde de vie devenait de l’espoir.

C’était cruel, mais ce paradoxe représentait l’unique limite qui le séparait d’un burn-out - et c’est ce qui le poussa, entre autres, à ne pas rester bêtement cloîtré chez lui. Il jeta un rapide coup d’oeil à son lit orné de quelques cadavres de bouteille et décida, dans un pur jugement objectif quant à sa santé physique, de ne pas s’encombrer d’alcool dans son sang déjà bien empoisonné aux substances anti-mémorielles - et c’est presque saint qu’il traversa la moitié de la ville pour y retrouver cette personne que l’administration l’avait fait connaître. En soi, il n’avait jamais détesté les gens, simplement les conséquences qu’amenait la moindre de ses connaissances.

« Bonjour Opale. » dit-il avec simplicité en s’asseyant à côté d’elle.

Et quelques fois, par caprice, dans une envie bien trop humaine pour qu’on la lui reproche, il décidait d’ignorer cette logique. Quelques fois, il se jetait bêtement dans des désirs que le regret guettait - et c’est au travers de ces expériences qu’il formait son identité.

« Tu corresponds plus ou moins à l’image que tu renvoyais par écrit. » commença-t-il en l’observant durant une seconde. « Bien que, je sois curieux de connaître ton don dont tu as l’air de tant craindre les conséquences. »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: do you feel connected — harrison   do you feel connected — harrison 1400359500-clockLun 12 Sep 2016 - 23:56
Et c’est censé vouloir dire quoi ? La question ne traversera pas ses lèvres. Ni même un bonjour. Elle détourne déjà le regard qu’elle lui a accordé.

– Toi aussi. Soit pas grand chose.

Une image brouillée, brouillon. Une aura floutée, trop calme. Perçue en quelques secondes. Ça ne l’aide clairement pas à être à l’aise et elle se décale même imperceptiblement plus loin. Mais à partir de là, elle ne bouge plus de son spot. Regard fixé loin en face d’elle, sans faillir. On se demande bien à quoi elle pense. C’est peut-être bien l’étrange silence qui règne entre eux qui fait trainer les regards de quelques passants sur eux. La gueule fatiguée et creusée d’Harrison, sa stature comme sombre s’oppose à Opale qui dénote avec sa chevelure bien trop claire, cette lueur presque trop angélique qu’elle dégage enveloppé dans ses vêtements indéniablement délicats. Elle ressemble facilement à ces brebis égarées. Parfaite pour les loups affamés. Pourtant, peu de personne oserait approcher. Ça a quelque chose à voir avec son regard farouche, tranchant et froid. Chose qu’elle entretient constamment depuis une bonne année. Et la présence d’un autre n’y change rien pour l’instant. Il y a la façon dont les gens veulent qu’on se souvienne d’eux. Il y a notre vision d’eux. Et toutes les autres visions des gens, des versions qu’on ne reconnaîtrait même pas. Un ami détendrait peut-être ses nerfs en alerte. Qui sait. Qui sait si elle lui laisserait sa chance tandis qu’elle se perd dans un lunatisme fatigant. Elle essaye même inconsciemment de les dévier d’elle. Qui est-ce qu’elle forge exactement ?

– Magnétisme. Soufflé lentement après une gorgée de café chocolaté mixé à la glace pilée. Encore ce contraste qu’elle aime peut-être bien plus qu’elle ne croit. Mais épargne-moi la leçon sur mon pouvoir, Monsieur Parker fait déjà son travail et ça ne change rien.

Sous-entendu qu’elle ne veut pas de sa science étalée. Qu’il a l’air d’un Monsieur-je-sais-tout-j’ai-tout-vu. Et qu’en bonne fille de bourges arrogante, elle ne lui demande pas son avis.


Si seulement c’était vrai.
Si seulement avoir une conversation normale ne semblait pas si intéressant. Ne pas avoir à parler de ce qui cloche et se cacher derrière ce qui devrait aller. Sauf que rien ne va. Alors elle ne sait pas. Et c’est un carambolage de signaux qu’elle envoie. Échanger avec Opale amène souvent son lot de conséquences.

– Et ton pouvoir si bien maîtrisé, c’est… ?

Qu’ils soient à égalité. Oui juste pour ça. Vraiment ? Rien ne peut dire si il s’agit là de politesse, pour qu’ils ne perdent pas chacun leur temps, ou si il y a en réalité un maigre intérêt derrière l’interrogation. Ce n’est pas comme si elle n’était pas réellement curieuse, ni foncièrement gentille et qu’elle lui retournait simplement la faveur de lui accorder son attention. Au fond d’elle, ça jongle entre les anciens et les nouveaux instincts. Et ça brouille peut-être aussi son image. Inconsciemment. Pour ne rien donner de tangible à quoi s’accrocher. Et ça donne quoi face à quelqu’un qui se fout de tout, se laisse dériver à la surface de sa vie ?

##483d8b © Gau

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: do you feel connected — harrison   do you feel connected — harrison 1400359500-clockMer 14 Sep 2016 - 15:53
Do you feel connected
Pas grand chose. Il le savait. Il le voulait. Perdre cette identité pour ne devenir qu’un héros de l’ombre dont les exploits ne seraient jamais reconnus. Perdre avec, il l’espérait, ses sentiments que chacune de ses actions déchirait - devenir une machine dont la froideur n’aurait d’égal que son efficacité dans le domaine. S’il avait pu revenir dans le temps une ultime fois, Harrison aurait aimé tourner le dos à ce pouvoir - se fondre dans la normalité à laquelle ses valeurs lui refusait l’accès.

Il se devait de tout changer.

Il se devait d’aider, même si nul n’aurait conscience de ses efforts, même si la reconnaissance disparaîtrait avec les problèmes. Harrison connaissait mieux que quiconque la cruauté dont la magie pouvait faire preuve - et jamais il ne prétendrait être capable de comprendre cette fille tant ses problèmes devaient différer des siens. Qui souffrait le plus, ça n’avait pas d’importance - au-delà de leurs profonds désirs de solitude, ces deux-là s’étaient trouvé, sur une bête mesure administrative, ils avaient ressenti leur proximité et c’est ce qui les avait guidé ici - et c’est en prenant de plus en plus conscience de ces points communs que Harrison le comprenait. Il y avait cette similitude qu’aucun ne voulait admettre, car dans cette tristesse qui avait formaté leurs esprits résidait la fierté de l’avoir surmonté - ce soupçon d’égo qui refusait d’admettre que quelqu’un puisse leur être si proche. Ça aussi, supposa-t-il, ils l’avaient en commun - et tout comme il n’aurait pas apprécié qu’elle lui énonce leur proximité, il se garda de le faire. Sa remarque appuya ses soupçons, et il n’y répondit pas de suite, mais en balaya le réalisme d’un geste de main.

Il n’était pas là pour prétendre l’aider dans un domaine - bien qu’il en soit capable sur une courte période, mais il savait que remonter le temps en permanence pour espérer prévoir les malheurs ne faisait que la rendre dépendante à sa présence - et ce n’est certainement pas ce qu’elle voulait. La recherche de la normalité, Harrison y était tant accroché qu’il en repérait les symptômes - et si ça commençait par partager ses expériences pour gagner sa confiance, il ferait au maximum dans la limite de ses possibilités.

« J’imagine que comme première réponse, ce n’est pas fameux, mais je ne peux pas te répondre. Ce n’est pas dans un manque de volonté mais la première contrainte de mon pouvoir est qu’il est impossible d’en transmettre la nature. »

Il ne ne détaillait pas, comme il avait l’habitude de le faire. L’écriture, les signes - innombrables étaient les façons essayées mais toutes s’étaient soldées par un échec. La magie ne serait pas trompée. Harrison avait beau la détester, c’était une valeur fiable - et il savait qu’Opale était suffisamment intelligente pour le comprendre. Bien entendu, il aurait aimé tout lui raconter - il aurait aimé lui offrir cette image d’empathie pour espérer se rapprocher d’elle - car malgré tout ce qu’il pouvait bien prétendre, Harrison était bien trop humain pour tourner le dos aux autres. Il était bien trop brisé par sa souffrance pour ignorer celle des autres, ou tout du moins, celles qui se voyaient similaires à la sienne.

« Tu m’intrigues. » lâcha-t-il naturellement.

Il la regarda, ses yeux reflétant les sentiments qu'il venait d'énoncer.

« Ton problème vient du contrôle de ton pouvoir et avec Mr. Parker sur le dos, tu n’as pas obtenu d’amélioration ? Je me demande, est-ce vraiment le seul problème ? »

Il marqua une pause et détourna les yeux.

« Désolé, c’était impoli. Je ne prétends pas que mon aide sera infaillible mais si ça t’intéresse, j’ai quelques conseils en matière de contrôle, ce sera un début. »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: do you feel connected — harrison   do you feel connected — harrison 1400359500-clockDim 25 Sep 2016 - 18:55
Le brouillard entourant sa réponse la laisse sur sa faim, concernant son pouvoir. Mais ça ne l’étonnait même pas. Et si c’est la règle, elle ne cherchera pas plus loin. D’autant qu’elle a senti sa sincérité simple. C’est apprécié, même si cela mène à une impasse.

“Tu m’intrigues.”

Violent frisson serpentant sur sa colonne vertébrale, son coeur s’est rétracté sur lui-même, battant plus fort, plus vite. *Non. Je suis fatiguée aujourd’hui de me protéger.* De les protéger. De les rejeter. *Mais je le ferai quand même.* Elle n’avait rien dit à cela et avait juste dissimulé la tension dans sa mâchoire par le gobelet en plastique encore rempli. Le plus dérangeant était à nouveau cette sincérité pure qu’elle pouvait déceler derrière ses mots.

Et le reste glisse comme une pluie sur sa peau. Elle n’éponge rien, entend juste ce qu’il vise. C’est pertinent et intelligent, mais il ne pousse pas. Il prend des gants, respectueux… Une sorte de délicatesse qu’elle saurait apprécier en réalité, car le sujet est compliqué.

– Il y a la magie et il y a mon esprit. Ses doigts effleurent sa tempe. Il faudrait demander à la psy ce qu’elle en pense, mais je ne suis pas la patiente la plus collaborative et ouverte qui soit.

Et c’est peu dire. Elle ne lui adresse toujours pas la parole et les séances imposées sont figées dans un silence total. Mais si il y a bien une chose qu’Opale n’a jamais compris, même avant, c’est cette peur du silence. The quiet poeple, you never know if they’re simply dancing in a daydream or if they’re carrying the of the world. Ça n’a rien de mauvais. Au contraire, être à l’aise sans avoir besoin de prononcer un seul mot est peut-être même plus intime que n’importe quelle autre conversation. Il y a des choses aussi qui passent dans les silences. Ils sont nécessaires. Il y a toujours un temps pour les silences, même dans les mélodies, même dans les plus éloquents discours. Certes, Opale s’y love trop facilement, car c’est aussi la solution de facilité. Mais elle a toujours aimé cette pause entre deux musiques, le temps qu’un nouvel air se lance. Et puis… Il y a un moment où les mots s’usent. Et le silence commence à raconter.*

Mais en vérité ses silences cachent des choses toutes simples. Des choses que d’autres ont vécues avant elle. She is sad, lonely, lost, scared- more than scared, terrified- and hidden. She is disgusted by herself. She is disappointed. She is so broken she thinks she won’t ever be fixed... like a lot of people. She's not arrogant about her despair.

– À vrai dire, je me fiche de contrôler mon pouvoir, je veux juste qu’il disparaisse.

C’est si simple dit comme ça. Pourtant, sa cravate rouge qui rebute les gens dans le pensionnat, cette couleur qui laisse penser qu’un rien peut dégénérer -et à juste titre-, c’est plaisant, rassurant. Elle se cache aussi derrière ça, ce feeling “don’t mess with this kid”. Cette cravate c’est son rideau d’scène. C’est son armure. C’qui va la protéger. C’est pratique pour repousser les autres. C’est parfait même. Sauf quand on a affaire à un Harrison Winchester. Il plane ailleurs, pas vraiment accroché à cette planète. Ça se sentait à travers ses mots sur le papier. Ça semble encore plus vrai maintenant qu’il est là.

– Mais vas-y, fais ton diagnostic. *Comme tous les autres. Comme tous ceux qui ont un avis.*

Enfant gâtée, insolente qui s’applique à ne pas montrer qu’elle patauge dans la boue au point de suffoquer. Ça fonctionne la plupart du temps. Et parfois non. Tout est question de timing. Souvent, ce n’est que ça.

*Khalil Gibran ##483d8b © Gau

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: do you feel connected — harrison   do you feel connected — harrison 1400359500-clockJeu 20 Oct 2016 - 16:42
Do you feel connected
Cette fois-là, il n’aurait pas su trouver de réponse concrète à ses interrogations, à juste titre. Par delà les quelques déductions qu’il pouvait faire, entre indices parsemés et points communs menant à d’évidentes compréhensions, Harrison ne savait rien de sa nouvelle filleule. Ce n’est qu’avec un mélange de tristesse et d’impuissance qu’il enregistra les informations qu’Opale daignait lui transmettre, toujours avec cette distance qu’il respectait autant qu’il pouvait - se refusant à empiéter sur ce que lui-même n’aurait pas supporter de voir révélé. C’est parce qu’il se sentait proche d’elle, sur bien des points, que le britannique parvenait ainsi à l’approcher sans l’effrayer - et cette délicatesse presque trop parfaite en dévoilait un peu trop à son goût sur sa propre façon d’être.

Cela dit, pour cette fois-là, il décida de ne pas en tenir compte ; pour la comprendre, pour espérer peut-être trouver la réponse qu’elle désirait tant lui offrir - mais ce n’étaient que de vains espoirs qu’il nourrissait dans l’espoir peut-être d’un lien durable. C’est pare qu’elle lui était tant similaire qu’elle ne risquait pas de le fuir ; qui sait, peut-être que cette bonne action lui ouvrirait la porte à un tant soit peu de bonheur - et au final, il en revenait à l’évidente conclusion qu’il agissait pour lui.

Ce n’est pas ce qu’il désirait, ce n’est pas ce qu’il voulait désirer ; Harrison aurait aimé s’animer d’un profond désir d’altruisme qui surpasserait ses propres envies - et désespérément, sous la justification d’un pouvoir fataliste, s’efforçait de devenir une bonne personne. Il était perdu, entre obligations et désirs dont la réalité était incertaine. Une fois peut-être, l’unique fois sûrement, il décida d’oublier ses interrogations - se fondant, pour un jour, dans un sincère désir de l’aider. Il oublia ses soucis, ses doutes, son pouvoir, sa sœur et des futurs regrets - pour une fois, il se permettrait de devenir quelqu’un d’autre.

« Je n’ai pas d’analyse à faire. Tu as des problèmes et comme tout le monde, il n’est pas possible de les régler si tu n’as pas envie de le faire. Autrement dit, je ne prétendrai pas en être capable car tu es la seule à pouvoir le faire. »

Il parlait avec un calme qui témoignait de sa distance, parlait de vérité générale sans même aborder le sujet d’Opale. Il ne la comprenait pas, c’était un fait, et même en connaissant son pouvoir, il appréhendait difficilement l’étendue des soucis qu’elle pouvait connaître. Chacun était différent, mais une volonté de changer les choses était essentielle pour y parvenir - et il le savait mieux que quiconque.

« Toutefois, ce rendez-vous en est témoin, je ne pense pas que toute relation amicale te soit interdite, mais je ne te connais pas assez pour pouvoir l’affirmer. »

Respectueux, peut-être trop. Mais cette notion était tout ce dont ils avaient besoin. Il en était conscient : leur relation, s'ils voulaient se connaître, prendrait du temps.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: do you feel connected — harrison   do you feel connected — harrison 1400359500-clockDim 6 Nov 2016 - 23:51
Elle est fatiguée de faire des efforts, de vouloir, désirer quoi que ce soit. Oui, déjà. Et alors ? L’année a été longue. C’est pas une excuse, mais c’est comme ça. Peut-être que demain ça sera différent. Ou dans une semaine, dans un mois, ou dans un an. Elle sait pas et elle veut pas savoir. Prédire, c’est plus son truc. Est-ce qu’elle est obligée de choisir, là maintenant ? Non. Y a rien ni personne qui peut lui dicter quoi que ce soit. Elle n’est pas en train de se noyer de toute façon. Elle ne nage pas non plus, certes. Elle se laisse flotter, tenant à peine sa tête hors de l’eau. But people shouldn’t care how she’s doing, where she’s from, where she’ll be tomorrow : they should let her exist as she is right now.

– Bien. Maigre réponse à ce qu’elle aurait pu mal prendre. Comme un reproche à sa passivité. Au fait qu’elle ne veuille pas faire quoi que ce soit pour changer la donne. Mais la plaie est trop béante, c’était hier. Comme hier. Ça la paralyse encore parfois la nuit. Un moment qu’elle a dû mal à laisser échapper. Où sa respiration est courte, coupante. Ses yeux grands ouverts ne voyant pourtant rien. Personne ne sait ce qui se passe dans sa tête à ce moment-là. Donc oui, elle est figée, coincée dans un autre instant, et pas prête à bouger. En réalité, elle n’a pas encore trouvé l’énergie de swinguer hors de là. L’absence de motivation, c’est vrai, pèse lourd sur ses jambes, son dos, tout. Et il aurait pu la vexer ; honnêtement, si elle n’avait pas été d’une humeur calme aujourd’hui, ça aurait pu se faire. Là, la neutralité s’étirait de ce simple mot aux traits de son visage.

Harrison observe, enregistre, analyse -même si il dit le contraire, et énonce les faits. Il n’a pas totalement tort. Et c’est chiant. Opale retient le réflexe de plaquer ses dents à sa lèvre inférieur, et ne répond pas tout de suite. Elle libère d’abord un soupire.

– C’est peut-être vrai. Mais je n’aimerais pas m’avoir en amie en ce moment. J’aurais probablement envie de m’arracher la langue avec un pic à glace.

Pas sûre qu’il veuille rester bien longtemps près d’elle, lorsqu’elle se montrera autoritaire sans raison ou lui dira sérieusement d’aller se pendre par ses entrailles, juste parce qu’il fait chier. Il y a quelques personnalités comme ça, qui font ressortir la violence et la colère qu’elle enfouie en elle pour les nouer à ses mots posés, en laisse, mais somme toute, percutants. Il y en a même certains qui prennent un malin plaisir à vouloir tester ses limites de jeune fille de bonne famille. C’est juste que depuis un an, elle peut être aussi froide qu’explosive dans ses émotions, à se demander si elle n’est pas devenue folle ou si elle juste tout le temps mal lunée. Son père ne la reconnaîtrait pas d’ailleurs. Mais quand le jour brille, le seul indice qui laisse deviner qu’elle est sur le point de perdre le contrôle, c’est son pouvoir qui s’active de son propre chef -ou pas. Car parfois, qu’elle l’admette ou non, quand elle relâche tout, elle a la sensation qu’il ne s’agit que d’une extension de ses émotions déchirées. Pulsion trop naturelle. Et c’est ça qui la dérange, la bouffe. Parce que ça serait si simple d’y céder et tout faire dérailler. Encore. C’est certain que si elle ne se bloquait pas elle-même, refusant de donner une chance à son don, elle serait en mesure d’apprendre à le contrôler comme n’importe qui. Yeah, maybe she likes making things difficult.

– Mais je pourrais te retourner tes mots si je voulais… Ce qui est étonnant puisque tu semblais aussi emballé de devoir te coltiner une filleule que moi d’avoir un chaperon...

Elle réajuste son écharpe contre sa nuque pour fâcher le vent d’automne qui s’était collé à eux d’un seul coup. Sa posture se tend quand un chien aboie soudainement à quelques mètres du banc. Elle se sent vite agressée. Par un rien peut-être, mais elle a pris l’habitude de balayer son environnement des yeux, comme si elle pouvait identifier d’éventuelles menaces. Qui-vive tapotant dans ses veines qu’elle dompte plus ou moins bien selon les jours, selon les nuits. La nervosité ferme sa gueule entre ses dents. Et elle reprend. Vrillant enfin vraiment son attention sur Harrison.

– Ça fait combien de temps que tu es élève ici ?

Banalités. Quelque chose d’anodin. Ça fait pas de mal. Et puisqu’elle se contrefout de la guerre des classes et que lui aussi, il n’y a que lui comme sujet de distraction qu’il reste à picorer.

*Khalil Gibran ##483d8b © Gau

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: do you feel connected — harrison   do you feel connected — harrison 1400359500-clockMar 8 Nov 2016 - 11:14
Do you feel connected
Pour être tout à fait honnête, la perspective d’une telle honnêteté ne lui était pas venue à l’esprit. De ce qu’il avait pu comprendre (ou cru comprendre), Opale ne semblait pas respirer la franchise, et cette façon d’être lui apparaissait plus comme un geste d’auto-protection plutôt qu’un réel défaut. Bien qu’il ne soit pas foncièrement similaire - Harrison ne mentait pas à proprement parler, mais il assumait de cacher la vérité -, il comprenait la démarche, et ne s’en trouvait pas vexé - plus encore, il attendait, presque avec fatalisme, le moment où Opale mettrait fin à leurs échanges s’il ne le faisait pas le premier. Cette dernière perspective, malgré ses propres envies, lui était impossible - Harrison prenait très à cœur son rôle de parrain et dès lors qu’il avait comprit ses similitudes avec Opale, il avait décidé de mettre de côté ses habitudes pour espérer la mettre plus à l’aise. Elle y verrait des différences, peut-être, s’éloignerait à cette déduction - mais il lui fallait essayer.

S’il existait une infime possibilité que quelqu’un puisse le comprendre, le britannique ne laisserait pas cette chance unique lui passer devant. Cette solitude le pesait depuis longtemps, bien trop longtemps pour que ce ne soit supportable - il avait fait de son mieux sans jamais faillir et sans prendre le moindre risque pour autrui. Harrison avait tout fait. Aujourd’hui, presque égoïstement puisqu’il imposait à Opale les circonstances de sa vie, et à la fois pour elle étant donné qu’il se chargerait de la protéger à sa façon, comme un devoir, il laissait tomber cette restriction de ne s’autoriser aucune relation. Il avait de l’expérience lorsqu’il s’agissait de prendre soin des autres, ça ne pouvait pas être si difficile, pas vrai ? Il l’espérait, sincèrement - peut-être trop, si bien qu’il se montrait maladroit, parfois froid dans la sincérité qu’il espérait porteuse de réussite.

Quelque part, cette façon de faire lui donnait l’impression de faire de son mieux, comme le réconfort d’un échec éventuel - Opale n’était pas dans ses aises, il en était conscient, elle faisait tout autant d’efforts pour rester en dehors de sa zone de conforts. Et si elle n’était pas aussi douloureuse pour elle que la sienne l’était pour lui, Harrison l’aurait probablement laissée diriger sa vie sans essayer de s’en mêler.

« Je pense qu’il n’est pas toujours facile de faire parti de mon entourage. »

C’est avec cette simple et mystérieuse remarque qu’il répondit à ses paroles. Ce n’était pas un blâme, loin d’être une de ces pensées pessimistes que les adolescents lançaient à tout hasard du fait de leur manque d’estime. C’était réel, objectif : le secret de son pouvoir pesait, omniprésent du fait des interventions qu’il ne pouvait s’empêcher de faire auprès des gens auxquels il tenait, s’estimait détenteur du devoir de garder ses proches loin de tout danger.

« Je suis arrivé cette année. Je ne comptais pas venir mais étant donné que ma sœur est détentrice de don elle aussi, je l’ai accompagnée. »

Parce que sa santé défaillait et qu’il s’inquiétait. Et parce qu’il avait l’occasion, avec elle, de rester loin de ses parents. Il aurait pu ajouter ce genre de précisions - bien des gens l’auraient fait, et étant donné la mentalité d’Opale, Harrison n’avait aucun inquiétude quant au fait qu’elle n’était pas une mauvaise personne. Mais tout n’était pas facile pour lui. Les banalités lui convenaient ; malheureusement, avec lui, elles tournaient rapidement au vinaigre. Il prit une légère inspiration et se tourna vers sa filleule doucement, comme s’il s’apprêtait à parler à contre-cœur.

« Mon don implique des responsabilités, que j’accepte. Ce n’est pas toujours facile à vivre pour mes - il attire la curiosité et une impression d'oppression. Je pense sincèrement que nous côtoyer peut nous faire du bien tant nous sommes similaires mais j’aime autant te prévenir des circonstances. Je ne te ferai pas défaut et je ne mentirai pas, quant au reste… c’est à toi d’en décider. »

La bombe était lâchée.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: do you feel connected — harrison   do you feel connected — harrison 1400359500-clock
Revenir en haut Aller en bas
 
do you feel connected — harrison
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» I feel so far from the sky || ALESSANDRA
» Jack-Daniel — LMS Harrison
» C H A O S { is "no" an emotion? because I feel it. }
» Don't play it, Feel it !
» « I don't feel so insecure » [PV Jessica ♥]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: RPs :: R.I.P-
Sauter vers: