Sujet: Re: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam Sam 20 Mai 2017 - 15:17
Awkward Drunkenness
feat. Ezéchiel Prince
Il refuse la cigarette et tu la portes de nouveau à tes lèvres. Tes paupières s'abaissent, t'empêchant de voir. Et tu restes silencieux, appréciant ce silence un instant, appréciant ce silence avant que tout ne se finisse, avant que tout ne se détruise. Tu apprécies cette nuit noire et étoilée, tu apprécies le vide. Le vide te va si bien, Killiam.
— Tu sais, tu n'es pas obligé de rester. J'te laisse le loisir de partir. Après tout, j'ai été ignoble.
Un sourire vient étirer tes lèvres, ce genre de sourire un peu méchant, ce genre de sourire un peu hautain, un peu jaune. Ta langue claque contre ton palais et tu apportes la cigarette à tes lèvres, les doigts tremblants. Tes jambes tremblent un peu aussi. L'alcool, sûrement. Oui, sûrement l'alcool. Une inspiration, et tu entrouvres les lèvres doucement, laissant la fumer s'échapper de ton corps. Et tu t'amuses à la voir disparaître.
— Va-t'en, s'il-te-plaît. — Pourquoi ? T'es plus capable de jouer les hypocrites qui pensent que je suis un abruti dépendant et malsain ?
Il y a ce rire dans ta voix, ce rire violent, méchant, mesquin. Tu termines ta cigarette, l'écrasant au sol à l'aide de ta chaussure. Oh comme ça fait mal, Killiam. Ça te détruit le cœur, véritablement. Tu n'arrives pas à te venger, à être méchant pour le plaisir. Pourquoi il n'est pas n'importe qui ? Pourquoi il ne t'est pas indifférent ? Pourquoi tu t'es attaché, Killiam ? T'aurais du rester deux, comme tu as toujours été, tu n'aurais jamais du essayer d'être seul, jamais du essayer de vivre ta vie en dehors de Théa.
D'une légère poussée d'épaule, tu quittes le mur sur lequel tu es appuyé et tu t'apprêtes à partir. C'est plus simple comme ça, de toutes façons, n'est-ce pas ?
Mais au fond de toi, Killiam, tu pries pour qu'il t'arrête, tu pries pour qu'il te dise qu'il ne le pensait pas... oh bien-sûr, tu ne le croiras pas, tu sais qu'il doit le penser vraiment, au fond de lui, tu sais que c'est vrai, sinon ça ne lui aurait pas effleuré l'esprit, mh ? Tes mains cherchent de paquet de clopes que tu ne trouves plus, récupères ensuite dans la poche arrière de ton jean alors que tu étais persuadé de les avoir mis dans ta veste. Tu en sors une nouvelle, de même pour le briquet. Tu as besoin de fumer. Tu ne sais même pas si tes jambes vont te porter jusqu'à ton bungalow qui n'est pas si loin que ça.
Ah... quelle soirée de merde. Elle avait pourtant si bien commencée.
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Sujet: Re: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam Sam 20 Mai 2017 - 16:00
AWKWARD DRUNKENNESS
pourquoi ? t'es plus capable de jouer les hypocrites qui pensent que je suis un abruti dépendant et malsain ?
Il encaisse le coup comme une blessure physique et laisse échapper un son étouffé alors qu'il se réfugie à nouveau dans sa main, sans oser te regarder. Et il avait terriblement envie de fondre en larme. Il aurait voulu se lever, t'agripper le bras et te dire en face à quel point il était désolé, se plier à genoux et te supplier de le pardonner. Il frissonna, pris d'une violente décharge alors qu'il repliait ses genoux contre son corps comme un moyen de se protéger. De se protéger de toi et de ta rancœur ; de ta douleur. tu sais très bien que je ne le pensais pas. chuchota-t-il d'une voix que l'ont aurait pu jugée désespérée.
il se sentait dégoutant il se sentait pathétique tout était un peu déroutant sans avoir la moindre logique
Il redressa la tête et déposa ses prunelles sur toi - tu ne le regardais pas et c'est peut-être ce qui fit monter sa voix.
tu crois vraiment que j'suis du genre à me foutre de ta gueule pour te balancer des horreurs ? ouais, j'ai merdé, ouais je les aient dites mais de-là à les penser ?! tu sais très bien que j'me suis emporté ! bordel de merde mais-...
Et il l'était.
(désespéré )
Sa voix s'était cassée alors qu'il se redressait sur ses jambes, le corps tremblant comme jamais auparavant. Il se sentait ignoble, il regrettait, il avait mal, il était perdu ; il avait été en colère contre lui et maintenant il était en colère contre toi. En colère contre vous parce qu'en moins de quelques minutes, tout avait volé en éclat, aussi simplement que cela. Comme si, tout ça, ne représentait rien. Et ça lui donnait la gerbe, ça lui donnait envie de vomir. Sa tête lui tournait et il craint un instant de perdre connaissance mais il s'arma de courage et s'avança vers toi. S'arrêtant tout net alors qu'au fond de lui, c'était une tempête - dans son cœur et dans sa tête.
tu dis que tu comprends, que tu serais dans un état lamentable à ma place. et bien voilà, tu l'as, ta projection de toi-même si les rôles étaient échangés. alors ouais, excuse-moi d'avoir dit des trucs que je pensais à peine. désolé d'avoir sous-entendu la mort de théa à la place de clara. désolé d'être dans un état qui fait, que, ouais, non, j'ai pas la moindre idée de tout ce qui sort de ma putain de bouche de connard. dé-so-lé. c'est ça que tu voulais entendre ?! et bien voilà, t'as tes excuses, putain !
Ses yeux papillonnèrent, se perdant légèrement.
- éperdument perdu -
mais que tu penses une seule seconde que j'ai dit ça sérieusement... que je pense ça de toi...
((il déglutit))
bordel de merde, mais quel genre de connard tu penses que je suis, en fait ?
Et dans cette question, il la cherchait, la réaction. Il voulait que tu frappes fort, que tu fasses mal, il voulait ressentir la douleur de tes mots comme tu avais ressentis la sienne. C'était sa façon à lui de te donner l'occasion de te venger, de t'insuffler un "vas-y, lance-toi, je suis désolé."
et c'est à toi de choisir, si tu veux qu'il finisse tout cassé.
frappera ? frappera pas ?
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Sujet: Re: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam Sam 20 Mai 2017 - 16:29
Awkward Drunkenness
feat. Ezéchiel Prince
— Tu sais très bien que je ne le pensais pas. — Nan, j'sais pas.
Tu t'empêches de le regarder, et tu te contentes de fumer, fumer, fumer encore et encore, ne pas le regarder, ne pas faire attention à lui. Tu aurais du fermer ta grande gueule, réfléchir un minimum avant de dire quelque chose. Tu t'étais dis que tu serais là pour lui, et c'est tout le contraire que tu fais. Tu devais être là pour lui ce soir puis disparaître... et tu agis de manière si égoïste, Killiam, tellement, tellement égoïste.
Il t'engueule, il te retient. Il te dit qu'il a merdé, qu'il s'est emporté. Tu l'entends se lever et tes yeux s'accrochent à sa silhouette. Tu as l'impression qu'il a un vertige, qu'il va tomber, et ta main s'approche de son bras, comme pour le retenir... avant de s'affaisser le long de ton corps. Et il est là, devant toi, il est là et tu sais qu'il est énervé. Tu es énervé aussi. Vous l'êtes sûrement tous les deux pour les mêmes raisons. Plus ou moins, t'en sais rien finalement, et t'as mal au crâne. Ta tête tourne, t'en as marre. Tu veux que ça s'arrête. Tu pries pour que ça s'arrête.
Que tout s'arrête.
Qu'il se taise, qu'il se taise. Tu le regardes lever la voix, tu le regardes t'accuser, tu le regardes s'excuser. Et ça te brise le cœur. Vraiment, véritablement. Ça te fait si mal, ça te détruit. Parce qu'il a dit tout ça, il l'a dit, et tu t'arrêtes sur ces petits détails car il est si dur pour toi d'abaisser tes barrières, et quand tu le fais, tu ne t'attends pas à te ramasser l'une des plus grosses claques de ta vie.
Et sa voix se brise. Sa voix se brise comme se briserait un vase sur le sol, dispersant des milliers de petits bouts de cristal tout autour de vous. Killiam n'oublie pas, n'oublie pas que sa sœur est malade, que ses parents ne veulent pas qu'il aille la voir. Souviens toi dans quel état il est, souviens toi qu'il a bu, qu'il est dans un état lamentable, qu'il est triste et détruit. Essaie de comprendre, mets toi à sa place : tu serais tellement pire que lui, à sa place ; tu serais en train de remuer ciel et terre, d'insulter la moindre personne qui t'approcherait. Comprends-le, Killiam. Essaie de le comprendre. Et tu y arrives, tu arrives à le comprendre.
Alors respire. Respire.
Ta cigarette se consume sur le sol, elle est tombée quand tu as cru le voir tomber. Mais il n'a pas eu besoin de toi pour rester debout. Tu détournes le regard. Tu as perdu, il a gagné, il a raison. Tu as envie de le croire, tu as envie de croire qu'il ne pense pas ce qu'il a dit, tu as envie de croire qu'il le regrette, tu as envie de croire que ses paroles ont dépassé sa pensée. Au moins pour ce soir, tu vas y croire. Demain est un autre jour.
— Désolé...
Ta main vient frotter ta nuque et ton regard vient chercher le sien, le trouve.
— J'suis désolé j'ai...
Tu ne trouves pas les mots, tu ne sais pas quoi dire. Alors tu te contentes d'arrêter, de soupirer. Juste pour ce soir, tu laisseras ses paroles de côté, juste pour ce soir, tu n'y penseras pas. Tu y penseras demain, tu y penseras quand il sera parti, tu y penseras quand tu seras seul. Mais pour le moment, tu n'y penses pas. Pour le moment, tu veux croire, tu veux vraiment croire que c'est la colère qui a parlé, que c'est la tristesse qui t'a craché au visage. Juste pour ce soir. Laisse vous ce petit instant de répit.
Sois adulte, Killiam. Sois la bouteille d'oxygène dont il a besoin ce soir. Juste ce soir. Et demain, tu laisseras tomber.
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Sujet: Re: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam Sam 20 Mai 2017 - 17:15
AWKWARD DRUNKENNESS
Il expire. Il expire comme s'il avait retenu sa respiration depuis trop longtemps déjà. Comme si depuis le début de cette conversation, il était resté là, le souffle coupé pour éviter de se noyer. Il expire avec un tressaut dans son souffle. Il expire avec ses épaules qui s'affaissent. Il expire avec ses paupières qui se baissent. Il expire et il inspire. Il reprends sa respiration, irrégulière et imparfaite. Il sent les larmes monter comme un trop plein d'émotions, mais il bloque, il se tait et se conforte.
Pleurer n'amènera à rien. Pleurer compliquera la situation. Pleurer ne sera qu'une plus forte humiliation. Parce que ce soir, il s'est humilié, il s'est abaissé à des mots que jamais il ne dirait, il a blessé un ami et a peut-être brisé toute cette amitié. Il ne veut pas y penser, il ne veut pas savoir, il ne veut pas être demain quand tout aura changé, quand tout sera modifié.
Il secoue la tête, comme s'il essayait de se retirer un flot de mauvaises pensés puis il se mordille la lèvre et te lance un coup d'œil ; parce que la moindre des choses quand on s'excuse, c'est de ne pas fuir le regard, même si cela fait mal - il a peut-être peur que, plus jamais tu ne le regarde.
désolé. fit-il en écho à tes propres mots. désolé d'avoir été le pire des connards ce soir. et il a peur que tu acquiesces tout en gardant pour toi que rien n'était pardonné - mais il n'a pas le droit de dire quoi que ce soit.
Il finit par rire - toujours de ce rire triste - et n'ose plus te regarder. Il ne sait plus comment se comporter. Il ne sait plus ce dont il a droit ou pas vis-à-vis de toi. Autrefois il t'aurait collé, agrippé le bras, il aurait chanté emporté par la boisson, il aurait rit comme le plus grand des cons et il se serait laissé aller à cette amitié qui s'était formée.
Là, à cet instant, tout était chamboulé. Et c'est p't'être ça qui lui donnait envie de pleurer.
je crois qu'on s'est un peu perdu, tout les deux. et la véracité de ses propos lui claqua au visage après les avoir prononcés. je... j'ai...
Et son cœur se serra - comme s'il prenait enfin conscience de ce qu'il n'allait pas. Posant ses deux mains sur son visage, cachant ses yeux, il laissa fuiter le bruit de sa respiration légèrement sifflante et il n'était pas sûr que son frisson était du à la fraicheur de la soirée. Il était effrayé par ce qui l'attendait - pour Clara. Il s'inquiétait de ne pas pouvoir la voir, lui parler, la toucher. Il ne pouvait pas s'y rendre, alors qu'elle allait si mal, qu'elle souffrait tellement. Ses parents ne voulaient pas qu'il viennent - parce que ça irait bien, fini l'année scolaire - mais lui, il savait. Il savait que ça n'irait pas. Il savait que ça empirerait. Et à présent il avait tout cassé entre lui et toi, il avait détraqué tout ce qui vous concernaient juste en un claquement de doigt. Il ne voulait pas se réveiller en sachant que tout aurait changé.
Et s'il savait que dans deux semaines, il serait obligé de partir pour rejoindre l'hôpital - parce que oui mais non, ça irait pas. Et s'il savait que le lendemain, tout ce qui était là, ici et maintenant, serait inscrit entre vous pour encore longtemps.
... j'ai peur.
et p't'être qu'il pleurait vraiment.
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Sujet: Re: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam Sam 20 Mai 2017 - 17:36
Awkward Drunkenness
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Il fait frais, ce soir. Il fait frais, la brise te fait frissonner. Il fait frais, ce soir, toi qui avait si chaud tout à l'heure. Tu as l'impression de respirer difficilement, tu as l'impression que ton cœur est serré dans un étau dont il n'arrive pas à se libérer. Vos regards se croisent, il s'excuse et tu secoues lentement la tête de gauche à droite. Non, non il n'a pas été le pire des connards, bien-sûr que non. Tu comprends vraiment, tu as juste réagi excessivement, trop excessivement. Tu aimerais retourner en arrière, accepter les mots blessants et juste être là pour lui. Tu as mal réagi, tu as si mal réagi, Killiam. Son rire te brise le cœur encore plus, tu as l'impression qu'il s'effrite un peu plus à chaque minute qui s'écoule.
C'est une torture. Et vous êtes ton tortionnaire.
— Je crois qu'on s'est un peu perdu, tout les deux. Je... j'ai...
Et sa voix se brise de nouveau, elle se brise comme s'est brisée votre relation, comme s'est brisé son cœur, comme s'est brisé le tien. Il cache son visage dans ses mains et tu ne peux t'empêcher de te mordre les lèvres, si fort, tellement fort. Tu es perdu, tu es perdu sur la réaction que tu aurais eu avec n'importe qui, et la réaction que tu as maintenant. Ô jamais, jamais tu ne serais resté pour les autres. Tu aurais proposé une clope, et tu serais parti. C'est ce que tu fais, c'est ce que tu sais faire. Tu ne sais pas faire le reste, tu n'as jamais voulu apprendre. Et là, tu es totalement perdu. Tu es perdu dans cette relation que tu ne comprends, tu es perdu dans cette situation que tu ne connais pas. Il a raison, vous vous êtes perdus. Lui, toi. Mutuellement.
— ... j'ai peur.
Ton corps réagit instinctivement. Tu n'es même pas sûr de lui avoir donné l'ordre de bouger, et pourtant, te voilà devant lui, tes bras entourant son corps, tes mains se faufilant dans son dos et sur sa nuque, l'enlaçant, l'enserrant contre toi.
— Je sais... je sais, je suis désolé...
Tu serais tellement terrifié à sa place. Tu aurais tellement peur, tu aurais sûrement fait une crise de panique, peut-être deux, et la peur t'aurait fatiguée, elle t'aurait assommée. A sa place, tu serais tellement terrifié, Killiam. Tellement terrifié.
Tes doigts bougent sur sa nuque, la caressent doucement et tu déposes un baiser sur le haut de son crâne. Tu es si désolé, tellement désolé pour lui... Oh quel ami pathétique tu fais, Killiam. Tu n'es même pas capable de le rassurer, même pas capable de le réconforter, même pas capable de calmer ses pleurs et ses peurs. Quel homme pathétique tu es, Killiam.
— Je suis là...
Oh tu t'en foutrais à sa place, t'en aurais rien à foutre, et tu l'enverrais balader. Mais c'est les seuls mots que tu arrives à dire, qui te semblent un minimum juste, un minimum vrai. Tu es là. Tu es là, et tu le laisseras pas. Pas pour le moment, pas tant qu'il a besoin de toi.
Ça va aller, Killiam. Ça va aller.
Et tu pries, tu pries le ciel pour que ce soit le cas.
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Sujet: Re: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam Sam 20 Mai 2017 - 18:19
AWKWARD DRUNKENNESS
Y a cette chaleur qui revient et qui embrase ton cœur, qui réchauffe la froideur de cette soirée qui avait si bien commencée. Tu l'enlaces et tu t'excuses à nouveau. Il a cette envie de te donner un coup de poing pour te faire taire, pour te dire que t'as pas à être désolé, que t'as rien fait, que c'est pas toi, que c'est lui le problème dans tout ça.
Tu finis par lui dire que tu es là et il ne peut plus rien faire, il peut plus retenir, parce que peut-être que ces mots, ils les attendaient sans oser le dire. Alors il baisse ses barrières et il fini de se contenir. Il sanglote dans le silence légèrement dérangé par les festivités qui continuaient à côté. Y a cette légère pluie qui s'abat sur ses joues, ses perles mouillées qui dévalent sur son visage dans un tracé qui lui est presque tabou - parce qu'il est qu'un gamin à peine majeur avec ses soucis et ses tracas.
Il a beau faire sa princesse et sa diva, se voiler de strass et de paillettes à tout va, la vérité c'est qu'il brille pas. Il est juste un ado paumé qui rit quand il est heureux, qui pleure quand il est triste et qui essaie de s'faire moins impliqué qu'il ne l'est. Sauf qu'à cet instant, ça lui réussissait pas. Alors caché dans tes bras, y a cette possibilité de se laisser aller parce que p't'être que tu le verras pas.
... a-arrête de t'excuser. ça m'énerve encore plus. finit-il par lâcher en reniflant un peu, toujours fermement caché à tes yeux alors que sa voix - plus un murmure que quoi que ce soit - ne portait aucune colère et instaurait, justement, tout le contraire. Juste une lassitude et une pointe de reproche, non pas contre toi mais contre lui. Oui, ça l'énerverait encore plus - contre lui, contre lui-même, parce que c'est un putain d'abruti.
Il avait envie de te demander, de te répéter, pourquoi étais-tu encore là, pourquoi ne le détestais-tu pas. Or, il savait, qu'il n'avait pas besoin de réponse à cette question, qu'à cet instant précis, il n'y avait pas de question, que, là, maintenant, ils essayait de ne pas briser ce qu'ils avaient réussit à former. Alors il se tut et peut-être était-ce une habitude avec toi, de ne pas lâcher tout ce qu'il pensait à l'instant précis, juste pour ne pas te voir partir, peut-être pour la dernier fois.
tu sais que je tiens à toi. balança-t-il cependant, en t'offrant à la place, une autre de ses phrases qui traversait son esprit. alors... c'est moi qui doit m'excuser, parce que t'as rien fait, j'ai... je t'ai insulté et... je t'ai engueulé après, alors que c'était pas du tout approprié et que t'avais raison de m'en vouloir et... il finit par essuyer gauchement toute trace de ses sentiments qui s'étaient dévoilés sur la pâleur de ton visage et, toujours sans bouger d'un millimètre, la tête enfouis sans avoir envie de la relever, il se mit bizarrement à rire. Pas un rire triste. Ni un rire heureux. Un rire il-ne-savait-quoi.
bordel je suis vraiment trop chelou comme mec, doit y avoir un truc bien sale dans ma tête pour que j'sois aussi anormal. renifla-t-il, le soubresaut de son rire se répercutant contre toi.
parce que si tu l'insultais pas, il le ferait pour toi.
y a comme un poids qui s'enlève et enfin mes épaules se soulèvent
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Sujet: Re: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam Sam 20 Mai 2017 - 18:39
Awkward Drunkenness
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Il se laisse aller, pleure, mouille ton t-shirt de ses larmes et tu continues de caresser doucement sa nuque, de lui chuchoter que t'es là, que tu le laisses pas tomber. Chose que tu pensais faire il y a quelques minutes seulement : laisser tomber. Et il te murmure d'arrêter de t'excuser, alors tu hoches doucement la tête contre lui. Okay, d'accord, tu arrêtes. Mais tu lui répètes une nouvelle fois que tu es là, et que tu le laisses pas tomber.
Il n'y croyait pas, quand il t'a dit tout ça, il ne le pensait pas. C'était faux, tout était faux. Il avait besoin de faire mal, de montrer qu'il avait mal, il avait besoin de se protéger, clairement. Et tu ne lui en veux pas, non, tu ne lui en veux plus. Peut-être que tu ne lui en aurais même pas voulu une seule seconde si tu avais été totalement sobre, et totalement clean.
Tu sais que je tiens à toi.
Oui tu sais, et ça te fait un peu peur, parce que tu tiens à lui aussi. Tu le sais, et ça te fait flipper, parce que tu veux pas tenir aux autres, tu veux pas, ça demande trop de choses, ça demande trop de... ça fait peur, ça te terrifie, en vrai. Il s'excuse encore, un peu gauchement, et tes doigts continuent d'aller et venir sur sa nuque, dans son dos. Ça va aller, Killiam, regarde, vous allez aller bien. Son rire te fait sourire, un peu, malgré ce mal de crâne qui ne te quitte pas.
— Bordel je suis vraiment trop chelou comme mec, doit y avoir un truc bien sale dans ma tête pour que j'sois aussi anormal. — Mais non... on t'aime comme t'es va.
On, c'est toutes les personnes qui l'entourent, on, c'est toi aussi. Tu te recules doucement de lui et tes doigts coulent doucement sur ses joues, tes pouces essuient les dernières traces de larmes et tu abaisses ton front contre le sien, fermes les yeux.
— Puis bon, y'a beaucoup d'alcool, et de la fumette un peu, alors j'ai genre overreact tu vois. Là encore j'ai beaucoup d'alcool dans le sang, même si j'ai l'impression d'être sobre. Donc c'est bon. On va bien.
Et tu ris un peu, la pression redescend, et ça te fait du bien.
— Ça faisait très gay comme phrase ça, nan ? T'es contagieux en vrai, c'est ça ? Bientôt j'vais avoir des strass sur mon sac et sur ma veste.
Ton visage se recule un peu et tu lui souris, ris un peu, encore, et tu essuies une dernière fois de tes pouces ses joues encore un peu humide. Et le sérieux revient, un instant sur ton visage.
— Ça va mieux ?
Tes bras tremblent, tes jambes aussi, et tu as l'impression que ton crâne va exploser. Tu souris, un peu trop tendre soudain, comme pour le rassurer.
Je te laisse pas tomber.
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Sujet: Re: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam Sam 20 Mai 2017 - 20:12
AWKWARD DRUNKENNESS
mais non... on t'aime comme t'es va.
Il rit doucement avant de laisser échapper un soupire de soulagement en sentant ton front se poser contre le sien. Les yeux résolument fermés, il inspire beaucoup d'air et bloque ses poumons puis expulse le tout, comme si on venait de lui enlever un poids aussi lourd que du plomb. Il laisse tes doigts caresser ses joues pour venir à la rencontre des larmes salés et il a du mal à refreiner le léger sentiment de honte qu'il sent naître dans ses entrailles. Cette impression de pleurer comme une fille, comme si elles seules avaient le droit de dévoiler leurs sentiments et, plus encore, cette impression d'être un gamin qui se laisse réconforter comme un enfant. Intérieurement, il haussa les épaules, parce maintenant, il se sentait un peu mieux ; comme s'il avait déversé toute sa colère et qu'il était simplement, très fatigué.
puis bon, y'a beaucoup d'alcool, et de la fumette un peu, alors j'ai genre overreact tu vois. là encore j'ai beaucoup d'alcool dans le sang, même si j'ai l'impression d'être sobre. donc c'est bon. on va bien. - un rire - ça faisait très gay comme phrase ça, nan ? t'es contagieux en vrai, c'est ça ? bientôt j'vais avoir des strass sur mon sac et sur ma veste.
Et il rit aussi, ouvrant les paupières pour sombrer dans ton regard alors que tu t'éloignes, tout en reposant ta main sur sa joue avant de s'inquiéter sérieusement de son état - il t'offrit un autre rire, plus discret, plus complice.
on fait très gay, de toute façon et pour ce qui est des strass, je crois que tu m'as donné une idée... - un rire / un souffle / les yeux qui se referment - ... et, oui, puis même, ta réaction était légitime. alors oui. ouais, on va bien.
Il te regarda à nouveau plus franchement et, s'il avait eu assez de force, il aurait surement remonté les épaules. Englué par l'alcool et toute énergie zappé par la fatigue, le stress, la peur, la colère et le méli-mélo de sentiment qu'avait déversé cette conversation, l'avait rendu épuisé. Tout n'allait pas bien, tout n'irait pas bien, mais tu n'étais pas partit et, sachant que tout aurait pu partir en vrille, sachant qu'ils avaient évités des semaines d'ignorance, de déni, de froideur et de douleur entre vous, il ne pu qu'hocher la tête. parce que - non, tout n'irait pas bien mais oui, ça pouvait aller.
oui, ça va mieux... merci. je vais éviter de t'offrir à nouveau ce spectacle en faisant comme tout les mecs virils dans les séries : en hochant la tête pour signifier que je te suis reconnaissant.
Et il hocha la tête.
même si c'est bizarre... ça m'a fait du bien cette conversation... enfin, pas trop mais, euh, un peu... ? fit-il en jouant des sourcils, un peu indécis avant de te sourire, penaud. ouais, fin, bref... et il rit de nouveau, un peu gêné, tout en regardant ailleurs. j'crois que je vais fermer ma gueule. chuchota-t-il en ne sachant plus vraiment où se mettre.
et il était tellement, tellement soulagé.
car il sait pas s'qu'il se serait passé si le scénario avait été détourné
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Sujet: Re: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam Dim 21 Mai 2017 - 14:24
Awkward Drunkenness
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Son rire te réchauffe doucement le cœur, étire ton sourire et tu as cet élan de tendresse qui te vient, que tu refoules. Tes mains l'abandonnent pour se réfugier dans les poches de ta veste. Il confirme. Vous allez bien. Pas de ressentiments, pas de haine, pas de déni, pas de pleurs, pas de peur. Pas entre vous du moins. Et c'est déjà bien, c'est déjà quelque chose d'assez important pour que ce soit dit.
Ça va mieux, qu'il dit. Ça aussi, c'est important. Bien-sûr que non il ne va pas bien, mais c'est déjà moins catastrophique que tout à l'heure, et c'est assez important, c'est bon à savoir. T'as pas été totalement inutile, t'as pas été totalement un connard égoïste. Et c'est déjà pas mal, Killiam. Il est reconnaissant, et tu chasses ses paroles en secouant légèrement ta tête de gauche à droite. Il l'a pas à l'être, c'est normal, tu aurais même pu vous éviter toute cette engueulade, tout ce malentendu.
— Même si c'est bizarre... ça m'a fait du bien cette conversation... enfin, pas trop mais, euh, un peu... ? Ouais, fin, bref... j'crois que je vais fermer ma gueule.
Sa voix est mélangée de rire gêné, de sourire penaud, de regards un peu fuyant. Un rire t'échappe à toi aussi. Vous êtes dans ce moment gênant, après coup, où l'un et l'autre ne savez quoi dire. Ce moment gênant où il faut changer de sujet, où il faut faire comme s'il ne s'était pas passé.
Ce moment qu'il faut oublier rapidement. Mais se remémorer souvent.
Tu te mords la lèvre inférieure, encore, tes doigts jouent dans les poches de ta veste trop large pour toi et tu te balancerais presque d'un pied sur l'autre. Presque. Accorde toi un moment, Killiam, et tu réfléchiras à tout ce que t'as ressenti ce soir plus tard. Accorde toi un moment avant de te remémorer tout ce qui t'est passé par la tête cette nuit. Juste un moment, un court instant.
Tes jambes tremblent un peu, comme si tu avais marché des kilomètres et des kilomètres, un frisson te parcourt, parce que tu commences à avoir un peu froid. Tu inspires, expires lentement. Tu espères qu'il brisera le silence parce que tu ne sais pas quoi dire, tu n'as jamais été doué avec les mots, tu ne le seras sûrement jamais. Il faut que tu lui dise que ça t'a fait du bien aussi. Ça t'a fait mal, oui, mais en même temps, ça t'a soulagé, ça t'a fait du bien, ça t'a libéré. De quoi, tu ne sais pas, mais ça l'a fait.
Au point où t'en est... Tu t'approches de nouveau de lui, et tu as l'impression que tu n'as fais que ça : le fuir, puis le chercher, le fuir, puis le cherche de nouveau. Ta nuque se courbe et ton front vient se poser sur son épaule.
— Juste deux minutes... lâches-tu dans un chuchotement que tu n'es pas sûr qu'il est entendu.
Juste un instant, juste une minute, juste pour te remettre les idées en place, juste pour arrêter de réfléchir, juste pour essayer de lui faire comprendre que c'est pas à sens unique, que de ton côté aussi y'a quelque chose, que cette conversation était pas aussi catastrophique qu'on aurait pu le croire. Juste une petite minute. Une courte minute.
Et demain, ton cerveau tournera à vive allure, à se rappeler de ses paroles que tu veux oublier, à se remémorer les émotions qui t'ont secouées, à se souvenir des sentiments contradictoires que tu as développé.