Sujet: [FINI] DON'T TOUCH HIM ft. killiam Ven 26 Mai 2017 - 14:44
JUST HELLO ?
Le pied tapant négligemment contre le mur, il écoutait d'une oreille distraite ce que lui disait un de ses camarades ; sans vraiment s'y intéresser dans le fond. Les couloirs ne sont jamais bondés dans cette partie de l'école mais les cravates bleu, elles, ont davantage le loisir de profiter des lieux et, à cette heure de la journée, les élèves vaquaient à leurs occupations et redonnaient légèrement vie à la froideur de cet endroit - glacé par le studieux et l'ennui.
Ainsi, il trainait - et c'est un bien grand mot - avec deux-trois élèves de sa classe qui stationnaient négligemment dans le couloir. Ils parlaient entre eux et, parfois, lui-même glissait une ou deux phrases dans la conversation, d'un air profondément las et fatigué. Ses connaissances ne lui en en tenait pas rigueur, habitué aux mots tranchants et antipathique du blond, riant au contraire de ses réflexions tandis que, lui, levait les yeux au ciel d'exaspération.
C'était qu'il n'avait pas trop la tête à ça, depuis maintenant - environs - une semaine. Son esprit le travaillait et il fallait le dire, ça le faisait, profondément et royalement chier, alors qu'il ne pouvait pas se sortir de la tête un certain décoloré avec qui il avait eu une certaine conversation avec de certain sentiment. Ca le taraudait et ça jouait sur son humeur un peu morose car, depuis, il ne l'avait pas vu et il fallait avouer que - bah, en fait - il lui manquait.
Sans parler qu'avec tout ça, il avait pu aussi rendre visite à sa sœur et qu'à présent, ça serait régulier. Il ne l'avait vu que durant une demi-journée mais ça avait été suffisant pour le rassurer et en même temps, l'inquiéter d'autant plus. Il grogna alors qu'il donnait un coup de pied plus violent contre le mur, alors qu'à présent, son manège ne consistait qu'à tapoter la surface distraitement.
de toute façon c'est une petite conne, je vois pas ce que tu lui trouves, t'as aucun goût en matière de fille. t'as vu sa gueule ? cracha-t-il à l'attention d'un des garçons, prouvant par-là même, qu'il écoutait tout de même. A ses propos, ses amis se mirent à rire alors que le concerné fit une grimace théâtralement outré.
Alors qu'il avait redressé la tête pour s'exprimer, il vit passé un garçon qu'il connaissait bien - Le garçon. Toi. Celui qui était l'objet et le sujet de toute ses pensées aussi contradictoire soit-elle. Son expression se changea immédiatement, reprenant des couleurs et un visage moins tendu et tiré, comme si sa simple vu avait chassé tout ce qu'il y avait de mauvais.
... je re.dit-il distraitement en ignorant le petit groupe pour finalement s'élancer à ta poursuite. Il ne lui fallut pas grand chose pour arriver à ta hauteur et, sans plus réfléchir, il agrippa ta manche - surement dans l'intention de te retourner - tout en hélant ton prénom :
killiam ! ça faisait longtemps, je ne t'ai pas vu depuis...dit-il un peu trop vite, son air doux et presque angélique réapparut comme par magie sur ses traits, alors que ses prunelles s'attachèrent à l'une de tes mains alors qu'il enlevait sa poigne pour reposer son propre bras le long de son corps. Ses sourcils se froncèrent immédiatement et il ne pu contenir l'inquiétude qui s'insinuait dans son corps.
...mais ?! tu t'es fait quoi à la main... ?
aie - pourquoi il s'y attachait à ce point ?
oh, ne t'en fait pas, c'est juste parce que c'est toi
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Sujet: Re: [FINI] DON'T TOUCH HIM ft. killiam Ven 26 Mai 2017 - 16:06
Don't touch him
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Tu étais d'une humeur massacrante et ce depuis tu avais croisé la route de Jack. C'était plus fort que toi, tu n'arrivais pas à calmer cette haine qui n'arrêtait pas de monter et descendre en toi. Trois jours déjà que ton poing avait atterrit dans sa gueule – puis dans le mur de ta chambre un peu plus tard et plusieurs fois à défaut de ne pas avoir pu le cogner jusqu'à ce qu'il en crève – et tu n'arrivais toujours pas à te calmer. Tu n'y arrivais pas, du tout. Même voir Théa avait été trop difficile. Les mains dans les poches de ta veste, tu tentes de ne pas penser à la douleur qui revient de temps en temps, par vague, pour ne pas oublier ce que tu as fais et ce que tu n'as pas pu faire entièrement. Tu ne peux même plus jouer de la guitare, et encore moins de la batterie, et tenir un stylo pour écrire tes cours relève du miracle. Et tu en as encore pour quelques jours, connaissant ton corps.
Tu slalomes entre les gens, les évitant, faisant en sorte de ne pas leur parler très longtemps, cachant comme tu peux ta main dans la poche de ta veste que tu supportes à peine, chose que tu arrivais à faire plus ou moins. Puis, dans le pire des cas, tu avais la carte « club de boxe, j'ai voulu tester sans les gants et juste avec les bandes ma main a pas supporté » : la plupart n'allait pas chercher plus loin, et c'était pas plus mal. Tu n'avais pas envie de te justifier du fait que oui tu avais foutu un coup du droit à Jack Crane parce qu'il avait dit que t'étais incestueux et autres propos clairement dégradant. Rien que d'y penser, la haine te monte de nouveau et tu serres les dents et les poings.
— Putain, marmonnes-tu plus pour toi-même, slalomant toujours entre les personnes pour retourner le plus rapidement possible dans ta chambre.
Mais la vie ne marche pas comme ça, clairement pas, et tu n'allais pas pouvoir rentrer dans ta chambre le plus rapidement possible, t'y enfermant pour réviser tranquille et tenter de jouer si ta main en te lançait toujours pas. On tire la manche de ta veste et tes mains sortent déjà pour les lever en signe de « paix » avec un sourire un peu désolé, tes lèvres déjà prêtes à dire que tu n'avais pas le temps. Tu te retournes et tu reconnais la voix avant même de le voir. Sans vraiment t'en rendre compte, tu te détends un peu et ton visage se fait moins crispé, moins faux, un léger – très léger – sourire vient même étirer tes lèvres avant de disparaître.
— ...mais ?! Tu t'es fait quoi à la main... ?
Évidemment qu'il allait s'en apercevoir, il s'apercevait de tout, tout le temps. C'était dérangeant, à force. Tu te dégages de son emprise doucement et tu te décales pour laisser passer un groupe.
— Rien d'important.
Et tu sais déjà que c'est une mauvaise idée de lui dire ça. Tu aurais du lui sortir directement l'excuse du club de boxe au lieu de lui dire que ce n'était rien d'important, parce qu'il poserait la question, parce qu'il voudrait savoir, et à vrai dire, ça ne sert à rien de lui mentir, il sera au courant à un moment donné et tu n'aimes pas mentir. Surtout pas aux personnes auxquelles tu tiens. Alors tu te rectifies, dans un léger murmure, faisant en sorte qu'il soit le seul à entendre :
— J'ai eu un accrochage avec Jack Crane. Le grand blond, qui pète plus haut que son cul et qui se croit supérieur à tout le monde. En A.
Forcément en A vu qu'il se prenait pour le summum de l'évolution humaine. Rien que d'en parler te contractait et te donnait envie de frapper quelque chose. Tu te décales encore, l'attirant avec toi pour ne pas qu'il se fasse bousculer et tu reprends :
— Dans tous les cas c'est pas important, n'en fais pas toute une histoire.
Tu es distant, plus que tu ne le devrais. Tes mots semblent trop polis, trop faux, trop distants. Même ton corps, qui certes est détendu en sa présence, est distant, tendu par sa simple présence. Quel paradoxe tu es, Killiam ; tu ne peux pas être tendu et détendu en même temps, tu ne peux pas être énervé et calme. Sa présence t'énerve comme elle te réchauffe.
Et finalement, c'est ça que tu détestes. Le fait de ne pas contrôler ce que tu pourrais ressentir.
HRP : Sa main est quand même un peu moins bleue que ça, ça c'était le premier jour, là y'a la moitié facile qui est parti voilà tendresse amour
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Sujet: Re: [FINI] DON'T TOUCH HIM ft. killiam Ven 26 Mai 2017 - 20:40
JUST HELLO ?
La tête levé, il t'écoute alors que ses mains se tortillent, ses doigts ne pouvant s'empêcher de bouger dans les poings que forment celles-ci et c'est une façon de signifier qu'il est stressé. Oh, il n'est pas effrayé, il n'a pas peur, il y a seulement son cœur qui bat à dix milles à l'heure. Il ne s'est jamais sentie comme ça, même avant, même après la discussion, c'était étrange, particulier, il ne saurait dire. Depuis quand, venir te parler, faisait-il à se point monter son stress et son anxiété ?
Et à ta réplique, il fronce les sourcils, déjà prêt à répliquer que tout ce qui avait ton attrait était important. Cependant, il se détends en voyant dans tes yeux tes réflexions qui signifiaient clairement qu'il allait s'expliquer plus précisément. Alors tu murmure, comme un secret, comme quelque chose qu'il ne fallait pas révéler :
j'ai eu un accrochage avec jack crane. le grand blond, qui pète plus haut que son cul et qui se croit supérieur à tout le monde. en A.
Il se mord violemment la lèvre inférieur et pose sa main repliée devant celle-ci, comme s'il essayait de se contenir alors qu'il laisse distinctement un gloussement s'échapper de sa gorge. Avec ça, une légère inquiétude se glisse là-dedans qu'il n'arrive pas à refouler et, légèrement perdu dans ses pensées, il te laisse le décaler avant que tu finisses par reprendre la parole, le sortant de sa transe :
dans tous les cas c'est pas important, n'en fais pas toute une histoire.
Il lève les yeux au ciel, avec des phrases pareils, il a l'impression d'être la femme au foyer qui vient chercher des embrouilles à son mari. Il observe la distance que tu instaures et il n'est pas particulièrement gêné, après tout, ici, c'est différent des autres fois. Il y a du monde. Même si, pour lui, ce n'est pas quelque chose qui l'arrête, il sait que pour toi - plus discret - c'est différent, sans parler de la dernière discussion qui remonte à maintenant une petite semaine. Il pouvait comprendre, alors il ne s'en formalisa pas - même si l'envie de t'effleurer la main, la caresser, la toucher, lui chuchotait que ça ne serait pas bien.
t'as bien fait de lui casser la gueule - tu n'avais qu'une blessure au poing. ce mec est un pauvre type, un petit con imbu de lui-même. mais... et il souffle, hésite il veut savoir pourquoi et finalement il se désiste parce qu'il a peur, de savoir que tu ne veux pas
... ça va, toi ?
parce que cette réponse était plus importante que le pourquoi.
hey... tu n'as pas trop mal ?
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Sujet: Re: [FINI] DON'T TOUCH HIM ft. killiam Ven 26 Mai 2017 - 21:48
Don't touch him
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Tu vois qu'il s'inquiète, qu'il s'inquiète pour toi, vraiment. Ça te gêne, ça te rend mal à l'aise, sans que tu ne saches pourquoi, et en même temps, ça te fait plaisir. Il n'y a pas d'autres mots pour ça, ça te fait plaisir qu'il s'inquiète pour toi, qu'il ait remarqué. Ça te réchauffe le cœur, te retourne l'estomac, dans le bon sens du terme, et tu as envie de t'approcher un peu plus de lui, mais tu t'infliges la distance comme tu le lui infliges. Tu regardes ta main que tu serres et desserres, tu observes les nerfs se tendre et se détendre, les veines ressortir. Tu détailles le violine sur ta peau si blanche, les traces de jaunes que tu trouves horripilantes, puis sa voix te fait relever la tête, te force à abandonner ta contemplation malsaine.
— T'as bien fait de lui casser la gueule. Ce mec est un pauvre type, un petit con imbu de lui-même. mais... ça va toi ?
Mais tu n'acceptes pas, tu refuses ça. Tu refuses qu'il s'inquiète pour toi, tu refuses qu'il s'attache à toi. Et bien plus loin encore : tu refuses de t'attacher à lui. Tu nies avoir besoin de lui, tu nies avoir besoin de son sourire, de ses yeux dans les tiens. Tu nies avoir envie de l'observer, le détailler, de l'entendre rire. Tu rejettes le désir de le prendre dans tes bras, de t'asseoir à côté de lui et de balancer tout ce que tu as sur le cœur comme il l'a fait deux semaines auparavant. Tu te prives de lui comme tu l'interdis de t'approcher plus qu'il ne le fait actuellement. Tu te prives de lui comme tu te priverais de ce qui t'apporte quelque chose de plus. Tu te prives d'une nouvelle dépendance.
Tu refuses d'être dépendant d'une autre personne, d'autre chose. Tu refuses d'être dépendant d'une autre personne que Théa, d'une autre chose que ton don.
Alors ta voix s'échappe de tes lèvres, violente, méchante, et pourtant si incertaine, instable et fragile. Elle s'échappe de tes lèvres pour le blesser, pour lui faire mal, vraiment, pour qu'il arrête d'être si proche, pour qu'il arrête de s'inquiéter, pour que tu arrêtes de le désirer.
— Surprenant que tu le supportes pas vu que vous pensez la même chose sur Théa et moi.
C'est bas, si bas, tellement bas. Tu regrettes déjà tes mots et tu te mords la lèvre, si fort, tellement fort, et ton poing droit se serre, se referme. Tu fermes les yeux un instant, tu regrettes tellement, tu regrettes déjà. Mais tu es trop fier pour le dire, trop fier pour retirer tes paroles, trop fier pour demander pardon.
Trop fier pour avouer.
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Sujet: Re: [FINI] DON'T TOUCH HIM ft. killiam Ven 26 Mai 2017 - 22:28
JUST HELLO ?
surprenant que tu le supportes pas vu que vous pensez la même chose sur théa et moi.
Il y a ses yeux qui s'écarquillent alors que son cœur semble se stopper à la seconde où tu refermes les lèvres. Ses mains se desserrèrent et il a cette impression de s'être pris un violent coup dans l'estomac, une claque au visage - un uppercut dans la gueule. Dire à quel point il est blessé serait, dans tout les cas, un euphémisme. Il semble avoir du mal à respirer alors que sa gorge se serre, se serre, comme s'il avait envie de vomir, de gerber tout ce qu'il avait ingéré - tout c'que tu lui avais balancé.
((tu n'avais pas le droit))
Ses paupières papillonnèrent alors qu'il semblait de dire "comment tu peux me faire ça, à moi ? " - ((non, tu n'avais pas le droit)) Vous n'aviez pas reparlés de cette soirée depuis des jours et des jours, comme un accord commun sur le secret des évènements, comme un instant volé, gardé à tout jamais.
((et tu savais qu'il s'en voulait))
... t'es sérieux ?
Et y a que ces mots qui parviennent à sortir de sa bouche, alors qu'il n'y a que l'aigreur de la rouille qui s'écoule sur son palais, à l'effet doux-amer, vachement amer, terriblement amer. Tu venais de lui faire mal. Tu venais de le décevoir. Parce qu'il savait que tu l'avais fait exprès. Tu savais, tu l'avais gardé, cette rancœur, pour lui jeter à la gueule bien plus tard. ((ah)) il se sentait mal, il se sentait sale, pourquoi, pourquoi, dis-moi pourquoi, tu avais fait ça ?
((pourquoi est-ce si différent avec toi??))
... putain... je... t'as pas le droit de dire ça.
Et y a du dégoût qui transparaît. Du dégoût pour toi, pour lui, pour vous. Ca le dégoute, parce qu'il te pensait pas comme ça. Il s'inquiétait vraiment, tu voyageais constamment dans ses pensées, tu l'obnubilais et même à cet instant, il faisait tout pour ne pas laisser ses yeux se glisser sur tes lèvres, sa main caresser la tienne, son corps réduire cette distance qui s'était imposé avec un douloureux naturel.
Il n'avait qu'une envie à cet instant, détourner le regard, faire machine arrière, s'enfuir, partir et ne plus jamais revenir.
et pourquoi, pourquoi, dit-moi pourquoi il prenait ça tellement à cœur, juste parce que c'était toi
aie - et ça faisait mal, c'était douloureux.
à savoir lequel des deux, est le plus malchanceux
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Sujet: Re: [FINI] DON'T TOUCH HIM ft. killiam Ven 26 Mai 2017 - 22:49
Don't touch him
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Horrible. Comme la chaleur épouvantable d'un désert, comme la mort oppressante d'un gouffre sans fin. Horrible. Comme cette sensation qui ne quitte pas ton cœur, qui te donne envie de vomir, qui te fait garder les yeux clôt. Tu es horrible, Killiam, tu es horrible, détestable, épouvantable. Tu veux lui faire mal pour te faire du mal, tu veux lui faire mal pour qu'il s'écarte de toi, pour qu'il s'éloigne, qu'il s'en aille. Tu veux lui faire du mal pour ne pas avoir à te dire que c'est toi, pour te dire que c'est lui, pour te persuader que tu n'es pas le problème. Sa première question, plus rhétorique qu'autre chose, te serre le cœur et tu détournes la tête légèrement, observant le mur pas si loin de vous et tu n'as qu'une envie : taper ta tête contre jusqu'à t'assommer, ça t'éviterait de dire des conneries plus grosses que toi.
Ton poing continue de se serrer et de se desserrer doucement, tes doigts se plient et se déplient et tu te concentres sur ses gestes là pour ne pas te concentrer sur sa voix cassée, sur son visage déçu, désemparé, dégoûté. De toi, sûrement.
— ... putain... je... t'as pas le droit de dire ça.
Tu n'as même aucun droit de dire ça. Vous étiez resté sur le fait que rien ne devait être dit, que c'était un secret, un instant inexistant, quelque chose qui n'était présent que dans une réalité illusoire. Killiam, dis lui que c'est faux, dis lui que tu es passé au-dessus, dis lui que tu ne le penses pas. Jack et lui sont deux entités totalement différentes, ils sont loin de se ressembler ils sont... Dis lui, Killiam, dis lui sinon tu vas le regretter.
Tes dents mordent ta lèvre inférieure, fort, si fort que du sang pourrait perler, et ta main droite – abîmée, fracassée, déchirée – se lève, attrape une des siennes et tu t'approches d'un pas, sans te contrôler, sans faire en sorte de t'empêcher de bouger. Et ta voix, toujours si incertaine, instable et fragile, murmure doucement, dans le brouhaha incessant des allés et venus des autres :
— Je suis désolé je...
Ta main le lâche, retourne à sa place, dans ta poche, loin de lui, loin des gestes trop tendres, trop intimes, trop proches pour cette distance que tu mets entre vous. Un soupir t'échappe. Tu cherches son regard, le trouve, et tu aimerais lui faire comprendre à quel point tu es désolé, à quel point tu regrettes, mais tu n'es pas doué avec les mots, tu ne l'as jamais été.
— Je suis pas...
Un nouveau soupir, tu détournes la tête, souffles avant de le regarder de nouveau, un peu perdu, trop paumé :
— Je sais que tu le penses pas c'est juste... je sais plus quoi penser, je suis totalement paumé et cette histoire me prend la tête alors je suis un peu à cran, tu vois ? Et c'est toi qui prends... je suis désolé... Vraiment.
Ce n'est pas Jack qui te prend la tête, non, loin de là, tu t'en fous, de Jack. Cette histoire, cette histoire là, c'est surtout lui. C'est à cause de lui que tu es paumé, que tu sais plus quoi penser. C'est parce qu'il t'empêche de dormir en obstruant tes pensées, c'est parce qu'il est trop présent dans ta tête que tu as besoin de le repousser, besoin de lui faire mal pour qu'il s'en aille.
Parce que t'es trop fier Trop fier pour avouer qu'il te plaît.
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Sujet: Re: [FINI] DON'T TOUCH HIM ft. killiam Ven 26 Mai 2017 - 23:17
JUST HELLO ?
Il ne te lâche pas des yeux alors que tu agrippes sa main. Il ne te lâche pas des yeux alors que ce contact lui retourne l'estomac. Il ne te lâche pas des yeux alors que son palpitant tambourine toujours plus fort. Il ne te lâche pas des yeux alors que sa respiration se bloque dans ses poumons. Il ne te lâche pas des yeux alors qu'il comprends finalement le pourquoi du comment. Il a saisit. Il a comprit. Il ne faut pas être un génie pour comprendre toute cette histoire. Alors, non, il ne te lâche pas des yeux parce qu'il a subitement envie de - tout simplement - te tenir la main ; doucement, justement, chastement.
Juste un petit peu plus longtemps, juste pour s'assurer qu'elle va bien, juste pour y caresser la peau, encore et encore, juste un tout petit peu plus. Il se fait violence, pour ne pas trembler, pour ne pas rougir, pour ne pas réagir. Il se fait violence parce qu'actuellement, il est énervé contre toi, ce n'est pas le moment, ce n'est pas l'instant, alors contrôle-toi - se répète-t-il incessamment.
et alors tu lui dit "désolé " il baisse les yeux, très fatigué puis tu lâches sa main sans continuer et il a la subite envie de se mettre à chialer
je suis pas .... je sais que tu le penses pas c'est juste... je sais plus quoi penser, je suis totalement paumé et cette histoire me prend la tête alors je suis un peu à cran, tu vois ? et c'est toi qui prends... je suis désolé... vraiment.
Il y a ce vraiment, accentué. C'est peut-être ça qui laisse échapper son souffle, comme s'il s'était empêché de respirer. Il se mordille la lèvre alors qu'il te juge du regard pendant un moment, sans rien dire, dans une pulsion palpable. Il semble lui-même réfléchir à quelle réaction il devait adopté face à ce comportement, à ses mots, à toi et à ce qu'il avait comprit, ce qu'il avait saisit. Il abaisse ses paupières, les relèvent, écoule son regard sur le mur puis sur les élèves - ah, ils n'étaient pas seuls, il semblait l'oublier - puis, à nouveau, repose ses deux orbes sur les tiennes.
ok... juste... ok. oublions ça, tu veux ? et il n'arrive pas à cacher la douleur dans sa voix. Il se mordille la lèvre, essayant de contenir la rancune qui lui serre le cœur et qui, d'habitude, n'est jamais bridé par le claquement de sa langue. je veux dire... c'est peut-être pas le moment, je t'ai dérangé, tu devrais aller te reposer tu sais je...
Et c'est si dur de trouver ses mots. Si dur de dire quelque chose dont il ne veut pas, parce qu'il veut que tu restes là, un peu, beaucoup et partout à la fois. Ca lui brise, lui contracte l'estomac, de savoir que tout est si compliqué entre vous, alors même qu'il a comprit, il a saisit.
... enfin... force pas, juste... ok... ? je m'inquiète. vraiment. accentua-t-il, délibérément, comme une petite pique en compensation de ses mots lâchés ; et il baissait la tête, comme s'il allait s'en aller, te laisser tranquille et p't'être se mettre à pleurer.
parce qu'il avait comprit, il avait saisit ; que tu lui plaisais.
à savoir lequel des deux, est le plus amoureux
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Sujet: Re: [FINI] DON'T TOUCH HIM ft. killiam Ven 26 Mai 2017 - 23:40
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Le silence te tord l'estomac, il te fait mal, il te tue. Toi qui l'apprécies tant, tu le hais en cet instant. Tu ne quittes pas son regard, tu ne quittes pas ses yeux et tu empêches tes mains d'aller à la rencontre des siennes, tes doigts se serrent dans les poches de ta veste et tu te mords la lèvre, encore, toujours. C'est lui, qui détourne le regard le premier. Pour la première fois depuis que tu le connais, c'est lui qui tourne la tête, c'est lui qui fuit, c'est lui qui met de la distance entre vous et ça te tue. Ça te tue, mais jamais, ô grand jamais tu ne l'avouerais. Il ne te regarde pas quand il reprend la parole et tu baisses les yeux aussi.
— ok... juste... ok. oublions ça, tu veux ? Je veux dire... c'est peut-être pas le moment, je t'ai dérangé, tu devrais aller te reposer tu sais je...
Non, non tu ne veux pas oublier, tu ne veux pas oublier le mal que tu lui fais parce que tu portes pas tes couilles, parce que tu n'arrives pas à mettre de l'ordre dans ton esprit et tes pensées, parce que tu ne sais pas quoi lui dire ou quoi faire. Tu ne veux pas oublier que tu le détruis un peu plus à chaque fois que tu ouvres la bouche parce que tu es juste trop toi. Ce toi qu'il ne connaît pas, ce toi que tu n'aimes pas, ce toi trop anormal pour cette normalité là. Et tu continues de te mordiller les lèvres, de les massacrer un peu, toujours, dans ce tic nerveux, gêné, dans ce tic que tu ne maîtrises pas et tu l'écoutes, attentivement, trop attentivement peut-être. Il accentue ce petit mot, comme tu l'as accentué précédemment et tu hoches doucement la tête, chuchotes un « Okay », qu'il n'a sûrement pas entendu et tu attends.
Ton épaule vient trouver le mur et tu t'appuies dessus, attendant peu à peu que le couloir se vide, que le brouhaha cesse, que les murmures s'arrêtent. Et tu restes là, à le regarder, à ne rien dire, à attendre, à patienter avec cette boule au ventre, avec cette envie de dégueuler : à cause de toi, toujours à cause de toi. Quelques gouttes de sang perlent sur ta lèvre : c'est le signe qu'il faut que tu arrêtes de te la mordre comme si tu étais en train de crever de faim, et tu t'arrêtes, et tu attends. Et le couloir se vide entièrement, le brouhaha cesse et les murmures s'arrêtent, enfin. Il n'a pas fallu longtemps, mais ces quelques longues secondes – minutes ? – t'ont paru une éternité.
— T'as le droit de me taper dessus et de crier, j'ai clairement pas été réglo sur ce coup là.
Tu tentes de détendre cette atmosphère invivable, cette atmosphère qui te donne envie de le prendre dans tes bras, de le serrer contre toi et ça, sans même une bouteille de vodka. Tu déglutis, lâches un soupir en quittant le mur sur lequel tu es appuyé et tu te rapproches, d'un pas, d'un tout petit pas, minuscule, si ridicule qu'il en devient important.
— Je suis désolé.
Tu retires tes mains de tes poches, elles s'avancent vers lui, se reculent, restent ballantes le long de ton corps. Et de nouveau, tes dents viennent mordiller ta lèvre inférieure et tu attends, encore et encore, mais tu ne peux pas t'empêcher de le regarder, et tu n'as qu'une envie, lui supplier de te pardonner. Mais ça, ça, tu ne le feras jamais.
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Sujet: Re: [FINI] DON'T TOUCH HIM ft. killiam Sam 27 Mai 2017 - 0:21
JUST HELLO ?
Il reste à tes côtés, les yeux résolument baissés alors que son esprit fonctionne si vite qu'il a l'impression de perdre pied. Tu lui plaisais. Il ne pouvait pas le nier et le seul fait de se le répéter faisait accélérer son cœur à une vitesse qu'il ne pensait pas croyable. A cela s'ajoutait des centaines de question dont il n'avait pas la moindre réponse. Depuis quand ? Pourquoi ? Comment ? Un petit peu - beaucoup ou passionnément ? Totalement figé, il restait là, sans dire un mot tout simplement parce qu'il ne savait pas quoi dire, pas quoi faire, comment réagir et, il était horriblement gêné alors que tu te trouvais encore là, juste à ses côtés. Etait-ce mal ? Que devait-il faire ? Le garder ? En parler ? Ah, il était stressé ! Apeuré ! Eperdument perdu. Parce que dans tout ça, il y avait votre amitié et tout ce bric-à-brac incompréhensible qui rendait les choses fort compliquées. Sa seule pensée rassurante était qu'il n'était pas amoureux de toi. Ou plutôt, il n'était pas encore amoureux de toi - ce simple constat lui donna un vertige, lui insufflant une peur irrationnel dans le creux de l'estomac. t'as le droit de me taper dessus et de crier, j'ai clairement pas été réglo sur ce coup là.
Il relève subitement la tête alors qu'il t'observe, ses lèvres se déliant sans pouvoir prononcer la moindre parole. Il est perdu. Il ne sait pas quoi dire. Pas quoi faire. Ses yeux se mettent à fouiller le couloir en cherchant désespérément quelque chose, n'importe quoi. Sauf que tu t'approches, tu t'avances, de presque rien, juste un pas et y a tout son être qui s'emballe, il t'observe, te regarde. Ah, il est perdu !
je suis désolé.
Et tu retires tes mains de tes poches, comme si tu t'apprêtais à prendre les siennes - mais tu ne le fais pas, et il ne saurait dire s'il est rassuré ou pas. Il inspire beaucoup d'air et bloque ses poumons, se tue le cœur, se vrille les tympans en hurlant de ne pas s'avancer, de ne pas t'enlacer, de ne pas t'embrasser. Il a subitement envie de vomir, de pleurer, de crier, de souffrir. Il se mordille la lèvre alors que son regard s'abaisse sur ta main blessée, violacée, abîmée - il aimerait - horriblement, éperdument - la caresser.
...t'excuses pas... tu... je... je l'ai mérité... je crois... ? fit-il en ne sachant pas vraiment ce qu'il déblatérait alors que ses pensées étaient à présent à des kilomètres de la conversation. Il se secoua vivement la tête - non, ce n'était pas le moment, il fallait qu'il se reprenne, qu'il se calme, qu'il arrête que tout cela s'engraine.enfin... tu m'as blessé, un peu... mais... euh... je t'ai blessé aussi, alors, je veux dire, ça va. on est cool... je...
aller, dit-le, sort une phrase comme tu as l'habitude, tel que " de toute façon, on ne peux pas comparer l'incomparable ! " aller, dit-le, reprends-toi, ressaisit-toi, calme-toi. soit celui qu'il a toujours connu, celui qui se résume au mot "ami " ou "inconnu "
((il inspire)) - ((il expire)) et finit par sourire.
... je ne t'en veux pas, j'ai fait pire, alors... t'inquiète, ça va.
juste un petit effort un tout petit effort
et puis, jack et moi ? on ne peut pas comparer l'incomparable !
et ça sonne tellement faux.
bordel de merde, ça fait un mal de chien, sa seul pensée est de glisser ses doigts entre les tiens
InvitéInvité
Sujet: Re: [FINI] DON'T TOUCH HIM ft. killiam Sam 27 Mai 2017 - 11:05
Don't touch him
feat. Ezéchiel Prince
Je l'ai mérité, qu'il te dit, comme si c'était vrai. C'est toi le connard dans l'histoire et il te trouve des excuses ? Oh Killiam, Killiam, tu devrais partir, tu devrais fuir, courir, loin, très loin de lui. Tu devrais essayer de ne pas flancher, de ne pas t'approcher, tu devrais essayer de ne pas chercher son regard alors qu'il fuit le tien. Il fuit ton regard. Il ne l'a jamais fais, c'est bien la première fois que ça arrive. Ta main passe dans tes cheveux, les emmêle avant de frotter ta nuque. Qu'il te regarde. Regarde moi. Qu'il te regarde, qu'il arrête de te fuir, qu'il... tu ne sais pas, tu ne sais plus, mais merde qu'il te regarde.
Le sourire sur ses lèvres te semble si faux, tellement faux que ta langue claque contre ton palais, tu ne peux pas t'en empêcher. Qu'il te regarde. Qu'il arrête de cacher son regard derrière ses paupières, derrière ses coups d’œils jetés dans tous les coins du couloir, cherchant une issue de secours. Ça te brise le cœur, bordel. Mais c'est bien fait pour toi, c'est ce que tu souhaites, après tout. C'est ça que tu veux, qu'il soit fuyant, que vous redeveniez des inconnus, que vous ne soyez rien l'un pour l'autre... alors pourquoi ça te brise le cœur comme ça ? Pourquoi ça te donne envie de crier, de t'énerver ? Pourquoi ça te donne envie de le secouer.
Ressaisis toi, Killiam. Ressaisis toi, n'agis pas comme un gosse égoïste. N'agis pas comme si tout t'était du, comme s'il n'y avait aucune règle. Tu ne peux pas avoir les deux, tu ne peux pas avoir son éloignement et sa proximité, tu ne peux pas avoir sa distance et son intimité. Tu ne peux pas, Killiam, tu ne peux pas alors choisis. Soit l'un, soit l'autre. Soit lui, soit... lui. Ton choix, tu l'as fais il y a deux semaines, Killiam, quand tu n'as pas choisi de partir, quand tu as choisi de rester. Tu as choisi de rester, d'être là, de ne pas partir, de ne pas fuir. Regarde moi. Regarde moi, regarde moi. Regarde moi.
— Et puis, jack et moi ? On ne peut pas comparer l'incomparable ! — Regarde moi.
S'il-te-plaît. C'est une torture de ne pas pouvoir le voir, de ne pas pouvoir le regarder. C'est une torture qu'il te fuit, comme il le fait. Ton regard trouve enfin le sien et tu prends une inspiration, plus profonde que les autres, expires lentement... et tu ne sais pas quoi faire.
— Je suis juste un con, t'as rien mérité du tout et puis t'as pas... j'ai fais exprès, okay ? Je savais que ça allait faire mal et je l'ai fais, alors... t'as rien mérité du tout. T'as pas fait pire, ou quoi, on s'en fout c'est pas ça le... enfin. J'ai été un con, et t'as pas mérité que je sois un con avec toi. C'est tout.
Alors s'il-te-plaît, regarde moi. S'il-te-plaît, ne m'évite pas, ne me fuis pas.
Tu restes de nouveau silencieux quelques secondes et ton regard parcourt le couloir vide et tu hoches la tête pour toi-même avant de te tourner vers Ezéchiel, de t'approcher un peu et ta main gauche, si belle comparée à sa jumelle, violence, abîmée, attrape son poignet. Tes doigts exercent une légère pression alors que tu ne le quittes pas du regard, et encore, ta voix s'échappe de tes lèvres mangées :
— Je suis désolé... et ne fais pas attention à ça s'il-te-plaît, j'avais juste besoin de me venger sur quelqu'un.
Tes doigts le lâchent, l'abandonnent et tu continues dans un rire :
— Le mur a pris après Crane mais ça a pas été suffisant je crois...
Tout ton corps lui hurle de rester, et ton esprit te hurle de l'envoyer péter, et tout ton être, pourtant lui dit : S'il-te-plaît, regarde moi. S'il-te-plaît, ne m'abandonne pas.
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Sujet: Re: [FINI] DON'T TOUCH HIM ft. killiam Sam 27 Mai 2017 - 14:03
JUST HELLO ?
regarde-moi.
Alors il lève les yeux sur toi, s'accroche à ton regard et plonge dans la grisaille abyssale de tes deux orbes. Il a le cœur battant, les mains moites et s'il ouvrait la bouche, sûr et certain que sa respiration serait difficile - est-ce qu'il allait sérieusement faire de l'hyperventilation en plein couloir - ou une crise de panique ? Il fronça les sourcils très légèrement à ses suppositions et se força au calme. Non, non, ce n'était pas le moment. Il t'observe reprendre son souffle et il ne sait pas quoi penser. Finalement, tu reprends la parole :
je suis juste un con, t'as rien mérité du tout et puis t'as pas... j'ai fais exprès, okay ? je savais que ça allait faire mal et je l'ai fais, alors... t'as rien mérité du tout. t'as pas fait pire, ou quoi, on s'en fout c'est pas ça le... enfin. j'ai été un con, et t'as pas mérité que je sois un con avec toi. c'est tout.
Il hoche la tête, plus pour la forme qu'autre chose. Oui, il avait été blessé et il ne voulait pas que tu joues avec comme ça, que tu joues avec eux, comme ça. Il ne voulait pas s'y attarder, le mal avait été fait, tu t'excusais - ça lui suffisait. De plus, il pensait toujours l'avoir un peu mérité, mais il le gardait pour lui, il ne voulait pas le blâmer ; c'est lui qui venait toujours faire chier, dans tes pattes. Il te regarda avec incompréhension alors que tu semblais voir si la voie était libre et quand tu finis par t'approcher, par agripper son poignet, il se figea.
je suis désolé... et ne fais pas attention à ça s'il-te-plaît, j'avais juste besoin de me venger sur quelqu'un.
Son corps lui hurlait de se jeter dans tes bras, de faire valdinguer tout ses principes et le peu de maîtrise de soi qu'il lui restait. Il avait l'impression que sa peau brulait alors que tes doigts exerçait une légèrement pression, comme pour vérifier son pouls, comme pour vérifier s'il battait vraiment. Ses yeux s'accrochèrent à tes lèvres alors qu'il ne cessait de se hurler : bien trop près ! Il fit un effort considérable pour relever le regard, pour ne pas faire le même traitement que tu leurs faisaient endurer - pour ne pas les manger, pour ne pas les grignoter, pour ne pas les abîmer ; les embrasser.
((et puis tu te décalas et toute la magie s'envola))
le mur a pris après crane mais ça a pas été suffisant je crois... riais-tu.
Il t'offrir un rire gêné. Merde - gêné ! Il allait presque se mettre à glousser - c'était quoi le délire ? Ses yeux s'envolèrent à nouveau dans une autre direction, essayant tant bien que mal de rediriger ses pensées. Regarde-moi. Et ses yeux retrouvèrent les tiens, parce que tu l'avais demander, parce que tu lui avais offert une excuse pour être tout en droit de le regarder - encore et encore. Il inspira. Expira. T'offris un sourire - un vrai. Il hocha la tête doucement alors qu'il reprenait, de l'extérieur, un calme olympien alors que sa tête et son cœur, eux, semblaient ravagés par une tempête de grande ampleur.
ne me frappe pas s'il-te-plaît, j'ai rien d'un mur et encore moins de jack, en plus si tu me frappes au visage, je vais avoir une marque et c'est vraiment pas esthétique ! s'amusât-il en levant les mains en l'air comme s'il essayait de t'insuffler le même calme qu'il essayait de renvoyer. regarde !
Doucement, d'une main, il vient chercher la tienne - celle bleuit et violenté. Délicatement, il prit tes doigts pour la faire lever, la positionnant entre vous-deux alors que son regard était fixée sur celle-ci. Sa jumelle vint pointer la tienne alors que ses deux prunelles revenaient vers toi, comme s'il t'expliquait un problème mathématique.
maintenant, ça va prendre dix ans pour qu'elle redevienne normale, t'es devenu un cancre killy, choqué déçu. bientôt t'auras une cravate rouge et faudra pas s'étonner pourquoi !
Ah. Depuis quand étais-tu délicat, Ezéchiel ? Toi qui ne mâches pas tes mots, toi qui bouscule, qui hurle, qui change et qui rigole trop fort. Depuis quand te plaisais-tu tellement dans cette ambiance si paisible, si tranquille, si calme et tellement, tellement, compliquée ? Depuis quand, bon dieu, te cherchais-tu des excuses à toi-même pour pouvoir l'approcher, pour pouvoir lui parler, pour pouvoir le toucher.
Et surtout, depuis quand, Ezéchiel, l'appelais-tu, non par son prénom mais par un surnom, dit tellement naturellement ?
et il s'éloigna et toute la magie s'envola
un, deux, trois... trois petits pas.
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Sujet: Re: [FINI] DON'T TOUCH HIM ft. killiam Sam 27 Mai 2017 - 16:09
Don't touch him
feat. Ezéchiel Prince
Son rire, même gêné, te rassure un peu. Il te détend, et son sourire, ensuite, te réchauffe un peu le cœur, enlève le poids sur tes épaules et, enfin, tu respires librement. Un rire t'échappe quand il prend la parole, un vrai, plus léger que le premier et tu hoches doucement la tête pour lui dire que, oui, il a raison. C'est loin d'être esthétique d'avoir un œil au beurre noir. Tu espères que Jack a un œil au beurre noir, ou au moins un joli bleu sur sa mâchoire.
Il attrape doucement ta main et tu refoules un mouvement de recul. Ça t'a surpris. Tu le laisses l'observer, la toucher, la lever. Tes doigts bougent à peine contre les siens et tu attends qu'il ouvre de nouveau la bouche, chose qu'il ne tarde pas à faire et tu souris, doucement.
— Maintenant, ça va prendre dix ans pour qu'elle redevienne normale, t'es devenu un cancre Killy, choqué déçu. Bientôt t'auras une cravate rouge et faudra pas s'étonner pourquoi !
Tu ne relèves pas le diminutif, lui laisses sans même que ça ne te dérange. Tu te contentes de hausser légèrement les épaules avant de répondre :
— Bah... peut-être pas dix ans, mais une semaine ? Peut-être un peu plus parce que je fais pas forcément attention.
Tu te mords la lèvre, regardes ta main abîmée avant de reprendre :
— Une fois j'ai gardé un bleu sur les côtes pendant presque un mois. J'ai la peau qui marque plutôt vite. J'ai l'habitude.
Il s'éloigne, remet cette distance entre vous et tu es soulagé comme tu es déçu. Ta main vient frotter ta nuque et tu t'approches de lui, encore, alors qu'il s'éloigne de toi. Tant pis, tant pis, tu réfléchiras à tout ça plus tard. Tant pis si tu es trop proche, tant pis si ce n'est pas le moment de jouer à le chercher quand il te fuit et le fuir quand il te cherche. Tant pis. Quel égoïste tu fais, Killiam.
— Et toi... ? Ça va ? Tu as eu... enfin. T'as eu des nouvelles ?
Tu lui demandes parce que tu t'inquiètes pour lui, beaucoup plus que tu ne veux bien le dire, beaucoup plus que tu ne veux bien l'avouer. Alors tu profites du couloir vide et du silence ambiant juste pour t'approcher un peu plus, pour pouvoir le fuir mieux ensuite.
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Sujet: Re: [FINI] DON'T TOUCH HIM ft. killiam Dim 28 Mai 2017 - 19:58
JUST HELLO ?
Il s'était fait violence pour s'éloigner de toi, pour imposer cette distance qui ne vous ressemblaient pas - qui ne vous correspondaient pas. Pourtant, tu revenais la combler, tu te rapprochais à nouveau, si proche, si près - il avait l'impression que sa tête tournait. Il avait du mal à supporter ton regard, beaucoup trop gêné pour pouvoir cacher ses pensées dans le fond de ses yeux - trop lumineux, trop heureux. Cette proximité lui plaisait aussi énormément et s'il n'avait eu aucune pudeur, s'il n'avait pas eu peur que tu lui échappes, il aurait peut-être - peut-être - laissé son corps se reposer contre le tien, simplement pour respirer, pour être bien.
S'il oubliait la gêne, le tambourinement et son stress, il était bien à cet instant. Heureux de te retrouver plus sympathique et moins agressif, alors il relâcha la tension sur ses épaules et leva les yeux au ciel en réponse à l'un de tes propos.
justement, fait plus attention okay ? j'aimerais encore te reconnaître dans les couloirs, steu-plaît. et sa phrase jouait sur ce double sens.
Puis, il soupira. ouais. oui, ça va. je suis allée la voir, t'sais j'ai eu l'autorisation, tout ça.
Depuis quand vous racontiez-vous des choses aussi intime ? N'avait-il pas eu un certain accord entre vous ? Que cette soirée devait être gardée secrète ? Pourquoi le blâmer quand il en fait mention méchamment et passer outre avec tant de facilité quand c'est dit si simplement ? Peut-être parce qu'il sait que tu t'inquiètes pour lui et non, non, non, ça ne devrait pas lui faire plaisir alors que c'est une affaire grave ; ça ne devait pas - mais ça lui plaisait déjà.
elle...
((que dire ?))
...je pense que tu adorerais clara. elle ressemble un peu à théa, physiquement...toute les deux très jolies ! ria-t-il, perdu dans ses pensées alors que les recoins de son sourire étaient si mélancolique et si justement heureux à la simple pensée de sa sœur, en elle-même ; loin de cette maladie.
...mes parents veilles sur elle... elle était contente de me voir... je-
((que dire ?))
...j'ai... son état n'empire pas, il est stable mais... les médecins... enfin...arg !
- un rire, gêné et quelque peu angoissé -
pardon, j'ai du mal à trouver mes mots, je... ouais, ça va...
Bien sûr que non ça ne va pas. Ca ne va pas du tout. Tu le sais, tu le sens, tu l'a vu. T'as vu son sourire si fatigué, les yeux de tes parents si inquiets et ces médecins bien trop avenant, bien trop rassurant, bien trop horripilant. T'as cette envie de vomir au simple souvenir, mais tu fais comme si tout allait bien - enfin non. Devant les autres, tu ne te gênes pas pour montrer que ça ne va pas mais devant lui, comment pourrais-tu lui parler de ça, là, maintenant, en plein couloir alors que vous veniez tout juste de vous embrouiller sur une broutille. Tu voulais pas lui refiler tes pensées noires, abstraites et obscures, tu voulais pas lui imposer ça alors tu te mis à mentir.
Et tu mens si bien, Ezéchiel, quand le besoin se fait ressentir. les médecins ont dit que ça n'allait pas être facile... mais qu'elle n'est pas en danger mortel ou je sais pas quoi... juste qu'elle allait suivre un traitement et que ça serait assez rude...et... ouais, la voir comme ça, ça m'inquiète...
et la personne à laquelle tu mens, n'est autre que toi-même.
ah, mais, que dire ?
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Sujet: Re: [FINI] DON'T TOUCH HIM ft. killiam Dim 28 Mai 2017 - 22:31
Don't touch him
feat. Ezéchiel Prince
Tu es si tendre, Killiam. Si tendre, tellement tendre. Tu es doux, délicat. Si des couleurs devaient te transcrire, te traduire, maintenant et seulement maintenant, ce serait des couleurs pastels, si douces et agréables à regarder. Tu es de ceux qui ont un caractère changeant. Un peu comme ce gris dans tes yeux. Le gris a toutes les couleurs, la tempête, le calme, la sérénité ; couleur de perle ou couleur de rage. Tu es un peu comme cette couleur dans tes yeux, Killiam. Il y a cette tendresse, cette sérénité en toi, seulement parce que tu es là, parce que ton cœur bat si tranquillement, que ta respiration est si calme, parce qu'il est si près de toi. C'est encore quelque chose que tu ne comprends, que tu ne veux pas comprendre, mais ce n'est pas grave, tu le comprendras en temps et en heure ; tu le comprendras quand tu seras prêt, pour le moment, tu ne l'es toujours pas. Tu n'es pas prêt à comprendre qu'il t'apaise, pas prêt à comprendre que tu l'apprécies plus que tu ne le devrais, pas prêt à accepter qu'il se peut, qu'au fond de toi, tu tombes amoureux. Tu n'es pas prêt pour tout ça. Bientôt.
Lentement, il se découvre. Lentement, il enlève les couches qui le cache de toi, de cette réalité que vous êtes, comme tu le fais petit à petit. Oh bien-sûr, tu vas te recouvrir, tu vas remonter les murs autour de toi, mais après, pas maintenant, plus tard. Demain, peut-être, aujourd'hui, tu vous laisses respirer un moment. Non pas parce qu'il en a besoin, mais parce que tu en as besoin toi. Tu as besoin de voir son sourire, t'entendre sa voix, de partager ses rires, de partager ses pleurs. Tu as besoin d'être présent pour lui, de manière purement et strictement égoïste.
— Elle... Je pense que tu adorerais Clara. elle ressemble un peu à Théa, physiquement... toute les deux très jolies ! … Mes parents veilles sur elle... elle était contente de me voir... je- … j'ai... son état n'empire pas, il est stable mais... les médecins... enfin...arg ! Pardon, j'ai du mal à trouver mes mots, je... ouais, ça va...
Tu l'observes s'emmêler, chercher ses mots. Tu l'observes sans ouvrir la bouche, sans le couper. Il ne va pas bien. Il ne va clairement pas bien, tu le sais. Et ce n'est pas une question de le sentir, ou de le voir, c'est juste une question de le savoir, de se mettre à sa place deux petites minutes. La peur qui t'a traversé lorsque Jack a lâché l'éventualité de Théa, blessée, à l'infirmerie, a failli... non, non, cette peur t'a coupé le souffle. La simple idée, lâchée, lancée comme une insulte, t'avait terrifié, t'avait tétanisé. Alors, non, tu ne le sens pas, tu ne le vois pas, mais tu le sais. Tu te tais toutefois, car tu ne sais pas comment lui faire avouer tout son mal, surtout maintenant, en plein jour, en plein couloir, là où tout le monde pourrait vous voir et vous entendre.
— Les médecins ont dit que ça n'allait pas être facile... mais qu'elle n'est pas en danger mortel ou je sais pas quoi... juste qu'elle allait suivre un traitement et que ça serait assez rude...et... ouais, la voir comme ça, ça m'inquiète...
Le silence est l'un de tes meilleurs compagnons, il l'a toujours été, t'a toujours aidé. Le silence est la chose qui ne ment jamais, presque jamais. Et maintenant qu'il t'a avoué tout ça, tu ne sais pas quoi lui dire, et comment lui dire. Tu n'as jamais été doué avec les mots, jamais, tu es trop franc pour être doux, trop violent pour être tendre. Tu ne sais agir que par tes gestes, que par tes actions, les mots n'ont jamais été ton fort.
— Ouais, ça va pas quoi... traduis-tu dans un murmure avant de soupirer.
Oh, que tu n'es pas doué avec les mots, que tu n'es pas doué avec ça. Tu ouvres la bouche de nouveau, mordilles ensuite tes lèvres avant de continuer :
— Tu sais genre... si t'as besoin, n'importe quand, je suis là ? Et je te dis pas ça comme n'importe qui en mode « non mais tu m'appelles quand tu veux blablabla »... Tu peux débarquer dans ma piaule à trois heures du matin, si t'as besoin je serai là.
Parce que c'est quand même quelque chose qu'il faut que tu dises, c'est quand même quelque chose qu'il faut qu'il comprenne. Il faut qu'il comprenne qu'il est important, qu'il n'est pas n'importe qui. La seule personne à qui tu pourrais dire ça en dehors de Théa et lui, c'est Laurent, et seulement eux. Alors il faut qu'il le sache, parce que c'est important qu'il le sache, qu'il soit au courant.
— T'es pas tout seul là-dedans.
Non, il n'est pas tout seul, tu es là, s'il veut bien de l'aide, s'il accepte ton aide un peu brouillonne, ton aide confuse, un peu désordonnée. Tu es là s'il a besoin d'aide, s'il a besoin de toi. Jusqu'à ce que tu fuis une nouvelle fois.
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Sujet: Re: [FINI] DON'T TOUCH HIM ft. killiam Dim 28 Mai 2017 - 23:43
JUST HELLO ?
Ah.
Non, non, c'est si simple et si compliqué. Y a cette ambiance, si sereine, si juste à la fois, aussi agréable qu'avant tout ça - bien plus, bien plus encore. Pourtant la conversation ne s'y prête pas vraiment mais il ne peut nier que ta tranquillité l'apaise et le chamboule, il a cette impression d'être continuellement sur les nerfs mais en même temps d'être aussi à sa place - là où il devrait être. Il se sent tellement différent, si tu savais Killiam. Tellement différent. Tout ça, c'est nouveau, effrayant et particulièrement stressant. C'est si loin de ce qu'il est et si proche à la fois qu'il ne sait pas sur quel pied danser ; depuis quand tu lui faisais cette effet-là, Killiam ?
Peut-être depuis le début. Peut-être qu'au final, ce garçon discret qui ne s'arrête jamais, qui disparaît avec cette tranquillité, c'est peut-être ça qui l'a attiré - complètement subjugué. Il est, tellement, tellement différent Killiam, dis-moi, est-ce que tu le sais ? As-tu seulement conscience de sa langue si acérée, si dure et tranchante qui s'adoucie et s'englue quand tu es dans les parages ? As-tu seulement conscience de ses gestes bien trop rapides, de sa voix bien trop portante, de son rire bien trop bruyant avec ses amis qui, finalement, deviennent simplement un bruissement, un battement, une caresse si timide en ta compagnie ?
Et quand il court, s'amuse et rigole dans les couloirs, il s'arrête quand il t'aperçoit - marche moins vite, t'observe, te dévore du regard. Et quand il crache, attaque et critique quand il est de mauvaise foi, ses yeux s'agrandissent, sa jolie bouche se calme, ses mots s'évanouissent parce qu'il te voit. As-tu conscience de tout ça, Killiam ? De ce que tu as fait de lui ? Alors qu'on le dit totalement dénué d'empathie, de ne pas savoir comment gérer les sentiments ; qu'as-tu à dire pour ta défense, Killiam, maintenant qu'il en a - d'empathie ou de sentiments ?
Alors il baisse les yeux à ta première phrase, d'une part parce que tu avais raison mais qu'au fond, il s'en voulait de te mentir. Oui, clairement, ça n'allait pas. La vérité c'est que ça sœur avait peu de chance de s'en sortir. La vérité c'est que ses parents ont l'impression de mourir. La vérité c'est qu'elle avait du mal à sourire.
tu sais genre... si t'as besoin, n'importe quand, je suis là ? et je te dis pas ça comme n'importe qui en mode " non mais tu m'appelles quand tu veux blablabla " ... tu peux débarquer dans ma piaule à trois heures du matin, si t'as besoin je serai là ........ - t'es pas tout seul là-dedans.
Il se mordilla la lèvre distraitement - non, non, ça ne devait pas à ce point lui plaire ! à ce point lui faire plaisir ! - et releva les yeux vers toi - il n'avait qu'une envie, se pelotonner contre toi, pleurer un peu et tout te raconter de ce qu'il savait, comme cette soirée là ; mais vous étiez dans un couloir et le moment n'était clairement pas à ça. Hochant doucement la tête, il t'offrit un sourire, un peu gauche au début et carrément vrai au final. Un sourire éblouissant, bien trop lumineux, presque luminescent.
merci... ça veut dire... qu'on est... mh.. amis ? demanda-t-il, en utilisant ce terme, faute de mieux - et ce mot lui arrachait une douleur au cœur.
il y a encore quelques semaines, tu m'aurais dit ça, je ne t'aurais pas cru... dit-il simplement, juste en simplement constatation alors que son sourire se faisait paisible - heureux ?
je te dirais si j'apprends quoique ce soit, ne t'inquiète pas, elle va bien pour le moment.menti-t-il avec ce même air serein.
en tout cas... merci, j'veux dire, t'es pas obligé, c'est sympa...vraiment. toi aussi hésite pas, ok ? si t'as besoin de quoique ce soit ou je sais pas quoi, même d'un renfort pour tabasser du jack, j'serais toujours là pour toi.