Sujet: La nuit du doute [PV Orson] Mar 8 Mai 2018 - 11:10
La nuit du douteOrson & TuathalTuathal, Les parents s’inquiètent. Soucis avec des voisins. Ne peuvent pas écrire. On a su pour ce qui c’est passer sur l’île. Fait attention à toi. C’est la merde de partout. Sirius.
Les courriers de son frère ont toujours été très court, mais avait toujours accroché au cœur aussi violement dans le cœur du PUMA. Il n’est plus le temps de jouer, enfin si, mais plus de la même manière. La solution des Voltor n’était pas une solution, il le sait, pour lui se fut un jeu, mais il est temps de grandir. Chacun des groupes d’opinion avait des solutions beaucoup trop refermé dans leur bulle. L’incident avec les Colombe prouvait bien que chacun se tirait dans les pattes sans voir plus loin que leur bout de leur nez, même quand l’action de base était pacifique.
Le départ du Ranker et l’arrivée du Leader n’arrangeaient rien du tout. Savoir un futur où serait parquet est une chose, vouloir se venger sur son prochain est stupide. Les Alder sont bien trop extrémistes, trop dans leur bulle entre eux et c’est ce genre de comportement qui donnerait peut-être ce futur possible. Puis qui dit qu’il s’agisse de la vérité ? Pas d’une façon d’asseoir leur dictature dès maintenant. Laisser agir et ne pas prendre la chose à contre-pieds serait mortel pour tout le monde. Vraiment tout le monde.
Il avait passé un long moment à réfléchir. Observant et analysant tout le monde, ayant le droit à une recrudescence d’activité nocturne pour analyser chaque observation qu’il faisait sur les personnes à qui il souhaiterait parler de son plan. Il pensa à un moment à en parler à Amy. Ce fut fugace. Elle comprendrait certainement sa vision des choses, mais ne partagerait pas ses opinions sur la manière d’agir. De plus il valait mieux une personne qui s’opposerait vraiment à lui quand ses idées partiront en cacahuète.
Ce fut un certain stresse et appréhension qu’il écrivit son LMS à Orson après l’avoir sélectionné en candidat idéal pour une discutions. Lui-même en voyant son pâté de mouche tout serré sur son bout de papier n’était pas sûr qu’il ait une réponse, mais Onora agacé par les jérémiades autour du bout de lettre sur le fait de l’envoyer ou non avait pris le courrier et l’avait livré à son destinataire sans trop se poser de question. Trop habituer aux excentricités de son propriétaire elle n’avait pas vu en quoi cette fois était différente des autres fois.
Une vague de soulagement le prit en lisant la réponse. Le commencement de tout était en marche. Ça ne se mettrait peut-être pas tout en place le soir même, mais il y avait cet espoir de changer le monde qui se mettait à naître dans le fond de son ventre. Il ne serait pas un héros, mais le monde en ce moment n’avait pas besoin d’un héros, Prismver non plus. Il y avait besoin de réaction forte et avec du poids. C’est ce à quoi il pensait en entrant dans la serre en pleine nuit.
Le lieu n’avait pas été choisi pour potentiellement se défendre, mais pouvoir se concentrer sur son pouvoir et ainsi moduler son flot de paroles. Tuathal le sait, il n’est pas stupide, il parle trop pour beaucoup trop de monde, mais il ne souhaite pas changer ce qu’il est. Seulement, là, ce n’est pas la même. Là, il fallait convaincre, pas noyer ou se moquer, il fallait aussi garder son cœur d’artichaut accroché dans sa poitrine et ne pas faire n’importe quoi, il ne fallait pas sauter pour toucher, câliner, posséder sans aucun consentement. Aujourd’hui il fallait être sérieux. Adulte.
Le rouquin posa la lanterne électrique qu’il avait prise pour l’occasion vers un camélia non en fleur. Il regarda sa montre, senti Onora s’accrocher autour de son cou et ça le fit sourire. Sa main gauche se posa sur l’arbre et l’énergie qu’il avait grouillant dans les veines sembla se calmer d’un coup. Ne faisant plus d’un dans son esprit avec la plante, il se mit à faire pousser des bourgeons, puis à les faire fleurir avec lenteur tout en changeant progressivement les couleurs de chaque fleur, donnait des teintes d’un blanc éclatant à un rouge sanglant, une multitude de nuance entre les deux, parfois du panachage même.
Une ce qu’il trouvait être une bonne décoration terminée, il se mit à faire bouger doucement les branches de l’arbuste. Ne cherchant pas une forme particulière, plus comme s’il tentait de faire une danse entre les diverses branches. Son attention se reporta sur des bruits de pas et sans un mouvement brusque, il détacha les yeux de son occupation tout en continuant de faire valser l’arbuste. Son invité était ici. Avec douceur, il redonna à la plante son aspect initial avant d’offrir un grand sourire au D.
« Bonsoir, Tuathal, enchanté. C’est ça que j’appelais faire mumuse avec les plantes. Approche, on sera mieux pour discuter. » 2981 12289 0
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Sujet: Re: La nuit du doute [PV Orson] Mar 8 Mai 2018 - 20:11
la nuit du doute
Comment savoir à quoi s'attendre, comment se doutait que cette rencontre était si importante, que nos ambitions étaient similaires, enfouies, guidées par une volonté inébranlable. Comment savoir, comment savoir que derrière nos allures, nos différences, derrière son côté si bizarre, mes barrières, ma violence refoulée, se nichait un véritable altruisme, une inquiétude réelle pour le monde et, quoi qu'on en dise, une gentillesse profonde. Comment savoir, Tuathal ?
Je ne savais pas, incapable du moindre doute ; j'étais dans l'ignorance, le scepticisme, une inquiétude qui ne tenait que de mes réels égards envers le monde actuel. Tout était pourri, guidé par la haine, la rancœur, des valeurs biaisées et, bien entendu, l'attrait du pouvoir. Au milieu de ce que je considérais comme un conflit universel tenaient certainement des intérêts personnels pervertis par des choses aussi puériles que l'argent. On ne pouvait pas faire confiance aux gens, et en même temps, c'était l'unique porte de sortie aux problèmes actuels. Tuathal et moi ne nous l'étions pas dit, et il n'avait fait qu'écrire une part de ses avis politiques dans son lézard mais cette rencontre était le début d'un grand projet.
Je n'étais pas certain d'être capable de supporter des responsabilités, à vrai dire, j'étais même certain de mon inaptitude - mes défauts actuels étaient bien trop gros pour me rendre à même de mener un mouvement égalitaire. Mon passé jouait contre moi. Mes pulsions étaient une notion bien trop aléatoire pour que je me risque dans un tel projet et Tuathal devait le comprendre. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ma première impression fut excellente : son pouvoir n'était pas offensif mais son rapport avec la nature me surprit tellement que je ne pus m'empêcher de sourire. D'entre tous, j'étais tombé sur l'unique personne écologique de cette école - voilà déjà une donnée qui trimait en sa faveur.
- Bonsoir. Je suis Orson. Joli pouvoir et, hm, bons choix de couleurs. Je suis un fan de végétation, moi aussi.
Je pris place à côté de lui, veillant à n'écraser aucune fleur et à garder une certaine distance. Je restais méfiant, tout naturellement, mais j'avais envie d'y croire. J'avais envie de me dire quelque part, dans cet univers si nocif, il existait une solution, que quelqu'un était à même de réveiller mes désirs enfouis, noyés dans la violence, et que cette solution, cette similitude, que tout se trouvait ici, en cet instant, en cette réunion, et que le monde rencontrait enfin sa première avancée.
- Je suppose que tu as envie de parler de la merde actuelle. Les groupes inutiles, les conflits, l'explosion et à peu près tout ce qui nique l'ambiance. Tout ce que je peux faire, ce sont des fêtes avec ma classe et je ne suis pas certain de valoir quoi que ce soit en d'autres domaines. Enfin, je t'écouterai quand même jusqu'au bout.
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Sujet: Re: La nuit du doute [PV Orson] Lun 9 Juil 2018 - 8:43
La nuit du douteOrson & TuathalLe calme est là, implacable, comme si tout son être avait été mis au ralenti pour suivre la façon d’être des plantes et ainsi s’accorder à la perfection avec elles. Rien ne semble vouloir remettre la machine dans sa course folle et en soit, c’est plutôt une bonne chose du point de vu du jeune PUMA. Peut de gens suivent vraiment ses discours et aujourd’hui est un jour important. Enfin plus une nuit importante. Quelque chose de neuf va arriver, il le sait. Déjà, Orson est venu et c’est le début de tout pour que le monde change du tout pour tout bientôt.
Il le laisse approcher de lui, reste calme, ne lui court pas dessus pour un câlin ou ne commence pas un de ses énièmes moments de tentative de plan drague. Vraiment, son pouvoir est pour mettre tout en pause. D’un mouvement un peu trop brusque tout de même, un peu trop théâtrale, il lève les mains et une sorte d’imitation du mot boum avec sa bouche, mais sans qu’aucun mot ne sorte tout de suite.
« Bingo ! Vingt points à Poufsoufle ! Vous êtes en bonne vois pour gagner la coupe des maison, même si tu as tout faux sur un point, enfin sur plusieurs. Je suis effectivement un grand fan de la nature, bordel que ce pouvoir est top. Genre, tu peux faire des truc d'ouf du moment que la plante est en vie. C’est dégueulasse qu’on laisse la nature se détruire, peu à peu. Comme si l’homme oubliait si facilement que c’est en elle que la vie se fait et ... »
Un mouvement de poignet. Son pouvoir s’active et le débit se stoppe, se calme. Il faudra un jour qu’il règle ce souci, un jour, pas ce soir, il y a autre chose à faire pour le moment. Là, tout de suite une discutions avec Orson sur ce qui est important doit avoir lieu. Pas divagué encore et encore sur chaque mot qui lui passe en tête. Alors que les bouts d’herbe s’agitent suivant sa volonté le rouquin lève vers les yeux et souri à ce qu’il espère être son futur partenaire.
« Soucis de concentration. Oui. Parlons de la merde actuelle. Tu te dénigres beaucoup. Organiser une fête juste après un éventement aussi dur montre une force. Avant de commencer, une question importante. Est-ce que tu fais confiance en ce Leader venu du futur ? »
Car le tout est là aussi. Tuathal n’a aucune confiance en cet homme qui dit vouloir changer le futur. Aucune envie de plier a son plan. Pas non plus envie de laisser les mages se faire écraser, il veut frapper, mais sait aussi qu’il faut donner bonne figure. Tout se mélange et évolue dans sa tête. Il ferme les yeux, désactive son pouvoir et finalement laisse les valves de sa bouche laisser sortir un peu trop de ses pensées du moment.
« Moi non. Genre vraiment pas. Puis même s’il vient vraiment de là-bas pourquoi n’avoir rien fait pour empêcher ce drame, ses morts ? J’aimerais qu’on puisse redorer l’image des mage, qu’on est un monde à nous, mais qu’on ne se laisse pas marcher dessus. Frapper avant qu’on le soit, tout en ne passant jamais pour l’agresseur. Pourquoi est-ce qu’on devrait être ceux qu’on écrase ? L’homme est un poison pour l’homme et là encore, il en fait preuve. L’évolution du monde est dans nos pouvoirs et au lieu de tenter de voir cela il crache et étouffe la chose pour beaucoup. On est les loups qui rôdent dans les montagnes et qui sont pris en grippe par les éleveurs de mouton. Mais je refuse de suivre un type qui n’a rien fait visiblement jusqu’à maintenant pour changer le monde tel qu’il est actuellement. Je ne veux pas être un super héro. Enfin si, j’aimerais en être un pour avoir un costume classe et une conquête différente à mon bras chaque jour, mais ça ne marche que dans les films et comics. Puis si je devais choir, je serais Poison Ivy. Plus que le pouvoir, c’est une protagoniste vraiment top et ses ambitions et motivation son d’une certaine noblesse. Même si elle fait partie des méchant son rôle est beau et assez légitime. On pourrait être des anti-héro, tout en restant un peu héro en nous. Tu n’as jamais rêvé de sauver le monde de lui-même ? Même si pour ça, il faut avoir un peu les mains sales ou ne pas faire des truc qui sont forcément clean… Organiser le sauvetage du monde ce n'est pas si différent que de sauver une soirée. Il y a juste quelques micros détail en plus ou en moins. Rien de bien plus... »
D’un pincement fort sur sa jambe, il s’oblige à réutiliser son pouvoir. Il faut se calmer avant de repartir trop loin. Il prend une graine dans sa poche et commence à faire pousser le muguet dans sa main, les racines entourant sa main et la fleur en bourgeonnement face à lui. La voix un peu loin, comme déconnecter et qu’il s’adressait à la fleur, il souffla.
Sujet: Re: La nuit du doute [PV Orson] Lun 9 Juil 2018 - 11:10
la nuit du doute
"Pas de problème" aurais-je voulu répondre. Sincèrement. Mais le truc, c'est qu'il y avait un problème. Il avait un problème, et un gros. Trouble d'attention ? Hyperactif ? Sûrement les deux, en leur plus gros niveau à en juger par ce long discours au sein duquel il m'a perdu. Ses mains bougent en tout sens, sa magie s'active, se rétracte et à chaque instant, son corps ne cesse de bouger comme s'il était allergique à l'immobilité, à l'ennui ou au silence.
Il agrémente son discours de quelques mots inconnus, sûrement une énième référence culturelle que je suis censé comprendre mais que je balaie d'un clignement de yeux incompréhensif.
Ça ne doit pas changer grand chose étant donné le concentré d'informations qu'est ce discours, une fois terminé, et lorsqu'il se force à s'arrêter au moyen d'un détournement de sa propre attention, je réalise à quel point il doit être difficile de capter la sienne. Je commence même à me demander si ce n'est pas une blague, et je balaie rapidement les alentours du regard, à la recherche d'une caméra sans vraiment y croire, mais comme pour me rassurer que ce gars-là n'est pas vraiment comme ça.
Il est sincère, ça ne fait aucun doute, et très amusant, cela va sans dire - mais travailler à ses côtés doit être beaucoup trop épuisant pour que je ne sois assuré d'en être capable.
Il veut parler du Leader ? Malgré ses quelques écarts, le blabla sur sa magie et les super héros, je comprends l'idée globale qu'il essaie de transmettre. Je lève ma main devant en signe de pause et prends le temps de réfléchir à mes réponses. Je veux être concis, à son inverse, et apporter à cette discussion un souffle de sûreté et de calme.
Son attitude ne me dérange pas, mais s'il désire vraiment que nous agissons ensemble, je me dois d'apporter un équilibre dans ce duo.
- Qu'il mente ou non, c'est sans intérêt. Il a semé le doute, et ses méthodes ne sont pas bonnes. Si le monde doit être sauvé, nous devons le faire d'une meilleure façon. Il faut nous réunifier.
C'étaient sûrement des paroles en l'air, à l'heure actuelle, mais je ne voyais pas d'autre façon de mener la discussion. Non, je ne voyais pas d'autre façon de mener une révolution contre un futur qui courait à sa perte. Nous n'avions pas besoin d'un futuriste pour nous dire que le monde était au bord de l'implosion.
Revenir dans le présent, sous la tutelle d'un adulte armé à la sombre expérience, était-ce une bonne façon de faire les choses ?
Garantie ou non, cela traduisait un manque de confiance - et il n'était pas question pour moi de confier ma vie entre les mains d'une telle personne. Je refusais de rester les bras croisés, mais d'un côté, je n'étais pas certain de pouvoir améliorer les choses pour qui que ce soit. J'avais retrouvé cette flamme, mais je n'étais qu'une graine de bonne personne enfermé dans ses propres vices.
Avais-je seulement le droit d'aider qui que ce soit ?
- Si tu as prévu quelque chose, j'aimerais te prévenir avant toute chose.
Confier mes problèmes à un inconnu ? Exposer mes propres faiblesses ? Garantie ou non, cela traduisait un manque de confiance. Si je péchais par ce que je reprochais à notre opposition, je n'irai pas loin dans mon propre mouvement. Il n'était pas question de faiblesse mais d'une erreur passée, assumée, et à surmonter ; et si je voulais avancer, je devrais me débarrasser du moindre doute.
- Je ne suis pas tout blanc, au contraire. J'ai des excès de violence, une colère animale... pour le chef d'un mouvement d'unification, être victime de sa magie est comme un aveu de défaite. Je veux être de la partie, mais là, je ne suis pas qualifié. Donne-moi quatre mois. Ensuite, je viendrai te donner ma réponse.
C'était la meilleure chose pour ce mouvement. La meilleure chose pour le monde.
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Sujet: Re: La nuit du doute [PV Orson] Mer 11 Juil 2018 - 18:11
Vous êtes d’accord sur le fond. La forme viendra plus tard. Il est assez probable que tu te calles à la sienne. Peut-être que tu la feras un peu dévier. Cela dépendra de son tempérament. Aucune envie de te battre contre lui, non, cote à cote, c’est bien mieux. Qu’est-ce qu’il croit à te prévenir ? Comme si tu ne faisais aucune recherche sur qui tu contactes. Un petit rire te prend et tout glisse loin de toi.
« Je sais. Tu n’es pas un ange et c’est bien mieux ainsi. Je n’aurais pu faire affaire avec un saint. Je ne suis pas allé voir un idéaliste des colombes pas pour rien. Tu ne te rends pas compte de comment, tu représentes ce que je recherche. Comme nous deux, on peut se compléter et montrer de comment une alliance de tous est possible, un bien commun contre le même ennemi. »
Il y a une confiance totale en toi qui fait que tu souhaites avoir confiance en lui. Pas entièrement, mais assez pour lui laisser le temps de réfléchir sans avoir peur. Assez pour le laisser dire non sans avoir peur des conséquences du fait qu’il saura ce que tu souhaites. Assez confiance pour jouer au plus malin avec lui sans faux-semblant. Vraiment sans faux-semblant.
« On va mettre les points sur les i et les queues au q. »
Tu te relèves, écartes en grand les bras et fait une révérence exagérée. C’est un spectacle cette nuit. Que pour lui, mais ça reste un numéro à voir. Sans même réfléchir tu laisses le muguet grandir le long de tes bras et fleurir avant de stopper le tout et t’approcher de lui à grand pas. C’est une fois à la distance d’un bras entre vous deux que tu te stoppes d’un seul coup.
« Aucun de nous deux n’est tout blanc. Je ne suis pas la personne la plus stable au monde joli cœur, ni même un super-héros, mais je souhaite un monde où l’on pourra continuer à être en vie demain sans chaînes, barreaux ou peur à chaque croisement de rue. J’ai des excès de colère tout ce qu’il y a de plus humain et aucune magie pour me servir d’excuse, au contraire la mienne draine un peu cette rage, un peu. Parfois, non, elle s’en nourrit et c’est beaucoup moins beau que de belles fleurs qui fleurissent qui viennent frapper avec moi. »
Comme pour prouver tes dires, les clochettes de muguet se transforment à ta volonté en des épines affûtées. Une des grappes d’épines monte vers ton propre cou pour l’entailler légèrement avant que tu fasses redescendre le tout rapidement de nouveau en un simple brin de muguet que tu lui tends.
« Prends le temps qu’il te faut pour réfléchir à tout cela, mais n’oublie pas que chaque secondes qui passent laisse plus de temps à l’adversaire de se préparé et moins de temps pour nous. Puis tu ne seras pas le chef mec, on sera deux. On n'est chacun pas assez stable pour que ça fonctionne tout seul. »
Tu admets tes faiblesses, pas tes doutes. Mais une question te brûle les lèvres tout de même.
« Qu’est-ce qui te fait peur pour ne pas te lancer tout de suite alors que tu brûles d’envie de faire bouger les choses ? »
Tu affirmes sans savoir, mais tu es certain de toucher juste. Au pire, une erreur maintenant ne te tueras pas tout de suite.
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Sujet: Re: La nuit du doute [PV Orson] Sam 28 Juil 2018 - 9:37
la nuit du doute
Dans la bouche de cet homme, le monde n'est pas celui que je redoute. Le monde est pire, et à sa façon, meilleur que ce que j'imaginais. Le monde est cruel, cruellement réaliste et c'est dans cet univers si impitoyable que je me complais le mieux, là où personne ne peut entendre les demandes à l'aide. Nul n'est parfait, me dit-il. Je le savais, au fond. C'est peut-être pour ça que j'ai toujours eu un problème.
Tuathal n'est pas cruel. Il parle avec la dureté d'un homme réaliste et avec la franchise d'un allié de taille. Le temps perdu ne sera pas rendu tout comme les gens engagés dans une opposition extrême. Les gens méritent un futur différent, mais ils ont besoin de quelqu'un apte à le leur montrer. Ce quelqu'un, j'ai toujours espéré l'être. J'ignorais simplement à quel point la paix incombait une immaculation parfaite.
Je voulais l'ignorer. Je voulais croire que, sans régler mes propres problèmes, je saurai être apte à régler ceux des autres. Je voulais croire que je n'importais pas et que le monde pouvait être sauvé sans que je n'aie à me regarder dans un miroir. Je voulais croire, qu'importe les problèmes et les gens à affronter, je n'aurai pas à faire face à mon propre reflet. J'appréhendais ce projet, pourtant. Je voyais déjà ces gens, l'immuable destin qui m'opposeraient à Kennedy. Nous le savions, et comme un accord silencieux, la paix demeurait jusqu'à l'officialisation de nos valeurs au nom d'un futur à dessiner. Je voyais déjà la fin d'un quotidien, d'un groupe, de la seule vestige restante d'une forêt rasée.
- Rien de moins que moi-même, soufflais-je doucement.
Moi-même, et ces démons invincibles, comme la marque d'une culpabilité que rien ne peut étouffer. Il serait sans doute plus simple de s'y perdre. Quelque part, j'y ai déjà songé - durant ces premiers jours ici où je n'ai cessé de me morfondre sur mes actes et cette nature animale que j'étais le seul à ne pas pouvoir contrôler. Tous en A, à mon exception ; une maîtrise parfaite, cette qualité dont j'étais le paria. La détermination, l'envie, un altruisme sans bornes. Les beaux mots ne suffisaient pas dans une société qui ne manquerait pas la moindre des erreurs, de mes erreurs dès l'instant où j'aurai mis le pied au milieu des regards. Les bons sentiments suffisaient-ils à rattraper un danger sans frontière, et ces instincts meurtriers ?
- Je répondrai à toutes tes questions quand je serai prêt. N'importe lesquelles.
Car je n'y suis pas préparé, du moins, par encore. Je ne veux pas encore être celui que j'ai été forcé de devenir, tout comme je refuse de demeurer celui que j'ai été. Au fond de ces doutes incandescents, il demeure une troisième entité encore endormi, innocente des épreuves d'un monde mais auquel elle est préparée. Cette personne, j'espère être apte à la devenir. J'espère pouvoir la présenter au monde comme l'image d'un modèle. Cette personne, je ne suis pas encore près de la mériter. Alors, avec un dernier regard, je m'en vais. Exempte de regrets.