Cassandra avait toujours eu du mal à trouver le sommeil. Avec le temps, elle s’était dit que ton insomnie devait être un effet secondaire de son pouvoir.
Mais au fond, elle ne pouvait être liée qu’à tous ces décès qui l’avait anéantie.
Elle avait toujours fait de son mieux pourtant. Pour se relever, sourire, faire de nouvelles rencontres. Mais au fond, tout lui semblait si fade, comme si la vie avait perdu toute sa saveur. Et c’était le cas désormais. Parce que peu importe si elle souriait, peu importe si elle s’attachait aux autres, l’issue serait toujours la même : ils partiraient avant elle. La seule chose qu’il lui restait à faire, c’est de ne pas inquiéter davantage les autres.
Elle le savait Cassandra, qu’elle ne pouvait pas lutter contre fatalité. Et pourtant, elle s’était permise de connaître l’amour, croyant à cette douce utopie : que tout serait différent cette fois-ci. Et elle y a cru jusqu’au bout Cassandra. Ce n’est pas que la blonde regrettait de l’avoir aimé, loin de là. Mais elle aurait tellement voulu faire plus. C’était souvent comme ça quand quelqu’un partait après tout. On s’en voulait. On se pensait parfois responsable, d’autres fois on regrettait de ne pas avoir été assez présent pour cette personne si chère à notre cœur. Et c’est que ressentait Cassandra.
Elle aurait voulu faire plus. Être plus présente pour lui.
Cassandra ne savait même pas s’il était heureux avec elle. D’ailleurs, elle ne savait même pas si Ethan, ses enfants, ou bien même Alexander avaient été heureux. Comment le pouvaient-ils après tout ? Son don gâchait toujours tout. C’est peut-être pour ça qu’Elizabeth s’était mise à la détester. Son petit frère était mort dans les bras impuissants de sa mère, qui elle ne souffrirait plus jamais de quelconque maladie.
L’allemande secoua frénétiquement la tête, comme pour chasser ses vilaines pensées de son crâne. C’était comme ça tous les soirs. Le sommeil ne venait pas, alors elle sortait marcher. Et plus elle avançait, plus les souvenirs se ravivaient, et plus les pensées néfastes l’envahissait. Et elle ne pouvait rien faire.
D'un pas silencieux, elle frôle le sol rocheux, étouffant un sanglot. Ses miens viennent doucement serrer ses épaules, comme pour réprimer un frisson.
Décidément tout allait mal ce soir.
Doucement, Cassandra tourna son regard vide vers le clocher. Il lui semblait être observée depuis un bon moment déjà.
Je le savais. Je le savais bien, Cassandra. Je savais que tu étais différente. Quelque part, ça se ressentait. Ta présence, ton regard vieux. Cette expérience et cette sagesse unique au monde. Je le savais, comme un instinct, et surtout, les rumeurs couraient. Dans une école si petite, dans une île aussi renfermée, tout se savait. L'immortelle comme professeur, autrefois au nombre de deux - et si elle semblait si mélancolique, triste, vide de l'intérieur, c'est parce que sa moitié avait disparu. Mort, disaient les rumeurs. Certains pensaient qu'il avait disparu. De mon côté, je m'en moquais pas mal, mais j'avais appris à respecter l'accumulation d'expérience. Quoi qu'en disaient les rumeurs, quoi qu'en dise la situation actuelle - si désespérante qu'elle puisse être - Ruthel était sage. Je ne pouvais pas croire qu'un homme à la tête d'une école, d'une île nommée refuge autrefois puisse pécher d'immaturité.
Et puis, quelque part, on ne pouvait pas le nommer fautif pour tous les problèmes de l'île. Les extrémistes étaient partout. Les problèmes omniscients, que ce soit dans l'île entière ou dans la ville singulière d'une seule personne. Ici, au clocher, Cassandra se moquait sûrement pas mal de l'agitation à l'extérieur, et ces gens n'avaient aucune idée de ce qu'elle traversait. La vie était injuste, l'empathie souvent impossible - c'est ce genre de pensées qui me motivaient à aller de l'avant, et vers les autres. Qu'importe nos différences. Qu'importe la nature, en ces moments. Si les gens étaient incapables de se comprendre, aucun problème ne serait jamais résolu, et je le comprenais mieux que personne. En tant qu'hybride - à la frontière de deux races, humaine et animale, à la frontière de deux univers, réalité et mythe, je comprenais tout le monde. J'en avais la possibilité.
- Désolé, je ne tenais pas à vous surprendre dans cette situation, avouais-je, piteux. Je suis Orson. Hm, classe D, 6ème année.
Un maigre sourire pour tenter de la rassurer. Je gardais mes distances, comprenant tout à fait la solitude qu'elle désirait conserver. Mon regard se promenait sur les alentours, évasif, ne cherchant pas à oppresser Cassandra. La vue n'était pas mauvaise d'ici. De manière générale, l'île était belle, de nuit d'autant plus. J'étais sorti sans raison, incapable de dormir, désireux de trouver un peu de tranquillité. Peut-être était-ce le destin qui nous réunissait ? J'avais peine à le croire mais d'une certaine façon, il était si peu probable que deux personnes se retrouvent en une même endroit à une même heure, avec des intentions similaires. Je ne pleurerai pas, je m'y refusais. Mes sentiments seraient tournés vers les autres, du moins, ce soir.
- Il y a... des rumeurs sur vous. Pas dans le mauvais sens. Je veux dire, si vous n'allez pas bien, vous pouvez en parler. Il y a... le psychologue est un bon type.
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C’était comme ce soir-là, ce soir où elle avait craqué devant Aiden. Ce maudit soir où Alexander était parti et où elle avait failli perdre à nouveau tout espoir. Tout c’était passé si vite cette nuit-là, elle avait pu redécouvrir l’amour – le vrai, et cette sensation de chaleur qui lui manquait tant.
Alors elle fixa un instant le ciel, comme pour y recherche une réponse parmi les étoiles.
Il s’était passé beaucoup de choses ces derniers temps. Mais ce n’est pas tant la découverte des pouvoirs dans le Monde ou les événements récents qui l’inquiétait le plus. C’était le fait d’être seule, désespérément seule, sans personne à aimer. Parce que Cassandra n’avait plus personne. Ethan était mort depuis longtemps, Elizabeth n’avait jamais eu la chance d’élever son enfant – et toute façon l’allemande n’avait jamais été en très bon termes avec cette dernière, Aaron son petit garçon lui n’avait pas eu la chance de grandir, Rose lui avait consacré sa vie sacrifiant la sienne au passage, et Alexander était parti soudainement, trop soudainement. Il lui restait bien sa femme et ses enfants, mais elle n’avait jamais été très proche d’eux. Sa femme n’avait jamais compris leur relation, leur proximité.
Cassandra hausse simplement les épaules, tentant vainement de lui sourire :
▬ Ce n’est pas grave, Orson. C’est ma faute, j’étais perdu dans mes pensées… Je suis Cassandra Meiller, professeur d’astronomie.
L’allemande se mordit la lèvre, jouant avec zèle avec l’une de ses mèches de cheveux, déstabilisée. Elle ne s’attendait pas vraiment à ce qu’il lui propose de voir un psychologue. Elle-même n’y avait jamais pensé. Parce qu’avant, elle avait toujours quelqu’un à qui se confier. Mais maintenant ce n’était plus le cas.
Bien qu’elle cherchait à être seule, la présence d’Orson ne la dérangeait étrangement pas. Peut-être parce qu’au fond, ils étaient pareils ?
▬ Des rumeurs, quel genre de rumeurs ?
Il y’avait toujours eu des rumeurs, ça Cassandra le savait. Et elle aimait savoir de quoi il s’agissait.
▬ Et, hem… Je n’ai rien contre les psychologues, mais parler à une personne que je connais pas, très peu pour moi. Je… J’avais déjà du mal avec ma propre famille alors. Je ne suis pas du genre à parler de mes problèmes, mais plutôt du genre à écouter ceux des autres.
Elle finit par lui sourire sincèrement -enfin, tournant à nouveau son regard vers les étoiles :
▬ Mais on dirait que je ne suis pas la seule à chercher de la solitude ce soir. Et toi, que cherches-tu à fuir ?
Pour une raison étrange, le Génie fut la première personne qui me vint en tête. Ma vie était variée et mes connaissances nombreuses, et pour quelqu'un qui passait son temps en extérieur, il n'était pas rare de faire des rencontres. Nous étions quatre, un groupe inséparable. Nous avions des souvenirs, une affinité inexplicable. Personne n'était à la hauteur de ce lien et pourtant, il y avait eu le Génie, ce type un peu louche mais attachant, ce gars passionné mais lunaire, un ami ou quelqu'un qui le serait devenu s'il ne s'était pas donné pour notre cause. Pour ma cause, à ma demande. Je pensais au Génie et c'était bien naturel, j'avais toujours estimé que sa mort était de ma faute. Dans les moments durs, dans ce genre de réflexions profondes, cette conscience de la valeur de la vie au milieu de toute cette douleur me revenait le souvenir d'une vie que j'avais écrasé - de ce Génie qui avait disparu en laissant une seconde chance à une forêt déjà perdue. Pour des enfants, pour entretenir l'espoir. Pour le laisser subvenir, quelques temps de plus, car peut-être espérait-il que nous sauvions cet endroit.
Qu'est-ce que je cherchais à fuir ? Ce n'était pas le feu de la forêt ou les machines qui la dévoraient doucement mais celui de mon esprit intérieur en pleine implosion, c'était ma propre culpabilité, notre implication à tous. D'une certaine manière, je comprenais Cassandra. Je n'avais aucune envie de parler à un inconnu, et en dépit de cette pensée logique, elle inspirait la confiance. Quand l'espoir s'atténuait au point d'être sur le point de disparaître, c'est ainsi qu'il survivait le mieux. Dans une discrétion totale, tout en demeurant loin de l'extinction. Le monde semblait fade, perdant toute couleur, mais au moins ne volait-il pas en éclats.
- Je vous connais, avouais-je.
Qui ne connaissait pas les professeurs, d'autant quand ils étaient immortels ? Une courte inspiration, je m'adosse contre la bordure et la regarde un peu plus franchement. Je ne me sens plus évasif mais à part entière de la discussion depuis qu'elle a accepté de m'y inclure. Je ne suis plus une donnée extérieure mais une part de la situation. Une part d'elle, une part qui compte, une part qui n'est pas bonne qu'à se cacher pour éviter de détruire.
- Je présume que je me fuis moi-même.
Ou cette part animale, pour être exact. De même que cette part enfantine que je cherche à oublier.
- Un psychologue ne pourrait pas me comprendre. Les problèmes ne sont pas dans ma tête puisque, sans me vanter, je connais mes erreurs. Le truc, c'est quand tu ne peux rien y faire, quand tout vient de la magie, même un psychologue ne peut rien y changer. Ni personne, à vrai dire. Même une bonne maîtrise ne fait jamais disparaître la possibilité qu'un jour, tout vole en éclats.
C'est la réalité. C'est notre réalité.
- On doit chercher le bonheur en sachant qu'il ne sera qu'éphémère.
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En vérité, Cassandra était fatiguée. Fatiguée de répéter sans cesse ce même quotidien. Ces mêmes journées, ces mêmes manies… L’allemande est lassée, fatiguée de vivre. Repensant vaguement à la discussion qu’elle avait eu une fois avec un élève sur la plage, elle se dit qu’elle aurait peut-être dû l’écouter et tout abandonner. Parce que quoiqu’il arrive, elle serait toujours seule, désespérément seule. Mais la blonde se sentait aussi misérable, et ce soir c’était encore pire que tout. Et comme à son habitude, celle-ci faisait de son mieux pour le cacher. Bien qu’elle savait qu’Orson avait pu le voir.
Mais elle n’avouera jamais Cassandra, elle n’avouera jamais à quel point elle pouvait être malheureuse. Parce que soir, la seule chose que recherchait l’allemande c’était fuir. Fuir son pouvoir et ses conséquences désastreuses.
La professeure ne put s’empêcher de sourire lorsqu’Orson déclara qu’il la connaissait. Il lui était difficile de passer inaperçue ici. Tout le monde remarquait cette enseignante dans le corps d’une gamine de quinze ans. Et beaucoup d’élèves venaient lui poser des questions – tant sur l’histoire que sur sa vie personnelle. Elle y était habituée maintenant :
▬ Oui, tout le monde me connaît un peu ici. A vrai dire je ne passe pas vraiment inaperçue, et j’attise souvent la curiosité.
Elle hausse les épaules, l’air détachée :
▬ Et peut-être la tienne aussi. Mais je suis habituée maintenant.
« Je me fuis moi-même »
C’était vrai pour toi aussi Cassandra. Vous vous étiez bien trouvés.
▬ Moi aussi… fit-elle, dans un murmure. et par-dessus tout je veux fuir ce pouvoir qui m’empêche d’être heureuse.
Orson avait raison, un psychologue ne pouvait pas comprendre. Il ne comprendrait jamais à quel point toutes ses années pouvaient lui peser. Parce que Cassandra avait fait des erreurs, elle en était consciente et elle ne pouvait plus rien faire. Et le pire, c’est qu’elle ne pouvait pas contrôler son pouvoir, elle ne pouvait que le subir, encore et encore. Et tout finirait par voler en éclats, encore et encore.
Inlassablement.
▬ Tu as raison, la nature humaine est unique et personne ne peut prétendre nous comprendre véritablement. Même un psychologue. Moi aussi j’ai fait pas mal d’erreurs, j’ai eu une vie assez longue pour ça. Et je ne pourrais plus rien réparer. Parce que c’est trop tard pour ceux que j’ai blessé. Ils sont partis. Morts.
C’était sorti tout seul. Habituellement Cassandra n’arrivait pas à prononcer ce mot.
▬ Et que je maîtrise ou non mon don rien ne changera.
Orson était dur, bien trop dur. Il était si jeune pourtant, qu’avait-il bien pu se passer pour qu’il perde espoir à ce point ?
▬ Mais tu es si jeune Orson... Qu’est-ce qu’il s’est passé pour que tu perdes espoir à ce point ?
Naturellement, Cassandra pense qu’il a pu perdre quelqu’un. Parce qu’il est toujours difficile de surmonter un décès. Mais elle ne dit rien, elle ne veut pas paraitre envahissante :
▬ Bien sûr tu n’es pas obligé de me parler. Habituellement, j’aurais tout fait pour t’aider, te remonter le moral. Mais ce soir je n’y arrive pas. Je n’arrive à rien. Désolée.
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Sujet: Re: woesomes fates ▬ orson Mar 1 Mai 2018 - 19:17
woesomes fates
Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu sois aussi défaitiste ? Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu perdes espoir à ce point ? Les mots brûlent d'une évidence blessante et ils me renvoient à mes problèmes, à ce blocage, à cette colère qui me soulage mais m'empêche d'avancer. Je sais quelle est ma limite, Cassandra. Je sais où l'espoir s'arrête et c'est quand ma rancœur s'éveille. Les mots frappent juste, pas seulement parce qu'ils sont véridiques mais parce que j'en suis conscient, parce que je tourne le dos à ce problème tout en cherchant une alternative pour pouvoir l'oublier.
Je refuse de faire face à la réalité, me laisse tenter par cette simplicité qui fait mon malheur. À quel moment j'ai commencé à perdre espoir ? J'aimerais pouvoir le dire, j'aimerais pouvoir revenir en arrière pour me contempler avec ce visage d'enfant mais c'est impossible. J'aimerais redevenir le même, j'aimerais pouvoir me juger, me donner des conseils. J'aimerais retrouver cette innocence qui est morte dans la forêt, ce rejet des différences qui m'emplit d'amertume à chaque fois que j'y repense. Je sais que j'ai changé et ce n'est pas pour autant que j'en suis fier. Je sais que je suis différent, que la magie me transforme mais je ne l'accepte pas pour autant. Ma respiration s'accélère légèrement et je m'efforce de garder mon calme, rester le même, la regardant dans les yeux, conscient de ce que je ne dis jamais, de ce passé que je ne peux pas oublier. D'entre tous, j'étais peut-être le plus gentil. Phoebus avait la maturité, le désir de protection, Neith la sagesse ; Kennedy était unique, et moi, depuis toujours, je ne voulais que le bien des autres. J'étais un gamin idiot et naïf et c'est ce qui avait causé la mort du Génie, ce qui m'avait écarté du droit chemin et conduit dans une telle impasse. J'étais un gamin qui voulait tout sauver et qui s'était brûlé les ailes à force d'essayer de s'élever.
- Je ne sais pas. Je pense que je me suis simplement laissé aller à la colère et à la facilité. Sous prétexte de défendre une cause juste, j'ai perdu de vue mes valeurs. Je suis vraiment bête.
Les ailes fondues par un soleil trop brûlant, et maintenant, dans la peur de la chute, je me terrais à la lumière de la lune. Je m'en voulais. Serrant les poings, réalisant ma stupidité et mes erreurs pour la première fois, j'étais motivé à me changer. J'avais envie de courir loin et de commencer maintenant, de redevenir celui que j'étais mais ça n'était pas aussi facile, rien ne l'était ; et je le savais, ce serait difficile, mais tout commençait par cette réalisation.
- Mais, vous savez, je ne suis pas d'accord. L'important n'est pas ce que nous sommes maintenant mais ce que nous faisons pour devenir meilleurs. Je sais que je m'emporte un peu alors que je n'ai toujours rien fait mais vos paroles m'ont aidé à réaliser quelque chose d'important. Alors, merci.
Un sourire, pour le peu qu'il coûte; et je me dirige vers la sortie, le cœur plus léger qu'à l'arrivée. Pour Cassandra, ce n'est sûrement rien, mais ce soir, ces mots m'ont aidé sur le début d'une réflexion qui entraînera une suite de décisions qui, un jour peut-être, changeront le monde.
- Je ne peux pas prétendre aider qui que ce soit avant d'avoir réussi à me sauver moi-même, mais retenez bien. Un jour, je ferai disparaître cette peine que vous gardez en vous. Tout le monde a le droit au bonheur et je pense que vous aussi.
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Sujet: Re: woesomes fates ▬ orson Mar 1 Mai 2018 - 20:32
woesomes fates
Elle attendait Cassandra. Elle voulait savoir pourquoi. Pourquoi ce jeune homme avait autant perdu espoir. Peut-être pouvait-elle y faire quelque chose après tout ? L’allemande était incapable d’ignorer quelqu’un avec un tel état d’esprit. Son empathie et son désir de venir en aide aux autres l’en empêchait. Pourtant, la blonde savait que ce soir, elle ne pourrait pas faire grand-chose. Ce soir, elle se reconnaissait dans le pessimisme dans lequel nageait Aiden lors de la rencontre. Et celui déplaisait. Cassandra détestait que l’on s’inquiète pour elle.
Et, l’allemande sait. Elle connaît la réalité, sa réalité. Elle sait qu’elle sera seule, toujours seule, et tous ses proches finiront par la quitter. C’est pour ça, pour ça qu’elle ne doit plus s’attacher à personne. Mais plus facile à dire qu’à faire Cassandra.
▬ Tu n’es pas bête.
Elle marque une pause, cherchant ses mots :
▬ Tu as été dépassé par les choses. Mais tu as voulu bien faire non ? Et l’essentiel, ce que tu en sois conscient désormais, que tu veuilles changer.
Cassandra lui adresse un faible sourire. Cela n’en a pas l’air, mais ses paroles lui font plaisir. La blonde est heureuse de savoir qu’elle a pu l’aider même un tout petit peu. Bien que celle-ci ait l’impression de ne pas avoir fait grand-chose, de s’être plainte plus qu’autre chose. Et cela ne lui ressemblait pas vraiment.
▬ Si j’ai pu t’aider alors j’en suis ravie.
Elle lui sourit toujours – tristement mais l’intention est là :
▬ Tu n’as pas tort. Mais quoi je fasse, même si j’essaye de devenir meilleure, mon problème ne changera pas. Je ne peux rien faire contre. Je crois bien que j’ai perdu face à lui.
Et oui Hadès, tu avais finalement gagné – même si tu n’étais plus là. Cassandra n’arrivait plus à garder espoir, à voir les choses aussi objectivement qu’avant.
Cassandra le regarde s’éloigner silencieusement. Elle ne le montre pas, mais les paroles d’Orson lui ont fait plus que plaisir. C’est ce qu’elle avait besoin d’entendre, qu’elle aussi avait le droit au bonheur. Alors les larmes lui montent aux yeux, et elle s’accroche au bras du jeune homme, pour le retenir :
▬ Tu le penses vraiment ?
Sa voix est à peine audible. Elle laisse finalement tomber son bras le long de son corps, frottant ses yeux frénétiquement :
▬ Je… Merci. Je crois que c’est ce que j’avais besoin d’entendre ce soir. Que quelqu’un voulait m’aider.
Elle ne promet pas d’être heureuse ce soir Cassandra. Mais simplement d’essayer.