t’es la honte de la nature, j’espère au moins que tu le sais...

Je voyais le mec blond, Cale, qui soupirait et venait vers moi pour me faire une petite tape avec son doigt. Pas besoin d’enclencher mon pouvoir de perception des humeurs pour deviner qu’il ne voulait pas répondre. Il me demandait ce que je faisais, moi, dans les égouts. Je me rendis compte que je n’avais pas une raison vraiment valable. J’avais vu Morgan tombé dans une bouche d’égout, et Mealla entrer dans une autre bouche d’égout. Ma raison, c’était juste de la curiosité. Bon, autant être franc.

« Je voyais plein de monde entrer dans les égouts, donc je me suis demandé ce qu’il se passait. C’est bon j’ai compris, j’arrête de poser des questions.»

En me retournant je voyais Quasi qui faisait un câlin à Morgan. Apparemment, ces deux-là se connaissaient déjà avant. Pauvre Morgan, ma randonnée main dans la main avec lui avait dû le terroriser. Les deux autres filles avaient dû se poser des questions, ou avoir des idées bizarres. Elles avaient dû deviner que j’étais gay. Par contre je ne me rappelais plus si je l’avais dit à Morgan. Non, et puis c’était pas grave, il ne m’intéressait pas. Mais ça je pensais qu’il ne le savait pas, boh et puis zut ça changeait rien. En parlant de lui, il veut aussi des explications. Etant donné que Quasi semblait être son amie, peut-être que cette fois elle allait répondre. Mais Mealla fut plus rapide et lui fit le résumé.

Ok, elle voulait réviser une pièce de théâtre, pas de chance ; elle était tombée sur Cale et Quasi, on nommait le blond par son surnom bizarre, auquel il semblerait que je sois le seul à ne pas avoir réussi à le retenir ; Nino débarqua comme un chien, ce terme de « chien » lui allait parfaitement ; je débarquai, mais je souris d’amusement quand elle eût dit le terme « ton ami Fred », car à mon avis, ce cher Morgan était tellement perturbé par ma présence qu’il ne me considérait pas comme un ami ; « Super Nino et Fred » étaient allés secourir Morgan et on l’avaient sauvé. Ok, vu comme ça c’était vrai qu’on s’était embarqué dans une drôle d’aventure. Et Mealla semblait en avoir marre et dit qu’elle allait partir. Et ce fut ce qu’elle fit. Je la regardais partir. Il était vrai qu’elle semblait être la personne la plus « normale » du groupe. Mais Nino se mit à la suivre en aboyant. Je vous avais dit que ce terme de « chien » lui allait comme un gant. Je soupirai.

« Bon, je sais pas mais vous voulez la suivre ? A moins que vous avez prévu autre chose. »

Je les suivrais s’ils se mettraient à la suivre. Et je croisai les bras en attendant leur réponse. Dans quoi je m’étais embarqué ? Je n’en savais encore et toujours rien. Mais bon, je dois avouer que pour la première fois, la jeune fille chien, Nino, m’amusait. Son attitude folle-dingue aurait dû m’exaspérer, mais pas cette fois. Je ricanais en la voyant pourchasser la pauvre Mealla. A mon avis, cette dernière ne va pas être très heureuse de voir ce chien à ses trousses. Mealla ? Elle ne me dérangeait pas, pour le moment, on ne savait jamais. Quasi, pas dérangeant elle non plus. Non non, je ne me disais pas que cette journée allait m’énerver.

Suspence...

"Ceci est un dialogue de personnage" affirme Sparrow-style.