Oh, mère nature !

Après avoir déposé mes affaires à mon cabanon et promis à Ben' d'être là pour ce soir, je décidai d'explorer un peu ce pensionnat assez spécial, prévu bien entendu pour des gens spéciaux.

Il est grand, très grand. Comme une sorte de village dont nous les élèves serions les habitants. Etrange image lorsqu'à la base on considère les bâtiments scolaires comme une réplique exacte de prison.
Je crois que je suis dans une sorte de jardin.
Les gens me regardent étrangement. Certainement à cause de mon look qui ne doit pas passé inaperçu parmi tous ces adolescents qui se ressemble autant les uns que les autres. C'est vrai qu'à mon âge, on a honte de soi-même, qu'on essai de rester dans le moule, aussi banal que les autres dans l'espoir de passer inaperçu, ne pas être sujet aux remarques etc...
Non je ne suis pas fière de moi, à vrai dire je suis comme tous les autres, mal dans ma peau, fragile mentalement, et pourtant, je n'essaies pas d'être banale, juste moi. A quoi bon chercher à ressembler plus aux autres qu'à soi-même, tsss. J'aime la philosophie, et je ne me pose que des questions existencielles. Si on savait ce que je pensais, les gens me trouveraient sans doute ennuyeuse à mourir. Surtout que mes questions ne trouvent jamais de réponses qui me conviennent, ou alors pas de réponses du tout.

Il y a quelques fleurs par-ci par-là. Je les regarde sans grand intérêt. Trop de couleurs criardes, trop de habituelles, trop ennuyeuses.
Je n'aime pas les choses du quotidiens, je n'aime pas grand chose à vrai dire. Je n'aime pas ce que je connais déjà, on s'en lasse, c'est trop familier, donc, ennuyeux.
Je n'aime peut-être rien finalement...Oh, si. L'inconnu. J'aime l'inconnu, le danger, l'adrénaline. J'aime les choses nouvelles. La vie m'ennuie, peut-être est-ce parce que l'homme connait tout ce qui l'entoure...

Je me trouve moi-même ennuyeuse, à me poser des questions inutiles auxquelles je ne trouve jamais de réponses...