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 Quand tu travailles, moi je m'enjaille - Faith & Kéane

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Anonymous
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MessageSujet: Quand tu travailles, moi je m'enjaille - Faith & Kéane   Quand tu travailles, moi je m'enjaille - Faith & Kéane 1400359500-clockDim 21 Avr 2013 - 23:24




Travailler ?... Pour de vrai ?


Faith & Kéane





C’est pas tant que j’aime pas travailler. C’est pas non plus histoire de faire le rebelle. C’est par pure flemmardise. Je fais le strict minimum pour ne pas m’en prendre plein la gueule, mais j’irais pas non plus faire un devoir s’il n’est pas ramassé ou vérifié. C’est simplement par ce que je n’en ai pas envie. Ca va pas plus loin. La satisfaction d’avoir travaillé ? Elle remonte à loin. J’suis satisfait quand j’ai la moyenne à un devoir auquel j’ai rien révisé. Satisfait de m’en sortir par une pirouette ou par mes connaissances de bases. Ca vaut peut-être pas une réussite complète et durement acquise, mais je m’en contente, je l’vis bien.

Puis je fonctionne de façon plutôt simpliste concernant les cours : soit j’ai un don pour telle matière et j’y excelle sans rien faire, soit je n’ai pas d’affinité avec telle matière et j’me laisse porter par la médiocrité sans rien faire. C’est ainsi que j’ai de bons résultats en Langues comme en Mathématique et de très mauvais en Science et Histoire Géo’. Mais qui s’en fou ? C’est pas mon domaine, alors merde. De cette manière, j’ai dû mal à concevoir que quelqu’un veuille réussir partout. Sincèrement, ça leur apporte à quoi ? La réussite plus tard, de façon aisée ? Mouais. Déjà, y’a ‘plus tard’ dans la réponse donc ça me convainc pas. Ou est-ce seulement pour le plaisir d’être une bête dans tous les domaines ? Enfin, j’vais rien dire si ça leur fait plaisir, hein…

…Mais alors qu’on me laisse dans ma crancritude aussi, par pitié ! L’autre jour, une fille du nom de Daphné m’a proposé des cours particuliers. Des cours particuliers en Histoire Géo. Des cours particuliers ?! Mas c’est pas vrai, pourquoi vouloir me rajouter des heures de cours supplémentaires ? Oui bon ok, elle voulait m’aider, sauf que ça m’faisait chier, donc remballe ta gentillesse. Non mais sérieux… Puis je déteste ça, qu’on se penche sur mon cas en mode "prend ma main, je peux t’aider, petit boulet…". Ça va oui, j’suis pas un attardé ! Si j’ai ces notes, j’les assume et c’parce que j’ai pas envie d’en avoir de meilleures, c’tout. De toute manière, j’aime pas qu’on m’aide. Par extension, je déteste tricher. Je préfère rendre copie blanche plutôt que de fouiner sur la feuille du voisin. C'est dégradant. Oui, j'suis très orgueilleux, j'avais r'marqué.

Comme ça c’est dit : ma relation aux études est plutôt l’exact opposé d’intime. Si la Scolarité était une personne, elle ne serait qu’une connaissance. J’la verrais de temps en temps, pour parler de trucs qu’on aime tout les deux, mais dès qu’elle mettrait sur le tapis la Chimie, la Renaissance, ou tout autre sujet dont je me fiche – parce que j’y suis nul – je lui sourirais gentiment puis la laisserait continuer son monologue sans même que je ne prête attention à ce qu’elle dise. Ou alors j’lui fais un doigt et j’pars avec la Sèche, tout dépendrait de mon humeur.

Si j’pensais à tout ça ce jour-là, c’est parce que je m’étais retrouvé en plein milieu de la bibliothèque, assis à une table sur laquelle étaient éparpillés de nombreux livres, feuilles, fiches de révisions et notes en tout genre. Non, je n’étais pas avec Daphné. J’avais juste décidé d’accompagner Faith à la bibliothèque, pour qu’elle révise un contrôle, ou quelque chose dans c’goût-là. Je fis ce choix par dépit, puisqu’à la base, je souhaitais qu’elle et moi passions du temps ensembles, mais ailleurs qu’au sein d’un amas de livres ou d’étudiants trop studieux. Seulement son devoir était dans peu de temps et miss Raisonnable voulait vraiment le travailler. C’est une bonne chose je suppose, de ne pas avoir succombé à la tentation de passer du temps dehors – malgré quelques nuages, ceci dit – mais grand mal lui en prit d’accepter à ce que je vienne avec elle…

Pouvait-elle seulement deviner que j’avais dans l’idée de pourrir docilement ses révisions ? Car oui, elle révisait, comme voulu, mais il fallait bien que moi, je trouve un moyen de me distraire… Et puis, ce ne sera rien de bien méchant, seulement quelques taquineries sans trop de dégâts. Qu’importe les conséquences, pourtant, puisque je j’étais certain qu’en révisant ou non, Faith réussirait parfaitement son devoir. C’est une fille intelligente, sérieuse. Elle saurait se débrouiller sans connaître par cœur le contenu de son cours.

Nous arrivions à l’entrée de la bibliothèque et déjà l’odeur du papier ancien vint me séduire. Je n’ai pas la lecture pour hobby – et mon vocabulaire à l’oral le démontre – mais j’aime assez les contes et légendes, mythes grecs, vieux recueils de lettres et textes âgés. Ce fait est à mettre sur le compte de mon appétit de connaissances, puisque qu’il s’agit davantage d’un intérêt curieux que je porte à ces écrits, plus qu’un intérêt scientifique et théorique, pour nourrir mon savoir à proprement parler. Vraiment, juste de la curiosité.

J’ouvris les yeux. Mon nez avait prit le contrôle de mon esprit et je me déplaçais vaguement vers le rayon des « Ancien Textes » justement. Alors que nous devions seulement trouver une table où prendre place pour que Faith étudie. Je me ressaisi en maintenant les cahiers de mon amie contre moi, puis reprit une direction correcte, bien que peu éloignée de celle d’origine. Faith trottinait à mes côtés, en tenant le reste de ses affaires. Les secondes suivantes, nous atteignîmes les tables d’études autour des quelles plusieurs chaises étaient disposées. Le plat de la table à laquelle nous nous asseyions était éclairé par une lampe de bureau comme on en voit dans n’importe quelle salle d’étude.

Le reste des étudiants présents était relativement calme. Les étagères de livres de Fictions, de Poèmes, les Policiers, les Fantaisistes, étaient tous rangés de l’autre côté du coin où nous nous trouvions, celui des acharnés, des bourreaux du travail. Là, seuls des manuels et encyclopédies, voire des volumes traitant des sujets comme l'humanise nous encerclaient. "Quelqu’un me passe des lunettes pour que je puisse jouer au sur-doué ? Allez quoi, vous en avez presque tous…" A cette pensé je souris, un sourire qui s’atténua lentement et mourra en un soupire discret. Je m’assis sur une chaise, en face de Faith et plantai mes yeux sur son visage.

C’est sur quoi alors, ton devoir ?, lui demandai-je anodinement en déposant sur la table ses cahiers que je portai. Ça va te prendre beaucoup de temps de travailler ? Pendant que je l’écoutais, j’ouvris un de ses manuels et fis défiler les pages avec mon pouce.

En même temps que l’odeur fraiche des feuilles plastifiées me fouettait le visage, je remarquai une échelle à quelques mètres plus loin. Moi aussi j’allais devoir faire travailler mes méninges. Trouver des activités ludiques dans une bibliothèque pour embêter sa pote, c’est pas chose facile.




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MessageSujet: Re: Quand tu travailles, moi je m'enjaille - Faith & Kéane   Quand tu travailles, moi je m'enjaille - Faith & Kéane 1400359500-clockLun 22 Avr 2013 - 12:50

Oui, travailler, je rigole pas.
Avec Kéane.
Quand tu travailles, moi je m'enjaille - Faith & Kéane 636924bibli


∞ La poussière faisait tousser la fille.



Le réveille sonna. Faith, encore endormie, tâta sa table de chevet. La première fois, elle ne parvint qu'à toucher la table. La deuxième fois, sa main retomba dans le vide. La troisième, elle réussi enfin à effleurer le réveil ... Mais ça, c'était le bouton du volume. Résultat ? La sonnerie se faisait trois fois plus forte. Elle poussa un grognement puis leva la tête vers la machine bruyante. Elle lui donna un coup, et celle-ci se tut. Faith enfoui sa tête une fois de plus dans son coussin, ma foi pas très agréable.

« Alleluja. »

Non, elle n'était pas croyante, mais je pense que tout le monde à cette réaction, non ? La fille se dirigea vers la salle de bain à la manière d'un zombie, traînant ses bras. De belles plumes blanches la suivaient. Ah, oui, effectivement, il lui arrive souvent de se réveiller transformée, ou même à moitié transformée. Un jour, elle a ouvert les yeux, et s'est rendue compte qu'elle se trouvait dans les jardins. Somnambulisme, ou nous mènera-tu encore ! Dans les W.-C ? Faith mit rapidement son uniforme, se coiffa du mieux qu'elle pouvait, puis parti en cours.

Il vous est déjà arrivé d'oublier un devoir alors qu'il était pour le lendemain ? Oublier de réviser aussi, ça arrive. Alors que dehors il faisait beau, bien que deux trois nuages recouvraient le ciel, Faith dû se décider de rester enfermée en compagnie d'un ami, et de vieux livres poussiéreux. Elle poussa la lourde porte qui menait au paradis des connaissances. Bon, rien de bien magique ne se passa: il n'y avait que des intellos à lunettes poilus. Non, sérieusement, Faith poussa un lourd soupir en se rendant compte du temps qu'elle allait passer ici. À côté d'elle marchait Kéane, qui tenait une partie de ses livres. Alors qu'elle se dirigeait vers une table libre, elle ne remarqua pas que son ami déviait un peu beaucoup du chemin.

Elle s'assit et posa les lourds livres d'Histoire sur la table. Une nuée de poussière se souleva, ce qui fit tousser l'élève de la classe C. Kéane s'assit en face d'elle. Il fût celui qui lança la discussion.

« C'est sur quoi alors, ton devoirs ? » demanda t-il en se déchargeant des affaires de Faith. « Ca va te prendre beaucoup de temps de travailler ? »

Faith poussa un soupir, en prenant un des livres de la pile. Napoléon Bonaparte, vous connaissez ? Bien sûr que oui ! Elle avait des devoirs à faire pour un cours d'histoire. Déjà ça, c'est pas mal, mais en plus d'avoir un devoir, Faith avait aussi un test sur le même sujet. Elle voulait s'améliorer, bosser, c'est tout ce qui comptait. Elle leva la tête, puis, le regard ennuyé, elle répondit.

« C'est en histoire, et ça va me prendre une bonne heure, voir une heure et demis. Si tu pense t'ennuyer, rien ne t'empêche de partir, hein. »

Elle souleva un gros livre aux rebords en cuir, puis l'ouvrit. Là aussi, de la poussière s'échappa des vieilles pages. Les phrases étaient minuscules, et les images retouchées par des élèves sans pitié. Bon, si ils disent que Napoléon avait une moustache et se promenait sans être revêtu, on ne leur en voudra pas, hein. Là, Faith se dit que Kéane ne pouvait pas rester une heure et demi planté sur cette chaise, à regarder le fille travailler ? Par pure précaution, la fille leva les yeux vers lui.

« Tu fais pas de bêtises, ok ? Je sais pas si tu aimes la sensation que l'on éprouve quand on reçoit un livre dans la face. Crois-moi, je peux faire ça.»

Elle laissa échapper un petit ricanement. Bah quoi ? On a bien le droit de taquiner ses amis, non ! Elle plongea son regard dans le livre, en même temps qu'elle notait les informations importantes sur une feuille lignée. La poussière la faisait tousser de temps en temps, d'autres fois c'était des gens trop bruyants, ou des livres qui tombaient. Malgré ça, elle resta stable et ne se laissait pas déconcentrer.



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MessageSujet: Re: Quand tu travailles, moi je m'enjaille - Faith & Kéane   Quand tu travailles, moi je m'enjaille - Faith & Kéane 1400359500-clockMar 23 Avr 2013 - 21:14




Travailler ?... Pour de vrai ?


Faith & Kéane





Plusieurs idées m’effleurèrent rapidement l’esprit. A l’apparition de chacune, je me demandai si Faith allait finir par me botter le cul à force de subir mes idioties. Probablement. Mais j’avais envie d’être chiant. Assez chiant pour qu’elle s’énerve, mais pas assez pour qu’elle m’en veuille. Après tout c’était Faith, pas Wil’. J’pouvais pas me permettre d’abuser et d’exagérer avec elle, elle ne l’méritait pas. Peut-être allais-je finir par la laisser travailler, et irais-je martyriser un autre élève pas loin. Pour me donner une excuse, j’dirais qu’il s’agissait d’un test de réactivité comportementale. Ca claque, je sais. C’est normal, c’mon cerveau qu’a trouvé.

C'est en histoire, répondit finalement la brunette. Et ça va me prendre une bonne heure, voire une heure et demie.

Je grognai plaintivement sans trop insister sur la durée, puis appuyai un côté de mon visage dans ma paume, en scrutant les allées de la bibliothèque. Faith commençait déjà à dégager une odeur de sérieux. Semblable à celle des papiers jaunis par le temps, mais lisse et statique, uniforme. Pas désagréable, plutôt neutre, dirai-je. La concentration vint lentement se mêler à cette fragrance de Bonne Elève, mais fini par faiblement se dissiper lorsque ma camarade reprit la parole.

Si tu penses t'ennuyer, rien ne t'empêche de partir, hein, prévint-elle en ouvrant un large livre à la reliure de cuir.

J’avais pas besoin que tu m’le précise pour me sentir libre de fuir cet endroit, j’te r’mercie, rétorquai-je en souriant avec malice.

‘Fallait bien comprendre que si j’étais encore là, c’est parce que l’espièglerie prenait possession de mon esprit, jusqu’à en transformer le regard que je portai sur l’endroit où nous étions. Les livres prenait des allures de briques et matériaux de construction pour For, les échelles ressemblait au tout nouveau prototype d’un moyen de locomotion, les étudiant étaient peinturés de cercles rouges sur le dos, les allées ressemblaient à des champs de courses, les bibliothécaires à des créature mal lunées qu’il est plaisant d’embêter à coup de questions idiotes, les papiers n’attendaient qu’à être changé en avion inflammables et Faith… Tiens, Faith ressemblait au Big Boss ou maître du Jeux. Elle avait vu clair ou quoi ?

…Et puis c’qui compte c’est d’être en ta compagnie mon p’tit Piaf.Je sentais bien que mon sourire trahissait mes intention : bien trop provocateur pour illustrer des pensées sages et innocentes.

Tu fais pas de bêtises, ok ? Je sais pas si tu aimes la sensation que l'on éprouve quand on reçoit un livre dans la face. Crois-moi, je peux faire ça, me menaça Faith avec un petit ricanement. Je fis une moue désappointée puis murmurai pour moi-même.

Eh ben j’te dirais ça sous peu..

La seconde qui suivie, ce fut comme si Faith s’immergea dans un bain plâtre, béton ou ciment. Elle s’enferma dans une bulle et se tint à l’écart des désagréments extérieurs, bien barricadée dans ses réflexions. C’était un arôme fade et parfois salé, suivant les instants plus ou moins appliqués qui défilaient. Quelque chose de plus ou moins assaisonné en fonction des personnes : la concentration peut-être une chose péjorative comme méliorative, qui varie selon chaque individu.

Tout ce que je sentie, c’est que Faith prenait son travail très au sérieux. Pas comme le débile d’à côté, qui douillait pour tenir quinze secondes sans laisser fureter son attention sur une molécule de poussière qui passait par là. Non mais sans blague, le mec était un coup vierge de senteur grave ou aigüe, sucrée ou salée, forte ou douce et donc concentré… …puis la fois d’après complètement parfumé à la douceur, à l’utopie, à quelque chose de cotonneux, flasque ou dénué de poids, en gros en mode Dreamer actived. Incapable, va. Je pris un morceau de feuille déchirée qui traînait par-là, la chiffonnai puis la lui lança dessus. Il eut un sursaut de surprise avant de secouer la tête de droite à gauche, pour comprendre qui était le trouble-fait qui l’avait sortie de sa rêverie. Avec un très large sourire qui dévoilait jusqu’à mes canines, je lui indiquai ma culpabilité sans aucune gêne, fièrement même. Sans chercher à comprendre, il fronça les sourcils, apparemment trop flippé pour se rebiffer, et reporta son attention à son manuel d’Anglais. Là voilà. Frustré comme il était de s’être fait victimiser, il allait sûrement chercher refuge auprès de son étude. Brave gars.

Je me levai ensuite pour récupérer mon projectile, en secouant ce dernier dans ma main, sous le regard énervé de l’Anglophile. Le meilleur regard qu’une de mes victimes puisse me jeter. La meilleure note, un A, comme Accomplissement, mission réussie. Autrement dit mais surtout pensé : ‘Tu me fais chier, connard.’. C’est ça que ça veut dire. Et c’est toujours aussi jouissif de le constater.

En m’éloignant, je sentais son regard me suivre, ce pourquoi je me retournai et, une seconde fois, lui lançai la boulette dans la figure. Cette fois-ci, je ne souris pas et lui se leva. Pas bien grand, sans doute plus jeune, qu’est-ce qu’il voulait ? Me demander d’arrêter-s’il-te-plaît-vilain-garçon ?

Mais tu peux arrêter ça, s’te plaît ?! Tu t’prends pour qui…

Pardon ? J’ai pas bien entendu la fin. Non en fait, j’m’en fiche. Je n’allais pas chipoter pour si peu. Il avait été poli au début de sa phrase, je le deviendrais donc aussi. Je l’observai et étirai un rictus désolé.

Je visais la poubelle en fait. J’te dérangerais pas plus, t’inquiètes, lui lançai-je d’un ton nonchalant. Il se retourna brièvement pour constater qu’effectivement, il y avait bien une corbeille à moins d’un mètre de son siège. Après lui avoir lancé un nouveau sourire insolent, je rejoignis la table de Faith. Non, je ne me suis pas excusé. Etait-ce à ce point dramatique ? Si je commençais à demander pardon pour ce genre de chose, qu’allaient valoir mes excuses le jour où j’allais foutre feu à un bâtiment par inadvertance, ou quand j’aurais lancé un livre dans le crâne de son voisin ?

De retour vers la bosseuse, je vins me poster derrière elle puis me pencher au-dessus de ce qui captivait son regard et sa cervelle, j’en fus certain. En arquant un sourcil, je reconnu évidemment quelques dates qui, les jours de contrôles, s’évadait de mon esprit en un clin d’œil. Enfin, c’était d’l’Histoire, quoi. J’appuyai mes mains aux extrémités du dossier de Faith et restai silencieux un instant. Chez moi, ce genre de répit que j’offre doit se savourer. Mais encore faut-il reconnaître le calme qui précède une tempête. Après quelques secondes, je commençai à souffler sur les cheveux de ma studieuse amie. D’abord par petits coups, avec de longs intervalles, discrètement. Puis par coups de trois, rapidement, brièvement. En plus, je sentais le tabac froid. J’sais pas si c’est l’pire en comparatif à la fumée que j’expire, après une latte de nicotine. En continuant mon rôle d’emmerdeur, je me surpris à me comparer à un jeune chat, farceur et chieur à souhait. C’était pas faux, l’heure d’amusement avait sonné depuis un moment…



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MessageSujet: Re: Quand tu travailles, moi je m'enjaille - Faith & Kéane   Quand tu travailles, moi je m'enjaille - Faith & Kéane 1400359500-clockMer 24 Avr 2013 - 15:28

Oui, travailler, je rigole pas.
Avec Kéane.
Quand tu travailles, moi je m'enjaille - Faith & Kéane 636924bibli


∞ Elle était déjà un peu plus agacée



«J’avais pas besoin que tu m’le précise pour me sentir libre de fuir cet endroit, j’te r’mercie. »

Faith ne pu qu'y laisser une sorte d'expiration, ce qui montrait que ce n'était pas tout à fait la réponse qu'elle attendait. Peu importe ! Elle le connaissait, du moins assez pour savoir que le rouquin avait un caractère de .. Comment dit t-on ça, déjà ... Ah oui.

« Bad Boy. »

Son visage esquissa un sourire amusé. Mais après quelques secondes, elle reprit sa lecture "acharnée" et ses prises de notes. Napoléon, pourquoi ?! Elle aurait préféré étudier un grand événement plus interessant. Napoléon, elle l'a vu et revu durant toute sa scolarité... Pff. Les lumières l'aveuglaient, les pages mal imprimées tapaient déjà les nerfs de la grande fille, mais elle ne fit aucun commentaire. Si il la dérange trop, elle n'hésitera pas à stopper tout ça et à se déplacer dans un parc, un jardin, un endroit plus calme.

« …Et puis c’qui compte c’est d’être en ta compagnie mon p’tit Piaf. »

Son sourire montrait que ce n'était pas la raison.
Piaf. PIAF ? Eh. Elle déteste que l'on l'appelle ainsi, pour la simple et bonne raison qu'elle déteste son pouvoir. Ouais, elle peut prendre la forme d'un piaf, ouais, c'est inutile. Un piaf, bon, pas n'importe lequel: un aigle. Encore plus inutile. Si elle veut voler furtivement au dessus de la ville, c'est pas super pratique car un aigle, ça se remarque tout de suite. Surtout si il est d'un blanc immaculé. Faith murmura quelque chose d'incompréhensible, qui ressemblait à un Mouais. Ou quelque chose du genre, hein, on ne va pas en faire un fromage.

La fille se détacha du monde, entrant dans la lecture de la vie d'un homme qui est le détenteur d'une longue et grande histoire, enfin, tout le contraire de sa taille. Napoléon Ier, ou Napoléon le Grand. Mais ils avaient un point commun, avec Faith: les deux avaient ou ont une grande famille sans interêt. Elle eut le temps, entre deux notes, de voir Kéane balancer un truc à un autre élève. Elle secoua la tête désespérément puis se remit à lire. Là elle se dit que Kéane avait vraiment l'air d'un gamin de dix ans à qui l'on refusait de l'emmener au zoo.

Le crissement de la chaise en face de Faith montra que le roux se levait. La fille leva la tête rapidement vers Kéane, qui était déjà en train de balancer une boulette. Elle se ressaisit et pointa son regard vers lui. Elle hésitait, à vrai dire, de se lever et de lui coller une baffe devant tout le monde. En fin de comptes, cela donnerait encore plus l'impression que Kéane a un tempérament de gosse aux autres. Et il se prendrait une claque psychologique, le pauvre. ~ Hin hin. La voix hésitante d'un élève la surprit.

« Mais tu peux arrêter ça, s’te plaît ?! Tu t’prends pour qui… »

Faith se sentait déjà agacée, plaignant l'élève visé. Elle se leva rapidement pour aller chercher un autre livre. En scrutant du bout de l'oeil le fauteur de troubles. Elle passa le doigt sur les livres, parfois poussiéreux, parfois neufs. Parfois plastifiés, parfois en cuir. Elle aimait sentir la tranche des livres du bout du doigt. Elle s'arrêta à un livre dédié entièrement à notre ami aux jambes sûrement trois fois plus petites que les grandes jambes élégantes de Faith. Elle se mit sur la pointe des pieds pour le chercher, puis revint à sa place. La fille travailleuse en oublia le gamin qui lui servait d'ami ... Jusqu'au moment ou elle senti une chaleur dans son dos. Les mains de ce qui semblait être l'ami chieur de Faith se posèrent de telle sorte, que la fille eu du mal à lire. Elle voulu lui dire d'arrêter de faire le gamin, d'aller s'amuser ailleurs, mais il semblait calme pour l'instant. Elle s'arrêta de lire et leva la tête. Ce n'était pas normal, d'être aussi calme pour un garçon avec un caractère pareil ...

Jusqu'au moment ou Faith senti qu'on lui soufflait dans les cheveux. Elle poussa un grognement qui fit se retourner certains élèves concentrés. Un surveillant lui fit signe de se taire. Certains rires se firent entendre, la fille rougit, serrait les dents et fixa sa feuille un instant. Elle secoua la tête et la leva vers Kéane.

« Ecoute, je ne vais pas m'énerver pour si peu. », murmura t-elle pour ne pas se faire entendre par les bibliothécaires. « Mais je t'en prie, fais un effort. J'ai des devoirs, non seulement tu m'empêche de les finir mais en plus, maintenant j'ai honte de revenir ici. »

Elle se baissa pour passer sous la table: beh, oui, Kéane l'empêchait de passer de côté... 'faut bien trouver un moyen de se libérer des son emprise ! Elle rampait donc sous la grande table, et arriva à la chaise du garçon. Elle s'y assit et glissa ses affaires de son côté. Faith eu le temps de lui tirer la langue, comme une gamine, oui, et de re-ouvrir son livre ennuyant. Elle ne retrouvait même plus sa page, bravo ! Elle devait encore chercher la numéro dans la table des matières. Mais en tournant les pages, unes à unes, pendant quelques minutes, elle se rendit enfin compte qu'un brillant élève avait sûrement déchiré les pages de la table des matières. Bon, ça, c'est fait. Et maintenant ? Maintenant, elle devait feuilleter le bouquin jusqu'à trouver ce qu'elle cherchait. Elle gémit un petit Oh, non et expira toute cette poussière qui s'était installée dans ses poumons. La jeune fille toussa, puis commence par la première page. Vous vous demandez comment elle avait fait pour trouver la bonne page, à son arrivée ? Eh bien elle l'avait tout simplement marqué sur un petit papier. Et où était t-il ? Entre deux pages, dans le livre !



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