Ce matin, je m'étais réveillé mais je n'étais pas dans mon lit, enfin c'est devenu mon lit maintenant. Ce changement était assez brutale, la veille, débarqué qu'avec un simple sac à dos pour un déménagement alors que certains seraient arrivés avec la dose de valises. Niveau luxe ça change, avant je pouvais me permettre d'avoir qu'un canapé pour dormir, car on aurait pu me considérer comme une Sdf ou encore une squatteuse. On pourrait croire que changer d'hygiène de vie, enfin surtout de lieu de vie, fait changer, ou du moins améliorer ses habitudes. Mais pas du tout, premier réflexe avant même de commencer à réfléchir, le matin, clope, mais surtout accompagné de son café. Le mélange parfait pour commencer la journée, du moins ne pas passer une journée spécialement mauvaise. Par contre, le truc qui la fait extrêmement ch*er, c'est cette uniforme! Non mais on est pas dans une école catho, seul mes grands parents portaient des uniformes à leurs époques. Heureusement qu'il est un minimum personnalisable, j'enfile au moins ma veste en cuir et les chaussures qui vont avec, histoire que ca donne un minimum de Gueule !
Après une après midi, à passer à se présenter en cours " Ouais, salut, enchanté moi c'est Halei " en mode glaciale, comme ca on me fichera la paix, et les gens trop joyeux m'éviteront, car ils m'insupportent, même ils m'irritent avec leur joie de vivre et leur sourire niais et hypocrite. Franchement qui n'aurait pas envie de les entarter, foutre leurs têtes dans le murs comme ça leurs jolies sourire disparaîtront, et feront moins les malins. Enfin il n'y a pas eu que des côtés négatifs aujourd'hui, ils m'ont foutu dans une classe ou je me sens beaucoup plus à l'aise, surtout ayant battus le nombre d'heures de cours séchés. Pour cette fin d'aprem, tout ce dont j'ai besoin, c'est d'un coin tranquille, car bon c'est bien beaux d'avoir pleins de coin en extérieurs dans l'école, mais trop de monde. J'ai pas envie de me sentir oppressé et observé vu que les gens, généralement, aiment bien fixer les gens seuls histoire de bien les mettre mal à l'aise. On va dire que c'est mal de sécher la dernière heure de cours pour le premier jours, mais qu'est qu'on s'en fou, j'ai pas d'ordre à recevoir, j'en ai reçu et ce sera pas maintenant qu'on m'en donneras. En fouillant, un peu partout dans le lycée, j'ai finis par réfléchir, et me dire, que quand même, quoi de mieux que de squatter le toit, bah oui les gens aiment avoir les pieds sur terre. Je finis par accéder au toit, je sors mes clopes et m'installent en ayant une jolie vue sur l'extérieur. Là je me sentais bien, je pouvais souffler.
Ce matin fut très, très difficile. Dès les premiers instants j’ai senti que j’allais douiller pour me traîner jusqu’en classe. Tout le monde connaît ce genre de matin, mais chacun le vit à sa façon. Pour débuter le mien, un rayon de soleil dégueulasse feinta les rideaux de la fenêtre, puis réussi à venir s’écraser en plein sur ma gueule : ça, c’est le signe qu’il faisait beau, que l’astre flamboyant savait que je déteste quand il n’est pas caché par des nuages et qu’ainsi, il s’était senti obligé de venir me rendre visite pour bien me saloper mes premières secondes dans cette journée merdique – et apparemment ensoleillée. J’aime pas me réveiller un jour de cours et voir qu’il fait beau. Le Temps et joyeux, mais Toi tu dois aller bosser. Puis le soleil ne s’accorde pas du tout avec l’être qui s’éveille, c’est carrément moche. Question de logique.
Sensiblement agacé par cette intervention météorologique, alors qu’encore dans un état comateux, je me retournai dans mon lit en grognant pour fuir cette immonde et joyeuse lumière, puis caressai l’espoir qu’il me reste encore un peu de temps à dormir. J’ouvris donc faiblement les yeux en fronçant le nez, ce dernier encore gorgé de l’odeur du soleil, pour découvrir l’heure inscrite sur mon portable dont je me saisi. 7:49. Il ne restait plus qu’une pauvre et misérable minute avant que mon portable ne m’avertisse que je dois me tirer du lit. J’ai horreur de ce moment-là, aussi. J’étais presque convaincu qu’il me restait au moins ¾ d’heure à dormir, mais non, c’étaient de faux-espoirs. Le temps que je réalise à quel point ce fait était nul, mon réveille sonna finalement. Le bruit de la mer, qui vient se faire de plus en plus insistant, retenti en accompagnement un raillement de goélands. Comme un idiot, j’écoutai ce bruit que je connaissais pourtant bien et qui me fait grimacer de part sa signification. En tenant mon téléphone devant mon visage, je fixai d’un regard bovin l’écran, qui me proposait de rejeter ou de répéter l’Alarme dans 10 minutes. Le son augmenta, encore et encore, jusqu’à que la corne de brume d’un paquebot jaillisse de l’appareil. Là, je sélectionnai « Rejeter » puis reposai doucement mon portable sur ma table de chevet.
En attrapant mon uniforme au saut du lit, je fonçai à la douche avec l’espoir qu’elle me tire de mon état zombifique, mais même l’eau froide ne parvint pas à me rendre l’esprit clair. Peut-être parce que finalement, laisser couler l’eau sur ma tête et la laisser parcourir le reste de mon corps sans bouger m’apaisait. Malgré sa température, ce flux rafraichissant me mit de meilleure humeur sans pour autant me tonifier. Finalement je sorti sans mal de la douche puis sécha mes cheveux en les ébouriffant dans ma serviette. Oui, les épis ça m’va plutôt bien. Après m’être habillé de l’uniforme règlementaire, je brossai mes dents d’une nonchalance inimitable, en sachant que ma lenteur ce matin ne me permettrait pas de prendre un petit déjeuné, même rapide. Pour terminé, je jetai un œil à l’heure qui me fit accélérer la cadence, pris mon sac déjà prêt posé au pied de mon lit ainsi que mon paquets de clopes, puis sorti de la Cabane à toutes allures.
Sur le chemin, j’humai l’air par habitude et curiosité, sans m’attarder sur les odeurs qui en étaient rapporté à mes sinus. C’était machinal, comme la main que je passe souvent sur ma nuque ou dans mes cheveux. Un réflex en quelques sortes. Mais si aujourd’hui je ne faisais pas attention aux odeurs, c’est parce que j’étais rebuté par l’idée de commencer avec une matière qui m’indiffère. Art Plastique. Comme d’habitude, je comptais dormir pendant l’étude de cette ‘science’ qui à mon opinion, devrait uniquement être Optionnelle. J’aurais préféré dormir dans mon lit, pas en cours, c’est certain. Seulement je ne me permettais pas de sécher, ces temps-ci : j’avais pas de temps à perdre en heure de retenue. Une fois arrivé, je m’installai promptement et rêvassai pendant que le cours lui, avançait. Le cours suivant, il en fut de même. J’avais pas l'cœur à taffer. Je déteste que ma flemmardise soit accentuée par manque d’énergie. Ça ne fait que rendre la journée plus compliquée. Mais en bon D que je suis, je copiais le cours, sans faire réellement attention à ce que je notai.
Le reste de la journée se déroula de la même façon. Je n’étais même pas digne d’un être humain, mais davantage d’une loque. Que c’est dégradant… Une affreuse nuit peut vous métamorphoser. Finalement mes cours s’achevèrent prématurément grâce à l’absence d’un professeur. J’eus donc le loisir de songer à quoi faire de cette heure lorsqu’en fouillant dans ma poche, je senti mon paquet de clopes. Mes lèvres s’étirèrent en un sourire en coin, puis je pris la direction du toit, afin de jouir d’un panorama plaisant pendant cet instant cigarette. Je savais qu’il n’y aurait personne et c’est aussi ce détail qui me séduit dans ce lieu. Tranquillité totale. Je quittai la cage d’escalier donnant accès au toit, en passant une large porte qui donnait déjà un petit aperçu de l’extérieur. D’ailleurs, était-ce une fille qui fumait, dehors ? Je levai les yeux au ciel et m’apprêtais à changer de plan, quand je réalisai que mon briquet ne se trouvait pas dans ma poche de droite. …Merde, hein. La fatigue ça vous prive même de mémoire. Quel con… Bien, puisque la demoiselle fumait, peut-être aurais-je pu lui demander de partager son briquet ? Après avoir fixé ma clope en pesant le pour et le contre, j’optai pour la solution de sociabilité, autrement dit, demander un service.
J’appuyai sur la poignée de la porte et poussai cette dernière de façon tout à fait détendue, avant d’approcher la jeune fille. La première chose qui me frappa chez elle était ses longs cheveux ébène. Ils avaient une allure sauvage qui, de dos, n’était pas déplaisante et créait un genre avec les énormes godillots qu’elle avait chaussé. Des Dr.Martens je crois… Quelque chose de plutôt rock en somme. J’humai l’air mais le vent n’étant pas dans mon sens, seule la fumée de tabac s’en vint à mon nez. Je soupirai en rajustant mon sac à mon épaule puis atteins enfin la demoiselle.
Eh, s’cuse moi…?, commençai-je en posant une main sur son épaule pour qu'elle se retourne. Mon visage était neutre. J’avoue qu’j’ai oublié de sourire, mais je tirais pas la tronche non plus, hein. La faute au sommeil. T’aurais pas du feu, s’te plaît ?
Après avoir finis la première clope, je me sentais enfin posée. Même si je n'étais pas à ma place dans cette école, j'avais au moins un lieu où m'évader, ce qui n'étais pas désagréable. Surtout qu'apparement, il n'y a personne, le lieu idéale pour s'eloigner de cette masse de gens contenus à Prismver. Et quoi de plus désagréable mais surtout extrémement énervant, que d'entendre le cris dans ces couloirs, les bavardages joyeux entres différents groupes de personnes et l'intention d'être absolument intégré à un groupe. Je n'ai jamais chercher à m'intergrer dans un groupe, encore moins dans une école surtout que je passais mon temps à sécher là ou j'étais. Enfin on pouvait carrèment me considérer comme personne ayant quitter le circuit scolaire.
Pour être un minimum discréte, j'ai préféré rester au moins le temps avant que mon heure de cours se finissent. Il devait surement rester une bonne trentaine de minutes. Cela me permettait au moins de me griller quelques clopes sans que l'on cherche réellement à me connaitre. En soit, c'est assez inutile, je vous éviterais, même je vous fuyerais. La seul personne que j'ai pu considérer comme une amie, était la personne qui m'a herbergée lorsque j'étais à la rue. On me dira souvent " oh mais la pauvre, quelle triste vie " mais je ne me plaindrais jamais. Je ne montrerais aucune faille car cela signifierais que je suis prête à m'ouvrir.
En étant perdu dans les pensée, j'entend un bruit prêt de la porte qui permettais d'accéder au toit. Mon visage s'est décomposé sur place, enfin pas réellement vu qu'il est difficile de percevoir autre chose que de la froideur et de l'indifférence. En tirant, un autre latte sur la clope, pour me rassurer que personne vienne, j'apercu une chevelure rousse, qui semblait cogiter devant la porte. A ce moment là; je priyais juste que la personne n'entre pas "nonononononononononon" et là j'aperçu la personne ouvrir discrétement la personne. Le grincement de la porte rententit comme une malédiction, je retournais la tête pour faire comme si je ne l'avais pas vu, en me disant qu'il va rester dans son coin. J'entendais les pas se rapprochais rapidement de moi.
"Euh scuze moi" me dit il en posant sa main sur mon épaule. Il vient de faire surement la pire chose qu'une personne totalement non tactile déteste. Je me suis retournée d'un coup, en faisant un pas en arrière. Je devais surement lancé un regard noir. Je ne devais pas donné une bonne impression, comme à chaque fois. La première chose qui m'a marqué en apercevant son visage, c'est qu'il resta assez neutre, il était plutot beau garçon, et sa chevelure flamboyait au soleil ce qui n'était pas désagréable à voir de prêt. Je ne sais pas ce qui m'attirait le plus chez lui, son attitude assez détaché, même désinvolte ou son physique. "T’aurais pas du feu, s’te plaît ?"
Sur le coup, je me sentais plutot rassurer, c'est extrémement con, mais lorsqu'on sent une personne est de la même tranche que soit, c'est beaucoup moins désagréable. Je sortis mon feu de mon sac, sans dire un mot, et je tend le briquet juste devant son visage, pour qu'il l'emprunter. Effectivement, je ne suis pas accueillante, je sortis au moins un mot, histoire qu'il ne se sente pas mal à l'aise.