The he!Alice and the blond rabbit~

Phileas n'essayera plus JAMAIS de réviser dans un lieu où il n'a jamais analysé totalement les personnes pouvant l'approcher. Et plus jamais il n'approchera de personnes ne contrôlant pas leur pouvoir. Non, avoir les bras totalement tordus à cause d'un inconnu blondinet qui n'avait même pas l'air méchant, c'était très peu pour lui. L'habit de fait pas le moine, il devrait suivre ce dicton plus souvent. Car cette bouille innocente qu'il avait expulsé au sol était la cause d'une de ses plus grande souffrance depuis un bail déjà.

Le blondinet décida de re-rentrer à l'intérieur. Il préférait la chaleur de l'établissement à l'herbe gelée et se disait que, avec le nombre incalculable de salle qui se trouvaient dans l'établissement, il allait bien en trouver une, vide, dans laquelle il pourrait se cacher enfin ! Il en avait marre de fuir, et ne se demandait même plus si le truc blond le suivait ou non. Il avait juste peur, son instinct naturel lui disait de courir au loin, très loin de l'endroit où il avait été torturé.

Pour résumer... Il se sentait comme le lapin blanc d'Alice au Pays des Merveilles. Un petit lapin blanc qui allait être en retard en cours à cause d'une Alice aux cheveux courts qui n'arrêtait pas de le suivre. Ô Alice, pourquoi as-tu jeté ton dévolu sur le pauvre lapin blanc qui ne demandait qu'à atteindre sa destination ? Sa destination dont il n'avait même pas la connaissance pour le moment, un endroit où il pourrait réviser et être en paix avec lui-même... Voir éventuellement l'étendue de ses dégâts sur les bras, et ne rien faire. Strictement rien faire d'autre. La salle intemporelle ? Elle était trop loin, et Phileas sentait ses forces le quitter quand il bouger ne serait-ce un centimètre de muscle de ses bras. Il choisit donc de faire dans la rapidité, et se glissa vers le balcon de l'étage des E. Là, il se mit à escalader la barrière protectrice, en verre et en enluminures et fer, et se laissa tomber dans le vide, où il se mit à flotter en restant allongé. Ah, la paix. Enfin de la paix. Il referme la yeux, et essaya de faire abstraction de tout ce qui pouvait être autour de lui. Il ne fallait pas qu'un seul son, une seule parole le sorte de son état de repos tant mérité.

Et soudain, « Y'a quelqu'un ?.. » ; voilà, c'était pile ce genre de bruit que pouvaient déranger Phileas dans sa petite méditation et son moment de repos. Il l'avait bel et bien suivi partout. Ô petit Alice, pourquoi ne t'épuises-tu pas ? Pourquoi continuait-il de marcher, marcher sur le balcon, en cherchant la tignasse blonde de son... de son colocataire !

Phileas se laissa perdre de l'altitude, et vint passer le bout du nez légèrement en hauteur, pour pouvoir zieuter ce qu'il se passait sur le balcon sans être directement repéré, à cause de, simplement, ses cheveux, ses yeux et son nez qui dépassaient, cachés derrière le verre protecteur des barrières du balcon. Il fixa le jeune blond et alla limite se frapper la tête contre le verre en se disant que oui, il le connaissait, ce mioche. Son camarade de chambre, comment il avait fait pour le pas le reconnaître plus tôt ? La peur, la douleur, les larmes qui l'empêchaient d'utiliser ses cinq sens à bon escient peut-être ? Sûrement, oui, il ne pouvait y avoir d'autres explications.

Ou peut-être celle qui faisait que Phileas n'avait pas l'habitude de voir cette bouille. En effet, dès qu'il entrait dans son cabanon, elle était soit vide et il profitait au maximum de SON espace. Espace où il n'avait même pas fait d'effort pour décorer, car après tout, cet endroit servait à poser ses affaires, dormir, et se faire à manger. Se faire son manger du soir lorsqu'il n'avait pas le réfectoire, etc. bref, pas papoter avec ses voisins de lits ! Et dire que ce soir il allait devoir se confronter à ça. Le jeune blond en avait mal à la tête et aux bras d'avance. Mais comment fuir, maintenant ? Il se trouvait tout proche de lui, même s'il avait peu d'altitude par rapport à lui, et et voyait mal atterrir dans l'herbe glacée d'en bas. Le froid et le chaud, ça craint, de toutes manières.

Bien, la solution était d'attendre, suspendu au petit rebord du balcon, qu'il s'en aille. Oh, tenir son sortilège de dé-gravité envers lui-même n'était pas un soucis, mais patienter trop longtemps et rater ses cours, ça, c'était plus compliqué.

Ah, ça y est, il l'avait repéré. Le jeune blond avait enfin repéré son camarade de chambre et s'approcha de lui avec le regard tout nuageux. Comme s'il venait d'oublier le pourquoi du comment de pourquoi il était venu ici. Et c'est en voyant c'te petite bouille perdue que Phileas relâcha un peu le crampon de la peur qu'il avait jusqu'alors et relâcha un peu de leste sur son sortilège. Enfin, relâcher, plus l'aggraver en venant remonter d'altitude pour passer à nouveau le balcon. Puis lâcha tout et se laissa tomber d'une dizaine de centimètre contre la terre ferme du balcon. Ses mains vinrent s’agripper à la barrière de la salle extérieure favorite aux E pour manger, et dévisagea l'être qu'il avait écrasé au sol auparavant. Bien, qu'est-ce qu'il allait faire, maintenant, l’écrabouiller contre le rez-de-chaussée on ne faisant valdinguer par dessus la barrière et le faire se tordre de douleur ? Ou bien le mener par la force et la douleur dans leur chambre pour aller régler je ne sais quel soucis ? Les scénarii se multipliaient dans l'esprit de Phileas tandis qu'il patientait pour avoir un mouvement de la part du garçon. Un haussement de sourcil, un mouvement d'orteil, ou même, et surtout, un geste brusque des mains. Oh non, surtout pas ça, je vous en supplie, non. Et, non, finalement attendre qu'il se passe quelque chose, c'est trop mainstream, alors Phileas vint lâcher un timide « T-tu me tords pas dans tous les sens cette fois, hein ? », avec un petit air inquiet.

Tout ce qu'on peut dire, c'est que la réaction de Lewis ne se fit pas attendre. Il eut une sorte de retour à la réalité assez flagrant qui lui vaut une jolie teinte pâle ainsi que des excuses bafouillées. Ce petit blond ne semblait pas mentir, juste tête en l'air... Phileas baissa le regard vers la cravate de Lewis et remarqua qu'il s'agissait d'un C. Il se souvint de la remarque de Hiroki quant aux différences des maniements de pouvoirs et de leur contrôle. Peut-être qu'il ne le méprisait pas réellement son pouvoir, quelqu'il soit, comme il essayait de le dire... Mais non, il ne fallait pas qu'il se laisse avoir par ce petit air innocent, il lui avait fait du mal, beaucoup de mal quand même.

« Ben, je, comment dire, c'est pas vr... » et la sonnerie de l'école vint lui donner une opportunité parfaite pour fuir. Phileas remit bien son sac sur son épaule, plus pratique à transporter, et commença à courir vers la sortie du balcon en gémissant une sorte de « J'vais en cours ! ». Il ne chercha pas réellement à savoir si le blondinet le suivait encore, il continua simplement sa course pour finalement se réfugier à sa salle de cours. Là, au moins, personne n'allait le déranger. Mais le jeune homme resta tout de même bien crispé en suivant le cours, en se demandant comment il allait faire pour rester tranquille dans son cabanon.