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 Jardinage forcé. Ou "corvées pour boulets rouges".

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MessageSujet: Jardinage forcé. Ou "corvées pour boulets rouges".   Jardinage forcé. Ou "corvées pour boulets rouges". 1400359500-clockVen 30 Aoû 2013 - 17:29
La vie est une pute. ee

Une, deux, trois mauvaises herbes. Comment cela avait-il commencé déjà ? Oh, là maintenant, tout de suite, elle n'avait tout simplement pas envie d'y penser. Avril, des fois, elle en voulait à son impulsivité et à sa violence. Mais elle y pouvait rien. Elle ne voyait pas quelqu'un capable d'y changer quoi que ce soit, non plus. "La violence, c'est le maaal". Ce que ces propos avaient tendance à la faire chier. Mais ta gueule, toi ! Tu crois quoi ? Qu'on vit au pays des bisounours, qu'on chie des arc-en-ciel et que tout le monde fume de la beu en chantant des comptines -la plupart étant assez glauque, soit dit en passant-pour enfant en se tenant la main ? Elle fulminait, avait envie de détruire la terre entière. Oui, c'est sous ce jour là qu'elle allait très prochainement rencontrer quelqu'un qui serait dans un avenir très proche un de ses plus proches amis. Et bien écoute, la vie peut vous réserver des surprises. De malade.

Martin. Martin quelque chose. Ouais, elle se souvenait même plus de son prénom, à ce merdeux. Celui à cause de qui elle se retrouvait à arracher ces putains de mauvaises herbes. C'est lui qui devrait être là, à se démener pour arracher trois brins de verdures pourris comme un con. Parce qu'Avril, sur le coup, elle se sentait plus humiliée qu'autre chose. Mais merde quoi ! Ce p'tit con était arrivé, l'avait cherché, et c'est elle qui prenait ! Ce petit gosse de bourge qui voulait se la jouer chuis trop un dur wesh, et qui s'était pas frotté à la bonne personne. Elle l'avait pas bien pris, quand il avait commencé à la chercher. Ce n'est malheureusement pas le genre de fille qui lui aurait ri au nez; elle, c'est un poing qu'elle lui à mit, dans le pif. Il lui avait mis une main, comme ça. Autant cela, elle s'en foutait un peu. Elle avait même failli se foutre de sa gueule. Jor', elle allait faire sa pleureuse, rougir comme une fillette et répondre timidement "noooon m'embêteeez paaaas". Avril. Bien sûr. Sauf qu'après ça, il avait voulu la chercher. Il avait vu que cela ne l'avait pas affecté outre mesure. Même que c'est lui qui passait pour un con. Alors il a employé les grands mots. Avril, un gros cul ? Bien sûr. Ouais, mais fallait pas le dire, abruti.

Je crois qu'il n'avait pas aimé. Se faire humilier à deux reprises par la même nana -plus homme que femme, soit dit en passant-, alors qu'il voulait jouer les fiers n'était peut être pas prévu au programme. Alors il lui a balancé "qu'c'était pas une gonzesse". "Hey, mais meuf, t'es pas une gonzesse !" plus précisément. Oui, un abruti fini. Pas vexée pour un sou par une telle réplique -...elle est débile, mais elle a conscience de son manque de féminité-, elle lui avait répliqué avec le plus grand naturel que lui, bah, c'tait soit une meuf dans une autre vie, soit il -ou elle- avait été opéré. Il l'avait pas bien pris. Et il avait découvert qu'Avril, contrairement à lui, savait se battre. Et taper où il faut.

"C'est de la violence gratuite, Avril !". Bah non. C'est lui qui l'avait cherché. Mais allez le dire à c'te cruche. Elle lui avait balancé que de toute façon, c'était la goûte d'eau qui avait fait débordé le vase; là depuis trois semaines et déjà 4 bastons à son actif, et plusieurs coups sans répliques. On va dire qu'ils pouvaient rarement se défendre, les pauvres. Alors, comme il fallait qu'elle se défoule sur quelqu'un ou quelque chose, elle lui avait proposé avec toute la tendresse du monde de le faire de façon utile; sur des mauvaises herbes. Voilà pour la petite histoire.

Et donc, grâce à ce gentil fils de riche et à l'empathie d'une tendre prof, elle s'était retrouvé dans la cour intérieure, à traquer les mauvaises herbes. Et elle commençait déjà en avoir marre, tout comme moi à répéter encore "mauvaises herbes" pour la énième fois. Ses cheveux déjà peu entretenus partaient en couilles, elle avait plein d'herbe dans sa tignasse flamboyante toute emmêlée, et elle se sentait con avec un bandeau rose fluo pour retenir les mèches qui lui passaient devant le nez et la gênaient donc dans son travail. Non mais attends... UN BANDEAU ROSE FLUO !! Elle avait trouvé que cela. Un putain de bandeau rose fluo qui la ridiculait un peu plus qu'elle ne l'était déjà. A quatre pattes par terre, elle n'ignorait pas que certain mecs ne se gênaient pas à mater. Mais bon. Elle, elle s'en foutait complet, elle était déjà trop occupée avec ces salopes d'herbes et envies de meurtre.

Elle se redressa finalement, s'asseyant de façon plutôt masculine -pour aprfaire le personnage-, en short en jean tout abimé -elle allait pas se foutre en uniforme pour faire du jardinage... ouais bon, un jean aurait été mieux, mais elle aurait eu trop chaud, c't'idiote- et en débardeur noir simple, mais assez ample. On voyait bien son corps tout de même plaisant, et plus d'un ne se gânait pas, mais elle, elle ne captait pas vraiment. Avril, elle n'a tout simplement pas conscience qu'elle peut plaire. Mais bon. Là n'est pas la question. Sortant une bouteille de son sac, elle la pressa vite à ses lèvres pour boire quelques gorgées de ce liquide transparent et nécessaire à son organisme, le tout avant de se mettre à contempler le ciel. Il fallait qu'elle finisse sa sanction -oui, l'arrachage d'herbes, vous l'aurez compris- et qu'elle se calme un peu. Mais après ? Elle ne savait pas trop quoi faire de ses journées, à vrai dire. Et elle regrettait déjà Paris. Fermant délicatement les paupières, elle ne vit pas le temps passer jusqu'au moment où elle les rouvrit. Clignant des yeux, elle constata que la luminosité avait légèrement baissée -surement était-il dans les 17h, en sachant qu'elle bossait depuis 13h- et se redressa un peu trop brusquement, elle retomba aussi vite au sol, comme une imbécile, après un vertige.

Elle avait pas fini. Et elle avait réussi à s'endormir ASSISE, sans appui. Like a boss. Des fois, Avril, ele avait la réelle impression d'être un boulet inter-planétaire -elle s'en est enfin rendu compte *zbaff*-. Continuant donc finalement son travail, elle se dit qu'à partir de 18h, elle se barrait, et ce même si elle avait pas fini. ET PUIS VOILA.

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MessageSujet: Re: Jardinage forcé. Ou "corvées pour boulets rouges".   Jardinage forcé. Ou "corvées pour boulets rouges". 1400359500-clockVen 30 Aoû 2013 - 18:04
— Elle m’a cassé le poignet ! Regarde.

Ailin leva un œil indifférent de sa feuille à dessin grand format, pendant que tous ses autres camarades regardaient avec une profonde commisération le poignet pas cassé du tout de Martin. L’Irlandais commenta sobrement :

— Il est pas cassé.
— Quoi ?
— Ton poignet, il est pas cassé, puisque tu peux l’bouger.
— Qu’est-ce que t’en sais ? T’es pas médecin.
— J’suis pas con non plus.

Décidément, la journée était difficile pour le pauvre Martin, qui, après s’être fait ravaler ses dents par une folle furieuse déguisé en cerise, faisait connaissance avec la diplomatie Mac an Toisich au mieux de sa forme.

— Tu m’traites de con ? Tu veux te battre ?
— J’croyais que t’avais l’poignet cassé.
— J’peux envoyer des éclairs avec mes yeux, moi, mec.

Les autres membres du groupe s’écartaient prudemment — on ne sait jamais, eux, à leurs poignets, ils y tenaient plutôt, après tout.

— Tu t’appelles pas Martin ?
— Si.
— Tu viens de Boston, non ?
— Euh… ouais…
— C’est pas toi le mec qui fait pousser des fleurs ?

Martin vira au cramoisi.

— J’peux quand même me battre !

Ailin haussa un sourcil.

— Contre moi ?
— Excuse moi, mais t’es pas vraiment une armoire à glace.

Une demoiselle secourable se pencha vers Martin et suggéra avec beaucoup de bienveillance :

— Non mais écoute, tu devrais peut-être, euh…
— Elle s’appelle comment ?
— Quoi, ta mère ?

Les autres élèves élargirent un peu plus le périmètre de sécurité autour d’Ailin. Il y avait un signe impossible à manquer : le crayon à papier, entre les doigts de la main gauche de l’Irlandais, tournoyait de plus en plus vite. Ailin prit une profonde inspiration.

— Celle qui t’a « cassé » le poignet.
— Février Bidulechouette. Un nom à la con. Gros cul. À l’heure qu’il est, elle doit arracher des feuilles dans la cour.

Ailin hocha la tête, remballa ses affaires, se releva du sol et jeta son sac à dos sur son épaule. Il tourna le dos et commença à s’éloigner.

— C’est ça, t’as peur, je sais bien.

Les élèves reculèrent encore un peu plus. Ailin balança un coup de pied dans un ballon de football qui trainait là : le ballon rebondit contre le tronc d’un arbre, puis contre un autre tronc et vint enfin s’écraser contre la tête de Martin. La demoiselle secourable secoua la tête et murmura :

— J’t’avais prévenu…

Après avoir fait connaissance avec Martin, Ailin était curieux de faire connaissance avec Février Bidulechouette, même s’il doutait un peu de l’exactitude de son prénom. Saluant au passage les connaissances qu’il croisait, il se dirigea à grands pas vers la cour intérieure, resserrant machinalement son nœud de cravate, au passage, quand un surveillant lui fit remarquer que son uniforme n’était pas très réglementaire — comme d’habitude.

Il ne tarda pas à déboucher dans la cour où, de fait, une jeune fille à peine moins âgée que lui était occupée à arracher, à quatre pattes, les brins d’herbe qui s’échappaient des pavés disjoints. Comme à son habitude, Ailin demeura de marbre devant ce spectacle de courbes féminines pourtant fort suggestif — tellement suggestif que certains de ses camarades, de passage seulement, s’arrêtaient pendant une ou deux secondes de parler à leurs amis pour observer rêveusement l’activité de l’apprentie horticultrice.

Sans prêter non plus attention à cet étrange comportement de la gente masculine, les mains dans les poches, Ailin acheva de combler la distance qui la séparait de l’infortunée Février Bidulechouette et déclara de but en blanc, avec son bel accent irlandais :

— J’ai croisé un ami à toi, j’crois. Martin, il s’appelle. Il a p’t’être une commotion cérébrale, maintenant, j’sais pas. Des fois, j’suis maladroit.

Deux grands esprits maléfiques venaient de se trouver.
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MessageSujet: Re: Jardinage forcé. Ou "corvées pour boulets rouges".   Jardinage forcé. Ou "corvées pour boulets rouges". 1400359500-clockVen 30 Aoû 2013 - 18:50
...Salut.
C'est qu'elles étaient coriaces, ces salopes. Mais rien ni personne ne résiste bien longtemps à Avril ! MWAHAHAHAHAha... ha. A croire que cela commençait à lui taper sur le système. LES PLANTES DOMINERONT LE MONDE EN VOUS RENDANT CINGLES. Avril, la nature, l'écologie, c'était pas son trip. Et là, elle avait juste envie de prendre un lance-flamme et de tout cramer. Ouais, certain n'apprécieraient pas trop cela. Herm. Un peu de considération pour ta planète jeune fille ! Non ? Ahh... Désespérante. Quoi que, dans la situation présente, on pouvait la comprendre. Elle les aimait plus TROP TROP les plantes, là. Bon, même si elle avait jamais été passionnée par elles, de toute façon.

Elle ne le savait pas encore, mais pendant ce temps, un nouvel allié était en train de naître, là, quelque part, dans cet établissement. Ruminant, elle perdit à nouveau la notion du temps -bah, c'est ça de s'amuser bosser. En fait, elle oublia tout ce qui l'entoura, comme à son habitude, et revint à la réalité de façon assez surprenante...

"J’ai croisé un ami à toi, j’crois. Martin, il s’appelle. Il a p’t’être une commotion cérébrale, maintenant, j’sais pas. Des fois, j’suis maladroit."

Elle ne l'avait pas vu arriver. Non, elle était trop occupée pour se rendre compte de la présence d'un type pas bien extraordinaire à première vue. A première vue, ouais. Martin. Le connard grâce à qui elle avait l'honneur de s'occuper des nobles pourriture de la cours intérieure. Elle arqua un sourcil, soudain ULTRA intéressée par ce type-pas-bien-extraordinaire-à-première-vue. Un ami ? Hm, pas vraiment, sauf si l'on considère les personne que l'on aimerait faire passer par une fenêtre d'un gratte-ciel, et encore, cela serait trop tendre, comme étant des amis. Elle avait envie de la lui faire brouter, l'herbe de la cours. Du jardin entier, même.

Une commotion cérébrale ? Alors quelqu'un c'était finalement occupé de son cas ? Attends... "j'suis maladroit" ? Ah. Tout s'explique. Subitement, ce type lui parut vachement sympathique, et un sourire pour le moins équivoque se dessina à ses lèvres. CE CON AVAIT BOUFFE. Y AVAIT DONC UNE JUSTICE EN CE BAS MONDE. Ouais. C'est exactement la pensée qu'elle eut sur le moment. Et puis, finalement, ce type était tellement con qu'il allait forcément se faire exploser, un jour ou l'autre. Cela avait commencé sur notre héritière d'un dieu volcan, et cela s'était achevé sur un type qui ne payait pas de mine, comme ça, mais qu'elle devinait finalement plutôt balèze, en vue des couleurs qu'arboraient sa cravate. Violet, A, non ?

Se redressant, enlevant son f*cking bandeau pourri et secouant sa tignasse pour essayer -en vain- d'enlever quelques brindilles, elle finit par lui offrir un méga sourire qui vacillait entre le sympa et le machiavélique. Parce qu'elle en était capable, en fin de compte. Primsver ne lui faisait pas que du bien, dites donc... Herm.

"Une commotion cérébrale ? Bien joué ! Remarque, c'était pas du jeu. Il était tellement con ce type..."

Voilà. Ceci fut la première chose qu'elle dit à Ailin, dont elle ne connaissait d'ailleurs pas encore le nom, et qui deviendrait très vite un super pote. Comme quoi, les Martin abrutis, ça rapproche, hein. Il avait fait quelque chose de bien -ou pas- dans sa vie. Ouais, ou pas, surtout. Il avait juste engendré une méga connerie, mais chut.

Elle secoua sa tignasse et tenta de rattacher ses cheveux correctement avant de constater qu'elle avait trop de nœuds pour enlever l'élastique sur le champ. Elle allait en baver, le soir, en se démêlant. Pourquoi ne les coupait-elle pas, déjà ? Elle souffla alors, un peu blasée -et énervée par ses propres cheveux- avant de rapporter son attention sur le brun. Elle fronça les sourcils puis demanda naturellement :

"Hum, t'as fait comment, au fait ? Parce qu'il avait l'air d'avoir la tête dur. Même après lui avoir péter le nez il la ramenait encore."

...Ouais, tout ce qu'il y a de plus normal, comme discussion.

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MessageSujet: Re: Jardinage forcé. Ou "corvées pour boulets rouges".   Jardinage forcé. Ou "corvées pour boulets rouges". 1400359500-clockVen 30 Aoû 2013 - 20:17
Ailin n’avait certes pas l’allure classique d’un A. Avec sa chemise au bouton du haut défait, pas rangée dans son pantalon, sa cravate à peine nouée et ses cheveux en l’air, il avait plutôt un air de mauvais garçon tout droit échappé de la classe E que celle d’un premier de la classe qui explosait les scores aux exercices de mathématiques. Février Bidulechouette, elle, en revanche, avait une classe qui lui allait comme un gant, et, même si elle n’en portait pas les signes distincts, Ailin n’avait aucun mal à la situer.

Il laissa glisser la bretelle de son sac à dos sur son épaule, le long de son bras, la rattrapa juste avant que le sac ne s’écrasât au sol et le laissa finir les derniers centimètres avec délicatesse. Son regard brun s’était calmement arrêté dans celui de la jeune femme qui paraissait le jauger, sans grande inquiétude ; après tout, il savait déjà, lui, qu’ils partageaient au moins un peu de leurs caractères, sans quoi ils n’auraient pas eu la même réaction devant ce cher Martin. Le sourire de Février Bidulechouette vint bientôt le lui confirmer et il y répondit tranquillement.

Ailin hocha la tête. Ça, pour être pénible, Martin, il s’en sortait bien. Il fallait dire que l’Irlandais avait une sainte horreur des gens qui se plaignaient trop — et tenter de s’attirer la sympathie collective en agitant son petit poignet meurtri, c’était horripilant. Lui, quand il se cassait quelque chose, il n’allait pas exhiber ses blessures en espérant qu’on verserait des larmes dessus. Et puisque Ailin était un indécrottable téméraire, il exigeait que tout le monde, autour de lui, le fût aussi.

Comme Février Bidulechouette s’enthousiasmait à l’idée des horribles souffrances qu’il avait sans doute infligées à leur souffre-douleur commun, Ailin crut bon néanmoins de préciser :

— J’lui ai pas défoncé le crâne, non plus, hein…

Parce que, croyez-le ou non, dans la vie, Ailin n’était pas si violent que cela. Un peu caractériel, peut-être. Martin avait dû être sonné, mais rien qu’il n’eût expérimenté lors d’un match de football un peu musclé. L’Irlandais haussa évasivement les épaules :

— J’ai juste secoué ses neurones, quoi. Avec un ballon.

Ailin avait toujours le don de minimiser ses petits exploits personnels, comme si n’importe qui pouvait viser avec un ballon, après deux rebonds, une cible derrière soi. À l’entendre, c’était à peine si l’on n’imaginait pas que Martin avait attendu sagement, encadré par les poteaux du but, qu’il prît son temps pour lui lancer une barre à mine entre les deux yeux. Cette forme de modestie très particulière suscitait parfois la perplexité de ses camarades de la classe A, plus habitués à laisser leur supériorité dégouliner sur les classes inférieures qu’à abréger le menu de leurs hauts faits.

L’Irlandais quitta un instant des yeux son interlocutrice pour observer de loin un groupe de jeunes hommes de toute évidence fort enthousiastes devant le short point très long et un peu déchiré d’Avril. De toute évidence, le « gros cul » de la jeune fille ne dérangeait guère que Martin — qui avait peut-être tenté de dissimuler son propre intérêt derrière cette formule un peu rude. Ailin secoua la tête d’un air de désapprobation.

— Bref, c’tait pas l’mec le plus galant du coin, ça, c’est sûr… En tout cas, il a l’air de s’souvenir de toi. T’as dû lui faire forte impression.

Avec les blessures de guerre qu’il agitait sous le nez de qui voulait bien l’entendre, c’était sûr : il n’était pas prêt de l’oublier, sa rencontre avec la furie rouge. D’un air subtilement ironique, Ailin souligna :

— M’enfin, manifestement, il est plein d’insécurités, ce type-là. C’est l’adolescence, tu vois. Besoin d’affirmer sa virilité, je suppose.

C’était l’hôpital qui se moquait de la charité, mais la perspicacité psychologique d’Ailin, redoutable quand elle s’exerçait sur autrui, était parfois un peu myope quand il la tournait vers lui-même.

— Bon, sinon…

Il sortit une main de sa poche.

— J’crois pas que tu t’appelles vraiment Février Bidulechouette, comme il a dit. Moi, mon nom, c’est Ailin Mac an Toisich.

Ce qui, prononcé avec un accent tout gaélique, était à peu près incompréhensible pour tout autre qu’un Irlandais, aussi le jeune homme apporta une précision secourable :

— Ailin, quoi.

Il tendit la main à Avril, parce que, manifestement, chez lui, on ne faisait pas la bise, même pas aux filles, même pour en profiter un peu pour se presser sournoisement contre elles, comme tout bon adolescent lubrique.

— C’est quoi, ton nom, du coup ? T’es française, non ? On dirait, en tout cas, à l’accent.

Oui, parce qu’en dehors de Dublin, c’était bien connu, tout le monde parlait anglais avec un accent incompréhensible. Surtout les Britanniques.
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MessageSujet: Re: Jardinage forcé. Ou "corvées pour boulets rouges".   Jardinage forcé. Ou "corvées pour boulets rouges". 1400359500-clockSam 14 Sep 2013 - 21:21
Ballon, roi du monde.

"J’lui ai pas défoncé le crâne, non plus, hein…"

Avril qui, quelques secondes plus tôt, s'enthousiasmait à l'idée que ce dsgjlgjshrgtlkjkgv ait prit la raclée de sa vie déchanta un peu et l'extériorisa avec une petite moue déçue. MAIS IL FALLAIT PAS SE GÊNER ! PAS Y ALLER MOLLO ! De toute façon, y avait RIEN dans le vide sidéral que représenter la boîte crânienne de Martin, alors on risquait pas de lui supprimer des neurones imaginaires !

"J’ai juste secoué ses neurones, quoi. Avec un ballon."

Elle haussa alors les sourcils. Avec un.... Ballon ? Ouah. Ce type-pas-bien-extraordinaire-à-première-vue était un DIEU en fait. Avec un ballon. Seriously ? Elle se mi alors à rire. Bah. C'était drôle, non ? Bon, bien sûr, elle, elle savait pas comment il avait avec une awesomance DE FOU explosé sa tronche avec un ballon alors que le con était DERRIERE LUI; non, elle, elle pouvait pas imaginer un truc aussi KWEL. Mais bon. C'était drôle quand même. En fait, la façon dont il l'avait fait l'importait peu; elle, elle avait juste l'image du ballon dans sa sale face de porcelet tout rouge de honte, avec quelques dents qui partaient, pourquoi pas; bref, sa gueule quoi.
*
Bien sûr, elle, elle ne faisait pas bien grande attention à la population masculine en rûte et en extase devant son physique pour le moins avantageux... Ouais, la vie est VRAIMENT une pute; une nana aussi masculine avait hérité d'un corps aussi...Restons corrects.

"Bref, c’tait pas l’mec le plus galant du coin, ça, c’est sûr… En tout cas, il a l’air de s’souvenir de toi. T’as dû lui faire forte impression."

Là, Avril haussa les sourcils. Ah. Il y avait intérêt. Elle espérait lui avoir bien fait mal. ...Ouais, elle voulait lui avoir fait impression dans ce sens là, hein... Pas de risque qu'il en soit autrement, avec la fausse rousse.

"M’enfin, manifestement, il est plein d’insécurités, ce type-là. C’est l’adolescence, tu vois. Besoin d’affirmer sa virilité, je suppose."

Elle sourit devant une telle phrase qui faisait bien psy.

"Bon, sinon… J’crois pas que tu t’appelles vraiment Février Bidulechouette, comme il a dit. Moi, mon nom, c’est Ailin Mac an Toisich."

Sur le coup, Avril ne comprit pas bien. Déjà, cette histoire de Février Bidulchouette. AVRIL. Elle s'appelle AVRIL. y a plus chiant à retenir quand même, non ? MERDE ! Et puis. Et puis. Ailin Mac... ONTCHOUNTCHAOBG. Elle avait rien comprit quoi. Heureusement qu'il avait ajouté un "Ailin, quoi.", parce que là, elle comprenait RIEN. Ailin. Okay. Bah Ailin, il avait un accent ultra chelou. Faut dire, aussi, pour sa défense, qu'elle n'avait jusqu'alors jamais entendu d'irlandais. Finalement, elle lui serra la main avec un sourire assez sympathique -de l'extérieur, ça devait pas être fun, de voir deux monstres se serrer la main /ZBAFF/-.

"Nan, c'est vraiiiment pas Février Bidulechouette. Plutôt Avril Dubois. C'est pas trop trop ça quoi. M'enfin. L'était trop con pour retenir correctement."

Puis, elle se sentit l'obligation de poser cette question existentielle.

"Hum, et au fait... 'Vec un ballon, qu'tu disais ? T'as fait comment ?"

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MessageSujet: Re: Jardinage forcé. Ou "corvées pour boulets rouges".   Jardinage forcé. Ou "corvées pour boulets rouges". 1400359500-clockJeu 31 Oct 2013 - 14:47
Ce rp est-il toujours d'actualité ? Si oui, continuez à la suite, sinon, recensement, merci ;)
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MessageSujet: Re: Jardinage forcé. Ou "corvées pour boulets rouges".   Jardinage forcé. Ou "corvées pour boulets rouges". 1400359500-clock
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Jardinage forcé. Ou "corvées pour boulets rouges".
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