(Suite) Water Ploof [ft. Mike]

Hé, bon, c'est vrai sur ce point là, il a raison de rire. Maintenant que j'y repense, je l'ai assaillit de question. Je lui ai demandé son nom ; il m'a répondu. Je lui ai demandé quel était son pouvoir, il m'a répondu. Donc bon. C'est sympa de sa part, tout de même. Et pis, ça doit faire une bonne demi-heure qu'il supporte une peste comme moi, qu'il connait même pas. Il est sympa, dans le fond. Je crois que je l'apprécie.


Bon, c'est bon, on est au rez-de-chaussé. Au final, je vais être obligée de sortir. Mais bon. C'est pas trop grave, parce que les Dortoirs c'est plus loin que le Complexe Sportif. Si j'ai ralé tout à l'heure, c'était surtout parce que je voulais pas me les peler plus longtemps. Mais si on court, on y arrive en une minute maximum, au Complexe Sportif, donc bon.
On sort. On se presse comme on peu, mais je suis un peu ankylosée, donc je vais pas vite. Moi qui aime courir... On entre. Je me remets à sautiller sur place, comme une enfant.

On arrive enfin dans les vestiaires Mââââle. Il n'y a personne. Tant mieux. Mike dévérouille son casier, l'ouvre et sort un T-shirt bleu et un pantalon de sport, sans oublier une serviette.



Je commence donc à me changer. Je sèche du mieux que je peux mes cheveux. J'enlève sa veste, et je la pose sur le banc. Mon soutien-gorge est un peu trempé, mais c'est pas grave, pour ce qu'il soutient... Je sèche maintenant le haut de mon corps, et j'enfile le T-shirt, il est à la bonne taille, quoiqu'un peu plus large, même si ça l'est sûrement aussi pour Mike. J'enlève ma jupe - délivrance - et mes collants, pour me sécher cette fois-ci le bas du corps. Alors que je passais délicatement la serviette sur mes cuisses, pour une raison comme une autre, je tourne la tête vers lui. Pourquoi il me regarde, comme ça, avec des airs de Papa Poule ? Attends, il me regarde depuis le début ? Pas que je suis pudique, au contraire, je m'en fous, mais c'est Mike, quoi ! J'sais pas, ça lui donne des airs de... pervers aussi. Bah. En faite, ça m'étonne pas plus que ça. Bavoui, ça reste un gars, après tout.


Je fais un petit geste de la main pour qu'il se tourne, et je retourne à mon séchage. Je me frictionne avec la serviette pour me réchauffer, et j'enfile le pantalon. Ah, merci, enfin un pantalon, enfin ! Je suppose que je dois le remercier ? Je sais pas, après tout c'est de sa faute. Mais bon. Faut que je fasse ma sympa, de temps à autres.


Ouai, dans le fond, je l'aime bien. Mais quelque chose me dit que je vais vite arrêter de bien l'aimer. Why ?

Bon, j'ai l'impression d'avoir cassé le court de ses pensées en le remerciant. J'ai un peu l'impression de le faire culpabiliser une nouvelle fois. Bon, c'est quand même de sa faute et ça le sera à jamais mais, je suis une salope de le faire culpabiliser comme ça. Même la pire des tassepé - oui oui, je suis polie. Ou pas. - elle l'aurait pas fait. Alors que je me détendais dans ces vêtements que je trouve adapté - car je n'aime pas les jupes rappelons-le - je sens ma joue être pincée, et je la sens s'étirer, aussi. Surprise surprise, les doigts qui la pincent, c'est les siens, ceux de Mike, son pouce et son index.


Wow. J'ai bien entendu là ? Pire. Est-ce qu'il est sérieux ? Juste. Je sais pas. Je veux pas savoir. Quoique.


Je suis franche. Trop. Peut-être. Enfin, j'en sais rien. Mais bon. Vaut mieux dire la vérité que de dire un gros mensonge tout cracra pas beau de la life de sa maman. Non ?