La détermination dans ses yeux était belle à voir. Ses promesses étaient comme un écho dans ma tête et ils ne cessaient de se répéter. Je ne voulais pas le décevoir non plus, surtout lorsque l'on voyait la joie qu'il avait soudainement commencé à dégager suite à ma réponse. J'étais désormais en couple. La dernière fois datait d'avec Mike donc, ça date depuis un bon moment. Ça ne me ferait pas de mal, j'espérais juste être apte à bien faire les choses comme elles se devraient d'être faites. Je pouvais dire adieu à ma routine et j'allais devoir rompre mes relations avec certaines personnes pour mener celle-ci à bien. Celle que j'entretenais désormais était beaucoup plus importante, de toute manière. Je craignais toutefois la réaction de Shery, qui risquait d'être quelque peu exagéré. Blaze allait sans doute également être un peu dérangé par ce fait, mais risquait d'être plus ouverte d'esprit, moins dérangé et plus sympathique. Enfaite, elle allait sans doute être heureuse que j'aille trouver la stabilité.
Puis il commença à respirer un peu plus fort jusqu'à en venir à se lever. Les mains faisant pression sur un côté de la table, il s'approcha pour se voir déposer un baiser contre mes lippes. Ce baiser dont j'avais eu le droit il y a de cela à peine quelques heures, ce même baiser que j'avais redemandé et que je voulais encore. Celui à qui j'en étais arrivé à être accros, à ne vouloir sentir que ses lèvres-là contre les miennes. Ouais, c'est ça.
Il se rasseoir, mais j'en voulais plus. C'était cruel de commencer sans finir. Le serveur arriva peu après avec les plats, les déposant avant de se retirer après nous avoir souhaité bon appétit. Je le remerciai, reposant par la suite mon regard sur Robbie. La sensation de savoir que désormais, je ne pouvais plus me permettre tout ce que je faisais auparavant me dérangeait. Je n'y étais pas habitué.
« Je ferai de même, ajoutais-je d'un ton sincère. »
Si je ne faisais pas ma part, tout cela n'arriverait à rien. Si je voulais mener cette histoire à bien, j'allais devoir faire autant d'effort que lui et je comptais bien les faire. J'esquissais un sourire, n'osant pas commencer à manger tout de suite. Je n'avais sans doute pas plus l'appétit que lui, surtout après ce qui venait de se passer.
Moi aussi, je suis content. Plus que tu ne le crois.
Sujet: Re: 3 words, 8 letters and i’m yours. Δ noah Sam 30 Nov 2013 - 23:49
3 words, 8 letters
Tu vois, moi aussi j'ai peur, j'ai peur en permanence qu'on m'annonce une catastrophe ou qu'on m'appelle des urgences. Mais on a la chance d'être ensemble tous les deux, de s'être trouvés, c'est déjà prodigieux. Alors, haut les cœurs, haut les cœurs. On peut encore se parler, se toucher, se voir. Haut les cœurs ! Il faut se dire des belles choses, qu'on gardera pour plus tard, haut les cœurs, haut les cœurs , on peut encore se parler, se toucher, se voir, haut les cœurs ! Approche-toi de moi, sers-moi fort, avant qu'on se sépare.
Un renouveau. Comme quoi tout était possible. Même pour deux gros connards comme lui et moi.
Peut-être qu'il était temps de grandir et de se repentir. De courber l'échine et d'oser se tenir la main. Je n'arrêtais pas de sourire, je ne pouvais pas en faire autrement. Tous ces sentiments qui exaltaient, c'était tout simplement... woah. Je n'arrive pas à trouver un seul mot pour décrire toute l'euphorie qui s'éprend de moi alors qu'il finit par avouer qu'il ferait aussi des efforts. Alors moi non plus je ne songerai pas au pire. Je veux y croire. Et je vais y croire. J'y crois déjà depuis le moment où il m'a dit je t'aime.
C'était des simples mots. Juste quelques paroles. Et elles prenaient tout un sens dès maintenant.
Sans même porter attention à cette fichue salade qui trônait devant mon nez, je m'étais levé d'un bond, et j'avais presque couru. Je m'étais jeté sur le côté de sa banquette pour me mettre contre lui, le serrer contre moi et fourrer mon visage dans le creux de son cou. Je voulais sentir son odeur et pouvoir goûter à cette peau brûlante, à ces lèvres épicées. Je refermais mon étreinte de plus en plus. Je ne m'étais jamais sent aussi bien. Je ne m'étais jamais autant relâché devant tout le monde. Et je n'en avais même pas honte.
J'en étais même plutôt fier.
« Je t'aime Noah ! Je t'aime, putain... »
Et je pourrais le répéter sans cesse jusqu'à ne plus en avoir de souffle ni de salive, même si on me coupait la langue j'aurai toujours un moyen pour le lui montrer. Puis je sais pas ce qu'il s'est passé. Un neurone qui éclate, sans doute. Je suis monté sur la banquette, les ballants et la tête haute, tous les regards interloqués se tournaient vers moi, et d'une voix puissante, pointant du doigt mon... petit-ami.
« Ce gars-là est à moi ! Vous êtes prévenus ! »
Puis je rigole à plein poumon. Je me relaisse tomber. La tête contre son épaule. Je ris. Encore.
Je vis.
« Pardon, c'est sorti tout seul. »
made by pandora.
InvitéInvité
Sujet: Re: 3 words, 8 letters and i’m yours. Δ noah Dim 1 Déc 2013 - 19:18
L' amour qu'il dégageait était agréable à recevoir, même ce surplus d'énergie gênant en était agréable. Son excès de joie me faisait sourire, je ne prenais plus conscience de ce que les gens aux alentours pensaient de nous. Les regards méprisants qui nous fixaient vis-à-vis de notre homosexualité ou face à son énergie, je n'en prenais plus compte. Leurs avis, ce n'était pas ce qui comptait. L'important, c'était notre bonheur à nous, pas le leur.
Son rire et son sourire étaient beaucoup plus sincères que d'habitude, plus beau à voir. On aurait dit un enfant surexcité, mais ça ne me dérangeait pas. J'en avais besoin. J'avais besoin de ressentir toute cette joie autour de moi pour ne pas affecter la mienne. On ne m'avait jamais démontré ces sentiments de la manière que l'avait fait Robbie et j'appréciais comment il l'avait fait. C'était tellement vrai, comparé aux autres. Il se rassît à mes côtés, toujours avec ce fou rire incontrôlable en demandant pardon pour son énorme énergie et pour l’indiscrétion évidente de notre présence dans le restaurant. Je m'en fous. Je n'en avais strictement rien à faire que tout le monde soit conscient que nous étions ici. Tout ce qui m'importais à ce moment-là, c'était son bonheur à lui et moi. J'aurais voulu lui montrer mon amour comme il venait de le faire, mais j'étais quelqu'un de trop timide pour ça. Je le laissais reprendre son souffle.
Et soudainement, je devenais mal à l'aise. Je ne savais plus quoi dire, je ne savais pas quoi faire ou comment réagir. Voilà ce que je redoutais. J'avais perdu ma langue, je n'agissais plus. Lui il hurlait dans un restaurant pour me montrer son amour, et moi je restais planté là sans levé le petit doigt. J'ai vraiment l'air d'un imbécile. Qu'est-ce que j'allais faire, merde ? J'aurais voulu le prendre dans mes bras, l'embrasser à en perdre haleine, le coller à moi pour l'éternité mais n'osait pas. Ça ne paraît peut-être pas, mais j'ai comme tout le monde un tempérament timide moi aussi.
Tu vois, moi aussi j'ai peur, j'ai peur en permanence qu'on m'annonce une catastrophe ou qu'on m'appelle des urgences. Mais on a la chance d'être ensemble tous les deux, de s'être trouvés, c'est déjà prodigieux. Alors, haut les cœurs, haut les cœurs. On peut encore se parler, se toucher, se voir. Haut les cœurs ! Il faut se dire des belles choses, qu'on gardera pour plus tard, haut les cœurs, haut les cœurs , on peut encore se parler, se toucher, se voir, haut les cœurs ! Approche-toi de moi, sers-moi fort, avant qu'on se sépare.
J'étais incapable de faire autre chose que de grands sourires. De grands sourires niais à souhait. J'avais l'impression d'être une collégienne vivant ses premières aventures amoureuses, et je dois avouer qu'à part le mot « collégienne », cette phrase est toute bonne. C'est vrai qu'il fut un temps où j’enchaînais les relations amoureuses mais très vite je me suis rendu compte que seule la dimension charnelle m'attirait et je ne m'attardais jamais à l'esprit. Je pensais pareil, avec Noah, voilà la raison pour laquelle j'ai eu peur, pourquoi j'ai fui. Mais cette image constante à l'intérieur de mon crâne de lui en train de serrer dans les bras un autre individu lambda me faisait frissonner d'horreur. Et très vite j'avais compris que je devais sauter l'occasion. Que je voulais lui appartenir. Qu'il n'ait que d'yeux que pour moi. Qu'on agisse comme un couple.
Je n'ai jamais souhaité quelque chose aussi fort. Je suis prêt à tout plaquer, même ma fierté. J'ai envie d'y croire, de m'dire que tout ira bien, que demain on pourra s'lever le sourire aux lèvres sans avoir peur d'aller se coucher avec la boule au ventre une fois le soir arrivé. Je ne me sentais plus si seul. Désormais, le chemin se faisait à deux. Je ne voulais même pas le quitter d'une semelle, j'étais bien sur ce côté de la banquette, la tête reposée contre son épaule alors que nos doigts s'enlaçaient délicatement, se caressaient. Mes joues s'étaient colorées. Agir si calmement, si sainement, si simplement... Je n'aurais jamais cru que cela ferait autant de bien. Que ça ferait battre le cœur les bouches s'étirer.
« J'y pense... On va peut-être vite parce que... haha je connais rien de toi. Sauf que tu t'appelles Noah, que tu es en D, que tu es un bon majeur et... Que tu es terriblement canon quand tu es nu. »
Petit rire. Bah quoi c'est vrai.
« Et je sais aussi que je t'aime. Et que c'pas que pour ton corps et.... bref je m'égare, pardon. »
Je levais un peu les yeux vers lui, glissant tout doucement le long de sa gorge pour y déposer un léger baiser.
« Allez, je veux tout savoir sur toi ! Promis je réponds à toutes tes questions après. Euhm.. Allez, tu as quel âge ? C'est quand ton anniversaire ? Et puis tu as peut-être un nom de famille ? Hum... Désolé j'ai vraiment l'air d'un taré. »
Je riais. Puis soufflais. Putain qu'est-ce que je peux avoir l'air débile.
made by pandora.
InvitéInvité
Sujet: Re: 3 words, 8 letters and i’m yours. Δ noah Mer 4 Déc 2013 - 2:06
Le voir dans un état aussi énergique et curieux me fît esquisser un fin sourire subtil. Je ne savais pas encore qu'être en amour en venait à être ainsi, surtout venant de Robbie. J'avais toujours cru ce garçon plutôt mystérieux et renfermer, mais il semblait que j'avais eu tort. C'était quelqu'un de sympathique et vivant. Du moins, c'est ce que j'en jugeais avec le comportement qu'il avait à ce moment-là ; peut-être que ce n'est pas toujours le cas. Il n'était pas comme ça lorsque l'on s'était rencontrés à la piscine. Pas du tout. Je lui renvoyais son sourire lorsqu'il m'en faisait un de manière à lui faire savoir que je l'écoutais. C'est que quand il est comme ça, il est vraiment mignon. C'est adorable de le voir agir ainsi, c'est à peine si je m'empêchais de ne pas l'emprisonner dans mes bras. Ce sourire était désormais marqué dans ma mémoire.
Puis il me fît savoir que tout ça était bien beau, mais qu'on ne se connaissait presque pas. Il avait effectivement raison. Je savais qu'il aimait l'eau, que son nom était Robbie et qu'il était en B mais excepté ces détails, je ne connaissais rien de lui. Tu parles d'un drôle de couple. Il commence donc aussitôt à me poser des questions après m'avoir dit qu'il répondrait à toutes mes questions plus tard. Tant mieux, moi aussi j'en ai plusieurs à poser.
Il semblait drôlement excité. On aurait pu le confondre avec ce genre de collégienne qui vit leur premier amour. Ça ne me dérangeait pas, mais j'avais fini avec ce genre de réaction depuis un long moment. Enfin, l'important n'était pas son comportement inattendu mais plutôt de répondre à la rafale de question qui allait bientôt suivre. Je m'accotais donc sur la banquette, le dos déposé sur le mur et couchai Robbie sur mon torse, l'enroulant de mes bras. Je m'étalais de tout mon long sur la banquette et je n'avais pas plus faim que lui. J'entrepris donc de répondre.
« J'ai dix-huit ans et mon anniversaire est le 27 novembre. Mon nom étant Austin, lui répondis-je après avoir laissé entendre un petit rire amusé. Demande ce que tu veux, tant que j'ai le droit de te poser les mêmes lorsque ce seras à mon tour. »
Sujet: Re: 3 words, 8 letters and i’m yours. Δ noah Mer 4 Déc 2013 - 19:09
3 words, 8 letters
Tu vois, moi aussi j'ai peur, j'ai peur en permanence qu'on m'annonce une catastrophe ou qu'on m'appelle des urgences. Mais on a la chance d'être ensemble tous les deux, de s'être trouvés, c'est déjà prodigieux. Alors, haut les cœurs, haut les cœurs. On peut encore se parler, se toucher, se voir. Haut les cœurs ! Il faut se dire des belles choses, qu'on gardera pour plus tard, haut les cœurs, haut les cœurs , on peut encore se parler, se toucher, se voir, haut les cœurs ! Approche-toi de moi, sers-moi fort, avant qu'on se sépare.
Je devais me calmer, sincèrement. Je sentais, de toute façon, l'euphorie descendre peu à peu alors que Noah prenait la parole, doucement. Il était plutôt du genre à intérioriser, ça se voyait, alors forcément, ça fiche presque une claque et ça oblige à se tenir en place, et en repensant à tout ce que je faisais depuis le début de la soirée... je ne pouvais pas m'empêcher de rougir, de baisser la tête, de me racler la gorge et enfin de me reprendre. Il m'offrait sur un plateau d'argent son âge, sa date de naissance. Je fus assez surpris que l'on ait seulement un jour d'écart entre nos anniversaires, et c'en était même plutôt agréable. Des idées niaises me venaient avant que je ne me décide de les faire déguerpir au plus vite.
Et puis il attend autre chose. Je ne sais pas. Qu'est-ce que je suis censé demander, dans le fond ? C'est complètement idiot.
Je levais un peu le bout du nez vers mon copain, un sourire moins marqué mais toujours présent tandis que j'avais réussi à me calmer, à être plus détendu et plus posé.
« Je ne sais pas trop quoi te demander d'autre pour l'instant, je suis désolé. »
Petit rire. Et puis je serre un peu plus sa main, soufflant doucement :
« Embrasse-moi. »
made by pandora.
InvitéInvité
Sujet: Re: 3 words, 8 letters and i’m yours. Δ noah Jeu 5 Déc 2013 - 1:48
I l s'excuse en avouant ne pas vraiment savoir quoi demander et j'étais plutôt surpris par cette déclaration ; pourtant, il y aurait tellement de choses à demander tel que mes origines ou autres. C'était impressionnant de voir que Robbie n'était pas quelqu'un de plutôt simple et qu'il ne cherchait pas non plus à trop en savoir. Peut-être n'en avait-il rien à faire du reste et ne se contentait que du strict minimum ? J'avais parfois quelque difficulté à comprendre Robbie mais c'était ainsi que je l'aimais et je ne voulais pour rien au monde qu'il change.
Non, il n'avait exactement rien à dire. Tout ce qu'il arrivait vraiment à dire, c'était de me réclamer des baisers ; et je n'allais évidemment pas refuser une telle demande. J'étais incapable de me détacher du goût accrochant qu'étaient ses lèvres et j'en redemandais toujours encore plus qu'au départ. Nous étions en quelque sorte condamnés à passer notre vie à nous embrasser, mais ce n'était pas quelque chose qui me dérangerait spécialement. Après tout, beaucoup de couple passe leur temps à s'embrasser.
Je l'approchais donc et tout naturellement, après avoir emprisonné son visage entre mes deux mains, déposaient mes lèvres sur les siennes. J'enchaînais encore pendant un moment, n'arrivant pas à me détacher de celles-ci et évitais de penser. Je profitais donc du moment comme il était et après un moment, me détachai de lui pour lui demander ce qu'il en était de sa date d'anniversaire et de son nom à lui. Il n'y avait pas lui qui allait besoin de savoir cela.
Ensuite je déposais subtilement et doucement de petits baisers dans le creux de son cou en l'encerclant de mes bras. Je l'empêchais de se séparer de moi et lui susurrais faiblement à l'oreille ; « Tu ne sais pas à quel point tu comptes pour moi. »
On se croyait dans le film à l'eau de rose parfait, excepté que les deux personnages en amour sont des hommes, mais ça ne changeait rien. C'était spécial de voir à quel point l'on pouvait affectionner vite une personne.
Sujet: Re: 3 words, 8 letters and i’m yours. Δ noah Ven 6 Déc 2013 - 18:38
3 words, 8 letters
Tu vois, moi aussi j'ai peur, j'ai peur en permanence qu'on m'annonce une catastrophe ou qu'on m'appelle des urgences. Mais on a la chance d'être ensemble tous les deux, de s'être trouvés, c'est déjà prodigieux. Alors, haut les cœurs, haut les cœurs. On peut encore se parler, se toucher, se voir. Haut les cœurs ! Il faut se dire des belles choses, qu'on gardera pour plus tard, haut les cœurs, haut les cœurs , on peut encore se parler, se toucher, se voir, haut les cœurs ! Approche-toi de moi, sers-moi fort, avant qu'on se sépare.
En venait alors mon tour. Ah, les questions réponses. D'habitude je trouve ça barbant, lassant, je préfère qu'on passe aux choses sérieuses sous la couette et puis là, j'ai juste envie de prendre mon temps, laisser les choses se faire et pouvoir simplement apprécier d'avoir Noah en face de moi. Ca faisait bizarre de se considérer comme un couple désormais mais... je suppose que ça se fera petit à petit, tout doucement, et tout deviendra... parfait ?
Je haussais les épaules, souriant un peu, avant de lui répondre :
« Klinker. Et on a le même âge, je suis né un jour après toi. »
Drôle de coïncidence. Peut-être qu'on était fait pour se rencontrer. Peut-être qu'on était fait pour s'aimer comme cela ?
J'affichais une expression totalement niaise avant de secouer un peu ma tête, mais à peine avais-je le temps de m'excuser de mon petit moment d'absence que je sentais les lèvres de mon petit-ami se déposer sur la peau de mon cou avant de me serrer contre lui. Je frissonnais, rougissais, m'y accrochais, et puis ses mots furent aussi poignants que ceux qu'on peut entendre dans les grands films de romance, qu'on peut lire dans les grands écrits romantiques. Mieux qu'un poème, mieux qu'une demande en mariage, mieux que la drogue, mieux que le sexe, mieux que la vie : il faisait de moi une personne unique à ses yeux. Et c'était la première fois.
J'avais envie de rire nerveusement. Et puis de pleurer de joie. Puis tout simplement de ne rien dire.
Je le serrais encore plus contre moi, humant cette odeur si attrayante et, en sentant la chaleur de son épiderme contre moi, je ne pouvais pas m'empêcher de sourire de plus en plus jusqu'à ce que mes joues prennent une teinte cramoisie. Putain. Je l'aime comme un dingue.
« Je pense pouvoir me l'imaginer. »
Murmurais-je, la bouche contre sa gorge. Je lui embrassais tendrement la mâchoire avant de lui glisser au creux de l'oreille :
« Parce que c'est pareil pour moi. »
J'avais encore envie de lui dire je t'aime jusqu'à en perdre la raison. Et l'embrasser jusqu'à en perdre haleine.
Mais non. Chaque chose en son temps.
« Ca te dit qu'on aille faire un tour ailleurs ? Sauf si t'as faim, finalement. »
made by pandora.
InvitéInvité
Sujet: Re: 3 words, 8 letters and i’m yours. Δ noah Dim 8 Déc 2013 - 20:23
Nous avions tellement de point en commun que s'en était presque chamboulant. Bien sûr, il n'y avait rien d'extraordinaire à ce qu'on ait un âge similaire, mais de là à avoir une date de naissance presque identique, tout cela en devenait bizarre. Après tout, nous nous étions connus qu'à travers un simple coup d'un soir, mais finalement nous finissions en couple. C'était suspect ; il ne manquait plus qu'avoir les mêmes origines et si ça se trouvait, nous avions les mêmes. Or, il aurait été étonnant qu'il soit Britannique sachant que son nom n'était pas très anglais. Ne cesserat-il jamais de m'étonner ? Il était tellement imprévisible comme garçon, je n'allais donc pas être étonné si nous avions plus que ça en commun.
C'était un jeune homme charmant... dans son genre, si l'on voulait. Il avait son caractère bien à lui, plutôt bien trempé et c'est ça que j'aimais. Il ne se laissait pas faire et réagissait. J'aimais sa façon d'être pour la simple raison qu'il semblait si différent de moi et c'est ce qui m'attirait particulièrement. Savoir que ça n'allait pas toujours être parfait car on pensait différemment, c'était ça une vraie vie de couple pour moi et c'est comme ça que j'appréciais les choses.
Il me proposait finalement de partir sans que l'on ait encore touché à nos assiettes. Par contre, j'avais faim moi. Tant pis, j'allais me faire à manger un peu plus tard une fois rentré, sans doute. Je levais donc la main pour demander l'addition et le serveur semblait un peu dégoûté que l'on ait commandé sans rien touché. Je n'en avais rien à faire. Je me contentais tout simplement de payer et sortais en toute vitesse avec Robbie. Je ne disais absolument rien, je profitais tout simplement du moment. Je n'avais laissé aucun tip au serveur, il ne l'avait pas mérité. Faire un tour, c'est ça ?
« Où veux-tu allez ? »
Je faisais n'importe quoi. Je ne savais pas si c'était à cause du stress où tout simplement par amour que j'agissais aussi excessivement.
Sujet: Re: 3 words, 8 letters and i’m yours. Δ noah Ven 20 Déc 2013 - 14:35
3 words, 8 letters
Tu vois, moi aussi j'ai peur, j'ai peur en permanence qu'on m'annonce une catastrophe ou qu'on m'appelle des urgences. Mais on a la chance d'être ensemble tous les deux, de s'être trouvés, c'est déjà prodigieux. Alors, haut les cœurs, haut les cœurs. On peut encore se parler, se toucher, se voir. Haut les cœurs ! Il faut se dire des belles choses, qu'on gardera pour plus tard, haut les cœurs, haut les cœurs , on peut encore se parler, se toucher, se voir, haut les cœurs ! Approche-toi de moi, sers-moi fort, avant qu'on se sépare.
Où allez ? Ca n'avait pas vraiment d'importance, après tout. Ce qu'il comptait, c'était d'être ensemble. C'était comme ça que je le voyais moi. Un peu comme dans les films, un peu comme dans les romans d'amour où deux âmes se rejoignent et se tiennent la main qu'importe le chemin. Je souriais en faisant à la fois un regard un peu sévère à Noah alors qu'il payait la note lui-même. Tant pis, je me rattraperai une nouvelle fois.
Nous nous emportions alors dans la rue, côte à côte. Le froid traversait mon visage, m'arrachant un large frisson avant que je ne chercher réconfort et chaleur contre l'épaule du jeune homme plus grand que moi. Ca me faisait bizarre de me sentir... Juste normal. De pouvoir avoir une vie saine pour la première fois. J'me sentais bien parce que je ne me sentais rien. J'étais juste un gars comme ça, amoureux, parmi tant d'autre, et je perdais tout mon intérêt dans ce bas mode, et vous savez quoi ? C'est parfait.
Timidement, je glissais mes doigts entre les siens. Je m'étais toujours moqué et j'avais craché sur ces couples niais qui se tenaient ainsi dans la rue. En vérité, je pense que j'étais juste un peu jaloux.. Un peu envieux de leur bonheur. Maintenant que je l'avais eh bien.. Ca prenait un tout autre sens. Je levais les yeux vers Noah avant d'ajouter :
« Boarf. Je sais pas, ça n'a pas spécialement d'importance. »
Je haussais les épaules, déjà rêveur de tout ce que pourrait apporter cette relation. Je pensais à ces petites choses idiotes comme s'offrir des cadeaux ou passer du temps à rien foutre à deux. Putain je pensais pas que la perfection pourrait ressembler à.. ça. Mais c'est bien. C'est mieux.
« Du moment qu'on est ensemble de toute façon on s'en fout ! »
Lançais-je en riant un peu.
Comme quoi Robbie, t'aurais peut-être pas dû te comporter comme un con alors que la joie et l'euphorie étaient accolées à ta porte.