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 I really didn't want this [pv Heath]

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MessageSujet: I really didn't want this [pv Heath]   I really didn't want this [pv Heath] 1400359500-clockLun 10 Mar 2014 - 21:16
I got a war in my mind & I'm not sure of anything

Pourquoi tu ne veux pas me comprendre Ashley ? Pourquoi tu veux toujours tout savoir quitte à en être blessée ? Tu n’avais pas besoin de savoir à quel point je me sens humiliée, honteuse, coupable, impuissante. À quel point c’est blessant et frustrant de se prendre des coups et de ne pas être capable de riposter. Tu n’avais pas besoin de sentir à quel point ça peut ébranler, à quel point, nous les femmes pouvons être faible face à eux. Et à quel point, les questions troublent mes nuits et mes jours en restant sans réponse malgré le film de cette soirée qui défile inlassablement dans mon esprit : qu’est-ce que j’ai fait ? qu’aurais-je dû faire différemment ? est-ce que je dois changer ?

Et pourtant tu m’as tout fait lâcher. La violence et les doutes dégradants qu’il a immiscés en moi, tu m’as forcé à te la recracher en pleine face. Alors que c’était tout ce que je voulais éviter.

Je ne voulais pas de ça. Je ne voulais pas que tu te sentes mal toi aussi. Je ne voulais pas. Que tu sentes la peur qui bat encore parfois à tout rompre dans mes veines quand un type plus grand passe près de moi. Que tu ressentes cette impuissance. D’être arrivée trop tard. De n’avoir rien pu faire. De ne pas pouvoir faire plus. Parce que tout ce que tu dis te semble bien inutile. Je ne voulais pas que tu éprouves tout ça Ashley.

Et pourtant, tu as un don pour me mettre à nu. Une capacité déconcertante à révéler ce qui cloche chez moi. Et ce, depuis qu’on s’est rencontrées et que tu m’as enlacée. Ce n’est pas lié qu’à ton pouvoir. C’est toi. C’est toi et ton habitude à mettre les pieds dans le plat, à toujours sentir les choses et à forcer les gens à voir par la même occasion. Mais je ne fonctionne pas comme ça. Et je m’en veux pour la dureté de mes mots.

Ashley est partie.

J’ai compris depuis longtemps à quel point tu es une bonne amie. Mais ma mécanique est différente de la tienne. Ne m’en veux pas trop pour ça...

On a chacune forcé l’autre à l’entendre. Mais est-ce qu’on s’est réellement comprises ? Je ne sais pas. Est-ce qu’on s’est vraiment disputées pour ça ? Rien que pour ça ? Les choses à plat mais pas réglées laissent un arrière-goût amer.

Frustration. Colère.

C’est bien pour ça que je ne voulais pas que ça s’ébruite. Parce que ça crée des problèmes. JE crée des problèmes.

Debout au milieu de la pièce et des rangements désordonnés, je sens chaque muscle se tendre et m’obliger à me tenir droite et arrogante... Devant mon reflet que je méprise plus que tout à cet instant. Je grimace. Et j’abaisse la tête vers mon avant-bras marqué. Ma main se crispe sur le maillot auquel je m’étais accrochée. Et le bout de tissu valse brusquement contre le miroir qui vacille sur son clou en ferraille.

__ Fais chier !

Volte-face, je m’accapare vivement de tout ce qui traine pour les mettre dans des boîtes. Tout mettre dans des cases et les y laisser, les oublier. Je m’acharne à vouloir occuper mes mains pour occuper mon esprit. Rouage compulsif qui grince, parce que ça ne marche qu’à moitié. Après quelques secondes qui durent peut-être des minutes à brasser du vent, agitée, je finis par me laisser tomber sur le banc. Comme essoufflée, je respire et inspire doucement pour reprendre mon calme. Je me penche en avant et glisse un doigt entre le bandage et ma cheville. Ça me gêne. D’autres secondes défilent sans que je ne bouge, puis mes coudes s’écrasent contre mes cuisses et mes mains croisées accueillent mon front. Je souffle les yeux clos. Las. Et enfin, je me redresse pour retrouver ma stature. Léger roulement des épaules… Je n’ai pas l’habitude de faire le dos rond, courber l’échine… Et la mémoire de mon corps me le rappelle.

Mes yeux se perdent sur le casier en face de moi. Bras tendus, mes mains s’accrochent maintenant au rebord du banc. Je trépigne encore un peu avant de calmer les nerfs qui agitent mes jambes.

Je me décide enfin. Je crois bien qu’il faut que je m’excuse.

Je glisse machinalement une mèche de cheveux derrière mon oreille. Je penche le visage dans le même sens et mes yeux échouent sur ses baskets que je reconnais. Mes prunelles grimpent sur la silhouette sportive avant d’atteindre leurs compères.  

Heath.

Ils se sont donnés le mot…

Ma bouche s’entrouvre mais rien ne sort. Alors je me contente de sourire maigrement.
J’attrape mon gilet qui gisait à mes côtés pour l’enfiler. Comme pour lui faire de la place.

__ Tu as entendu, n’est-ce pas ?


#ff6633 HRP : KRR KRR ♥
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MessageSujet: Re: I really didn't want this [pv Heath]   I really didn't want this [pv Heath] 1400359500-clockLun 10 Mar 2014 - 22:51


worried



▲▼



Heures supp’. Le ballon frappe la planche. Tape l’arceau. Mais les filets, eux, ne frottent plus la balle. Terminé.

Et lui qui était un excellent shooter n’arrive plus à rien. Tout le monde progresse, Gautier et Lysander compris. Quand à Neil, il semble s’envoler à chaque entrainement.

Et lui, il rampe.

Mâchoire crispée, muscles tendus, il exécute un nouveau shoot. Rate, encore. Alors il récupère son rebond, et dribble, dribble avec rage. Seul face à un adversaire invisible, il joue avec la balle, habile, la faisant tournoyer autour de lui, d’une main à l’autre. Dans le dos. Entre les jambes. Changements de rythmes, vitesse; et un dribble sur son pied qui brise tout le mouvement.

« Fais chier ! »

Il s’empare d’une seconde balle qu’il jette avec force contre la planche dans un mouvement de bras roulé. Aucun autre effet qu’un rebond violent, et lorsque la balle revient à lui, elle est accueillie par un coup de pied maladroit.

Souffle. Il reste planté sur place, fixe le sol, à bout de souffle. Il n’arrive plus à rien. Il est clairement devenu le plus mauvais de l’équipe, un poids mort. Un boulet. Demain, il annoncera qu’il arrête. Il n’a plus l’envie. Il n'éprouve plus de plaisir à entendre les chaussures crisser sur le terrain. Les appels de balle. Il n’y a plus de plaisir dans ses dribbles, ses shoots, sa défense. L’adrénaline n’est devenue que frustration. L’optimisme; complexe d’infériorité. Quand aux gars, il les adore, réellement. Mais il ne s’amuse plus sur le terrain. Il ne s’amuse plus avec eux. Depuis de nombreux entraînements - quand il ne les sèche pas - il n’est qu’une boule de nerfs, de frustration, que Cale prend grand plaisir à provoquer - comme si ça ne suffisait pas.

« J’arrête. »

Parce-que le dire à haute voix devrait l’aider. Il doit poser un mot sur l’envie qui le brûle depuis des semaines. Il n’ose pas, il s’accroche, mais il s’épuise.

Il n’en a juste plus envie. Alors pourquoi se forcer ?

Et en tête lui reviennent les louanges qu’on lui chante au base-ball. On l’y trouve très prometteur. Alors pourquoi s’entêter. Le basket, c’est peut-être dix ans de sa vie. Mais peut-être que les dix prochaines années se feront sans lui. Inévitablement, c’est la réaction de Neil qui éclate dans son esprit. Il renifle, se met en marche vers les vestiaires. Il ne lui doit rien.

Une douche, pour laver sa frustration. L’eau coule dans ses cheveux. Ils ont poussé, et pousseront jusqu’à ce que son envie habituelle de tout raser ne refasse surface. L’eau coule sur son corps, et il se voit annoncer à ses meilleurs amis qu’il les lâche. Il se savonne, son esprit, automatique, imaginant diverses réponses. Divers scénarios. Il secoue la tête à plusieurs reprises, tente de se détendre, restant un moment sous le jet d’eau, tête penchée en arrière, l’eau venant s’écraser sur la courbe de son cou.

Et il patiente. Il attend que son calme revienne. Que ses soucis s’envolent. La douche a toujours eu ce pouvoir apaisant sur lui.

Et lorsqu’il se sent mieux, il éteint le jet, et le silence retombe dans les vestiaires. Le silence ? Non. Il y a des voix, à travers les murs. Des éclats de voix. Aigus. Fronçant les sourcils, s’interrogeant, il s’essuie, mais n’a pas l’intention de s’en mêler; se mêler des problèmes des autres n’est jamais une bonne idée. Et pourtant, lorsqu’un éclat de voix se fait plus puissant, il reconnaît Charlie. Torse-nu, tee-shirt en main, il passe sa tête à travers l’encadrement de la porte, jette un oeil dans le couloir, essai de repérer la source du bruit.

Alors, il saisit enfin le sens des paroles, et ne peut s’empêcher de tendre l’oreille, malgré lui. Et plus la conversation - ou dispute - progresse, plus il ressent le besoin de rejoindre ses amies. Car, avec Charlie, il a identifié Ashley. Et ces deux filles comptent pour lui. Comptent énormément. Se hâtant, il enfile son tee-shirt et ses baskets, mais pendant qu’il lace la première, un éclair passe dans le couloir - Ashley vient de partir, passant devant le vestiaire sans voir Heath. ... Il enfile finalement ses lacets directement à l’intérieur de ses chaussures et se hâte hors du vestiaire, mal séché, y laissant son sac - il vient de rater Ashley, il ne veut pas prendre le risque de rater Charlie.

« Ch... »
« Tu as entendu, n’est-ce pas ? »
« ... Difficile de pas entendre... Ouais. »

Il l’observe, ne la quitte pas des yeux, inquiet. Il la connaît, Charlie. C’est probablement lui qui la connaît le mieux. Bien-sûr qu’il a vu qu’elle allait mal. Et, il s’était douté que le coup des escaliers, c’était des conneries. ... Mais il avait imaginé une bagarre avec une fille. Après avoir vu Ulysse à la boxe, il savait qu’une fille aussi, ça pouvait avoir de la force. Et connaissant le caractère de Charlie, ça ne l’étonnait qu’à moitié qu’elle se soit mise dans une telle situation. Alors respectant son silence, il avait fait mine de la croire.

... Et, pris par ses propres soucis, ça lui était sorti de la tête. Honte. Il cille, baisse les yeux, glisse sa main dans sa nuque en hochant la tête. « ... J’suis désolé Charlie... » C’était lui, son... Enfin, il était le plus proche d’un petit-ami... Mais même si il l’a lâchée, il aurait dû continuer de veiller sur elle. C’était à lui de la protéger, le temps que quelqu’un d’autre assume ce rôle. « J’suis désolé j’devrais être plus présent pour t. » Il s’arrête dans son geste, tandis qu’il s’apprêtait à la prendre dans ses bras, oubliant un instant leur situation compliquée. Mais ce n’est pas pour elle qu’il vient de s’arrêter.

C’est parce-qu’elle a reculé. Sous son geste, qui n’avait pourtant rien d’agressif, elle a sursauté, et a fais un pas en arrière. La peur qui bat encore parfois à tout rompre dans mes veines quand un type plus grand passe près de moi.

Il la fixe, troublé au plus profond de lui-même. Il entrouvre les lèvres, cille. Elle... Elle vient d’avoir peur de lui ? De lui ?! Son ventre se serre avec force, sa gorge se noue et il laisse tomber son bras, baisse les yeux. Choqué, blessé, il veut parler mais rien ne vient. Rien ne parvient à traverser le noeud violent qui lui prend la gorge.


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MessageSujet: Re: I really didn't want this [pv Heath]   I really didn't want this [pv Heath] 1400359500-clockMar 11 Mar 2014 - 0:45
I got a war in my mind & I'm not sure of anything

Bien sûr qu’il a entendu, ça se lit sur son visage et dans ses yeux soucieux. Et bien sûr qu’il n’est pas dupe. Surtout pas lui devrais-je dire. Mais avec Heath… Connaissant sa façon d’être, je savais qu’il ne dirait rien à moins qu’il ne le juge nécessaire et que je ne le laisse faire.

__ ... J’suis désolé Charlie...

Je fronce les sourcils, serre les dents, détourne légèrement les yeux.

__ J’suis désolé j’devrais être plus présent pour t.

La tension qui pulse dans ma gorge. La nervosité qui dégaine ses flèches et transperce mes muscles. Crispation. Je croise les bras sous ma poitrine. Je me cramponne à mes propres bras. L’extrême conscience de la présence masculine… ça me bouffe d’y être sensible de cette façon. D’autant qu’à cet instant je me suis faite violence pour ne pas me tirer à l’autre bout de la pièce.

J’ai juste besoin d’un petit peu temps pour m’y habituer. Lorsque je suis seule. Ca a été le cas avec Pytha puis avec Jim et Morgan.
Ou il faut que je force les choses…

À cette pensée, mon visage se tourne vers lui. Ses bras retombent et son regard s’efface. Peine. Je ne fais que les blesser. Je fais les mauvais choix, c’est ça ? Putain, que quelqu’un me dise quoi faire ?! Que quelqu’un me dise ce que je peux et ne dois pas faire ?!

Je déglutis.

__ Franchement. Ça m’agace. Pourquoi est-ce que vous vous excusez tous ? Je veux bien admettre que vous êtes peut-être inquiets. Je le serai aussi si la situation était inversée pour Johanna, Ahsley ou n’importe qui d’entre vous. Mais vous n’y êtes pour rien. Alors il va falloir que vous arrêtiez. Vos excuses… Ce n’est pas à vous d’en faire. Vous n’avez rien à vous reprocher.

Au fur et à mesure, mes cordes vocales brisées se recomposent plus forte à chaque mot prononcé. Et je puise un peu de confiance dans l’image du Heath que j’ai l’habitude d’admirer. Un pas en avant, hésitant encore un peu.
Je sais. Je me force. Mais il n’y a que comme ça que j’y arrive. Avec ce besoin de ne pas provoquer ce genre de réaction chez mes proches.

Je penche la tête sur le côté et cherche son regard bouteille.

__ D’accord ?

Un Heath qui détourne les yeux de moi, c’est un Heath qui ne veut pas être photographier ou qui bougonnait parce que j’ai la sale manie de trop observer. Mais ce n’est pas ça. Ce n’est pas moi qui lui fait de la peine et qui l’oblige à baisser les yeux…

Mon cœur se reserre dans son étau de griffes. Mes prunelles le détaillent quelques secondes avant de localiser ce qui fera office de serviette. Je m’en empare et lui lance le tissu dans les bras en murmurant un Sèche-toi un peu mieux, tu vas attraper froid...

__ Si il y a quelqu’un qui doit s’excuser ce n’est certainement pas vous.

Je me désigne des mains.

__ À ton avis, c’est qui l’idiote qui a plongé aussi facilement dans les bras d'un beau parleur ? … Mais je me demande vraiment. Si je te dis…

Je me glisse un peu plus vers lui. J’essaye et n’y parviens qu’à moitié…

__ « Je veux tout savoir de toi. Connaître ce que même tes amis les plus proches ignorent. Je veux te découvrir petit à petit. Je te veux toi. Et personne d’autre. »

Le cacao de mon regard se rive dans le sien. Les secondes défilent immobiles mais sérieuses. J’entrouvre les lèvres… Il m’a dit autre chose la deuxième fois, non ? Mon esprit cherche mais commence déjà à faire le tri dans ces souvenirs dévastateurs. Alors je préfère reprendre le fil.

__ Tu vois ? Rien. Ça ne te fait rien. C’est donc un truc de filles. … Ou alors, c’est juste moi.

Recul. J’attrape machinalement un ou deux maillots que je cherche à déplacer, mettre ailleurs. Encore en quête d’une distraction quand je sens poindre le pire.

__ Haha. Pauvre conne que je suis.

Faible rire qui s’éteint bien vite. Mes mains plient et déplient le synthétique sans trop d’attention. Je fronce les sourcils. Je sais qu’il y a un truc qui cloche…

__ Une pauvre conne qui n’est même pas capable d’accepter les inquiétudes d’une amie comme Ashley… ou qui laisse ses angoisses de merde pourrir sa relation avec les hommes de sa vie…

Je tourne mon visage vers Heath. J’hésite. J’inspire. J’hésite à nouveau. J’expire. Et j’avance d’un grand pas. Nos corps se rencontrent une nouvelle fois. Je le serre un peu plus comme pour stopper les tremblements qui sont apparus. Mes mains dans son dos s’accrochent à son t-shirt.

__ C’est moi qui suis désolée. Désolée de tout. Désolée de tout ça. Vraiment désolée. Désolée. Désolée… Je ne vais plus avoir peur.

Et puisque je refuse de laisser couler mes larmes pour ça, c’est ma voix qui pleure et qui s’excuse pour tout. Et peut-être plus. Peut-être même ce geste, totalement déplacé pour deux anciens sexfriends.

__ C'est le bazar dans ma tête, mais ça va passer.

Et je romps le contact sur ces mots. J'esquisse même un sourire. See ? I'm a fucking mess inside, but i'm fine.


#ff6633
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MessageSujet: Re: I really didn't want this [pv Heath]   I really didn't want this [pv Heath] 1400359500-clockMar 11 Mar 2014 - 1:34




▲▼




Elle ne veut pas qu’ils s’excusent, et il le comprend. Aisément. Mais il est normal qu’ils s’excusent. Que chacun ait l’impression d’avoir une part de responsabilité. Ca peut être n’importe quoi. Une phrase qu’elle a dit, qu’ils auraient dû remarquer. Une intention, de laquelle ils auraient pû se méfier. Un rendez-vous, qu’ils auraient dû lui déconseiller. Mais non. Personne n’a rien vu venir. Heath, en tout cas, n’a été au courant de rien. Et c’est bien normal. Ce n’est pas à lui qu’elle va parler mec, c’est tout naturel.

« Vos excuses… Ce n’est pas à vous d’en faire. Vous n’avez rien à vous reprocher. ... D’accord ? »
« Tu m’empêchera pas de me sentir un minimum responsable, Charlie. Pas moi. »

Il hoche la tête, les tempes battantes. Il n’était peut être que son plan cul, mais il s’est toujours senti responsable d’elle. C’était lui qui devait jouer le rôle de l’homme, en attendant que. Et ça, quoi qu’elle dise, elle  ne lui ôtera pas de la tête. Parce-que ça fait partie du tout. Un homme, un vrai, vous vous rappelez ? Il a peut-être sa conception très précise de la chose, très subjective aussi, qu’importe. Il aurait dû être là. Surveiller ses fréquentations. S’assurer qu’elle allait bien. Mais non. Lui, plongé dans Entropy, et plongé dans cette nouvelle relation il l’a laissée tomber. C’était aussi une promesse qu’il avait fait à Ulysse. Alors, ça avait été plus simple de s’éloigner de Charlie.

Et aujourd’hui, il s’en mord les doigts. Il roule sa langue dans sa joue, réceptionnant le tissu. Il le passe sur son visage, évasif, et le pose sur son épaule dans un fouettement léger, un soupir, posant les yeux sur elle pour lui parler. Mais elle est plus rapide.

Elle dit alors que c’est elle, l’idiote. Elle s’accuse. Répète visiblement les mots qu’on lui a soufflé pour la piéger. Elle le cite, mais concentré sur elle, et surtout pas sensible à ce genre de choses, ne réagit pas. Non. Mais ses derniers mots semblaient réels. C’est tout ce qu’il a retenu, lui faisant une légère sensation dans le ventre. Soupire.

« Tu vois ? Rien. Ça ne te fait rien. C’est donc un truc de filles. … Ou alors, c’est juste moi. Haha. Pauvre conne que je suis. » Il penche la tête, inspire, cherche ses mots dans le décor.
« Ca ferait craquer n’importe qui... tu sais bien que moi c’est juste pas mon délire, faut pas te fier à moi pour ce genre de trucs... » Vraiment, Heath ?
« Une pauvre conne qui n’est même pas capable d’accepter les inquiétudes d’une amie comme Ashley… ou qui laisse ses angoisses de merde pourrir sa relation avec les hommes de sa vie… »

Il baisse les yeux sur elle, désemparé par toutes ces accusations. Et puis, cette affirmation finale qu’il ne sait pas comment prendre. Il la regarde, ses pupilles bondissant entre les siennes, immobile. Il n’ose pas s’approcher, et ne sait franchement pas quoi dire - il est tellement nul pour rassurer, pour réconforter. C’est pour ça qu’il se mêle pas de la vie des autres, il est naze. Elle s’approche et il déglutit, inspirant, lui ouvrant ses bras pour la serrer contre lui, l’entourant, protecteur. Il sent contre son torse les battements du coeur de Charlie. Puissants. Elle s’excuse, et il appuie le bas de son visage contre sa tempe, ferme les yeux, resserre l’étreinte. Parce-que c’est plus facile que de trouver les mots. Elle dit que c’est le bazar. Que ça va passer. Il acquiesce doucement de la tête.

Et puis, l’étreinte se brise. Il la laisse s’échapper, baisse les yeux furtivement, se râcle machinalement la gorge. Elle lui sourit, et il tente de faire de même, aussi peu convaincant qu’elle. Un silence bien awkward s’installe, pendant lequel il se mord la lèvre, regardant partout ailleurs sauf elle. Il ne sait pas quoi dire, ne sait pas quoi faire. Il pourrait lui demander d’en dire plus, d’en parler. Il pourrait se montrer rassurant, dire que ça va aller, et lui proposer de la raccompagner. Et, suivant son envie, il se laisse tomber sur le banc, soupirant profondément. Il hoche la tête, fixant les casiers. « T’es pas conne... Pas du tout même. Si tu parle des inquiétudes d’Ashe, c’est que tu les comprend, et au fond,  tu les accepte. Quand aux hommes de ta vie... » Sa voix s’est brisée. Une seconde. Il hausse les épaules, fixe toujours le même casier. « J’sais pas qui c’est, mais en tout cas avec moi t’a rien gâché. »  


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MessageSujet: Re: I really didn't want this [pv Heath]   I really didn't want this [pv Heath] 1400359500-clockMar 11 Mar 2014 - 12:58
I got a war in my mind & I'm not sure of anything

__ T’es pas conne... Pas du tout même. Si tu parle des inquiétudes d’Ashe, c’est que tu les comprend, et au fond,  tu les acceptes.
Je hoche la tête sur le côté comme pour me convaincre qu’il a peut-être raison. Et je l’observe s’asseoir. Mal à l’aise. Et merde. Je me pince les lèvres, détourne le visage vers les boîtes de rangements.
__ Quant aux hommes de ta vie... Je lève les yeux sur lui. J’sais pas qui c’est, mais en tout cas avec moi t’a rien gâché.

Un fin sourire fend mes lèvres, attendrie. Mon regard se calme un peu, s’adoucit. Et je me pose à ses côtés. Jambes croisées, coudes posées sur la cuisse, mes doigts se perdent dans mes cheveux que je lisse mécaniquement. Mes prunelles se perdent à nouveau sur le casier d’en face.
__ Tu sais… Je… Pardon. C’était déplacé. Mais c’est tellement… Quand on est que tous les deux, c’est tellement facile et naturel d’être proches, tactiles. Enfin ça l’était. Vois ça comme ma façon de repousser ma crainte. Il faut que le contact vienne de moi, sinon je n’y arriverais pas…

Mes lèvres se pincent à nouveau, mes dents s’échouent sur ma lippe inférieure.

__ J’ai toujours été plus à l’aise avec les garçons. C’est… plus simple, moins… Prise de tête. Enfin normalement. Mais je n’ai jamais été autant entourée. Et je ne m’attendais pas à rencontrer toutes ces… belles personnes, à m’y attacher… autant. Révélation sincère qui me fait réaliser qu’ils me manqueront quand Prismver sera fini. Alors parfois, j’ai du mal à composer avec tout ça, avec vous. Je n’ai pas l’habitude, c’est trop et j’ai du mal à comprendre pourquoi... Bref, je ne veux pas causer de problèmes ou être la cause de ressentiments. Vous ne méritez pas d’être impliqués dans la merde que je provoque toute seule comme une grande. Mais on dirait que je m’y prends encore une fois comme un manche pour préserver mes proches. Au moins, ma mère ne sait pas.  

Tout mais pas elle. Là, je ne saurais vraiment pas quoi faire si elle venait à se faire un sang d’ancre pour moi. Je… repartirais certainement. Pour être auprès d’elle et lui montrer que ça va.
Le vide au bord des yeux, je poursuis sans me rendre compte de ma soudaine apnée.

__ Et là, Matty, depuis qu’il m’a trouvé… se renfrogne, contient ce qu’il est habituellement et je ne sais pas combien de temps il va tenir comme ça à refouler les idioties qui lui passent par la tête. Lysander a vite compris, ne dit rien mais n’en pense pas moins. Ça se voit. Jim m’a presque engueulé. Il en fait trop pour quelques bleus. Morgan est aussi mal à l’aise que toi. Gautier n’est pas si idiot. Et si Skygge pige, il va peut-être s’éloigner et m’éviter encore plus pour ne pas m’effrayer. Mais c’est ça le truc. Je n’ai jamais eu peur de vous. Jamais. Je ne sais pas. Je hausse les épaules. J’ai… Naturellement confiance. Je ne me suis jamais posée la question. Mais là… Il y a un quart de secondes où je ne me contrôle pas. Une main s'ouvre, frappe l'air. Ça me fait chier. Je ne veux pas de ça. Mes poings se referment. Je ne veux pas que vous ayez à faire face à ma défiance. Que vous vous sentiez obligés de faire attention, de prendre des gants avec moi. Ce n’est pas naturel. Ça ne vous ressemble pas et ça ne me ressemble pas.

Les articulations de mes mains pâlissent sous la pression que je m'afflige inconsciemment. Les mots lâchés fébrilement se brisent parfois entre colère et douleur. Mais je retrouve mon oxygène brusquement.  

__ Que nos relations en pâtissent… Ce n’est pas juste. Pas pour ça.

Le remord s’affirme sur mon visage, sévère. Je baisse les yeux, tire sur la manche du gilet qui avait glissée sur mon avant-bras et coince le tissu entre mes doigts. Comme si de rien n’était. Mes jambes restent croisées, mais je me recule, m’adosse contre le mur. Souffle.

__ Alors si, il ne faut pas nier. Je gâche un peu le truc. Avec vous les hommes de ma vie… dont tu fais partie, idiot. Mon poing se pose sur son épaule et le pousse doucement en souriant. Mais aussi avec tout le monde. … Et ça serait peut-être la solution de faciliter si je m’éloignais juste. Tu sais… Mes mains s’ouvrent, remuent l’air. Réellement. Pas juste en détournant les conversations qui fâchent avec une pirouette. Vraiment prendre de la distance. Parfois, j’en crève d’envie. Mais je fuis pas mal de choses. L’étiquette de lâche me va déjà trop bien. Et ça sonne un peu comme un abandon de poste…

J’étouffe ma voix qui a toujours du mal avec cette notion d’abandon. Le nerf de ma guerre.

__ Ou alors, je suis juste trop égoïste. C’est fort probable d’ailleurs.

J’hausse les sourcils et acquiesce de la tête. Ma main se perd largement dans mes cheveux dont je coince à nouveau une partie derrière mon oreille. Je ramène mes jambes contre ma poitrine, les talons contre mes fesses, les pieds au bord du banc. Soupire.

__ Désolée. J’ai l’impression que ça fait longtemps qu’on ne s’est pas réellement parlés et je te prends la tête avec ces conneries.

Mes yeux cherchent où se poser, mes mains triturent la maille du gilet et au final, je repose mon attention sur le profil de Heath. Je plisse les yeux. Parce qu'on n'est pas censés se prendre la tête. C'était notre deal, remember ? Et pourtant, depuis la Saint-Valentin, ça se complique...

__ Mais… Je déglutis. J’ai le droit de poser la question, non ? Est-ce que… ça va ? Tu semblais tendu sur le terrain tout à l’heure… Ou devrais-je dire... depuis quelques temps ?


#ff6633
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MessageSujet: Re: I really didn't want this [pv Heath]   I really didn't want this [pv Heath] 1400359500-clockMar 11 Mar 2014 - 20:16


▲▼



Elle s’excuse de son geste, dit qu’elle en a besoin, ce par quoi il répond par un acquiescement de la tête, croisant ses bras pour saisir ses biceps, laissant son dos toucher le mur. ll se détend, étendant légèrement les jambes, respire doucement, regardant devant lui, soufflant que c’est normal, qu’elle n’a pas à s’excuser pour ça. Et puis, la jeune fille poursuit, confiant ses ressentis, notamment ses relations avec le grand groupe de gars qu’ils sont.

« Bref, je ne veux pas causer de problèmes ou être la cause de ressentiments. Vous ne méritez pas d’être impliqués dans la merde que je provoque toute seule comme une grande. »
« On est là pour ça, aussi. On est amis, on se doit d’être là pour le meilleur, mais aussi pour le pire. C’est... normal, qu’on soit impliqués. Arrête d’essayer de nous préserver. T’es pas seule. Faut que t’accepte l’idée que toi aussi t’ai besoin de soutien. On en a tous besoin à un moment ou à un autre. »

C’est dit calmement, toujours légèrement affalé sur le banc, le regard droit devant. Elle parle par la suite de Pytha, s’inquiétant de ses pulsions - Heath acquiesce et souffle qu’il essaiera de lui en toucher un mot. Il fait partie de ceux qui ont le sang froid, dans le groupe - c’est son rôle de calmer les ardeurs des mecs comme Skygge, Pytha ou Neil. Elle évoque les autres, et Heath écoute, légèrement derrière elle, glissant sur sa nuque un regard, de temps en temps. Elle confie qu’elle a un instant de peur avec eux, et qu’en retour tout le monde prend des pincettes. Il hausse les épaules, fait par du fait qu’il trouve que cela est bien normal, vu ce qu’il est arrivé. Il rajoute que ça passera, car il en est convaincu. Ce n’est pas grave, ce n’est qu’un détail. Elle sait qu’elle n’a rien à craindre d’eux, et eux savent qu’elle est courageuse, et qu’elle avance - on ne la traitera pas comme une petite chose sans défense, il la rassure sur ce point là, un léger sourire aux lèvres.

« Alors si, il ne faut pas nier. Je gâche un peu le truc. Avec vous les hommes de ma vie… dont tu fais partie, idiot. » Son sourire s’étend légèrement, alors qu’il laisse son corps chavirer mollement sous son coup, avant de se recaler contre le mur, le regard attendri. « Et ça serait peut-être la solution de facilité si je m’éloignais juste. Tu sais… Réellement. Pas juste en détournant les conversations qui fâchent avec une pirouette. Vraiment prendre de la distance. » Au fur et à mesure de sa phrase, il fronce les sourcils, perd son sourire. ... Pourquoi elle dit ça ? Pourquoi s’éloigner ? Il voit pas ce que ça lui apporterai, au contraire. Et surtout, il n’en a pas envie. Il hoche la tête, renifle, se redresse pour se caler coudes sur les genoux, penchés en avant. « T’a pas à t’éloigner de nous. Un mec t’a frappé, on s’en inquiète. C’est normal. Bientôt tu ira mieux, ce sera oublié, et tout redeviendra comme avant. Tu n’apporte rien de mauvais dans nos vies, au contraire, alors arrête de croire qu’on serait mieux sans toi... C’est de la connerie. » Le ton est plus dur que précédemment, et il regarde toujours devant lui, soudainement plus tendu. Son talon bat au sol, et son regard est différent.

« Désolée. J’ai l’impression que ça fait longtemps qu’on ne s’est pas réellement parlés et je te prends la tête avec ces conneries. »
« Tu m’prend pas la tête. »

Son regard glisse sur ses mains, se perd un instant. Le silence s’installe, rompu par la question de la jeune fille. Normalement, il aurait répondu que tout va bien. Comme toujours. Que lui, ça va toujours.

... Mais c’est ses propres mots qui lui reviennent en tête. Quand il a dit à Charlie que les amis sont là pour le meilleur, mais aussi pour le pire. Qu’elle doit accepter que, parfois, elle peut avoir besoin de leur présence. Sa langue vient se blottir dans sa joue, et il reste silencieux quelques secondes. Et finalement, il hausse les épaules, baisse les yeux. « Ulysse est partie en Grèce. Elle m’a pas dit pourquoi, elle est partie d’un coup, elle m’a juste laissé un LMS qui dit qu’elle sait pas si elle va revenir un jour. Depuis, plus de nouvelles. » Il cille, rentre ses joues pour les mordre avant de se redresser pour se laisser de nouveau tomber dos au mur. Soupire. « Ca m’inquiète un peu... » Un peu beaucoup. Il ferme les yeux et laisse tomber sa tête en arrière. Le visage exposé sous le néon, on peut lui voir de grandes cernes. Et après quelques secondes, il s’autorise à poursuivre, mettant de côté sa fierté et son désir d’avoir toujours l’air fort et solide, quoi qu’il se passe. « Prudence, la déléguée des A, elle m’a attaqué avec son pouvoir. Elle a... fouttu je sais pas quoi avec mon sang. Ca fait un moment, mais je continue de ressentir des effets. Quand j’suis fatigué, j’saigne du nez. Quand je fais du sport, ma circulation sanguine déconne, ça tire dans tout les sens, ça m’épuise. » Il déglutit, ouvre les yeux. Et plus il parle, plus il sent ses nerfs se nouer. Et finalement il se lève, fait trois pas pour atteindre la porte. Il passe sa tête au dehors, vérifie que le couloir est vide et ferme la porte, s’y adossant Il se pince les lèvres, fixant le sol, avant d’enfin lever les yeux sur elle.

« ... Et... je suis à la tête d’Entropy. Donc, ouais, j’suis un peu tendu en ce moment. » Un souffle, un rire léger, mais il ne trompe personne. Encore moins Charlie. Ses cernes sont creuses, violacées. Son corps est fatigué. Son esprit est épuisé. Parce-que les mots sur le panneau d’affichage défilent: l’administration, les A, et tout les opposants sont à la recherche de l’identité du chef. Ennemi public numéro 1 - L'homme invisible. Les raids des gris, quand à eux, demandent de plus en plus de discrétion, d’ingéniosité. Il y a de plus en plus de membres, de plus en plus d’opposants aussi. Entropy fait partie du quotidien de Primver, au même titre que les notes, les examens - on en parle, on en parle beaucoup. Récemment, on a entendu que la salle A avait été totalement saccagée. Ca perturbe les emplois du temps, les A et B ayant cours en C, etc. Ca perturbe tout l’ordre de Prismver, ça agite même les S.

Et, tout ce poids repose sur ses épaules à lui. Et si au début il se sentait pousser des ailes, en ce moment, ça ne fait que l’enfoncer dans le sol. Depuis la Saint-Valentin. Depuis Ulysse. Depuis le saccage en salle A, l’attaque de Prudence.

Le jeune homme fixe le sol, le regard loin, très lointain. « Ulysse, Pytha, Gautier, Neil, Joach et Ashley sont au courant. Et toi, désormais. » Il lève les yeux sur elle. « Je compte sur toi pour pas en parler au reste du groupe. Skygge, Lys, Jo... Parce-que je peux me faire virer à tout moment.  On peut tous se faire virer; j’veux pas les impliquer la dedans. » Il inspire, détourne la tête, jouant de nouveau avec sa langue, le regard ailleurs; il se mord la lèvre. « ... Et désolé de t’impliquer toi aussi. J’ai essayé de t’en préserver le plus longtemps possible... Mais j’arrive pas. » Il cille. « J’peux rien te cacher. J’veux rien te cacher. »



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MessageSujet: Re: I really didn't want this [pv Heath]   I really didn't want this [pv Heath] 1400359500-clockMer 12 Mar 2014 - 1:50
I got a war in my mind & I'm not sure of anything


Je n’ai peut-être pas réussi à duper tout le monde pour qu’ils pensent que rien de tout ça ne m’atteint. Mais je reste persuadée –peut-être à tort, l’avenir le dira- que je dois traverser ça toute seule. Sinon je n’aurais pas la capacité de rester droite à côté d’eux. À côté de lui dont les mots puissants tambourinent encore en moi, même après qu’ils aient été happés par d’autres puis par le silence. Entier. Droit. Direct. Solide. Rassurant. C’est toujours ce qui transparaît de Heath, même à travers ces paroles. Toujours ce qui me saute au cœur.

Même lorsqu’il se montre dur.
Ente une sorte de réprimande ou un sermon -T’as pas à t’éloigner de nous. Un mec t’a frappé, on s’en inquiète. C’est normal. […] Tu n’apportes rien de mauvais dans nos vies, au contraire, alors arrêtes de croire qu’on serait mieux sans toi... C’est de la connerie- et affirmations impétueusement confiantes en l’avenir -Bientôt tu ira mieux, ce sera oublié, et tout redeviendra comme avant- le trouble me saisit. Car il y a de rares fois ce doute, où je le perds. Est-ce que je l’ai contrarié ? La crainte qu’il ait mal compris me transperce de toute part.

Ce n’est pas comme si j’allais partir, ne jamais revenir ou pire encore. Je ne suis pas aussi lâche que ça. C’était juste pour dire que je devrais peut-être tentée de rafistoler les morceaux dans mon coin. Sans impliquer inutilement autrui. Que ce qui paraît normal ne me convient pas, même si c’est humain et que je devrais être reconnaissante de les avoir.

Être sans attache, c’est un idéal de petite fille qui s’imagine parcourir le monde en quête de beaux instants à capturer. Et simple spectatrice. Mais dans la réalité, ça ne colle pas avec ce que je suis.  

Cercle pernicieux, déceler leur inquiétude me met mal à l’aise. Me fait culpabiliser un peu plus. Me renvoie à ma fragilité un peu plus fort.
Mais en détaillant le jeune homme dont le regard et la légère gestuelle trahissent sa tension, je commence à comprendre que je devrais peut-être accepter. Les accepter réellement. Et ne rien dire.

__ Tu m’prend pas la tête.
À part merci. Que je devrais affirmer haut et fort au lieu de le laisser glisser dans un souffle faiblard.

Et le E met du temps à répondre, donner une réponse. C’est inhabituel, mais preuve que c’est important. You like keep your issue strong, don’t you ?
Ulysse… Donc j’avais bien entendu Joach et Neil en parler. Un nom encore sans visage. C’est dingue que je ne parvienne toujours pas à l’identifier clairement. J’avoue que je n’ai pas pris le temps. Et par égard pour Heath qui tient à la discrétion, je n’ai pas cherché plus loin non plus. Tout bêtement.
Je fronce les sourcils. Elle est partie comme ça ? Sans rien dire de plus ? C’est pour ça qu’il a réagit comme ça quand j’ai parlé de m’éloigner. Je baisse les yeux, perplexe.
__ Elle a peut-être besoin de régler certaines choses de son côté… Que ça se soit passé de cette façon… ça doit être… important.
Difficile de parler pour l’autre quand on ne la connaît absolument pas. Tu m’étonnes que ça t’inquiète. Ça pourrait rendre fou même. Mais peut-être que…
__ C’est normal que ça te préoccupe. Mais c’est certainement dur pour elle aussi. D’être séparé de toi…
Je déglutis. It hurt like hell being apart from the one you love.
Mon regard vrille sur Heath lorsqu’il reprend et s’attarde sur les traits de son visage. Il a l’air épuisé…
__ Prudence, la déléguée des A, elle m’a attaqué avec son pouvoir. Elle a... fouttu je sais pas quoi avec mon sang. Ça fait un moment, mais je continue de ressentir des effets. Quand j’suis fatigué, j’saigne du nez. Quand je fais du sport, ma circulation sanguine déconne, ça tire dans tout les sens, ça m’épuise.
Je cille, cligne des yeux sans pour autant le lâcher. Mes pieds retrouvent le sol, je me redresse, alors qu’il s’éloigne, nerveux.
__ Quoi… Mais. Comment ça se fait ? Qu’est-ce qui s’est passé ?
Inquiétude soudaine qui me prend les tripes. Le serpent se mord la queue.
__ ... Et... je suis à la tête d’Entropy. Donc, ouais, j’suis un peu tendu en ce moment.
Et il me coupe l’herbe sous le pied. Je reste muette mais mon regard se fixe un peu plus sur sa silhouette. Je ne m’attendais pas à une telle révélation. Même si, mon subconscient avait déjà émis l’hypothèse que Heath était taillé pour ce rôle, je ne voulais pas placarder de pensées subjectives sur un tel sujet. Et puis Neil avait aussi le profil. Alors j’hésitais jusque-là…
Donc il connaît mon affiliation. Intérieurement cela me rappelle ce café que nous prenions, assis par terre au pied du lit dans cette chambre un matin. Et où nos avenirs incertains s’évoquaient sans pudeur tout en dévoilant une anxiété commune.

Sa voix apparaît à nouveau. Il énonce les personnes dans le secret. Je baisse la tête, pensive. Le temps de digérer. Et j’acquiesce naturellement lorsque les mots « Je compte sur toi » jaillissent. Mais je relève la tête vers lui lorsqu’il s’excuse.
__ ... Et désolé de t’impliquer toi aussi. J’ai essayé de t’en préserver le plus longtemps possible... Mais j’arrive pas. J’allais rétorquer qu’il n’avait pas à s’excuser, mais il ne m’en laisse pas le temps. Blocage. J’peux rien te cacher. J’veux rien te cacher.

L’addition systole/diastole déraille un quart de secondes. La tension enserre l’organe dont la vitalité retrouvée perturbe l’hôte… La ferme ! Et ça a un effet immédiat. Pour une fois que l’auto-persuasion fonctionne. Mais il me faut quelques secondes supplémentaires. Du temps pour l’observer comme il le déteste tant. Puis sans bouger…

__ Alors je dois arrêter de m’excuser et arrêter d’essayer de vous préserver, mais toi, tu prends ces droits. C’est l’hôpital qui se fiche de la charité, tu ne crois pas ?

Et sur le coup mon calme m’étonne moi-même. Je décide de me lever et de m’approcher pour me planter devant le chef d’Entropy.

__ Tu es toujours aussi injuste Heath… Pause. Je cherche son regard. Mais merci. Ça me touche que tu m’en parles. Vraiment. Je ne dirais rien.

La manche de gilet glisse sur mon avant-bras marqué dont je n’ai plus honte. Plus devant lui. La main s’échoue sur sa joue. Seul contact que je m’autorise à amorcer. Chaleureux.

__ C’est beaucoup de pression. Il faut que tu te reposes et penses un peu à toi aussi.
Doux sourire qui caresse autant que l'empreinte de mes doigts sur sa joue et sa tempe... Voix basse malgré l’intense échange qui se joue entre nos yeux. Te préserver, tu y as pensé ? Je perds mon sourire, retrouve mon sérieux. Parce que si cette A ou l’administration n’ont pas ta peau, Ashley et moi, on l’aura. Ça serait pas de bol.

Les rôles s’inversent. L’inquiétude s'infiltre dangereusement.


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MessageSujet: Re: I really didn't want this [pv Heath]   I really didn't want this [pv Heath] 1400359500-clockMer 12 Mar 2014 - 10:35


▲▼



Quand il a évoqué Ulysse et son départ, elle aurait pû s’offusquer. Elle aurait pû être celle qui lui dit que, mec, ça se fait pas, elle se prend pour qui ? L’ex qui démolit l’actuelle. Elle aurait pû. Mais au lieu de ça, elle prend sa défense. Douce, elle lui cherche une excuse, et Heath acquiesce, bien conscient de ce qu’elle dit. Il sait qu’Ulysse ne le prend pas pour un con. Qu’elle est partie dans l’urgence. C’est pas ses sentiments à son égard qui l’inquiète - d’ailleurs, il est peut-être trp confiant - non, c’est bien le fait qu’elle ne sache pas si elle va revenir. ... Et si il restait comme ça, sans nouvelles ? Et si elle ne revenait pas, et qu’il n’entendait plus parler d’elle ? Une pointe de tension, il inspire une grande bouffée d’air, se mordant les joues.

« C’est normal que ça te préoccupe. Mais c’est certainement dur pour elle aussi. »
« Ouais. »
« D’être séparé de toi… »
« ... »

Il lève les yeux sur elle, elle le fuit du regard. Il cligne des yeux lentement, détournant son regard ailleurs. Il y a ça, aussi. Dans ses soucis du quotidien. Il y a celui de croiser Charlie tout les jours. De la voir se réveiller, faisant beaucoup trop écho à leurs nuits. La voir en tenue légère, car malgré le respect et la discrétion de la jeune fille pour ses colocataires, il faut aussi qu’elle vive. Et comme eux aiment être à leur aise chez eux, au moins le matin, la nuit, et en sortant de la douche, il faut qu’elle vive, elle aussi. Alors, inévitablement, il y a des regards qui se font, de leur part à eux tous - ou presque. Mais si Joach et Lys ne voient là qu’une jolie copine, Heath, lui, en connait plus. Bien plus que ça. Il sait parfaitement ce que cache un tee-shirt large, une serviette de bain. Il sait l’effet que peut avoir ce corps sur lui. Cette fille sur lui. Il n’est pas affamé, ça non, et Ulysse est là pour profiter de ses ardeurs - elle le comble parfaitement en matière de sex. ... Mais ça reste un mec qui vit avec cette autre fille, celle qu’il a fait gémir, celle qui l’a fait rugir de plaisir. Et il y a plus que ça. Parce-que ce genre de phrases font écho à leur relation, qui ne s’arrêtait - ne s’arrête pas qu’à cette relation charnelle. Elle dit que c’est dur d’être séparé de lui, et il ne peut s’empêcher de penser qu’elle sait ce que c’est. Et, ça aussi, c’est un soucis quotidien. D’évoluer dans cette situation, entre ces deux filles. Sans en perdre la tête. En restant droit.

Inspiration. Et il ne relève pas. Il poursuit avec Prudence. Entropy. « Alors je dois arrêter de m’excuser et arrêter d’essayer de vous préserver, mais toi, tu prends ces droits. C’est l’hôpital qui se fiche de la charité, tu ne crois pas ? » Il hausse les épaules, baissant les yeux. Parce-que Heath à souvent réponse à tout, mais pas toujours. Oui, c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Clairement. Mais c’est bien plus facile de donner des conseils que de les appliquer, pas vrai ? Et puis... « C’est différent. J’te parle d’être viré de l’école. J’peux pas risquer que ça vous arrive... » Et il le fait, pourtant. Mais il ne peut pas supporter ce poids tout seul. Certes, Gautier Pytha et Neil font partie de la tête pensante d’Entropy - ils le savent depuis sa création, c’est même Neil qui l’a encouragé à créer le mouvement. Mais les autres, Joach et Charlie, il aurait pû éviter de leur dire. Il aurait peut-être dû. Mais ces personnes sont beaucoup trop importantes pour lui. Quand à Ulysse... Son comportement à ce sujet est juste admirable. Et il ne le mérite pas. Probablement pas.

Charlie vient jusqu’à lui. Et ses mots sont tendres, tout comme ce geste, qui fait ciller l’homme. Et il la fixe. Son geste est celui d’une mère, protectrice. Celui d’une amie, bienveillante. Celui d’une maîtresse, rassurante. Qu’est-ce qu’on est l’un pour l’autre, Charlie ? Et cette question qui l’obsède, chaque fois que ces quatre yeux marrons se rencontrent. Se happent. Se capturent. Elle lui dit de se préserver, et il baisse les yeux, ne supportant plus ce contact visuel, en plus du contact physique.

Le plus grand danger pour leur couple, ce n’est pas la Grèce. C’est plus proche. Beaucoup plus proche. « Charlie... » Il a beau avoir sourit à son allusion à Ashley et elle en train de lui faire la peau, il en reste mal à l’aise. Et il vient ôter doucement sa main de sa joue. Mais il ne la lâche pas, c’était pourtant prévu qu’il le fasse quand il est venu la saisir. « J’arrête le basket. » Ca paraît ridicule, à côté des autres révélations. Mais eux sont une grande famille. Et même si ils passent l’intégralité de leur temps ensemble, ne plus avoir l’un d’eux à l’entraînement est un genre de rupture. « J’arrive plus à rien. J’perd juste confiance en moi. ... Et tu sais combien je hais être aussi... faible. » Il lâche sa main, se redresse, reprend de la hauteur, du souffle. « J’ai besoin d’autre chose. » Il a toujours été égoïste. Surtout dans sa façon d'annoncer les choses.


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MessageSujet: Re: I really didn't want this [pv Heath]   I really didn't want this [pv Heath] 1400359500-clockMer 12 Mar 2014 - 23:20
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__ C’est différent. J’te parle d’être viré de l’école. J’peux pas risquer que ça vous arrive...
__ S’engager pour Entropy, c’est prendre ce risque. Les personnes concernées ont donc déjà sciemment fait ce choix à ta place. Tu ne peux pas contrôler ça et même si tu le pouvais, ça serait un affront envers leur volonté. La promesse qui vous lie ensemble, c’est l’essence même du groupe, non ? Tu ne peux pas et tu ne dois pas porter ça tout seul. Mais tu sais tout ça déjà mieux que quiconque…
Réponse directe qui claque. Convaincue. Ça se passera bien. C’est la force du groupe, l’unité derrière la masse. J’y crois depuis le début. Cette vision ne pouvait venir que de lui.

Quand mon prénom traverse ses lèvres, je relève les yeux vers les siens qui s’étaient baissés. Je n’allais pas rester comme ça éternellement, ça serait devenu embarrassant. Mais je cille lorsqu’il s’empare de ma main, surprise. Je ne m’y attendais pas, j’allais me retirer, à quelques secondes près.
__ J’arrête le basket.
Scratch. La pointe en diamant quitte le sillon du vinyle. Ca rappe et ça déraille. J’ai du mal à assimiler l’info. Je n’y crois pas.
__ … J’arrive plus à rien. J’perd juste confiance en moi. ... Et tu sais combien je hais être aussi... faible.
Mes lèvres s‘entrouvrent, prêtes à dégainer leur incompréhension. Mais rien ne sort. Tout reste violemment fourré au fond de ma gorge. Noué malgré la libération de ma menotte.
__ J’ai besoin d’autre chose.
Je déglutis en reculant de quelques pas. Croise les bras devant moi.
Étrangement, malgré toutes ces confidences, ce sont ces dernières phrases qui m’inquiètent le plus. Qui me sautent à la gorge. Lui qui était si passionné par ce sport. Lui qui a confiance jusqu’à en devenir présomptueux et arrogant… Un morceau de pilier s’effrite. Instable.

J’incline la tête vers le sol, silencieuse et pensive.
Si c’est perturbant pour moi, alors pour lui… Angoisse.
Ma main s’échoue maintenant sur ma propre joue et muselle ma bouche. Je respire fort en cherchant mes mots. Troublée.

__ Tu as déjà pris ta décision on dirait, alors pourquoi tu en parles ?
Léger reproche, regard sévère que je ravale bien vite en me rendant compte de ce que je viens dire.
__ Pardon. C’est pas ce que…
Souffle. Je détourne le visage en grimaçant, sourcils froncés. En colère contre moi-même. Je suis trop nulle. Pourquoi je réagis comme ça ? Il n’a pas besoin de ça. Non, mais quelle conne... Mon regard glisse sur le sol.
Je m’adoucis.
__ Ne sois pas si catégorique. Tu arrêtes le basket, pour l’instant. Tu vas voir autre chose. Et peut-être que tu y reviendras, comme un premier amour. Parce que tu n’en viens pas à détester ça, n’est-ce pas ?
Je laisse ma question flotter.
__ Tu aimes toujours le basket ? … Mais si c’est vraiment ce dont tu as besoin, c’est vrai qu’un break ne fait de mal à personne. Je glisse nerveusement une mèche de cheveux derrière mon oreille, me mordille la lèvre à la pensée de l’hypothèse qui se profile. Et si… Tu n’y reviens pas, c’est que ça ne devait pas se faire. Quelque chose de mieux t’attend peut-être aussi. Le principal, c’est que tu ne regrettes rien. Aucun de tes choix.
Monologue qui se veut persuasif pour vous deux. Sois mature pour une fois Charlie. Ravale ton égoïsme. Il faut juste trouver en quoi croire, ce qui va l’inspirer, le regonfler à bloc.

Je relève la tête et rive mon regard dans le sien alors que ses doutes et sa perte de confiance reviennent bourdonner à mes oreilles.
__ Honnêtement, je ne sais pas quoi te dire. Mes… mes hypothétiques discours semblent absurdes. Alors, je te laisse décider ce qui te parle le plus. Oui, je sais, je suis nulle comme amie, mais t’as pas le choix. Faux faire avec.
J’hausse un sourcil, avant de sourire. Et je me mets en mouvement, fais les « cents pas » devant lui. À distance raisonnable.
__ Option 1 : Ne dis pas que tu n’arrives à rien. C’est faux. Tu es à l’origine d’un mouvement qui a réveillé l’eau qui dort. Tu fais bouger les choses. Tu inspires d’autres personnes. Il y aura forcément du mieux. Même si il y a des problèmes là maintenant, les solutions ça se trouve. Et les grains de sable, ça se dégage d’un coup de balai. En plus, tu as une bande de potes qui surveille tes fesses, alors ça ne peut que aller dans le bon sens.
Laisse faire le temps. Crois. Je m’arrête un instant, puis reprend ma marche.
__ Et puis, Monsieur-je-ne-me-mets-pas-en-couple a choisi sa moitié. Si c’est pas un big step, ça, je ne m’appelle plus Bennett. … Bon je ne la connais pas, je ne vois même pas qui sait. Mais c’est pas grave. Elle a bon goût, puisqu’elle t’a choisi. Elle est en A, donc loin d’être idiote. Elle connaît ton rôle. Ce n’est certainement pas évident de son côté. Mais elle accepte. Y a du niveau, quelqu’un de bien. Arrêt sur image, je le regarde droit dans les yeux. Moi je dis que tu es plutôt chanceux.
Sourire confiant. Léger sautillement, je glisse mes mains dans les poches arrière de mon short. Grand pas. Volte-face. Je reprends. Plus doucement.
__ Option 2 : C’est… C’est déroutant de t’entendre dire que tu perds confiance en toi et que tu te trouves faible. Tu n’es pas comme ça. Tu es Heath. … Et ça ne te ressemble pas. Et je t’en veux un peu. Pas parce que doutes. Non, c’est normal, c’est humain. Et d’un côté, personnellement, je me sens moins nulle. Mais… Je t’en veux parce qu’il semblerait que tu aies tout gardé pour toi, à ruminer. Comme d’habitude quand c’est important. On joue tous au con. Tu n’as pas confiance ? Alors laisse-les autres t’en prêter un peu, juste le temps que tu te refasses. Parce que je ne dois pas être la seule à avoir une confiance aveugle en toi ou à te trouver déjà bien assez fort… Tu es loin d’être faible Heath. Et…
Battement de cils.
__ « T’es pas seule. Faut que t’accepte l’idée que toi aussi t’ai besoin de soutien. On en a tous besoin à un moment ou à un autre. » C’est ça, n’est-ce pas ?
Je lui rends les mots qu’il m’a légués en dodelinant de la tête.
__ Option 3 : Je croise les bras, je me referme un peu inconsciemment. Je ne vais pas cacher que ça fera bizarre de ne plus te voir sur le terrain de basket. Sa silhouette qui s’efface des souvenirs à venir. Sensation de vide vertigineux, je vacille littéralement. Mais tant que tu promets que ce n’est pas une pseudo-excuse pour disparaître… Je hausse les épaules en me raclant légèrement la gorge. Je suppose qu’il faudra faire avec. Découvre ce qui est bon pour toi et ça ira naturellement mieux.
J’acquiesce légèrement de la tête en soufflant. Je me balance un tantinet d’un pied à l’autre, nerveuse.
__ Voilà. Prends ce que tu veux.
Bravo Charlie, tu sers à rien et tu devrais plus réfléchir avant de sortir de la merde. Les lèvres se pincent. Inspiration profonde.


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MessageSujet: Re: I really didn't want this [pv Heath]   I really didn't want this [pv Heath] 1400359500-clockJeu 13 Mar 2014 - 21:44


Truand



▲▼



«  Tu as déjà pris ta décision on dirait, alors pourquoi tu en parles ? » Il lève les yeux sur elle, ayant bien senti l’animosité dans sa voix. Elle s’excuse quelques secondes après, et il reporte son regard sur ses pompes, les mains dans le dos, toujours adossé à la porte. « Ne sois pas si catégorique. Tu arrêtes le basket, pour l’instant. Tu vas voir autre chose. Et peut-être que tu y reviendras, comme un premier amour. Parce que tu n’en viens pas à détester ça, n’est-ce pas ? » Il reste silencieux, cille. ... Honnêtement... ? « Tu aimes toujours le basket ? » Il hausse les épaules, se mordille l’intérieur de la lèvre, les yeux toujours rivés au sol. «  … Mais si c’est vraiment ce dont tu as besoin, c’est vrai qu’un break ne fait de mal à personne. » Il acquiesce d’un signe de tête. Elle poursuit, et ça le fait presque sourire. Parce-que, à ses yeux, on ne fait que parler d’un sport, alors qu’entre ses lèvres à elle, on dirait qu’il s’apprête à faire le plus grand choix de sa vie. Ouais, on dirait qu’il va se marier. Peut-être que les mecs comme Skygge ou Neil pensent comme ça, quand ils évoquent le basket. Mais assurément, Heath n’a pas la passion. Il l’a aimé, très longtemps, ce sport. Mais il s’en lasse. Et, en effet, son choix est fait. Car il n’a pas l’intention de se forcer, pas même pour leur faire plaisir, à eux tous.

Elle part alors dans son trip à la Charlie, à déblatérer des tas de pensées, ce qui lui fait lever un oeil amusé. L’option 1 est encourageante. Rassurante. « Et puis, Monsieur-je-ne-me-mets-pas-en-couple a choisi sa moitié.  » Et elle parle d’Ulysse. Et, à chaque mot, il se tend un peu plus, mal à l’aise, ayant de nouveau plongé son regard bien bas. « Moi je dis que tu es plutôt chanceux. » Il acquesce de nouveau. Chanceux, oui, il l’est. Il n’en doute pas.

... C’est de tout le reste qu’il doute. Mais, ça ne fait que deux semaines qu’ils sont ensemble. Alors, même si c’est déja compliqué, dès le début, il va essayer de s’accrocher. Il fera de son mieux. Il a envie d’y croire. Malheureusement leur relation part sur de mauvaises bases, et malgré les volontés, elle s’effondrera après deux mois. Mais pour l’heure, Heath veut y croire.

« Je t’en veux parce qu’il semblerait que tu aies tout gardé pour toi, à ruminer. Comme d’habitude quand c’est important. » Il a toujours fait ça, et le fera toujours. Parce-qu’il donne des conseils que lui-même n’applique pas. You really have to learn not to trust a fox. Elle poursuit. «  Mais tant que tu promets que ce n’est pas une pseudo-excuse pour disparaître… » Il laisse échapper un rire amusé, levant les yeux sur elle. « On dort ensemble. On se lève ensemble. J’vais en cours avec les gars. On mange ensemble. On traîne ensemble. Et on se couche ensemble. Alors franchement, si j’arrive à disparaître, j’suis bon. » Un léger sourire aux lèvres, il se redresse. Alors, le bout de ses doigts devient flou, et bientôt, invisible. « J’sais bien que c’est ma spécialité... Mais j’ai pas envie de disparaître. - Et dans son petit rire arrogant - je vous manquerai beaucoup trop. » Sa peau réapparaît dans ce même flou, et redeviennent normaux alors qu’il s’approche d’elle. Il en a marre. Marre de dramatiser pour rien. Marre de réfléchir. Marre de se prendre la tête.

Marre de beaucoup de chose.

Et surtout, marre de réfléchir. Et arrivant près d’elle, il passe son bras autour de son cou, face à elle, approchant son visage du sien pour déposer un baiser sur son front. « Merci. » Un instant. Et se décalant, son bras glisse pour se poser autour de sa nuque, sur ses épaules, tandis qu’il se positionne à côté d’elle, face à la porte. Il l’entraîne alors, se mettant en marche, dans cette étreinte amicale, chassant toute pensée décalée. « Faut qu’on avance. On va pas s’laisser abattre. » Un sourire confiant alors qu’il cherche son regard du sien, avant de se mettre en marche bras dessus bras dessous avec elle, en direction de l’autre vestiaire où il récuperera ses affaires.

Et, non, il n’est pas convaincu par sa soudaine assurance. Mais il fait son possible pour lui faire croire, à elle, que tout ira mieux sitôt qu’ils seront sortis de cette pièce. Qu’ils vont avancer, se soutenir, et aller mieux, se sortant tout les deux de leurs tracas respectifs.

Il sait que les siens sont loin de s’apaiser. Mais il lui fera croire, à elle, à tous, qu’il s’en sort. Que tout va bien. Il le fera pour que personne ne s’inquiète. Il le fera pour que eux tous aillent bien. Quand à lui, il va tout enfouir en lui. Comme toujours. Jusqu’à la prochaine explosion. Don't trust the fox.

Et, la prochaine explosion, elle aura lieu dans deux mois, quand il rompra avec Ulysse.



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