Sujet: [Londres] Lose my mind Ven 14 Mar 2014 - 12:59
Neil & Heath
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La fête. Ils sont de retour à Londres. Chez Heath. Un week-end prolongé, un besoin de sortir de Prismver. Quitter l’île. Retrouver leur quartier, leurs amis. Il a organisé cette soirée chez ses parents qui ne sont pas là de tout le week-end, et Neil est là, lui aussi. Parce-qu’avant Prismver, ils ont partagé leur vie ici. Neil habite la maison voisine, ils ont joué au ballon dans cette rue. Ils ont dragué dans cette rue. Ils ont tout fait dans cette rue, jusqu’à intégrer Prismver à 16 et 17 ans. Et depuis, on ne les y voit que quelques jours, pendant les vacances. La version officielle est qu’ils sont partis vivre aux Etats-Unis, pour aller dans une école privé. La version officieuse est qu’ils sont bel et bien à Prismver dans un pensionnat où tout le monde a un pouvoir magique.
La vie est un peu dingue.
Gobelet à la main, Heath danse. Oui oui, il danse. Lui. Lui qui a juré à Ashley, devant Dieu, qu’il ne danserait jamais, il danse.
Oui mais voila. Il est torché. Retour aux sources. Des années qu’il ne boit que de la bière qui ne le saoule plus. Non, là c’est bien un d’alcool qu’il a en main, et c’est pas le premier. Et il danse, retrouve ses potes d’autrefois. Les filles qui avaient 16 ans en ont désormais 20, comme lui. Toutes plus jolies les unes que les autres, et il ne se prive pas de danser avec elles.
Parce-que, y’a deux semaines, il cassait avec Ulysse. Y’a deux semaines, il a eu mal. Vraiment mal. Et depuis, il est là, vide. Depuis, il est absent, écoute encore moins que d’habitude, est dans ses pensées, tourmenté, sans vie. Pendant deux semaines il a erré dans le pensionnat, vidé de tout optimisme. Entropy s’est figée pendant ce temps. Et ses amis n’ont rien pu faire pour lui remonter le moral. Car bien que ce soit lui qui ait rompu, il en a ressenti un échec cuisant, de sa part à lui. Cette relation a foiré, et ça a été de sa faute, à 100%. Il a fait souffrir Ulysse. Et elle en souffre encore. Et ça lui fait mal.
Alors il s’est échappé. Il s’est barré de l’île, besoin d’air. Et il était tout naturel qu’il embarque Neil. Parce-que cette ville, ce quartier, cette maison n’a pas de sens sans Neil, qui a grandit ici avec lui depuis plus de dix ans.
Et buvant une gorgée, Heath continu de bouger son corps au milieu des autres, dansant un léger collé-serré avec une ex à lui. Les sourires et les regards sont au rendez-vous. Heath s’amuse. Il est complètement saoul. Tout tourne autour de lui, les lumières, la musique, les visages - il sait, il sait qu’il est saoul, et ça fait des années qu’il ne l’avait pas été. Un regard circulaire. Neil a disparu, encore une fois.
Le jeune homme s’extirpe de la foule, abandonnant la jolie fille à d’autres bras. Et le jeune homme, chez lui, se dirige vers les toilettes - occupées. Soupirant, il grimpe les escaliers, va se soulager dans ceux de la salle de bain. Il se lave les mains,et s’arrose le visage, le décor chancelant autour de lui tandis que les mains sur le lavabo, il bug quelques secondes sur son propre reflet. Quelques secondes, voir une minute, avant que, saoul, il se rende compte qu’il est en veille, immobile et le cerveau vide depuis tout ce temps. Et ça le fait rire.
Il sort de la salle de bain, s’apprête à redescendre, le visage encore mouillé, et par reflex jette un regard vers sa chambre. Il y voit alors la silhouette de Neil, de dos. Haussant le sourcil, titubant légèrement, son gobelet toujours avec lui, il le rejoint, refermant la porte derrière lui pour s’y appuyer, riant seul à cause des effets de l’alcool sur sa matière grise.
« Tu fais quoiiiiiiii. »
Et sans vraiment attendre de réponse, il se redresse, traverse la chambre en bousculant légèrement Neil - se faisant tituber lui-même pour rejoindre la fenêtre qu’il ouvre, s’y accoudant pour mettre la gueule dehors. Il respire profondément l’air de la nuit, et coudes sur le rebord, passe son visage dans ses mains, soupirant.
« Bordel, j’y suis allé un peu fort j’crois... » Et il pouffe de rire devant l’état minable dans lequel il est. « Ca m’va pas les ruptures. C’pas bon pour mon foi. T’façon les filles ça m’va pas tout court. » Et il se retourne, toujours accoudé au rebord de la fenêtre, croise les pieds, affalé, posant les yeux sur la grande silhouette de Neil, jusqu'à saisir son regard du sien. « J’devrais p’tet devenir gay. Qu’est-ce que t’en pense ? » Et récupérant son gobelet à côté de lui, boit une gorgée.
Sujet: Re: [Londres] Lose my mind Dim 16 Mar 2014 - 14:57
[LONDON] LOSE MY MIND
Bruit de gobelets qui s'entrechoquent. Rumeurs montantes des conversations. Cris emplis d'amusements mêlés à des rires gras et chuintants. Musique assourdissante en arrière plan. Alcool coulant à flot. Filles sveltes se déhanchant sur la piste. Amis d'enfances passant leur temps à boire et à toucher aux substances illicites. Sexes opposés dansant collés-serrés. Aucun doute possible, c'est bien l'atmosphère survoltée d'une soirée chez Ackland. Quant il t'as proposé de retourner à Londres quelques jours, t'as même pas eu l'audace de dire non, même si tu savais pertinemment qu'une fois arrivé, tu le regretterais amèrement. Londres. C'est la ville dans laquelle tu as grandis. Celle où tout à commencé. Ton déménagement. Ta rencontre avec ton meilleur ami. Celle avec tes autres potes. C'est là que t'as tout essayé. Là que t'as vécu tes meilleurs, et tes pires instants. Là que tout a basculé. Et jamais t'avais envisagé de te refaire une soirée avec tout ces gens là. Pourquoi ? Tout simplement parce que ça te rappelle tout ça, et que t'aurais plus tendance à vouloir l'oublier, surtout en ce moment.
Tu portes à tes lèvres ton énième verre. Tu as perdu le compte au fur et à mesure. Le liquide coule, te brûlant légèrement la gorge au passage. Tu passes ta soirée avec quatre anciens amis. Ils ont pas vraiment changé. Avant, vous vous retrouviez au bar. C'était sûrement l'un des lieux les plus inutiles du monde. Tu y croisais tout les rebuts de la société. Rien de bien fréquentable en somme. Il te suffisait de lever le nez de ton verre pour t'apercevoir de l'incroyable quantité de pauvres types se retrouvant dans ce genre d'endroit. Qu'ils soient fraîchement divorcés ou licenciés, dépressifs, dépravés, alcooliques, ou tout simplement paresseux, ils avaient tous un point en commun: ils buvaient. Bien plus que la normale. Et là, maintenant que tu te regardes, t'as l'impression d'en être au même point. La phase de non retour te tends les bras, souhaitant te délivrer de tes souffrances. Tu secoue la tête. Une fille t'aborde. Tu rigoles. Elle te drague. Mais elle finit par comprendre que t'es pas intéressé, et disparait dans la foule, vexée. Tu respires. Ton haleine semble surchargée des vapeurs de l'alcool. Les regards des autres deviennent vitreux. L'un d'eux affiche un air totalement hagard et paumé. Et pourtant, ils continuent tous de boire sans s'en soucier, jusqu'à atteindre le verre de trop. Toi, tu pivotes maladroitement, cherchant Heath du regard. Tu finis par l'apercevoir, un peu plus loin, dansant collé à une de ses ex. Rien qu'à voir son air béat, ce n'est pas la première de la soirée. Tu t'enflammes, ta mâchoire se crispe, et tu te retient d'aller foutre en l'air sa fête. Il t'as bien fait comprendre qu'il en avait marre que tu jalouses ceux qui l'entourent. En plus, depuis qu'il n'est plus avec Ulysse, t'as bien remarqué qu'il souriait moins et qu'il n'était plus vraiment en état de supporter ton surplus d'attentions. Il n'a vraiment pas besoin de toi pour lui gâcher ses moments tranquilles.
Tu montes à l'étage en ruminant. T'as du mal à te repérer. Tu titubes dans le noir. T'as même pas pensé à allumer. Mais finalement, t'arrive sain et sauf à la chambre d'Heath. Tu ouvres la porte avant de te laisser tomber sur le lit avec nonchalance. Vous en avez passé du temps, ici aussi. Et c'est là que tu te retrouves ce soir pour fulminer et rejeter cette jalousie qui te lacère et qui te hante, jour après jour. Tu n'es plus qu'une pâle copie de toi même, à peine bonne à tenir debout. Tu regardes le plafond. Blanc. Immaculé. Comme tu aimerais être comme ça en cet instant. Sans problèmes te rongeant quotidiennement. D'un blanc pur et parfait, loin de l'idée utopique que t'avais fini par te faire de l'amour. Si seulement tu pouvais toi aussi être lavé de toutes les pensées insalubres qui s'ancre dans ta tête, tu n’hésiterais pas un instant. Tu restes un moment allongé, ton verre à la main. Puis tu te lève ensuite, titubant avant de retrouver ton équilibre précaire. Tu observes le paysage à travers la fenêtre. De là tu peux voir ta maison. Tu sais que tes parents se sont barrés, histoire de pas être dérangé par la musique. Tu passera peut-être leur dire bonjour demain, si t'es en état.
« Tu fais quoiiiiiiii. » Nul besoin de te retourner pour savoir qui te parle. Tu reconnaitrais cette voix entre mille. « Rien de spécial. J'crois que je deviens nostalgique comme quoi l'alcool ça me réussi vraiment pas. » A lui non plus visiblement. Tu souris un instant. Tu passes la main dans tes cheveux avant de reprendre une gorgée dans ton verre, ponctuant ainsi ta phrase, un air amusé se peignant sur ton visage. Tu jettes un regard en biais à Heath qui s'accoude maladroitement à la fenêtre. Lui aussi il a bu, plus que de raison. En même temps, à cet âge, la raison part en vacances et te laisse te démerder tout seul. Mais malgré ça, tu le trouve toujours aussi attirant. C'est dingue quand même. Même si tu le recroisais quelques années plus tard dans la rue drogué jusqu'à la moelle, tu douterais toujours pas de l'effet qu'il te fait.« Bordel, j’y suis allé un peu fort j’crois... » Tu n'as même pas besoin d'observer plus en détail son visage. Rien que son air vaseux et le fait qu'il t'ai bousculé suffit à t'assurer que c'est bien vrai et que c'est pas toi qui déconne. « Ouai Dude, ça tu l'as dit. » Il a vraiment l'air bourré, et des gouttes perlent de ses cheveux. Tu trouves ça plutôt drôle -preuve que t'es plus vraiment frais non plus-. « Ca m’va pas les ruptures. C’pas bon pour mon foi. T’façon les filles ça m’va pas tout court. » Tu hausses un sourcil. Ce n'est pas le genre d'Heath d'aborder ce sujet avec toi. D'habitude, il réserve plutôt ses trucs là à ses autres potes. Heureusement pour toi, car s'il venait te demander conseil pour pécho une fille, t'aurais plus envie de gerber qu'autre chose. Mais si une chose est sûr, c'est que, même dans cet état, tu le trouve toujours aussi attirant. Ce putain de béguin ne te quitterait pas. Il aura toujours ce petit truc qui te donne envie de frémir.
...Wait. L'information met un moment à monter à ton cerveau. Pas qu'elle soit indigeste, loin de là. Mais t'as du mal à capter, faute à la tequila et aux autres choses que t'as mal dosées. Il t'as vraiment dit ça ? A toi ? Sérieusement ? Ton cœur loupe un battement. Tu viens de comprendre. Et ça te ferais presque rire, vu ton état. Tu renifles, restant silencieux un moment. Son regard t’oppresse. Ta vision se trouble. Tout tourne autour de toi. T'hésite. Il attends que tu réponde. Et le pire, c'est qu'il a l'air sérieux. Tu réfléchis. Qu'est ce que tu pourrais lui dire ? Tout lui balancer d'un coup vu qu'il n'est plus avec Ulysse ? Trop radical à ton goût. Mais ne rien lui dire, ça reviendrait à te détruire encore plus. Au fur et à mesure, tu sens ton âme se briser. Tu sais qu'un jour, elle ne sera plus bonne qu'à blesser. T'en as marre. T'en as ta claque d'attendre. T'en as ras le cul d'espérer un truc qui n'arrivera sans doute jamais. T'en peut plus de ton optimisme autodestructeur. T'en as marre de te cacher dans son ombre, marre de fuir. Tu te gâches l'existence depuis tant d'années. Tu te vois mal continuer comme ça. ça te pourri continuellement. Si bien que ce soir, vu ton état, t'en as pas grand chose à foutre de tout lâcher. Au pire, qu'est ce que t'y perds ? ça se trouve, il aura même oublié le lendemain... « C'que j'en pense ? Que tu devrais arrêté l'alcool. c'est pas vraiment ton genre de dire ça... Mais si tu veux mon avis, les gays ont pas vraiment tord. Au moins ils se compliquent pas la vie. Ni avec les crises et les chichis, ni avec les caprices et les autres trucs spécifique aux filles. M'enfin, c'est pas pour autant que c'est plus facile, crois moi. Tu sais, je t'.. » Ta gorge se comprime. Tu disjonctes. D'instinct, tu t'es arrêtés pile avant de commettre la plus grosse gaffe de ta vie. Encore à cause de ta peur de tout briser d'un coup. Tu sais qu'en balançant ça comme ça, la pilule aura du mal à passer, même s'il est tout aussi bourré que toi. Tu t'es rapproché de lui en parlant, jusqu'à te retrouver assis à côté. Tu le regarde toujours. Tu reste silencieux un moment, avant de prendre une gorgée dans ton verre. Puis, gêné, tu détournes la tête. «..envie parfois. En te regardant, j'ai presque l'impression que tout est simple. L'amour. ça se brise. ça te quitte. ça recommence. puis rebelote. Et pourtant moi, je fonctionne pas comme ça.»C'est vrai, tu t'es toujours demandé ce qui clochait chez toi. Tu t'es toujours posé la question continuellement. Pourquoi ça ne change pas ? T'arrive pas à te détacher de lui. Tu trouves ça si injuste. Un peu plus t'en chialerais. Tu débites de la merde, une fois de plus. Tu regarde le sol. Tu te fiche presque de s'il tilte ton rattrapage bidon ou non. Ce soir, t'es tout simplement pas d'humeur à te cacher. «rhaa fais chier..» T'as laissé tomber ton verre sur ton tee-shirt. T'es trempé. T'as pas d'autre haut et tu pue l'alcool. Ta maison est à quelques mètres, mais t'as tellement la flemme de marcher jusque là-bas que tu restes comme ça, immobile, la main sur ton front à te demander comment t'as pu en arriver là.T'as même pas la foi d'aller chercher une serviette pour endiguer ta bourde. T'es déphasé. T'as même plus les pieds sur Terre. T'es plus grand chose Richards. ça te fais mal de l'admettre, mais c'est pas faux.
Sujet: Re: [Londres] Lose my mind Lun 17 Mar 2014 - 22:28
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Les gays se prennent pas la tête. This is THE théorie de Neil. Et ça fait bien rire son meilleur ami qui se penche en avant pour pouffer, lui donnant un tape sur l’épaule. « Oh, please, t’es le mec le plus compliqué que j’connaisse, t’es la personne qui se prend la tête par excellence, t’es pire que toutes les meufs qu’on connait, mec... » Il se redresse, debout, hochant la tête. « Et t’es bien gay. On en a jamais parlé, c’est genre, tabou, mais je le sais. » Il a dit quoi d’autre ? Ah oui, que l’amour, pour lui, c’est facile. « C’est facile parce-que je m’attache pas. Regarde, j’me suis attaché à Ulysse, regarde moi maintenant... deux semaines que j’déprime, c’ridicule. » Il titube en racontant sa vie, continue de boire de temps à autre. Et puis, repensant à ce qu’il à dit, il tend son doigt vers lui avec la main qui tient son gobelet, l’autre dans la poche, haussant les sourcils. « D’ailleurs toi j’sais pas comment tu fonctionne. T’a pas l’air de fonctionner tout court d’ailleurs. T’a déja fait l’amour ? » Le gobelet qui s’renverse, il s’en fout partout, et Heath éclate d’un grand rire saoûl, balançant sa tête en arrière. « Blaireauuuuuuuu ♪ » Et il peine à calmer son rire, ramenant sa tête en place, le décor tournant un peu violemment autour de lui, sur le coup. « Attends attends, j’ai une idée, krrkrr » Et il pose son gobelet pour déboutonner sa chemise, peinant un peu à la tâche. Alors, une fois torse-nu, il agrippe le bas du tee-shirt de Neil, entreprenant de le désapper. « Tu t’es pas loupé... » Il lui retire son tee-shirt qu’il jette par la fenêtre dans un rire gras, avant de vouloir lui enfiler sa chemise retirée. « Azyyy. » Il le force d’un geste impatient à écarter les bras, se laisser faire, afin qu’il lui glisse la chemise dessus. « Putain de merde, regarde comme c’est p’tit, j’suis vraiment si ridicule à côté de toi ?! » Et, doucement parce-que sa vue se trouble un peu, il entreprend de lui reboutonner la chemise, debout face à lui, concentré sur sa tâche.
« Alors t’es puceau ou pas ? Azy dis-moi... Tu l’a déja fait avec un mec ? Bordel, ça doit être trooop chelou. J’me demande c’que ça fait d’embrasser un mec. Tu crois que je suis attirant pour un gay ? Nan sérieux, j’me suis jamais posé la question, tu crois que je suis le genre à plaire aux gays ? »
Et il s’agrippe à la chemise un instant, manquant de tomber en arrière, parce-qu’il a du mal à tenir ne serait-ce que debout. La chemise est désormais fermée, et Heath la défroisse d’un geste de sa main sur son épaule, reculant à peine le haut de son corps pour voir le résultat.
« On dirait un camionneur gay, mais t’es sexy mec. T’es putain de sexy. J’te l’ai jamais dis parce-que je m’en branle, mais c’est toi le mieux fouttu de la bande. J’suis jaloux. »
Sujet: Re: [Londres] Lose my mind Dim 23 Mar 2014 - 16:34
[LONDON] LOSE MY MIND
Tu fais ta moue de désillusion. T'affiche un air déçu puis surpris de ses paroles. « Moi qui me croyais moins compliqué que ma sœur, tu m'en vois ravis, au moins y'a au moins un domaine dans lequel je la surpasse. Même si c'est pas celui que j'aurais préféré.» En même temps, faut dire qu'Heath a pas complétement tord. C'est vrai que t'es plutôt du genre à te compliquer la vie. Mais tu refuses de croire que c'est pour rien. Ton optimisme démesuré t'y oblige. T'as toujours l'espoir que finalement, toute ces années ne t'ai pas servi à rien. T'as aimé plus que de raison. T'as perdu la tête plus d'une fois, alors tu n'accepte pas de penser qu'au final, c'était pour te mener dans une impasse. Il te dis qu'il sait. Mais non. Là encore il se trompe. Il ne sait pas tout. Sinon il ne serait sans doute pas là, avec toi, dans cette chambre. Ton tee-shirt trempé te colle à la peau. Tu sent l'alcool perler sur ton ventre. Mais tu ne t'en soucie pas, tu te remémore les paroles du sage. Ne pas s'attacher. Fallait le dire 13 ans avant connard. Le plus ridicule dans l'histoire, c'est toi. Et ça, c'est évident. Qui d'autre pourrait avoir un cœur d'artichaut aussi déterminé que le tiens pour croire qu'un truc impossible peut se produire ? Et attendre treize années sans résultat, à toujours y penser ? Non non, cherche pas, il n'y a que toi. Le fait qu'il t'ai demandé ta manière de fonctionner, ça te titille, mais tu ne bronches pas, préférant éviter de répondre. Tu tiens quand même à garder un peu de virilité. Des fois, tu te déçois vraiment. T'as 21 ans et t'as encore rien fait. A ce rythme là, tu sera encore puceau à 69 piges. ça part contre, c'est honteux. Même les filles parfaites qui attendent leur prince charmant tu ne leur souhaite pas. ça craint clairement. C'est juste purement humiliant. Des fois t'as songé a essayer, avec une fille. Mais t'étais bien trop obnubilé par Heath pour te lancer.
Son rire te ramène à la réalité. Tu peine à reprendre pleinement conscience. Il s'approche de toi, puis déboutonne un à un ses boutons. Mauvaise idée. Tu songes à t'en aller, mais tes pieds refusent de bouger. Il se saisit du bas de ton tee-shirt avant de se mettre à l'enlever. Ses mains frôlent ton torse, et toi, tu te mords les lèvres. Tu lèves la tête, histoire de ne pas te sentir gêner ou de commencer à t'imaginer des choses auxquelles Heath ne songerait même pas. Il ne comprend vraiment rien. Tu sens tes muscles se crisper, tout comme ta mâchoire. T'es tendu. Cette situation ne te dis rien qui vaille. Et le pire, c'est que ton pote en rigole, comme si c'était anodin. Le feu te monte aux joues à cette pensée, et tu détournes la tête vers la porte close. « J'aurais préféré, crois moi... » ça t'aurais évité toute cette torture. Tu vois ton haut voler dans le jardin. C'est con, tu l'aimais bien. Mais t'as pas vraiment le temps d'y remédier, Heath s'applique à t'enfiler sa chemise. Tu hésites à lui faire remarquer votre différence de taille, pensant qu'il le prendra mal, et tu te contente de rire alors qu'il reboutonne sa chemise sur toi. « T'as pas idée le nain krr. » Tu le taquine. Au point où t'en es.
« Alors t’es puceau ou pas ? Azy dis-moi... Tu l’a déja fait avec un mec ? Bordel, ça doit être trooop chelou. J’me demande c’que ça fait d’embrasser un mec. Tu crois que je suis attirant pour un gay ? Nan sérieux, j’me suis jamais posé la question, tu crois que je suis le genre à plaire aux gays ? » Et là il te ressort la question fatidique. Le truc typique du copain hétéro qui se pose des questions existentielles. Tss. Tu dégluti avec difficulté. Le sang te monte à la tête. T'essaye de réfléchir à un truc, mais tu trouve pas vraiment. Puis tu prends un air sérieux. « T'sais très bien que pour moi c'est abstinence jusqu'au mariage. » Tu souris « Sérieusement Heath, si je l'avais déjà fait, tu le saurais crois moi. » Sous entendus, très sous entendus. Tu ris, une lueur d'amusement dans les yeux. « Et en parlant de ça, tu veux savoir quoi ? Ce que les gays pensent de toi ? Ou ce que Je pense de toi ?» Tu dégluti avec difficulté. Le sang te monte à la tête. Tu te rapproche de l'inéluctable. Mais t'affiche tout de même un air taquin « Si tu veux en rentrant on enverra un lms à Cale pour savoir ça. C'sera tout bénéf pour toi et lui. Il est libre en ce moment, non ? » Tu sais bien qu'il a du mal à supporter le Blond. Puis tu fermes les yeux et repense à ce qui t'as amené dans cette pièce. Cette entité qui te fait t'enflammer dès que tu vois une fille trop proche d'Heath. Ce quelque chose, tu avais fini par le prénommer le « ça », à défaut de vouloir lui attribuer un nom propre. C'était un mélange de plusieurs chose, à commencer par la culpabilité et le remords que tu ressens à chaque fois que tu poses ton regard sur l'élu de ton cœur. Si t'avais pu choisir quelqu'un d'autre, tu ne souffrirais sans doute pas autant, et tu ne l'embêterais pas avec tes conneries et ta jalousie constante et maladive. Mais non, même ta colère face à cette déplorable situation n'était capable de canaliser cette chose. Ce « ça » se manifestait quand bon lui semblait, souvent par une douleur à la poitrine quand ses pensées se dirigeait vers le principal intéressé, venant zapper ton moral. Tout comme maintenant. Et ton esprit avait beau se débattre comme un diable face aux affres d'un passé dont tu espérais parvenir à brûler les annales, tu finissais toujours par baisser les bras. T'avais essayé de l'oublier, l'année de ses 16 ans, quand il s'était barré. Mais non, pas même la plus férue des volonté n'avait pu balayer le « ça », et encore moins ce « lui ». t'étais tout simplement empreint de cette chose jusqu'à la moelle. Elle s'était enchainée au fil du temps dans ton esprit. Elle s'était creusée une place à l'intérieur de toi. Et elle avait fini par devenir inatteignable. Irremplaçable.
C'est ainsi que t'avais passés tes secondes, tes heures, tes jours, tes années. Et le pire, c'est qu'il avait pas idée de la complexité de la question qu'il venait de te poser. Pendant ce temps, ton pote termine son boulot. Il semble si fier de lui. Et le pire, c'est qu'il prétend être jaloux. Tu poses fermement tes mains sur ses épaules. Tu sais bien que le plus jaloux dans tout ça, c'est toi. Y'a pas photo. « T'as vraiment aucune raison d'être jaloux. Toi au moins, tu peux avoir ce que tu veux. Alors que moi, non. Et on sais tous les deux que les cammioneur gays, c'pas seksy. A moins d'avoir des goûts de chiottes, comme les tiens. »Tu affiches une moue contrariée avant d'enfin te lancer. « T'sais Heath, tu comptes pour moi, vraiment. Je... » Déconnexion. T'es grillé pauvre quiche. T'arrive même pas à aller jusqu'au bout. Et pourtant, c'est si évident. ça saute aux yeux de tout le monde, sauf d'Heath. Et pourtant, tu te sens pas le courage d'aller jusqu'au bout, t'as trop peur qu'il te jarte de sa vie mais tu t'obliges à continuer. « Je... I love you, wake up dude. Alors vient pas me parler de jalousie ou de sex-appeal. Car maintenant t'es prévenu ok. » Tu l'observe avec un sérieux dont tu te serais pas cru capable. T'as peur qu'il se foute de toi, qu'il mette ça sur le compte de la boisson. Mais il n'empêche que t'es fier de toi. Tu l'as dis. Enfin.
Sujet: Re: [Londres] Lose my mind Dim 23 Mar 2014 - 19:10
L’abstinence jusqu’au mariage ? Bah mon vieux. Il sait bien que c’est faux, mais Neil répond finalement à sa question. Alors, l’a jamais fait hein ? ... Merde, Heath a fait sa première fois à 12 ans, et n’a jamais vraiment arrêté depuis. Il a toujours eu des copines, et depuis qu’il a décidé de ne plus en avoir il a Charlie. Puis Ulysse. Et là, ça fait deux semaines qu’il n’a personne, et ça commencerait presque à lui manquer. Rapide calcul dans sa tête - aussi rapide que ce que lui permet l’alcool - ça fait donc 8 ans qu’il a régulièrement des relations alors que Neil n’en a pas encore eu une seule.
Dur. Dur pour lui. Heath peut pas concevoir une telle chose. Il est séducteur, et le sex, il aime ça. Clairement. Il regarde Neil un instant. Il pige pas. Sérieux. Ce mec a tout pour plaire, que ce soit physiquement ou mentalement. C’est quoi son problème ? Heath sort de ses rêveries au moment ou le nom de Cale parvient à ses oreilles. Une grimace, un mouvement de tête, il exprime très clairement le dégoût que lui provoque ce nom « Putaiiiin parle pas de lui, azy. » C’est physique. Il peut pas. Il pourra jamais. Neil lâche en passant que Cale est libre, ce qui rappelle au jeune homme qu’en ce moment, Skygge a la taille ailleurs,et que c’est à cause de Cale. Il sent qu’ils vont se remettre ensemble et ça le fait profondément chier. Alors, à l’instant, il se contente d’un « mmh. » évasif, le regard ailleurs, le mépris dans ses yeux vitreux.
Heath finit par habiller Neil de sa chemise trop petite, et se fout de sa gueule, tout en lui avouant qu’il a toujours été jaloux de son physique - et pas que, d’ailleurs, mais ça il ne le dira pas. Oui, c’est le mec au (trop) grand succès qui jalouse celui qui n’a jamais eu personne. Oh pourtant Neil n’en manque pas, du succès. Il pourrait avoir qui il veut. Mais, voila, y’a Heath. Depuis beaucoup trop longtemps, y’a Heath. Et celui-ci hausse un sourcil, titubant légèrement quand Neil pose ses mains puissantes sur ses épaules. Complètement à l’ouest, il le laisse faire, le regard légèrement flou malgré ses lentilles de contact en place. C’est que ça tourne, et quelque part, c’est pas plus mal que Neil le tienne fermement.
« T'as vraiment aucune raison d'être jaloux. » « Mouais, regarde moi ‘tsais... » « Toi au moins, tu peux avoir ce que tu veux. Alors que moi, non. » « ... Justement... tu veux qu...» « Et on sais tous les deux que les camionneur gays, c'pas seksy. A moins d'avoir des goûts de chiottes, comme les tiens. » « Whowowow, mec, d’une j’aime pas les camionneurs gays, de deux j’ai pas des goûts de merde putain, va t’faire voir ! »
Il rit, a déposé ses mains sur les siennes, par dessus ses épaules, comme s’apprêtant à les retirer de là, mais ne fais pourtant rien de plus. « T'sais Heath, tu comptes pour moi, vraiment. Je... » Je quoi ? Le brun le fixe, sourire saoul toujours ancré aux lèvres, sourcil haussé en attendant la suite.
« Tu quoi ? C’quoi c’te gueule ? » « Je... I love you, wake up dude. Alors vient pas me parler de jalousie ou de sex-appeal. Car maintenant t'es prévenu ok. »
C’est à peu près la même réaction qu’a eu son cortex cérébral noyé dans la vodka en entendant ça. Retour sur Heath qui, grimaçant d’incompréhension, ôte rapidement ses mains de sur les siennes pour se reculer de trois pas, se défaisant de tout contact avec Neil.
« Tu... Fin, tu parle d’amour de bro hein ? Moi aussi je t’aime, t’es mon frère, je. ............... Ooook tu parle pas de ça. » Il détourne le regard sur la frise en haut du mur, roulant sa langue dans sa joue en passant sa main dans sa nuque. Quiconque le connaît sait qu’il s’agit là de ses signes trahissant sa nervosité. Ne manque plus que...
Le soupire. Il souffle, hausse les sourcils en reportant son regard sur lui, cille, cherche les mots, s’apprête à parler avec les mains. Heureusement que l’alcool est là pour, au fond, lui donner envie de rire, le détendre et dédramatiser. Et il sourit, le regardant, entre gêne et amusement. « Hem... Heu, t’sais que... j’suis un mec, et t’es un mec, et moi les mecs c’est pas mon délire... ‘fin, j’dis pas que t’es pas attirant hein, au contraire, si j’étais gay j’te violerai haha... Hem. » Nouveau passage de main dans sa nuque, il baisse les yeux. L’angoisse. L’angoisse baignant dans l’alcool. Perfect.
« Alors... j’sais pas quoi te dire... Fin... » Il rit doucement, mais c’est un rire gêné, absolument pas moqueur ou prétentieux. « A moins que tu saisisse les dix prochaines secondes, pour m’embrasser comme on m’a jamais embrassé, et que ça fasse genre BAM REVELATION - il écarte les mains brutalement pour simuler une explosion - et que j’kiffe ma mère que tu m’emballe, beeeeeeeeeeeh sinon j’peux rien te dire de plus bro. Sry... » Il hausse les épaules, bien désolé, et continue de rire doucement, atrocement embarrassé, la boisson n’aidant absolument pas à gérer une telle situation.
base de MEI SUR APPLE SPRING Modifié par Lix. #7A7A6E
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Sujet: Re: [Londres] Lose my mind Lun 24 Mar 2014 - 19:57
[LONDON] LOSE MY MIND
Tu te sens blessé par sa réaction. Ton amour propre en prend un coup. Tu ouvres la bouche, puis la referme. Tu t'attendais à quoi ? A un bravo ? A ce qu'il te félicite ? Tu sais bien qu'il est hétéro, mais au moins, maintenant t'as plus besoin de porter ce fardeau seul, tu ne le refoule plus. Comment t'as pu ne serait ce qu'imaginer qu'il accepte ? Tu connais Heath depuis tellement longtemps, t'aurais dû t'y attendre. ça tangue dans tout les sens. Gauche. Droite. Gauche. Tu ne sais pas si c'est l'alcool ou cette discussion qui te fout dans cet état, mais en tout cas, c'est violent. Tu piques du nez quelques secondes, puis secoue la tête afin de garder un peu de contenance. Il est tout aussi gêné que toi. Et même bien plus. Tu connais ses mimiques par cœur. Ce passage de paluche dans sa nuque. Cette bosse qui roule sur sa joue. Oui, tu sais. Et t'as presque envie de tout effacer. Mais non, tu ne reviendra pas en arrière, pas cette fois. C'est son dilemme, c'est à lui de te dire non désormais. Ce n'est plus de ton ressort.
« Hem... Heu, t’sais que... j’suis un mec, et t’es un mec, et moi les mecs c’est pas mon délire... ‘fin, j’dis pas que t’es pas attirant hein, au contraire, si j’étais gay j’te violerai haha... Hem. Alors... j’sais pas quoi te dire... Fin... A moins que tu saisisse les dix prochaines secondes, pour m’embrasser comme on m’a jamais embrassé, et que ça fasse genre BAM REVELATION et que j’kiffe ma mère que tu m’emballe, beeeeeeeeeeeh sinon j’peux rien te dire de plus bro. Sry... »
wutwutwutwutwutwutwutwutwut. Bug. Tu restes bouche bée, la bouche ouverte avec un regard de mouche vitreux au possible. Puis ton cœur loupe un battement. Et un deuxième. Tu vacilles. Tu le fixes toujours, hébété. Tu affiches ton incompréhension et ta surprise. Tu t'attendais à ce qu'il te dise non. Clairement non. Tu patientais en espérant que son refus ne soit pas trop dur à avaler. En priant pour que t'arrive à le supporter. Quelques part, tu te disais qu'avec un peu de chance, dans vingt ans tu le zapperais et tu passerais peut-être à autre chose. Mais non, il te laisse entrevoir une once d'espoir. Et toi, tu t'y raccroche, comme tu l'as toujours fait. « Tss, Heath, t'es con. Tu crois vraiment que t'es obligé de faire ça pour pas me vexer ?» Ouai non, t'arrive pas à exprimer correctement ce que tu penses mais si y'a un élément qui ressort clairement, c'est bien celui là. On ne devient pas gay en dix secondes, aux dernières nouvelles. Ou du moins, pour toi, ça ne s'est pas fait comme ça. «Mais bon, c'est si gentiment demandé.» Tu souris à moitié, sincère et taquin. T'essaye de te montrer sûr de toi mais au fond, tu planes complet. T'es ailleurs, dans un champ à balancer des roses sans épines au peuple du Pakistan. Ouais, avec les ogm on peut tout faire maintenant, même les trucs cons et inutiles eukay ? Bref, tu perds un peu pied, t'as du mal à imaginer que c'est vrai. Tu te rapproches légèrement, comblant le mètre qui vous séparent.Tu rêves. You feel. «Et en toute honnêteté, je peux pas te garantir que j'marrêterais après 10 secondes.» Autre sourire. Honnêteté, mon cul ouai. C'est juste que t'en as pas envie. Mais tu comptes pas vraiment en rajouter plus. Tu guettes ta propre explosion. L'inflammation de ton âme. L'incinération de tes sens.
T'es pas vraiment sûr de toi quant à la manière de te comporter, tu hésites, mais tu ne lui laisse pas le temps de protester. Ta main droite pousse Heath jusqu'à ce que son corps se retrouve appuyé contre le mur, tes doigts se glissent jusqu'à sa nuque à laquelle tu te cramponne délicatement, refoulant ton désir de fermeté. Puis sans attendre plus longtemps, tes lèvres se posent sur les siennes. Ce n'est pas le baiser passionnel que tu t'étais imaginé durant toutes ces années. Loin de là. Il était sauvage, un peu brutal, et désespéré. Enflammé néanmoins. Toutefois, ta langue reste dans ta bouche, tu refuses obstinément de forcer la barrière de ses lèvres délibérément. ça représente déjà beaucoup pour toi, et tu ne tiens pas à ce qu'il t'en veuille trop de t'y être autorisé. Tu gardes les yeux clos, sentant ton corps chauffer. Ta main se balade dans ses cheveux bruns. Cet instant que tu as tant attendu ne dure pas bien longtemps, mais tu as largement le temps de perdre la tête. Tu te demandes ce qu'il attend vraiment ? Si c'est un adieu ? Pourquoi tu l'avais fait ? Pourquoi il a accepté ? Toi même tu ne sais pas ce qui t'y a poussé. T'aurais dû renoncer, là t'aurais peut-être conservé une infime chance de rester son ami. Mais au moins, tu ne t'en veux plus. Tu n'as plus de remords. T'as détruit cette barrière qui t'empêchait de lui avouer. T'as laisser sortir cette chose trainant dans un tiroir de ton esprit depuis toute ses années. Et cette chose qui avait forcé la serrure de ton être s'exprime à travers ce baiser. Tu lui montre ce que t'as ressenti durant tout ce temps à ressasser ton amour. Tu lui montre la ténacité de tes sentiments. Tu t'ouvre à lui autant que tu t'en serais sentit incapable autrefois. Puis tu baisses la pression, rendant l'étreinte plus douce, d'une saveur délicate et agréable.
Puis, à contre cœur, tu finis par t'écarter, mettant fin à cet échange loin d'être fraternel. Ouai, sur le coup, t'as dépassé Joach. Tu tente de reprendre ta respiration. T'as complétement zappé de t'oxygéner. C'est con mais c'est un fait. T'avais déjà embrassé des gens, mais ce n'était pas pareil. ça ne t'avais pas fait cet effet là. Les actions ou vérités, tu t'en souviens très bien. Tes copines, tes potes, vous y êtes tous passés. On te disais même que t'embrassais plutôt bien à l'époque, il y a cinq ans. Mais faut dire que depuis que t'es à Prismver, t'as rouillé. C'est juste pas comparable. T'as les jambes qui tremblent, qui manquent de céder à chaque pulsation hasardeuse de ton palpitant. Tes yeux sont écarquillés. Tu reprend tes esprit, observant Heath avec curiosité. Puis tu t’essuie les lèvres d'un revers de la manche avant de lui sourire et de ricaner nerveusement, mimant une attitude désinvolte « Je suis déçu, je te croyais plus compétent que ça. Je commence à me demander qui c'est le bleu dans l'histoire. T'es sûr que t'as eu autant de filles que tu le prétends ? krr» Bien sûr, c'est ironique. Jamais tu lui dirais ça sérieusement, même si c'était vrai. «Maintenant t'as plus qu'à me dire que j'suis une quiche et que t'en reveux. Fin' nan, laisse tomber chui pété. Mais l'espoir fait vivre comme on dit.» Avec un verre d'alcool en plus, tu t'en remettras. Peut-être.
Et ça cey because me suis rappelée de ce gif, et ça m'a tué. -oui il en faut pas beaucoup i know-.
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Sujet: Re: [Londres] Lose my mind Ven 28 Mar 2014 - 12:55
Pourquoi.
Pourquoi avait-il dit ça. Il venait carrément de lui suggérer de l’embrasser quand Neil en resta bouche-bée, sa carrure imposante vacillant presque sous le coup. Heath avait l’impression que ses pieds étaient enfoncés dans le sol, il était comme pétrifié, et son cerveau semblait s’être fait la malle - il n’arrivait plus à penser à rien. Il restait là, les bras ballants, à fixer Neil, attendant une quelconque réaction, pendu à ses lèvres. Il s’humecta les siennes, déglutit, le souffle court, comme si dire tout ça lui avait asséché la bouche - et c’était le cas.
- Tss, Heath, t'es con. Tu crois vraiment que t'es obligé de faire ça pour pas me vexer ? - Non je. J’sais pas pourquoi... . Commença Heath, détachant enfin son regard de lui en baissant la tête pour se passer une main sur le visage, puis dans les cheveux, nerveux. - Mais bon, c'est si gentiment demandé.
Wait. Quand Heath releva les yeux sur lui, Neil s’approchait dans ce décor flou, instable. Et plus il approchait, plus les battements de coeur du jeune homme se faisaient ressentir, mais il était toujours incapable de bouger.
- Et en toute honnêteté, je peux pas te garantir que j'marrêterais après 10 secondes.
A chaque seconde, la situation devenait de plus en plus réelle, comme se forçant une place dans la cervelle d’Ackland, s’y imposant en mode Hey, connard, tu capte c’qui s’passe ? Bah c’est réellement en train d’se passer, blaireau. Ok. Analyse. Il lui avait suggéré de l’embrasser, et Neil s’approchait avec l’intention de le faire. Jusque là, il suivait. C’est pour la suite que son cerveau suivait pas. La réaction. Heath resta là, immobile, tendu, incapable du moindre mouvement. Il ne saurait dire si c’était par nervosité ou par désir qu’il se laissa faire. La main de Neil vint se plaquer sur son torse. Il avait l’habitude du contact avec son ami d’enfance, mais pour la toute première fois, il ressenti ce geste différemment. Pour la première fois, ce n’était pas un geste amical. Et lorsqu’il leva son regard dans celui de Neil, il su que ce con allait réellement l’embrasser. Abasourdi et le cerveau noyé, il obéit docilement au geste dominant de Neil qui le poussait doucement, sur quelques pas, jusqu’à sentir son dos contre le mur. Il ne respirait déja plus. La main du jeune homme qui lui faisait face glissa alors de son torse à sa nuque, provoquant en Heath une véritable explosion éléctrique qui sembla se diffuser dans tout son corps. Pendant une demi seconde, il eut envie de se dégager de lui. Mais il resta immobile, entre le mur et le corps imposant de son meilleur ami.
Et alors, leurs lèvres se rencontrèrent.
Instinctivement, Heath ferma les yeux, tendu. Il se surprit à penser que le contact en lui-même, entre leurs lèvres, était le même que celui avec une fille. Yeux clos, ça ne faisait pas grande différence. Non, c’est tout le reste qui était différent. Déja, son visage était levé, et ça, il n’en avait pas l’habitude. Et puis, il y avait cette poigne puissante dans ses cheveux. Une main masculine, imposante. Et surtout, son corps qui frôlait le sien. Yeux clos, il ressentait les contours de sa carrure massive, son odeur d’homme, sa présence puissante. Tout cela lui coupait littéralement le souffle, et son coeur, lui, battait violemment. Seules ses lèvres avaient bougé, épousant la forme de celles de Neil.
Et puis, tout disparu. Le contact des lèvres. La main dans les cheveux. La présence imposante. Heath resta interdit quelques secondes, et ouvrit finalement les yeux, ne respirant toujours pas. Ce n’est que quand Neil prit la parole qu’il baissa la tête, prenant une grande inspiration qui sembla remettre tout son corps en fonction et chasser le mal de crâne qui commençait à se pointer.
- Je suis déçu, je te croyais plus compétent que ça.
Quelque chose se passa à cet instant, quelque part en Heath. C’était comme si on venait de déverrouiller quelque chose, démêler le noeud qui semblait noué autour de ses entrailles. La voix de Neil fut rassurante, et il se détendit aussitôt, soufflant.
- Je commence à me demander qui c'est le bleu dans l'histoire. T'es sûr que t'as eu autant de filles que tu le prétends ? krr. Un sourire s’imposa sur les lèvres d’Heath qui baissa la tête, hochant celle-ci le temps de retrouver ses esprits, et son souffle. - Me provoque pas sur c’terrain là mec. Conseilla Heath à voix basse, retrouvant là son arrogance habituelle. - Maintenant t'as plus qu'à me dire que j'suis une quiche et que t'en reveux. Fin' nan, laisse tomber chui pété. Mais l'espoir fait vivre comme on dit.
Heath resta silencieux quelques instants, se penchant en avant, bras tendus et mains sur les genoux, fixant le sol le temps que son cerveau capte la tournure des évènements. Neil venait de l’embrasser. Du moins, avait posé ses lèvres sur les siennes. Conséquence ?
... Ca avait pas été si désagréable qu’il le pensait.
Le choc passé, ses esprits revinrent dans l’état ou ils étaient avant le baiser. Allégés, insouciants. L’effet de l’alcool était encore présent, mais moins violent que toute à l’heure: le décor semblait plus net, et Heath plus stable. Il leva alors les yeux sur Neil, se redressant.
- ... Tu m’a vexé p’tit con. J’ai pas envie que tu crois que j’embrasse mal.
Stupide. Mais vrai. Il s’était attendu à ce que Neil soit totalement perturbé après le baiser, et au lieu de ça, il avait dit être déçu. Vexé dans son égo sur-dimensionné, Heath l’avait, au fond, mal prit, son état ne lui permettant pas de discerner premier et second degré. Alors, tout naturellement pour un mec légèrement saoûl, il prit une décision à la légère, sans réfléchir. La seule chose qui lui importait, à cet instant, était de prouver à Neil qu’il était bon dans ce domaine.
Il réduit à son tour la distance les séparant et sans demander son reste empoigna sa propre chemise, toujours sur Neil, et l’attira vers lui d’une poigne forte. Levant légèrement le visage vers lui, il enroula son bras libre autour de la nuque de son ami et vint, à son tour, déposer ses lèvres sur les siennes.
Mais il n’en resta pas là. Bien déterminé à lui montrer qu’il était un french kisser de compétition, il ne tarda pas à entrouvrir les lèvres, l’incitant à faire de même. Et lorsque ce fut fait, sa langue vint quérir la sienne.
Ce fut plus facile que ce qu’il pensait. Etonnement facile, même. Bien-sûr, il y avait toujours cette présence dérangeante, cette masse imposante et trop virile que représentait Neil. Mais sa volonté de lui faire fermer sa gueule quand à ses compétences surpassait le reste. Et il lui offrit un baiser profond, lent, langoureux au possible. Il l’embrassait comme il embrassait une fille qu’il aurait mis du temps à séduire. Il se focalisait sur le baiser, tenant toujours le tissu dans son poing et son bras autour de sa nuque, se concentrant pour oublier l’absence dérangeante de courbes féminines, et la présence intimidante de ce corps plus puissant que le sien. La seule chose importante était de lui prouver qu’il savait très bien embrasser. Il aurait pû lui caresser les cheveux, le torse; mais le reste de son corps était toujours pétrifié à l’idée de toucher un corps d’homme.
Et pourtant. Le baiser fut étonnement long. Plus étonnant encore, lorsqu’il se rompait, il reprenait. Que ce soit Heath ou Neil, ils recréent le mouvement, revenaient chercher les lèvres, et la langue, de l’autre. Chaud. Mouillé. Intense. Heath se surprit, au bout d’un moment, à ne plus se concentrer sur le fait de vouloir lui prouver quoi que ce soit. Non, maintenant, il l’embrassait... par plaisir. Il chassa cette pensée de sont esprit, fit de son mieux pour ne pas réfléchir, tout simplement.
Et lorsqu’il voulu arrêter, son corps refusa.
Il le tenait toujours, mais moins fermement. Plus doux. Sa langue jouait avec celle de Neil, variait les rythmes, la profondeur, le sens de rotation. Il l’embrassait avec envie. Une envie qu’il l’effraya.
Mais plus effrayant que tout; le désir naquît. Il le sentit naître dans le bas de son ventre, et remonter dans tout son corps dans un papillonnement éléctrique. Heath s’immobilisa, lèvres entrouvertes, son nez collé à celui de Neil, au plus près de son visage. Et lorsqu’il souffla, son regard se posa dans celui du jeune homme.
Un regard et un souffle chargés d’un désir puissant.
Heath poussa alors violemment Neil, tournant la tête, et le corps s’éloignant de lui le souffle coupé. Il sentit ses mains trembler et vint s’appuyer avec force sur le bureau, bras tendus, soufflant en fixant ce dernier, haletant.