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 Party... not so hard

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MessageSujet: Party... not so hard   Party... not so hard 1400359500-clockSam 31 Mai 2014 - 0:54

Lonely (underaged) Drinker


Solveig ne savait déjà plus trop pourquoi elle était là.
C'était bruyant, c'était extravagant, il y avait plein de monde, elle ne connaissait personne.
Ah si, elle avait entre-aperçut Clove et l'avait soigneusement évitée : son bleu n'avait pas encore complètement disparu de sa joue et elle s'était mise en robe, aussi mieux valait l'éviter.
Pourquoi était-elle venu ici, à cette soirée ? Tout le monde disait qu'on ne ratait pas une Jim's, mais... Ce n'est pas comme si elle se souciait de ce que pensaient les gens.
Etaient-ce les coups de Clove qui lui avaient chamboulé le cerveau ? Ou bien les passionnantes conversations de Chan lui avaient-elles données envie de se frotter au monde extérieur ?
Toujours est-il que la norvégienne avait prit sur elle, sur sa timidité et avait décidé de s'y rendre.
Après tout, ne pouvait-elle pas elle-aussi profiter un peu de sa jeunesse et descendre un peu de son plafond d'asociale ?

Vêtu d'une sage robe jaune pale lui laissant le dos nu (un peu de décence ! seulement les épaules et le haut du dos), elle avait rassemblée son courage et courue comme une dératée vers le lieux de la fête.
Bordel, ils pouvaient pas faire leur truc plus près, à l'intérieur des rassurants bâtiments principaux de Prismer ? Vraiment pas adapté aux agoraphobes, leur truc.

Sa course fut promptement arrêtée par un videur.
Qui lui tendit un verre. Plein. Qui puait l'alcool. Et qu'il fallait boire illico.
Etait-ce parce que Solveig faisait plus grande et plus mature que son âge ? Avait-il conscience de proposer de l'alcool à une mineure ? A des mineurs, même : la norvégienne constata qu'elle était loin d'être la seule...
Mais le videur ne voulut rien savoir et comme les gens la pressait d'avancer, elle bu le shoot d'un coup sec.
Ma fois, ce n'était pas désagréable.
Les parents de Solveig avaient laissé la jeune fille faire ses propres expériences avec l'alcool dans sa jeunesse, ne lui refusant jamais de gouter le vin ou la bière.
Ils avaient par contre un peu un peu titlé quand à leur grande surprise, elle avait déclaré aimer ça (comme le café, noir, d'ailleurs). Et ils lui avaient limité sa consommation à un verre grand maximum et encore que pour les grandes occasions. Règles auxquelles n'avaient jamais dérogées l'adolescente jusqu'à présent.

Mais là, c'était autre chose. Après un bon gout, le liquide s'était changé en feu dans sa gorge et son estomac, la faisant grimacer. Elle n'avait jamais rien bu d'aussi fort de sa vie ! C'était traitre se truc, en plus, camouflé sous un gout sucré et addictif !
Déjà, la norvégienne regrettait de n'avoir pas grignoter un morceau avant de venir...

Le feu aux joues, la tête tournant légèrement, elle parcourue promptement le reste du chemin, s'extasiant comme tout le monde devant les milles merveilles proposées par la fête... Avec son cerveau qui, malgré un shot un peu chargé, comptait mentalement le nombre de règlements transgressés. Elle ne savait pas trop qui était ce Jim (à part les rumeurs publiques), mais visiblement il avait de l'argent et des connexions puissantes, ce qu'elle nota mentalement.

Elle assista à l'ouverture de la soirée par son organisateur cinglé, s'amusant des cris hystériques lors de son strip-tease. Solveig était norvégienne et amatrice de sauna, aussi la nudité, tant male que femelle, elle avait l'habitude...
Mais ma foi, il était plutôt mignon.
Secouant la tête, elle s'aperçut qu'elle tanguait un peu : l'alcool, la promiscuité, les fumigènes et les effluves de certaines cigarettes un brin trop exotiques que fumaient les convives lui montaient à la tête. Elle décida donc de s'éloigner un peu.
Et de se mettre à l'abri dans un bâtiment. Sait-on jamais si son pouvoir se mettait à déconner au mauvais moment, mieux vaudrait avoir un toit au dessus d'elle.

Se frayer un chemin à travers le gymnase remplit de fêtard ne fut pas trop difficile. Ceux qui connaissaient le pouvoir de Solveig avaient toujours tendance à faire un petit crochet pour éviter d'être pris dans la zone d'effet. Les autres apprenaient.
La norvégienne n'en était pas consciente, mais elle titubait un peu. Et son pouvoir compensait automatiquement, modifiant légèrement l'orientation de la gravité autour d'elle. S'approcher de Solveig revenait à monter sur un bateau en pleine mer. Bon, pas en pleine tempête, mais assez tanguant pour que ça se remarque et qu'on l'évite.

Elle fini donc par échouer au bar. Plus pour avoir un toit au dessus d'elle que pour la musique ou l'alcool.
Et aussi pour grignoter tout un tas de biscuit apéritifs et "éponger" un peu son shoot.
Cependant, la norvégienne céda à la tentation et à la pression sociale. Alpaguant un serveur, elle commanda une Juleøl (décidemment Jim pouvait trouver de tout, d'habitude y'en avait qu'à Noel), en souvenir de son pays natal. Et pour ne pas se faire draguer par le classique "je t'offre un verre ?".
C'était fort, mais frais et ça lui fit du bien (même si elle sentait qu'il faudrait pas abuser, sous peine d'être vraiment saoule).

Elle se cala dans un coin, regardant d'un air vague les gens s'amuser aux alentours, sans oser se mêler à eux.
Machinalement, elle commença à construire une tour improbable à l'aide d'olives plantées dans des cure-dents, s'aidant de son pouvoir pour ça en allégeant la gravité alentour et en mangeant quelques-unes, sans jamais pourtant faire choir son œuvre.
Un des serveurs sembla s'en rendre compte et s'en amuser, profitant de l'aura de légèreté pour déployer tout son art et préparer des cocktails d'une manière incroyablement acrobatique.
Après un clin d'œil, il en offrit un à une Solveig rougissante avant d'aller s'intéresser à d'autres clients.
C'était bien sa veine ! Elle n'avait pas fini sa bière qu'elle se retrouvait déjà avec un deuxième verre !

"Pourquoi les gens consomment-ils ainsi de l'alcool ?" marmonna-t-elle (enfin, un poil trop fort, vu qu'elle compensait le bruit ambiant. "Sont-ils incapables de se détendre et de faire la fête sans ? C'est si désinhibant que ça ? Et pourquoi les gens veulent se désinhiber, d'abord ?"

HRP:
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MessageSujet: Re: Party... not so hard   Party... not so hard 1400359500-clockLun 2 Juin 2014 - 21:44
Suivre le troupeau, comme tout le monde. Se fondre dans la masse, comme tout le monde. Fermé les yeux et ne pas voir le monde autour de soi, comme tout le monde aussi. Enfin presque tout le monde faisait ainsi. Les meneurs ne le faisaient pas, mais il n’en était pas un. Les opposants aussi ne faisaient pas ça, mais il était loin d’en être un. Tout bêtement ceux qui ne souhaite pas ressembler à un simple mouton de panure et qui se jette droit dans le vide ne faisait pas ça. Tout le monde n’agissait pas ainsi, mais il était tellement plus simple de fermé les yeux et de se laisser guidé, mais si au final on n’arrivait à aucun moment à se détendre. Après tout il allait suivre le troupeau pour aller à Jim’s, comme tout le monde. Aussi peut-être parce qu’il voudrait aussi arriver à prendre ce verre d’alcool qui lui tend les bras, enfin autant qu’un verre d’alcool peut tendre les bras. Se retrouver quelqu’un aussi. Avoir une vie, ne pas juste la regarder passé. Puis il n’ait pas vu dans un de ses voyage de comme ce soir allait finir et il était curieux de voir cela.

Au final ce fut la curiosité qui l’emmena là. Pour une fois sans son uniforme, on ne se présente pas ici en uniforme parait-il. Il lui faudrait le guide de comment s’amuser pour les nuls à son prochain anniversaire. S’il n’était pas encore écrit, il faudrait penser à le faire. Il aurait peut-être dû prendre un manuel de blague, celui qu’il avait écrit à force de lire celle sur les Carambar. Il aurait peut-être aussi mieux fait de rester dans son lit, mais non il était tout de même venu. T-Shirt blanc et jean simple. Pas tape à l’œil, rien. Monsieur tout le monde, même dans une fête. Pas de paillette, pas de chose classe. Rien de tout cela. Même pas un verre de bière à la main pour faire style de quelque chose. Il zigzag jusqu’au bar au moins commandé une boisson avant d’observé tout se joyeux petit monde. Ce n’était pas comme s’il était venu accompagner ou pour quelqu’un.

Arrivé à destination il se plaça juste à côté d’une fille aux cheveux bleus. Encore une qui ne sais pas se fondre dans la masse, encore une qui a la chance d’avoir la chance de ne pas avoir à le faire. Encore une qu’il ne comprenait pas au fond. Avec deux verres en main en plus. Magnifique, une qui commençait fortement sa soirée. Elle devait avoir plus envie d’oublié quelque chose que de vouloir s’amusé se dit-il. Il ne voulut pas faire attention au bleu un peu visible sur sa joue, enfin aussi visible qu’il pouvait l’être avec la lumière actuel. Dommage, joli fille sinon. Il soupira et s’apprêta à crier au barman de servir quand il entendit une partit des murmures de sa voisine. Fichu musique trop forte qui avait engloutit certain bon des mots. Il avait juste compris qu’elle se demandait pourquoi les gens voulaient se désinhiber. La fille à deux verres dans la main se posait vraiment cette question ? Franchement ? Il ne put s’empêcher de la prendre par les épaules pour la mettre bien en face de lui et la regarder droit dans les yeux avant de lui demander.

« Tu demandes franchement pourquoi les gens ne souhaitent oublier le monde autour ? Alors que tu as deux verres en main pour suivre leur exemple ? Tu sais, je ne suis pas ton père, mais si tu ne sais pas quoi faire de ta soirée, ne bois pas juste pour comprendre les autres. Ça fini rarement bien. »

Il tenta de prendre un de verre qu’elle tenait.

« Pause ça avant de faire une connerie. Je crois que tu as déjà eu ton compte. »

Il désigna instinctivement le bleu de la fille de son doigt. La délicatesse pour les nul aussi il faudrait penser à lui l’offrir un jour, mais pas ce soir.

HRP:
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MessageSujet: Re: Party... not so hard   Party... not so hard 1400359500-clockLun 2 Juin 2014 - 23:11

Ô Capitaine ! mon Capitaine... de soirée


Perdue dans ces pensées, Solveig ne fit pas attention au jeune homme qui s'installa à coté d'elle.
Il faut dire que l'endroit était plutôt blindé, la majorité des élèves de Primsver semblant être des soiffards ou des piliers de bar.
La chaleur n'expliquait pas tout. Donc désinhibition et... conformisme/pression sociale ? On boit parce que les amis boivent et qu'on ne veut pas etre le relou de service.
Ou bien était-ce du à la particularité de Prismver ? Le stress à évacuer de devoir lutter et maitriser un don bizarre, entouré de gens plus étranges les un que les autres ?
Ces idées étaient à creuser...
La norvégienne jouait nonchalamment avec son verre surnuméraire alors qu'elle prenait une lampée de sa bière brune. Fallait pas négliger la soif, aussi.
Une voix la tira de ses réflexions.

"Tu demandes franchement pourquoi les gens ne souhaitent oublier le monde autour ? Alors que tu as deux verres en main pour suivre leur exemple ? Tu sais, je ne suis pas ton père, mais si tu ne sais pas quoi faire de ta soirée, ne bois pas juste pour comprendre les autres. Ça fini rarement bien." intervint son voisin de bar.
Un jeune homme, tout ce qu'il y a de plus classique, aux cheveux en pétard aussi foncé que sa bière.
Il était étonnamment difficile de lui donner un âge (probablement comme elle ou guère plus vieux) ou de lui trouver une caractéristique particulière, chose qui étonna Solveig, habituée au nombreux styles plus ou moins provocateurs ou expérimentaux des pensionnaires.

En tout cas, une chose était sur : il la prenait pour une pochtronne.
Avant qu'elle n'ai pu le détromper, il tenta de s'emparer du verre à cocktail.
Amusée, la norvégienne le laissa faire.

"Pause ça avant de faire une connerie. Je crois que tu as déjà eu ton compte." poursuivit l'inconnu en désignant sa joue.
Solveig grimaça : la prenait-il pour une alcoolique totale, qui passerait son temps à s'éclater dans le caniveau, trop saoule pour marcher droit ?
Ouais, bon ok, avec son don, elle avait eut droit à son lot de chutes et elle se dit que l'alcool n'arrangerait surement pas sa maitrise.
Ou alors, la prenait-il pour une délinquante qui cherchait les emmerdes et la baston dès qu'elle avait un coup dans le nez ?
La norvégienne n'était pas vraiment soucieuse de sa réputation, mais il fallait quand même le corriger.


"Il est agréable de rencontrer ici un gentleman qui se soucie un peu du taux d'alcoolémie que pourrait ingurgiter une jeune fille. Beaucoup d'autres garçons, trop, se seraient empressés au contraire de m'offrir un verre dans l'espoir, vain, de fausser encore plus mon jugement jusqu'à les trouver désirables."
Elle lui dédia un petit sourire en désignant le verre.

"Vous pouvez l'avoir si vous le souhaitez, messire paladin." lança-t-elle d'un ton taquin. "Je ne comptais pas vraiment le boire et j'ignore ce qu'il y a dedans, à part que c'est propablement trop sucré et trop alcoolisé. C'était juste un cadeau un peu embarrassant."
Elle soupira avant de pointer rapidement un doigts sur sa joue.

"Quant à ça... Et bien, je le vois comme un rappel doux-amer que tout le monde n'aime pas les discutions raisonnables et posées. Et le fait que je parle trop. J'aurais peut être du céder à la tentation à le camoufler avec du maquillage... mais je n'aime pas trop ça. La dissimulation ce n'est pas trop mon truc."

Comme toujours, Solveig ne put s'empêcher de réfléchir à ce qu'avait déclarer le jeune homme.

"Pour en revenir à mon taux d'alcoolémie et à mon père... Et bien, le connaissant, il m'aurait conseillée de continuer si je le voulais vraiment, d'expérimenter, pour que je fasse moi même mes propres découvertes et en tire mes propres conclusions. Et d'après ce que j'ai lu sur la gueule de bois, ça m'aurait certainement dissuadée de recommencer."
Elle ricana, posant son verre en un équilibre normalement impossible sur son petit doigts.
"Mais je ne crois pas qu'il soit raisonnable de tenter l'expérience, aussi il y a de forte chance que cette bière soit la dernière pour...hummm... je dirais 3-4 heures. Outre le fait que c'est surement désagréable in fine, je n'ai aucune envie de découvrir ce que ferait mon don si j'étais vraiment bourrée..."

La norvégienne sembla alors réaliser qu'elle avait oubliée quelque-chose.
"Oh, je manque à tout mes devoirs ! Le nom est Solveig, enchantée ! Et le votre, capitaine de soirée ?" demanda-t-elle en plaisantant. Elle espérait ne pas le vexer avec ses petites piques sur son attitude chevaleresque.

Son sourire s'élargit et ses yeux se mirent à pétiller, signe qu'elle avait trouvé quelque-chose d'intéressant chez son compagnon de bar.
"Et qu'est-ce qui vous amène dans cet antre de perdition ? Il est intéressant que tu es associé en premier l'abus d'alcool à l'oubli et non à une levée des inhibitions ou à une  banale convention sociale..."

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MessageSujet: Re: Party... not so hard   Party... not so hard 1400359500-clockVen 6 Juin 2014 - 14:51



Party

feat : Solveig et Nuala
Color: #045FB4
Pourquoi étais-je venue ?
Parce que je n'avais rien d'autre à faire...

Assise par terre et adossée contre le bar, je réfléchissais encore et encore à la raison de ma venue à la Jim's Party, de cette décision insensée. Les fêtes ne m'amusaient pas le moins du monde ; plonger dans la piscine ne me tentait pas ; l'alcool était une substance que je haïssais au plus profond de mon être ; le strip-trease total de Jim à l'ouverture ne m'avait pas excitée ; la joie des invités n'avait malheureusement pas été contagieuse pour moi. Il n'y avait en résumé rien qui me retenait dans cette party, rien qui m'obligeait à rester plus longtemps. Et pourtant, je me trouvais à l'intérieur du gymnase, à regarder les gens se réjouir alors que de mon côté, je ne parvenais pas à les imiter dans leur délire, ne me sentant pas entraînée. Quelle torture. Pourquoi me faisais-je subir ce supplice, pourquoi, alors que je détestais voir les gens heureux ? Masochisme ? Peut-être. Certainement. Je n'avais plus d'espoir après tout, ni rien qui faisait vivre mon sourire, ni rien qui illuminait mes journées. Rien. Seulement du désespoir.

Car j'étais seule, à nouveau.

J'avais oublié à quel point la solitude était sombre et douloureuse, à quel point l'obscurité était déchirant après avoir connu la lumière. Je me raccrochais encore à Sélène, la lune de mes journées, la seule lumière encore visible lors d'une nuit sans étoile — mes nuits. Et si j'arrivais encore à détester l'alcool et à ne pas en consommer, je m'étais demandée pourquoi je ne commencerais pas la cigarette ; et pourquoi je n'irais pas à une Jim's. Finalement, le tabac se révélait moins répugnant que prévu — peut-être pas pour mes poumons, mais quel intérêt ? Tandis que pour la Jim's, je le regrettais un peu. Les fêtes n'étaient définitivement pas fait pour une jeune dépressive qui ne partageait ni la passion de la danse, ni celle des gueules de bois. Le verre que l'on m'avait tendu en début de soirée avait servi de breuvage pour les plantes d'à côté. Et quand j'étais arrivée au bar, un peu plus tôt, le second verre de bière que m'avait offert le barman se trouvait à un mètre de moi, sous forme de débris pataugeant dans un liquide mousseux. Le serveur avait voulu me gronder, mais mon regard foudroyant comme l'éclair l'en avait dissuadé.

Une jeune fille vêtue d'une robe jaune s'était approchée du bar, très proche de moi sans s'en rendre compte, suivie d'un jeune homme. Bien que je n'eusse pas vraiment suivi leur discussion en détail, il me semblait qu'ils parlaient d'alcool. Sujet détestable. Et cette fille parlait trop, beaucoup trop...

▬ Les gens s'en foutent de ta vie, Solveig. Boucle-la. dis-je sur un ton méchant qui se voulait strict.

J'avais parlé assez fort pour être entendue, du coup ils découvriraient une fille assise au sol, habillée d'une robe bleue sobre et simple. Je n'étais pas maquillée, et mon habillement, bien que plutôt joli, ne rivalisait pas avec les somptueuses robes des autres filles. Il s'agissait de ma seule et unique robe, mon style vestimentaire s'orientant davantage vers les shorts et les pantalons. Je levai ma tête vers les deux adolescents.

▬ Par contre, je confirme ce que tu dis : c'est pas raisonnable d'essayer l'alcool. Ça détruit la santé et l'esprit. continuai-je.

Oui, je prévenais avec une cigarette entre les deux doigts, consciente que le tabac ne valait pas mieux pour la santé. Cependant, ils n'étaient pas comparables pour moi. Alors, je ne m'en préoccupais pas.
H.S : Oui, Elise n'est pas gentille ;;
Code by Morgan
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MessageSujet: Re: Party... not so hard   Party... not so hard 1400359500-clockSam 7 Juin 2014 - 19:49
Écouter. Voilà ce qu’il a toujours su faire de sa vie. Une chose important pour sa propre survis mental, mais est-ce qu’on a besoin d’une santé mental à une Jim’s ? Non. On est supposé être là pour se vider le crane, s’amuser, rire, oublier le monde, boire des verres sans réfléchir que demain on ressemblera à un zombi. Faire le mouton qui fait bééééé en harmonie avec les autres. Enfin autant en harmonie que cela est possible.

Il aurait peut-être dû la couper. Lui dire que ce soir il voulait tenter de ressembler à ses con qui finiraient leur soirée dans une cuvette pour vomir, qu’il voulait lâcher prise pour une fois, ne pas se souvenir d’un pan de sa vie juste par effet de l’alcool, mais de ses voyage, qu’il avait eu tort de lui prendre son verre.

Il avait juste écouté sa voie de gentil garçon, celui bien dans le rand, celui qui aurait pu se nommé Sam pour l’occasion. D’ailleurs quand elle le lui demande la fille aux cheveux bleu, cette Solveig il avait failli lui dire cela. Faillit. Comme sa vie il a failli faire des tonnes de truc, mais elle n’avait pas fini de parler. On ne coupe pas la parole. Pas quand on est lui.

Alors il attend. Comme un toutou dirait sa mère. Comme un con dirais son père. Comme un bon soldat dirait-il lui plutôt. Il attend qu’elle lui laisse parler, placé un mot. Il va pour le faire. Dire sa plaisanterie à deux centimes trente. Oui il y un truc en dessous des centimes selon lui, des petites virgules, mais osef. Il en est fier de sa blague trouvé dans une pub française qu’il a vus passé, mais non il a fallu une autre fille aux cheveux bleu lui coupe son élan. Il pourrait jouer au dur, à l’homme viril, lui dire de se la fermé, mais à quoi bon.

Effort inutile et bien loin de lui en plus. Pas encore une goutes d’alcool dans le sang pour être autre chose que lui-même. Alors il se remet à attendre. Encore une fois. Ne prends la défense de personne. Ecoute. Il aurait vraiment fait un bon chien, un qui regarde juste. Non il aurait fait un super bon mur plutôt. La seconde fille aux cheveux bleus se tait à son tour. Il guette d’un coin d’œil pour voir si une troisième personne ne souhaiterait pas prendre sa place avant de courageusement se lancer.

« Je ne m’en foutait pas. Au moins si elle oubliait ce soir j’aurais eu de quoi parler. »

Dans ta bouche oublié ça signifie effacer par l’un de tes voyages, dans l’esprit général des gens ça fait plus étrange. Seulement depuis le temps il a oublié ce que c’était étrange. Quand on se considère trop comme étant dans la plus grande norme on oublie parfois ce qui fait de nous, et bien simplement, nous.

« Mais j’approuve que boire c’est pas vraiment ce qu’il y a de mieux. Surtout avec un don qui peut-être dangereux. Je vois mal langage animal faire des dégâts sous alcool. »

En tous les cas ça lui avait coupé l’envie de boire. Dommage, il aurait voulu tester pour être un bon mouton.

« Fumer est aussi con que boire voir plus à long terme. Mais bon, le dire ça doit faire autant d’effet que dire péter pue. »

L’odeur du tabac lui pique le nez. Il a été fumeur pendant une période. Un an en tout. Pour se fondre dans la masse, mais ça n’a pas vraiment eu l’effet voulu. Pourquoi avait-il arrêté déjà ? Ah, oui, son ex. Il parait qu’embrassé un fumeur ça avait un gout de merde. Il pourrait s’y remettre maintenant, mais au final ça lui retourne plus l’estomac qu’autre chose. Il en avait trop chié pour arrêter pour recommencer maintenant.

« Solveig au fait moi c’est Nuala. Si je suis là c’est pour être un mouton. Parce qu’il parait que c’est cool d’être à une Jim’s. D’être comme tout le monde. Il parait. Mais sans alcool pour se détruire ce qu’il nous reste d’esprit comme dit … la fumeuse bleu, ça à l’air mal partie. Tu m’as coupé l’envie de boire avec ton histoire de don. »

Il n’avait pas trouvé d’autre terme pour la désigné la nouvelle venu. C’est le plus simple qui lui était venu en tête. Il regarda le plafond en posait définitivement les boissons qu’il avait encore en main sur le bar.

« Pas envie de voyager ce soir. »

La dernière réflexion il l’avait plus murmuré pour lui-même qu’autre chose. Au moins il avait trouvé des gens avec qui commencer sa soirée, c’était déjà cela. Mieux que rien.
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MessageSujet: Re: Party... not so hard   Party... not so hard 1400359500-clockDim 8 Juin 2014 - 0:00

Ragtag Bunch of Misfits


Alors qu'elle s'était lancé dans un des discours dithyrambique dont elle avait le secret, Solevig fut coupée, assez désagréablement, par une jeune fille aux cheveux bleu affalée par terre non-loin.
Un petit sourire amusé lui barra les lèvres, et elle caressa par reflexe la marque affadie qui ornait sa joue. La pique lui avait rappelé Clove.
Décidément, elle était si bavarde que ça ?

Elle nota mentalement que la jeune fumeuse se souciait (enfin, plus ou moins, cela ressemblait à une remarque générique) de son taux d'alcoolémie. Ce n'était donc pas une personne si insensible et si désagréable que ça...
Par contre, sa politesse laissait à désirer.
La norvégienne allait répliquer, mais son compagnon de bar (sobre) ne lui en laissa pas le temps.
Solveig ne comprit pas exactement ce qu'il disait (était-ce les brumes de l'alcool qui obscurcissait déjà les rouages d'habitudes si précis de son esprit ?), mais en tout cas il la défendait.
C'était sommes toutes assez étonnant : il venait à peine de se rencontrer et malgré ses plaisanteries sur la chevalerie, Solveig, n'aurait pas parié qu'il ose ainsi s'opposer à quelqu'un, fusse verbalement.
En tout cas, cela lui fit plaisir et augmenta sa curiosité envers le jeune homme.

Elle le laissa donc rabrouer pour l'instant la fille au cheveux bleus et lui lancer au visage sa propre addiction.
Bon, ce n'était guère diplomatique ni très subtil, mais l'intervention devait l'avoir énervé.

Il fini par se retourner vers elle et se présenta à son tour. Par contre, ses motivations pour participer à la soirée étaient étonnantes.

"Enchanté, Nuala." répondit-elle, étonnée et amusée. "Un prénom peu courant je ne l'avais jamais entendu, mais bon avec toutes les nationalités qu'il y a ici... Et tu ne devrais pas supposer que tous ici sont des moutons qui suivent bêtement le troupeau. Chacun à ses raisons pour être ici. S'amuser comme les autres, même de manière idiote ou dangereuse, n'est pas forcément signe d'un esprit de suiveur."
Elle se désigna d'un doigts, exposant son propre cas.
"Mes motivations pour participer à cet événements sont un peu différentes : j'aurais aimé me sortir un peu de ma coquille et pour une fois me mêler aux gens, faire de nouvelles connaissances et bavarder un peu dans une atmosphère détendue et en dehors de toute rivalité entre classes."

Elle dédia un sourire mi-amusé, mi contrit à la fumeuse.
"Oui, je parle trop, je sais. Je réfléchit aussi tout haut et ça agace parfois les gens. Et surement encore plus quand ma langue est déliée par l'alcool et ma timidité effacée par l'atmosphère. Mais n'est-ce pas mieux que de rester à grommeler dans son coin ?"

Elle bu une lampée de sa bière brune avant de poursuivre, même si ça risquer d'énerver l'autre jeune fille.
"Et le message est reçut : oui, ça me détruit quelques neurones et je vais arrêter une fois ce verre vide. Et non, je ne fais pas ça pour faire comme tout le monde, il se trouve que là, j'apprécie cette boisson en bonne compagnie."

La norvégienne eut un sourire taquin.
"Et tu peux te joindre à nous, si tu as envie. Bon, on apprécierait tous que tu éteignes ta clope. Nous formerions un magnifique trio d'asociaux : la bavarde hyper-analytique saoule, le preux chevalier cynique et la rebelle agressive. Alchimie amusante, je me demande ce qu'il pourrait en sortir."

Après sa déclaration (trop longue, comme à son habitude), elle se retourna vers Nuala, l'ayant entendu murmurer de manière énigmatique.
"Voyager ?" s'enquit-elle, intriguée par ses propos sibyllins. Son ton vira à la plaisanterie. "Rassures-moi, tu ne parles pas de voyage sous LSD ou autre substances hallucinogènes ? Car après l'alcool et le tabac, faudrait pas aller vers la drogue non plus, on n'a pas pour but se faire l'intégralité des vices pendant la soirée..."

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MessageSujet: Re: Party... not so hard   Party... not so hard 1400359500-clockDim 15 Juin 2014 - 1:11


Color: #045FB4
Solveig et Nuala. Des prénoms que je n'avais jamais entendus ici, même en étant ici depuis quatre années. Il s'agissait a priori d'individus sympathiques, un peu à part mais sympathiques. Ils n'avaient leur place dans une Jims à mon goût. Je jugeais vite, et ces deux-là étaient déjà à peu près définis dans ma tête.
Ma cigarette se glissa entre mes lèvres, me laissant inhaler un peu de tabac, pour ensuite laisser échapper une épaisse fumée de ma bouche.

Fumer est aussi con que boire voire plus à long terme. Mais bon, le dire ça doit faire autant d’effet que dire péter pue. dit-il.

J'adressai un œil mauvais à Nuala, peu chaleureux mais très peu différent d'habituellement. Car il venait de me prouver qu'il ne connaissait pas grand chose aux problèmes de l'alcool, de mon point de vue. Un cliché, que je ne retiendrais pas. J'avais vécu une mauvaise expérience avec l'alcool, une très mauvaise expérience qui m'avait traumatisée. Et pourtant, je n'étais pas la consommatrice dans l'histoire, je n'en avais même jamais bu une seule goutte. Non, ce n'était pas moi la fautive, mais cela ne changeait rien à la donne.

▬ Dire que c'est tout aussi con est vite dit. Fumer détruit physiquement ; l'alcool détruit physiquement et mentalement. Et souvent pas qu'une personne. répliquai-je, vexée.

Le tabac n'était pas une dépendance dans mon cas, juste un moment de détente où j'arrivais à apaiser mon esprit. Un petit plaisir personnel que je me réservais une fois par jour. Je n'en avais pas honte, bien qu'il vînt de m'attribuer le surnom de "fumeuse bleue." Arrêt. Je demeurais blasée à l'entente de cette appellation, balançant entre l'ignorance parfaite, et un regard noir.

▬ La "fumeuse bleue" a un prénom, et c'est Elise. Pigé ? grondai-je.

Un soupir bruyant s'échappa d'entre mes lèvres, accompagné d'un geste de la main nonchalant pour balayer l'air. Déjà agacée par eux. Je regrettais d'être venue.
Ils parlèrent ensuite de la raison de leur venue, apparemment non habitués des Jims, tout comme moi. Cela ne m'étonna pas. Je me disais bien qu'ils n'avaient pas leur place dans cette soirée, comme moi. Et j'écoutais leur conversation d'une oreille attentive, peu concentrée sur le petit tube de papier qui se trouvaient entre mes doigts. Les deux avaient voulu découvrir les party, l'un pour imiter les "moutons de la société" et l'autre pour sortir de sa timidité. Des motivations différentes, qui se ressemblaient dans un sens. Et moi dans tout cela ? Pour participer à une activité différant de mes habitudes, pour changer quelque chose à mon ennuyante et malheureuse routine.

Et tu peux te joindre à nous, si tu as envie. Bon, on apprécierait tous que tu éteignes ta clope. Nous formerions un magnifique trio d'asociaux : la bavarde hyper-analytique saoule, le preux chevalier cynique et la rebelle agressive. Alchimie amusante, je me demande ce qui pourrait en sortir.

Mes yeux dénués d'expression plongèrent dans ceux de Solveig, incapables de s'en détacher. Saphir contre rubis.

▬ Eh bien. Je trouve que tu juges bien vite pour me qualifier de rebelle agressive, alors que tu as conscience de mon existence depuis... une minute à peine ? critiquai-je d'une voix calme.

Cependant, je ne vais pas te contredire...

Je terminai ma cigarette à l'instant, soufflant le dernier nuage de fumée nauséabonde — enfin, pour la plupart des gens. L'extrémité s'écrasa avec violence sur le sol du gymnase, éparpillant un petit peu de poudre autour. Éteinte.

▬ Mouais... Contrairement à vous, je n'ai pas de motivation. Je suis venue sans raison. Littéralement. répondis-je.

Le magot éjecta à quelques mètres, non loin des débris de mon verre de bière. Ma musculature sur-développée avait rendu ma pichenette particulièrement puissante et efficace. Ah, mon don toujours actif. Mon don maîtrisé à la perfection. Je me demandai si les effets de l'alcool m'en feraient perdre le contrôle absolu, en plus de mon esprit, devenant par la même occasion dangereux et destructeur. Mais je n'avais pas vraiment envie de me retrouver en heure de colle un autre samedi matin, alors que je n'étais pas en possession de mes moyens. Et pour continuer dans cette voie, Solveig nomma ensuite les drogues et autres substances illicites. Soupir.

▬ Y a pas mal de toxicos dans les parages. Donc si tu veux "éviter les vices", tu ne devrais pas accepter les choses qu'on t'offre et pas trop t'approcher des gens populaires — ce sont ceux qui en consomment le plus. expliquai en articulant chaque syllabe, d'un ton sévère.

Un autre soupir. Je fixai les débris de verre et le magot éteint, laissant penser que je regardais le vide.

▬ Après tu fais ce que tu veux, personnellement je m'en fous. terminai-je en peu durement.
H.S : Désolée c'est un peu écrit à l'arrache ;;
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MessageSujet: Re: Party... not so hard   Party... not so hard 1400359500-clockDim 13 Juil 2014 - 22:22

Jugeons, médisons, analysons


La discution enrte Nuala, aussi diplomate que la fumeuse, s'envenima un peu, au grand dam de Solveig.
"Dire que c'est tout aussi con est vite dit. Fumer détruit physiquement ; l'alcool détruit physiquement et mentalement. Et souvent pas qu'une personne."

Solveig ouvrit la bouche pour répondre, prête à défendre l'argutie de Nuala, en des termes plus choisis.
Elle aurait pu dire que la cigarette détruisait également mentalement, de part son intense addiction et des neurones que ses composés prélevaient (mais qu'est-ce qui n'en prélève pas ?). Elle aurait pu s'étendre sur le tabagisme passif et ses ravages... Mais elle n'en fit rien.
Le ton vexée et le regard mauvais que lança la fumeuse au cheveux bleus à son chevalier servant suffit à lui faire comprendre qu'il s'agissait vraisemblablement d'un point sensible pour elle. Inutile de rajouter de l'huile sur le feu : malgré leur raison divergentes, chacun d'eux devaient tout de même vouloir passer ici une bonne soirée.

Solveig se contenta donc de la fermer (pour une fois), enregistrant juste le nom de la fumeuse avant de discuter un peu avec Nuala.
Elle invita ensuite l'autre jeune fille qui les écoutaient encore à les rejoindre vraiment.
Elise plongea sur regard azur dans le sien en réponse.
"Eh bien. Je trouve que tu juges bien vite pour me qualifier de rebelle agressive, alors que tu as conscience de mon existence depuis... une minute à peine ?"
Le ton était calme, limite froid, ce qui laissa un instant Solveig aussi impressionnée qu'un lapin devant les phares d'une voiture.
Mais bien sûr, cela ne dura guère, son expression s'éclairant d'un sourire amusée. Cette jeune fille était intéressante.

"C'est le concept même de première impression." lança-t-elle, avec son habituel ton analytique. "Bien que j'ai un peu forcé le trait pour teinter ça d'un humour peut être mal venue. J'avoue ne pas être très douée avec ça..."

En éteignant sa cigarette (non sans évidemment en avoir tirait une dernière bouffée nauséabonde, surement par provocation), la jeune fille au cheveu bleu les informa des raisons, ou plutôt des non-raison de sa présence ici
"Mouais... Contrairement à vous, je n'ai pas de motivation. Je suis venue sans raison. Littéralement."

Avait-elle l'air de le regretter ? Bizarre... Elle ne donnait pourtant pas l'impression d'être une indécise.
C'était un peu curieux, aux yeux de Solveig, qui aimait réfléchir, planifier, préparer. Elle n'était pas à l'abris des impulsions, mais ce n'était pas sa nature profonde. D'un œil distrait elle suivit l'envolée du mégot jusqu'aux débris de verre (y-avait-il un rapport avec Elise ?).
Elle dédia un hochement de tête reconnaissant à la jeune fumeuse, se restreignant à nouveau pour pas lui balancer un "eh, les cendriers ça existe".
Evitons les clichés et ne déclenchons pas une bagarre de bar...

"Y a pas mal de toxicos dans les parages. Donc si tu veux éviter les vices, tu ne devrais pas accepter les choses qu'on t'offre et pas trop t'approcher des gens populaires — ce sont ceux qui en consomment le plus."

La norvégienne eut un petit sourire à l'intervention d'Elise. Là, cette fois, elle ne put s'empêcher de l'ouvrir et de balancer une remarque.
"Oh, et qui juge, maintenant ?" souffla-t-elle à mi-voix, vaguement perfide et amusée. "Tu sais, je crois que ces rumeurs de débauches orgiaques dont aiment s'entourer certains pour faire parler d'eux sont très exagérée. Qui serait assez bête pour consciemment démolir sa santé ?"

Parfois, Solveig était un peu naïve et incapable de comprendre les gens.
Elle n'attendait pas réellement de réponse, mais Elise poursuivit.

"Après tu fais ce que tu veux, personnellement je m'en fous." termina l'autre jeune fille d'un ton sec.
Ce qui évidemment, amena un autre sourire, plus chaleureux encore sur les lèvres de Solveig et faisant pétiller son regard.

"Et non, visiblement, tu ne t'en fiches pas..." répondit-elle d'un ton doux. "Sinon, à quoi bon me mettre en garde ? Si on ajoute à sa tes remontres remontrance sur l'alcool....hummm... Je vais mettre un addendum à ma première impression : te voilà promue rebelle agressive, mais qui a un cœur en or au fond mais ne veut pas le montrer."

La norvégienne éclata de rire, peut être l'alcool aidant.
"Bien sûr, les première impressions, c'est fait pour être dépassés. En tout cas, enchantée, Elise et je suivrais tes conseils et ferait attention à ce qu'on me propose... Mais de toute manière, je doute que ça arrive, je ne suis pas... Je n'ai pas trop l'habitude de me mêler aux gens. Pour te dire, je serais bien infoutu de te dire qui est qui ici, et qui est classé comme populaire. D'ailleurs, sur quels critères ?"

La jeune B leva les yeux au plafond, réfléchissant, son cerveau aiguillé à nouveau sur une nouvelle voie.
"Hummm, en plus avec mon pouvoir, c'est certainement le chaos assuré, si je prends un truc chelou..." marmonna-t-elle, pour elle-même, pensive.



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MessageSujet: Re: Party... not so hard   Party... not so hard 1400359500-clockMer 30 Juil 2014 - 19:07


#045FB4
▬ Oh, et qui juge, maintenant ? Tu sais, je crois que ces rumeurs de débauches orgiaques dont aiment s'entourer certains pour faire parler d'eux sont très exagérées. Qui serait assez bête pour consciemment démolir sa santé ? répliqua-t-elle.

Demande-leur donc, Solveig. Ce que je dis n'a rien d'exagéré.
Je n'avais jamais prétendu ne jamais juger, bien au contraire. En général, je mettais quelques minutes à juger si la présence d'une personne me dérangeait ou non, même moins. Dommage, la plupart du temps, un détail plus ou moins grand rendait mon interlocuteur insupportable à mon goût. Exigeante. Intolérante. Désintéressée... J'entendais souvent les autres me définir ainsi à mon passage, ou lorsqu'ils parlaient de moi à voix basse. J'entendais souvent ce genre de commentaires qui ne m'atteignaient plus.
Peu importait ce que les autres pensaient de moi, finalement ; ils ne m'intéressaient pas.

▬ Et non, visiblement, tu ne t'en fiches pas... Sinon, à quoi bon me mettre en garde ?

Donner une information ne prouvait en rien une bonne intention de ma part, Solveig. Tu as souhaité ne pas en consommer, alors je te réponds. C'est tout.

▬ Si on ajoute à ça tes remontres remontrance sur l'alcool...

Sais-tu quoi que ce soit de ce que j'ai vécu, Solveig ?

▬ hummm... Je vais mettre un addendum à ma première impression : te voilà promue rebelle agressive, mais qui a un cœur en or au fond mais ne veut pas le montrer. termina-t-elle.

Mon poing posé sur le sol se serra délicatement, tandis que Solveig éclata de rire. Je détestais cela. Je détestais vraiment cela. Était-ce si amusant de me coller un stéréotype de ce genre ? Moi, je ne le trouvais pas. Je trouvais que c'était détestable. Étais-je si facile à résumer ? Étais-je vraiment aussi simple, comme fille ? Cette simple pensée me mettait hors de moi...
Mes deux saphirs se dirigèrent vers elles, aussi sombres que foudroyants.

▬ Ne m'attribue pas cet infect stéréotype. grognai-je froidement.

Et finalement, je vis Nuala, silencieux depuis quelques minutes, s'en aller gentiment. La discussions dut le mettre mal à l'aise. Il n'était pas là pour subir ma mauvaise humeur. Il était là dans le but de s'amuser avant toute chose.
L'avais-je terrifié ? Je n'en avais rien à cirer.

▬ Bien sûr, les premières impressions, c'est fait pour être dépassées. En tout cas, enchantée, Elise et je suivrai tes conseils et ferai attention à ce qu'on me propose... Mais de toute manière, je doute que ça arrive, je ne suis pas... Je n'ai pas trop l'habitude de me mêler aux gens. Pour te dire, je serais bien infoutu de te dire qui est qui ici, et qui est classé comme populaire. D'ailleurs, sur quels critères ? ricana-t-elle joyeusement.

Je m'adoucis un peu, non pour montrer un quelconque signe de gratitude, ni même pour esquisser un doux sourire. Mes membres se décontractèrent, moins crispée que précédemment. Toutefois, je restai telle que la glace, froide et impassible.

▬ Aucune idée. marmonnai-je lentement.

Je n'ai jamais essayé de répondre à cette interrogation.
La popularité était un concept dont je n'avais jamais saisi les critères, ni même l'intérêt. Chaque individu se définissait sur sa popularité, de nos jours. Mais, comment ces mêmes individus définissaient la popularité ? Je n'en avais aucune idée. Je n'avais jamais essayé d'étudier cette question. Je n'avais rien à leur envier, il fallait dire, eux qui profitaient par la suite de tout ce que je haïssais. Les fêtes. Les groupes d'amis. Le bruits. Les drogues. L'alcool. L'alcool... Non, je n'avais absolument rien à leur envier. Ce genre de réputation n'était pas faite pour moi, et ne me convenait pas non plus. J'étais cette âme solitaire, renfermée sur elle-même, qui souhaitait fuir le monde, qui souhaitait fuir l'insouciance de la jeunesse et trouver quelque chose de plus sûr pour mon bonheur, quelque chose de moins instable.
Quelque chose qui ne partirait pas... Quelque chose que je n'avais pas encore trouvé.

▬ Ce n'est pas quelque chose qui m'intéresse, il faut dire. soupirai-je doucement.

La salle commença à se remplir, à accueillir les invités qui étaient lassés de la piscine.

▬ Hummm, en plus avec mon pouvoir, c'est certainement le chaos assuré, si je prends un truc chelou... continua-t-elle en regardant le plafond.

Un soupir s'échappa d'entre mes lèvres ; mon regard survola l'épaisse foule qui commençait à se former dans le local.

▬ Tu n'es certainement pas la seule dans ce cas. Mais ça n'empêche pas les élèves de consommer des produits illicites. répondis-je à voix basse, ressemblant presque à un murmure.

Et rien ne les en empêchera.
H.S : j'ai mis loooong

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MessageSujet: Re: Party... not so hard   Party... not so hard 1400359500-clockLun 4 Aoû 2014 - 15:32


C2H6O, avec un glaçon
Alors qu'elle plaisantait, innocemment pensait-elle, sur les premières impressions, Solveig vit Elise se renfrogner brutalement, dardant sur elle un regard glacé.
"Ne m'attribue pas cet infect stéréotype." grogna-t-elle.

La norvégienne en resta coite, mais pas bien longtemps. Avait-elle touché un point sensible ? Bizarre, elle ne voyait pas trop comment.
Elle réfléchissait en explicitant son point de vue, étonnée par la réaction de la jeune femme.
Son explication avait un poil (juste un poil) détendue l'autre, mais le mystère demeurait.
Le stéréotype employait pour la qualifier avec humour n'avait rien d'infect aux yeux de Solveig. Plutôt flatteur, même.
Était-ce le fait d'être jugée, catégorisée, mise dans une case qui dérangeait autant Elise ?
Solveig classa l'hypothèse dans le chaos mental de son cerveau. A investiguer ultérieurement.
Elle dédia un sourire timide et un geste d'adieu à Nuala qui s'éloignait.

Pendant ce temps là, alors que la soirée avançait peu à peu, elles se mirent à discuter popularité. Un concept assez abscons, car ne reposant guère sur la logique, de l'avis de Solveig
"Aucune idée." lança froidement Elise en réponse à son interrogation sur les critères définissant la popularité. "Ce n'est pas quelque chose qui m'intéresse, il faut dire."

Solveig réfléchit, mais pas vraiment à cela. C'était désormais plus Elise qui l'intéressait que d'essayer de trouver un sens aux concepts de réputations et de célébrité.
Cette froideur renfermée, dans son ton... Cette économie de mots. Un peu l'inverse de la norvégienne en fait, tout en accents joyeux, rires et ton conciliant accompagnant un déluge verbal.
Comme si Elise voulait dresser un mur de glace, pour couper la communication et s'isoler... Pourtant, ce n'était pas le cas : elle lui parlait, lui répondait. Elle aurait pourtant pu aisément l'envoyer chier et s'éloigner : ce n'est pas comme si elles étaient amies.
Et il y avait cette tension qu'elle lisait dans le langage corporel de la fille aux yeux saphirs, comme si elle serrait les poings en permanence. Bouillonnait-elle intérieurement ? Si oui, pourquoi ?
Tant d’énigmes qui laissaient deviner un caractère très différent du sien fascinaient Solveig... Et elle sentait montait en elle l'envie de dégeler ces saphirs étincelants, de la voir sourire.

Alors que la salle se remplissait d'élèves, les deux jeunes filles poursuivaient leur conversation sur les substances psychotropes et autre dépravations qui semblaient normales ici.
"Tu n'es certainement pas la seule dans ce cas. Mais ça n'empêche pas les élèves de consommer des produits illicites." déclara la fille au yeux azur en réponse à une remarque de la norvégienne.

"Cela dénote d'un instinct de survie un rien faussé..." répondit doctement Solveig qui dévisageait à présent la foule un peu plus nerveusement.
Ah, la malédiction d'une imagination trop fertile : elle imaginait trop bien ce que pourrait donner un gars ayant le pouvoir de générer des ondes sismiques qui perdrait le contrôle, ou un Berzerker bourré et agressif...
Le fait d'y songer alors qu'elle même avait déjà un cocktail louche et une demi-bière dans le sang lui fit prendre conscience qu'elle ne devait pas être la seule à s'y attendre.
"Si ce que j'ai entendu dire sur ce Jim est vrai, il organise ses sauteries depuis un moment déjà. Il a dû prévoir le coup...Simple bon sens." affirma-t-elle. "Hummm, ça serait moi l'organisatrice, j'aurais recruté des annulateurs de pouvoir pour la sécurité et installé un infirmerie, peut être hors de vue mais aisément accessible. Mais bon, si c'était moi, je n'autoriserais pas les stupéfiants, ni l'alcool pour les mineurs."

Elle secoua la tête et reprit une lampée de sa propre boisson, transgressant ses propres règles imaginaires.
"Hum..." réfléchit-elle à haute voix. "Voilà peut être pourquoi les élèves consomment ici des substances illicites : pour une fois céder au chaos, pour relâcher la pression induite par le fait de devoir obéir à l'ordre établit et le fait de devoir contrôler sans cesse son pouvoir. Pour enfreindre les lois de la société, de la nature, du bon sens, du pensionnat, de cette ségrégation à la con entre classe... Pas que j'approuve, mais je crois appréhender le concept."

La norvégienne souleva son verre à demi-plein, le maintenant en un équilibre que beaucoup jugerait trop précaire sur son doigts, merci la gravité réduite.
"Et ça... Rétrécissement du champs visuel : concentration sur les gens proches ? Altération de la perception des distances : rapprochement induit ? Surestimation de ses capacité, euphorie : désinhibition sociale ?"
La jeune fille au yeux rubis ricana alors.
"Pour le dernier point, il doit fonctionner sur moi : d'habitude, j'aurais fuit tant de... monde. Dommage que ce truc soit un poison." avoua-t-elle. Au fur et à mesure que la salle se remplissait, elle devait lutter pour ne pas fuir ou se réfugier au plafond.
Sans parler du fait d'inonder une inconnue de mes délires verbaux.

Pensive, la norvégienne contempla son verre en équilibre un moment. Elle soupira et... le renversa.
La bière, au lieu de choir sur le comptoir, se métamorphosa en un sphéroïde de mousse. Solveig venait de passer une petite partie du bar en impesanteur.
Elle souffla sur la bulle de bière, ce qui eut pour effet de l'envoyer mollement flotter au dessus d'un évier derrière le comptoir du bar. Dès que la sphère franchit la zone d'antigravité artificielle, elle s'abattit dans l’évier en une cascade brunâtre.
Solveig récupéra le verre vide qui flottait à coté d'elle et remit la gravité.
"Un truc qui perturbe mon cerveau, une béquille émotionnelle... ça m'a coupé l'envie." expliqua-t-elle alors à Elise. "C'est pas parce que je pige le phénomène que j'ai envie d'y céder."

Elle dédia un timide sourire à Elise.
"J'espère ne pas trop t'ennuyer avec mes tirades..." balbutia-t-elle. "C'est que... J'ai pas trop l'habitude de parler aux gens. Alors quand je le fais, j'en fais trop, apparemment."

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MessageSujet: Re: Party... not so hard   Party... not so hard 1400359500-clockSam 9 Aoû 2014 - 1:15


#045FB4
— Cela dénote d'un instinct de survie un rien faussé... dit-elle.

— Hum. Remarque... si tu veux absolument continuer à parler, tu pourrais au moins parler en anglais simple ? Je ne t'ai pas demandé de faire une rédaction par oral, et tu es hyper chiant à suivre. demandai-je assez brusquement.

Les dictionnaires sur pattes ont tendance à m'agacer, à certains moments.
Les termes qu'elle utilisait m'embrouillaient de plus en plus. User de mots si compliqués aussi aisément relevait de l'exploit, je devais l'avouer. Cependant, elle me donnait l'impression de réciter un discours par coeur, et c'était cela qui ne paraissait guère naturel. Solveig était bien la première personne qui s'exprimait en langage courant aux penchants soutenus, et la suivre nécessitait une concentration monumentale.

Tout d'un coup, j'aperçus en elle une lueur d'angoisse, de nervosité face à la foule qui s'engouffrait dans le complexe sportif. Intimidation.
Même si tu l'as déjà dit avant, pourquoi es-tu venue ici ? J'ai l'impression d'oublier quand je te vois aussi mal à l'aise.

De mon côté, je tournai mon regard en direction des nouveaux arrivants. Certains se trouvaient dans ma classe, j'en connaissais d'autres seulement de nom, ou alors leur visage ne m'était guère inconnu. Mais pour la plupart, je ne pouvais même pas leur attribuer un nom. Ah, décidément, plus le temps défilait, plus l'envie de revenir un jour dans ce genre de festivité me quittait. Première, et dernière fois.

— Si ce que j'ai entendu dire sur ce Jim est vrai, il organise ses sauteries depuis un moment déjà. Il a dû prévoir le coup... Simple bon sens. Hummm, ça serait moi l'organisatrice, j'aurais recruté des annulateurs de pouvoir pour la sécurité et installé une infirmerie, peut-être hors de vue mais aisément accessible. Mais bon, si c'était moi, je n'autoriserais pas les stupéfiants, ni l'alcool pour les mineurs. proposa-t-elle.

C'est rare de nos jours de trouver des filles encore sages et... sensées.
Première pensée qui me traversa l'esprit. Personnellement, j'ignorais réellement quel serait mon souhait pour cette fête. En avais-je un, d'ailleurs ? Non. Aucune. Mon seul souhait serait de me tenir loin des Jim's, désormais. Ma place ne se trouvait pas au milieu des fêtards, mais dans mon bungalow bien au chaud.

— Hum... Voilà peut-être pourquoi les élèves consomment ici des substances illicites : pour une fois céder au chaos, pour relâcher la pression induite par le fait de devoir obéir à l'ordre établi et le fait de devoir contrôler sans cesse son pouvoir. Pour enfreindre les lois de la société, de la nature, du bon sens, du pensionnat, de cette ségrégation à la con entre classes... Pas que j'approuve, mais je crois appréhender le concept. chercha-t-elle à comprendre.

— Surtout pour désobéir, je dirais. soupirai-je, lassée.

Adolescents. Ces êtres assoiffés de rébellion et d'insouciance, répugnant la dure réalité qu'ils confrontaient chaque jour. Ah, oui, j'aurais sans aucun doute suivi la mode du coma éthylique si mon propre père ne m'avait pas dégoûtée de la substance en elle-même. Elle constituait un vrai phénomène de société, et il n'y avait qu'à jeter un coup d'œil à la population présente en ces lieux pour le confirmer ; et cette population entraînait des mineurs de plus en plus jeunes avec eux. Je scrutai Solveig du coin de l'œil, me référant particulièrement à son cas, et fut quelque peu impressionnée par la petite prestation qu'elle m'offrait à l'instant même ; elle parvenait à faire tenir son verre en équilibre sur un seul doigt, sans le renverser.

— Et ça... Rétrécissement du champs visuel : concentration sur les gens proches ? Altération de la perception des distances : rapprochement induit ? Surestimation de ses capacité, euphorie : désinhibition sociale ? Pour le dernier point, il doit fonctionner sur moi : d'habitude, j'aurais fui tant de... monde. Dommage que ce truc soit un poison. théorisa-t-elle toute seule.

Ah, si tu savais à quel point ce liquide que contient ton verre peut transformer une personne, ou même dévoiler une personnalité que personne n'aurait aimé connaître.
Il y avait des jours où je me demandais comment j'aurais terminé si j'étais adepte de l'alcool. L'alcool triste ? L'alcool joyeux ? L'alcool agressif ? Aucune idée, et aucune envie de le découvrir. J'avais décidé depuis bien longtemps que je le bouderais à vie.
Solveig décida de renverser son verre, et la bière moussante forma une sphère flottante dans l'air. J'arquai un sourcil. D'accord. Une seule théorie de physique expliquait un tel phénomène. L'apesanteur.

— Contrôle de la gravité, d'accord. notai-je, juste pour moi.

Sa bouche si bavarde souffla sur la bulle, l'expédiant doucement vers un large évier situé à côté du barman ; et lorsque la sphère aqueuse flotta au dessus dudit évier, elle se mua en un petit torrent brun, tel un fin jet s'abattant dans une fontaine argentée. Puis, elle reprit son verre en lévitation, et remit la gravité en place.

— Un truc qui perturbe mon cerveau, une béquille émotionnelle... ça m'a coupé l'envie. C'est pas parce que je pige le phénomène que j'ai envie d'y céder. monologua-t-elle.

Elle venait d'exécuter ce que j'aurais sans doute fait dans son cas, en une manière beaucoup plus douce. Les débris de mon verre pataugeaient encore dans un coin, depuis tout à l'heure.
Ah, et dire que dans un passé récent — quelques années —, je l'aurais bombardée de félicitations pour cette bonne action ; mais ce jour-là, pour être sincère, ce fut un grand vide qui m'envahit. Il fallait se rendre à l'évidence : je me préoccupais autant de l'avenir de Solveig que de l'an quarante. Même si elle deviendrait une personne mondialement connue, ou qu'elle périrait dans un cuisant échec, je resterais de marbre à son sujet, exactement comme à ce moment-là. En réalité, j'ignorais même pour quelle raison elle s'entêtait à me tenir compagnie, elle qui m'eut qualifiée de rebelle agressive quelques minutes avant. Elle refusait de s'en aller, et préférait encore continuer cette conversation.

— J'espère ne pas trop t'ennuyer avec mes tirades... C'est que... J'ai pas trop l'habitude de parler aux gens. Alors quand je le fais, j'en fais trop, apparemment. sourit-elle timidement.

— J'confirme. répliquai-je à la seconde où elle termina sa phrase.

Parler avec d'autres personnes ne faisait pas partie de mes habitudes ; même si dans le passé, je répondais encore moins. Ah, il semblerait que les quelques relations amicales tissées à Prismver eurent changé une partie de ma mentalité ainsi que mes réflexes. Il semblerait que je fusse un peu plus accessible que la Elise d'antan, qui jouait au roi du silence avec ses interlocuteurs. Mais la Elise actuelle désirait savoir ce qui empêchait Solveig de s'éloigner de sa personne. Car la Elise actuelle n'aimait pas encore discuter, et peut-être qu'elle ne l'aimerait jamais.

— Tu as peur de la foule. affirmai-je.

Je soupirai avant de remonter mes yeux jusqu'au plafond.

— Alors, pourquoi tu restes ? Personne ne tient à ce que tu restes. continuai-je d'un ton sec.

Toi non plus, tu n'as pas l'air de vouloir rester jusqu'à la fin.
H.S : Hihi ♥
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MessageSujet: Re: Party... not so hard   Party... not so hard 1400359500-clockMer 13 Aoû 2014 - 0:22
Raisons et sentiments
Lors d'une de ces logorrhée, Elise coupa Solveig, lasse du flots de paroles de la B.
"Hum. Remarque... si tu veux absolument continuer à parler, tu pourrais au moins parler en anglais simple ? Je ne t'ai pas demandé de faire une rédaction par oral, et tu es hyper chiant à suivre."

La norvégienne inclina la tête, faisant signe qu'elle avait compris et dédia un sourire d'excuse à sa compagne de bar.
Bon, elle allait essayer... Mais Solveig aimait parler en fait, une fois la barrière de sa timidité franchit. Réfléchir, exposer ses arguments ou ses remarques, essayer de comprendre l'autre. C'était par le langage et la conversation que cela se faisait le mieux.
Bon, elle allait voir s'il était possible de réduire son débit et utiliser un vocabulaire plus simple...

Elle dédia un regard en coulisse à Elise. La jeune femme n'avait point l'air bête, pourtant. Bon, difficile de juger pour l'instant : on ne peut pas dire qu'elles avaient eu une conversation très étendue...

Cette dernière se poursuivit sur les gens qui venaient d'envahir la salle.

"Surtout pour désobéir, je dirais." lança alors Elise dans un soupir las.
Solveig acquiesça du menton. Elle n'était pas pleinement convaincu, mais l'attrait de l'interdit était une motivation puissante.

Ces discussion sur l'alcool, sans parler de ce qu'elle avait déjà ingurgiter dégoutèrent Solveig, qui décida de ne pas finir son verre.
Pour tester ses limites et savoir si elle pouvait encore se fier à son don, la norvégienne fit un petit tour de passe-passe à zéro-G.

"Contrôle de la gravité, d'accord." murmura la jeune fille au yeux saphir.
Avec un petit sourire, Solveig acquiesça d'un coup de menton.
Intéressante remarque, d'ailleurs : Elise avec donc, comme elle le supposait, un esprit assez vif et instruit pour reconnaître sa magie après cette démonstration.

Enhardie, Solveig s'excusa pour sa tendance au bavardage.
"J'confirme." répondit l'autre, monosyllabique. Était-ce fait exprès pour la taquiner ? Bon, elle l'avait bien cherché, aussi.
Par réflexe, Solveig ouvrit la bouche, prête à se justifier et à encenser les vertus de la communication dans un long et réfléchit discours.
Mais pour une fois, son cerveau agit plus vite que sa bouche et... elle la ferma.

Alors que leurs regards se perdaient sur les arrivants, Elise lui fit une petit remarque.
"Tu as peur de la foule." jugea-t-elle.
Solveig eut un petit un haussement d'épaule.
"Peur ? Mhhh... Oui, un peu, j'imagine... J'ai une tendance à la solitude, aussi de tels...attroupements me mettent un tantinet mal à l'aise."

Elle dédia un sourire torve à la fille aux yeux d'azur.
"Et j'ai l'imagination fertile. Trop. Je me figure trop facilement comment pareille assemblée de jeune magicien, moi y compris, peut déraper. ça aide pas à se détendre. Mais in fine, j'ai pas réellement peur des gens. Eh ! J'suis une sorcière !"

La jeune femme, leva les yeux au plafond, puis enchaina avec une remarque qui attrista Solveig.
"Alors, pourquoi tu restes ? Personne ne tient à ce que tu restes." déclara alors d'un ton agressif la jeune femme.
Personne. Elle incluse, donc. L'intonation sèche ne laissait presque aucune doute.
Solveig, chagrinée, s'interrogea : le pensait-elle vraiment ? Est-ce que la norvégienne l'importunait tant que ça ? Était-ce une façon plus ou moins (surtout moins) détourné de lui dire "casses-toi, tu me saoules avec ton verbiage !" ?

Solvieg n'avait quasiment pas de véritables ami(e)s. Elle essayait juste maintenant de s'en faire, ou du moins de connaître un peu mieux ses condisciples. On ne pouvait évidemment pas forger une amitié en une rencontre aléatoire au bar, un soir. Surtout avec quelqu'un qui avait apparemment un caractère différent du sien... Bah, on gagne pas à tout les coups. Pourtant, la remarque lui avait fait mal.
Avait-elle désormais si faim que ça de sociabilité ?


Elle songea un instant à la quitter, voire carrément à la planter là, puérilement, après une réponse acide... Mais non. Même son comportement asocial, ses réponses laconiques intriguait Solveig.
Et quand Solveig était intriguée, elle lâchait difficilement le morceau.
Elle soupira longuement.

"Je me fiche de ce que veulent les autres." répondit-elle. "Tant que je les emmerdes pas, bien sûr. Si je t'ennuies trop, dis-le juste. Mais en attendant, j'vais répondre à ta question..."

Elle soupira derechef, tentant d'organiser ses pensées et de les résumer (enfin...) pour Elise.
"Je suis là à cause de ma soif de nouveauté, à cause de ma curiosité. Cette fête est si loin de mon élément..." commença-t-elle avec un sourire las. "Je me suis récemment rendu compte que je m'étais enfermée dans ma propre tour d'ivoire."

La norvégienne reprit son verre vide, s'amusant à le poser sur son doigts dans des équilibres quasi-impossible à l'aide de sa gravité réduite.
"Obsédée par la maîtrise de mon don, afin de ne blesser ni moi ni les autres... J'ai pris de la distance. Trop. Et maintenant, je le regrette..."

Solveig soupira à nouveau, son regard s'abimant dans les reflets des multiples spots colorée sur son verre. Bleu, Rouge, Vert, Jaune...
"Je me suis trop isolée, oubliant de me soucier des autres élèves, des autres classes, des problèmes qu'ont suscités l'étrange système mis en place ici..."

Elle reposa le verre vide sur le comptoir et pivota prestement pour englober la salle du regard.
"Alors me voici : quel meilleur moyen de me sociabiliser un peu, d'essayer de comprendre comment pensent les gens de mon âge, et mes autres condisciples, que de venir à une fête où tout le monde sera détendu et où personne ne portera son uniforme... Et puis vu l'effort que mets Jim à organiser tout ça, je devais venir au moins une fois."

Un franc sourire lui barra le visage. Emporté par sa verve, elle avait oublié la remarque sèche d'Elise.
"C'était long comme explication, hein ?" taquina-t-elle, avant de poursuivre d'un ton amusé. "Et c'est pas fini..."

Elle vrilla son intense regard rubis plein d'amusement dans les yeux bleu d'Elise.
"Quant à toi, vu que tu t'es incluse dans le lot... J'avoue que le fait que tu es annoncé de but en blanc n'avoir aucune raison pour être ici m'a intriguée. Il n'en fallait pas plus pour avoir mon attention. Et puis... Même si mon verbiage t’ennuies, tu as fait l'effort de m'écouter, de rester ici à coté de moi, voire de me donner des conseils alors que..hum...franchement tu ne respires pas la sociabilité au premier abord... Du coup, j'ai envie de te comprendre, d'en apprendre plus sur toi et ta façon de penser. Curiosité malsaine, peut être... Mais c'est mon péché."

Pour terminer, elle pointa un pouce vers la foule.
"L'alternative étant d'aller me trémousser là bas, mimant la copulation en rythme avec la musique pendant qu'un gars ou une fille tente de me glisser une main aux fesses ou alors vomit sur moi. J'irais peut être faire ces expériences fascinantes plus tard..." conclut-elle sur le ton de la plaisanterie.

HRP:
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MessageSujet: Re: Party... not so hard   Party... not so hard 1400359500-clockMar 19 Aoû 2014 - 19:52


#045FB4
— Peur ? Mhhh... Oui, un peu, j'imagine... J'ai une tendance à la solitude, aussi de tels...attroupements me mettent un tantinet mal à l'aise. Et j'ai l'imagination fertile. Trop. Je me figure trop facilement comment pareille assemblée de jeune magicien, moi y compris, peut déraper. ça aide pas à se détendre. Mais in fine, j'ai pas réellement peur des gens. Eh ! J'suis une sorcière ! répondit-elle.

Ce n'est pas une descendante des sorcières, plutôt ? Enfin... je ne sais plus. Notre professeur vient rarement en cours, comme moi, donc c'est rare que l'on se croise et que j'apprenne quelque chose.
Une tendance à la solitude. Comme moi. Bien que je doutasse qu'il s'agissait de la même solitude. Cette jeune demoiselle semblait plus sociable, plus ouverte à la discussion que je ne l'étais. Elle était appréciée ; j'étais mal-aimée. Mon appartenance à RED n'arrangeait strictement rien, au contraire. La population m'approchait de moins en moins, tout pour nourrir ce besoin d'être seule. Seule, loin des gens. Je n'avais jamais réellement été aimée, peu importe où je me trouvais. Ce problème ne se résoudrait probablement jamais.
Solveig leva la tête au ciel, et soupira longuement.

— Je me fiche de ce que veulent les autres. Tant que je les emmerdes pas, bien sûr. Si je t'ennuies trop, dis-le juste. Mais en attendant, j'vais répondre à ta question... Je suis là à cause de ma soif de nouveauté, à cause de ma curiosité. Cette fête est si loin de mon élément... Je me suis récemment rendu compte que je m'étais enfermée dans ma propre tour d'ivoire. commença-t-elle, d'un air attristé.

S'isoler n'est pas une mauvaise chose, tu sais.
Cette fête ne faisait guère partie de mes habitudes également. Pourtant, connaître le monde ne me tentait pas. Je préférais m'enfoncer dans ce que je tolérais, dans ma petite routine si plaisante plutôt que de m'ouvrir à la nouveauté. Les Jim's m'avaient rappelée pourquoi je refusais de briser mon quotidien. J'avais compris que je détestais découvrir, le changement trop brutal. Quelle ironie. J'avais rejoint RED dans l'espoir de changer catégoriquement quelque chose, dans ce système si injuste, moi qui haïssais le changement. Mon avis était certainement un peu plus complexe, alors.

— Obsédée par la maîtrise de mon don, afin de ne blesser ni moi ni les autres... J'ai pris de la distance. Trop. Et maintenant, je le regrette... Je me suis trop isolée, oubliant de me soucier des autres élèves, des autres classes, des problèmes qu'ont suscités l'étrange système mis en place ici... raconta-t-elle.

Une légère remarque qui suscita mon attention. Elle était obsédée par la maîtrise de son don. Se pourrait-il qu'elle se situait dans une basse classe, elle aussi ? Elle ne semblait pas mal le vivre, au vu de son sourire et de la manière dont elle le mentionnait.

— Alors me voici : quel meilleur moyen de me sociabiliser un peu, d'essayer de comprendre comment pensent les gens de mon âge, et mes autres condisciples, que de venir à une fête où tout le monde sera détendu et où personne ne portera son uniforme... Et puis vu l'effort que mets Jim à organiser tout ça, je devais venir au moins une fois. C'était long comme explication, hein ? explica-t-elle.

— En effet... soupirai-je.

— Et c'est pas fini... rajouta-t-elle, taquine.

Et tu te prétends asociale avec cette envie maladive de parler ?!
Je roulai des yeux, m'interrogeant sur la raison obscure qui m'empêchait encore de quitter les lieux. J'allais finir par ne même plus me donner la peine d'écouter.

— Quant à toi, vu que tu t'es incluse dans le lot... J'avoue que le fait que tu aies annoncé de but en blanc n'avoir aucune raison pour être ici m'a intriguée. Il n'en fallait pas plus pour avoir mon attention. Et puis... Même si mon verbiage t’ennuies, tu as fait l'effort de m'écouter, de rester ici à coté de moi, voire de me donner des conseils alors que..hum...franchement tu ne respires pas la sociabilité au premier abord... Du coup, j'ai envie de te comprendre, d'en apprendre plus sur toi et ta façon de penser. Curiosité malsaine, peut être... Mais c'est mon péché. sourit-elle, en plantant son regard dans le mien.

—...Ça te perdra. Tu sais, j'aime pas qu'on essaie de "cerner mon esprit." Je pense pas que les gens aiment beaucoup ça. répondis-je un peu méchamment, non dans le but de la prévenir ou conseiller, mais de la forcer à arrêter cette habitude qui m'étais désagréable, pour moi.

— L'alternative étant d'aller me trémousser là-bas, mimant la copulation en rythme avec la musique pendant qu'un gars ou une fille tente de me glisser une main aux fesses ou alors vomit sur moi. J'irai peut être faire ces expériences fascinantes plus tard... ricana-t-elle en pointant la foule du doigt.

— Et ce sera sans moi. Je déteste ça. répliquai sèchement.

Je soupirai longuement, avec un soupçon d'agacement. Je n'avais guère besoin d'essayer pour connaître mon verdict. La simple pensée de sentir la peau dénudée des autres élèves sur mon corps me dégoûtait profondément. Depuis un long moment déjà, j'en avais conclu que j'étais une de ces rares asexuelle. Le besoin d'amour pur ou de sexualité ne se ressentait pas, pas du tout. Je trouvais même ces tendances affreuses et répugnantes. Alors je levai les yeux au plafond.

— Je ne t'ai jamais vu en E. Tu es en D pour être obsédée par ton contrôle à ce point, et critiquer le système des classes ? demandai-je d'un ton monocorde.

C'était le seul point qui m'eut interpelée.
H.S : Petite précision : RED existe depuis juin, WIP depuis août.
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MessageSujet: Re: Party... not so hard   Party... not so hard 1400359500-clockJeu 21 Aoû 2014 - 0:42
Puissances et inégalité
Pendant qu'elle discutait, Solveig ne perdait pas des yeux son interlocutrice, à la recherche d'un signe, d'une mimique ou d'une réaction qui percerait sa carapace de glace.
Quand la fille au cheveux turquoise mentionna son don, une des sources de son isolement, cela sembla déclencher une vague lueur d'intérêt dans les yeux saphirs de la jeune femme.
Sans s'appesantir ni tenir compte de la remarque lasse d'Elise, elle continua à discourir, notant l'information dans un recoin de son cerveau.

D'ailleurs, Elise ne sembla pas apprécier que la norvégienne tente de mieux la cerner.
"...Ça te perdra. Tu sais, j'aime pas qu'on essaie de cerner mon esprit. Je pense pas que les gens aiment beaucoup ça."
Solvieg haussa les épaules, puis, vaguement songeuse, caressa le reste de bleu qu'elle avait sur la joue, souvenir de Clove.
Oui, en effet, curieusement les gens ne semblait pas aimer qu'elle leur parle et dissèque leur personnalité...
Faisait-elle vraiment quelque-chose de mal ? C'est pas comme si elle était intrusive ou cherchait à démasquer le moindre de leurs petits secrets ou de passer leur âme (si tant soit peu qu'une chose pareil existe) au tamis.
Elle voulait juste apprendre à mieux connaître les gens, leurs motivations, leurs rêves... Le plus souvent pour les aider à les réaliser, si possible.
La norvégienne hésita à faire part de ça à sa glaciale condisciple, mais se retint juste à temps : un autre discours pompeux risquait de la froisser ou de la mettre en colère.
Solveig n'espérait plus vraiment s'en faire une amie, mais ne désespérait pas d'au moins briser la glace et était toujours aussi curieuse à son égard.


"Et ce sera sans moi. Je déteste ça." répondit durement Elise à ses déclarations à l'humour douteux.
Ce ton sec, premier degré, amena un sourire sur le visage de Solveig.
"Je m'en doute. Je n'arrive pas à t'imaginer te déhanchant sauvagement sur la piste de danse..."
L'autre jeune fille soupira, visiblement agacé et son regard saphir se perdit à nouveau au plafond.
Bon, cette fois elle l'avait peut être définitivement saoulé...

"Je ne t'ai jamais vu en E. Tu es en D pour être obsédée par ton contrôle à ce point, et critiquer le système des classes ?" lança-t-elle alors, à la grande surprise de Solveig.
La norvégienne ne s'attendait pas à ce qu’Élise poursuive le dialogue, surtout volontairement.
Un mince sourire s'étira sur ces lèvres : voilà donc un sujet qui semblait intéresser la jeune femme aux yeux d'azur si durs. Un biais qui permettrait de mieux la comprendre, peut être.

Solveig réfléchit un instant à la question. Déjà, on pouvait en déduire qu'elle était en E. La pauvre, il fallait espérait qu'elle n'ai pas un don trop pénible à gérer ou qui vous pourrissait la vie, comme celui de Clove... Cela pouvait peut être en partie expliquer sa froideur et sa distance.
L'autre partie de la question semblait sous-entendre que dans son esprit, seuls les E et les D pouvaient trouver idiot ou inefficace le système de Prismver... Forcement, on s'imaginait que les classes privilégiées y trouvaient leur compte...

"Perdu !" répondit-elle avec amusement. "Plutôt de l'autre coté du spectre, en vérité... J'ai réussit à me hisser en B. Comme tu as pu le voir avec ma boule de bière frimeuse, je me débrouille pas trop mal en temps normal. Mais il me reste encore tant à apprendre..."
Notamment à apprendre à avoir assez confiance en soi pour sortir dehors sans risquer l'attaque de panique en voyant le moindre bout de ciel. Ou à apprendre à gérer ses émotions, pour ne pas risquer de blesser quelqu'un sous un coup de colère, voire juste par sa présence. Solveig s'était récemment penchée sur pas mal de manuels de physique suite à un incident avec Chan et elle avait eut plein d'idées sur son don et son usage. Des idées terrifiantes, la faisant prendre conscience des forces avec lesquelles elle jouait innocemment.

"Si je suis obsédée par le contrôle de mon don, c'est parce qu'il est dangereux, pour moi comme pour les autres." poursuivit-elle.
La norvégienne tendit la main vers l'attroupement des gens dans la salle.
"Une des forces fondamentale de l'univers, à la merci de mes caprices... Je pourrais mettre une bonne partie de ces gens en apesanteur, ou les écraser au sol violemment... Volontairement, ce qui dénoterait de tendances psychopathes que j'ai pas, merci. Ou involontairement..."

Elle soupira, ramenant sa main devant ses yeux un instant, puis se penchant en arrière pour elle aussi contempler le plafond, ce qu'elle considérait désormais comme son chez-soi, son refuge.
"C'est pour ça que j'ai dédié tout mes efforts à le maîtriser, ce qui m'a conduit dans cette classe... Bon, et une sacrée dose de curiosité et d'obstination." termina-t-elle.

Elle se tourna vers la fille aux yeux d'azur, s'apprêtant à lui infliger donner la suite des réponses à sa question.
Solveig, matoise, avait délibérément choisit de bien séparer la discutions sur le contrôle de celle sur le système scolaire. Juste pour voir ce qui ferait le plus réagir l'étrange jeune femme.
Pas dans un soucis de manipulation ou autre, non. Juste par curiosité et arriver à un peu mieux la cerner malgré ses airs revêches.

"J'imagine que tu es en E, donc." commença-t-elle. "Inutile donc de te faire un dessin sur comment ce système méritocratique à dévier pour sombrer dans la ségrégation la plus idiote. Ce n'est pas en ostracisant ceux qui ne maîtrisent par leur don et en les privant de l'accès aux cours et au matériel qu'on va les aider à progresser..."
La norvégienne eut un long soupir, et son cerveau, ce traître, lui fit regretter d'avoir jeter sa bière. Parler donner soif, et ça servait aussi à se donner une contenance en réfléchissant. Il faudrait voir si le barman avait des cocktails sans alcool.

"Je dois confesser que je n'ai ouvert les yeux là dessus que récemment, quand les gars d'Entropy ont commencé à faire parler d'eux. Dans ma tour d'ivoire, pendue au plafond loin des gens, obsédée par mon don, je n'avais pas vraiment prêter attention au système..." poursuivit-elle, un peu hésitante. "Franchement, je me demande comment ça a pu dériver autant... Regrouper les gens par niveau de maîtrise, à la rigueur pourquoi pas. Pas très motivant et bon pour l'entraide, mais la maitrise de pouvoir est souvent quelque-chose de très personnelle... Donc, dans l'absolue, ça peut se tenir. Mais pourquoi accompagner ça de privilèges ? Cela me dépasse..."

Elle soupira derechef, puis s'interrompit avec un sourire d'excuse.
"Et voilà, j'ai encore trop parlé... Mais le sujet est complexe, j'espère que tu m'en veux pas trop. Et puis c'est le genre de thème qui peut fâcher, j'espère que tu ne m'en voudras pas, d'autant que le nœud bleue que je porte sur mon uniforme me mets pas spécialement en position de critiquer..."
Elle se rappelait que trop bien la réaction d'une autre rouge. Qu'on ne pouvait pas savoir, pas comprendre tant qu'on n'avait pas vécu ça. Vrai, en partie... Mais l'imagination et la compassion n'étaient-ils pas le propre de l'humain ?
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MessageSujet: Re: Party... not so hard   Party... not so hard 1400359500-clockSam 30 Aoû 2014 - 23:05


#045FB4
— Perdu ! Plutôt de l'autre coté du spectre, en vérité... J'ai réussi à me hisser en B. Comme tu as pu le voir avec ma boule de bière frimeuse, je me débrouille pas trop mal en temps normal. Mais il me reste encore tant à apprendre... Si je suis obsédée par le contrôle de mon don, c'est parce qu'il est dangereux, pour moi comme pour les autres. Une des forces fondamentales de l'univers, à la merci de mes caprices... Je pourrais mettre une bonne partie de ces gens en apesanteur, ou les écraser au sol violemment... Volontairement, ce qui dénoterait de tendances psychopathes que j'ai pas, merci. Ou involontairement... répliqua-t-elle, amusée.

Une B. Une des classes qui se hissait parmi l'élite du pensionnat. Une des classes qui pouvait se vanter de bénéficier du meilleur matériel, du plus grand confort et d'une excellente réputation. Autant dire que mon visage dévoilait une forte déception. D'un autre côté, j'aurais dû m'en douter un minimum en voyant sa prestation.
Ah, que dire sur les B, excepté le fait que je ne les appréciais guère ? Ils étaient en même temps sympathiques, gentils, serviables et pacifiques ; et de l'autre, ils étaient travailleurs et fiers de leur dur labeur, fiers de leurs résultats qu'ils n'hésitaient pas à partager avec les autres. Un mélange d'un A et d'un C, dans une seule et même personne. Seule Cassandre échappait à mon profond mépris.

Solveig se pencha en arrière, une main sur le front.

— C'est pour ça que j'ai dédié tous mes efforts à le maîtriser, ce qui m'a conduite dans cette classe... Bon, et une sacrée dose de curiosité et d'obstination. continua-t-elle.

En réalité sur ce point, je la comprenais. Je la comprenais parce que la maîtrise de mon don se justifiait pour les mêmes raisons. Moi aussi, je refusais de détruire ce qui m'entourait ; la découverte de mon don eut été l'un des instants les plus malheureux de ma vie, détruire mon violon, mon seul instrument et ma passion. Moi aussi, je pouvais blesser les autres avec facilité. Cependant, mon don eut au final forgé la femme que j'étais à ce jour. Une femme violente, une femme détachée, une femme froide. Et ce que j'étais devenue m'eut également conduite dans ma classe actuelle : désintéressée et insouciante. Assez désintéressée pour manquer l'examen d'admission.

Mes iris bleutés se dirigèrent vers elle, sentant qu'elle allait — encore — continuer de parler.

— J'imagine que tu es en E, donc. soupira-t-elle.

— Exact. répliquai-je.

— Inutile donc de te faire un dessin sur comment ce système méritocratique a dévié pour sombrer dans la ségrégation la plus idiote. Ce n'est pas en ostracisant ceux qui ne maîtrisent par leur don et en les privant de l'accès aux cours et au matériel qu'on va les aider à progresser... poursuivit-elle.

Un faible sourire triomphant orna mes lèvres. Une douce impression de déjà-vu se fit ressentir ; mais cet avis ne venait guère d'un membre de RED, ni même un E. Non, cet avis venait d'une B.

— Je dois confesser que je n'ai ouvert les yeux là-dessus que récemment, quand les gars d'Entropy ont commencé à faire parler d'eux. Dans ma tour d'ivoire, pendue au plafond loin des gens, obsédée par mon don, je n'avais pas vraiment prêté attention au système... Franchement, je me demande comment ça a pu dériver autant... Regrouper les gens par niveau de maîtrise, à la rigueur pourquoi pas. Pas très motivant et bon pour l'entraide, mais la maitrise de pouvoir est souvent quelque chose de très personnelle... Donc, dans l'absolu, ça peut se tenir. Mais pourquoi accompagner ça de privilèges ? Cela me dépasse... expliqua-t-elle.

Que pouvais-je rajouter ? Elle avait tout dit, tout cité. Donc je me contentai de pousser un soupir, plutôt compatissant.
Le système des privilèges, où les meilleurs étaient perfectionnés, et les moins bons étaient enfoncés dans leur médiocrité. Mon pays natal — la Suisse — fonctionnait de la même manière. Les meilleurs bénéficiaient de cours perfectionnés, difficiles, tandis que les moins bons étaient destinés à acquérir au moins le strict minimum. Et selon les régions, le système était mal fait et créait de gros problèmes pour l'avenir des étudiants — il paraissait même que j'étais chanceuse de subir la version du canton de Neuchâtel. Et que dire, Prismver possédait le même problème, en bien pire. La différence entre les niveaux était simplement plus exagérée, bien plus exagérée.

Ce système ne marchait pas, et ne marcherait jamais. Ce fut la seule chose que je pus comprendre concrètement durant mon existence.

— Et voilà, j'ai encore trop parlé... Mais le sujet est complexe, j'espère que tu m'en veux pas trop. Et puis c'est le genre de thème qui peut fâcher, j'espère que tu ne m'en voudras pas, d'autant que le nœud bleue que je porte sur mon uniforme me met pas spécialement en position de critiquer... termina-t-elle.

— Je vois. répondis-je.

Elle devait être l'une des seules B susceptibles de nous comprendre, de sentir la stupidité et l'absurdité des règles mises en place. Et sans bouger, sans changer de position, je me sentis obligée de poser une autre question.

— Dois-je comprendre que tu soutiens RED ? demandai-je, toujours avec le même ton monocorde.

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29 juillet
H.S : Hihi ♥
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MessageSujet: Re: Party... not so hard   Party... not so hard 1400359500-clock
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