escapade nocture en ville ...

Maladroit, elle haussait vite le ton parce que j'avais été maladroit. Le jour où je maitriserais les relations humaines n'était pas arrivé. Je ne savais plus où me mettre. Tout avait l'air plus simple dans les livres.

Elle me frappa doucement et me fit un sourire. Même moqueuse, à ce moment là, elle avait un côté rassurant. Ma maladresse n'était peut-être pas tant que ça un handicap. Elle ne savait pas non plus quoi faire. Pourtant c'était elle qui connaissait le mieux la ville. C'était elle qui avait l'habitude de sortir !  Un peu plus loin le bus s'arreta.

- Rha... On se les gèlent habillés comme ça.

J'aurais voulu lui dire que ce n'était pas faux, que j'aimerai bien la réchauffé. Mais la seule réaction que j'eus fut de rougir à nouveau. Tu parles d'un homme. Je m'étais fait une promesse, et j'avais déjà du mal à la tenir...

- Viens. Je vais nous payer un verre.

Elle m'attirait dans les rues, de son pas rapide. Elle fuyait toujours de la sorte dans les cas gênants. Etait-ce dû au fait que je n'étais pas son genre habituel ? Ou peut-être m'accordait-elle plus d'importance que ses autres relations ? Je m'interrogeais, certainement trop d'ailleurs.

Au bout d'un moment, elle allait m'emmener dans un bar. Pris d'un élan de courage, je l'arrêtais pour l'embrasser avant de rentrer rapidement dans le bar. A peine était-on rentré que Kath se fit siffler. N'appréciant pas ça, j'emportais ma valentine directement dehors.

-"Tu... Tu ne connaitrais pas un endroit plus... intime ?"

Je me tenais près d'elle, si bien que je pus attraper ses deux mains, froides. En même temps, se ballader en plein hivers en robe et en chemise, tu m'étonne qu'on se les cailles. Je ne voulais pas qu'elle lâche mes mains. C'est ainsi, qu'en attendant sa réponse et ammenant ses mains vers ma bouche, je lui ordonna :

-"laisse toi faire."

Puis je soufflais délicatement dessus pour les réchauffés. C'etait tout ce que j'avais à lui offrir de chaud. du moins je le pensais...

- C'est.... C'est bizarre.

Mon souffle se fit irrégulier alors que je réprimais un rire né de l'ironie de la situation. C'était elle qui avait l'expérience du couple, pas moi. Certe ses couples avaient été probablement fugaces, mais couple quand même. Et pourtant, c'était elle qui trouvait ce simple et doux moment étrange, pas moi. Elle entremêlât ses doigts aux miens. Je ne sus me décrire la sensation que je ressenti à ce moment là.  Pas de l'insouciance. Pas de la tension. Non c'était l'inverse. Un genre d'importance agréable qui détend l'être, qui détend le Moi comme dirait Freud.

- On va pas rester comme ça longtemps... Viens.

Elle nous dirigeât vers la place toute, toute proche. Toutes sortes de lieu s'y trouvaient. Un genre de façade culturel sobre, le type espace culturel privée. Des enseigne plus ou moins multi-color, vert-jaune-noir, rouge-noir, blanc-rouge... dont certaines de bars ou de café, d'autres de salle de jeux type billard ou arcade, je l'ignorait.

- C'est pas vraiment le lieu où je vais d'habitude. Mais on moins tu seras pas obligé de ... De me réchauffer.

Kathleen qui hésitait ?

-Viens.

C'était à mon tour de le dire, tout sourire. En cette soirée, elle inhibait ma maladresse et la peur que cella m'inspirait. Je la tirait doucement, vers une enseigne au hasard, en tenant sa main. Après tout, les enseignes étaient faites pour nous guidé selon nos attirant.

Noir. La dominante de la façade était noir. Les décorations stylisées étaient blanches, enfin plutôt oscillantes entre un gris clair  et les couleurs des enseignes lumineuses environnantes. Des rideaux de la même couleur se dévoilaient derrière les deux grandes vitrines. Peut-être étaient-ils caché le jour pour permettre au "Petrus coffe"  d'avoir une terrasse le jour. Un rouge tranché mettait en valeur l'indication "bar open h24".

Entrer à l'intérieur nous permit de découvrir une atmosphère "sage". Chaque couple, chaque groupe ne s'occupait que de lui même dans un musique de pop-rock. Le bâtiment était construit en longueur. Il y avait une allé centrale avec un éclairage en dégradé. Les premières tables, celles de l'entrée, était bien éclairé. Au contraire, plus on avançait, plus l'éclairage était faible et diffus. Presque intime près de ce qui semblait être une scène vide. J'étais stoppé, observant l'endroit. Les murs gris sombres resserrait l'endroit au point de lui donnait 6-7m de largeur. Or, c'était physiquement impossible. De chaque coté de l'allé, à chaque rangé, de table rondes pour 4 s'alignaient, sans être trop serrés. Le bar occupait un coté de l'allée vers le centre de la pièce. Je me sentais davantage à mon aise ici.

Je me retournais vers Kathleen.

"-On reste ici ?"

Rigoler ? S'exploser les tripes? Et bien, c'est le genre de chose qui fait plaisir et qui met en confiance. Mais je m'assis avec elle, sans remarque. C'était Kathleen après tout, qui s'enfoncer encore d'ailleurs. Tabasser une personne pour avoir dit qu'elle serait avec moi ? Que ce moment qui passé était anormal et appeurant.


- Te fous pas de ma gueule... Te fous pas de ma gueule ou je te fais bouffer ton verre.

Je ne savais pas comment réagir. Normalement si tu accepte un rendez-vous, c'est que tu apprécies avoir du temps avec la personne, pas pour te sentir malaise toute la soirée. Je saisi la carte avant de dire quelque chose de regrettable. Les noms  de coktails étaient amusant : "le 69", "sex on the beach", "blue lagoon", "bloody mary" ... Non mais sérieusement qui avait trouver le nom de dernier... Une fille sanglante... Je vous laisse imaginer...

-Vu que tu veux me faire manger mon verre, tu me conseil quel cocktail à gouter? tu te doute bien que ce n'est pas ma culture.

J'espérais la piquer comme elle m'avait piquer avec sa dernière phrase. C'était dangereux oui. kath pouvait mal le prendre et s'enfuir. C'est pour ça que je lui tendis la carte un sourire.

- Dis Kathleen, j'ai loupé des choses importantes à Primsver ?

C'est vrai qu'avec Ruhtel, en deux mois, il pouvait se passer n'importe quoi. Après il a bien inverser les sexes un jour.

Ainsi, il ne s'était rien passer à prismver ? Même pas une blague de Ruthel ? J'haussais les sourcil d'étonnement. Puis pour le bungalow de Kathleen, j'étais déjà au courant. L'administration avait accepté ma demande pour être remis dans le même bungalow que la demoiselle, sous pretexte d'un "besoin de repères suites aux récents évènements". Mes affaires été déjà dedans et ce fut un sacré manège quand il avait fallu me changer. Heuresement que la fenêtre de ma chambre était restée ouverte.

- Pourquoi tu n'étais pas là durant ces deux mois ? Tu es parti, tu reviens du jour au lendemain, y'a bien une raison, non ?

ha ... Fallait bien qu'on arrive à cette question un jour. J'aurais juste espéré un peu plus tard, au moins pas à une soirée romantique. Dire que c'était une affaires famillial ne suffirat pas, n'est-ce pas ? Surtout qu'elle savait que je n'avais pas beaucoup de contact avec eux. Je repris d'un ton hésitant Ma mère était.. mourante. Je sentais ma gorge qui s'asséchait.J'ai passé ses derniers jours avec elle. Comme elle le souhaitait. C'était assez troublant, un peu comme si le passé s'efface et se matérialiser en même temps. Je pu sentir la larme couler le long de ma joue droite. L'ironie, c'est que même en étant en A, je n'ai rien pu faire. On peut pas ordonner à un corps de guerir. Enfin bref, forçant un léger sourire, je continuais : Prismver est trop riche pour y déprimer. Même si je n'y croyais pas trop. Pour moi, prismver c'était surtout les études. Je me tenais à l'écart des remous et des clubs. Et puis, on va être dans le même bungalow ! Ce coup ci, le sourire était visible plus naturel. On n'en était pas encore à rire, mais j'avais le coeur moins lourd. C'est à ce moment qu'arriva le serveur avec un "sex on the beach" pour la demoiselle et un un "américano" qu'il déposa devant moi. Heureusement que je n'avais aucun apriorie sur les boisson gazeuse. Je gouttais la boisson et ne pu reprimer une petite grimace. Non pas que je n'aimais pas, au contraire, mais juste à cause des bulles. C'est que ça chatouille, mais pas assez pour me faire oublier.

- Le même ? Ah. On t'as foutu dans le même bungalow. C'est vrai qu'il restait de la place. Elle pouffe légèrement. Cool, ce sera plus simple comme ça pour bousiller tes copies et ta chambre... Comme avant.
.
Pfff comme si elle ferai ça. Elle savait très bien que ce serait un acte de guerre, amical certes, mais un acte de guerre quand même.

- Te forces pas si t'aimes pas, tss.

Sa main vient se poser sur la mienne. Depuis quand était-elle capable de tant de douceur ? Avait-elle tant évolué depuis mon départ ? Non, pas possible, pas après toute la gène qu'elle avait éprouvée dans la salle des miroirs. Moi aussi d'ailleurs, j'avais été gêné. Était-ce simplement du à notre nouvelle relation ? J'ai horreur de me pauser autant de question.

- Oh non, des violons... Je HAIS les violons.

Kathleen cherchait déjà une excuse pour s'enfuir d'ici. Sa voix la trahissait. Amusant comme l'absence de réaction ou les inflexions tonales en disaient long sur une personne. Je sourit à Kathleen avant de la suivre. La nuit froide hérissait le peu de poil que je possédais. Kathleen m'entrainait dans les rues, mélangeant discussion et silence. Sans m'en rendre compte, toutes les questions avaient disparu. Je profitais simplement du moment. Jusqu'à arrivé à un hotel. Rien que l'extérieur en jetait.

- J'ai pas envie de rentrer au pensionnat... Ce n'est pas grave si le A que tu es enfreint un peu le règlement pour une fois ? ... Juste une fois ?

- Heeuuu... Si t'as vraiment les moyens... Et on viole déjà le couvre feu, non?

Je ne savais pas si c'était vrai. Ce n'était ni la première, ni la dernière fois que je l'enfreindrais. Et ce n'était pas non plus le sujet. Passer une nuit avec Kathleen... Mon cœur battait la chamade, ma gorge se desséchait et ma respiration s'était déjà accélérée. En l'espace d'un instant, mes mains en étaient rendues moites. Bien que foncièrement invisible, ce n'était que les réactions dont j'avais conscience. Je suivis
Kathleen et laissa retomber ma main gauche. Je n'avais même pas remarquer l'avoir précédemment placer sur mon bras droit.

L'intérieur nous prévenait de la véracité de la façade. Du personnel était réparti dans le hall d'entrée, une hôtesse attendait derrière un pupitre placé au seuil d'une grande arcade un peu comme dans les films. Derrière on pouvait distingué un restaurant, au dominante rouge  et boisé. Des serveurs s'y baladaient, cartes ou plats à la main. Un groom chargé de paquets traversait le hall, et un réceptionniste attendait à l'accueil.Le tout semblait hors norme et confortable.

Pendant que je m'attardais sur les lieux, Kathleen était déjà parti prendre une chambre, comme si de rien n'était. J'étais dépassé. Un fois qu'elle en eu fini avec la reservation, nous montâmes ensemble.  Alors que nous étions dans le couloir menant à la chambre, je pris la parole :

- On aurait presque dit un poisson dans l'eau. M'aurais-tu caché ton appartenance à la Haute ?

- Ethan... Il y'a des tas de choses que tu ne sais pas sur moi.

Je n'avais pas souvenir que son regard pouvait être aussi profond. Elle était du genre à toujours se cacher, elle et ses sentiments. Ce qui passait parfois par ne pas me laisser voir ses yeux.

- Peut être que oui.

Tout ça pour ça ? C'est tout ce qu'elle avait dire ? Je retiens de justesse l'ordre qui me traversa l'esprit. L'ordre qui aurait tout cassé. Enfin, la vérité, c'était plutôt que l'ordre n'avait pas su traverser mes lèvres toujours ankylosées par le même mélange de peur, d'excitation et de curiosité. La frustration m'habitait maintenant. Un jour arrivera où elle n'aura pas autant de chance.

- Tu devrais plutôt te méfier de savoir ce qui va t'arriver maintenant, plutôt de qui je suis.

Et oui je m'en méfiais... ou pas. Je tentais de ne pas trop y pensé. Je ne voulais pas prendre la fuite cette fois ci. Je ne pouvais être sûr que ce soit la bonne, mais elle était celle que j'avais choisit. Et réciproquement, modulo le fait d'être le premier.

- C'est beau, nan ?

Beau ? A vrai dire ce n'est pas ce que je regardais. A moitié dans mes pensées totalement floues et à moitié de suivre Kathleen...

Réveille, ses lèvres me ramenaient au réel, à l'instant présent. Précision, de ses gestes sûrs elle m'attirait toujours plus à elle. Hésitation, quand sa langue titilla mes lèvres. Acceptation, quand la sienne atteignit avec envie la mienne. Avidité, quand mes bras libres s'arnachèrent dans son dos. Le futur avait totalement disparu. L'inconnu ne soulevait aucune question. Je savais inconsciemment pourquoi ici, maintenant, Elle. C'était plus que suffisant.

- ... Tu as peur ?  

Bien sûr que la peur était une composante de mon être à ce moment là. Un part que je voulais ignorer et laisser derrière. Demain sera là pour y penser. Je n'étais pas comme elle, sans peur autre que son pouvoir. J'étais presque l'inverse. Sans réfléchir d'avantage, je lui susurrait :

- chuuutt, empêche moi de réfléchir.

Cet ordre sonnait étrangement doux. Bien plus que le baiser maladroit que je rendis à Kathleen. Mes mains descendirent sur fesses, plaquant davantage son bassin contre le mien. Mais ensuite ?  le baiser s'interrompit. Mes yeux surveillaient les siennes. Elle avait la suite entre ses mains. Et quelque chose me dit qu'elle en tirait un malin plaisir...