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 [FINI] Submarine x Anarchy

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MessageSujet: [FINI] Submarine x Anarchy   [FINI] Submarine x Anarchy 1400359500-clockMer 30 Juil 2014 - 1:45

[FINI] Submarine x Anarchy Submar10


La mâchoire encore meurtrie par le coup asséné par Alessandra, il n’y a pourtant qu’une sensation endolorie qui m’étreint. C’est de plus en plus comme ça. Surtout le matin. Et ce matin-là n’échappait pas à la règle.

En journée, l’âme chahutée reste parfaitement recroquevillée sur elle-même depuis que tout le monde a eu son droit de parole sur mon comportement vis-à-vis de Pytha et de Heath. Les regards de biais et les messes-basses des autres élèves glissent facilement car je reste étrangement calme. Peut-être parce que je suis ailleurs. Une auto-anesthésie qui s’applique avec efficacité après chaque nuit perturbée. Doucereuse usure qui commence sournoisement à m’égratigner le cœur grâce à ses angoisses qui crient à en déchirer mes poumons. Mais aussi heureuse fatigue qui me permet d’avancer lentement dans les couloirs, de saluer ceux qui me saluent encore… Bref d’assurer le quotidien sans faire de vague, malgré tout ce qui rôde imperceptiblement dans mes abysses.

Et pourtant, ce matin-là, j’avais heurté la route de quelqu’un que je ne connaissais pas. Une violence qui bouscule. Est-ce moi ou est-ce elle la fautive ? Je n’ai même pas fait attention. Le rouge vif de sa cravate fut la première image d’elle que j’ai eue. Puis ses cheveux ébène. Et enfin son visage malmené : reflet concret de ce qui se joue en moi ? Et l’agressivité dans son regard : ce qui me fait cruellement défaut à cet instant. Une quelconque rage de vaincre, car c’est trop tôt et je suis fatiguée. Anarchy je crois bien. C’est ce que je me dis lorsque je me retourne un instant pour la regarder s’éloigner. La E si farouche s’est excusée. Moi aussi. Nos chemins se sont séparés là. Du moins pour le reste de la journée…

De longues heures plus tard, la nuit a déjà posé son voile sombre et laisse s’infiltrer les démons habituels. J’ai beau essayé avec plus d’entrain à chaque fois, ça ne marche pas à tous les coups. Oui. Parfois… les lectures de magazine jusqu’à pas d’heure sur le bord du lit, l’occupation de la cuisine pour faire mijoter des plats que je ne mangerais pas, les retouches de vieilles photos ou encore la faible tentative de renforcer une cheville blessée pour -qui sait- un jour pouvoir redanser comme avant… Non. Rien de tout ça ne marche. Rien de tout ça ne dupe les peines hurlantes qui m’asphyxient soudainement. Étranglement pulmonaire. Panique dans le myocarde. Mon corps me trahit. Comme toujours. L’angoisse crise. Et cette nuit-là, Maxxie, le nouveau colocataire qui a déjà malheureusement eu sa chance pour tenter de calmer ma torpeur n’est pas là. En me souvenant de ce que Heath avait lors de ma première crise d’angoisse, j’espère bien apprendre à faire avec. Parce qu’en attendant, je ne sais pas lequel de nous deux fut le plus effrayé. Moi qui paniquait. Ou lui qui comprenait qu’il devait bloquer ma respiration et aller à l’encontre d’un mécanisme biologique normal en m’étouffant. Une culpabilité de plus à ajouter à mon tableau déjà bien rogné et grignoté H24. Seule solution qui me vient en tête : courir. Courir jusqu’à en perdre haleine.

Si seulement mes pas effrénés ne me conduisaient pas vers ce putain de complexe sportif. Je dois perdre l’habitude de m’y rendre pour l’instant. Pourquoi je ne comprends pas ?! Et ce sont des questions tout aussi injustes, immatures et égoïstes que je ressasse, tandis que mon corps s’est échoué sur la porte métallique et que je suffoque de plus belle. Ca y est. C’est un combat. Quelque chose ne veut pas céder, veut tout refouler, tout enterrer plus profondément. Et il y a autre chose qui pousse, pousse, pousse, jusqu’à désirer ardemment l’implosion. Combat perdu d’avance. Combat intérieur affolant. Je me fais peur moi-même. Et c’est sans réaliser mes gestes que j’ai franchi la porte –ouverte ? Que je me suis instinctivement dirigée vers la piscine. Que j’ai marché sans m’arrêter jusqu’à l’échelle aux pieds de laquelle j’ai abandonné mes baskets avant d’en grimper les marches une à une dans l’urgence. Oui, c’est ça. Ce sentiment d’urgence, d’alerte. Je dois faire quelque chose. N’importe quoi. Parce que si ça continue, je vais craquer. Perdre encore plus le contrôle. Et je ne peux pas me le permettre. Endure. Tout ceci c’est mérité. Ne rien lâcher. Pas cette fois. Alors saute !

Pas rapides sur le plongeoir. Le plastique claque dans ce signe singulier de rebondissement que l’on reconnaît tous. Et tout aussi rapidement et brusquement que je suis arrivée là : je plonge. Pour noyer tout ce je peux. Étouffer dans l’œuf tout ce qui voulait remonter à la surface en passant par le mauvais chemin, me tuant à petit feu. Le roulis de l’eau calmé après mon immersion, je n’ai aucun mal à me laisser tomber vers le fond. Le plomb dans le cœur aidant surtout, ces longues secondes d’apnée m’apaisent enfin. Et je resterais bien là encore un peu…

Sauf que la nature est ainsi faite, nous sommes fait pour flotter. On contredit encore mes plans. On ne me laisse pas tranquille. Et je décide de ne pas me laisser faire. Parce que je redoute déjà ma remontée et la prochaine crise. Mes bras et mes jambes se défendent alors, se battent cette fois pour la paix toute relative et bien éphémère que cette eau javellisée prodigue à mes poumons. Car là, je n’ai pas besoin d’air. Je n’ai besoin de rien. À part peut-être de grappiller douloureusement quelques secondes supplémentaires de plénitude alors que mon esprit perd si facilement face au reste et à tous mes doutes. C’était déjà le cas bien avant toutes ces histoires de cœur, mais là, c’est bien plus vivant et réel qu’avant, je m’en rends compte maintenant. Il y a comme un contraste qui danse en moi ; les requins de ma vie sont encore retenus en captivité, je suis ma propre ennemie. Et dans tous les cas, pour ne plus affecter ridiculement les autres, il va bien falloir que je trouve un chemin, un moyen, une solution, qu’on me dise quoi faire ?


#ff6633 avant la mi-août
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MessageSujet: Re: [FINI] Submarine x Anarchy   [FINI] Submarine x Anarchy 1400359500-clockMer 30 Juil 2014 - 19:17
we're gonna drown your demons
featuring Charlie
Rage amère d'avoir échoué. Rancune de t'être faite humiliée. Tu as perdu Anarchy, admet ta défaite et ignore la déception. Ce sentiment ignoble qui s'insinue en toi, qui glisse sous ta peau comme un serpent. Tu le repousses comme tu refuses l'aide, tu l'ignores comme tu craches sur la compassion des autres. La solitude que tu trouvais si désagréable te semble à présent être la meilleure solution, l'utopie la moins vraisemblable. Comme si jamais plus les élèves ne te lâcheront, comme si le destin s'acharnait à t'offrir le contraire de ce que tu désires.

Tempête de rage et de douleur, visage ensanglanté et légèrement enflé, tu fais peine à voir mais tu t'en fous, tu traverses les couloirs en ignorant tous ceux que tu bouscules. Jusqu'à cette rousse à l'air si calme. Le contact te foudroie jusque dans les os, la puissance négative de ses émotions te donne tout simplement l'impression de prendre un coup de poing dans le ventre. Souffle court et rythme cardiaque effréné, tu t'excuses difficilement et traces ton chemin, préférant éviter d'aggraver ton état en côtoyant une personne aussi bouleversée.

S'ensuit une longue journée passée à grogner sur les autres, peu importe qui étaient-ils. Quiconque croisait ton chemin prenait une bouffée de rage, une poignée de colère ou un fragment de désespoir, de culpabilité. Oui, tu te sens coupable d'avoir perdu, de ne pas avoir su écraser correctement la tronche de cette ignoble crevarde contre le bitume. Tu regrettes de ne pas t'être convenablement défendue, d'avoir fini au sol si misérablement.

Ton seul refuge était à présent les endroits aussi vides de vie que ton propre corps, aussi peu animés que ta frêle carcasse en ce jour épuisant. Effleurant du bout des doigts ton arcade sourcilière couverte par un pansement, cachant pitoyablement une ouverture causée par les poings trop violents d'Alessandra. Tu grognes et endures la douleur, t'infliges cette douce torture pour te rappeler ton but, ton unique objectif ; mettre fin à toutes ces conneries et te concentrer sur les choses importantes. Or ta petite personne ne l'était pas assez pour que tu ne tentes pas l'impossible.

Perdue dans l'ivresse d'une solitude enfin trouvée, tu marches dans l'herbe humide, pieds nus. La lumière de l'astre lunaire te rassure, la douce tiédeur d'une nuit d'été te couve. Tu te sens voler, tu te sens ailleurs. Comme si toute peine et tout désagrément s'était envolé. Tu n'as plus à te battre, pendant de maigres secondes ton existence même semble disparue. Les bulles émotives qui volent autour de toi se figent en diapason avec l'environnement, jusqu'à ce que le complexe sportif s'offre à ta vue. L'idée d'être bercée par l'odeur de la piscine te caresse l'esprit comme une douceur ravit le palais.

Comme si plus aucune chaîne n'entravait ton existence, tu pénètres dans le bâtiment et laisses la porte entrouverte, pour éviter d'être enfermée – sait-on jamais ? Sans penser une seule seconde à autre chose que la plénitude de cet éloignement avec la réalité, tu laisses tes pieds te guider jusqu'au bord de la piscine, où tu t'assois silencieusement et où tu prends une profonde inspiration, le parfum du chlore te calmant instantanément. Si venir ici n'est pas une habitude, ce n'est pas non plus une nouveauté.

Cependant, être dérangée par un bruit de pas rapides, c'est une première. Une touffe rousse douloureusement familière apparaît un quart de seconde devant tes yeux, le bruit claquant du plastique sur le plongeoir retentit brutalement, suivi étrangement rapidement d'un plongeon de ladite personne. Le temps que ton cerveau réagisse, elle avait déjà atteint le fond.

Ce qui surprend le plus, c'est la taille de cette bulle négative autour d'elle. Sans la lâcher du regard, tu te redresses et la regarde fixement. Elle garde les yeux obstinément fermés, ce qui t'inquiète plus qu'autre chose. Plusieurs poignées de secondes passent, sans qu'elle ne bouge d'un millimètre. L'eau trouble ne te permet pas de voir si sa poitrine se soulève, alors tu réfléchis à toute vitesse.

Est-ce que son existence est plus importante que ta solitude ? Est-ce qu'elle risque de mourir, si tu ne fais rien ? Agis idiote, agis! Tu déglutis et, sans même prendre le temps de retirer ton t-shirt & ton short noirs, tu sautes maladroitement dans l'eau. Glissant en ignorant la douleur de tes blessures en contact avec les substances contenues dans cette étendue liquide, tu t'enfonces plus dans le silence, tu te laisses noyer jusqu'à atteindre la suicidaire. Yeux ouverts malgré les larmes invisibles qui en coulent, tu attrapes d'un geste précis sa taille et remonte avec elle, cherchant l'air, l'oxygène, la vie. Cette souffrance qui t'enserre n'est pas la tienne, tu crois la tenir mais c'est elle qui te possède.

Prenant une grande bouffée d'air, tu la traînes jusqu'au bord, sans rien dire ni éventuellement écouter. Tu la jettes sur le carrelage et te hisses à sa suite, cette descente ayant rouvert la plupart de tes plaies. Ton bandage s'est détaché, laissant voir la blessure ouverte au-dessus de ton œil. Tu tends l'index vers elle et la touche légèrement, la paupière rabattue. Aïe. Assise en tailleur, reprenant ta respiration, tu ignores le monde réel. Ton pouvoir s'est activé brusquement, ton pouvoir t'a piégée.

Ce n'est pas la réalité. Ta vue est obstruée par une énorme bulle multicolore, une boule si concentrée qu'un infime fragment pourrait probablement te tuer. Tu retiens ton souffle et tends la main vers la jeune fille, sans la regarder elle, sans la voir elle. Tu caresses la personnification de ton don et frémis de tout ton corps. Une fine chair de poule se place sur ce dernier, une sensation de froid traverses tout ton organisme.

Ils sont là. Cette douleur. Cette rage. Ce désespoir. Tous plus intenses les uns que les autres. Et toi tu n'es rien, face à eux. Tu n'es que la messagère, tu n'es que le passeur. De ton cerveau tu passes à celui des autres, de ton « coeur » tu passes aux leurs. Au sien. Comme si ça ne suffisait pas, tu sais que tu es capable de faire exploser cette bulle, de faire ressortir ce que cette fille a enfoui en elle, ce qu'elle a voulu cacher au monde entier.

Pas un son. Pas un vrai contact physique. Juste cette union émotive, cette compréhension mutuelle. Tu fais probablement passer tes propres émotions à elle, incapable de contrôler le flux dans un tel état. Naviguant entre joie et tristesse, entre bonheur et désespoir, entre satisfaction et manque. Une seule question t'obsède, une seule réponse t'intéresse. Qu'a-t-elle à enterrer au plus profond de son être ?


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MessageSujet: Re: [FINI] Submarine x Anarchy   [FINI] Submarine x Anarchy 1400359500-clockMar 5 Aoû 2014 - 11:09

[FINI] Submarine x Anarchy Submar10

Une main. Tendue. Une force. Non-désirée. On me tire encore une fois de la bulle de paix que j’avais réussi à me créer toute seule, sans personne. J’aurais pu tenir encore un peu, mais non. Quelqu’un d’autre en a encore décidé autrement. M’obligeant à remonter à la surface. À faire face.

Le carrelage rugueux sous ma peau. Froid. Dur. C'est la réalité. Ça n'a plus rien à voir avec l'apesanteur sous-marine, cet autre monde dans lequel j'ai plongé -le coeur le premier. Et j'ai repris mon souffle. Vraiment. L'air se fait feu à l'intérieur de mon corps. Brûle pour mieux revivre, respirer. Mais il n'y a plus de suffocation. Je souffle.

Je relève la tête, d'une main libère mes yeux de mes cheveux mouillés et vrille vers le sauveur que je juge d’un mauvais oeil. Mais d'une illusion à une autre, il suffit de peu, d'un rien. Surtout ici, à Prismver, au milieu de tous ces sorciers. Je devrais le savoir depuis le temps. Mais à cet instant, je ne le vois pas. Du moins pas clairement. C'est plus une perception excessive. Ça transperce ma peau, embrasse mes muscles, fond dans mon sang et électrise mes os. Expérience sensorielle déroutante, presque effrayante. Est-ce moi ? Est-ce elle ? La douleur, la colère... C'est confus. Mais non. C'est plus que cela. C'est mille fois plus intense, plus brute que ça. Ça fait mal. Horriblement. Une vague sensation de tournis m'assaillit l'esprit, broie mes entrailles.

Est-ce nous ? Qu'est-ce qui se passe ?

Mon don réagit. Élément physique, biologique : réceptacle du mal-être. Fièvre fulgurante puis refroidissement abyssal. Le tout en moins d'une minute. Et c'est le coeur qui encaisse mal.‎ Ma tête s'alourdit, rebascule vers le sol. Le regard brouillé dirigé vers la masse informe qui m’a tiré de l’eau, la respiration trop profonde. Mal violent. J'ai envie de vomir. Une main sur la poitrine pour chercher à calmer ce roulis d'émotions chahutées, une autre qui glisse sur le sol, s'agrippe, se raccroche à s'en écorcher la peau. Réalité. Oui c'est ça. C'est ça la réalité. Et ma main récupère de la vigueur, se nourrit étrangement d'autre chose. Elle se lève et atteint la silhouette, l'ombre d'émotions. Main sur l'épaule de la nageuse.
Contact : "HEY !"... qui a l'effet d'une claque.

Peut-être bien pour nous deux. Je la vois enfin distinctement. La fille de ce matin. Alors que je la reconnais, je retrouve mes esprits, me réapproprie mon corps et mes sens... c'est presque étrange de l'expliquer ainsi, mais je me retrouve finalement moi et moi seule. La misère à nouveau enveloppant la culpabilité, le dégoût et la déception. Mais c'est bien moi et uniquement moi. Et non plus ce magma d'émotions en fusion.

La brune semble encore en transe, déphasée. Je me risque à un nouveau contact, moins brutal. Je baisse la tête, cherche à capter l'attention de ses yeux. Une main sur sa joue.

__ Hey... ça va ?

Et je redécouvre celle que j'avais heurtée ce matin. Elle… et maintenant son visage nu. Elle… et son visage toujours tuméfié par l'assaut de coups dont je pourrais facilement déduire l'origine si j'étais médisante. ‎Je réalise que l'atroce douleur ressentie ne pouvait venir que d'elle et ça me prend à nouveau, comme dans un élan habituel. Rengaine.

__ Non mais… Comment est-ce que tu as pu plonger avec des plaies pareilles ?! C'est totalement inconscient. Qu'est-ce qui a bien pu te passer par la tête ? Tu n'as pas pensé que ça pourrait empirer tes blessures ?! C'est pas comme si j'allais me... Oeillade sur l'eau redevenue calme. ...noyer...

Ok. Si. Vu de l'extérieur, c'est tout à fait l'impression que ça devait donner.

__ Et merde. Je me recule de quelques centimètres, tête baissée. Désolée. Le chloroforme nous pare de son odeur. Un silence passe. Gêne. Honte. Hum… Bouges pas. J'vais chercher de quoi te...

Réparer ? Utopie. On ne se répare pas, on ne guérit pas de blessures pareilles avec de simples pansements, je l'ai bien senti. Et certainement elle aussi. Essayons au moins d’apaiser les maux aussi physiques soient-ils… C’est ce que je me suis dit lorsque je me suis éclipsée de la piscine direction le bureau de Gautier en quête de la trousse de secours. Serviettes sèches empruntées aux garçons, de l’eau non-javellisée, je reviens les bras chargés… Et l’inquiétude au bout des doigts, même pour une inconnue. De toute façon, c’est encore une fois moi la responsable.

Genoux à terre, je lui tends une serviette puis déballe les petites affaires comme si ce n’était qu’un rituel. Trop habituée à me servir des trousses de secours et boîtes à pharmacie, à cause d’Hercule, Achille, la team et surtout... Pytha. Pincement au cœur, alors que je tente de me focaliser sur les gestes de mes mains. De l’eau saine sur les compresses pour nettoyer. Mes prunelles reviennent sur elle, j’hésite à la toucher.

Est-ce qu’elle va me laisser soulager mes erreurs et ses douleurs ?

Comment je peux passer de l'état de panique le plus total au calme en un quelques instants ? Je ne me comprends pas. Je ne me comprends plus. C'était déjà pas vraiment le cas avant, mais c'est de pire en pire. Mon bras s'affaisse, compresse en main.

__ Pardon. Désolée que tu te sois sentie obligée de plonger...

Avec moi... au milieu de ce désespoir lunaire.


#ff6633 avant la mi-août // j'espère que ça te va 8)

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MessageSujet: Re: [FINI] Submarine x Anarchy   [FINI] Submarine x Anarchy 1400359500-clockVen 8 Aoû 2014 - 17:45
we're gonna drown your demons
featuring Charlie
Tu respires faiblement, assaillie par le flux si puissant d'émotions. Elle te touche, t'arrachant un frisson. Déclic, explosion. Tout en toi brûle, tu as l'impression de te noyer dans un puits de flammes. Tu n'arrives plus à parler, à gémir. Hurlement silencieux, douleur terrifiante. Ton rythme cardiaque s'affole, ton souffle se fait plus bruyant, haché. Tu voudrais reculer mais es incapable de faire le moindre geste, yeux ouverts dans le vide, fixant cette bulle multicolore qui te nargue, qui veut que tu la traverses et que tu ressentes ce que cette fille a ressenti.

Retour brutal à la réalité. Tu inspires comme si tu venais de risquer la noyade, tu avales ce bol d'air tant désiré, la douce sensation de l'oxygène qui s'infiltre dans tes poumons, soulage ta gorge bouillante. « Hey... ça va? » Cette simple question réveille tes sens ; ta douleur. Tes blessures t'arrachent un léger grognement de douleur pure, tu déglutis. C'est plus fort que ce que tu imaginais. Toujours cette sensation d'incendie brutal, de brûlure infinie. Ca ne va pas, non. Tu vas plus mal que jamais.

« Non mais... Comment est-ce que tu as pu plonger avec des plaies pareilles ?! C'est totalement inconscient. Qu'est-ce qui a bien pu te passer par la tête ? Tu n'as pas pensé que ça pourrait empirer tes blessures ? C'est pas comme si j'allais me... noyer... »

Surprise. Tu ne t'attendais pas à un tel retournement de situation. Yeux grands ouverts par l'incrédulité, tu ouvres la bouche mais aucun son n'en sort. Qu'est-ce que tu pourrais lui dire, de toute façon ? « Désolée, j'croyais que tu te noyais et j'me suis dit qu'entre une petite brûlure et un cadavre sur les bras, autant risquer d'avoir un peu mal. » Non, bien sûr que non – au fond, peut-être que tu aurais préféré éviter ça. Parler à quelqu'un, devoir sourire, être polie. T'en as marre, de faire semblant. Marre de mentir, d'être ce qu'ils veulent. Ca te déchire de l'intérieur, ça te bouffe. Mais tu dis rien, t'encaisses. Comme une bonne petite fille. « Et merde. Désolée. Tu hoches la tête. Hum... Bouges pas. J'vais chercher de quoi te... »

Elle ne finit pas, mais tu comprends. Nouvel acquiescement, de toute façon tu n'as pas besoin de lui faire tout un discours de remerciement. Mais tu sens que c'est inutile. La terreur et ancrée, la rage présente. Le dégoût de ta propre personne te dévore les entrailles. Tu pourrais pleurer, fondre en larmes recroquevillée sur toi-même. Mais tu ne bouges pas. Coquille vidée de sa substance, simple créature parmi tant d'autres.

Tu la regardes distraitement partir, admirant son courage. Elle vit avec cette douleur chaque jour et arrive à penser au reste, sans se morfondre. Sourire triste au bout des lèvres. Un jour tu vas craquer, et ce jour-là tu voudras t'enterrer. Elle revient chargée de matériel pour te soigner – tu ne pensais pas qu'elle le ferait sérieusement. Tu prends la serviette et essuie ton corps trempé, sans t'approcher du visage. Tu imagines déjà les gouttes de sang perlant en-dessous de tes plaies, presque habituée à la piqûre permanente qui en résulte. Alessandra, j'espère que t'as mal. Fausse menace en l'air, tu n'es pas convaincue – comment une petite chose d'un mètre cinquante-cinq pourrait blesser cette fille à mains nues ?

Tu observes la rouquine, silencieuse. Ton calme apparent, qui cache pourtant de profonds sentiments. Tu as probablement absorbé une partie de ses émotions, soulageant son mal sans réellement le vouloir. « Pardon. Désolée que tu te sois sentie obligée de plonger... » Un silence s'installe entre vous, tu plantes ton regard dans le sien. Cherches à lui faire comprendre ce que des mots ne pourraient traduire. Tu ne lui en veux pas le moins du monde. Soupir.

Ta main vient chercher la sienne, dans un contact délibéré. Tu soulèves son poignet et portes ses doigts à ton arcade sourcilière, là où la douleur est la plus intense, fermant l'oeil. Ton regard se détourne, tu évites le sien. Profonde inspiration. « Je t'en veux pas. J'suis même soulagée qu'tu sois encore en vie, c'était flippant. T'en fais pas pour moi, j'ai déjà subis pire. »

Et un mensonge pour la rassurer. Tu n'as jamais pu être tout à fait honnête, toujours à nuancer la vérité pour les autres ; tu ne veux pas qu'ils ressentent ce qui te torture. Cette inquiétude permanente pour tes amis, cette peur qu'il leur arrive quelque chose de mal – cette rage de les voir souffrir. Quand tu vois Elise, quand tu es avec Cody, tu ne peux pas t'empêcher d'aimer ton don, d'être heureuse de les aider dans leur supplice.

Souffle. Tu retires sa main et recules. Distance respectable pour ton espace vital, tu t'autorises un sourire ; dans l'optique d'éviter l'impolitesse. Toujours cette attitude factice, cette manie à mentir jusque dans tes faits & gestes. Tu te dégoûtes toute seule, tu voudrais te frapper toi-même, t'infliger cette douce torture pour te rassurer. Ce n'est pas toi, cette chose tremblante de peur, affolée à l'idée d'être vue sous son vrai jour.

Ta bouche s'ouvre, tu parles sans t'en rendre vraiment compte. « J'sais que ça me concerne pas... Mais j'ai senti ta.. disons tristesse, globalement. J'vais pas m'éterniser à t'expliquer, juste que.. T'as l'air dans un état pire que moi, alors au lieu de t'occuper de moi.. Qu'est-ce que t'as? » Subtilement avancé, tiens. Tu te claques mentalement, reprenant suffisamment de vigueur pour t'insulter toute seule.

Rire gêné, suivi d'un petit grondement de douleur – forcément, se bidonner alors qu'on pisse le sang, c'est pas terrible. Tu déglutis et attrapes toi-même une compresse, épongeant rapidement les endroits où l'hémoglobine semble couler. Observant le bout de tissu devenir rouge, tu fais comme si de rien n'était et continues. Mais au fond, tu as peur. T'as jamais été blessée aussi gravement, à part avec Pandora. Ton cou portant toujours les marques de ces coups et griffures, malgré les années passées.

Penser à ton ex dans de telles conditions n'est certainement pas la meilleure chose à faire. Tu prends une nouvelle inspiration et affrontes la rousse du regard, prête à entendre quoi que ce soit – du moins si elle veut t'en parler.


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MessageSujet: Re: [FINI] Submarine x Anarchy   [FINI] Submarine x Anarchy 1400359500-clockSam 9 Aoû 2014 - 16:21

[FINI] Submarine x Anarchy Submar10

Et cette fois c’est elle qui engage le contact, m’autorise à poser une mai sur ses blessures. Mouvement imperceptible. Ses plaies sont profondes, va falloir y aller en douceur.

__  Je t'en veux pas. J'suis même soulagée qu'tu sois encore en vie, c'était flippant. T'en fais pas pour moi, j'ai déjà subis pire.

Mon regard concentré jusque-là sur son arcade sourcilière, dérive un instant dans le sien. L’esquisse d’un maigre sourire entendu se fait sur mes lèvres.

__ Si tu l’dis…

Parce que ses mots sont ceux que je dis et répète facilement à tous ceux qui demandent si ça va. Mécanique bien rodée que je repère parce que j’en abuse moi aussi, même sur ceux qui ne sont pas dupes. Vous nous connaissez, alors pourquoi vous vous obstinez à nous poser la question ? Vous obtiendrez toujours la même réponse, parce que ça serait encore plus misérable que de montrer à ses proches à quel point tout déraille en ce moment et qu’on en est la cause. … La compresse contre la blessure… Hm… C’était débile de poser la question Charlie.

Puis elle recule, se replie. Réflexion. Il pourrait y avoir un miroir, le résultat serait le même. Ce qui nous ronge est un mal bien ancré. C’est peut-être dans notre ADN… Qui sait ? Je déglutis, détourne le regard et fais mine de chercher une nouvelle compresse. Vierge de tout sang. Cette petite boîte à outils qui est censée nous rafistoler, je la connais par cœur. Les bandages, les pommades, les désinfectants, les antiseptiques, les anti-inflammatoires… Tous les joueurs de la team de basket sont déjà passés au moins une fois entre mes mains. Surtout Pytha. Je cille. Mes doigts se crispent autour du tissu blanc. Je devrais peut-être considérer une carrière d’infirmière. Après tout, ma mère l’est. C’est peut-être pour ça que je suis à l’aise, que c’est presque comme un réflexe. … Divagations encore bien stupides. Comment prétendre soigner les autres alors qu’on est soi-même aussi… déglinguée ? Ridicule. Ridicule. Ridicule !

__ J'sais que ça me concerne pas... Mais j'ai senti ta… disons tristesse, globalement. J'vais pas m'éterniser à t'expliquer, juste que.. T'as l'air dans un état pire que moi, alors au lieu de t'occuper de moi… Qu'est-ce que t'as?

Elle me tire de mes pensées futiles. Comment d’ailleurs, j’arrive à penser à de telles âneries après ce qui vient de se passer ? Je ne me comprends pas. Ça me fatigue.
Je lève le nez vers elle, un battement de cils. See ? Même elle -une étrangère- a conscience du ridicule de la chose.

Lassitude dans le regard. Je ne réponds pas. Mes genoux rappent le sol alors que je me rapproche. J’ai sorti les plus grandes compresses que j’ai noyé sous cette eau non-javellisée. Je me redresse pour la surplomber légèrement une main derrière la tête pour la retenir. Je ne lui laisse pas le choix.

__ Ça va pas faire du bien. Mais faut nettoyer à l’eau pure. Je vais tamponner le plus doucement possible. Dis-moi dès que t’as besoin d’une pause. Mais ça va aller.

Et je débute dans le souffle d’après. Aussi délicate que possible, fronçant moi-même les sourcils lorsque je sens que j’ai appuyer trop fort. Mais il va bien falloir stopper les saignements. Avec une compresse sèche, je lui intime de faire pression sur les premières plaies nettoyées… Les secondes passent, sans un mot de plus. Mâchoire serrée, la tension est visible. Je m’humecte machinalement les lèvres et d’un revers de main, je dégage mon front de quelques mèches de cheveux. J’inspire. Je lui dois bien une réponse. Mais quoi dire ?

__ Parfois… Respirer fait mal.

Très abstrait. Presque rhétorique. Bravo.

__ Mais je suis la… responsable, alors je suppose que je dois pas me plaindre et que c’est pour ça que j’essaye de gérer ça … toute seule… et que le résultat est plutôt pitoyable.

Mon regard s’est durcit sur ma qui applique les soins, essayant tout de même d’apaiser quelque chose et surtout des petits bouts d’elle. Sévérité, intransigeance envers soi-même. Un énième contraste qui me caractérise et m’épuise certainement encore un peu plus puisque que j’accepte assez facilement les fautes et les maladresses des autres.

__ Mais c’est pas grave. Ça va se tasser. Avec le temps. Plus vite que ça j’espère, sinon, je… Mes… erreurs, mes angoisses… Il n’y a que moi qui sois capable de faire avec. Sinon ça ne serait pas les miennes, pas vrai ?

Auto-persuasion enclenchée. Mes prunelles caramel ont pourtant dérivé jusqu’aux siennes avec cette infime pensée, qu’elle sait, qu’elle comprend ce que je veux dire par là.

Je me recule, observe son visage. C’est déjà mieux, mais pas encore ça. Elle devrait peut-être s’allonger. Et est-ce qu’elle a été à l’infirmerie ? Mais je ne pose pas la question. Je me contente de lui tendre une plaquette de médicaments. Tentative de diversion. Concentrons-nous sur autre chose que ma petite misère.

__ Contre la douleur, prends-en deux. Je vais te mettre de ça. Je lui montre un p’tit cylindre qui arbore un nom compliqué et imprononçable. Un des mystères de ces trousses de secours. Mais ça a le mérite de plutôt bien stopper les saignements. J’crois que ça pourrait provenir de paquetages militaires vu l’efficacité de cette poudre.

Ce n’est pas du courage que de pouvoir parler de tout et de rien, de pouvoir bouger à peu près convenablement. Non, je lâche juste mon attention sur des détails qui arrivent pour l’instant à distraire mon esprit. Ça fonctionne plutôt bien en journée, parce que le reste du monde est bien présent, me fait tenir les apparences. Mais en pleine nuit, toute seule, ça se complique. Ça finit toujours par se compliquer. Et mon regard fuyant et mes gestes quelques fois tremblants parlent pour moi.

__ Et… qui t’as mis dans cet état ? … Mh, remarque, t’es pas obligée d’en parler tu sais…

Cylindre décapsulé, mains en position de combat, faux sourire aux lèvres. Prête pour la suite ?


#ff6633 avant la mi-août // à mon avis, heureusement que je suis pas infirmière irl 8D
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MessageSujet: Re: [FINI] Submarine x Anarchy   [FINI] Submarine x Anarchy 1400359500-clockMar 19 Aoû 2014 - 17:17
we're gonna drown your demons
featuring Charlie
Tu voudrais partir, retrouver cette solitude aussi douloureuse qu'apaisante. Te noyer dans ta propre souffrance, ton propre chagrin. Mais tu fermes les yeux, tu la laisses faire. Parce qu'au fond, tu sais que tu ne cracheras jamais sur un peu d'aide, un peu de soutien. Et parce que tu as l'impression qu'elle te comprend – même si, techniquement, c'est toi qui ressent ses émotions. Elle s'avance, pose sa main sur ton crâne. Tu serres les dents, ce simple contact t'arrachant un frisson. T'aimes pas être touchée, c'est un réflexe. « Ça va pas faire du bien. Mais faut nettoyer à l'eau pure. Je vais tamponner le plus doucement possible. Dis-moi dès que t'as besoin d'une pause. Mais ça va aller. »

Tu n'ouvres pas la bouche, n'émets pas un son. Tes paupières se rabattent juste en arrière, laissant tes yeux se planter vers ce qui doit être sa gorge. Eux seuls bougent, eux seuls prouvent que tu es en vie. Tu retiens ta respiration, les minuscules explosions de douleur te donnent envie de pleurer, d'évacuer tous tes ressentis par ce liquide salé. Tu endures le soin en obéissant silencieusement, seuls quelques frémissements agitant ta carcasse. « Parfois, respirer fait mal. J'te l'fais pas dire. Mais je suis la... responsables, alors je suppose que je dois pas me plaindre et que c'est pour ça que j'essaye de gérer ça... et que le résultat est plutôt pitoyable. »

Tu tentes de t'exprimer mais sa main sur tes plaies te coupe une nouvelle fois le souffle, t'extrayant un infime grognement – pas dirigé vers elle mais vers la coupable de tes blessures. « Mais c'est pas grave. Ca va se tasser. Avec le temps. Mes... erreurs, mes angoisses... Il n'y a que moi qui sois capable de faire avec. Sinon ça ne serait pas les miennes, pas vrai? » Hochement de tête quasi-imperceptible de ta part. Absolument. Il est probable que chacun soit né pour endurer ses douleurs, ses sentiments. C'est une manière de se sentir unique, en un sens. Sauf que certains ne les contiennent pas, les laissent devenir maîtres et... Finissent par mourir, de leur plein gré. Mais tu ne desserres pas les lippes, refusant de lâcher ces paroles bien trop dures pour permettre d'aider cette rouquine. Tu ne ferais que l'abattre un peu plus, ce qui n'est pas ton but.

« Contre la douleur, prends-en deux.Tu lèves la main et glisses deux cachets entre tes lèvres, les avalant en grimaçant. Regard vers le cylindre. Je vais te mettre de ça. Un des mystères de ces trousses de secours. Mais ça a le mérite de plutôt bien stopper les saignements. J'crois que ça pourrait provenir de paquetages militaires vu l'efficacité de cette poudre. » L'ombre de ce qui aurait pu être un sourire amusé naît sur ton visage, s'envolant une fraction de secondes plus tard. Elle parvient à dévier son attention de ses propres problèmes pour se concentrer sur les tiens, tu l'admires pour ça ; à vrai dire, toi-même n'avais pas réussi à la soulager de ce poids. Tu avais gardé le silence, pour mieux endurer cette douleur, ta douleur. Un égoïsme qui te dégoûte toi-même, mais avec lequel tu as appris à vivre.

« Et... qui t'as mis dans cet état ? … Mh, remarque ; t'es pas obligée d'en parler tu sais... Curiosité ou inquiétude ? Ou peut-être un simple moyen de distraire vos esprits ? Tu n'en sais rien, mais c'est la troisième raison qui te pousse à répondre, à te lancer dans des explications saccadées. Respiration hachée, malgré le léger apaisement des piqûres. Wälkky. Ta répulsion se sent lorsque tu craches le nom, écoeurée par cette... autant le dire, salope. Elle a tabassé un de mes amis, et... J'ai voulu des explications, dirons-nous. Soupir, lassitude. J'ai été stupide, j'savais que j'allais me faire battre rapidement. Trente centimètres te sépare de cette fichue blonde, tu t'attendais à quoi ? J'crois que j'l'ai mise en rogne, uh. » Tu cherches à rire, mais ça fait mal, trop mal. Alors tu te contentes de souffler, de reprendre difficilement ta respiration trop anarchique à ton goût.

Et tu fermes les yeux, caressant une compresse. Chaque blessure laissera une cicatrice qui te fera honte, cette impuissance te donne une raison de plus de te haïr. Tu veux parler, lâcher tout ce que t'as sur le cœur. Mais tu refuses de refaire comme avec Felicia, d'exécuter l'inverse de ce qu'elle te conseillait. Et tu ne veux plus la revoir, accessoirement. Quelle image aurait-elle de toi, dans cet état misérable ? Pas une bonne, en tout cas. « C'est dur, d'être faible. » Tu lâches cette phrase si bas, si vite, que toi-même tu n'es pas sûre de l'avoir vraiment dit.

« Finissons-en, j'aurais bientôt plus le courage d'endurer... Et t'as pas envie que j'te frappe, j'imagine. » Vrai sourire, alors que tes yeux n'expriment que ta douleur, brillants de désespoir. T'as besoin d'aide, t'as besoin de plus que d'une poudre militaire.


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MessageSujet: Re: [FINI] Submarine x Anarchy   [FINI] Submarine x Anarchy 1400359500-clockJeu 21 Aoû 2014 - 22:06

[FINI] Submarine x Anarchy Submar10

__ Wälkky.
Shit. J’aurais dû parier.
__ Elle a tabassé un de mes amis, et... J'ai voulu des explications, dirons-nous. J'ai été stupide, j'savais que j'allais me faire battre rapidement.
Œillade générale sur la brunette. J’dois avoir quelques centimètres de plus à tout casser, mais on a sensiblement le même gabarit. Hochement de tête sur le côté en mode « ouais, c’est vrai que c’était un peu couru d’avance ». On est des poids plume face à une fille comme Alessandra. Mais au moins c’était courageux. De l’audace qui fait mal, certes. Une inconscience qui va laisser des marques, certainement. Mais là, étrangement, je n’ai pas de problème à ce que ça se soit passé ainsi. Peut-être parce que malgré tous mes beaux discours contre la violence, au fond, je suis aussi impulsive et tête-brûlée lorsqu’il s’agit des autres, de mes proches. I get it. I admit it.
__ J'crois que j'l'ai mise en rogne, uh
Un déraillement vocal et surtout sarcastique filtre entre mes lèvres.
__ Qui ne la met pas en rogne en même temps…

Oui, on pourrait en rire. Mais ça ne vient pas. Pour aucune de nous deux. Surtout pas pour celle qui souffre physiquement autant qu’émotionnellement. Enfin je crois. En réponse à ses prunelles qui s’effacent pour ne pas perdre la face, mes muscles se cramponnent les uns au autres. Un mouvement s’amorce pourtant, je me rapproche. Autant ne pas faire durer son supplice. Je m’apprête à appliquer la fameuse poudre magique lorsqu’elle lâche tout de même une chose.

__ C'est dur, d'être faible.
__ Ouais… Pathétique même…

Et pas n’importe quoi. Juste la vérité pure et dure. Mes épaules s’affaissent, je grimace. Dégoût. Je me désigne rapidement d’un doigt accusateur, puis laisse ma main entière balayer l’air en mode « well, fuck, c’est comme ça. »

__ Finissons-en, j'aurais bientôt plus le courage d'endurer... Et t'as pas envie que j'te frappe, j'imagine.

Et au lieu de l’apaiser réellement avec cette poudre, je l’enlace sous une impulsion étonnante de précautions, pas du tout contrôlée, mais indubitablement douce. Comme si je manipulais la poupée la plus fragile et la plus précieuse de toutes celles que contient ma boîte à trésors -ma boîte de pandore.

__ Est-ce que ça soulage de faire tomber ses poings pour ne pas pleurer ?

Murmure de miel. Je ne sais pas d’où ça vient. On ne se connaît pas, on est certainement différentes, elle a de toute évidence pas besoin de ça en priorité, mais c’est comme ça. Nous sommes là, ensemble, toutes les deux. À nous débattre dans nos sables mouvants respectifs.

Tu crois qu’on s’en sortira ? La question n’est pas posée, alors que cette étreinte qui perdure de longues secondes pourrait trahir cette incertitude, lui faire frôler ce sentiment insécure. Cette parenthèse que je crée… Une nouvelle bulle rien que pour elle ? Puis je la libère lentement de mon emprise, sans pour autant m’éloigner vraiment. Et la deuxième phase du traitement commence enfin. Délicatement et dans un silence toujours aussi posé. Aucune gêne n'est à déplorer de mon côté. Je fais juste les choses. Tout bêtement.

__ Tu lui as quand même rendu quelques coups je suppose ?


#ff6633 avant la mi-août // blblbl. vous avez demandé un peu d'amour miss ? 8) désolée, c'est un peu beaucoup nul
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MessageSujet: Re: [FINI] Submarine x Anarchy   [FINI] Submarine x Anarchy 1400359500-clockDim 24 Aoû 2014 - 0:19
we're gonna drown your demons
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Elle acquiesce, en un sens ça t'enfonce un peu plus – même si t'as conscience de ta faiblesse, tu te plaisais à croire que les autres ne la voyaient pas. Pathétique. C'est le mot. Ce mot douloureux qui s'enfonce dans ton cerveau comme une dague au fond de ta poitrine, qui s'abat avec autant de force que deux cents kilos de rochers sur les épaules. Ca fait mal, mais faut l'admettre ; t'es pathétique, t'es qu'une naze. Et elle, alors? Au fond, tu sais rien d'elle. Mais vous vous comprenez mutuellement, vous partagez cette impression – ça aussi c'est dur à accepter.

Elle approche, tu fermes les yeux dans l'attente de la douleur. Dents serrées, respiration retenue. Le dernier fragment de courage éclate lorsque tu perçois son ombre sous tes paupières, lorsque tu sens ses bras autour de ton corps tremblant. Tu pourrais craquer, te laisser aller dans cette étreinte d'une douceur et d'un réconfort déconcertants. Mais tu te contentes d'expirer et de déglutir, de frissonner et de pousser un petit gémissement. Pas parce que t'as mal. Parce que rien ne veut sortir. Tout ce que tu veux extérioriser reste obstinément enfoui en toi.

« Est-ce que ça soulage de faire tomber ses poings pour ne pas pleurer ? Comme un délicieux coup de poing dans le ventre. Contraste entre ce que tu voudrais prendre comme une accusation et ton sentiment de solitude qui coule doucement. Tu ne te sens pas provoquée, insultée. Non, tu te sens comprise. Peut-être qu'elle a le même genre de peurs ? Peut-être qu'elle a la même faculté que toi, et qu'elle ressent des sentiments similaires aux tiens. Tête baissée sans être enfouie dans son cou, tu reprends ton souffle en te rendant compte que tu le bloquais encore, tu lèves lentement le bras et accroches tes doigts à son haut trempé. Pour lui rendre son enlacement. Non. » Murmure à peine soufflé, teinté d'une souffrance à peine retenue. T'as mal, mais t'arrives pas à chasser cette sensation, ce noir opaque dans un coin de ton esprit – personnification même de tout le négativisme qui te possède.

Tu sens son inquiétude – où est-ce la tienne ? - et laisses ta main retomber mollement sur le sol, ce simple geste traduisant toute ta motivation à poursuivre. Tu es terrifiée par cette noirceur, dégoûtée par ta lâcheté. Tu n'as pas envie de parler, de bouger – ni même de respirer. Pourtant tu redresses légèrement le menton, tu l'observes sans rien dire. Reconnaissance dans le regard, sans que tu la remercies pour autant. En te faisant lâcher, tu as l'impression qu'un petit morceau de toi s'enfuit, se colle sur elle et disparaît. Qu'un bout du mal qui te ronge a été désintégré, qu'un peu de soulagement le remplace.

Sa main glisse contre ton visage, la poudre s'engouffrant dans tes plaies. Brûlure, hurlement silencieux. Tu serres les crocs et les poings, ton corps se tend. Aïe. « Tu lui as quand même rendu quelques coups je suppose ? Premier vrai sourire qui étire tes lippes, disparaissant vite mais laissant une trace derrière lui. Tu considères cette rouquine comme aussi utile que la poudre, elle ne fait pas grand-chose mais accomplit bien plus que tous les autres. Evidemment, j'suis faible mais y a une limite. » Pas sûre de lui avoir laissé des marques ne serait-ce que moitié moins graves que les tiennes, tu grattes ta joue par réflexe – et le regrettes aussitôt. Un putain marmonné, lèvre inférieure mordue.

Tu reprends peu à peu tes bonnes habitudes ; jurer et bouffer ta propre bouche. Soupir. Si tu ne vas pas franchement mieux, tu ne vas pas plus mal, alors que quelques instants plus tôt tu sentais ton état s'aggraver dangereusement. Tu coules un regard vers elle, mine adoucie. « Anarchy. » Tout ça pour oublier ce vide, ce noir. Pour écarter cette douleur, qui restera enfouie jusqu'à être trop grande pour toi – supposition.

Au fond, tu as l'impression d'être plus proche d'elle que de tes propres amis. Parce qu'elle a partagé cette souffrance, parce qu'elle a eu l'air de comprendre, de subir la même chose. Paupières de nouveau rabattues devant tes prunelles. « La vie c'est comme un ascenseur. Quand ça va bien, il monte. Quand ça va mal, il descend. Et la dépression, c'est quand tu restes coincé au sous-sol. Pause. Et quand t'essayes d'appeler le dépanneur, tu t'rends compte que c'est toi. Au sous-sol, y a tous les trucs que t'as enfoui et que t'as pas envie d'affronter. Tu rouvres les yeux et finis presque tristement, d'une voix bien plus basse. Si on est bloquées au premier étage... Comment on remonte ? »


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MessageSujet: Re: [FINI] Submarine x Anarchy   [FINI] Submarine x Anarchy 1400359500-clockDim 24 Aoû 2014 - 12:36
Hello



Forgotten Stains by Cry of the Afflicted on Grooveshark



Le Ranker a donné un ordre, et c’est Black Sheep qui est venue le transmettre. Cette fois, c’était carte blanche, seulement, on avait une cible, et cette cible était la suppléante des E - Scarlet Anarchy. Anshu ne savait pas grand chose d’elle, mais elle se prenait un peu trop pour on ne sait quoi au vu de l’acquisition du titre de deuxième dauphine, ce qui est censé faire d’elle quelqu’un de joli.

Seulement, il ne comprenait pas, il n’avait pas de réels gouts en matière de fille mais le peu qu’il a fréquenté étaient plus belles et mieux garnies qu’elle - peut-être que ça venait de lui.

Pour mener cette mission à bien, il était accompagné de Narcisse - une des seules personnes personne des S qu’il pouvait saquer et vice-versa, ils étaient quasiment pareils et entretenaient une bonne relation. Et cette relation contribuait à leur efficacité en mission.

Quand ils traversent le pensionnat, les gens s’écartent et les observent quand ils passent devant eux. Ils puent la richesse et la vanité - séparés, ils dégagent une présence conséquente. Réunis, on ne peut même pas soutenir le regard deux secondes.

De très longues heures qu’ils cherchaient Anarchy - en vain. Les E étaient surpris de le voir dans cet étage miteux, et c’était loin d’être plaisant. Mais elle n’était nulle part. Il s’arrête en plein milieu de la cour pour observer les alentours, les yeux plissés pour voir malgré cette pénombre. Lassé, l’égyptien choppe finalement le vêtement d’un E, probablement de la classe de l’autre et l’attire en sa direction, les dents serrées et le regard perçant.

On cherche Scarlet Anarchy. Tu sais, la suppléante de Warren..? Tu l’as vue aujourd’hui ? Si oui, où ? - je te conseille de répondre si tu veux pas que je t’empale.

Le E n’était pas capable de se défendre et était resté figé - quelqu’un d’ordinaire aurait sans doute tenté de se défendre. Peut-être. Après un court moment de silence, l’élève déglutit, sa main tenant le poignet d’Anshu pour qu’il le lâche.

Elle était couverte de sang, elle semblait triste et carrément vénère, je.. j’crois que je l’ai vu vers le complexe sportif, p’tet qu’elle voulait aller au gymnase pour faire je sais pas quoi… ou autre part, enfin, je sais pas moi…Depuis tout à l’heure, on entend dire dans les couloirs que certaines personnes l’ont vus se faire frapper par une A, je sais pas son nom mais elle est blonde et bonne..Ce, ça doit être des rumeurs pourraves.

Laissant le tissu du E en s’essuyant la main sur ses propres vêtements comme pour essuyer cette souillure, il jette un regard à Narcisse avant de lui adresser un hochement de tête, tapotant la joue de l’élève par la suite.

M’kay.

Quittant rapidement l’étage pour aller à l’extérieur, au niveau du complexe sportif où trônait des terrain de tennis - la piscine extérieure, fermée à une telle heure et la porte dudit complexe encore entrouverte.

Sérieux, ça me fait chier de devoir chercher cette idiote jusqu’à une telle heure. Si on la trouve pas ici - ce qui m’étonnerait pas, on arrête et on verra ça plus tard. J’ai envie d’une douche, nan, d’un bon bain, et d’aller me reposer. Le Roi lève ses mains au ciel comme pour attraper quelque chose afin de s’étirer. Bon, on va voir à l’intérieur pour commencer, dans la piscine, le gymnase et la salle de muscu tout ça.

Poursuivant sa marche avec son partenaire, il allume la lumière du complexe obscurcit par la nuit. Les vestiaires menant aux piscines sont allumées - étrange à une telle heure, et c’est de manière instinctive et machinale qu’il prend la main de Narcisse afin de lui accorder un peu de chaleur humaine qu’il semblait tant chérir mais surtout pour lui faire presser le pas, son visage déformé d’un large sourire dément.

Je vais pas retenir mon don si ça continue, je suis trop excité.

L’odeur du chlore commence à monter jusqu’à son nez au fur et à mesure qu’il s’avançait. Il traverse les vestiaires où traînait encore les vêtements que des élèves ont oubliés, des voix se faisant entendre - même si elles étaient presque inaudibles tant elles étaient basses. Basses mais aigues. Une chance sur deux qu’Anarchy soit là, pourtant, il a l’impression d’entendre une voix familière qu’il aurait déjà pu ouïr auparavant.

Il lâche la main de Jackson, s’avançant discrètement de la porte close qui les séparaient, y collant son oreille.

Tu lui as quand même rendu quelques coups je suppose ?

Même pas besoin d’entendre de choses supplémentaires. Sourire. Le E de tout a l’heure leur a dit que la suppléante des E s’est faite frappée par une fille blonde de la classe A. La seule grosse brute qui était une fille et qui était bonne, c’était Alessandra. Il se la tapait, à une époque. Mais il a bien vite abandonné - on se lasse rapidement de ce genre de filles.

Il jette un regard à Narcisse, chuchotant discrètement.
Elle est là, on y va. J’sais pas encore ce qu’on peut lui faire, mais t’inquiète pas, si elle est blessée elle pourra pas se débattre. Je pourrais p’têt lui arracher les ongles. Nate va m’en vouloir~

C’est sur ces mots et attendant les derniers pleurnicheries de la voix qu’il ouvre la porte en souriant - ce dernier bien rapidement transformé en rictus à la vue de Charlie. Son ancienne colocataire. Ses yeux se glissent sur les deux filles, s’arrêtant sur les plaies d’Anarchy.

Waw, si je savais qu’une fille comme toi aimait bien les pratiques SM, j’t’aurais prit avec moi depuis longtemps. Il jette un regard à la tête rousse juste à côté. Fétichiste. Le jeu du docteur et du patient, c’est vraiment trop pervers.

Il se racle la gorge avant de tapoter l’épaule du blond.

C’est Alessandra qui nous envoie. Elle nous a dit que t’étais faible et qu’on pouvait s’amuser avec toi.

Mensonge. Mais peut-être que ce sujet la touchait, actuellement.
Petite nature.



hrp : #764A61
les gurls, c'est nous, laissez narcisse poster après svp <3<3
j'avais eu du mal à comprendre pour la piscine je pensais que vous comptiez allez à l'extérieur mais pg, dans ma tête l'intérieure est dans le complexe, du coup... voilà, j'éditerai si y'a un souci.♥♥
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MessageSujet: Re: [FINI] Submarine x Anarchy   [FINI] Submarine x Anarchy 1400359500-clockDim 24 Aoû 2014 - 16:18


Why be a king when you can be a God?

Quand Anshu était venu lui annoncer la mission du jour – ou de la nuit – Narcisse avait rigolé. Sans doute parce que l'ennui commençait à s'installer, lentement mais sûrement, étendant ses longs bras autour du corps du jeune homme. Et ça Narcisse ne le supportait pas. Il voulait rire, il voulait pleurer, il voulait hurler, vivre, vivant. Alors quand la cible était tombée, Anarchy, Narcisse avait apprécié l'instant.  
Destruction. Domination. Puissance.
Et c'est dans son uniforme minutieusement débraillé, cravate autour du coup comme une laisse accepté avec gratitude que le blond emboîte le pas à Anshu. Heureusement que c'était lui, son partenaire, quelqu'un d'autre – Nova – et la beauté de la chose aurait été détruite. Instantanément. Mais Anshu c'était autre chose, c'était l'autre coté du miroir, une partie de lui plus sombre, mais toujours aussi majestueuse.
Pas traînant dans les couloirs, Narcisse savoure chaque regard sur sa propre personne. Admirez, parce que vous ne pourrez pas toucher. Mais l'instant de gloire se transforma bien vite en une errance bien trop ennuyante à son goût. Déambuler parmi les E le dégoûtait et Anarchy était invisible. Tu parles d'une suppléante ! Un peu trop invisible au goût du jeune homme.
Et puis Anshu en avait eu marre, normal. Après tout c'était pas leur rôle de se balader comme ça, y avait des choses mieux à faire. Narcisse laissa échapper un léger rire quand l'égyptien attrapa un élève au hasard pour le questionner.
Terreur.
Et la joie de l'action monte doucement, goût délicieux dans sa bouche.

« Haha tout de suite quand on parle d'empaler, ça délie les langues. Pratique la technique ! »


Clin d’œil au pauvre garçon, Narcisse traite les informations. Une A blonde et bonne. Aless' sans doute. Faut dire que y en avait pas dix milles.

« ouai nan là ça commence à faire long. De toute façon, plus ça tarde et plus ça nous met sur les nerfs. La pauvre~ »


Non. Pas de pitié pour les déchets.

« Un bain c'est une bonne idée ça... »

Perdu dans ses pensées, Narcisse sent la main d'Anshu se glisser dans la sienne. Chaleur, contact. Il sert un peu plus fort pour le remercier. Plus besoin de mots, ils se comprennent. Et lorsque le brun ouvre une nouvelle fois la bouche pour parler, Narcisse se remet à rire. Décidément, quelle journée. Lui aussi, il sent son pouls s'accélérer, le cœur battre un peu plus vite dans sa poitrine tatouée. La traque est presque aussi bonne que l'exécution.

« Dis pas ça, ça me donne des idées après. »

Regarder la violence ne le dérangeait pas, ne le dérangeait plus.
Et soudain Anshu lâcha sa main pour s'avancer discrètement vers la porte. Des voix, deux, des filles, femmes ? La piscine hein ? Ca parle de coups rendus ou non, de faiblesse. Si faibles. Déchets. Et quand Anshu propose un plan – ou absence de plan – Narcisse ne peut qu'approuver.

« On s'en fout, on dira que c'est Jozef.... »


Lumière. Le show peut commencer.
Scarlet et Bennett. Bingo. Face écrasée, Anarchy est tout de suite moins belle. Trop faibles. Elles ne survivrons jamais dans un monde comme le leur, au fond c'était leur rendre service non ? De les achever dès maintenant. Il s'avance lentement pour se placer entre les deux filles, accroupit, les regardant tour à tour.

« Vous en avez pas marre ? D'être si pitoyables ? On peut vous aider vous savez... Suffit de nous supplier et peut être, peut être... Qu'on pourrait vous apprendre quelques trucs ? »


D'un bon il se relève en rigolant avant de donner un petit coup de pied dans le dos de Charlie.

« Je rigole. Qui voudrais aider des déchets ? Les ordures on les fout à la poubelle. Pa svrai Anshu ? »


© By Halloween sur Never-Utopia

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MessageSujet: Re: [FINI] Submarine x Anarchy   [FINI] Submarine x Anarchy 1400359500-clockLun 25 Aoû 2014 - 12:25


Elle répond que non, ça ne soulage pas. Et ça me perturbe un peu. Alors pourquoi sommes-nous irrésistiblement tenté par la violence comme exutoire ? Pourquoi Pytha et Gautier y cèdent si facilement si ce n’est pas si efficace que ça ? Je ne comprends toujours pas, alors que je pourrais aussi partir en vrille comme eux. C’est si facile de se laisser emporter. Une furie qui a déjà fait son apparition une ou deux fois déjà. Peut-être plus. Je ne sais pas. Mais elle sommeille. S’élance parfois incontrôlable et incontrôlée et ça m’effraie de ne pas me connaître, de ne pas savoir sur quel pied je peux danser. Les seules choses que je sais sur moi, disons qu’il n’y a pas de quoi être fière… Surtout pas en ce moment.

__ Evidemment, j'suis faible mais y a une limite.

Un sourire en coin qui pourrait se lire comme un « ça ne m’étonne pas plus que ça de toi ». Alors qu’on ne se connaît pas, je sens la riposte qui gronde en elle. C’est peut-être cette hargne qui la fait tenir. Un esprit combatif que je reconnais. Pourquoi ? Où est-ce que je l’ai déjà vu ?

__ Anarchy.

Mes pupilles dérivent dans les siennes alors que je continuais de faire de la magie avec cette poudre. Donc c’était bien elle. Un prénom qui sonne comme route toute tracée pour sa destinée, mais à laquelle elle pourrait faire un joli pied-de-nez, justement parce qu’elle est anarchie.

__ Charlie.

Aucune symbolique derrière ce prénom de garçon. Toujours aussi fade. Mais peu importe. Je me concentre sur les derniers « soins ». C’est pas comme si elle allait être toute neuve. Mais au moins elle ne pissera plus le sang. Du moins plus à l’extérieur. Parce que son cœur lui saigne certainement péniblement à l’intérieur de sa cage thoracique. Comme le mien.

__ La vie c'est comme un ascenseur. Quand ça va bien, il monte. Quand ça va mal, il descend. Et la dépression, c'est quand tu restes coincé au sous-sol. Et quand t'essayes d'appeler le dépanneur, tu t'rends compte que c'est toi. Au sous-sol, y a tous les trucs que t'as enfoui et que t'as pas envie d'affronter.

Je me contente d’acquiescer d’un hochement de tête. Bien résumé. Tellement de choses à ensevelir bien plus profondément. Mais malheureusement pour moi, depuis la dispute avec Pytha dans le gymnase d’à côté, depuis ma « rencontre » avec Alessandra, je dois faire face à mes pires défauts. Et ils reviennent comme un violent boomerang chaque nuit. La honte, la culpabilité, le dégoût qui se muent en angoisses ravageuses.

__ Si on est bloquées au premier étage... Comment on remonte ?
__ J’suppose qu’il faut escalader pour atteindre la trappe de secours, en forcer l’ouverture, grimper encore pour s’en extirper, puis s’accrocher à nouveau aux câbles pour se hisser jusqu’à l’étage du dessus. Soupire. Bref, c’est pas gagné. En plus, on risque de s’écorcher pas mal de fois, récolter quelques cicatrices et…

C’est sorti sans réfléchir. Directement. Mais la porte s’ouvrant dans un claquement puissant me coupe dans mon élan. Mon visage vrille immédiatement vers la source de ce bruit. Anshu. Un de mes nouveaux colocataires. Et un de ceux avec qui je ne suis pas particulièrement à l’aise puisqu’il y a cette impression permanente de marcher sur le fil du rasoir avec lui. Imprévisible. Son regard dédaigneux rencontre le mien…

__ Waw, si je savais qu’une fille comme toi aimait bien les pratiques SM, j’t’aurais prit avec moi depuis longtemps. Le jeu du docteur et du patient, c’est vraiment trop pervers.
… Piqué à vif.
__ Ow. J’aurais pourtant cru que ce genre de jeu n’était pas assez pervers pour toi, Prince

Et pourtant ça ne m’empêche pas de répliquer. What is wrong with me ? J’devrais apprendre à la fermer parfois. Surtout que je les sens venir à des kilomètres les emmerdes que ces deux intrus amènent. Mais mon regard s’assombrit à l'évocation du nom d'Alessandra -je n'y crois pas- ; les sourcils se froncent lorsque le blond qui accompagne Anshu se pavane. Et quand il se glisse entre Anarchy et moi, mes yeux bruns le suivent. Je me penche en arrière légèrement comme si il puait. Parce que oui. J’le sens pas du tout celui-là. J’le connais pas et ça ne me plaît absolument pas.

__ Vous en avez pas marre ? D'être si pitoyables ? On peut vous aider vous savez... Suffit de nous supplier et peut être, peut être... Qu'on pourrait vous apprendre quelques trucs ?

J’hausse un sourcil, puis lève les yeux au ciel en détournant le visage sur le côté, faisant un signe négatif de la tête. Pire cliché tu meurs. Alors ce sont les tyrans et nous les cibles ? Le coup de pied qui bouscule mon dos le confirme.

__ Je rigole. Qui voudrais aider des déchets ? Les ordures on les fout à la poubelle. Pas vrai Anshu ?
Je soupire ma lassitude.
__ Qu’est-ce que c’est ? L’école maternelle ? Vous avez pas mieux à faire ? Désolée, on est à cours de friandises.

Ta gueule Charlie. C’est vachement le moment de répondre à la provocation. Surtout avec une Anarchy dans cet état. Là, ça serait plus judicieux d’écouter ses instincts qui dictent à sa raison de se faire petite, de pas envenimer les choses et d’au contraire, peut-être les caresser dans le sens du poils. Alors je remballe les affaires dans la trousse de secours avec nonchalance. L’objet en main, je me relève comme si leur présence n’était finalement pas grand chose. Je farfouille encore un peu dans la boîte métallique, c’est mal rangé, ça ne ferme pas et ma main tombe sur le spray désinfectant, que je ne devrais peut-être pas lâcher. Just in case.

Un pas en avant, devant Anarchy. Comme si moi, plus qu'elle, avais la carrure pour faire face à deux S.

__ Non mais sérieusement, c’est peut-être nous qui pouvons vous aider. Vous voulez quoi ?


#ff6633 avant la mi-août // Juste les loulous, j'sais pas si vous aviez fait gaffe au timing du rp. C'est avant la mi-août, avant le carnage de RED dans le hall. Je sais pas si ça a un impact sur votre intervention. Mais du coup Anshu, on est encore colloc' à ce moment là 8) (dsl j'viens seulement de tilter)
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MessageSujet: Re: [FINI] Submarine x Anarchy   [FINI] Submarine x Anarchy 1400359500-clockLun 25 Aoû 2014 - 17:10
we're gonna drown your demons
featuring Charlie
Charlie. T'enfonces ce nom dans ton crâne pour ne pas l'oublier, dans l'infantile espoir de lui rendre un jour la pareille. Elle continue d'apaiser tes plaies physiques, pendant que tu tentes d'abîmer celles émotionnelles – sans réel succès. T'en as fait des conneries, en quelques jours. Léger soupir. Tu réfléchis toi-même à tes réflexions, tu imagines ton ascenseur. T'es tombée bien bas, pour être aussi amochée, aussi ratatinée. C'est moche, les blessures, mais ça te fait te sentir horriblement vivante – peut-être qu'au fond, t'es un tantinet masochiste. T'es pas fière de tes plaies, mais t'acceptes un peu plus la défaite. Le dégoût. Yeux rivés sur la rouquine pour oublier la douleur provoquée par ses soins, pour effacer le souvenir d'un Nathan en larmes à cause de la culpabilité, cette culpabilité si profonde qu'en la ressentant, tu as simplement eu l'impression d'avoir été la responsable. Le souvenir de Cody, plus dur que jamais, plus impitoyable qu'il l'a été depuis que tu l'as rencontré. Celui d'une Felicia qui te conseille, de toi qui fais le parfait inverse. Et cerise sur le gâteau, celui de toi et de ce polonais, de toi qui cherche du réconfort et qui le trouve avec lui. Charnellement, s'entend.

La voix de Charlie te tire de tes pensées ; frisson de honte, comme si tu craignais qu'elle lise dans tes pensées, dans ta tête. « J'suppose qu'il faut escalader pour atteindre la trappe de secours, en forcer l'ouverture, grimper encore pour s'en extirper, puis s'accrocher à nouveau aux câbles pour se hisser jusqu'à l'étage du dessus. Bref, c'est pas gagné. En plus, on risque de s'écorcher pas mal de fois, récolter quelques cicatrices et... La porte s'ouvre brutalement, attirant ton regard comme un aimant. Deux individus, deux potentiels dangers. Génial, manquait plus que ça. Waw, si je savais qu'une fille comme toi aimait bien les pratiques SM, j't'aurais prit avec moi depuis longtemps. Le jeu du docteur et du patient, c'est vraiment trop pervers. » T'ignores cette première provocation, Charlie réagissant au tac-au-tac. Surprise, elle a du cran. Tu clignes des yeux mais n'as même pas le temps de t'y attarder.

« C'est Alessandra qui nous envoie. Elle nous a dit que t'étais faible et qu'on pouvait s'amuser avec toi. Tension soudaine dans tout ton corps. Rage, haine, mais surtout peur. Peur qu'il dise vrai, peur qu'ils s'attaquent à toi – à vous. Tu déglutis et masques du mieux que tu le peux cette frayeur, abattue par ta propre lâcheté. Vous en avez pas marre ? D'être si pitoyables ? On peut vous aidez vous savez.. Suffit de nous supplier et peut être, peut être... Qu'on pourrait vous apprendre quelques trucs? Tu lui lances un regard blasé. Toujours sans ouvrir la bouche, mais poings serrés face au coup de pied. Connard. Qu'est-ce que c'est ? L'école maternelle ? Vous avez pas mieux à faire ? Désolée, on est à cours de friandises. » Putain, Charlie semble presque suicidaire. Et ça t'arrache l'ombre d'un sourire, parce qu'elle ose, elle. Elle s'avance, te protège de sa simple présence.

Non. T'en as pas besoin. Tu te redresses en effaçant la grimace de douleur qui en résulte, affrontes les deux de tes prunelles brillantes de colère. A ton tour de t'auto-convaincre. T'es pas aussi faible qu'ils le disent, t'as pas chialé devant l'autre grosse blonde. Ongles plantés dans tes paumes, tu craches littéralement sur le pied du blond, puis adresses une œillade moqueuse à l'autre. Essuies ta bouche du revers de la manche. « Alessandra, tu dis ? Elle a même pas le cran de bouger de nouveau son gros cul ? » Bras croisés, l'air las.

La fatigue s'abat sur ton corps à l'instant où tes jambes soutiennent ton poids. Tu te tournes vers Charlie, te places à ses côtés au lieu de rester derrière. Tes doigts effleurent juste les siens, sans les serrer – le manque d'envie n'est pas responsable, ta fierté l'est. Tu toises les perturbateurs en soupirant, passes une main dans tes cheveux toujours un peu mouillés. « J'suis pas chaude pour les aider... Sauf s'ils me supplient et peut être, peut être... Rictus, peur cachée. Non j'rigole. Crevez. »

Désolée Charlie, j'suis pas gentille moi. J'aide pas les gens qu'j'aime pas.


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MessageSujet: Re: [FINI] Submarine x Anarchy   [FINI] Submarine x Anarchy 1400359500-clockMar 26 Aoû 2014 - 21:51
Hello



Forgotten Stains by Cry of the Afflicted on Grooveshark



Il observe Narcisse en souriant - son regard vrille sur les deux filles. C'était pas très gentil de faire une telle chose à sa propre coloc', mais il ne comptait pas vraiment sur les amis qu'il pouvait se faire par ce biais là. Il ne comptait plus dessus. Mais il a comme cette infime douleur qui met mal à l'aise. Les séquelles de la gentillesse de ses trois pilliers.

Charlie lui coupe la parole au moment où il avait entrouvert les lèvres pour répondre à son partenaire, fronçant les sourcils - irrité.

Elle l'ouvre peut-être un peu trop. Elle l'ouvre pour se moquer. Anshu sait se contenir - mais il boue. Non de haine ou d'agacement, mais d'excitation. Et c'est mauvais, pour lui - pour elles.

C'est vous les friandises.

Pas besoin d'en dire plus. Dans un état pareil, elles étaient les antilopes faces aux lions. Les antilopes déjà affaiblies par une  précédente bataille.

Bennett se lève et l'égyptien profite de ce moment pour s'approcher de Narcisse, il lui jette un regard et glisse sa main derrière sa nuque pour qu'il approche son visage - portant ses lèvres à son oreille.

Après ça, il faudrait que tu uses ton don sur Anarchy. Faire en sorte qu'elle pense que seul Jozef lui a fait du mal, et pas nous deux. On s'en fiche de Charlie, l'est pas si problématique... tu t'en penses capable ? N'hésite pas à retenir Charlie, hm. Anshu sourit, venant déposer ses lèvres contre la cartilage de son oreille.

Il s'écarte par la suite en ignorant la question de la rousse - laissant au blond le loisir d'y répondre, ou pas d'ailleurs.

Anarchy rejoint son maître. Ce serait presque attendrissant - elle a peur ? Boah. La E fait une remarque sur Alessandra - il y rigole instantanément, détournant le regard.

Ben, elle m'a dit qu'elle voulait essayer une nouvelle position, elle doit ptet la tester avec Scott. Pourquoi, t'es jalouse de son cul démesuré ?

Il la fixe intensément. Ses yeux étaient emplis de cernes - sans doute crevée de cette journée - et son corps fatigué.

L'usure du temps. Il les voyait, ces démons qui flottaient autour d'elle. Mais elle l'inspirait moins que Gautier qui était une véritable merveille à l'état pur et obscur.

Les mots de Narcisse sortent de la bouche de Scarlet - elle se moque, sa fierté bombe le torse. Et Anshu ne sourit plus. Il s'approche.

"Crevez" ? Il rit - jaune. On est déjà morts, chère suppléante. Et on est venu pour te la donner aussi, cette souffrance mortelle. Il se passe la langue sur la lèvre inférieure et prend le poignet d'Anarchy pour l'attirer vers lui, reculant de plusieurs pas pour s'éloigner de Charlie et être plus proche de Narcisse.

Il prend ses poignets d'une main, l'autre empoignant ses joues. Ce genre de filles ne t'intéressent pas, hm ? Histoire de savoir avant de mettre un truc à la poubelle. Boah, c'est une E après tout. Il jette un regard à Charlie derrière lui. Reste tranquille, c'est un conseil que j'te donne.

Il attire difficilement la brune au niveau du plongeoir et lâche ses poignets pour lui fracasser la tête contre le bord de ce dernier. Il empoigne ses cheveux pour lui relever la tête et voir son visage. Son nez saigne - du sang perle le long de son front, provenant peut-être d'une entaille au niveau de ce dernier.

Il reprend ses poignets pour la plaquer contre le gros pillier où figurait les heures qui s'écoulaient. Il prend son menton et le tourne un peu dans tous les sens. Alessandra a fait du bon travail. Il sent les coups de pieds faibles mais dérangeant qu'elle tente de lui donner dans le ventre, il rentre machinalement ce dernier sans chercher à l'arrêter.

Dans la vie, il faut savoir quand on peut l'ouvrir sans risque. De mon côté, ce soir, je peux faire ce que je veux sans risquer grand chose. Mais toi, si tu l'ouvres, non - si tu respires, si tu bouges... Il prend son vêtement pour la décoller et la replaquer contre le mur. Tu meurs. Chasser ou être chassé - c'est la loi fondamentale de ce monde hostile.

Son visage se penche sur le sien. Si tu serais rentrée chez toi, t'aurais pu éviter ça. Ses pupilles se dilatent et se retractent. Il pose ses lèvres aux creux de son cou, la laissant user ses forces sur des coups de genoux et de menton. Mais c'est agréable. Il ouvre la bouche, dévoile ses dents, et les plante dans sa chair. Il serre, fort - enfonce ses canines en elle et sent bientôt le sang sur sa langue, un goût amer, répugnant. Mais une couleur sublime et sale à la fois. Il retire de temps à autre ses dents pour reprendre son souffle - le liquide vermeil coule le long de son menton. Et, après avoir laissé une trace de sa mâchoire suffisamment voyante - il se retire, léchant le sang dégoulinant de son cou. Sa langue glisse sur ses lèvres tâchées de sa texture corporelle - Anshu grimace de dégoût. C'est... vraiment dégueulasse. Je peux pas le nier. La dernière fois que je fais ça, clairement. Ou pas.

Il la redresse - elle ne semble plus tenir sur ses jambes, mais elle est suffisamment en forme pour lui lancer un regard haineux. Il la pousse en direction de Narcisse pour qu'il la receptionne et hoche rapidement la tête. Il était au courant qu'il n'aimait pas lever la main sur autrui, mais cette mission doit être menée à bien à deux.

Pousse-la juste dans la piscine et, théoriquement, ce sera suffisant... ça te va ? C'est le moment pour la modification des liens, sinon.



hrp : #764A61
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MessageSujet: Re: [FINI] Submarine x Anarchy   [FINI] Submarine x Anarchy 1400359500-clockJeu 28 Aoû 2014 - 18:01


Why be a king when you can be a God?

C'est parti. Et ça crache son venin, et ça s'indigne, et ça se révolte. La tension monte petit à petit et Narcisse sent son cœur s'accélérer. Tout comme l'action. La rousse ne semble pas prête à se laisser faire, se relève et répond du tac au tac à ses paroles. Sérieusement ? Elle ose ? Putain, mais dans quel monde vit-on quand les prolétaires n'arrivent plus à rester à leur place ? Il sert les dents, affichant une moue dégoûté, prêt à répondre quand il sent Anshu se rapprocher de lui. Alors il ravale ses mots haineux et se contente de fermer les yeux, savourant la proximité passagère que l’Égyptien lui offre. Petit rire, il se retourne pour plonger ses yeux rougis par le port prolongé des lentilles avant de hocher la tête.

« Aucun problème, ça sera fait quand tu veux. Et t'inquiète pour... Charlie ? Je m'occupe d'elle. »


Narcisse regarde Anshu s'éloigner avant de se retourner vers la rousse. Entre temps c'est une provocation de la part d'Anarchy qu'il reçoit à ses pieds. Sérieusement ? Elle est dégueulasse !

« Scarlet, j'aurais pas fait ça si j'étais toi, maintenant je retiendrais pas Anshu quand il atteindra le stade critique, ça t'apprendra à pas respecter tes aînés. »


Retour à Charlie, qui semble bien décidé à les affrontés. Narcisse la jauge du regard, s'arrêtant sur l'objet qu'elle tient entre ses mains. Oh, oh, oh. Pas si conne la gosse. Inspire Jun, inspire Narcisse, oubli un peu ta peur et fonce. Tu sais bien qu'on joue pas à la dînette chez les S. Alors sans plus réfléchir, il tord le bras de Charlie pour lui faire lâcher le spray et l'attire contre elle.

« Pas grave pour les friandises, j'ai jamais aimé les bonbons. Quand à pouvoir nous aider... Peut être ? Disparaissez ? Ca serait bien ? Naan ça serait triste en y repensant. Va plutôt raconter que les S ont finit de dormir, WIP, RED, RTP, toutes vos conneries ont assez duré. On reprend le volant chérie ! »

Il sert un peu plus, juste assez pour que la douleur soit supportable, pour que Charlie ne pense pas à venir en aide à sa camarade, pour laisser à Anshu le champ complètement libre. Nez enfoui dans le cou de la Rousse il observe, sourire figé sur ses lèvres, avant de secouer la tête pour répondre à la question de son camarade.

« Non, c'est bon. J'aime vraiment pas les meufs mal élevées dans son genre. Je préfère rester avec mon amie Charlie. »


Il dépose un léger baiser sur la joue de la D avant de s'écarter, serrant toujours son poignet pour lui rappeler qui dominait. Il n'allait rien lui faire. Juste quelques mots, des gestes pour impressionner, marquer les esprits, délimiter les règles. De son côté Anshu avait commencé à s'amuser. Pauvre Anarchy, il en resterait pas grand chose d'elle après ça...Et quand les crocs de l’Égyptien s'enfoncent dans la gorge de la E il ne peut s'empêcher de grimacer.

« Ouai c'est dégueulasse Anshu sérieuuuux ! Je vais t'appeler Edward maintenant hahaha »


Narcisse a à peine le temps de finir sa phrase qu'Anshu lui passe Anarchy comme on se passe un ballon. Lâchant le bras de Charlie il prend la brune dans ses bras et secoue la tête. Vraiment bien amochée, elle aura un réveil difficile demain. Soupirant il la traîne vers le bord de la piscine et sort son téléphone portable pour lui coller une photo de Jozef sous les yeux.

« Tu vois qui c'est ? Oui. Tu l'as sûrement croisé dans les couloirs. C'est Jozef. Et tu vas le détester. Tu sais pourquoi ? Parce qu'il ta frappé. Parce qu'il t'a mordu. Parce qu'il t'a pris par le bras et qu'il t'a foutu dans la piscine en espérant secrètement te noyer. Tu comprend Anarchy ? »


Laisse couler ton don Narcisse, tisse, détisse, coupe les liens pour en créer des nouveaux. Il n'y avait rien entre eux, alors c'est bien plus facile comme ça. Il parle , yeux dans les yeux, caressant son visage tuméfié avec douceur.

« Bien, maintenant tu vois, Anshu et moi tu nous aimes pas. Ca on va pas le changer. Mais c'est juste parce qu'on est des S, juste parce qu'on a ton frère adoré avec nous. Et rien d'autre... D'accord ? »

Il dépose un léger baiser sur son front, puis inspirant un bon coup il la jette dans la piscine de toutes ses forces.

« Gentille fille. »

Rangeant son téléphone dans sa poche il se rapproche d'Anshu pour lui attraper à nouveau la main, espérant camoufler son tremblement. Foutue Nova, depuis son arrivée, sa peur ne faisait qu'empirer.

«C'est bon comme ça ? Je repasserai la voir demain pour imprimer les idées plus précisément dans sa tête. On fait quoi pour l'autre ? On la laisse comme ça ? »



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MessageSujet: Re: [FINI] Submarine x Anarchy   [FINI] Submarine x Anarchy 1400359500-clockJeu 28 Aoû 2014 - 21:39
we're gonna drown your demons
featuring Charlie
« ''Crevez'' ? On est déjà morts, chère suppléante. Et on est venu pour te la donner aussi, cette souffrance mortelle. Tu déglutis, toute assurance s'étant enfuit au galop de ton être. Vidée de ton arrogance et de ta fierté, tu masques tes tremblements en gesticulant à l'instant où sa main se referme sur ton poignet, te tirant dans sa direction. Léger regard vers Charlie, empli d'inquiétude. Tes bras se font emprisonner, il serre sans délicatesse ton visage entre ses doigts. Ce genre de filles ne t'intéressent pas, hm ? Histoire de savoir avant de mettre un truc à la poubelle. Boah, c'est une E après tout. Tu tournes rapidement les yeux vers la rouquine, la voyant se débattre, la voyant tenter de te venir en aide. Arrête Charlie, c'est après moi qu'ils en ont. Tu ne dis rien, mais la supplie du regard – égoïste faiblarde qui cherche à être aidée, qui se contredit elle-même pour qu'on la sauve. Non, c'est bon. J'aime vraiment pas les meufs mal élevées dans son genre. Je préfère rester avec mon amie Charlie. » Tu sers les dents en l'écoutant, maudissant ta propre faiblesse.

Tu voudrais intervenir, te dégager sèchement de son emprise pour secourir Charlie – et, à la limite, déguerpir avec elle. Mais il te tient fermement, il te traîne. Tu frappes de tes maigres forces, tu tentes de résister ; mais il est trop fort, même au sommet de ta forme tu ne pourrais pas lutter contre lui. Et c'est la peur qui te serre les entrailles à l'instant où ta tête percute durement le bord du plongeoir. Tu ne retiens pas le cri de douleur, sentant un liquide poisseux couler sur ton visage. Nez ensanglanté, hémoglobine qui court entre tes yeux et s'écoule lentement vers ton menton. Tu aurais voulu qu'il s'arrête là, qu'il te laisse au sol. Mais non, il te soulève et te plaque contre une paroi dure, glaciale. Tu couines, essayant faiblement de le repousser. « Alessandra a fait du bon travail. Sans abandonner ta résistance, tu es cependant réduite à subir, à le laisser tripoter ton visage et t'abattre plus par humiliation que par douleur – douleur qui explose en quelques dizaines de fragments à partir du sommet de ton crâne. Tu frappes inutilement, tu fermes ton esprit à ses provocations, à ses paroles plus que vraies. Fait chier, fait chier, fait chier. Si tu serais rentrée chez toi, t'aurais pu éviter ça. »

Ton rythme cardiaque s'affole en sentant sa bouche plaquée sur cette partie si fragile de ton corps. Il mord ta gorge, perce la peau. Les pics de souffrance te transpercent avec plus de violence qu'autant de couteaux, tu pousses un hurlement étouffé, incapable de résister à ce monstre. Terrifiée à l'idée de finir ta misérable existence ici, tu mets toute ton énergie dans chacun des coups, tu tentes désespérément d'arracher cette sangsue à ton cou. Pas une parole sensée ne traverse tes lèvres, juste une série de gémissements déchirés. Tu cries, mais tu ne pleures pas. Tu couines sans réussir quoi que ce soit, et finis par lâcher prise, laissant ton corps commencer à glisser vers le sol. Mais il te rattrape, il te relève et tu en profites pour tourner vers lui deux prunelles luisantes de rage. Une rage trop faible pour te donner la force de bouger, trop faible pour te débattre une seule seconde de plus. Aussi réactive qu'une poupée, tu te laisses faire, tu sombres déjà vers l'inconscience.

« Tu vois qui c'est ? Oui. Tu l'as sûrement croisé dans les couloirs. C'est Jozef. Et tu vas le détester. Tu sais pourquoi ? Parce qu'il t'a frappé. Parce qu'il t'a mordu. Parce qu'il t'a pris par le bras et qu'il t'a foutu dans la piscine en espérant secrètement te noyer. Tu comprends Anarchy ? Hochement vague de la tête, ton esprit embrumé perçoit à peine ses paroles. Tu n'entends pas clairement mais en comprends le sens ; le responsable de tout ça, c'est ce Jozef, ce mec flou sur la photo. Bien, maintenant tu vois, Anshu et moi tu nous aimes pas. Ca on va pas le changer. Mais c'est juste parce qu'on est des S, juste parce qu'on a ton frère adoré avec nous. Et rien d'autre... D'accord ? Tu acquiesces une nouvelle fois, sentant à peine ses lèvres effleurer ton front. Et tu comprends qu'on te pousse dès que ton dos entre en contact avec l'eau, dès que l'air n'entre plus dans tes poumons. Le liquide s'infiltre dans ta bouche entrouverte, t'étouffe. Tu te débats, tu tentes de sortir mais n'as même pas la force nécessaire pour vraiment battre des bras. Si tu ne bougeais pas, tu remonterais simplement à la surface ; mais tu gesticules, tu cherches par tous les moyens possibles de faire remuer ton corps dans l'espoir de retrouver l'oxygène.

Hurlement silencieux, qui signe peut-être la fin. Tout l'air contenu dans tes poumons s'enfuit sous forme de quelques bulles, tu paniques. Ton cœur part en vrille, la douleur se fait plus forte encore. Tu veux sortir, tu dois sortir. Mais ta carcasse ne répond plus à tes ordres, tu restes immobile – sans pour autant remonter. Le vide autour de toi t'effraies, cette étendue où respirer est impossible, cette eau qui va peut-être faire tout arrêter. Tu fixes ce qui semble être la surface ; elle a l'air si loin. Et tu vois quelque chose plonger, venir vers toi. Tu ne réagis pas, tu fermes les yeux. Et la dernière chose que tu vois avant le noir, c'est une touffe rousse.


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