Le principe même des bonbons c’est que c’est bon, mais ça rend gros, ça pourri les dents et ça collent aux doigts. Et c’est justement ce dernier problème qui embêtait Lise pour le moment. Après s’être empiffré dans le parc de tout et de n’importe quoi en jetant des cailloux pour faire fuir les oiseaux et les pigeons, animaux de Satan selon elle, elle devait se laver les mains. Hors de question d’aller dans sa chambre en revanche, beaucoup trop loin pour elle. Elle se contenta donc d’aller aux toilettes du rez-de-chaussée.
Trois filles y étaient, l’une se remaquillait, l’autre sortait d’une cabine et la troisième était affairée à se recoiffer. Mais ce qui préoccupait Lise n’était pas ces trois filles plus âgées qu’elle, de plus elle ne les connaissait même pas, mais bel et bien le bruit venant des toilettes d’à côtés, ceux des garçons. Tout en se lavant les mains et une fois les trois autres filles parties, Lise essayait d’écouter ce qui se passait. Elle n’entendit rien de spécial, mais c’était étrange d’entendre autant de bruit.
-Qu’é que c’est que ce bordel encore, murmura-t-elle.
Elle sortit des toilettes des filles et observa discrètement les autres toilettes, ceux des garçons, mais à l’extérieur, on rentra plus tard. C’était étrange, puisque personne ne semblait être à l’intérieur. Lise se décida à rentrer. « Héhé, pensa-t-elle. Comme quand j’avais six ans. Explorer le territoire inconnu et hostile des chiottes de mecs… C’était une grande aventure, et non pas sans risque. M’enfin là c’est pour la bonne cause, hein. »
Des bruits dans les toilettes… Et si… ? Non, ça ne ressemblait en aucun cas à deux personnes se livrant à des ébats animaliers. Dommage, songea Lise. Mais heureusement d’un côté… Qu’y aurait-il de plus gênant que de découvrir deux jeunes hommes se prouvant leur amour dans les toilettes ?
Courant, rapidement de droite à gauche, Hansel se dépêchait d’aller au toilette. Une envie pressante l’avait réveillé dans son rêve. Rêve étrange d’ailleurs… Cette pensée lui aurait fait hausser les épaules parce que tous ses rêves étaient étranges, étant un contrôleur de rêve, mais, là il était trop occupé à trouver des toilettes ! Pourquoi avait-il fallu qu’il aille si loin dans le jardin ? Par chance, il y avait des w.c au rez-de-chaussée.
*Vite vite vite*
Il déboula dans les sanitaires, poussa légèrement quelqu’un qui venait de sortir des toilettes et entra dans la cabine. Fermant le verrou, il s’empressa d’enlever ses vêtements et de se lâcher. Enfin. Il abaissa ses épaules et eut un sourire idiot sur le visage. Le genre de sourie qui montre que quelqu’un est content, voir même un peu trop et qu’il semble ce foutre de votre gueule. Heureusement qu’il n’y avait personne pour voir sa tête sinon il se serait fait réprimander !
Une fois finie, après bien quelques minutes, s’essuyant, il se tourna désactiva le verrou et ouvrit la porte. Tête baissé, au départ, il fonça dans quelqu’un. Il cligna d’un œil et se frotta l’endroit où il s’était cogné. Non pas que ça faisait mal mais, la chose qu’il avait percuté n’était pas tout mou. Quand il redressa la tête pour voir qu’il avait bousculé quelqu’un, Hansel fit un sourire idiot, du genre « désolé je suis maladroit ».
- Alors comme ça on pousse les gens hein ? Tu sais pas à qui t’a affaire ptit’
Hansel perdit rapidement son sourire. Est-ce lui qu’il avait bousculé sans vouloir ? L’élève, plus âgé que lui, était accompagné de deux autres compagnons qui avaient des sourires narquois. S’il avait pu, il serait devenu encore plus blanc qu’il ne l’ait actuellement. Celui qui avait prit la parole reprit en laissant un truc du genre « On va s’occuper de toi !» en faisant craquer ses doigts. Mort de peur, Hansel recula et s’enferma dans les toilettes. S’enfermer ? Non. Quelqu’un d’intelligent l’aurait fait oui, mais pas Hansel. Il tenait juste très fort la poignée pour éviter que les autres bonhommes ne rentrent et ne l’agressent.
Déchainés, ils frappaient contre la porte poussée des cris. Ils essayaient d’amadouer le petit avec des phrases « sort de là, on va rien te faire » ou encore « aller on ne va pas te faire du mal » suivi par des rires mauvais. Mais, Hansel était terrorisé et n’osait pas parler. Qui viendrait l’aider ? Faiblissant, il fut entraîné par la porte qui s’ouvrait grand laissant voir les trois hommes près à se venger de la mini-bousculade que leur avait fait Hansel. Le petit apeuré déglutit, il avait les larmes aux yeux, il s’entait sa fin venir …
Quant tout à coup un bruit survint de l’entrée des toilettes. Hansel tourna la tête pour y voir la paroi de la cabine où il était. Un sauveur ? S’il avait fait un peu plus attention à ses agresseurs, il aurait plus profité pour s’enfuir, mais, non. Celui qui avait mené l’opération depuis le depuis entra rapidement dans la cabine bouchant la bouche d’Hansel. Ses deux compagnons avaient dû se cacher dans les toilettes à côté.
Hansel gémissait pour que quelqu’un l’entend. Essayant de se débattre, même si c’était inutile, la victime et l’agresseur tapaient contre les parois et l’agresseur lui-même tentait de faire taire l’apeuré avec des « chut ». Par on ne sait quel miracle, Hansel réussit à extirper ses lèvres de la main de son ainé et de crier un :
- Au secours !
Avant de se refaire bloquer la bouche par son agresseur.
Bonne nouvelle! Personne n’était en train de se reproduire dans le coin! Mais c’était juste un élève en train de se faire littéralement agresser par trois jeunes hommes plus grand et surtout beaucoup plus musclé que lui. . .. Comment ça, juste ? C’était en fait bien pire ! Peut-être Lise n’avait pas vécu le moment le plus gênant de sa vie mais si elle restait debout comme ça, c’était de la non-assistance à personne en danger. Surtout que ELLE, elle pouvait très certainement faire quelque chose.
Elle continuait cependant d’observer la scène, voir comment ça évoluait. Mais lorsqu’un « Au secours ! » désespéré parvint à ses oreilles, Lise compris que la situation pouvait vite dégénéré. Elle ne savait effectivement pas de quoi les trois hommes étaient capables. Etait-ce juste des menaces débiles sans fondement, juste histoire de traumatisé ce gamin avec des cheveux verts? Ou allaient-ils vraiment le faire souffrir ? Au final, seul l’un des jeunes hommes s’occupait de la victime en question, mais c’était évident que les deux autres étaient de mèches : Planqués dans leur chiottes, ils ricanaient bêtement comme des hyènes, comme des vautours autour d’une quelconque charogne.
-Oulà. On casse pas la gueule comme ça au gens, oh. Vous pouvez pas réglez vos problèmes en tant que personnes civilisées ? Non mais c’est vrai quoi, la discut’ pour régler des problèmes, ça fonctionne bien…
Sarcasme et ironie complète, même son temps semblait moqueur. Lise rigolait bien. Ca faisait longtemps qu’elle ne s’était pas défoulé sur quelqu’un, parce qu’au mois elle, elle ne frappe pas les gens sans raison. L’intéressé la regarda un instant, la dévisagea même, mais lui ria au nez. « La ferme, déjà un c’est pas tes chiottes, deux on t’as rien demander ». Mais Lise n’abandonne pas comme ça.
-Déjà un, qui te dis que c’est pas mes chiottes, t’as pas été vérifié. Deux, j’aime bien m’incruster dans les conversations.
Souriant, Lise regarda les deux autres rappliquer. Le principal bourreau laissa sa prise pour se préoccuper désormais de sa nouvelle cible. Lise les regarda. Deux E et un D. Bref, pour Lise, des gens pas franchement très à l’aise avec leur pouvoir, sauf exception. Et il n’y avait pas intérêt à que ce soit une exception, surtout avec un pouvoir pouvant facilement contrer le siens. Parce que soyons d’accord, pouvoir lire les pensées des autres c’est utile, mais dans une bataille à mains nus, la super-force de Lise est plus utile. Le principal intéressé répliqua « T’sais qu’on peut aussi se farcir une gamine comme toi ».
-Et moi trois abrutis comme vous.
Sûrement la phrase de trop pour l’antagoniste principal. Avant de prier ses deux compagnons de le laisser seul, il s’approcha de Lise. Après tout, bien que Lise soit grande, lui devait bien faire un mètre quatre-vingt-dix, et il était bien plus épais qu’elle, alors que pouvait bien faire une gamine comme elle. Lorsqu’il approcha son poing d’elle, Lise le stoppa net. Il devait avoir de la force, car Lise ne le trouvait pas si simple que ça à contenir. Après avoir son poing dans le sien, Lise lui tordit le bras, assez pour le faire souffrir mais pas assez pour le casser. L’inconnu se retrouva sur le sol à cause de la douleur. L’un des deux autres rappliquait, l’autre semblait avoir compris que ce n’était pas franchement une bonne chose et se contenta de rester en arrière. Lise se prit un coup de poing dans le ventre par le nouvel arrivant. Aïe. Ça fait mal. Ils se seront finalement battu assez longtemps, mais quand celui-ci manqua de casser le nez de Lise, elle répliqua d’un coup de pied étonnamment bien placer. Elle n’avait jamais goûté à ça et ne le goûterais jamais, mais elle supposait que le coup dans l’entrejambe devait plus ou moins égaler le coup dans les seins. Le dernier déclencha son don. Lorsqu’il toucha Lise, celle-ci se sentit comme brûler. Il pouvait donc maîtriser sa température corporelle ? Problème assez important… Mais la chance semblait de son côté. Le dernier, sûrement plus froussard, essaya d’asséné un coup de poing avant d’appeler son pote pour emmener le troisième à l’infirmerie. Finalement elle avait dû trop tordre son bras…. Oups. « C’est sûr, je suis en retenue bientôt. Wouhou. ». Deux regardèrent Lise pour lui faire comprendre le message. « T’es morte. »
Une fois tous partis, Lise regarda le type aux cheveux verts. Il semblait apeuré. Chose assez normal quand on y repense.
Elpuisé à force de se débattre, Hansel lâcha prise, se laissant faire le mort, tête baisé. A quoi bon lutter face à une énorme brute pareille ?! Ce qui lui fit redresser la tête c’est une voix féminine. Tiens ? C’était-il trompé de toilettes ? Etait-il rentré par erreur dans celui des filles ? Alors pourquoi y avait-il trois hommes si c’était les sanitaires féminins ? Des questions se bousculèrent dans sa tête. Il ne comprenait pas pourquoi cette fille était là et ce qu’elle venait faire là. Alors il pencha un peu la tête sur le côté comme signe d’incompréhension.
Mlais son incompréhensible passa rapidement quand son agresseur le lâcha violemment. Il en avait fini avec lui et passait maintenant à la jeune fille. Elle semblait être une dure à cuire et il ne valait mieux pas la chercher. Cependant, l’homme en face d’elle était bien plus baraqué. Tout homme qui se respecte aurait arrêté le combat ou pris la défense de la jeune fille et ne se serait pas fait agressé, mais, Hansel était un froussard. Ce mot résumait bien la situation.
Plendant que le duo de fortes têtes « discutaient », Hansel était resté couché par terre les mains sur les oreilles fermant fort les yeux. Il ouvrit un œil quand il remarqua qu’ils commençaient à se battre. A chaque coup prit par de chaque côté, Hansel grimaçait. Aïe ! Ouille ! Ca devait faire mal. Essayant de baisser encore plus la tête, comme si c’était lui qui recevait les coups et qu’il devait les éviter, il remarqua que des bonbons s’étaient éparpillés tout autour de lui.
Sles yeux verts devinrent alors plus gros et sa main posait sur son oreille attrapa rapidement le bonbon. Ce n’était pas le seul bonbon qui était tombé de ses poches mais, c’était une langue de chat ! On ne rigole pas avec les langues de chat piquante surtout quand elles ont deux goûts. Oubliant un peu le combat, restant toujours couché, il commença à savourer le trésor qu’il venait de trouver.
-Euh…. Ça va ? Ils t’ont pas fait trop mal ?
Dloucement, Hansel releva la tête vers la voix. C’était la fille qui était rentrée dans les toilettes des hommes, c’était elle qui avait affronté ses horribles personnes, c’était elle qui l’avait sauvé. Elle était là, devant la porte de la cabine où se trouvait Hansel. Le regard de celui-ci était apeuré, humide, mais avait les yeux qui brillaient dû à sa découverte de son bonbon. Il regarda longuement celle qui se présentait à lui. De bas, très bas même, elle faisait grande, imposante ! Puissante ! Eclairé par une faible lumière, elle ressemblait à une apparition divine !
Vloyant qu’elle le regardait intensément, il secoua énergiquement la tête en faisait signe que « non ». Il n’avait pas vraiment écouté ce qu’elle avait dit, il était juste là, ébahi par le guerrier divin qui venait d’arriver. Il se redressa sur les genoux les yeux grands ouverts et avec un grand sourire.
- Oh merci de m’avoir sauvé ! Je t’en dois une! Mmmm … tu veux un bonbon ?
Il semblait un peu traumatisé. En effet, il ne répondit pas tout de suite à la simple et directe question de Lise. Non, il était là, sur le sol, les yeux larmoyant, quoiqu’assez vifs tout de même, à se demander ce qui venait de se passer. Il finit par secouer la tête vivement pour dire non, mais avait-il seulement écouté la question. Il finit par se redresser, enfin, qu’à moitié puisque le voilà désormais sur ses deux genoux. Maintenant, ses yeux brillaient et il souriait. Il semblait clairement avoir repris ses esprits. Il remercia Lise, de un, et de deux, lui proposa de lui rendre la pareille mais…
Ce garçon ne devait très certainement pas avoir la notion d’équité. En effet, Lise venait de risquer sa vie, s’était fait plutôt mal, avait manquée de se faire plus que trucider mais s’en était finalement sortit avec de la chance tout ça pour un parfait inconnu avec des cheveux verts. Théoriquement, si celui-ci avait envie de lui rendre la pareille, ou du moins quelques choses qui en vaillent la peine, il aurait, à son tour, aider Lise pour une quelconque autre affaire. Mais qu’est-ce qu’un avait là ? Un bonbon ! Soit il était un niais, soit il estimait qu’un bonbon était plus ou moins équivalent à une vie. Dans les deux cas, Lise avait déjà sa ration de bonbons dans sa poche, ces saloperies qui l’avaient emmenée ici à cause du sucre qui colle.
-Euh, non merci, j’ai c’qui faut.
Et elle sortit en vitesse les deux trois bonbons qui lui restaient pour lui montrer, histoire d’illustrer sa parole. Toujours dans les toilettes, elle jugea qu’elle devait partir, non seulement les toilettes hommes n’étaient the place to be, mais elle avait très certainement d’autre chose à faire beaucoup plus importante. Un peu gênée par ce qui venait de se passer et surtout un peu beaucoup mal en point par les coups qu’elle s’était pris, elle s’excusa maladroitement à sa manière au près de la victime du jour.
-Bon euh c’est cool tout ça mais faut que j’y aille, hein…
Elle se retourna juste du côté des lavabos histoire de juste se laver les mains un peu salies par cette foutu altercation. Elle pensait, tout en se lavant les mains, si ces trois jeunes hommes avaient été en A. Une bonne maîtrise de pouvoir donc… Elle se dit qu’elle serait sûrement morte et trois fois plutôt qu’une.
Plus Hansel la regardait, plus il respectait l’élève qui se trouvait en face de lui. Dans cette situation, c’était un peu une sauveuse ! Elle avait combattu trois hommes grands, fort, armé jusqu’aux dents et par le courage qu’on tous les héros, sans faillir elle avait réussit à tous les abattre. Cependant, brave et juste, elle les avait laissés filer et préférait s’occuper des blessés. Un noble samouraï ! Mais là, les pensées d’Hansel divaguaient loin. Surement trop loin qu’il serait surement confronté à tous cela se soir en dormant. Après tout être attaqué et sauvé pouvaient être considéré comme évènement marquant !
Oh elle avait refusé son bonbon. C’était plutôt mauvais signe. A moins que la personne n’aime pas les bonbons. Fautes de goût et pensée absurde. Qui n’aime pas les bonbons et les sucreries ? Mais très vite elle lui montra une mine d’or de bonbon dans ses mains. Ses grands yeux s’ouvrirent de plus belle. « De beau bonbon ». Il voulu parler bonbon avec sa sauveuse mais celle-ci voulu partir. Se redressant rapidement il couru vers là –même si elle était juste partie au lavabo. Il n’allait pas la laisser partir, après tout c’était sa sauveuse, ils étaient encore sur le lieu du crime, il pouvait encore y avoir une attaque quelconque.
- Merci de m’avoir sauvé ! Tu as mal quelque part ? Tu veux de l’aide ?
Il ne serait surement d’aucune utilité mais, il fallait bien qu’il fasse quelque chose après tout, s’était de sa faute si elle avait mal quelque part. Il s’empressa de chercher du papier. Beaucoup de papier. Avec un grand sourire il la regarda.
- Tu veux un pansement à la façon rapide ? Ou juste passer de l’eau ?
Il ouvrit un robinet pour faire couler de l’eau tiède. Il vérifiait de temps à autre que l’eau ne devienne pas trop froide.
- Je ne suis pas un expert mais, on m’a dit qu’après des bobos, des bleus, des griffures, ou des fortes brûlures, il fallait passer de l’eau, pas trop froide sinon sa pique et ça donne la sensation de brûler.
Hansel regarda la jeune fille.
- Mm, il t’a fait quelque chose non ? J’ai vu ses mains devenir rouge. Je suis désolé…
HRP:
Désolée il est pas très terrible ... Je me rattraperais sur le prochain ;)
Encore une fois tu contemplais avec intérêt ton ruban de ta nouvelle. Un sourire germa comme à chaque fois sur tes lèvres. Tu avais finalement obtenue ce que tu voulais. Un moyen de faire en sorte qu'il y est enfin plus d'action dans ce triste pensionnat si inactif. Tu allais pouvoir faire bouger les choses comme il aurait du être le cas. Relâchant ton ruban, tu le replaça simplement sur son avant bras gauche. Tu avais beau être sous les ordres du ranker. Tu n'acceptais toujours pas de porter l'uniforme qui te déplaisait tant. Tu portais ce que tu voulais quand tu voulais. Rien de plus, rien de moins. Mais bon, si le ranker t'obligerait.. Peut-être que tu ferais un effort, mais encore là, c'était pas sur.
Ayant replacer ton ruban de classe, tu passa ta main droite dans tes cheveux rosés. Tu avais décidé de changer un peu dernièrement pour t'amuser et faire un peu de changement. Tu avais toujours eue tes cheveux noirs, alors un peu de changement était pas de trop. De ton autre main, tu regarda simplement l'heure sur son ipod... Où était-il encore celui-là. Ce mec qui devait être avec elle. Elle ne l'avait jamais vue vraiment et tout ce qu'elle connaissait de lui était son nom et son pouvoir... Mais bon, ça elle s'en fichait. C'était qu'un mec... Un truc pataud, chiant et irritable. Cette idée qu'ils avaient pu avoir de placer une personne du genre avec elle. Un soupire filtra entre ses lèvres alors qu,elle décida de reprendre sa marche passant pas trop loin des toilettes, elle remarqua de grosses brutes pataudes passer allant vers l'infirmerie, curieuse, elle les observa un moment, s'en approcha lentement, elle leur tendit un peu la main, pour leur demander non sans éclater de rire ensuite, pourquoi ils étaient ainsi.
''Nice , nice. Time to have some fun'' Lâcha-t-elle en riant, se dirigeant simplement vers la toilette, les mains dans ses poches. Il avait qu'à ce dépêcher ce con, il allait manquer tout l'amusement ! Elle allait pouvoir en profiter toute seule de tout ça alors.
Entrant sans formalité dans la toilette, la S s'approcha bien vite des complices avec un large sourire gravé sur ses lèvres. Un sourire un peu mégalomaniaque. Un sourire un peu fou. Simplement un sourire quoi...
''Yo, c'est ici le fun ?'' Lâcha-t-elle simplement sur le coup, faisant un large salue de la main. Après avoir dit cela, elle observa un instant avec attention les deux personnes présentes. Une fille des A... et un garçon des C... Pitoyable. Une A qui aide un C. Un noble ne devrait pas aider un mendiant comme lui. Soupire, Francesca jeta finalement son attention sur la A, alors qu'elle s'adossait légèrement contre un mur, y posant son épaule. '' Hey la A, tu sais bien que c'est mal d'aider la vermine qui provient des plus basses classes. Tsss tsss tsss. Surtout un garçon... Un nouveau long soupir filtra entre ses lèvres sur le coup, alors qu'elle s'approcha simplement d'Hansel en le regardant de haut en bas. '' Même pas marrant ce truc en fait.'' Lâcha-t-elle en pointa simplement hansel en se retournant vers Lise l'observant silencieuse. Elle espérait bien que ce **** allait enfin arrivé.
Les semaines qui ont précédé mon entrée dans la classe S, je me prenais souvent à m'imaginer avec une cravate dorée autour du cou. Dans ces moments-là, je m'arrêtais devant un miroir, rajustait une cravate invisible et prenait un air faussement sérieux. Et maintenant, cette cravate dorée, je l'ai vraiment autour du cou. Ça fait bizarre, moi qui porte rarement l'uniforme. Mais désormais, j'honore ma nouvelle place dans cette classe en affichant fièrement ma nouvelle couleur. Passer de E à S. Le rêve qui devient réalité. Désormais, je reçois des missions. Shark sert d'intermédiaire entre les nouveaux S et le Ranker. Pas étonnant qui ne nous fasse pas tout de suite confiance. Tout en rajustant le col de mon uniforme, je me dis que le Ranker ne regrettera pas de m'avoir laissé rejoindre ses rangs.
Je dois rejoindre ma nouvelle coéquipière, une fille qui s'appelle... comment déjà ? Ah oui, Francesca. Je la connais pas mais je suis sûr qu'on va bientôt faire connaissance, ahah. Alors que je me rend joyeusement au point de rendez-vous, mon don se déclenche tout seul. Et merde, je suis invisible. Ça commence vraiment à m'énerver, ce don qui se déclenche tout seul. La prochaine fois, je piquerai un des cookies de Ruthel, il paraît qu'ils amoindrissent la puissance des dons. Ou alors, fallait que j'engage un annulateur de don pour me suivre H24. Euh non, mauvaise idée.
Je repère Francesca qui franchit le seuil des toilettes. Attends, mais c'est les toilettes des mecs ? Qu'est-ce qu'elle fait dans les WC des gars ? Je la suis et comprends rapidement pourquoi elle est rentrée. Y a une A et un C qui discutent ensemble. « Hey la A, tu sais bien que c'est mal d'aider la vermine qui provient des plus basses classes. Tsss tsss tsss. Surtout un garçon... » J'avoue. Non, en fait, j'en ai rien à foutre. Une A peut aider un C si elle en a envie. Mais le petit C, là, il me plaît. « Même pas marrant ce truc en fait. » Ce truc ? La classe S lui a bien gonflé son ego, on dirait. Quoique, mon ego aussi a gonflé. Je sors une sucette de ma poche et la met dans ma bouche. Pas marrant ? On va s'amuser un peu alors.
Je me rapproche du garçon avant de souffler dans son cou. Comme un fantôme. Après tout, vu que je suis invisible, autant en profiter. Je prend une voix grave, histoire d'augmenter l'effet de peur. « Je suis le fantôme des toilettes. » Je souris, pousse le gars. Et une mauvaise blague de la part du Clown, une. « Toi, le petit, j'ai décidé que tu devrais prendre une douche. » Je l'attrape par le col et le traîne avec force. Il a aucune chance de s'en sortir. J'ouvre la porte d'une cabine, le pousse dedans. Je suis sûr que le goût de l'eau des chiottes va lui plaire. Ma main agrippe ses cheveux et je plonge sa tête dans la cuvette des toilettes. Puis mon autre main attrape la chasse d'eau et la tire. J'éclate de rire, un rire malsain. Pauvre petite chose, ta princesse n'a pas pu venir t'aider. Je le sors de la cabine et le pousse devant moi pour que tout le monde puisse admirer mon chef-d'oeuvre. À ce moment-là, je redeviens visible. Je m'adresse à Francesca, non sans un sourire satisfait. « Toujours pas marrant ? »
Une S. C'était une S! Lise n'avait jamais été confrontée à ce genre de personnage, bien qu'elle était fortement opposé à leur classe et a leur principe de petits rois narcissiques en pleine crise d'adolescence. Même RED valait mieux qu'eux. Et largement. Elle semblait être seule. Elle ne fit rien, prononça justes quelque paroles acérées et piquantes. Lise ne s'attendait pas à de la politesse, mais elle fut surprise de ne pas voir cette fille faire quoique ce soit. Mais cela ne la dérangeait pas! La jeune A s'estimait chanceuse. Mais elle avait encore crier victoire trop vite...
Un voix grave s'éleva près du C. Une entité invisible l'attrapa, le tira, et lui plongea la tête littéralement dans les toilettes. Lise ne réagissait pas. Elle fut comme paralysée par cette scène, ne sachant quoi dire, quoi faire. elle aurait très bien pu faire quelque chose, mais son cœur avait hésité quelques instants, suffisant pour la laisser clouée sur place.
Revenant trempé d'une eau peu ragoûtante, le jeune C semblait traumatisé. Normal. L'invisible repris ses couleurs. Un autre S, génial, c'est exactement ce qui manquait à cette magnifique journée. Et non, mon cher S, c'était tout sauf marrant.
-Non mais vous êtes pas nets...
Sa voix brisa la tension omniprésente dans la pièce. Oui, ils ne l'étaient pas. Et ils semblaient bien faire honneur à leur réputation.
Hansel laissa échapper un petit « oh » déçu de ne pas pouvoir être utile à celle qui lui était venue en aide. Il se sentait triste. Il aurait bien voulu lui rendre en quelque sorte la pareille mais, il n’avait que des bonbons à proposer et un sourire enfantin. Pour certain c’était suffisant mais, au fond il savait qu’il fallait bien leur donner quelque chose. Mais quoi ? Peut être un cadeau lui ferait plaisir ! Un gros, énorme cadeau ! Cependant, il n’avait aucune idée de quoi vu qu’il ne connaissait pas … Il eut un secouement de tête. Il ne connaissait pas son prénom ! Peut être qu’elle ne voudrait pas le dire comme la plupart des supers-héros… Mais tant pis il devait essayer !
- Dis, tu …
Il s’arrêta quand une personne entra dans les toilettes. Une S. D’habitude, Hansel ne faisait pas attention au ruban que portait les élèves, il n’avait même pas fait attention à celui de sa sauveuse mais, pour eux, il avait presque un radar pour dire « Attention S ! ». Il les craignait, parce qu’ils avaient la réputation de faire ce qu’ils voulaient et de n’avoir aucune limite. Alors pour un élève frêle comme lui : «élève de S » signifiait « Fuis ! ». Bon ce n’était peut-être pas une généralité ! Il fallait positiver et espérer qu’il ne se passerait rien de trop horrible, il avait déjà été traumatisé quelques minutes plutôt.
Voyant que la nouvelle venue souriait ... d’un sourire bizarre, Hansel déglutit légèrement avant de faire un sourire chaleureux. Il fallait être gentil si on voulait que l’autre soit gentil avec vous en retour. Il allait parler mais, fut coupé par la S qui s’adressait à la sauveuse. Il perdit son sourire et rentra la tête dans les épaules. Cette position, même s’il était grand, le rendait faible et facile à abattre. Mais, il n’aimait comment elle parlait, surtout à sa sauveuse, après tout elle avait été gentille de l’aider ! Elle n’en n’était pas obligée ! Le doute était semé dans son esprit, peut être qu’elle n’avait pas le droit de sauver quelqu’un d’une plus basse classe. Il regrettait d’être un simple petit C et d’avoir entraîné dans une mauvaise posture une A.
Hansel recula d’un pas ne comprenant pas bien sa phrase. « Pas marrant ». Que voulait-elle dire ? Il observa les deux jeunes filles qui se regardaient dans le regard. Si elles étaient dans l’un des rêves d’Hansel, des éclairs auraient pu en sortir. La sauveuse prit à nouveau sa défense ce qui donna envie de faire un sourie à Hansel. Il n’en n’eut pas le temps qu’une autre voix se fit entendre. Redressant la tête pour essayer de voir d’où provenait la voix masculine, il se mit à frissonner de la tête aux pieds quand il entendit le mot « fantôme » ! Tout mais pas ça ! Ils venaient de réveiller le fantôme des toilettes, horreur ! Est-ce pour avoir amené des filles ici ? Devait-il maintenant s’agenouiller et s’excuser pour calmer l’esprit des toilettes ? La situation ne pouvait pas être pire …
- Fan… Fan … Fantô … Douche ?
Il bégayait et voulait prévenir les deux jeunes filles, pensant qu’elles n’avaient pas entendu, trop occupé à ce défier du regard, mais sa voix partit (dans l’aigu) et dans l’étonnement sur le mot « douche ». Sa première pensée fut « quelle douche ? ». Mauvaise question. Hansel se sentit tiré par le col et entraîné dans une cabine, il laissa échapper un long "aaaa". Décidément il n’irait plus jamais dans ses toilettes… Se sentant agrippé, il n’eut aucun moyen de défense et sa tête s’enfonça dans la cuvette des toilettes. Retenant sa respiration il se sentit rapidement venir à la surface et tiré à nouveau là où étaient les deux jeunes femmes.
Il se pencha, toussant, crachant l’eau s’il en avait avalé et reprenant sa respiration. Il vit du coin de l’œil qu’un autre S était apparu. Il ne savait si c’était rassurant que ce soit un élève ou s’il préférait que ce soit un fantôme. Il paniquait. Il fallait qu’il se calme. Qu’il soit neutre à cette situation. Qu’il l’oublie, qu’il soit impénétrable même s’il devait retourner boire dans les toilettes. Mais dans cette situation difficile de se calmer. Tout se mélangeait. Peur, haine, douleur, angoisse, Hansel n’arrivait pas à se calmer. Surtout sachant que s’il ressentait une situation trop forte –comme celle-ci – il la revivrait à coup sûr quand il s’endormirait. Laissant entrer à nouveau les deux tyrans, sa sauveuse. Il aurait pu profiter à ce moment-là, dans son monde de se venger mais, ce n’était pas son genre. Au contraire, si son pouvoir ce déclenché à cet endroit cette nuit, il serait surement incontrôlable ou trop contrôlé par la peur. Il n’était pas question de revivre deux fois la même chose ! Première chose se calmer … comment ? Toussant encore une fois, il regarda autour de lui. Trouver quelque chose pour le calmer.
Il mit la main dans sa poche et sortit un bonbon dans son papier. Un nounours. Cela devrait aider un peu. Ne s’occupant pas des autres, il enleva le papier et mit le bonbon à la gélatine d’un coup dans la bouche et se mit à mâchonner. Cherchant d’autre bonbon dans sa poche pour s’alimenter en sucre, il regarda autour de lui les trois autres personnes.
- Bonbons ?
Oups. Pourquoi il avait demandé ça. Là, à ce moment, il avait envie de s’enfuir dans un trou de petite souris.
Tout était si ennuyant dans le fond. L'action semblait avoir passé et il ne restait plus que des miettes à utiliser pour se divertir un peu. Légère triste sur le coup, Francesca avait malgré tout jetée son dévolu sur le jeune garçon si pathétique. Déja qu'elle n'aimait pas vraiment la gente masculine, ce garçon faisait encore plus pâle figure. C'était vraiment... ridicule. Tellement ridicule qu'elle avait du mal à comprendre qu'une fille aussi mignonne que Lise aide ce rebut masculin. Vraiment, c'était incompréhensible ! Bien trop bizarre à son goût... C'était peut-être pour cette raison qu'elle était apparue à la base pour rabaisser encore plus le C qui était d'une classe bien basse. Elle n'y était pas allée de mains mortes dans ses paroles. Elle avait été comme à son habitude. Franche, directe, mais surtout insultante.
Sur le coup, elle entendit la réplique de Lise. Elle avait simplement regardé la demoiselle avec intérêt. Elle était vraiment mignonne en fait. Elle jouerait bien avec dans d'autre situation.. Quoique... Le comptoir de la toilette semblait parfait pour ça. Quelle tristesse qu'elle était ici pour une autre raison en fait. Un soupire avait filtrée entre ses lèvres tandis qu'elle avait croisée ses bras en les observant ne sachant pas trop quoi faire de ces deux beaux spécimens. Jusqu'à ce qu'une voix masculine se fit entendre. Un peu surprise et incrédule sur le coup en l'entendant, elle ne put se retenir de se plaquer sa main droite devant son visage en la secouant de gauche à droite. Il était enfin là.. C'était le temps. Vraiment, les hommes sont toujours aussi chiants.....
Au moins, quand elle redressa son regard pour remarquer le jeune garçon être entraîné vers la toilette. Frannie haussa un moment un sourcil sur le coup. Finalement, ce pauvre con de Nikolai était pas si mal en fait. Il avait de bonnes idées en fait. Une belle petite douche dans la toilette.. C'était si parfait en fait. Un sourire s'afficha bien vite sur les lèvres de la S alors qu'elle vit le S ressortir avec le C. Les regardant un moment tour à tour, elle ne put s'empêcher d'applaudir aussitôt en riant aux éclats. La scène était tellement amusante en fait.
''Finalement, t'es pas si mal. T'as vraiment de bonnes idées toi !''
Continuant un moment de rire, Frannie sortie un appareil photo de sa poche et en pro de la photographie qu'elle est. La jeune demoiselle prit plusieurs clichés du C et de son bourreau. C'était tellement beau. Cela ferait une belle affiche à mettre quelques parts dans le pensionnat, à voir avec les autres S et les 'patrons''. Bref, cela fait, elle reporta son attention vers Lise, haussant un peu les épaules.
''C'est triste pour lui non ? Mais tout es de sa faute.'' Puis se tournant vers Hansel en souriant ''Merci pour les photos tu seras la nouvelle emblème des C maintenant je crois.'' Puis ne jetant pas une regard pour le bonbon, elle observant Nikolai en souriant amusée comme toujours. ''Bon bah, je crois qu'on peu y aller, mec. On a pu rien à faire ici haha. Je suis sure qu'il y aura mieux ailleurs. Car là, c'était pas marrant.'' Se retournant simplement, levant une main en l'air alors qu'elle s'engageait déja vers la sortie ''Bye les ptits, oublie pas la A, reste à ta place ma belle.'' Et elle quitta la pièce aussi vite qu'elle était apparue.
Quand je mets la tête du petit dans les toilettes, son héroïne ne réagit pas. Pauvre petit C. Je suis vraiment méchant. Quand j'entends la A dire qu'on est pas nets, un petit rire franchit mes lèvres. On est des S en même temps. Même si faut plutôt dire ça au Ranker. Après tout, c'est lui notre chef. Francesca applaudit en riant. On dirait que je fais bonne impression envers ma nouvelle coéquipière, dis donc. « Finalement, t'es pas si mal. T'as vraiment de bonnes idées toi ! » Je souris de toutes mes dents, me dandine en faisant une pseudo-danse du ventre. « Je sais, je sais. » Elle sort son appareil photo et prend le C en photo. Elle va faire quoi avec la photo, l'accrocher dans sa chambre ? Parce que si c'est le cas, je veux bien un exemplaire, moi. Non, je blague. Je fais le tour des toilettes, sort un crayon de ma poche tandis que Francesca parle aux deux gamins. Je frotte un peu le miroir et dessine la scène grossièrement. Moi mettant la tête du C dans les toilettes, la A ne bougant pas, Francesca rigolant. Tout ça en utilisant des couleurs bien significatives. De l'or pour moi et Francesca, du violet pour la fille et du vert pour le gars. Mais bon, le dessin est tellement mal fait que je ne pense pas que quelqu'un reconnaîtra les différents personnages.
« Bon bah, je crois qu'on peu y aller, mec. On a pu rien à faire ici haha. Je suis sure qu'il y aura mieux ailleurs. Car là, c'était pas marrant. » Au mot « mec », je tourne la tête. Oh non, c'est déjà l'heure de partir. Là je me sens triste, comme quand mon show préféré est sur le point de finir à la télé. Je prends une mou triste. « Oh non, moi je voulais encore m'amuser avec nos amis. » Je la suis en grognant. C'était court mais divertissant. Le petit avait proposé des bonbons, il me semble. Je reviens sur mes pas et lui prend le bonbon en murmurant un enjoué « Merci ! » Je repars en direction de la sortie quand j'ai une petite idée. Un bonbon, c'est pas assez. Alors je reviens une dernière fois sur mes pas. Je le fouille, vide ses poches et prend tout ce que je trouve en bonbons. « Pour mes potes en S. » La bonne excuse. Puis je me sors des toilettes sans me retourner en levant la main en guise d'au revoir.
Le pire n’était pas cette fille, cette S, qui lui avait sommé de « rester à sa place », celle qui était arrivée la première, celle qui à rabaissé le C, non, le pire était l’autre S, ce garçon qui souriait, et se comportait quasi normalement, à l’exception que ses actes étaient ceux d’un gros connard. Les deux s’en allèrent, un petit geste de la main du S, ce que Lise interpréta comme une dernière provocation. Lise attendait que les deux soient assez loin, assez loin pour ne plus les entendre, assez loin pour qu’elle se considère hors de danger. Son premier réflexe fut de frapper un miroir des toilettes, le cassant en même temps, et abîmant sérieusement sa main gauche déjà un piteux état. Elle se dit qu’elle aurait dû faire ça sur les deux autres. Mais elle ne l’a pas fait. Elle avait honte. « Putain mais que c’est que je suis conne. »
La jeune A se dirigea vers le C. Trempé par l’eau des toilettes, sans bonbons désormais (ce qui semblait être un peu comme une drogue pour lui), un peu sale et décoiffé, il faisait pitié. Lise lui proposa son aide.
-Ça va ? T’as rien ? Tu veux quelque chose pour t’essuyer ?
Et elle devint aussi bavarde qu’il l’était tout à l’heure, à l’exception d’être plus violente dans son ton, chose habituelle chez elle. Cela n’enleva en aucun cas ce sentiment de honte qu’elle avait, celui de n’avoir rien fait, d’avoir laissé ce garçon aux griffes de ces deux S.
-Et… J’aurais pu faire quelque chose. Mais je l’ai pas fait. Désolé.
Ne sachant plus quoi dire, se sentant dans un moment gênant, elle proposa, pour se racheté, un geste quelque peu significatif dans le fond.
-Euh… tu veux mes bonbons ? Tiens, je te les donne.
Le flash des photos éblouies le C. Il ne manquait plus que ça ! Etre pris en photo la tête mouillée, les habits sales et la main tendant un bonbon comme s’il disait « faite moi mal ». Décidément ce n’était pas sa journée. Plus il restait longtemps ici, plus il inscrivait dans un coin de sa tête que ce lieu était à éviter impérativement ! L’autre S avait gribouillé quelque chose sur le miroir. N’ayant pas l’âme très artistique Hansel ne pu dire avec exactitude ce que le dessin ressembler. Mais, avec un peu de jugeote la réponse était simple : lui en train de se faire martyriser.
Hansel n’en pouvait plus de ses deux S. Ils semblaient aussi fourbe l’un que l’autre. Il n’était pas à l’aise, ici. Sa main tendue tremblotait légèrement. Il fixait le bonbon pour éviter de croiser le regard des autres. La fille S partie en première sans réellement faire attention à lui. D’un côté le peu d’intérêt qu’ils se portaient étaient réciproque. Tant mieux, elle partirait rapidement de sa mémoire ! Il voulu soupirer de soulagement mais, le gars S ne lui en laissant pas le temps et prit le bonbon qu’il avait proposé. Au début surpris. Peut être avait-il un bon fond après tout ? Et que son étiquette de S « méchant » était juste une façade.
Mauvais diagnostic. Le S revint une nouvelle fois lui piquait tous ses bonbons. Y a-t-il un mot plus fort que malchance pour d’écrire la situation dans laquelle se trouvait Hansel ? Il voyait ses bonbons disparaitre. Tous ! Déjà qu’il en avait perdu au cours de la première baston maintenant c’était le pompon ! Comment allait-il tenir sans bonbon ?!
Se collant contre le rebord d’une des cabines, Hansel se laissa glisser par terre, donnant l’impression de dépérir. Il ne fit même pas attention que l’autre jeune fille avait frappé dans le miroir et avait la main tout ensanglanté. Il la regarda le regard vide. Que venait-elle de dire ? Pour être un peu plus concentré il secoua sa tête, fixant la jeune fille.
-Et… J’aurais pu faire quelque chose. Mais je l’ai pas fait. Désolé. -Euh… tu veux mes bonbons ? Tiens, je te les donne.
Hansel reprit des couleurs en voyant les bonbons. C’était comme s’il re vivait rien que de sentir l’odeur du sucre !
- Oh … bonbon …
Sans prendre les bonbons il pencha légèrement la tête sur le côté observant sa sauveuse.
- Faire quelque chose ? Contre eux ? Ha non ne t’en fais pas ! Disons que j’ai l’habitude ! J’ai la tête dure et faite pour ça ! Hé hé !
Il cogna légèrement sa tête en rigolant et faisant son sourire le plus joyeux.
- C’est plutôt toi qui es en mauvaise état avec ta main ! Regarde elle saigne !
Se redressant et allant dans une cabine, il prit un rouleau de papier toilette et, sans laisser le temps à la blessé de dire quoi que ce soit, il enroula des tonnes de papiers autour de sa main.
- Bon c’est pas terrible mais bon … Ca devrait faire l’affaire jusqu’à ce que tu ailles à l’infirmerie … Et tu te rend compte tu viens de me sauver une deuxième fois !
Alors comme ça, il avait l’habitude ? Lise se demandait bien comment pouvait-on avoir l’habitude de se faire littéralement maltraiter par tout le monde. Mais sa nature n’était pas celle d’une personne soumise, alors elle ne comprendrait généralement jamais ce genre de personne. Mais l’autre semblait avoir déjà oublié ce qu’il venait de se passer ou presque. Il souriait. C’est bien.
Oui, sa main saignait. Mais elle l’avait bien cherché après tout. Ce n’était en revanche pas ça qui l’inquiétait mais le miroir brisé. Elle n’avait en aucun cas envie d’être mise en retenue pour ça. Et elle n’était pas sûr que ses arguments tiendraient la route tant elle peinait à parler d’elle en tant que victime. Sa main lui faisait mal. Tant pis. La jeune A s’apprêtait à se lever pour rejoindre sa chambre et se soigner dans de bonne condition, ou alors rejoindre l’infirmerie (en priait pour que les trois idiots d’avant n’y soit pas) en simulant une très mauvaise chute.
-Euh ouais mais…
Elle ne put rien dire car l’autre C lui enroula la main dans une tonne de papier pour essayer tant bien que mal de soulager sa blessure. Effectivement, ce n’était pas terrible. Mais Lise salua son geste. En six personnes rencontrés aujourd’hui, seulement une n’avait pas essayé de la frappé, de l’humilier, ou de lui faire quoique ce soit de répréhensible. Ce… n’était pas si mal.
Non, Lise ne l’avait pas sauvé une dernière fois. Elle n’avait rien fait cette fois-ci…. Sauf si il parlait des bonbons. Sans chercher à comprendre, elle entreprit de clore cette conversation et cette aventure, qui n’avait que trop durée à son goût.
-Merci. Et de rien.
Un peu brutal comme rupture…Elle proposa cependant de le revoir dans d'autres conditions (espérons les moins violentes cette fois-ci)
-Bon. Si jamais tu as besoin de mon aide, on sa jamais, j'suis super utile parfois, je m'appelle Lise, classe A, 3 ème année.
Et elle s'éclipsa en vitesse en couinant direction l'infirmerie.
[HRP: Désolé de la lenteur de ma réponse, j'espère que tu as vu que j'étais absente ><" J'ai préféré finir le RP finalement parce que je risque d'avoir des problèmes pour répondre ^^"]