Sujet: FRIEND WITH THE MONSTER || Nikolline Mer 10 Sep 2014 - 21:31
LES COLLES, C'EST COOL
Mes yeux se baladent sur le blog des rumeurs en quête d'un ragot croustillant. Les rumeurs de Shu, tout le monde attend ça avec impatience ; ou pas. Dans mon cas, j'attends ça avec impatience. Les gens détestent voir leur vie privée dévoilée aux yeux de tous. Moi je trouve ça amusant, dans la limite où ça reste la vie privée des autres. Quand c'est la mienne, je rigole moins. Du coup, quand je vois mon nom sur le panneau, je suis étonné, surtout qu'il est associé à celui d'Apolline. Je marmonne entre mes dents avant de me reporter aux messages de l'administration, qui indique les heures de colle pour dimanche. Collé de huit heures à 9 heures pour avoir agresser un élève. Ah oui, le petit C aux chiottes. Ça me fait vraiment chier d'y aller mais mon regard tombe de nouveau sur le prénom d'Apolline. Collé de onze heures à midi pour propos obscènes au sein du pensionnat. Apparemment, je ne suis pas le seul délinquant. Ça fait plaisir à voir.
Dimanche, dix heures quarante-cinq. Tee-shirt blanc délavé, short jean, baskets noires trouées. Je ne suis pas allé à ma colle de huit à neuf. Par contre, j'ai l'intention de m'incruster de onze à douze. Et si le surveillant veut pas, c'est ballot parce que moi je veux. Je prends mon temps, franchit la porte de la salle d'études à onze heures cinq. Un coup d'oeil rapide me permet de voir qu'elle est là et je deviens soudainement d'humeur joyeuse. Je souris et veut prendre la place à côté mais le surveillant m'arrête. « Monsieur Kazakov, votre heure de retenue avait lieue de huit heures à neuf heures. Il est actuellement onze heures passé. » Je me tourne vers lui et hausse les sourcils l'air de dire que j'en ai rien à foutre. Ce qui est le cas. « Désolé du retard. » Et sans plus attendre, je me dépêche de m'installer à côté d'Apolline. Je sens le regard du surveillant scotché sur moi. Il sent le coup foireux. Je comprends qu'il se méfie de moi. Tout le monde se méfie de moi. Peut-être pas Apolline.
Assis sur la chaise, affalé sur la table, mon sac à dos me cachant de la vue du surveillant. Y a presque personne dans la salle. C'est calme, silencieux. Il manque un peu de bordel. Je me tourne vers Apolline et lui lance un sourire à la limite du niais. « Salut Apolline. » Je jette un couo d'oeil au surveillant. Il m'observe d'un air mécontent. Je lui fais un geste de la main l'air de dire "coucou, j'ai rien fait, je suis innocent". Je sors ma trousse -qui ne contient qu'un stylo noir, un stylo rouge et une paire de ciseaux- ainsi qu'une vieille feuille de cours. J'ai l'impression que ça fait des années que j'ai pas fait ça. Je lis rapidement la feuille : ce sont des exercices de mathématiques. Devant les énoncés, je fronce les sourcils. Trop dur. Je fais semblant de remplir la feuille en gribouillant du cyrillique dessus. « T'as vu les rumeurs de Shu ? » Courte pause. « On est dessus. » En fait, ce truc est l'équivalent d'un journal people. Sauf que les stars, c'est les élèves du pensionnat. Et quand t'es dessus, t'as bien envie de tuer le ou la paparazzi. Mes yeux restent fixés sur la feuille. Je prends un air sérieux et pendant un instant, on pourrait presque croire que je suis un enfant sage.
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Sujet: Re: FRIEND WITH THE MONSTER || Nikolline Mer 10 Sep 2014 - 22:40
let's be friend
Réveil matinal à la limite de la crise de nerf, suite à l'absence conséquente de café, je grognais. Il n'était même pas dix heure du matin, et j'étais dans l'obligation de me lever. Nous étions Dimanche, jour de repos pour tous; à l'exception des quelques élèves qui étaient collés en ce jour saint. Dont je faisais malheureusement partit. Propos obscènes, une raison tout juste risible venant de ma petite personne. A moins d'être espionnée, je ne voyait pas comment les surveillants avaient pu m'entendre. Bon, d'accord, je n'étais pas non plus une perle niveau discrétion, mais quand même.
Je me dirigeais donc vers la tour annexe, pas très motivée à l'idée de passer plus d'une heure à faire semblant de m'intéresser au sujet qu'ils comptaient me donner en guise de punition. De toute façon, je ne comptais pas le faire. Venant d'un E, ça n'allait choquer personne. Pas besoin de s'étendre sur le sujet.
Le seul problème qui se présenta à moi, fut l'irrésistible envie de partir en courant lorsque je me retrouva face à l'encadrement de la porte. Mon dieu, l'envie n'y était pas, mais alors pas du tout. Je commençais alors à faire demi-tour, lorsque la porte s'ouvrit pour laisser entrevoir le visage du surveillant.
« Mills, je vous attendais. »
Je grinçais des dents et me tournais, les sourcils froncés. Chauve, ballonné, chemise à carreaux rentrée dans son jean. L'exacte reproduction d'un perfectionniste rêvant de devenir professeur. On allait pas s'entendre, lui et moi. D'autant plus qu'il ressemblait plus à un savant fou, qu'à un pion. Je rentrais tout de même dans la salle, brisant du claquement de mes bottes le silence qui régnait en maître. Vide. Désespoir total. Je me voyait déjà seule, à moitié morte, la tête ballante contre le dossier de ma chaise; à moitié dévorée par Tartiflette. Exacte reproduction de mon état moral à ce moment précis. J'essayais donc tous les sièges, sous les soupirs exaspérés du surveillant, qui se demandait sans aucun doute à quel moment mon numéro allait prendre fin. Siège du fond, j'avais trouvé ma place. De là, j'avais une vue totale sur l'ensemble de la pièce. Et par je ne sais quel miracle, d'autres élèves arrivèrent.
Seulement des garçons, de quoi s'amuser un peu. Je m'attachais les cheveux en un énorme chignon, laissant quelques mèches dépasser, et remettait en place mon pull. Jusque là, tout allait bien. Et puis, soudainement, je manquais de faire une crise cardiaque.
« Désolé du retard. »
Un regard malicieux, une peau pâle, des cheveux courts et un look trash. Il ne me fallut pas plus de quelques seconde pour reconnaître la tête complètement pommée de Nikolaï. Il me sourit, signe qu'il m'avait vue. Je souriais à mon tour, heureuse de le voir. Heureuse ais-je dis ? Surtout à deux doigts de briser ma cage thoracique.
« Salut Apolline. »
Perte totale du contrôle. Je souriais comme une débile; une débile dont le cerveau tentait désespérément de lutter contre la soudaine joie matinale de ce dimanche matin. Il s'était assis juste à côté de moi, ce qui au fond, me flattait.. Bah quoi, il aurait très bien pu s'asseoir côté fenêtres, comme tous les bad-boys du pensionnat.
« T'as vu les rumeurs de Shu ? .. On est dessus »
Seconde crise cardiaque. Les rumeurs de Shu ? Oh mon dieu. J'avais complètement oublié ce détail, et j'avoue que ça ne m'enchantait pas plus que ça. Non pas que le fait d'avoir été vue avec Nikolaï me dérange, loin de là. Mais le fait qu'elle puisse crier notre rencontre sur tous les toits, ça relevait de l'incrédibilité. Elle n'avait vraiment rien d'autre à raconter, la pauvre. Je riais, un peu trop bruyamment selon le surveillant, qui me lançait un regard mécontent. Je m'arrêtais immédiatement, me raclant la gorge, un rictus moqueur au coin des lèvres.
« Salut, beau brun ténébreux. J'ai vu, oui. J'espère que batifoler avec moi ne te pose aucun problème ? »
Je souris. Provocation, ou simple curiosité; je voulais à tout pris avoir la réponse. Il avait l'air tout de même captivé par son sujet, je jetais donc un regard lasse sur les autres élèves, puis sur le surveillant, qui me fixait sans relâche. J'arquais un sourcil. Là en revanche, j'étais plus que discrète, il ne pouvait rien dire. J'attendais donc qu'il replonge sur ses dossiers pour poursuivre.
« Il y a quand même mieux que la célèbre brute d'Apolline Mills pour batifoler sur les rumeurs de Shu. »
Sujet: Re: FRIEND WITH THE MONSTER || Nikolline Jeu 11 Sep 2014 - 22:57
LES COLLES, C'EST COOL
C'est amusant de voir à quel point Apolline a l'air enchantée de me voir. Son large sourire en témoigne. Moi aussi je suis content de la voir. Mon visage affiche un air ravi. Cette fille m'intrigue. C'est comme si, quand elle est dans les parages, je suis quelqu'un d'autre. Je ne suis plus Nikolaï le méchant S, le bulldozer relationnel. Non, avec elle, je suis… Nikolaï. Un simple gars qui s'intéresse à une fille. J'observe ses cheveux bruns, ses yeux bleus et je me rends compte que ça m'avait manqué. Qu'elle m'avait manqué. Tout en gribouillant sur ma feuille, je souris. Ce genre de chose, je sais ce que ça veut dire : je me suis attaché à elle malgré le fait qu'on se connaît depuis peu de temps.
Je lui demande si elle a vu le panneau des rumeurs puis relève la tête de ma feuille d'exercices pour mieux l'observer. Elle rit. Le son de son rire aussi m'avait manqué. Le surveillant lui adresse un regard mécontent et elle adopte une aptitude plus discrète. « Salut, beau brun ténébreux. J'ai vu, oui. J'espère que batifoler avec moi ne te pose aucun problème ? » Blocage. Je m'arrête un instant de respirer avant de reprendre avec un rythme accéléré. Je rêve ou elle vient de m'appeler "beau brun ténébreux" ? Je me retourne pour chercher un éventuel concerné par la formulation. Mais non, c'est bien à moi qu'elle parle. Le compliment me déstabilise au plus haut point ; et je fais tout pour le cacher. Perdre le contrôle, quelque chose que je ne connaissais pas. C'est désagréable, cette sensation que quelque chose t'échappe des doigts.
Mes yeux se reportent sur ma feuille. Je lâche mon stylo pour me frotter les mains ; elles sont moites. Je garde le silence, mal à l'aise. « Il y a quand même mieux que la célèbre brute d'Apolline Mills pour batifoler sur les rumeurs de Shu. » Je ne réagit pas tout de suite. On aurait pu croire que je suis concentré sur mes exercices. En fait, je me donne un temps mort pour reprendre mes esprits. Je passe ma main derrière ma tête et ébouriffe mes cheveux comme pour mettre de l'ordre dans ma tête. Puis petit à petit, mon sourire revient. « Ça ne me pose pas de problèmes de batifoler avec une jolie fille. » C'est murmuré. Mais dans le ton de ma voix, quelque chose de nouveau est apparu. De l'amusement. « Et je ne pense pas qu'il y a mieux que mademoiselle Mills pour batifoler sur les rumeurs de Shu. » J'aurais pu dire la même chose pour moi, qu'il y a mieux qu'un S pour batifoler.
Un sourire malicieux aux lèvres, je fixe Apolline pendant quelques secondes. Puis je me penche soudainement près d'elle, place ma feuille devant elle. « Tu peux m'aider à faire mes exos steuplait ? » Je désigne un exercice, là où je n'ai pas encore gribouiller de l'ukrainien. Nos épaules se touchent presque. Je glisse mon crayon entre ses doigts et nos peaux rentrent en contact pendant quelques instants. Je n'attends pas d'elle qu'elle m'aide à faire mes exercices. J'ai juste envie de voir comment elle réagit aux contacts physiques, à la proximité. Tester les gens, c'est ma spécialité : mais elle, c'est pas pareil. Alors que je pensais que le contact ne me ferait pas réagir, je sens un très léger frisson m'agiter. On dirait que le courant passe bien entre nous.
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Sujet: Re: FRIEND WITH THE MONSTER || Nikolline Ven 12 Sep 2014 - 15:18
let's be friend
« Ça ne me pose pas de problèmes de batifoler avec une jolie fille.. Et je ne pense pas qu'il y a mieux que mademoiselle Mills pour batifoler sur les rumeurs de Shu. » Il me fixe immédiatement, comme pour voir quelle réaction j'aurais. J'avais prévu le coup, c'était évident qu'il répondrait à la provocation. J'avoue que le compliment me flattait, au moins, il n'avait pas honte d'être en ma présence. Je marquais donc un point. Très bon début selon moi.
Je souriais. J'étais heureuse de le voir. Et ça semblait réciproque, puisqu'il n'arrêtait pas de me regarder, comme s'il ne voulait manquer aucun de mes faits et gestes. J'essayais de rester le plus naturel et détendu possible, bien qu'au fond, j'angoissais un peu. Les yeux fixés sur l'ensemble de la classe, je méditais en silence.
Soudain, Nikolaï plaça sa feuille d'exercice sous mon nez, monopolisant mon attention en me demandant de l'aider. Ce qu'il ne savait pas, c'est que j'étais une véritable catastrophe en maths. Je soupirais, et lui avouait d'un air déçu. Mais je ne pouvais pas le laisser en plan. C'est pourquoi, j'acceptais de l'aider. Immédiatement, il glissa son stylo entre les doigts de ma main droite, et se rapprocha. En vue du peu de centimètres qui nous séparait, je parvenait à sentir son odeur. C'était fou. J'adorais son parfum. Et bien que je ne sois pas tactile du tout, je le laissais là, près de moi.
« Voyons-voir.. C'est simple, il suffit de.. »
Je me plongeais alors dans son exercice de maths. Par chance, j'arrivais à déchiffrer les équations qui se présentaient. Au moins, je ne passais pas pour une idiote devant lui, ce qui était d'un grand soulagement. Seulement, pour ce qui était du reste de sa copie, ça restait pour moi un codage intraduisible. « C'est de l'Ukrainien ? » Question idiote, c'était une évidence. Je regardais alors l'étrange allure de cette langue qui m'était inconnue. « .. C'est la première fois que je vois quelqu'un écrire ukrainien. » Je le fixais alors. C'est vrai que par moment, j'oubliais que nous avions grandit à l'opposé l'un de l'autre.
« C'est pas trop dur d'être séparé de ta famille ? » Je replongeais mon regard bleuâtre sur la copie avec un étrange sentiment de regret. Je savais que je ne devais pas poser cette question. Moi-même, ça m'aurait gênée. Alors je lui donnais un petit coup d'épaule, et me tournais pour lui sourire. Nos visages demeuraient proches. « Oubli-ça. »
Je lui tendais sa feuille, après avoir finit de la remplir, fière de moi. Je remarquais pas la même occasion que nous étions observés. Le surveillant ne nous lâchais pas du regard. Je le pointais alors du doigt « Méfies-toi Niko.. il va penser que tu me dragues. »
Sujet: Re: FRIEND WITH THE MONSTER || Nikolline Sam 13 Sep 2014 - 4:53
THE REAL ME
« Voyons-voir.. C'est simple, il suffit de.. » Simple ? Depuis dans les maths sont simples ? J'écarquille les yeux, impressionné. Genre, elle trouve ça simple. J'ai l'impression de passer pour un idiot à côté d'elle. En même temps, les maths ne sont pas comprises dans le programme des S. Je la regarde attentivement, prêt à suivre. C'est drôle, c'est la première fois que je suis aussi concentré pendant un cours. Enfin, c'est une heure de colle mais c'est pareil. « C'est de l'Ukrainien ? » « Ouep. » « .. C'est la première fois que je vois quelqu'un écrire ukrainien. » Je souris. Peu de gens ont l'habitude de voir des langues slaves. Ça me rappelle nos origines différentes : elle les États-Unis, moi l'Ukraine. Si Prismver n'existait pas, est-ce que nous nous serions rencontrer ? Il y a très peu de chance que oui. Notre rencontre au parc était dû au hasard. Quand j'y repense, j'ai l'impression que ça date de longtemps, alors qu'en fait non. Je sors de mes pensées et prend un air sérieux. « En fait, l'alphabet que nous les ukrainiens utilisons, c'est le même que les russes ou les serbes, à quelques différences près. Ça s'appelle l'alphabet cyrillique. » Pour une fois, j'apprends quelque chose à quelqu'un. Bientôt, on m'appelera professeur Kazakov. Non, c'est une blague.
Apolline me fixe et nos regards s'accrochent. Je pense au compliment qu'elle m'a fait tout à l'heure et je suis le premier à baisser les yeux. Je crois que je ne vais pas m'en remettre. « C'est pas trop dur d'être séparé de ta famille ? » La question me prend de court. Je cherche une réponse, réponse qui ne tarde pas à m'apparaître. Je repense à mon grand-frère qui vit désormais aux USA, à mes parents qui étaient contents de se débarasser de moi. « Non. » C'est lancé d'un ton dur, brutal. J'aurais voulu paraître moins désagréable mais c'est le genre de sujet qui est sensible. Je repense à mon petit frère. Je me demande ce qu'il devient. J'espère qu'il est sage et qu'il ne fait pas autant de conneries que moi. Je sens un coup d'épaule et me retourne pour voir son visage souriant. « Oubli-ça. » Mais moi, je ne souris plus. Je hoche la tête de manière négative, comme pour indiquer un désaccord. « Je m'engueulais toujours avec mon père quand je rentrais le soir. Ma mère me disait toujours que j'étais possédé par le Diable. » Les phrases sortent d'elle-même, comme si elle ne sont pas vraiment pensées avant d'être énoncées.
Le ton est monotone, l'expression du visage est indéchiffrable, le regard vide. Comme ce vide qu'ils ont laissé que j'ai fini par combler par mon personnage du Clown. Mes parents par leur manque d'affection, mes frères par leur incapacité à me comprendre. « Mon grand-frère a fait des études dans une université aux USA. Maintenant il a un diplôme et vit heureux avec sa copine. » Comme un conte de fée. Lui sera toujours le Prince Charmant, alors que moi je vais rester toute ma vie l'affreuse Bête. Je murmure entre mes dents de manière presque inaudible. « Ce connard. » La jalousie et la frustration me rongent, comme un poison. Un poison composé de divers autres sentiments négatifs. La solitude, la colère… Poison qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. C'est la face émergée de l'iceberg : les gens ne la voient pas. Je soupire, passe ma main dans mes cheveux. Je pensais que me mettre à nu de cette manière allait me rendre mal à l'aise mais au contraire, ça me soulage. « Mon petit frère est doux comme un agneau. Vraiment très mignon. » Pas besoin de dire plus de choses sur lui pour coomprendre sue c'est celui que j'apprécie le plus. Mais il restera toujours mon petit frère : un bout d'innocence qu'on ne peut seulement entretenir que grâce à l'ignorance. Je reporte mon attention sur la feuille d'exercices. « Enfin bref, je vais pas passer mon temps à raconter ma vie parce que sinon on a pas fini. » Et aussi vite qu'il était parti, mon sourire revient ; et ce avec mon ton habituellemt enjoué. L'avantage d'avoir un personnage : pouvoir rentrer dans sa peau et en sortir à n'importe quel moment. La Mascarade du Clown.
Elle me rend ma feuille remplie, tout fière, et je la remercie. Même si c'est une vieille feuille d'exercice, je suis content de l'avoir fini. Soudain, elle pointe le surveillant du doigt. « Méfies-toi Niko.. il va penser que tu me dragues. » J'en ai presque envie de rire. Si on se mettait à traîner ensemble, elle comprendrait que les gens ont toujours une bonne raison de se méfier de moi. Les gens disent que je suis imprévisible, chiant et un peu cinglé. En ce qui concerne le dernier point, je ne suis pas d'accord. Je prends un air faussement sérieux. Les yeux du surveillant sont toujours rivés sur moi. Très bien. Je passe mon bras autour des épaules d'Apolline et rapproche mes lèvres de son oreille pour lui susurrer. « Et si c'était le cas ? » Je souris et retire mon bras. Bien sûr que non, ce n'est pas le cas. Sinon je lui aurais déjà ramené des fleurs et je lui aurais écrit des poèmes d'amour. En plus, je ne suis pas très dragueur. En même temps j'ai pas une tête à draguer. Je reprends mon stylo et me mets à en mâchonner le bout, l'air de rien. « Et toi, t'as pas trop le mal du pays ? »
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Sujet: Re: FRIEND WITH THE MONSTER || Nikolline Jeu 18 Sep 2014 - 20:47
bouwah !
Je le regardais parler, captivée. Au fur et à mesure qu'il racontait sont histoire, son sourire disparaissait. Il se dévoilait enfin à moi, ce qui me plongeait dans une réflexion totale, face à une vie que je n'imaginais pas une seule seconde être aussi monotone. J'avais soudain mal au cœur. S'il avait su que lui, que le célèbre garçon froid et violent de la classe S m'avait inspiré la pitié, il se serait sans aucun doute vexé. Je préférais donc me taire, compatissant quelque peu. Il était vrai que ma famille n'avait pas non plus été très présente. J'avais toujours été traînée de droite à gauche, suivant silencieusement une mère qui se souciait plus de mon apparence, que du reste.
Jaloux. Voilà ce qu'il ressentait en évoquant son dit grand-frère. Je comprenais soudainement pourquoi les Etats-Unis le faisaient tant rêver : il n'avait jamais eu l'occasion de s'y rendre, alors que son aîné, oui. Quand à son petit-frère, il eut le don d’apaiser sa colère. Moi, j'aurais aimé avoir une famille. La seule personne qui aujourd'hui me donnait de l'importance, restait Gautier.
J'oubliais presque que nous étions en colle, lorsque le surveillant se racla la gorge, me ramenant sur terre. Je fixais toujours le beau brun, qui mâchouillait son style. Nikolaï me retourna la question. Je souris. Bien évidemment, les états-unis me me manquaient.
« Un peu, si. » Je souris. Je repensais à notre vieil appartement miteux, à la fenêtre de ma chambre devant laquelle je passais des heures à observer les rues piétonnes. Je repensais à mon lycée, à mes amis. A william, puis à toutes les soirées arrosées, où nous déambulions dans les rues de New-York A ma vie d'avant, qui finalement, ne me manquait pas le moins du monde. Je ne pouvais pas appeler ça le mal du pays, je m'en sentait incapable. Je baissais la tête, adoptant une attitude calme. « Ce qui me manque le plus, c'est mon meilleur ami, William. »
Je levait mes yeux sur lui, sérieuse. Comment pouvais-je me dévoiler aussi facilement ? Jusqu'à présent, je n'avais parler de lui à personne. Je lui souris, me demandant s'il ne valait mieux paraître plus à l'aise. J'étais prête à tout lui déballer. J'inspirais profondément. « Honnêtement, il était la personne la plus merveilleuse au monde. Beau, adorablement gentil, toujours prêt à aider son prochain.. Tout mon contraire. » Je rigolais, sachant parfaitement que s'il avait été là, il m'aurait donné un coup d'épaule pour me faire comprendre sa gêne. « Il est mort dans un accident de voiture. » J'eu un pincement au cœur, mais mon sourire n'en demeura que plus radieux. « Et je sais que là où il est, il me maudit pour pouvoir te dire de telles choses. » Je riais. « Au final, New-York me manque, mais pas ma mère. La seule personne dont j'ai réellement besoin, c'est de mon cousin. Et il est ici. »
Sujet: Re: FRIEND WITH THE MONSTER || Nikolline Jeu 18 Sep 2014 - 23:02
THE REAL ME
Je mâchonne mon stylo. Au début, j'ai pensé que c'était simplement un signe de faim ou d'ennui. Mais je n'ai pas faim et être avec Apolline ne m'ennuie pas du tout. En réfléchissant, je me rends compte que c'est un signe de nervosité. C'est rare que je ressente de la nervosité. Je crois que le fait de m'être dévoilé me fait poser une question essentielle sur notre relation : qu'est-ce qu'il y a entre nous ? Certes, une amitié grandissante mais il y a aussi quelque chose d'autre, comme une sorte de feeling. Habituellement, ça arrive quand je rencontre quelqu'un auquel je m'attache. Comme Orest, avec qui le courant est super bien passé. Sauf qu'avec Apolline, c'est différent. Peut-être parce que c'est une fille.
Elle m'avoue qu'elle a un peu le mal du pays. C'est normal, moi-même étant peu attaché à ma famille, j'ai quand même légèrement le mal du pays. Parce qu'ici, il n'y aura jamais l'ambiance sombre et glauque des quartiers populaires de Kiev. Elle sourit et je fais pareil. Ensuite, son sourire disparaît pour laisser place à une attitude calme. « Ce qui me manque le plus, c'est mon meilleur ami, William. » Je n'ai jamais eu de meilleur ami en Ukraine. Les gens qui me fréquentaient m'aimaient bien, mais je savais que malgré ça je restais un alien pour eux. Il a l'air de vraiment lui manquer parce qu'elle est très sérieuse. Je l'envie un peu : quelqu'un sur qui vraiment compter est quelque chose que je n'ai pas pu avoir. Mais en même temps, être séparé d'un être cher doit être une expérience difficile.
Elle sourit puis commence à me parler de lui. «Honnêtement, il était la personne la plus merveilleuse au monde. Beau, adorablement gentil, toujours prêt à aider son prochain.. Tout mon contraire.» Je reste silencieux. Étrangement, ce type ne me ressemble pas du tout : je suis pas spécialement beau avec ma cicatrice aux lèvres, je suis un méchant garçon, toujours en train d'emmerder les gens. J'essaie de me représenter William dans ma tête. Finalement, il reste un visage flou, souriant. « Il est mort dans un accident de voiture. » Je suis surpris. Je ne m'attendais pas à cette révélation, loin de là. Malgré ça, Apolline sourit. Je ne peux m'empêcher d'être admiratif. Moi, depuis tout petit, je n'arrive pas à accepter l'absence d'affection de mes parents, et elle arrive à accepter la mort de son meilleur ami. « Et je sais que là où il est, il me maudit pour pouvoir te dire de telles choses. » Elle rit. L'expression de mon visage est un mélange entre la compassion et l'admiration. Jamais je n'aurais cru ressentir ces deux sentiments, surtout envers une fille.
Je l'observe, les lèvres se tirant en un petit sourire en coin. «Au final, New-York me manque, mais pas ma mère. La seule personne dont j'ai réellement besoin, c'est de mon cousin. Et il est ici. » Je porte la main à ma cicatrice barrant mes lèvres, la frotte doucement d'un air légèrement pensif. Nos passés n'ont pas été vraiment joyeux. Nos points communs s'accumulent depuis notre première rencontre. Signe d'un bon feeling. « Je serais curieux de savoir qui est ton cousin. » Question implicite. Je m'étire un peu, fait un sourire provocateur au surveillant qui nous observe. Il ne bronche pas mais d'ici je sens son mépris intérieur.
Je lâche mon stylo et ma main vient se poser sur celle d'Apolline. Ça me ferait tellement rire si le surveillant croyait vraiment que je la drague. Encore une preuve que les gens se limitent aux apparences. Ma voix s'adoucit et c'est inhabituel. « Moi, je ne pense pas que tu sois le contraire de William. » Mes doigts s'accrochent aux siens. « Regardes. Tu es gentille. La preuve, tu m'as aidé à faire mes maths. » Je pouffe de rire. Au début, je pensais que je le faisais pour m'amuser. Mais une vague de chaleur traverse mon corps et les mots commencent à sortir avec un peu plus de difficultés. « Et je te l'ai déjà dit, mais tu es vraiment… vraiment… très jolie. »Out of control. Je lutte contre le rougissement de mes joues, rougissemnt qui heureusement n'apparaît pas. Non, vraiment, pourquoi devrais-je être gêné ? Je garde un air sérieux mais dans ma tête tout se bouscule. J'essaie de me souvenir que ce n'est qu'un jeu. Le jeu de la drague. Mais je ressens la même chose lorsque j'ai du mal à discerner vérité et mensonge quand je parle. Je plonge mes yeux dans les siens. Ancrage. « Je suis sûr que tu es une personne merveilleuse. Voir même la plus merveilleuse du monde. » Quelques secondes encore, nos regards se soutiennent. Puis je n'en peux plus et rompt le contact visuel. Mes doigts s'échappent des siens et je lève les mains en l'air, les coudes appuyés contre la table, comme si je faisais un signe de capitulation. Je souris mais au fond je doute. « C'était crédible ? »Bien sûr que oui, je pense, puisque c'était vraiment. Je ris, me trouvant ridicule. « C'est officiel, je suis le meilleur dragueur de Prismver. » Ou pas.
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Sujet: Re: FRIEND WITH THE MONSTER || Nikolline Sam 20 Sep 2014 - 18:37
bouwah !
Il posa sa main sur la mienne. Automatiquement, j'eu un mouvement de recul. A quoi il pensait ? Certes, il était adorable. Un véritable agneau, alors qu'on le prétendait violent. Mais ça ne l'excusait pas. Je fronçais les sourcils, prête à le remettre en place, lorsque je compris qu'il ne s'agissait que d'un amusement : il visait le surveillant. Je riais intérieurement. « Moi, je ne pense pas que tu sois le contraire de William. » Belle utopie, j'aurais tellement voulut que ce soit vrai. Si Nikolaï avait su que même William me reprochait d'être son opposé, il se serait tu. Mais je préférais le laisser parler. Jusqu'où allait-il aller ? « Regardes. Tu es gentille. La preuve, tu m'as aidé à faire mes maths. » Il rit. « Et je te l'ai déjà dit, mais tu es vraiment… vraiment… très jolie. » Aucune réaction de ma part. Je mis un moment avant de comprendre qu'il venait de me faire un compliment.
Après réflexion, j'aurais largement pu le lui retourner. Mais l'envie n'y était pas; comme à chaque fois que j'abordais le sujet William. Je le regardais, lasse, me demandant ce qu'il cherchait à faire. « Je suis sûr que tu es une personne merveilleuse. Voir même la plus merveilleuse du monde. » J'esquissais un sourire pour riposter : « Hum, ça, je le sais déjà.. » Je riais ensuite. J'adorais briser ce genre de jeu. « C'était crédible ? C'est officiel, je suis le meilleur dragueur de Prismver. » Il mêla son rire au mien. Finalement, le surveillant se leva, perdant patience. Il vint taper sur ma table de son stylo. Je cessais de rire. Apparemment, lui aussi adorait briser l'ambiance.
Qu'allais-tu faire Apolline ? Rien, tu n'avais pas le cœur à t'attirer des ennuis, pas aujourd'hui. Je me taisais alors, m'excusant d'une voix à peine audible. Il lançait un regard mécontent à Nikolaï. Là, je me méfiais. « Voudriez-vous une seconde heure, monsieur Kazakov ? » Je me raclais la gorge. S'il y avait bien une chose qui m'insupportais, c'était le traitement de faveur. Je souriais au pion « S'il s'agit du autre heure avec moi, le beau brun il ne dira pas non.. » Je pouffais de rire. T'as vraiment un humour de merde Appo'. Il balbutiait et replaçait ses lunettes en haut de son nez, pour me rappeler à quel point j'étais insolente. J'approuvais.
Il continua dans son discours, soutenant mon regard. Je détournait le miens pour le poser sur Nikolaï. Quel ennui.. Je soupirais. Quitte à devoir me prendre la tête avec un surveillant, autant le faire jusqu'au bout. « On baise Kazakov ? » Le surveillant s'arrêta net, la bouche ballante. J'explosais de rire, me bidonnant comme une pure et simple abrutie. Je reprenais mon souffle. « Tout ça pour dire que je suis l'opposée de Will, mais certainement pas le tiens. Du moins, de ce que j'ai vu jusque là.. » Je lui dévoilait mon plus beau sourire, alors que le surveillant reprenais ses menaces. « [b]Moi, je suis la plus miteuse des dragueuse. » Je levais les yeux au ciel en entendant qu'il comptait me coller tous les week-ends. Mais quel con celui là.
Sujet: Re: FRIEND WITH THE MONSTER || Nikolline Dim 21 Sep 2014 - 0:17
THE REAL ME
On rigole tous les deux. En même temps, c'est un jeu stupide que de se prendre pour un dragueur. Mais on s'occupe comme on peut. Je passe ma main sur mon front et lève la tête lorsqu'Apolline s'arrête de rire. Le surveillant est devant nous. Il vient de taper sur la table d'Apolline avec son stylo. Ce type est vraiment embêtant. Je le fusille du regard tandis que dans ses yeux se reflètent un éclat de mécontentement. Nous maintenons nos regards et je finis par avoir un sourire moqueur. «Voudriez-vous une seconde heure, monsieur Kazakov ? » Je m'apprête à lancer une réplique cinglante lorsque j'entends un raclement de gorge. Je n'ai pas besoin de me tourner pour savoir que c'est elle. Finalement, je garde le silence. « S'il s'agit du autre heure avec moi, le beau brun il ne dira pas non.. » Je l'entends pouffer de rire et moi je tire la langue. Le surveillant, décontenacé, balbutie puis la réprimande sur son insolence. Je lui jette un coup d'oeil et souris : j'ai toujours aimé l'insolence.
Le surveillant continue son blabla et moi je n'écoute pas. Les adultes sont tellement ennuyants. En plus, ils fixent des limites mais moi je sais que leurs limites sont factices. Elle servent juste à mieux nous contrôler et il n'y a qu'en dépassant ces limites qu'on s'amuser. Mon regard et celui d'Apolline se croisent. Elle soupire d'un air lassé. « On baise Kazakov ? » La phrase met quelques secondes à atteindre mon cerveau mais mes lèvres bougent avant même que j'intègre complètement la question. « Quand tu veux Mills. » Le surveillant fait une tête profondément choqué et nous sommes pliés de rire. « Tout ça pour dire que je suis l'opposée de Will, mais certainement pas le tiens. Du moins, de ce que j'ai vu jusque là.. » Elle sourit tandis que le surveillant continue de s'énerver. Je me gratte la tête, l'air de réfléchir. « Bah, qui se ressemble s'assemble. » #proverberandom. Le pion lance des menaces à Apolline, comme quoi elle sera collée tous les week-ends si elle n'arrête pas d'être insolente.
Je tape mon front contre ma main. Ce type est si désespérant. Soudain, j'ai une idée pour le faire dégager. Je tape l'épaule d'Apolline pour lui indiquer de me regarder. Je prends mon crayon rouge, le casse pour en faire une sarbacane. Mes gestes sont rapides : on sent l'expérience. J'introduis ensuite une petite boule de papier dans mon arme improvisée et vise. Une expiration rapide et la boule de papier s'écrase contre le visage du surveillant. « HEADSHOT ! » Il commence à crier, sort de la salle en disant qu'il va chercher le directeur. Sauf que le directeur est tout sauf effrayant. Le calme est revenu dans la salle. Un air triomphant habite mon visage. « Enfin au calme. » Je regarde mon stylo devenu sarbacane et le lance à travers la classe. Il finit à côté de la poubelle et je hausse les épaules. J'ai la flemme de me lever pour le ramasser. Finalement je me détends et prends une position nonchalante sur ma chaise. Je murmure pour moi-même. « Ce type était vraiment barbant. »
Je mets mes mains derrière ma tête et regarde le plafond, penseur. En fait, contrairement à ce qu'on peut penser, les colles c'est cool. Après un moment de silence, je parle les yeux toujours rivés au plafond. « T'étais sérieuse quand tu m'as dit "On baise Kazakov ?" ? Parce que moi je suis intéressé. » Je souris avant de rire discrètement. « C'est une blague, hein. » Je précise parce qu'on ne sait jamais. Je passe ma main dans mes cheveux et fait mine de réfléchir. J'ai encore plein de blagues à faire mais avant j'aimerais poser des questions à Apolline. « T'es célibataire ? Non, ne crois pas que je m'intéresse à ta situation amoureuse. C'est juste pour passer le temps. » Cette excuse. En vrai, je suis curieux ; et peut-être intéressé. J'ai bien dit "peut-être". Et puis de toutes façons, je suis pas le genre de mec à avoir une copine. Trop méchant, trop indélicat, trop violent. Trop de défauts.
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Sujet: Re: FRIEND WITH THE MONSTER || Nikolline Jeu 2 Oct 2014 - 20:25
Qui se ressemble s'assemble. L'idée même de me projeter en couple avec lui, intensifia mon rire. Non mais franchement, lui, et moi. C'était de la pure folie. La représentation parfaite du bad-boy tombant fou de sa représentation féminine. Impossible, nous n'avions presque rien en commun. Est-ce que sont propos me troublait ? Peut-être bien. Peut-être que non.
Je jetais un regard surpris, quoi que moqueur sur le pion qui rougissait a vue d'œil. J'allais même jusqu'à me demander à quel moment il comptait craquer. HEADSHOT. Maintenant. J'explosais de rire en synchronisation parfaite avec Niko. Si vous voulez tout savoir, bien qu'il s'agisse d'un acte enfantin, avoir effectuer cette vanne mythique en un temps record m'impressionnait. Tu devrais l'inscrire à incroyable talent, tu te ferais un paquet de blé. Je ne pouvais pas m'empêcher de me bidonner, alors que le pion se transformait en une véritable bombe humaine. Il finit par lancer des insultes à tout va, et partit en direction du couloir, dans l'espoir de trouver le directeur. Pauvre homme. Mais en attendant, comme le disais si bien Niko, nous étions enfin au calme. Mon sourire demeurait cependant intact, étant encore sous l'effet de la précédente vanne.
« T'étais sérieuse quand tu m'as dit "On baise Kazakov" ? Parce que moi je suis intéressé. » Le pire dans tout ça, c'est que tu aurais très pu l'être. Après tout, ça t'aurais fait passer le temps. Ça t'aurais permis de tirer un trait sur pas mal de choses, d'évacuer toutes les idées qui t'embrumaient l'esprit. « C'est une blague, hein » Je souris, amusée, pour le regarder d'un air malicieux. Il comprendra tout seul ma réponse. Après tout, je pense pas qu'il soit si débile que ça. Mais on ne sait jamais. « T'es célibataire ? Non, ne crois pas que je m'intéresse à ta situation amoureuse. C'est juste pour passer le temps » Enchaînement douteux, ses questions m'interpellent. Il voudrait quand même pas se proposer au titre de prétendant ? Pas intéressé ? Grande blague. J'arque un sourcil. « Si ça ne t'intéresse pas Kazakov, je vois pas pourquoi je te répondrais, ça ne te regarde absolument pas » Puis je cesse de sourire, l'air sérieuse. Après quelque seconde de silence, je me rhabille d'un air moqueur. « Je suis pas le genre de fille à qui on s'intéresse. Je suis plus celle qu'on appelle à trois heure du matin pour aller faire une partie de basket. Il y a très peu de mec qui parviennent à me supporter. » Je souris. « Je suis donc, à mon grand malheur, célibataire.. » Silence.
Je baisse mes yeux sur mes mains, les trouvant soudainement intéressante. Si je l'avais réellement voulut, j'aurais énuméré le nombre de relation - inintéressante - que j'avais eu jusque là. Kimoo. Grand, assez bien foutu, une gueule de con et un look gothique. A tous les coups, il devait le connaître. Après tout, nous les brutes, on finit toujours par se rentrer dedans. Alors pour ça, je ne m'en faisait pas. Cependant, le fait qu'il puisse remettre ça sur le plateau, m'embêtais. Je poursuivais donc, chassant cette idée de ma tête « Et toi Kazakov, une copine, une fille en vue, un plan cul ? » Je souris à nouveau, relevant mes yeux sur son visage. Dieu, qu'il est sexy. Si seulement.
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Sujet: Re: FRIEND WITH THE MONSTER || Nikolline Dim 5 Oct 2014 - 17:22
JUST A LITTLE QUESTION
« Si ça ne t'intéresse pas Kazakov, je vois pas pourquoi je te répondrais, ça ne te regarde absolument pas » Je prends une mine faussement déçue. Je sais qu'elle va répondre. Elle cesse de sourire, prend un air sérieux. Cet air sérieux, c'est tellement mignon. Après quelques secondes, c'est un air moqueur qui apparaît sur son visage. Je la fixe, l'air légèrement blasé. Je suis curieux de savoir ce qu'elle va répondre. « Je suis pas le genre de fille à qui on s'intéresse. Je suis plus celle qu'on appelle à trois heure du matin pour aller faire une partie de basket. Il y a très peu de mec qui parviennent à me supporter. » Si tu n'es pas le genre de fille auquel on s'intéresse, pourquoi je m'intéresse à toi ? Cette question me fait légèrement sourire. Parce que je suis pas le genre de mec à m'intéresser à une fille et je m'intéresse à une fille qui n'est pas le genre de fille à qui on s'intéresse. Ça veut tout dire. Ou rien dire, je sais pas. « Je suis donc, à mon grand malheur, célibataire.. » Je ne peux pas m'empêcher de penser "C'EST BON ÇA". Non mais franchement, qu'elle soit célibataire ou pas, qu'est-ce que ça change ? Ça devrait rien changer normalement.
Un silence s'installe et étrangement ça me met mal à l'aise. C'est quoi si j'aurais dû répondre "C'est cool ça" ou un truc du genre. Je passe ma langue sur mes lèvres, les humectant, et je jette un coup d’œil au reste de la salle. « Et toi Kazakov, une copine, une fille en vue, un plan cul ? » Je réagis pas tout de suite, grommelant d'abord quelque chose d’inintelligible. Puis je me retourne soudainement vers elle, sortant de mes pensées. « Hein ? » Quel abruti je fais. Je me gratte la tête et prend un air penseur. « Je sais pas. » Alors courage mec, tu peux répondre de manière un peu plus constructive. « Je veux dire, j'ai pas encore décidé. J'ai pas de copine, j'ai pas de plan cul parce que c'est pas mon truc. Et une fille en vue... » Je hausse les épaules, laissant ma phrase en suspense. C'est vrai qu'Apolline est une fille sympa mais je sais pas trop quoi faire. C'est sûr que je suis attiré par elle mais je crois que j'ai peur de lui faire du mal. Parce que je suis pas très doué niveau relation. Tout ce que je sais faire, c'est détruire. Alors protéger... Et puis, une question trotte dans ma tête depuis un moment. Qu'est-ce que je ferais si le Ranker me demandait de la blesser ? Je regarde mes mains, indécis. Je crois pas être capable de d’obéir s'il me demande ça. Je soupire. Tout ça est en train de devenir légèrement compliqué.
Je recule un peu ma chaise, mets mes pieds sur ma table, fourre mes mains dans mes poches. « Hum... qu'est-ce que tu répondrais si je te disais que j'ai une fille en vue et que c'est toi ? En sachant que c'est une supposition. » Ou pas. Je fixe un point imaginaire devant moi, ne prenant même pas la peine d'observer sa réaction. Supposition ou réalité.
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Sujet: Re: FRIEND WITH THE MONSTER || Nikolline Lun 6 Oct 2014 - 21:34
Pas de plan cul. Pas de copine. Tu souris : c'était exactement ce que tu souhaitais entendre. Pour toi ma vieille, c'est le terrain idéale sur lequel jouer, sans aucune barrière pour t'empêcher d'atteindre ton but final. Une ligne droite vers le bonheur. Sans même t'en rendre compte, tu t'imagines déjà te réveillant un beau matin, au creux de ses bras. Tu envisages, l'espace d'une seconde, pouvoir éprouver ce genre de sentiments, pouvoir entretenir ce genre de ralation, où tu seras pleinement comblée ; heureuse. Mais soudainement, un malaise s'installe. Tu oublis toujours que toi, tu n'est pas comme toutes ces filles. Le prince charmant, à tes yeux, c'est ce mec qui te décroche la lune pour coucher avec toi. Le couple parfait, c'est celui qui se ment, et n'avoue jamais les tromperies. Tu tiendrais pas une année dans ces conditions. Envisager de tomber amoureuse, c'est certainement pas pour toi.
Si je te disais que j'ai une fille en vue, et que c'est toi ? Mais ton cœur ne peut s'empêcher de bondir. Tu baisses la tête, tentant de te concentrer, alors qu 'à l'intérieur tout explose. Tu tentes de remettre de l'ordre dans tout ça, mais rien y fait : il te perturbe. Il te déstabilise. Tu fermes les yeux. Tu penses à haute voix Te fous pas de moi niko., alors que tu voudrais être en mesure de le croire. Tu te redresse, et lui jette un regard interrogateur : il semble sérieux. Tu sens ta poitrine se resserrer. As-tu peur appoline ? Oui, tu es même terrorisée, bien que tu ne lui montre pas. Tu te contentes de rester sous son nez, bouche ballante, sans trop savoir quoi lui répondre. Il te plait, c'est certain.
Franchement.. Tu lui jettes un regard interrogateur. T'es pas croyable. Tu n'as aucun argument. Tu sens démunies, connes et perdue. T'aimerais avoir une phrase qui claque, histoire de le remettre en place; mais rien ne viens. T'aimerais casser l'ambiance romantique qui s'installe, mais ton imagination s'arrête au néant total qui s'installe au sein de ta cage crânienne. Alors tu arque de nouveau un sourcil. Soit c'est une blague de très mauvais goût, soit t'es complètement masochiste. Il s'attends à quoi au juste ? Tu ne vas pas tomber dans ses bras comme une groupie, loin de là. Il le mérite pas.
Tu détourne nerveusement ton regard pour le jeter sur les quelques personnes qui se trouvent dans la salle. Tu te redresse, croise les jambes, et te racle la gorge. D'un point de vu externe, tu semble calme, presque blasée, comme si t'avais l'habitude qu'on s'intéresse à toi. Bon, d'accord, c'est pas la première fois que ça t'arrives. Mais dans le cas où lui aussi te plaît, tu pnniques. Gardant ton calme impassible, tu marmonne .. M'en fin, je te cache pas que t'es plutôt pas mal Kazakov. T'as des chances de me plaire.
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Sujet: Re: FRIEND WITH THE MONSTER || Nikolline Dim 12 Oct 2014 - 18:28
JUST A LITTLE QUESTION
Ma question la déstabilise. Elle baisse la tête. « Te fous pas de moi Niko. » Pourquoi je me foutrais de toi Apolline ? Je suis sérieux. Enfin, je pense. En tous cas, elle n'a pas l'air de savoir trop quoi répondre. Finalement je souris. Qu'importe la réponse, ça changera rien entre nous. C'est pas comme si on allait se mettre en couple. « Franchement.. T'es pas croyable. » Mon sourire s'élargit et elle doit sûrement penser la situation m'amuse. Oui, cette situation m'amuse. Parce qu'en vrai, si c'était elle qui m'avait posé la question, j'aurais peut-être réagi pareil. Mais autant crever que de l'avouer. « Soit c'est une blague de très mauvais goût, soit t'es complètement masochiste. » « Oui, je suis masooooo. » Je fais le pitre. En réalité, je suis pas maso, juste un peu con d'après certains.
Apolline détourne le regard et je sens de la nervosité dans ce geste. Pourtant, elle a l'air limite blasée. Je l'entends marmonner. « M'en fin, je te cache pas que t'es plutôt pas mal Kazakov. T'as des chances de me plaire. » Je fais les gros yeux, faussement surpris. « J'ai des chances de te plaire ou je te plais ? » Je suis vraiment embêtant. Mais je ne peux pas m'en empêcher. Je regarde l'heure. Bientôt midi, déjà. Après, j'irais sûrement manger avec Orest au self. On passera devant tous ces abrutis de A. ou alors j'irais en ville prendre un McDo. Je regarde Apolline. Pourquoi pas l'inviter à manger ? J'abandonne vite l'idée. Si les gens nous voient H24 ensemble, qu'est-ce qu'ils vont penser ? Oh et puis fuck les gens, on s'en fout. « Ça te dirait de manger en ville avec moi après ? » Cette invitation. On dirait presque un rencard.
Je sors mon paquet de cigarettes de ma poche. J'ai grave envie de fumer. Je sors une cigarette du paquet et remet le paquet dans ma poche. Je la coince entre mes lèvres, impatient de sortir. Ma main tapote à un rythme régulier ma table. « J'espère que tu as passé une bonne heure de colle, Mills. » Si elle affirme le contraire, je boude. Vraiment. « Moi j'ai trouvé ça amusant. » Je suis sincère. En même temps, si shooter un surveillant avec une sarbacane n'est pas amusant, je vois pas comment on pourrait s'amuser. Je commence à ranger le peu d'affaires que j'ai sorti de mon sac tout en parlant. « Dis-moi... » J'hésite quelques secondes. Est-ce vraiment bien la peine de poser cette question. « Ça t'effraie pas de fréquenter un S ? » En vrai, n'importe qui de sensé aurait passé son chemin. C'est vrai, je fais partie de la classe la plus effrayante de pensionnat. Je me gratte la joue, signe de réflexion. « En fait... ça t'effraie pas tout court de me fréquenter ? Tu sais, je suis un mauvais garçon. Je suis violent, impulsif. Je suis un gros connard. Ça m'arrive même de frapper des filles. » Étalage de quelques un de mes défauts. En réalité, j'en ai beaucoup plus. Mais je voudrais pas la faire fuir en les énumérant tout.
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Sujet: Re: FRIEND WITH THE MONSTER || Nikolline Sam 18 Oct 2014 - 20:01
La sonnerie. Toi qui n'avais pas vu l'heure passer, tu sembles à la fois surprise, et déçu. Nikolaï range ses affaires et ferme son sac, sous ton visage dépité. Nous sommes Dimanche, et il est seulement 11 heure du matin. Que vas-tu bien pouvoir faire de ta journée Apolline ? Tu soupires, déjà ennuyée à l'idée de rester sur ton canapé à regarder des séries américaine. Dans le pire des cas, Kimoo viendra se joindre à toi. Et dans le meilleur, Gautier viendra finir tes paquets de chips en te racontant pour la énième fois comment il a réussit à décrocher ton rideau de douche. Ton regard se détache du sac de Nikolaï sur se poser sur son visage. L'heure des adieux. Tu n'as pas envie qu'il s'en aille, bien que ce soit inévitable. A t'entendre, tu ressembles à une parfaite petite idiote. Le prince charmant ne reste jamais éternellement à tes côtés chérie.
Tu te lèves et ramasse ton sac, puis tu souris. Quitte à devoir partir, autant le faire en premier. Au moins tu auras droit à une sortie en beauté. Tu te penches alors, pour déposer tes lèvres sur sa joues, marquant ton geste de quelques secondes. Intérieurement, tu ris. Ce ne sont pas tes habitudes de dire au revoir d'une façon si intime. Mais quelque part, ton but demeure intact, tu veux marquer son esprit. Tu retire doucement tes lèvres, pour lui ébouriffer les cheveux.
Tu lui lance d'un air évident "On se revoit bientôt beau brun" Histoire d'être certaine de ton coup. Puis tu enfiles ton sac, et te tourne. Avoir le total contrôle sur tes sentiments, rester terre à terre, ne pas perdre la tête. Tu va devoir faire des efforts, Apolline, pour ne pas tomber dans le piège. Toi, amoureuse ? Et puis quoi encore ?