Ses yeux basculaient interminablement de la pendule à la penderie. Son pieds tapotait nerveusement contre le parquet de sa chambre. Et assise sur son lit, Apolline méditait, encore hésitante à l'idée de se rendre à cette fête. Elle se demandait ce qui la dérangeait le plus : devoir porter une robe, ou avoir à supporter Nikolaï toute la soirée. Elle opta pour la première option, puisque vraisemblablement, le fait de passer une partie de sa nuit avec lui ne la dérangeait pas.
Un ami ? Pour ça, nul doutes, Nikolaï semblait être le garçon auquel Apolline tenait le plus. Pour preuve, lorsqu'on prononçait son nom, on captait toute son attention. Il avait l'art d'attiser sa curiosité, à un telle point qu'elle semblait passionnée par tout ce qui se rapportait à lui, sans pour autant montrer une quelconque sensibilité à son égard. Mais si on avait le malheur de poser des questions sur la relation qu'ils entretenaient, Apolline sombrait dans un silence des plus total, où s'opposaient deux de ses idéaux principaux : ne plus jamais tomber amoureuse, qui plus est, de son meilleur ami. Elle avait déjà assez souffert de ce genre d'histoire avec William, et ça la hantait encore chaque nuit. Lui même lui aurait confirmé : c'est une très mauvaise idée, Bérengère.
Instinctivement, son regard dériva vers sa commode. Oserait-elle ?Non, pas celle-ci. Pas cette robe, pensa-t-elle. Cela représentait bien trop, elle ne pouvait salir cette soirée de ses mauvais souvenir. Mais elle ouvrit le dernier tiroir, tirant un large tissu blanc du bout des doigts. Elle secoua se dernier et se releva pour mieux l'inspecter. Apolline inspira profondément, elle n'avait pas changé, elle était exactement comme dans ses souvenirs. Cette robe, sa mère lui avait faite pour ses seize ans. Cette robe.. Elle l'avait enterrée avec lui, bien avant d'avoir fêté son anniversaire. Cette soirée avait-elle tant d'importance ?
Il ne lui fallut que quelques minutes pour enfiler sa robe. Il fallut bien plus de deux heure pour qu'Anarchy la maquille et la coiffe. Il fallut toute l'après-midi à Sarah pour lui apprendre à marcher avec des talons.
Mais avant la fin de la journée, Apolline était fin prête à affronter la soirée déjantée qui l'attendait. Masque en main, ce n'est qu'au dernier moment qu'elle l'enfila, sortant de sa cabane magique pour se diriger vers le château du prince Jim's, attendant que le grincheux troll ne vienne la rejoindre parmis la foule de personne déjà présentes.
Lorsqu'Apolline aperçu le Yacht, son estomac se noua. Elle qui pensait que voir Niko allait lui provoquer un affolement des plus total, avec une crise d’hystérie et tout ce qui suit; elle ne se doutait pas le moins du monde que le lieu-même du rendez-vous allait être la cause de ses premiers signes d'angoisse. Une mer. D'accord, une mer glacée, mais quelle idée franchement. Pourquoi la seule fois où elle voyait quelque chose d'aussi géniallissime qu'une patinoire géante, il fallait que ce soit tout, sauf pour elle ? Elle ne pouvait se permettre de mettre tout le monde en danger en allant jouer à la reine des neiges sur une plateforme à peine gelée. Et si la glace se brisait ? Il suffisait qu'elle tombe et percute la plateforme, et son pouvoir s'activait, fissurant le magnifique décor pour faire une remake de Titanic.
C'est lorsque Jim donna les explications au micro, qu'elle fut amplement rassurée. Impossible de la briser. Elle soupira, et suivit le pas dans la foule qui se dirigeait à l'intérieur du Yacht. Tout le monde semblait heureux, excités à l'idée de pouvoir profiter d'un décor aussi magique. Tout allait pour le mieux. Quand, soudain.. Une épaisse fumée blanche se déversa sur toute la foule, alors que les cupidons se déplaçaient, mouvant chaque personne pour séparer les couples.
"Cool." Râlais-tu, assez fort pour que l'un d'eux t'entendes. Tu te dépêchais de fuir, redoutant une quelconque vengeance de sa part.
" Yeah, baby tonight, the DJ got us falling in love again. So dance, dance, like it's the last, last night of your life, life " nikolaï kazakov ; goldenrod ; jim's party
Ce soir, il faut que je sois beau. Fuck.
Pourquoi il faut forcément être beau pour aller faire la fête ? C'est vrai ça. Y a pas besoin d'être beau pour picoler et danser. Je pourrais juste venir en tee-shirt et en jean en mode #j'enairienàfoutre. Mais bon, je serais avec Bérengère et elle doit sûrement être en train de chercher une tenue époustouflante juste pour moi. Et puis, c'est une Jim's quoi. Je soupire en balançant mes vêtements devant le miroir. Une après-midi à chercher LE costume parfait pour une soirée qui, je l'espère, sera parfaite. Y a intérêt parce que sinon je ferais une réclamation.
Quand je me vois en costume, bien habillé, je trouve ça bizarre. Parce que j'ai pas l'habitude d'être habillé comme ça. C'est trop classe, trop élégant pour moi. Pas assez naturel. Il manque une touche personnelle à tout ça. Lorsque je mets mon bonnet sur ma tête, la tenue me paraît beaucoup plus convenable. Même si avec ça, Apolline va probablement me reconnaître facilement. En même temps, je le mets tout le temps. Mais bon, le but c'est pas de se déguiser pour devenir impossible à identifier. Quoique, c'est un peu le principe d'un bal masqué, non ? En fait je m'en fous. Tout ce que je veux, c'est profiter de l'alcool gratos.
J'enfile mon masque puis me rend à la fête. La fête se passe sur la plage. Je râle parce qu'on va voir plein de sable dans les chaussures. Nan mais franchement, Jim il a pensé à ça au moins ? Je devrais peut-être repartir. Trop de monde, trop de joie ici. Trop de fumée aussi. Et le Roi de la Fête impressionne ses groupies. Je soupire. Comment je suis sensé retrouver Apolline dans cette foule ? Je grogne, fais la moue tout en la cherchant. Heureusement, je ne mets que quelques minutes pour la retrouver.
…
Je ferais aucun commentaire sur sa tenue. En fait, si. Omg, pourquoi je la trouve si belle ? Je sifflote, l'air de rien et me rapproche par derrière. « Salut Bérengère, t'attends ton prince charmant ? » Le prince charmant, a.k.a moi. Enfin, non, je ne suis pas un prince charmant. Je le serai jamais d'ailleurs, parce que je suis sensé être le méchant de l'histoire. C'est triste mais au fond, ça ne me dérange pas autant que ça : il suffit que l'histoire ait une mauvaise fin pour que je sois gagnant. Je jette un coup d’œil autour de moi, repère un cupidon. Je l'attrape par le col et lui demande de façon intimidante d'aller me chercher deux boissons. Il revient quelques instants avec ceux que j'ai demandé. Comme remerciement, je lui lance un sourire narquois et il s'en va. Je me tourne de nouveau vers Apolline, lui tends sa boisson. « Alors, prête à vivre la soirée de ta vie ? » Oui, parce que les Jim's sont exceptionnelles et qu'il paraît qu'on s'en souvient même après une amnésie. « Au fait, ta robe est très belle, bécasse. » Non, je n'ai pas dit qu'elle est belle, j'ai dit que sa robe est belle. Parce que si je lui dis qu'elle est belle, elle va prendre la grosse tête.
Ce large sourire qui vient se glisser sur ses douces lèvres, lorsqu'elle entend un sifflement bien familier. Qui d'autre à cette fête pourrait avoir la classe et la connerie démesurée de siffler ? Le but d'un bal, est de rester masquer, non ? Belle technique d'approche Nikolaï, vraiment pas mal. "Salut Bérengère, t'attends ton prince charmant ?" La dite Bérengère se tourne lentement, doucement, pour lui lancer un regard blasé. Un de ses regards qui laissent facilement deviner que le prince charmant, n'est pas très charmant. Surtout lorsqu'il s'agit de lui. Oh, je vous en prie.. Il manquerait plus qu'un panneau publicitaire en sa direction pour compléter le sourire béat qu'il lui lance. Elle le regarde alors de haut en bas. Smoking, nœud papillon. Lui aussi, s'est forcé à enfiler une tenue adéquat à cette soirée. Bien trop classe. "Quel prince ?" Lance-t-elle de façon inintéressée, nullement impressionnée par son costume. Il s'empresse alors de regarder autour de lui. Mais Apolline ne peut s'empêcher de s'en tenir au fait qu'il l'ai appelé Bérengère. Alors cette histoire l'avait réellement touchée ? Pas étonnant. Montrer qu'il est le number one, ça, il sait faire.
Son regard se stop sur une personne. Que va-t-il encore faire ? Attraper un cupidon par le col, et le soulever, évidemment. Rien de bien surprenant, c'est pourquoi il parvient à lui décrocher un second sourire. Oh Nikolaï, il ne faut jamais provoquer les cupidons. Cupidon qui revient quelque secondes plus tard, avec deux verres à la main. Pas mal. Vraiment pas mal, pense-t-elle. A croire que les bad boy savent s'y prendre. "Alors, prête à vivre la soirée de ta vie ?" La soirée de sa vie ? Si c'est avec lui, toutes les soirées le seraient. Mais que pourrait avoir de si spécial, cette soirée ? "Tout dépend si t'es assez talentueux pour la rendre plus magique qu'elle ne l'est déjà ?" Mais de quelle façon ? A la simple hypothèse d'une évidence ambiguë, elle échangea un regard soupçonneux avec Nikolaï. Avaient-ils pensé à la même chose ? "Au fait, ta robe est très belle, bécasse." Impossible. Totalement impossible. Comment pouvait-elle penser à une relation autre que l'amitié qu'ils entretenaient ? "Ah, oui. La robe.. Elle est pas exceptionnelle, mais j'allais pas venir en jogging à cette soirée." Elle portait alors son verre à ses lèvre "En revanche j'adore ton pyjama, le russe." avant de boire, retenant un rire moqueur. Le russe. Rien de tel pour l'emmerder.
Si toute la soirée avait pu se dérouler aussi simplement, Apolline en aurait été que plus heureuse. Mais lorsqu'elle aperçu la foule en mouvement, elle ne pu s'empêcher d'être attirée par le yacht. Comment était l'intérieur ? Ses yeux semblaient briller de curiosité à la simple vue du bâteau. "Si le troll veut bien suivre sa princesse. Une visite du yacht, ça te tente ?" Elle cognait alors son verre au sien, comme pour signifier "Tu n'as pas trop le choix", avant de le poser sur le coin d'une table, sans trop faire attention au reste. Là, elle attrapait sa robe pour se lancer dans une marche difficile vers le yacht, veillant à ce que son cavalier la suive de près.
" Yeah, baby tonight, the DJ got us falling in love again. So dance, dance, like it's the last, last night of your life, life " nikolaï kazakov ; goldenrod ; jim's party
Elle me regarde de manière blasée. Oh Apolline, c'est quoi ce regard ? Je me suis fait beau juste pour te faire plaisir et c'est limite si tu t'en fous. Nan mais franchement, qu'est-ce qu'il faut pas faire pour vous faire plaisir à vous les filles. « Quel prince ? » C'est exactement ce que je disais. Son ton désintéressé me donnerait presque envie de bouder. Je pars chercher nos boissons et revient. Quand je lui demande si elle est prête à vivre la soirée de sa vie, elle me répond : « Tout dépend si t'es assez talentueux pour la rendre plus magique qu'elle ne l'est déjà ? » Je souris. C'est peut-être un peu trop demander à moi. J'suis pas le prince charmant alors faut mieux pas compter sur moi pour ce genre de choses. « Tu sais bien que je suis un incompétent de ce côté-là. »
Je lui fais un compliment sur sa robe. « Ah oui. La robe.. Elle est pas exceptionnelle, mais j'allais pas venir en jogging à cette soirée. » Pas exceptionnelle ? Tu rigoles j'espère, c'est limite si je bave. « En revanche, j'adore ton pyjama, le russe. » Je grogne. J'aime pas qu'on m'appelle le russe. C'est si difficile de faire la différence entre un ukrainien et un russe ? Je sais qu'elle fait ça juste pour me taquiner. Pour me venger, je passe ma main dans ses cheveux pour la décoiffer. Ils sont doux et j'ai presque envie d'y laisser ma main. Je lui lance un sourire narquois. « La prochaine fois que tu m'appelles le russe, je soulève ta robe devant tout le monde. » Et je rigole pas. De toutes façons, je n'aurai aucun scrupule à le faire.
« Si le troll veut bien suivre sa princesse. Une visite du yacht, ça te tente ? » No way. Je préfère rester dehors. Mais elle se barre déjà et je la suis en bougonnant après avoir posé mon verre dans un coin. Même si faire la fête c'est pas trop mon truc, je ne peux m'empêcher de secouer la tête au rythme de la musique. Le DJ est plutôt talentueux. On visite le yacht. Jim est un type complètement fou. J'ai vu une piscine. Dans le yacht. Une piscine, quoi. Et puis y a des chambres. Bon, perso, j'en vois pas l'utilité mais bon, si ça lui fait plaisir. « Bon allez, j'en ai marre de marcher, on s'arrête. » J'avise un pouf et m'y affale dessus. Là tout de suite, j'ai bien envie de fumer une clope. Je sors mon paquet de cigarette de ma poche. « Une clope ? » J'en coince une entre mes lèvres et l'allume. Immédiatement, ça me fait penser à notre première rencontre. Le jour où tout a commencé. « C'est drôle, ça me rappelle notre première rencontre. » C'est prononcé presque sur un ton nostalgique.
Ses yeux, ses yeux, ses yeux. Elle tentait de regarder autre chose, fuyant son regard azur, toujours aussi intense. Comment un simple regard pouvait provoquer un véritable ouragan sentimental ? Elle sentait le sang lui monter au visage. Une des premières fois où elle perdait le contrôle. Mais pourquoi lui ? C'était mauvais, mais alors très mauvais. "Tu sais bien que je suis un incompétent de ce côté-là." Elle esquissait un mince sourire. Incompétent ? Il l'était seulement lorsqu'il râlait. Mais sur ce point, Nikolaï et Apolline faisaient la paire. Elle avouait à mis-voix "Comme si être avec toi n'était pas.." et se stoppais, fronçant les sourcil. Une seconde, elle jouait à quoi là ? Retour en arrière. L'ambiance de cette fête l'enivrait au plus au point. Une véritable drogue qui plongeait chaque couple dans un trip romantique. "Assez emmerdant comme ça.." Et Apolline se raclait la gorge. Lui, se contentait de la fixer. A quoi il pensait ? Sans doutes que l'insulte de Russe l'avait déranger. Il passait alors une main dans les longs cheveux d'Apolline. "La prochaine fois que tu m'appelles le russe, je soulève ta robe devant tout le monde" Au fond, ça ne te poserais aucun problème. Tu savais parfaitement que tu n'étais pas gaulé comme un tas de graisse ambulant. Tu ricanais alors, cachant ta gêne. Aucune crédibilité.
Tant de chose à voir. De regard à croiser. Tant d'astuces qui lui permettait de ne pas lui faire face. Pourquoi donc ? Elle même ne le savait pas. Elle avançait simplement, sans trop savoir où aller. Découvrir chaque pièce, chaque recoin, était un véritable jeu d'enfant. Mais dont ils se lassèrent très vite. "Bon allez, j'en ai marre de marcher, on s'arrête." Apolline se mordait la lèvre inférieur. Tout en se tournant, elle arquait un sourcil. Nikolaï était affalé sur un pouf. Très classe. Mais ça avait l'air si cool... Sans se faire prier, elle le rejoignait, le poussant "Décale-toiii..". Épaule contre épaule, elle ne prêta pas attention à ce détail. Du moins, elle essaya. "C'est drôle, ça me rappelle notre première rencontre." Attendez une seconde. S'il prêtait attention à leur rencontre, c'est qu'elle passait d'amie à personne importante. Elle souriait, sans cacher sa joie inexplicable. Comme c'était étrange de trouver cela nostalgique. "Excuse-moi.." Elle le regardait alors, droit dans les yeux. "Auriez-vous une cigarette s'il vous plait ? " Et c'est tout sourire, qu'elle se permit de lui emprunter une cigarette.
Soufflant sa fumée, elle revit cet instant si précieux, se sentant soudainement emplie d'une étrange nostalgie. Nikolaï. Elle aurait voulut le rencontrer chaque matin, pour revoir ce regard qu'il lui avait lancé. Redécouvrir ce garçon maintes et maintes fois. Revivre ce moment, pour avoir le privilège de retomber sous son charme. Encore une fois. "C'est étrange.." Murmura t-elle. ".. Comme on peut dépendre d'une personne en si peu de temps." Elle bascula sa tête pour venir la poser sur son épaule.
InvitéInvité
Sujet: Re: « Merry christmas babe » ▬ Nikolline Ven 2 Jan 2015 - 17:41
" Yeah, baby tonight, the DJ got us falling in love again. So dance, dance, like it's the last, last night of your life, life " nikolaï kazakov ; goldenrod ; jim's party
Je sens son épaule contre la mienne. J'ignore mon cœur qui tambourine dans ma poitrine comme un cheval fou lancé au galop. Boum boum boum. Ça me fait mal. J'ai l'impression que ma cage thoracique va se déchirer. Mais surtout, ça me fait peur. Savoir que je peux encore éprouver ce genre de sentiments à l'égard d'une fille me fait peur. Je souffle un nuage de fumée et le regarde disparaître dans la chaleur du bateau. C'est dans ces moments-là que je me rends compte que je ne suis pas sans faiblesses. Que je suis humain avant tout. C'est drôle, toute la confusion que peut créer ce genre de sentiments. Colère contre moi-même, peur de la perdre, satisfaction d'être toujours humain, frustration de ne pas pouvoir être ce que je voudrais : un clown qui passe son temps à s'amuser sans se soucier des codes moraux. Encore et toujours de la frustration.
« Excuse-moi.. Auriez-vous une cigarette s'il vous plait ? » Cette phrase suffit à me submerger de nostalgie. J'ai l'impression de me souvenir de chacun des détails de notre rencontre. C'est comme avec mon petit frère : je me souviens de chaque détail de sa naissance. Finalement, peut-être qu'Apolline est devenue comme mon frère : une espèce d'ancrage. Je continue de fumer ma cigarette. L'air légèrement stoïque que je prends m'étonne moi-même : l'extérieur, l'apparence que je donne ne reflète pas du tout le désordre mental dans lequel je suis en train de me noyer. Ça a des avantages aussi, d'être bon comédien. « C'est étrange.. » Le murmure me sort de mes pensées et je me tourne légèrement vers Apolline. « .. Comme on peut dépendre d'une personne en si peu de temps. » Pire qu'étrange, je dirais. Effrayant. Mais, wait, ça veut dire qu'elle est dans la même situation que moi, là ? Mes yeux s'agrandissent d'étonnement. Je sens sa tête contre mon épaule. Mes narines se dilatent et je suis au bord du malaise cardiaque. Ou alors ça va faire comme Barry Allen dans The Flash, mon cœur va battre tellement vite que les machines n'arriveront plus à mesurer mes pulsations cardiaques.
« Y a des choses qui s'expliquent pas. » C'est vrai. Comment peut-on dépendre de quelqu'un en si peu de temps ? C'est étrange, surtout pour des personnes comme nous. Ce soir, je n'ai pas envie de réfléchir à ça. D'ailleurs, je me demande si un jour j'essayerai de comprendre. Je pense que non. Je ne suis pas du genre à m'interroger sur le pourquoi du comment. Je me lève en soupirant, la cigarette toujours coincée entre mes lèvres. « Voulez-vous bien m'accorder cette danse, mademoiselle Mills ? » Je prends un ton et un air exagérément bourgeois et lui tend la main de manière galante. « Profites parce que ce sera la seule. » Tout de suite, c'est moins romantique. Mais j'ai pas envie de passer toute ma soirée à danser. Oui, je sais, c'est bizarre de la part d'un mec à une party. Je souris tandis que nous entamons notre danse.
InvitéInvité
Sujet: Re: « Merry christmas babe » ▬ Nikolline Jeu 22 Jan 2015 - 17:57
YOU CAN'T LOVE HIM
C'est pas possible. C'est tout bonnement impossible qu'elle puisse se trouver là, ce soir. Pourquoi fallait-il que ça lui arrive à elle ? Elle est tout sauf ce genre de fille. Si ça ne tenais qu'à elle, elle lui aurait proposer le dernier tarantino et une bière, mais pas ça. Pas tout ça. Seulement, si elle avait à mesurer cette situation, sur une échelle de 1 à 10, cette soirée se trouverais sur le 15. Ou peut-être le 30, elle sait plus trop. Mais ce qu'elle sait, c'est que lorsque que lorsqu'elle saisit cette main qu'il lui tend, c'est son cœur qui s'emballe pour tenter un marathon. Elle masque sa gêne, mais elle meurt d'envie de t'enterrer à dix pieds sous terre.
"Profites parce que ce sera la seule." C'est comme demander à Nolly si elle compte profiter des soldes. Nikolaï était sensé la connaître. Apolline n'était pas sa petite-sœur. C'était pas une fille comme les autres; a chaque fois qu'il la prenait dans tes bras, il l'entraînait dans un lieux qui lui était totalement inconnu. Là où ses pensées s'entremêlaient pour le regarder d'un air perdu. Elle souriait, mais la vérité était qu'Apolline avait peur. Elle avait seulement peur qu'il fassent quelque chose de regrettable. Quelque chose d'assez fou pour parvenir à lui faire toucher le fond. Mais comment savoir ce qu'elle ressentait pour lui, sans prendre de risque ? Alors elle lui prend la main, et tourna sur elle même, faisant virevolter le bas de sa robe. Mais lorsqu'elle croisa son regard, elle s'arrêta nette, et sembla moins ravie. "La seule ?" Cette danse, elle en rêvait. Mais elle aurait aimé danser avec toi toute sa vie. Ravalant sa fierté, elle reprenait son air hautain. "Profites aussi, dans ce cas. C'est la dernière fois que je porte cette robe de malheur, à une soirée aussi malheureuse." Et elle posa sa main sur son épaule, pour se rapprocher de lui, et se laisser porter sur les fragments à peines audibles de la musique.
Mais si Roméo avait enfin réussit à trouver le courage de prendre sa Juliette contre lui, les cupidons n'en restaient pas moins en désaccord avec cette union. Allons, Nikolaï, tu ne pensais tout de même pas que la soirée resterait aussi parfaite ? Entrant dans la pièce en manquant de décrocher la porte, ils la saisirent par le poignet, et l'arrachèrent de ses bras, sous son regard déconcerté. Impuissant, l'un d'eux le retenait. Ni lui, ni elle n'était en mesure d'agir sous la rapidité de leur gestes. Et en moins de temps qu'il n'en fallut, ils disparurent avec elle, ne laissant que pour trace l’écho de ses cris.
Téléportée par un cupidon, cette dernière est déposée dans la serre, où elle se retrouve avec Anshu. C'est plus tard dans la soirée qu'Apolline revient.
Déboussolée. Incomprise. Elle court dans le sable, ses chaussure à la main, et tente par n'importe quel moyen de le retrouver. Apeurée. Terrorisée. Elle se retourne sans cesse. Est-il là ? La suit-il ? Elle se méfie de lui. Il pourrait surgir de n'importe où, à n'importe quel moment. Pressé. A bout de souffle. Elle se s'arrête pas pour autant. Elle n'a pas peur de lui. Si elle l'avait voulut, elle lui aurait brisé chaque os de sa colonne vertébrale, en un coup. Mais cela aurait-il été suffisant pour l'éloigner d'elle ? Elle en doute. Alors elle court, sans s'arrêter.
Et s'il la voyait dans cet état, que dirait-il ? S’inquiéterait-il ? A cette simple pensée, elle s'arrête, et remet ses chaussure. Quel naturel, c'est épatant. Bien joué. Et maintenant ? Que vas-tu faire ? Comment pourras-tu lui expliquer ce qu'il s'est passé ? Toi même tu n'y crois pas. C'est tout simplement incroyable. "Bordel, il me faut un verre."
" Yeah, baby tonight, the DJ got us falling in love again. So dance, dance, like it's the last, last night of your life, life " nikolaï kazakov ; goldenrod ; jim's party
« La seule ? Profites aussi, dans ce cas. C'est la dernière fois que je porte cette robe de malheur, à une soirée aussi malheureuse. » Je souris, parce qu'elle reprend cet air hautain que je lui connais bien. Je resserre mon étreinte et commence à l’entraîner dans la danse. Ainsi, on ressemble presque à n'importe quel couple en train de danser. Pourtant, nous ne sommes que des amis. Je me laisse bercer au gré de la musique et ferme à demi les yeux. Je pourrais sûrement danser toute la soirée, comme ça. Une seule et unique danse pour le restant de la fête. Pour le restant de ma vie, même. Tandis que nos corps se balancent au rythme de la mélodie, je murmure au creux de son oreille. « Je suis sûr que si je te le demande gentiment, tu accepteras de remettre cette robe. Juste pour moi. » Je parais tellement sûr de moi que moi-même, j'y crois.
Si la soirée aurait pu rester aussi parfaite, j'aurai été l'homme le plus heureux du monde. Sauf que rien n'est parfait dans ma vie. Il m'a suffi de les apercevoir pour comprendre cela. Les cupidons. Avec rapidité, ils empoignent Apolline et se téléportent avec elle. Je reste ahuri pendant quelques secondes, le temps de comprendre qu'on vient de me l'arracher. Puis je grogne pour moi-même, maudissant Jim et ses cupidons. Où l'ont-il emmené ? Je peste contre moi-même et me lance à sa recherche. Qu'est-ce que j'ai cru ? Que j'aurais pu joué au prince charmant toute la soirée sans que personne ne vienne la gâcher ? Je passe ma main sur mon visage. Quel pathétisme, ça me donnerait presque envie de pleurer si je n'étais pas aussi insensible.
Je fourre mes mains dans mes poches et erre sur le bateau. À chaque croisement, j'espère apercevoir l'ombre de sa chevelure brune ou alors ce sourire hautain qu'elle fait si bien. Mais non, à chaque fois, c'est la déception. Je croise des couples, des groupes d'amis, des gens seuls mais je ne la retrouve pas, elle. Je me m'assois à un bar quelques secondes et me prends la tête dans la main. C'est en train de tourner à l’obsession. Qu'est-ce qui m'arrive ? J'aurais dû l'effrayer depuis longtemps, la briser comme je le fais avec tout le monde. Alors pourquoi je m'efforce d'être sympa avec elle ? Pourquoi mon cœur s'est-il emballé, tout à l'heure, quand j'ai senti sa tête contre mon épaule ? Je descends du bateau et regarde l'océan. Je suis en train de devenir faible. Les sentiments, les émotions, toutes ses choses-là, ce n'est pas bon pour moi. Il me faut retrouver ce masque de Clown qui me protège de tout ça.
Je m'assois sur la plage, ne faisant pas plus attention à mon costume qui sera plein de sable. Tout ceci est ridicule. Je devrais rentrer dans le bungalow des S, passer le reste de ma soirée à ruminer et m'endormir. Cependant, il y a cet ancre qui me retient ici ; peut-être l'espoir fou de la retrouver. Un bruit attire mon attention. Je tourne la tête et je l’aperçois. Ça me fait sourire parce qu'elle est en train de me chercher. Je me lève et marche dans sa direction. « Bordel, il me faut un verre. » Je parle un peu fort pour qu'elle m'entende bien. « Compte pas sur moi pour te l'emmener. » Un rictus narquois orne mon visage. Au fond, ça me soulage que j'ai réussi à la retrouver mais il ne faut mieux pas que je le lui montre. Rester narquois et sarcastique avec elle, c'est tout ce qu'il faut faire. « Bah alors, ma façon de danser était tellement merdique que ça t'a fait fuir ? » C'est dit sur le ton de l'ironie mais ce n'est pas totalement faux : je dansais pas très bien tout à l'heure même si je faisais des efforts.
Compte pas sur moi pour te l'emmener. Apolline se retournait brusquement, découvrant pour la seconde fois de la soirée un Nikolaï tout en beauté. Adossé au bar, tel un james bond en smoking buvant un verre, il lui souriait. Dieu, qu'il était sexy. A croire qu'il ne lui avait jamais autant manqué que lors de son affrontement avec Anshu. Jim, c'était quelqu'un quand même. Il n'y avait que lui pour organiser un foutoir pareil. On s'est déjà croisé quelque part il me semble non ? Lançait-elle d'un ton amusé. En vérité, tout ça n'avait rien de drôle Apolline. Mais elle riait quand même à sa propre connerie. Bah alors, ma façon de danser était tellement merdique que ça t'a fait fuir ? Son expression se fit plus perturbée.
Il dansait mal, il dansait même très mal. A vrai dire, si elle avait eu le temps de parler plus longtemps avec lui, avant que les cupidons n'interviennent, elle lui aurait dit. Mais avouer une telle chose l'aurait certainement blessée. D'autant plus que le fait que le célèbre et indomptable Nikolaï ait accepté de danser avec elle, soit un exploit. Alors, elle lui lançait un large et immense sourire moqueur pour le lui faire comprendre, et ne prenait pas la peine de lui répondre. Le punch est comment ? Apolline se rapprochait du bar, zieutant l'étalage de boisson qui se trouvait face à elle. Pas terrible, trop de rhum non ?Quelle question, le punch de jim était toujours sensationnel.Il faudra un jour que je te fasse goûter au mien, bien que je ne sache pas s'il s'agit de ta boisson préférée. Elle levait ses yeux bleus sur lui. Tu bois quoi au fait ? Et se rendait très vite compte que son monologue était un vrai fiasco.
Elle baissait ses yeux sur la bouteille de vodka, et demandait un verre. Je voulais te demander.. Le cupidon s'exécutait sous le sourire d'Apolline. La dose était chargée. Beaucoup trop chargée pour son mince et fébrile corps. Est-ce que tu connais un certain Anshu ? Elle demander tout de même à ce qu'on y ajoute du multifruit. Reste classe.Je me suis retrouvée avec lui dans la serre. C'était.. étrange. Il m'a dit qu'il était en S lui aussi.
[JE LE FINIS BIENTOT MAIS JE PUBLIE POUR PAS TOUT PERDRE JTM]