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 Come at the dark side || VICTORIA

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MessageSujet: Come at the dark side || VICTORIA   Come at the dark side || VICTORIA 1400359500-clockJeu 16 Oct 2014 - 18:44

C’était rare de voir une goutte de transpiration perler le joue de ta joue. De manière générale, c’était rare de te voir exprimer de l’anxiété autant au travers de tes mots que dans tes expressions - et pour cause, tu prévoyais tout. Tout jusqu’à la moindre réaction de chaque personne dans ce pensionnat, tout jusqu’à chaque mot que Ruthel utiliserait pour qualifier le soulèvement des A, tout, même la réaction de la déléguée qui avait répondu à ton annonce sur le site de l’école. Toi qui pensait tout savoir des gens, tu t’étais trompée sur le compte de la Queen B du pensionnat - sans ciller, elle avait fait face à ton désir belliqueux et avait proposé une rencontre avec l’auteur de ce message haineux. Autrement dit, avec toi.

Ca avait commencé par un message à l’encontre de Léocade, un « j’irai, pas de soucis. » qui ne le tromperait pas quand à ton manque de confiance. Et encore, ce n’était pas le terme exact : tu étais certain de gagner, cette fois encore, mais le manque de prévisions était loin d’être habituel et ça te frustrait. Ok, vous aviez encore énormément de cartes à jouer, mais cette impétuosité pouvoir te coûter cher. Tu préférais de loin partir défaitiste -façon de parler- plutôt que te morfondre dans ta propre arrogance le jour où les choses ne tourneraient pas selon ton bon vouloir. C’était l’erreur qu’avait commit Oswald avec son club de politique, agir avec imprudence - et ce n’est certainement pas toi qui allait renouveler la faute.

Tu le savais, tu étais bien plus intelligent que ce type ne pourrait jamais l’être. Cette confiance en toi, cette assurance, et plus que tout, ce cerveau qui n’avait pas d’égal te garantissait la victoire. Jusqu’à présent, tout s’était passé comme prévu : RTP était en crise, Léocade avait rejoint le mouvement et Pandora de même. Ca avait beau sonner comme un simple plan dirigé par un maitre d’oeuvre impassible, ces deux-là étaient loin d’être de simples pions dans l’échiquier de vos vies - ils étaient des amis auxquels tu avais appris à faire confiance, et surtout, auxquels tu t’étais attaché. Cette proximité ferait votre force - se cacher aux yeux de ses alliés avait été la seconde erreur du président de RTP.

Tu déglutis, levais les yeux vers la porte et la poussais d’une traite. Ton regard balaya les alentours, vides. Salle commune des A vidée pour l’occasion. Tu t’autorisais un sourire, surpris de l’autorité et de l’influence d’une simple élève dans cette école - gagner cette bataille était décidément crucial pour toi. Avec cinq minutes d’avance, tu inspectais la salle, ôtant un maximum d’objet métalliques pour éviter qu’elle ne te trucide dans l’instant. Lorsqu’il ne restait que la machine à café et les pieds des fauteuils, tu fermais les yeux, te relaxant, attendant qu’elle arrive. Pile à l’heure - ou avec une minute d’avance, tu avais arrêté de compter les minutes.

Et, devant cette prestance, alors que tu avais soigneusement préparé tes mots et tes arguments pour la convaincre de te rejoindre, tu bloquais totalement. Tu faisais face à la popularité, la sociabilité, la joie de vivre, les sourires, l’étudiante parfaite. La fille populaire. Populaire populaire populaire. Foule. Sociabilité. Et la nervosité transforme le long discours en quelques mots hésitants.

« Y… Yo, Hatfields. C’est moi q-qui ait écrit ce me…ssage sur le site. Moi, Hadès St-Stone ! »

Les joies des NEET.
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MessageSujet: Re: Come at the dark side || VICTORIA   Come at the dark side || VICTORIA 1400359500-clockDim 26 Oct 2014 - 12:12
bow down in front of the queen
if you want survival, kneel on my arrival
Ma chère Victoria,
Je t'écris ces mots pour te convier à me rejoindre au plus vite. Le rendez-vous est fixé à Londres aujourd'hui même (aux alentours de 12:00 PM - 12:30PM), dans notre restaurant favori : Zuma Restaurant, cet alliage savoureux entre le luxe et la culture japonaise. Je dois te faire part de choses importantes. Certains de mes associés risquent d'être présents, tâches donc d'être présentable.
Tendrement, ton père.

Elle ne sut comment réagir face à cette invitation inopinée qui avait atterrit dans sa boite mail ce matin. Tout d'abord, un brusque frisson de nervosité s'était engouffré sous sa peau, poursuivie par une accélération cardiaque convulsive. Une rencontre avec son père avait toujours don de l'agité plus que de raison, à tel que point que son esprit en était perturbée. L'effet de ce mail fut presque immédiat : une avalanche de questions et de doutes se précipitèrent avec férocité dans son cerveau, la déstabilisant considérablement. Que veut-il me dire ? Est-ce grave ? Et si je lui avais causer des problèmes d'une quelconque manière ? Et si je n'étais pas à la hauteur ? Et si je parvenais à lui faire honte auprès de ses associés ? Cette dernière interrogation la fit tressaillir. Faire honte à son géniteur devait relever de ses pires cauchemars. Et encore, le mot était lamentablement faible. Si il y avait une personne qui pouvait aisément renverser la volcanique Queen B, c'était bien Charles Duncan Hatfields, son père dont le nom n'était plus à refaire. Dans un jeux d'échec, il était incontestablement le roi et elle le pion sans défense. Ironique inversement de rôle, tu ne trouves pas, ma vulnérable reine ?

Pourtant, l'heure n'était point au doutes et encore moins aux remises en question. Victoria prit une grande bouffée d'air, puis expira longuement, comme pour expulser ses incertitudes. Étrangement, cette technique semblait fonctionner, car l'instant suivant elle sentait déjà un poids quitter ses frêles épaules. Elle fit craquer son cou, s'étira, et arbora finalement son éternelle sourire fière et confiant. S'emparant de son Iphone 6 Gold fraichement accaparé (l'anglaise l'utilise uniquement pour tout ce qui concerne le business ou des situations urgentes, autrement elle le range précieusement dans le tiroir de sa table de nuit), elle passa un coup de fil à son manager et, soudainement toute survoltée, lui commanda avec une pointe d'excitation de préparer son jet privée. L'étudiante se leva précipitamment et, faisant glisser sa nuisette blanche au sol, se dirigea d'un pas rapide vers sa salle de bain.

L'eau tiède dévalant sur sa peau eut l'impact de la tirer complètement de sa torpeur. Se doucher la relaxait plus qu'autre chose et l'héritière savourait ces minutes de détente et d'exquise tranquillité. Si les circonstances le lui permettaient, elle aurait volontiers passer plus de temps au coeur de son havre de paix personnelle. Cependant, le devoir l'appelait et c'est à contre coeur que la rose s'extirpa de ce jet d'eau fort confortable. Pour l'occasion, Victoria se pouponna plus que d'habitude : elle coiffa sa chevelure fraichement lavée en une cascade ondulée, décora ses paupières d'un ravissant smoky eye, offrit une audacieuse teinte dragée à ses lippes grâce à son rouge à lèvre goût cerise, se vêtit d'un ensemble jupe / chemise qui épousait ses délicates courbes et apprêta ses pieds d'une paire de Louboutin. Habituée à ce genre de préparation hâtive qui pour certaines aurait largement value deux bonnes heures, elle réussit à s'équiper en moins de trente minutes. Rapide coup d'oeil au miroir pour s'assurer de la perfection de son apparence, un malicieux sourire en coin se profila sur ses lèvres. Sans pour autant être narcissique, l'anglaise se savait belle et c'était toujours avec une satisfaction prononcée qu'elle contemplait son reflet au travers de la glace. (par contre, la joueuse derrière est bel et bien une kikoo égocentrique qui aime faire des persos bg LOL)

Sa montre afficha 8:45AM et Victoria dut se presser quelque peu. Elle prit pour bagage son sac chanel noir, rien de plus. Son simple contenu lui suffisait et de toute manière, elle serait de retour à Prismver aux alentours de huit heure du soir. Le trajet jusqu'à Londres se déroula relativement vite : le train de l'île la conduisit jusqu'à Paris où elle fit escale avant de s'emparer de son jet privée en direction de Londres. Cela va probablement vous semblez choquant mais pour la déléguée des A, prendre l'avion est aussi casual que de prendre la voiture. Elle voyage tellement souvent qu'au final, ce moyen de transport est aussi banal que de prendre son automobile pour aller au supermarché. C'est simplement plus rapide et largement plus confortable. (enfin, si on compare son jet à un véhicule de transport à roues, forcément) Bref, je disais : le voyage fut rapide et c'est à 11:45PM que Victoria atterrit au coeur de Londes. Cela lui laissait quinze minute pour se rendre au restaurant où son chère géniteur l'attendait, ce qui était amplement suffisant. Tout sourire, la cheerleader se précipita dans une limousine qui l'attendait aux portes de l'aéroport, la conduisant bien vite au point de rendez vous.

Ses yeux se posèrent sur l'imposante inscription qui ornait le mur de la bâtisse : Zuma. Tout respirait la classe, tout reflétait le luxe en ces lieux. Un certain nombre de journaliste et paparazzi rodant autour du restaurant se jetèrent tels des fauves affamés sur sa voiture et ce fut avec quelques difficultés qu'elle parvint à pénétrer l'établissement. Elle s'y attendait, il était tout a fait normal pour un restaurant aussi prestigieux et réputée (même Kim Kardashian est venue y manger) d'attirer les parasites. Alors la reine avait garder la tête haute, balançant des sourires faux par ci et par là. Pourtant, une fois à l'intérieur, son rictus s'éteignit, laissant place à une moue nettement moins confiante. Ses pupilles vinrent percuter l'élite même et, sans qu'elle ne puisse le réprimer, un sentiment d'angoisse profond vint assaillir ses entrailles. L'agitation qui sommeillait en elle depuis ce matin se réveilla brusquement, ébranlant son être de toute part. Un feu d'effroi brula sauvagement ses tripes, tandis qu'une réelle frayeur corrodait chacune de ses barrières. Elles tombaient unes à unes, inexorablement, dévoilant au fur et à mesure une Victoria terriblement fragile. La Queen sentait la panique se glisser irréfutablement dans ses veines, s'imprégner entièrement de sa personne, tel un poison incurable dont la progression ne pouvait être stopper qu'à l'aide d'un antidote à ce jour inexistant. Elle voulut pourtant se montrer forte, prouver son courage à la face du monde mais il avait fallut d'un simple regard, un misérable contact oculaire pour balayer ses convictions.

La couronne tomba en chute libre, avant de percuter le sol dans un fracas macabre. Ce son, inaudible aux oreilles de tous, lui vrilla les tympans. La reine s'était sournoisement volatilisée, laissant une Victoria seule et fragile face à cet être qui cultivait en son cerveau ses plus grands cauchemars et ses plus solides doutes. Faible. Soumise. Voilà ce qu'elle était devant cet intimidant personnage, son père.

Ah ma chère fille, que je suis content de te revoir.
« Moi aussi père, vous m'avez considérablement manqué. » menteuse.
Toi aussi, il était temps pour nous de combler ce manque. Viens donc par ici, je vais te présenter à quelques de mes associés.
« Bien sur, depuis le temps que j'attends de les rencontrer. » menteuse.

Sa voix, ce ténor rauque qui heurtait l'air de toute sa puissance, la faisait tressaillir à chaque note. Elle dut se faire violence pour ne pas trembler telle une gamine apeurée devant l'incontestable chef de la famille Hatfields. Il dégageait ce magnétisme, ce charisme, qui intimait le respect mais aussi la crainte. Qui oserait se dresser devant lui, milliardaire dont la richesse fut acquise dans l'effort et l'acharnement, redoutable homme d'affaire qui réduisait à néant tout ses opposants, l'incarnation même de la force et la domination ? Certainement pas Victoria. Elle qui se damnait pour lui, qui traversait toutes les peines du monde rien que pour lui faire honneur. Seulement pour entendre ces cinq petits mots, uniquement pour écouter la douce mélodie de ces quelques syllabes, juste pour un minable je suis fier de toi. L'héritière esquissa un triste sourire, dégoûtée de sa propre faiblesse.

Les visages de ses collègues se tracèrent à l'horizon et c'est avec une mine chaleureuse qu'elle vint à leur rencontre. Sourires hypocrites, humour de temps à autre, champagne à volonté, voilà à quoi ce traduisait leurs échanges faux et dépourvu de tout intérêt. Victoria ignora les regards emplis de luxure qui se posait sur sa personne, ces petits coup d'oeil gonflé de désir de la part de ces messieurs. Ils la répugnaient. Avec la quarantaine facile, ils osaient lui lancer ce genre de regard vicieux ? Et puis, ils sont pas mariés ? Ils ont pas une femme et des enfants ? L'étudiante était persuadée que même avec un visage moyen, une belle paire de seins et de jolies petites fesses auraient tout de mêmes convenus à ces hommes, ces grotesques associés qui visiblement ne pensait qu'aux plaisirs de la chair. Cependant, ces petits clins d'oeil coquins n'échappèrent point à son père, qui ne tarda pas de les remettre à leurs places à l'aide d'un regard terrifiant qui lui était propre. Cela la fit ricaner intérieurement.

L'heure tournait et ses nouveaux visages durent s'en aller, pour des raisons professionnelles ou autre. Bon vent ! Pourtant, dés que l'anglaise se retrouva seule avec son père, ce ne fut plus la même chanson. Elle eut presque envie de leur crier de revenir, de ne pas la laisser en compagnie de son géniteur. Son cerveau carburait à 200 à l'heure, cherchant une excuse pour filer de cet endroit le plus vite possible. Mais en vain.

Alors, l'école, ça se passe comment ? Tu as de bons résultats ?

La rose sursauta. Elle savait très bien où il voulait en venir.

« Évidemment, je fais partis des meilleurs de ma classe. » bafouilla t-elle.
Tu fais partis des meilleurs ou tu es la meilleure ? répondit-il en insistant bien sur le la.
« Euh et bien, je crois, enfin oui je pense. » dit la déléguée précipitamment.
Victoria, tu connais mon avis là dessus. Tu ne dois pas penser être la meilleure, tu dois l'être véritablement. Je veux que cela devienne une certitude.
« Si je ne le suis pas déjà, je le serais dans très peu de temps. »
Bien. Et sinon, il y a toujours cette pseudo guerre entre les classes ? Les E sont toujours aussi insupportable ? Je n'en doute pas, ils ont toujours été de véritables teignes. ricana l'homme.
« En fait… C'est compliqué. Des groupes se sont formés entre temps, mais ils dissolvent peu à peu. Je pense qu'une égalité est entrain de se former entre les- » tenta t-elle.
Quoi, une égalité ? Avec les E ? Ne me dis pas que tu es pour ?
« Et bien j'ai des amis en E et en D et- »

Elle se tut. Le regard déçu de son père bloqua ses cordes vocales. Non, non, non et non, il ne devait pas la regarder ainsi. Il est déçu. Déçu d'elle. Déçu de ce qu'elle est devenue. Déçu de sa propre fille. Je lui fais honte.

Victoria. Lorsque j'étais jeune et encore inconscient, moi aussi je possédais quelques amis éparpillés un peu partout dans les différentes classes. Je croyais à une amitié véritable, tout comme toi à cet instant précis. Mais détrompes toi ma fille. il soupira, marquant une pause. Ce ne sont que des boulets qui t'entraîneront dans leurs chutes. Ils n'hésiteront pas à te faire gouter à leur misère, le désespoir de se retrouver dans des classes aussi basses. Ils veulent être aussi important que vous, élèves doués de la classe A. Ils veulent côtoyer l'élite. Et t'utiliser, toi, élève modèle, brillante, populaire et riche pour parvenir à leur fin, quoi de mieux ?

Victoria ne pipa pas un mot, trop absorbée par le discoure de son père.

Laisse les patauger dans leurs mélasses. Tu es l'élite, la fierté du pensionnat. Tu les domines, les contrôles. Ils ne sont rien de plus que des déchets qui entraveront ta route. Je sais qu'en premier temps il te sera difficile de te séparer d'eux mais tu verras, au fur et à mesure tout deviendra plus simple. Cela ne fera que t'endurcir un peu plus.

Elle restait bouche bée devant les propos de son père. Des déchets ? Hercule, Zahia, Morgan ou encore Holly ? Ils l'utilisaient ? Non ce n'était pas vrai, il ment. Elle en était convaincue.

Regarde moi. Je m'en suis séparée mais est-ce que j'ai l'air malheureux ? Non, j'ai réussie ma vie, j'ai une épouse que j'aime, une véritable famille. Et surtout, je t'ai toi. Tu es de loin ma plus belle réussite.
« Papa... » murmura timidement la rose, touchée par cette remarque.

Ces quelques mots insufflèrent une bouffée de confiance au creux de son poitrail. Victoria se redressa, un rictus fière aux lippes. Ses prunelles pétillèrent d'une étincelle nouvelle. Son visage en lui même exprimait la joie, mêlée à un air de supériorité que l'on reconnaissait aux A. La couronne prenait de nouveau place sur son crâne, luisante de tout ses joyaux. La reine revenait plus forte que jamais, se révélant sous un jour nouveau. On lisait dans son regard l'avidité de pouvoir, le désir insatiable de conquérir.

La guerre des classes est un jeux d'échec. Les différentes classes sont les pions. Les A sont tes cavaliers. Tu es la reine, tu domines la partie. Une gue-guerre comme celle ci ? Tu la gagnes en détruisant tes ennemis.

La Queen sourît de toutes ses dents. Un sourire malsain, un sourire mauvais. Un sourire qui ne présage rien de bon.

« Ou en les assouvissant. » affirma l'anglaise.

L'homme sourit. Il avait gagné, comme toujours. Il était entrain de créer le parfait monstre pour le succéder. Un monstre dépourvu de sentiments, un monstre qui ne cherche qu'à vaincre. Une véritable reine, cruelle à souhait. Oui, Victoria était la personne qui endossait le mieux ce rôle. Elle plaçait une confiance totale en lui et cela ne lui était que bénéfique. Son don, la persuasion, opérait comme une sorte d'hypnose sur sa fille. Il le contrôlait à la perfection, atteignant un tel niveau que même les personnes les plus fortes d'esprit ne pouvait lui résister. Sur Victoria, qui le craignait déraisonnablement, cela s'avérait fatale : d'autant plus qu'il ne se ménageait pas, il utilisait son don sur elle abusivement. Sur sa propre progéniture. Un rire perfide le secoua. Au final, c'était lui le monstre. Mais sa fille risquait bien de devenir pire.

Je suis fière de toi. ajouta t-il, pour conclure son chef d'oeuvre.

Ellipse narrative. (flemme de décrire le moment où elle revient à Prismver) Victoria bailla. La nuit précédente ne fut pas de tout repos, ses songes l'empêchant de trouver le sommeil. Son cerveau ressassait sans cesse les dernières paroles que son père lui avait adresser. Il le lui avait dit, qu'il était fière d'elle. Rien qu'à cette pensée, un sourire béat se dessina sur ses lèvres. Tout allait comme sur des roulettes ! Maintenant, il lui suffisait simplement de se hisser au somment, au point culminent de la hiérarchie de ce pensionnat. D'emmener les A toujours plus haut. Et surtout, de façonner un empire à son image.

La reine s'empara de son agenda, où tout ses rendez vous étaient répertoriés. Tient, elle avait convoquer Hadès. Pour quoi faire déjà ? Ah oui, cette histoire de message des A ou elle ne savait plus trop quoi. Avant, le fait que la classe A soit considérées comme les méchants de l'histoire la dérangeait. Mais maintenant… Comme c'était ironique. Elle pouvait bien jouer les justicières une dernière fois. Une dernière fois avant de goûter aux abysses profonde de l'injustice, ou plutôt sa gloire.

Ce fut avec un entrain malsain qu'elle se rendit dans la salle commune des A. Évidemment, l'ordre que tout le monde déguerpisse fut dicté. Seul Hadès l'attendait bien sagement. Sourire hypocrite à son égard, elle s'approche vers lui d'une démarche sure.

Y… Yo, Hatfields. C’est moi q-qui ait écrit ce me…ssage sur le site. Moi, Hadès St-Stone !
« Je vois que ça fait tout de suite moins le malin. »

Regard dur darder à son encontre.

« Alors, parlons en de ce message. Tu pensais véritablement que j'allais te laisser continuer tranquillement tes petites magouilles ? Qu'as-tu à dire pour justifier cet écart de conduite ? Faire passer les A pour les grands méchants de l'histoire m'irrite au plus haut point. » lança t-elle, venimeuse.
OUTFITwww. (chaussures) & www. (ensemble de la tenue, sans le collier)  HRPrp le plus long de MA VIE.
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MessageSujet: Re: Come at the dark side || VICTORIA   Come at the dark side || VICTORIA 1400359500-clockMer 29 Oct 2014 - 16:02

Populaire populaire populaire.
T’as beau faire ce que tu peux, cette fille a la prestance et le charisme d’une personne totalement ancrée dans le monde réel - est la parfaite représentation de ce que signifie la réalité. Tes yeux barrés de cernes, la lueur des écrans encore ancrés au fond de ceux-ci, ton regard oscillant entre l’envie de disparaître dans un monde virtuel et le désir de combattre et d’abattre cet ennemi. Victoria Hatfields était non seulement la réussite dans tout ce qui te faisait peur, mais aussi un atout cruciel dans cette guerre. Un symbole, une tête d’affiche qui ferait radicalement changer l’ambiance au sein de la classe - voire du pensionnat.

C’était la cible parfaite. Renverser la Queen Bee, c’était renverser le modèle de la plupart des jeunes filles de cette école - et ramener la plupart des jeunes A de ton côté. Bien sûr, Jim Reed, dont les fêtes étaient un moment de détente et d’amusement que la Guerre des Classes n’arrivait pas à toucher, aurait été une cible toute aussi intéressante. Le soucis, c’est que tu connaissais assez le soleil de Prismver pour savoir qu’il n’aurait pas cédé à tes demandes. Il préférait ses amis à sa classe - et de toute façon, son départ en D était bien plus intéressant que le voir changer de bord.

A tous les points de vue, les A débutaient bien cette Guerre des classes. Ils s’étaient débarrassés des éléments les plus gênants parmi les violets, ne laissant qu’une majorité de A haineux envers les autres classes - et cette situation était parfaite pour toi. Personne ne se doutait que tu étais derrière tout ça, et les rares A qui le savaient étaient maintenant de ton côté. Qu’il s’agisse de Léocade, clairement motivé par ton projet, de Pandora qui te témoignait une grande confiance réciproque, tu étais hors de danger. Seule Victoria se doutait maintenant de ton identité, et encore, tu pouvais toujours décider de ramener les soupçons vers Léocade.

Le choix se faisait maintenant, tandis que vos regards se croisaient, dernier duel optique avant que le jeu ne commence vraiment. Victoria Hatfields ne t’intimidait pas vraiment, mais sa réputation pouvait s’avérer être problématique si elle se retournait contre toi. C’était le but du plan - l’utiliser, et non pas la manipuler puisque son paternel s’en chargeait pour toi, mais lui mettre une pression monstre. Grâce au pouvoir de Zelda, tu avais appris au sujet de ses problèmes familiaux et plus particulièrement de ses problèmes de conscience : c’était là, la clé de ta réussite. Mais à l’instar de sa peur de la déception, ton asociabilité jouait contre toi.

Je vois que ça fait tout de suite moins le malin.

Clignement d’oeil, ton regard malade se lève vers elle, l’observe, la détaille. Tu t’y attendais, cette arrogance, ce besoin de domination, cette exigence et ce besoin de supériorité. C’est la Queen Bee dans toute sa splendeur - et cette réaction est un déclic sur lequel tu comptais, ton visage au teint maladif, submergé de besoin de renfermement, perd toute son expression. La provocation marche sur toi, gamer avant d’être quoi que ce soit d’autre, ton visage pourtant, toujours barré de cette peur du monde réel, reprend quelques couleurs.

« J’voulais pas, désolé, mon père m’a forcé. »

Ironie, attaque directe en plein dans la fierté de la Queen Bee - le regard équivoque darde le sien sans détours, léger sourire au coin de tes lèvres. Elle va bouillonner la Reine, de se faire ainsi malmener par un de ceux qu’elle pensait être des pions. Seulement Hadès n’est pas n’importe qui, Hadès est le Roi de son propre monde et aujourd’hui, il se décide à envahir celui d’autrui. Prismver sera son nouveau royaume, et sa Reine est déjà choisie - d’entrée de jeu, les dés sont jetés, son atout posé sur la table, balayant toute opposition. Je sais tout, Victoria. C’est ce que ces mots veulent dire. Il a toujours eu de l’avance.

« Le tien a fait avec toi ce que j’ai fait à la classe entière : nous rappeler la fierté qu'incombe le port de cette cravate violette. Les méchants de l’histoire ? C’est un discours de rouge, ça. Nous sommes la fierté de l’école, nous avons l’administration à nos pieds. »

Et plus encore. Tu t’avances, romps la distance qui te sépare d’elle pour la regarder dans les yeux. Les cinq centimètres de plus dont tu disposes t’offrent une certaine assurance, tout du moins, plus encore que tu n’en a déjà. Parce qu’au fond, tu n’as jamais douté, au fond tu as toujours pensé terminer en qualité de vainqueur - et cette certitude ne s’est jamais effacée. Zelda a jamais été le seul adversaire que tu aies reconnu comme à la hauteur - bien qu’il faille l’avouer, les actes d’Ackland lui donnent une once de respect dans le tas d’arrogance qui te servait de conscience.

« Et si on jouait franc-jeu ? On sait tout de toi, grâce à nos dons, et cette vague, c’est nous qui l’avons provoqué. Sourire, courte pause. T’en penses quoi ? On a réussi à dégager le Roi de la Fête de sa propre classe. C’est pas le seul, d’ailleurs, des A de toutes les années sont partis chez les bleus, et c’est bien mieux comme ça. Il ne reste que des vrais A. »

Elle voulait discuter avec le fauteur de troubles, non ? Le voici. Il n’avait rien à cacher à celle qui allait sans doute devenir l’une des plus importantes personnes du groupe.

« Je ne suis pas leader, lâche-t-il sans gêne. Le leader c’est Léocade. Il faut forcément quelqu’un pour mener les troupes, alors c’est lui. Il est parfait dans ce rôle et j’ai une totale confiance en lui. Nous, on conçoit les plans, et encore on les revoit ensemble après. »

Ou presque. Il faut toujours garder une petite réserve, mais ça, c’est propre à tout le monde - c’est humain. A vrai dire, tu n’avais pas grand chose à cacher, alors il savait presque tout de toi, à quelques détails près. L’étendue de ton lien avec Zelda, par exemple, fondamentalement indescriptible. Et encore, peut-être comprenait-il par le seul regard ? Quelque part, tu espérais pouvoir te nouer d’amitié avec quelqu’un sans éprouver de méfiance à son égard, et c’était le gars parfait pour ça.

« On peut hisser les A plus haut qu’ils ne l’ont jamais été, et tu fais parti de l’équation. Tentation. Flatterie. Mais pour ça, il va falloir te débarrasser de ton besoin de contrôle, parce que c’est Léo qui dirige, et personne d’autre, et on se fout bien des délégués. Pause, silence. Je préfère être clair d’emblée, y’a personne au-dessus : on donne pas d’ordre, on force personne, vous suivez si vous voulez. Léo distribue les cartes, donne les indications, motive les troupes. Il faut toujours une tête de file pour pas se paumer, alors tout le monde prend un peu sur sa fierté et écoute ses directives. C’est comme ça que ça marche. »

Ta main vient caresser les cheveux de Zelda que tu sens anxieuse, réaction normale dans ce genre de moments. C’est une improvisation totale - le pari est lancé. N’est-ce pas excitant, Zelda ? En cet instant, c’est elle qui décide de tout, de notre victoire ou non. C’est elle qui a les cartes en main. Et, sans savoir si la victoire te tend ou non les bras, tu te sens vivant.

« J’pense que y’a pas d’autres moyens d’être définitivement les meilleurs. Tu sais tout et je te force à rien, et si tu veux tout savoir, je ne dirai rien sur tes soucis personnels même si tu refuses. Tu veux que je répète tout devant un détecteur de mensonges ? J’connais un type de vue, Raphäel, ça te parle ? Il hait le mensonge. De toute façon, je suis pas sûr qu’il apprécie quelqu’un comme moi. »

Sourire. Détente. Le plus dur est fait.
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