Sujet: El aprendizaje ▬ Ft Andrew S. Clayton Lun 27 Oct 2014 - 0:27
El aprendizaje Ft Andrew • Début Novembre • #ff9900
Début novembre, les jours qui raccourcissent à vue d’œil. L'automne s'installe et toi ça te semble complètement fou cette inversion des saisons. Ben quoi c'est vrai, à cette période-là de l'année chez toi c'est bientôt le début de l'été. Mais bon, le froid est beaucoup plus supportable ici, et il ne pleut pas aujourd'hui. Tu n'as pas vraiment à te plaindre, tu pourrais être en train de travailler dans ton champs de pommes de terre.
Aujourd'hui c'est dimanche. Pas de cours, et comme tu ne connais pas encore très bien les lieux tu n'as pas encore quelque chose d'intéressant à faire pour occuper tes week-end. Tu as fait la grasse matinée, parce que tu n'avais jamais pris cette habitude mais que tu trouves ça presque agréable, au bout du compte. Levé à onze heures donc, tu es sorti de ton lit à temps pour le déjeuner. La nourriture européenne, ou du moins anglaise, n'a rien à voir avec celle de ton pays. Tu préfères de loin cette dernière, mais comme tu n'as pas vraiment le choix tu fais avec. Du moment qu'on ne te sers pas cette jelly affreuse, tu peux surmonter tout ça. Au moins tu te nourris à ta faim, voire même plus !
Le temps de manger, te doucher et t'habiller, il est déjà presque treize heures. Une vraie nana, t'as passé un temps fou dans la salle de bain. Il faut dire que c'est aussi un plaisir que tu as découvert récemment, de pouvoir profiter de l'eau chaude avec tant de simplicité pour un temps relativement long. M'enfin bref. Tu te demandes ce que tu vas bien pouvoir faire de ta journée, tu regardes par la fenêtre de ta cabane entre-ouverte et entends deux filles parler entre elles dans un anglais parfait. Tu soupires. Si seulement toi aussi tu parlais aussi bien.. C'est qu'une question d'entraînement on t'a dit. C'est bien beau tout ça, mais tu t'entraînes quand ?
Déclic : tu t'entraînes cet après-midi. Va profiter du grand air et cale-toi dans un coin agréable, tu sais que tu seras motivé si tu as une belle vue. Une connaissance latino t'avait parlé du toit de la tour annexe, en assurant que le panorama était saisissant. Le seul problème selon lui, c'était les escaliers à grimper. Mais ça, c'est pas ce qui va t'effrayer. T'as escaladé bien plus pénible, tu repenses rapidement à ton enfance dans la Cordillère des Andes. T'attrapes un sac à dos, tu fourres avec précipitation tes cours d'anglais en accéléré, un stylo et tu te précipites dehors.
Tu arrives au pied de la tour en quelques minutes et un sourire naît sur ton visage : cet endroit va te plaire, tu le sais d'avance. En une petite demi-heure, tu gravis les escaliers autour du bâtiment, ça te rappelles des sensations agréables. Tu ne les avais pas ressenties depuis un petit moment maintenant, tu te sentirais presque nostalgique si tu n'étais pas déterminé à travailler ton anglais. Tu sais qu'il est mauvais, que tu as besoin de l'améliorer de toutes urgences si tu veux avoir une chance de t'acclimater à ce pays. Et puis c'est important pour l'intégration, pour la vie quotidienne, pour les cours.. En somme, pour à peu près tout.
Tu parviens enfin en haut et admire cette vue imprenable. C'est vrai que c'est saisissant. C'est pas non plus les hauts plateaux du Pérou, mais pour la première fois depuis que tu es arrivé ici, tu as l'impression de retrouver un peu de chez toi. Il y a le silence, au loin la vie qui continue, le simple bruit du vent et des oiseaux. C'est vivifiant. Après avoir profité de cet instant, tu décides de t'y mettre pour de bon. Tu t'assois en tailleur, t'emmitouflant dans ton poncho coloré. Il ne fait pas froid, mais qu'est-ce qu'on est bien dans un poncho.
Tu commences à lire les feuilles gribouillées de mots incompréhensibles. Tu t'es amélioré depuis ton arrivée en Angleterre au début de l'été, mais bon sang t'es loin d'être un crack. Tu ne comprends pas la logique de cette langue, et en plus tu as l'impression qu'à chaque mot qui sort de ta bouche, l'accent est complètement affreux et ridicule. Ça pourrait être décourageant de ne constater aucun réel progrès, mais tu te dis que tu as au moins l'opportunité de pouvoir apprendre pour te construire un futur plus radieux.
Tu prononces quelques mots à voix basse pour comprendre leur sens et leur prononciation. « The classroom. » Ton nez se fronce et tu répètes comme pour t'imprégner de l'essence de chaque syllabe. « Class. Room. Significa la aula. Vale. » Tu te sens un peu con quand même, à répéter la base de la base. Heureusement personne n'est dans les environs pour assister au massacre. Quoique au moins, on pourrait peut-être t'aider.. C'est sûr que s'entraîner en cachette n'est peut-être pas la meilleure idée.
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Sujet: Re: El aprendizaje ▬ Ft Andrew S. Clayton Mer 29 Oct 2014 - 12:27
Une semaine que Mr Andrew Clayton était arrivée à Prismver, et il avait déjà fait parler de lui pour le plus gros bide de l’univers sur le panneau des annonces. Mis-à-part ça, il n’y avait rien de spécial à signaler dans sa vie. Il s’était disputé avec le petit ami de sa future cavalière de Noël, avait mangé une pizza avec lui dans l’heure suivante, puis était rentré chez lui. Et c’était ça, ma vie depuis que j’étais arrivé dans cette école - feindre la nonchalance, me mêler des embrouilles et en ressortir comme unique perdant. J’avais même eu le malheur d’intervenir sur le site de l’école pour tenter de calmer les choses, et un rouge m’avait agressé verbalement. Sérieusement, la normalité fait un bide dans cette école. Même en tentant toutes les choses possibles et inimaginables, j’étais incapable d’agir sans m’attirer de problèmes. Je vous jure, c’est presque décourageant d’arriver dans une école et de se prendre un tel stop dans la gueule.
Je renifle, les mains enfouies dans les poches de ma veste, luttant contre la fraîcheur de la journée. Je croisais des gens en t-shirt, grognais devant leur capacité à combattre le froid - parce que oui, s’il fallait que je sois normal sur un point, c’était sur le plan de la santé. Par contre, on pouvait bien me refiler le pouvoir le plus dangereux jamais vu et le plus incontrôlable de tous les temps, ça leur était bien égal. J’allais sans aucun doute me faire recaler à mon prochain examen de maîtrise de pouvoirs, et c’est dommage, parce que ma classe était sans doute l’unique bon point ici. Bref, je songeais au suicide, au départ, ou toute autre éventualité qui me rapprocherait plus au moins d’une vie normale à la sortie de cette putain d’école.
C’est une pensée pour mon pouvoir qui me motiva à aller sur le toit.
Là-bas, je m’y sentais bien. J’avais fini par me créer un quotidien : les cours, un midi à manger sur le toit, une soirée de travail, un peu de temps sur le PC et au lit. Je me faisais chier d’une façon incroyable, mais je n’y pouvais rien : en plus de ne rien connaître de cette île, je n’avais aucun ami. J’avais rencontré Maxxie qui m’avait admirablement accueilli, mais je n’osais pas le déranger - d’autant qu’il abordait fièrement sa cravate bleue et semblait toujours ne pas vouloir être emmerdé par les autres. Asocial ? Peut-être, je ne l’avais pas ressenti - il faut dire que je n’avais pas eu l’occasion de le connaître depuis. Je ne m’en donnais pas l’occasion, en réalité - j’avais choisi de m’enfermer dans mon quotidien, et mon absence de vie sociale n’avait pour seul fautif que ma propre personne.
Le rejet ? La solitude ? La moquerie ? Allez, t’as peur de quoi Andrew ? T’as rien à perdre - t’avais déjà rien en venant ici.
J’observe la tour annexe d’un mauvais oeil, y grimpe malgré tout, ne sachant de toute façon pas où aller. La salle commune des C peut-être, plus tard sans doute, c’est trop loin et j’ai la flemme - je me contente de grimper les marches des escaliers, la mine maussade, tuée par ce quotidien qui m’ennuie. Et oui mon gars, à force de ne rien faire pour arranger les choses, tu dois finir par t’y habituer - et ça me met en rogne, ce cercle vicieux. Repousser à plus tard le grand saut, repousser à plus tard ce que je suis certain de vivre comme une humiliation - ce que j’arriverai, d’une façon ou d’une autre, à vivre de la pire façon possible. Peut-être que ça n’était pas Maxxie, mais moi, l’asocial dans l’histoire.
La pensée me fait bouillonner, l’adrénaline me fait accélérer le pas et je rejoins le toit en quelques minutes. J’observe l’unique personne présente, un type de peut-être cinq centimètres de moins que moi, l’air latino, le teint bronzé, les cheveux d’obsidienne. J’amorçe un geste pour partir, jette un regard à la marque présente sur mon index - en définitive, la plupart de mes communications depuis mon arrivée ont été faites par lézard.
Aujourd’hui, il n’est plus là pour m’aider. Je m’avance lentement, écoutant ses révisions en silence, hésitant à intervenir. Dernière chance pour me casser avant qu’il ne me voit, pourtant je fais montre de courage et me décide à prendre la parole, poussé certainement par un élan de folie temporaire.
« T’es péruvien ? Je reconnais l’accent, j’ai passé quelques mois à Lima avec mes parents pour... leur travail. Les lamas avaient pas l’air de m’apprécier. »
Gros blanc. Tu fous quoi Andrew ? Raconte ta vie à un inconnu sans faire montre de politesse, c’est pas mal. C’est quoi la prochaine étape ? Rouler un patin au surveillant général ? Je devrais peut-être vu qu’il m’a exempte d’heure de colle en trainant sur le site de l’école. Peut-être qu’il connait bien mon frère - à vrai dire, je n’ai pas envie de savoir. Je ne me mêlerai plus de leurs embrouilles ridicules.
« Ils t’ont pas donné le cookie à l’entrée ? C’est un truc pour les étrangers, pour apprendre l’anglais instantanément. Enfin, peut-être que t’en voulais pas, aussi. »
Et peut-être que je devrais fermer ma gueule.
PV. Pablo • Début novembre • green
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Sujet: Re: El aprendizaje ▬ Ft Andrew S. Clayton Mer 29 Oct 2014 - 18:16
El aprendizaje Ft Andrew • Début Novembre • #ff9900
Tu répètes inlassablement tes mots du haut de cet endroit qui surplombe tout le pensionnat, et pourtant tu n'as pas vu cet autre élève gravir les escaliers. Toi qui étais toujours aux aguets à Lima, tu n'as même pas entendu le bruit de ses pas sur le toit bétonné. Tu n'as senti aucune présence te fixant, trop préoccupé par ces fichus mots incompréhensibles. C'est sa voix qui raisonne dans ton dos, qui te fait prendre conscience de tout ça. Tu sursautes et te retourne vers l'intéressé.
« T’es péruvien ? Je reconnais l’accent, j’ai passé quelques mois à Lima avec mes parents pour... leur travail. Les lamas avaient pas l’air de m’apprécier. »
Tu fixes le nouvel arrivant de plus en plus surpris. Tout d'abord, une sensation de gêne quand tu te rends compte qu'il t'a entendu répéter des mots comme un gamin. Puis tu es agréablement étonné qu'il ait reconnu ton accent. Enfin, tu es intrigué par ce qu'il vient de te dire. Il a vécu à Lima ? Tu as noté qu'il était presque hésitant quand il a parlé de leur travail. Que font-ils ? Et enfin, cette histoire de lamas. Tu ne peux t'empêcher de sourire. Ces bestioles-là, tu les adores. Il faut savoir appréhender leur caractère, mais une fois qu'on a compris leur fonctionnement on ne peut que les aimer.
Tu voudrais lui répondre ce que tu penses et faire la conversation avec cet inconnu, et t'apprêtes à te lancer dans une longue tirade mais tu te ravises au dernier moment. Tu ne sais pas comment dire tout ce que tu voudrais en anglais. Saleté de langue. Tu te contentes de hocher la tête et de lui sourire, en articulant quelques mots dans l'idiome de Shakespeare. Tu as l'air hésitant mais ça prouve que tu fais des efforts.
« Oui, je viens du Pérou. Tu as aimé ? Il faut apprendre à les connaître. »
Tu articules tes phrases très brièvement, tu essayes de lui montrer que tu portes de l'intérêt à ce qu'il dit mais que tu as du mal. Le temps que tu formules tes pensées, il s'est écoulé un certain temps. Tu espères simplement que tu n'as pas mis mal à l'aise ton locuteur, ou qu'il ne s'est pas impatienté.
Et là il se passe quelque chose qu'étrangement, tu comprends parfaitement. Juste ce mot, "instantanément" que tu n'as pas vraiment saisi, mais le sens général de la phrase qu'il vient de prononcer te laisse bouche bée. Tu fouilles dans ta mémoire dans un premier temps, persuadé qu'on ne t'a pas proposé la solution miracle. Et puis un vague souvenir te reviens, et tu souffles blasé. Maintenant que tu y penses, tu te rappelles de ce type qui t'avais proposé un cookie. Tu avais trouvé ça gentil mais tu n'avais pas compris ce qu'il t'avait dit et tu n'avais pas faim, alors tu avais poliment décliné l'offre. À coup sûr c'était ça. Spontanément tu te tapes le front, tu te trouves vraiment trop stupide. Le garçon debout à côté de toi te regarde bizarrement, il doit se demander ce qui se passe. Tu tentes de lui expliquer.
« J'avais mal compris, je n'ai pas dit oui.. »
Ces quelques mots suffiront sans doute pour qu'il comprenne la situation. Tu dois vraiment te dégoter un de ces cookies rapidement. Tu es à la fois soulagé de savoir que tu vas arrêter ce calvaire d'apprendre l'anglais, et honteux de te dire que tu as perdu du temps pour rien. Et puis surtout, tu te demandes comment tu vas faire pour en trouver un, et à qui tu dois le demander. Tu jettes un regard désespéré à ton sauveur, et essayes de lui poser quelques questions.
« Est-ce que tu sais où je peux en trouver un..? Ce serait vraiment utile. Votre langue est.. compliquée. »
Tu fais une grimace et tu ris, te rendant compte du grotesque de la situation. Au final ton principal soucis est sur le point d'être réglé, tu es soulagé d'avance en imaginant à quel point ça va te rendre la vie facile. Décidément, tu cumules les boulettes depuis que tu as mis les pieds sur cette île. La question est : quelle sera la prochaine ?
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Sujet: Re: El aprendizaje ▬ Ft Andrew S. Clayton Mar 4 Nov 2014 - 9:14
« Oui, je viens du Pérou. Tu as aimé ? Il faut apprendre à les connaître. - Faut croire que j’ai commencé par connaître leur salive. »
Ferme ta gueule Andrew, merci. Avec ce regard blasé et ce ton monotone, on croirait presque que ce gars t’emmerde. Dur de ressembler au pire des connards en se contentant de garder le faciès naturel, pourtant tu sais qu’il faut faire gaffe, que certains prennent mal ce genre d’expressions. C’est pas ta faute Andrew, t’as juste aucun intérêt pour la plupart des choses. Faut vraiment s’intéresser au monde pour se faire des potes ? Les lamas, tu les a croisés sur un chemin de montagne, t’as tenté d’un caresser un et quand il t’a craché à la gueule, t’as juste compris qu’il fallait que tu trouves autre chose à raconter de ce voyage que ta rencontre avec des lamas. Et ce sourire, il paraît même pas sincère, parce que ça a beau t’avoir intéressé deux secondes, ce voyage t’emmerde déjà.
Le Pérou était un pays chiant et t’as pas envie de lui avouer que la contrée dont il a l’air si fier a fait à peine trois semaines que t’as surtout passé à lire des bouquins tellement ça manquait d’activité.
Connasse de franchise. Tu la ravales, lèves les yeux au ciel et t’efforces de ne pas casser l’ambiance d’un coup en lui avouant le fond de ta pensée, désireux de te faire quelques amis dans cette école. Pourtant ouais, ce “ton pays pue l’ennui” te brûle la langue, flamme atténuée par ce sourire qu’il t’adresse, heureux de cette discussion. Alors Andrew lui rend, fait semblant pour une fois, parce qu’il a tant à raconter après tout, alors pourquoi pas partager un peu ? Mens-lui Andrew, ça change quoi de toute façon ? C’est pas comme si t’étais paumé sur le toit d’une école avec un péruvien à discuter d’un cookie magique considéré officiellement comme une drogue illégale.
« J'avais mal compris, je n'ai pas dit oui.. - C’est des teubés, proposer un cookie pour apprendre l’anglais en anglais... »
Et il soupire, passe sa main dans ses cheveux, laisses couler un peu de son empathie pour la partager avec lui. La poisse ça lui connaît, alors il veut bien se montrer cool avec un mec qui l’expérimente en l’instant. Remarque sarcastique, il joue le jeu du type qui se sent triste alors qu’il regrette juste d’avoir entamé cette discussion parce que ça lui demande des efforts. C’est con mais il aurait aimé juste parler Andrew, ça lui prend la tête d’y penser et il a pas vraiment l’envie de se bouger pour lui dégoter un cookie.
« J’sais pas, au secrétariat ? Retourne là où on te l’a proposé, ça me paraît logique. »
Ou la version soft de "réfléchis un peu tout seul, connard" par Andrew.
Regard équivoque, haussement d’épaules pour signifier que c’est une idée tellement conne qu’il aurait dû y penser lui-même. Il aime aider les autres Andrew, mais jouer les mamans ça lui plaît pas tellement. Alors lui, il cherche pas plus loin quand on lui pose des questions du genre, il sort sa mine fatiguée et retient plus le ton cynique, toute une mise-en-scène qui hurle à son interlocuteur qu’il aurait pu trouver tout seul s’il avait réfléchi un peu. Ah oui, il est cool Andrew, c’est juste un connard dans sa tête. Il va pas proposer de lui accompagner parce qu’il a juste pas envie, alors il s’assoit en face de lui, prend ses aises histoire que le gars le dérange pas. Mais bon, quand on s’appelle Clayton, on se fout toujours dans la merde sans vraie raison - il entend un bruit qu’il connait bien, ce “pop” habituel qu’il s’est résolu à entendre régulièrement, et il sait ce que ça veut dire. Et cette fois, c’est changement de tenue, parce qu’en levant les yeux vers le péruvien, ce dernier se trouve coincé dans un large costume de lama.
« ...Merde, putain. »
PV. Pablo • Début novembre • green
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Sujet: Re: El aprendizaje ▬ Ft Andrew S. Clayton Dim 9 Nov 2014 - 13:37
El aprendizaje Ft Andrew • Début Novembre • #ff9900
« Faut croire que j’ai commencé par connaître leur salive. »
Tu ne peux t'empêcher de rire, mais tu regrettes vite. Tu ne voudrais pas qu'il croit que tu te moques de lui, ce n'est pas le cas. Son regard te calme en un clin d’œil, on dirait qu'il est soudainement las d'être ici. Il lève les yeux très brièvement, mais ce détail ne t'échappes pas. Tu ressens comme un malaise, tu ne sais pas ce que tu as fait de travers mais manifestement quelque chose ne va pas. Tu baisses les yeux et ne dit rien, tu ne commenteras pas cette anecdote qui doit, certes, blesser son ego.
Puis il critique ceux qui t'ont proposés le cookie et même si tu ne comprends pas le mot "teubés", tu n'as pas besoin d'avoir la science infuse pour saisir l'idée. Il t'offre un sourire, tu te détends un peu mais tu ne sens toujours pas à l'aise. Mais ce sentiment d'apaisement passe très vite, car bientôt il te renvoie un pique qui te déstabilise. Il cherche quoi à la fin, à venir te parler pour ensuite te répondre avec mépris. Tu notes dans un coin de ta tête que la prochaine fois, tu réfléchiras avant de demander de l'aide.
« Bien, merci. »
Tu réponds brièvement mais tu t'efforces à garder le sourire, parce que tu n'as pas besoin de ça en plus aujourd'hui. Ça a été une journée suffisamment éprouvante pour qu'en plus, elle se termine par la venue d'un gars qui te prend pour ce que tu n'es pas : un crétin. Il s'assied en face de toi et tu n'as plus qu'une envie, te lever pour rentrer dans ton cabanon. De toutes façons, maintenant tu n'as plus besoin d'apprendre l'anglais puisque tu vas aller trouver ce fameux cookie. Et toi qui prône pourtant l'entraide, le partage et la bonne humeur, tu te sens maussade. Optimiste et souriant, oui. Mais s'il y a bien quelque chose qui te froisse, c'est qu'on te confonde avec un simplet.
Tu te lèves alors pour partir, et au moment où tu t’apprêtes à lui dire au-revoir un bruit retiens ton attention. Un "pop" étrange que tu n'avais jamais entendu avant. Quand vos regards se croisent, tu l'entends pousser un juron.
« Qu'est-ce que.. »
Tu as chaud. D'un coup, tu as l'impression d'étouffer dans un costume énorme, et quand tu regardes ta main, tu te rends compte que tu es soudainement "transformé" en lama. Ça te rappelles un certain Disney d'ailleurs, tu en rirais presque si tu savais ce qu'il se passait. Sauf que là, tu te sens un peu ridicule et puis surtout, tu voulais partir pour ne plus avoir affaire à ce gars dont tu ne connais même pas le nom.
« Je peux savoir ce que je fais en lama ? »
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Sujet: Re: El aprendizaje ▬ Ft Andrew S. Clayton Lun 17 Nov 2014 - 1:18
Haussement de sourcils, Andrew a clairement noté le changement de ton, il voit que son comportement plait pas, il en a même l’habitude maintenant. Les gens sur cette île sont susceptibles mais c’est pas sa faute, il a pas vraiment enfin de faire semblant de s’intéresser alors qu’il s’en branle, s’il veut se faire des amis il trouvera ceux qui peuvent le supporter. C’est égoïste sans doute, mais il a pas eu de mal avec Maxxie, ce dernier a même supporté le sarcasme qu’il se retient de lâcher, il peut bien faire un effort aussi. Rester là, c’était le sien - il lui avait filé une info cool, il aurait pu se casser et le laisser galérer mais Andrew l’a pas fait. Comme quoi il est pas si con, il a juste pas envie de se changer parce qu’il se trouve très bien comme ça à se préoccuper que de lui.
Si le monde était rempli de types comme lui, on serait dans la merde - c’est même le premier à le penser. Le truc c’est que ça l’intéresse pas vraiment, il aime pas faire des efforts pour les autres et ça risque pas de changer. Alors au fond, quand il voit ce type avec un large costume de lama qui provenait sans nulle doute de son pouvoir, ça le fait sourire. Tu veux te plaindre, en voilà les conséquences - au fond il est sympa Pablo, il a juste eu le malheur de tomber sur un petit con qui a du mal avec les gens qui fonctionnent à l’humanité. La politesse ça lui est égal, il peut bien rester blasé, il a pas à sourire pour quelqu’un qu’il connaît pas.
Y’a personne de mort, c’est le principal non ? Et tandis qu’il formule cette pensée, il soupire contre sa propre nonchalance.
Parce qu’Andrew sait que ce péruvien mérite plus que ses regards blasés et son don désintéressé, pourtant il est juste incapable de changer, il aime rester comme il est et changer il prendrait ça pour une défaite. Trop fier pour ça, il se contente de sourire, pas vraiment moqueur, juste avec bonne humeur pour le rassurer. C’est pas si dramatique, juste un large costume de lama qu’il ajoutera à sa garde robe. Il lui administre une tape sur l’épaule, le gratifie d’un clin d’oeil et la remarque qui va avec.
« J’suis désolé, mon pouvoir a déconné. J’contrôle rien, donc pour me faire pardonner j’t’emmène à l’administration. Leurs cookies sont excellents. »
Il se relève, toise rapidement les alentours, il aimerait éviter au type de se faire cramer dans une tenue pareille alors il cherche un chemin vide. Quelques coups d’oeil par dessus le toit et il fait signe à Pablo de le suivre, descend quatre à quatre les escaliers. C’est pas qu’il est pas patient, il aime juste pas glander dans les endroits clos alors il presse le pas. Pas vraiment de mots échangés, il essaie de pas se montrer trop froid et ils arrivent au batiment administratif sans se faire remarquer. Regard pour sa nouvelle connaissance, il estime qu’il l’a suffisamment fait chier et il a pas envie que le gars finisse par le détester alors il en case juste une dernière avant qu’il ne passe voir le directeur pour le cookie.
« Bouffe-le en entier, ce sera plus simple pour discuter, j’aimerais bien te parler de mon séjour au Pérou. »
PV. Pablo • Début novembre • green
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Sujet: Re: El aprendizaje ▬ Ft Andrew S. Clayton Mer 10 Déc 2014 - 15:08
El aprendizaje Ft Andrew • Début Novembre • #ff9900
Drôle de journée. Tu ne pensais pas qu'en montant sur ce toit, tu découvrirais un mec étrange qui te "transformerais" en lama, et puis qui finalement t'emmènerais chercher des cookies magiques qui te font apprendre l'anglais instantanément. Tu pourrais même presque te demander si tu n'as pas pris de drogue la veille, on dirait que tu sors d'un Disney, du genre Alice au pays des merveilles.
Tu ne dis rien, perplexe. Tu remarques bien qu'en t'emmenant, il fait attention à ce que vous ne croisiez personne. Trop aimable, c'est vrai que tu te sens con là-dedans. Vous arrivez au bâtiment administratif et il t'explique que tu vas rencontrer le directeur pour avoir un cookie. Ton regard oscille entre ce costume ridicule et cet homme dont tu ne connais toujours pas l'identité. Tu vas vraiment avoir une entrevue avec lui comme ça ? Bon sang, tu te fiches d'entrée de jeu mon pauvre.
La seconde partie de sa phrase attire ton attention. « J’aimerais bien te parler de mon séjour au Pérou. » Tiens, au final il fait un effort ? Tu es surpris, agréablement. Il doit sans doute essayer de se rattraper de son pouvoir incontrôlable, qui t'intrigue d'ailleurs. Quel genre de don peut faire ça ? Il ne fait que mettre des costumes ridicules aux gens ? Tu te promets de lui poser la question plus tard.
Pour le moment tu rentres dans le bureau pour ton cookie. Au bout d'une dizaine de minutes, tu ressors un peu honteux. Forcément, ton accoutrement n'est pas passé inaperçu. Mais au moins tu as enfin pu manger le cookie. Ça procure une sensation étrange, comme si d'un coup on avait une révélation. Andrew est toujours là et tu lui parles dans un anglais parfait.
« Bon, je suppose que ça valait le coup de me retrouver en lama ? »
Tentative d'humour, tu ne peux t'empêcher de donner sa chance à ton sauveur. T'es comme ça toi, on ne te changera pas. Tu passes les mains dans tes poches et sens quelques pièces de monnaie.
« Si tu veux, je vais me changer rapidement et je te paye un café. »
Tu ne sais pas si tu vas regretter ou pas ta proposition, tu n'as pas oublié le garçon désagréable qui t'as pris pour un crétin. Mais de toutes manières tu n'as rien à faire de ta journée et par conséquent, rien à perdre non plus. En lui tendant la main, tu te dis qu'il est peut-être temps de faire les présentations.
« Au fait, moi c'est Pablo. »
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Sujet: Re: El aprendizaje ▬ Ft Andrew S. Clayton Dim 21 Déc 2014 - 4:43
Attendre quelqu’un fait parti des choses qu’Andrew déteste. Si encore il pouvait voir l’intérieur du bureau pour au moins s’occuper, si encore il avait vu la tete du directeur à la vue du costume de lama de Pablo - le fou-rire l’aurait occupé pour toute la durée du rendez-vous. Seulement non, il était hors du truc, seul à penser au gars qu’il venait de rencontrer dans l’habit ridicule que lui-même lui avait offert. Il avait envie de rire, mais les gens qui passaient en le dévisageant le dissuadaient bien vite de se comporter autrement que d’une façon normale. C’était bête sans doute, mais il faisait attention au regard des autres - ça ne l’importait pas tellement, mais il tenait à rester plus ou moins normal.
C’est comme ça qu’il fonctionnait, recherchant l’exceptionnel sans trop vouloir s’éloigner de sa routine et de la normalité. C’est un type prudent Andrew, il sautera jamais sur une plateforme s’il est pas assuré de pouvoir revenir sur celle d’avant si jamais il se plante. Toujours un peu froissard même dans sa façon d’être, c’est sûrement pour ça qu’il fait des vannes. Il jongle entre deux modes, c’est pas de l’indécision, juste la garantie d’avoir une autre chance de s’en tirer si jamais la première foire.
Alors voilà, il a décidé de pas jeter des opportunités qu’on lui offre, et de toute façon, Pablo est loin de démériter son amitié. Il s’est toujours montré cool, à supporter même les quelques sarcasmes que le Clayton méfiant lui aura balancé. C’est pas méchant au fond, rien de plus qu’une sorte de test - il trie pas ses amis Andrew, il a juste peur de tomber sur la mauvaise personne qui lui ferait un coup de pied. Alors Andrew construit ses défenses, Andrew réfléchit et Andrew anticipe. Il vous dira jamais rien, il se contentera juste de savoir.
Seulement quand Pablo sort avec cet air honteux, après avoir exhibé au directeur ce costume en entrant dans une pièce qu’il lui avait désigné, il se sent comme ça, lui aussi. Le péruvien l’a non seulement suivi, mais il le supporte quand même malgré tout. Il pourra dire ce qu’il veut Andrew, Pablo est quand même bien plus mature et sympathique qu’il ne le pensait.
« « Bon, je suppose que ça valait le coup de me retrouver en lama ? » « Tu te démerdais bien je trouve, mais là c’est autre chose ‘faut avouer. »
L’accent british a jamais été vraiment difficile à comprendre, mais dès lors, il a cessé de s’exprimer avec clairté. L’avantage du cookie c’est que la personne comprend aussi l’anglais, alors il a plus tellement besoin de faire gaffe à ses mots.
« Si tu veux, je vais me changer rapidement et je te paye un café. » Haussement d’épaules. « J’trouve pas cette tenue si mal, mais comme tu veux. »
C’est pas vraiment ironique, parce qu’au fond, il a toujours aimé les déguisements. C’est comme ça, l’extravagance, les cultures différentes, ces tenues qui relèvent du costume chez lui. Il hoche la tête, parce qu’il peut comprendre, mais lui ça lui pose pas de problèmes. Il se déguiserait en panda, s’il contrôlait ce fichu pouvoir. Seulement il a toujours que son pantalon dans les poches duquel il enfouit ses mains pour suivre son ami. Pas tout de suite le Pérou, c’est un peu long, il préfère attendre qu’ils soient posés.
« Au fait, moi c'est Pablo. » « Andrew, et OK pour le café. C’quoi ton pouvoir ? Enfin te sens pas obligé de me le dire, j’aime juste savoir ce genre de choses. »