naëlen } "fêter ton tatoo comme il se doit"

"fêter ton tatoo comme il se doit"

calliope feat naëlen

Voilà. Tu as passé le quart d'heure suivant le départ de Naëlen de ta cabane à tremper des spéculoos dans du lait. Ça fait du bien. Mais elle voulait te voir dans un bar. Dans lequel elle t'as déjà amené à plusieurs reprises, et ça se finissait toujours... De façon bizarre. Mais tu avais pris l'habitude. Alors tu ranges ton bazar, tu remets les chaises à leur place et, en jetant un coup d’œil dehors à gauche et à droite, puis tu embarques un peu brutalement Nokia dans une des vastes poches de ta jupe et tu sors. Merde, tu as oublié de remettre ton pull.

Tu te dépêches, car il te reste dix minutes à tout cassé. Et tu détestes arriver en retard. Comme le lapin. Quand tu arrives, l'endroit n'est ni bondé, ni vide, et tu repères facilement le chignon vert de ta braintwin. Oh, sa tête est couchée sur le bar. Tu t'approches lentement. Elle s'est assise sur un tabouret, mais s'est endormie. Ses bras croisés sous sa joue. Tu ne remarques pas que l'étiquette de son pull est sortie. Elle marmonne des choses courtes et incompréhensibles, en bavant un peu. Tu t'assois à côté d'elle, et tu la secoues doucement.

Calliope - Debout, Naëlen.

La douceur s'entendait dans ta voix. Tu n'aimes pas la réveiller, mais tu ne veux pas qu'elle dorme dans un endroit comme ça. Et elle n'a pas l'air très à l'aise. Et puis, tu n'aimerais pas rester seule. Tu as à être là si elle boit, et elle a à être là si tu fais quoi que ce soit de trop... Normal. A part rester assise à regarder ton lézard pendant des heures. Ça t'a rapidement ennuyée la seule fois que tu l'as fait.

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calliope feat naëlen

Naëlen - AAAH.

C'était tellement inattendu, que tu te relèves un peu, observant ta meilleure amie enchaîner cri de surprise, collision avec une lampe et cri de douleur. Elle a l'air quelque peu déboussolée, t'observant alors qu'elle se rassied sur la banquette, crispée. Elle devait vraiment faire un très mauvais rêve. La pauvre. En croulant intérieurement sous les regards tournés vers vous, tu te rassois à côté d'elle, et pose doucement ta main sur son épaule en guise de réconfort.

Naëlen - Désolée. C’est encore ma conscience. Elle m’a dit que je rêvais de toi, alors que finalement j’ai rouvert les yeux et t’étais juste devant ma tronche. J’ai eu peur.

Sa conscience... Ce n'est pas nouveau. Sa conscience est une salope envers Naëlen comme le hasard est un salaud avec toi. Tu compatis. Puis tu te mets à te soucier de son crâne. Oui, ça doit faire mal. La pauvre.

Calliope - ... Tu t'es fait mal ?

Non, elle a quasiment lancé le haut de son crâne contre une lampe mais elle pète la forme. Ces questions que tu peux poser, je te jure... M'enfin. Elle a l'air d'aller plus ou moins bien. Encore un peu dans les vapes, mais bien. De toutes manières, tu es certaine qu'elle va très bientôt à nouveau péter sa forme habituelle. Et se soûler en un quart de verre, et boire le verre entier, et vomir sur toi... M'enfin. Ta chemise est déjà gerbante, du vomis n'y changerait rien.

Tu n'as pas l'habitude de ces endroits. Ni des bars miteux, ni des grands restaurants. Tu as juste l'habitude des plats de la cantine du pensionnat et des plats micro-ondes. Quand tu viens ici, c'est juste avec Naël, et c'est elle qui commande pour vous. Elle connaît mieux ces endroits et leur fonctionnement social que toi.

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calliope feat naëlen

Pendant un instant qui semblait une éternité, Naël t'as regardée avec un air étrange. Tu sentais que tu avais fait une bêtise. Ah, oui, ta question... Ce n'était pas très intelligent de ta part, Call. Peut mieux faire. En attendant, tu regrettes tes paroles. Elle a l'air de t'en vouloir un peu, quand même.

Naëlen - T'inquiète. Alors, whisky, vodka ou jus d'pomme ? Jus d'pomme. Of course.

Puis elle hurle le prénom du serveur. Ah, ouais, elle le connaît, effectivement. Qu'est-ce que je te disais. Laisse-la juste faire, ça vaudra mieux pour tout le monde. Tu retires donc ta main de son épaule. Si elle hurle comme ça, c'est qu'elle va bien. Les hurlements de tout à l'heure signifiaient qu'elle allait mal. Tu as appris à les différencier, à force.

Naëlen - Deux bières.

Attendez... Quoi ?! Ta meilleure amie vient de te commander une bière, Calliope. Allô ! Y'a quelqu'un ? Bon, il semblerait que tu trouves plus amusant d'imiter les yeux des poissons avec les tiens plutôt que de réagir.

Naëlen - Non, une bière, et un jus d’pomme, excusez-moi.

Ah, non, j'ai rien dit. Au temps pour moi ! Tes yeux reprennent leur forme originelle. Ça ne leur allait pas vraiment, cette forme toute ronde. Pauvre toi. Naëlen te lance un sourire moqueur. Elle doit avoir fait ça pour se venger de ta question stupide.
Le serveur s'en va vous chercher votre commande.

Tu remarques que ton amie verte lances un regard sur les tabourets du bar. Ils sont tous pris. Vrai que c'est sa place préférée. Si tu aurais été plus sûre de toi, et un peu plus corpulente, tu aurais été menacer deux personnes pour qu'ils vous laissent leurs places... Ahah, difficile de t'imaginer dans un tel comportement. Agneau.

Elle se gratte l'arrière du crâne et tu décèles un semblant de grimace. Elle doit avoir quand même mal. La pauvre. Tu te mords la lèvre. Tu regrettes un peu de l'avoir réveillée comme ça. Tu aurais peut-être dû attendre un peu, ou la secouer violemment. Il valait mieux qu'elle tombe plutôt qu'elle se cogne le crâne contre la lampe. Mais elle se jette violemment sur toi.
Pour te serrer fort dans ses bras.

Comme ça.

Sans raison aucune.

Ok why not.

Tu n'as pas le temps de penser à lui rendre son étreinte soudaine qu'elle te relâche déjà. Ah, merde, elle t'as fait mal au bras. Tu l'avais presque oublié, ce tatouage.

Tu te contentes de grimacer et inspirant longuement, puis expirant. Inspirer... Expirer... Là. Ça va. No soucy. Tu ne vas pas faire de malaise pour un câlin. Tu vas juste t'asseoir en face d'elle, là, tandis que le serveur revient enfin avec vos boissons. Rapidement, ton faible rire vient enfin crever ce blanc qui avait pris place entre vous deux. Malgré sa grimace immonde en sentant le goût de l'alcool, elle te lance un regard qui t'ordonne d'arrêter de rire. Auquel tu obéis docilement,en t'excusant et en baissant les yeux sur ta bouteille de jus de pomme. Oh, une paille. Si tu aurais neuf ans, tu aurais eu une idée pour t'amuser et taquiner Naëlen autrement, mais c'est puéril. Tu as dix-sept ans, girl. Ne te rabaisses pas à ça. Même si, l'espace d'un instant, la forte envie de le faire te traverse l'esprit.

Elle continue de boire, tandis que tu entames lentement ton jus de pomme à la paille. Ah, c'est un peu acide. Mais surtout sucré. Mais ça te secoue un peu. Plus d'énergie. Merde. Tu aurais dû prendre un chocolat chaud. Parce que de l'énergie, malgré la douleur provoquée par ton tout nouveau tatouage, tu en débordes presque. Juste, il ne faut pas que ça déborde. Sous aucun prétexte. Aucun. Alors tu y vas lentement avec ton jus de pomme, puis relèves la tête vers Nana.

Calliope - Tu voulais me dire quelque chose, sinon.. ? Tu m'as fait mal au bras...

En prononçant cette phrase très faiblement, tu rebaisses la tête, comme si tu avais quelque chose à te reprocher.

"fêter ton tatoo comme il se doit"

calliope feat naëlen

Elle recrache sa gorgée par terre. Toi, tu laisses tes yeux s'écarquiller un peu en observant la scène. D'un coup, elle n'a pas l'air bien, la Naël. Tu ne sais pas quoi faire. Tu aurais peut-être dû ne rien dire. Tu sais que cette réaction es due au fait qu'elle sait t'avoir fait mal. Tu ne comprends pas pourquoi, tu n'as jamais compris pourquoi et tu ne comprendras probablement jamais pourquoi elle n'a ce genre de réaction qu'avec toi. Tu l'observes porter ses mains à sa bouche après avoir reposé sa bière, un sentiment de culpabilité t'envahissant. Merde, elle se sent coupable parce que tu lui a dit qu'elle t'a fait mal. Elle a même pas fait exprès. Et merde, il va falloir nettoyer ce sol avant que quelqu'un n'y glisse.

Naëlen - Oh mon dieu, ça va ? J’suis désolée, j’voulais pas. J’ai pas.. j’ai pas réfléchi. Tape-moi, tiens, prends mon bras, tape, vas-y. Vengeance. Allez, go.

Mais non, je ne veux pas te faire mal. Tu n'as pas fait exprès. Je suis encore là, je ne suis pas cassée. Ne t'inquiète pas ma chouette. Pshhhht. Tu n'as pas le temps d'encore ouvrir ta boîte à camembert qu'elle te tend son bras avec l'intention de se laisser frapper. Mais toi, tu ne bouges pas tes bras. Non. Tu ne la toucherais jamais. Tu ne lèverais jamais la main sur personne. Au moins, elle n'a pas attrapé ton bras pour le forcer à la frapper. Ça t'aurait fait encore plus mal. Tu remarque une expression de vague malaise sur son visage. Le tien, il exprime la gêne. Mais tu ne la frapperas pas. Elle sait que tu ne la frapperas pas, mais sa réaction n'est pas réfléchie. Impulsive. Et là, dans un sens gênant. Pour toi, du moins.

Tu ne quittes pas Naëlen des yeux. Tu la regardes tourner la tête vers une sacrée pétasse, genre celles qu'on trouve dans les écoles normales. Pas des écoles où on trouve des gens avec des pouvoirs magiques, ni des écoles de gens dans une misère financière. Des écoles de gens normaux. Ce que tu voyais à la TV. Tes préjugés prennent le dessus, et tu dévisage vaguement la jeune femme.

Barmaid - C’est terminé ?

Naëlen - N...

Sans attendre, la blondasse se casse avec vos boissons à peine entamées.

Bordel de merde.

Ton jus de pomme se fait la malle meuf.

Mais tu restes assise, avec une expression incrédule, les yeux écarquillés par l'audace de cette connasse. Un langage fleuris se propage dans ton esprit, mais ton self-control garde le dessus. Tu es dégoûtée, ma pauvre. Encore heureux que Naëlen est là pour toi.

Naëlen - Euh, grognasse, steup, tu reviens avec nos verres quasi plein ? Comme tu veux hein, mais moi j’me gênerai pas pour te démonter la gueule.

Elle a formulé tout ce que tu gardais en tête. On dis quoi ?

Calliope - .. Merci.

Tu pourrais le dire avec un peu plus d'enthousiasme, quand même.

La blondinette revient avec un sourire faux et repose vos boissons. Toi, tu ne souris pas. Elle ne mérites pas qu'on lui souris. Tu aimerais vider ta bouteille de jus de pomme sur son magnifique brushing. On t'as souvent dit "Le client est roi". Mais tes principes et ton éducation retiennent la toi rebelle de sortir. Tu n'as jamais vraiment eu de crise d'adolescence, tiens. Faudra pas que tu te plaigne le jour où tout ça explosera, t'avais pas qu'à tout retenir.

Et elle repart. Tant mieux. Ce brushing est trop parfait, comparé au tien. La blonde qui passe trente minutes devant la glace juste pour ses cheveux VS la brune qui touche à un peigne un jour sur deux si ce n'est pas sa meilleure amie qui le fait pour elle. Un jour faudra que tu coupes tes cheveux, c'est la troisième guerre mondiale là-dedans, tu m'étonnes que t'es jamais motivée à t'en occuper toute seule comme une grande que tu es censée être.

Naëlen - Cette barmaid est tellement impolie. Elle a hâte de finir le boulot pour pouvoir se faire sauter par tous les mecs du coin.

Oh la salope.
T'en reviens pas.
Cette blonde est vraiment une grosse salope.
La plus grosse salope de l'univers tout entier.
C'est dégueulasse.
Tu es en train de craquer.

Cette meuf, là, elle vous emmerde. Elle vous prends vos boissons à peine entamées. Elle se prend pour la reine. Elle pense que c'est elle qui décide. Elle pense pouvoir moduler les règles et ses horaires comme elle le veut, sans tenir compte du fait que le client est roi, juste pour aller coucher avec cinq mecs différents en une soirée - peut-être même en même temps... Tu ne veux même pas imaginer ça. - comme, probablement, tous les soirs. Tu es sûre qu'elle s'est déjà tapé la moitié de l'île. La grosse pute.

Oh, oh, oh, qu'est-ce que tu fais, là, exactement ?!
Tu es méconnaissable.

Tu te lèves, ignorant la douleur auparavant accentuée de ton tatouage, en prenant ta bouteille de jus de pomme fermement en main.

Calliope - Alors là, trop c'est trop.

La blonde n'a pas le temps de se retourner que tu vides ton jus de fruit sur sa magnifique chevelure blonde.

Le peu de jus de pomme que tu as bu a su faire déborder le fragile vase d'énergie que tu retiens en permanence. Tu es fière de toi. Tu penses que Naëlen aurait fait pareil. Ça t'étonne un peu qu'elle ne l'ai pas fait avant toi, d'ailleurs. Faut croire que son influence commence enfin à faire effet.

Tu plisses les yeux avec un rictus de satisfaction, imaginant le visage décomposé de cette salope sous son brushing coulant et dégoulinant de jus. Tu ressens vaguement la pression des regards, mais tu es trop occupée à être fière de toi. Finis de se laisser marcher sur les pieds.