It's been a while since I have even heard from you I should just tell you to leave cause I Know exactly where it leads
Le destin était parfois vraiment un sale con. Un putain d'enfoiré. Il avait fallut pas moins de quatre cigarettes et d'un tiers de bouteille de Jack pour que Clove accepte enfin de se calmer. Trois cachets plus tard elle planait, détendue comme jamais. Il était de retour Elle n'y croyait pas au début, pas vraiment, des bruits de couloirs, des rumeurs et puis elle l'avait aperçu dans sa classe. Et le sang de Clove n'avait fait qu'un tour. Il a perdu la mémoire Clove, il a oublié beaucoup de choses. Alors dis rien Clove, ferme la bouche et souris lui. Dans ce genre de cas là c'est beaucoup plus simple de mentir que d'avouer. C'était John qui lui avait expliqué et Clove s'était contenté de hocher la tête. Trop choqué pour parler. Tout déconnait vraiment depuis noël et ça... C'était indescriptible. D'un côté Clove avait envie de sourire, pour la première fois depuis qu'Andromède l'avait plaqué. Parce que Drew avait toujours été spécial pour elle, plus qu'une main tendue, c'était lui qui l'avait extirpé de sa carapace, une béquille pour l'aider à réapprendre à marcher. D'un côté... Drew c'était des souvenirs qui revenaient, des images qui se mélangeaient. Et Clove n'avait pas besoin de ça. Pas en ce moment. Pas avec sa mémoire à elle qui déconnait. C'était ça ce qu'ils étaient au fond, deux paumés au cerveau détraqué
Clove ne savait plus vraiment ce qui l'avait poussé à envoyer ce lms. C'était venu comme une pulsion, un besoin de savoir, de le voir. De quoi se souvenait-il ? Juste de leurs échanges ? De leurs combats ? Ou de ce qu'il y avait eu après ? Qu'espérait-elle trouver quand il la rejoindrait au gymnase hein ? Que pouvait-elle espérer... Stressée, Clove attache rapidement ses cheveux trop blonds pour se dégager le visage, brassière, short, l'odeur du tissus la fait sourire bêtement et elle sent la soif commencer à monter. Boxer avec Drew avait toujours été un défi. Généralement, c'était elle qui finissait en sang sur le tapis, incapable de sentir la douleur de son nez brisé. Mais aujourd'hui elle ne comptait pas se laisser faire. Aujourd'hui elle voulait en profiter, plutôt que de servir de punching-ball inerte comme elle le faisait si bien.
Le froid lui mord les mollets et Clove accélère le rythme pour rejoindre le gymnase. Presque clean, courir achève d'éliminer les dernières trace d'alcool dans son sang et ça fait du bien, pour une fois, de se sentir propre. Une fois arrivée à destination, la jeune fille referme bien la porte derrière elle, priant pour que le gymnase soit vide. Ce qui est le cas. Parfait. Elle n'a pas envie de se donner en spectacle, après tout il y a le fight-club pour ça.... Posant son sac au sol, elle en tire ses bandes pour protéger ses poings et commence à les enrouler. Ca fait longtemps qu'elle ne les avait pas utilisé : avec son nouveau don, plus besoin de protection mais Clove ne faisait pas suffisamment confiance en sa maîtrise pour s'en passer aujourd'hui. Doucement, elle commence à s'échauffer, écoutant le silence du gymnase pour tenter de calmer son cœur.
« Putain j'ai l'impression d'être une gonzesse de 13 ans à son premier rencard »
Jurons, Clove continue de pousser son corps pour le réchauffer. Les muscles se réveillent, se mettent en mouvement et Clove commence à frapper dans le sac de sable. Enfin, elle ne pense plus à rien. Si ce n'est à frapper, encore et toujours. Frapper ce rouge moqueur pour le détruire. Frapper pour se venger de cette vie merdique et de ses sentiments indécis. Et au contact du cuir, petit à petit, sa peau est recouverte de cette fine pellicule argenté. Son armure à elle. Sa protection contre le monde trop douloureux.
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Sujet: Re: Back again | Drew Mer 18 Fév 2015 - 21:12
Date : Février Relation : Anciens amis et partenaires de boxe
Drew retrouve Clove pour un peu de boxe en fin de journée. Pour lui, ça fait deux ans qu'ils ne se sont pas vus et étaient uniquement amis. Ce qu'il a oublié, c'est qu'ils ont couché ensemble par la suite, pour la première fois de Clove.
Ca fait une éternité que j’ai pas boxé. Excepté si on compte cette fois dans un bar y’a environ trois mois, quand ça a dérapé avec des fans trop envahissants et qu’un taré a voulu blesser Rebecca au couteau. Il a suffit que la sécurité la quitte des yeux une seconde, qu’un connard lui entaille le bras pour que je me retrouve comme à l’époque avec Clove sur le ring. On se défonçait la gueule mutuellement. Ca faisait un bien fou. Elle, elle avait le don d’insensibilité physique alors elle craignait rien.
Et moi, j’ai toujours beaucoup trop aimé la douleur.
Mes élèves sortent de la salle tandis que je range mes affaires. Je descend aux casiers, me dirigeant vers ceux des profs. Je sors le sac en bandoulière qui est à l’intérieur et y glisse mon sac actuel, un Eastpak noir que je traîne depuis toujours. Celui que je viens de sortir et que j’embarque à la place, c’est un sac en bandoulière basique, avec un jogging et une gourde à l’intérieur. Depuis deux ans, je fais que de la musculation. Mais Clove m’a contacté pour qu’on reprenne la boxe, et c’est avec plaisir que j’vais reprendre. J’aime ça, et frapper - comme me faire frapper - m’a manqué.
Clove est une vraie pro. Moi, j’ai jamais pris un cours. J’connais ni les règles, ni les bases. Mais j’en ai cassé, des gueules. Alors elle accepte de jouer le jeu avec moi, même si je fais pas dans les règles de l’art. Je fais des coups bas, je triche, je désobéis aux règles de ce sport. C’est dans la rue que j’ai appris à me battre, là-bas, y’avait pas de timing, pas d’interdiction. C’était casser la gueule pour se défouler, c’était saigner et faire saigner pour un peu de blé. Elle, ça lui fait du challenge, d’avoir un adversaire sans limites comme moi. A l’époque, on était pour ainsi dire d’égal à égal. Je sais pas si elle a continué, mais moi non, et quand j’entre dans le gymnase et que je l’entend d’ici frapper avec hargne, je sais que je vais me faire éclater la gueule. Et ça me fait sourire. Je sais pas pourquoi, mais j’aime souffrir. Ca a toujours été un plaisir.
- Salut toi.
J’laisse tomber mon sac sur le banc le plus proche et continue d’avancer vers elle, fronçant les sourcils. Sa peau est bizarre, elle brille, et c’est pas d’la sueur. En me voyant m’approcher, elle essuie la sienne avec sa serviette et c’est naturellement que je la prend dans mes bras pour l’enlacer. Elle m’a manqué, et je l’apprécie réellement. C’était fort, entre nous. Et à ce moment là, avec ma mémoire modifiée, je suis même loin de savoir à quel point.
- T’a une nouvelle crème de jour extra shiny or what ?, dis-je en caressant son bras avec mon index, découvrant comme une sensation métallique.
Elle m’avait parlé d’un nouveau don, et alors que je retourne vers mon sac, elle me l’explique brièvement. Armure, hein ? Décidément, après l’insensibilité physique... A croire qu’elle est faîte pour que la magie la protège. C’est un peu mon cas moi aussi, maintenant.
- Moi aussi j’ai un nouveau don, c’est hyper récent.
J’ouvre mon sac pour en sortir mon jogging et enlève ma veste, m’assied sur le banc pour délasser mes Dr. Martens. J'ôte ensuite ma chemise noire, j'en ai pas de rechange alors j'ai pas envie de suer dedans. Je serai torse-nu, comme d'hab.
- “Esprit impénétrable par la magie”. J’suppose qu’aucune magie qui manipule le cerveau peut m’atteindre.
J’hausse les épaules et retire mes chaussures avant de me lever, déboutonnant mon jean déchiré un peu parout.
- Sinon... quoi d’neuf depuis deux ans ?, dis-je en laissant tomber mon pantalon.
Je me fiche d’être en caleçon devant elle, on est que tous les deux, y’a rien de mal. J’enfile mon jogging avec l’intention de rester pieds nus. Des baskets, c’est bien quelque chose que je met plus depuis... le primaire ?
- Il a dû s’en passer des trucs. J’veux tout savoir. Ton frère, ça va ? Toujours ici ?
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Sujet: Re: Back again | Drew Jeu 19 Fév 2015 - 2:08
It's been a while since I have even heard from you I should just tell you to leave cause I Know exactly where it leads
Sursaut. La voix qui s'élève l'arrache à son univers. Clove s'arrête, repousse le sac de sable et attrape une serviette pour s'essuyer. Il est vraiment venu. Drew. Et Clove sent sa gorge se serrer, incapable de bouger quand il la prend dans ses bras. Ca fait du bien. Elle se retrouve projetée en un instant à des mois en arrière. Clove se sent mieux, un simple contact et tout disparaît. Comme avant. Respiration bloquée, Clove regarde la main de Drew frôler son bras et elle ne peut retenir un sourire triste. Elle peut le sentir, aujourd'hui. Enfin.
« Oui, j'ai... Une super armure maintenant. Indestructible ou presque, elle m'empêche de me blesser cette égoïste. Mais au moins maintenant je suis capable de ressentir quelque chose. »
Et comme pour souligner ses paroles, l'armure envahit entièrement son corps avant de disparaître. Fallait bien qu'elle frime un peu non ? Et puis c'est à Drew de parler. Nouveau don hein ? Se baissant pour attraper sa bouteille, elle prends une grande gorgée tout en l'écoutant. Esprit impénétrable par la magie. Pas mal. Pas mal du tout. C'était pratique. Clove en aurait bien eu besoin pour protéger son pauvre cerveau, mais ça, elle ne le savait pas. Silencieuse, elle se contente de l'observer, laissant échapper un sifflement appréciateur quand il enlève sa chemise.
« He bah... Et ça va tu maîtrise ? Enfin te connaissant ça doit déjà être le cas. Faudrait que tu me donne la recette de ton succès Drew. »
Parce que maîtriser un don était une chose que Clove ne connaissait pas. Même après 4 ans et des poussières, elle n'était même pas foutue de progresser. Nouvelle gorgée, Clove ne le lâche pas des yeux. Il ne se souvient vraiment de rien hein ? Vraiment, vraiment de rien. Ca lui donne envie de rire, ça lui donne envie de pleurer. Mélanges de sentiments, Clove ne sait plus trop quoi penser. Alors elle se contente de le regarder.
« Tes vraiment sans gêne mec ! Imagine l'effet que tu fais avec un corps pareil... t'as de la chance que ce soit moi où tu sortirais pas d'ici vivant »
Moqueuse elle désigne son caleçon qui disparaît bien vite sous un jogging. Puis plus sérieuse, Clove lui propose ses bandes pour les mains si jamais il en a besoin avant de réfléchir à ses questions. L'entendre parler de Charles lui fait mal. Vraiment mal. Mais il pouvait pas savoir... C'était pas sa faute. « Charles est parti. Je sais pas si c'est par dépit ou autre...Mais il est parti.Tant mieux pour lui, cet endroit le rendait fou. Je le rendais fou. »
Rire. Qui sonne terriblement faux. Putain Drew t'étais obligé de parler de ça ? De demander ce qu'il y avait eu pendant ces deux dernières années ? T'as vraiment envie de savoir ? Coup de pied contre le punching-ball, Clove frissonne en sentant l'armure la recouvrir. Encore. Putain de don. La tout de suite elle aurait bien eu besoin d'un peu de douleur, comme au bon vieux temps.
« Sincèrement, tu veux savoir ? Ces deux dernières années ont été une merde sang nom. Je suis toujours un putain de déchet Drew. Et ça ça change pas. A part qu'aujourd'hui je perds aussi la tête, comme si tout le reste ne suffisait pas. »
Elle frappe, encore et encore et encore, son pied droit rencontre inlassablement le cuir rouge. Puis le genoux, et enfin le poing.
« Et toi Drew ? Ces deux ans ? Il paraît que t'étais à Los Angeles ? John m'a un peu raconté. C'était bien ? »
Parce qu'elle ne sait pas trop quoi demander à ce gars qui a tout oublié. A ce gars qui a des souvenirs erronés. A ce gars qui ne se souvient même plus qu'elle a complètement déconné. Alors elle l'encourage dans la direction toute tracée, dans ce chemin artificiel qui lui donne envie de gerber. Parce qu'elle se souvient de tout, et que les souvenirs du temps passé avec Drew sont les seuls auxquels elle s'accroche encore, auxquels elle croit encore. Eh ouai. Clove ne pensait pas que ça ferait si mal, finalement, de le regarder dans les yeux à nouveau.
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Sujet: Re: Back again | Drew Jeu 19 Fév 2015 - 4:02
Date : Février Relation : Anciens amis et partenaires de boxe
Clove se confie à Drew, lui disant qu'elle va mal, que c'est pire qu'avant. Drew en est touché, il aimerait l'aider. Mais Drew n'est pas John, et celui-ci l'a remplacé dans le rôle du meilleur ami, du confident, du sage tentant d'apaiser la torturée. Drew n'est pas revenu pour l'apaiser. Entre eux, la relation est toute autre, même si la finalité est la même : se soulager. Il lui rappelle alors comment les choses fonctionnent entre eux. Brutal. Comme avant.
- Oui, j'ai... Une super armure maintenant. Indestructible ou presque, elle m'empêche de me blesser cette égoïste. Mais au moins maintenant je suis capable de ressentir quelque chose.
J’ai acquiescé en silence, parce-que j’ai toujours considéré ce don comme l’un des pires. Du moins, non maîtrisé. En A, il aurait été pratique, mais pour Clove, c’était un cauchemar. Et je comprend aisément pourquoi. C’est être privé d’un sens, exactement comme si notre don nous rendait aveugle ou sourd. C’est un handicap. Mais elle ne l’a plus, et je suis content pour elle. Malheureusement...
- ...Faudrait que tu me donne la recette de ton succès Drew.
J’aurai aimé. J’ai essayé de lui expliquer, à l’époque. Et je suis probablement pas le seul. Je pense que certains d’entre nous sont juste faits pour la maîtrise, et d’autres non. Comme le dessin, la musique ou n’importe quoi d’autre. Ca s’apprend, certes, mais certains ont plus de mal que d’autres. Ils ne sont pas faîts pour ça, alors ne s’y entraînent pas de la même façon, sont plus facilement voués à l’échec ou ne s’y intéressant pas réellement. Je sais pas. Mais je suis sûr que pour les A, pour mon ancienne classe, c’est une évidence que les E n’ont pas et n’auront peut-être jamais.
- Je t’ai déja dit... Ca vient tout seul.
J’ai haussé une épaule, parce-que j’ai pas vraiment plus d’explications que ça. Quand je me déshabille, elle me charrie, et je la regarde légèrement gêné, surpris. Ca faisait longtemps, j’avais oublié sa franchise. Ca me met un peu mal à l’aise. J’avais beau faire le show sur scène en jouant torse-nu, j’suis pas non plus le mec le plus à l’aise comme ça. J’veux dire, quand on dit rien je m’en fiche, mais me balancer comme ça que je suis séduisant me prend de cours. J’ai baissé les yeux, souriant, mais gêné. Y’a qu’avec une basse entre les mains que je suis à l’aise si on me met en avant.
Je la questionne ensuite sur Charles, et elle me dit qu’il est parti. Je l’observe, légèrement inquiet ; ils étaient tellement proches. Elle s’est remise à cogner dans le sac.
- ...Je suis toujours un putain de déchet Drew. Et ça ça change pas...
J’enroule les bandes autour de mes mains mais ne cesse de l’observer cogner le sac avec acharnement. C’est pas juste de la boxe, ça a jamais été que ça. Ca a toujours été toute sa haine, tout son mal être qu’elle défonce du poing. Et ses paroles me touchent. Ca me fait mal de l’entendre dire ça, et ça m’fait chier. Je détourne les yeux un instant, coupable. Parce-que je me suis barrée, je l’ai abandonnée. Elle aussi.
C’est le revers de la médaille... Je fuis pour être libre, pour trouver le bonheur, et j’abandonne ceux qui m’aiment et ont besoin de moi.
Et ça m’fait chier. Mais c’est comme ça. J’ai compris dès mon plus jeune âge que dans la vie il fallait savoir être égoïste. Parce-qu’on a beau avoir des maisons, des voitures, des loisirs, internet, l’art... On a beau avoir tout ça, au final dans la globalité du truc ça reste qu’une énorme jungle. Une énorme jungle dans laquelle si tu bouffe pas toute la viande que tu trouve, tu crève de faim. La vie, c’est chacun pour soi. Depuis toujours, la vie, c’est uniquement pour moi.
- A part qu'aujourd'hui je perds aussi la tête, comme si tout le reste ne suffisait pas.
Mais ils sont là, eux aussi. Ces autres à qui je m’accroche. Ceux que j’ai envie de protéger, de rendre heureux. Et c’est dur de composer avec eux tout en restant seul sur mon chemin de cowboy solitaire. Je la regarde frapper, et je me dis que j’aimerai l’aider. J’espère qu’elle a quelqu’un qui veille sur elle. Quelqu’un de moins égoïste que moi. Parce-que moi, je le ferais pas.
- ... John m'a un peu raconté...
John... ? Toujours le même ? Celui grâce à qui je suis entré ici ? y’a des tas de John, c’est sûr, mais un John qui connaît ma vie à L.A il ne peut y en avoir qu’un. Il m’a eu l’air d’être quelqu’un de posé, mature, censé. Si il lui a raconté, c’est qu’ils s’entendent bien, à priori. J’espère qu’il prend soin d’elle.
- Ouais... C’était bien.
J’y ai réalisé mon rêve. Avec une fille qui m’aimait. Et j’ai tout quitté. Je sais même pas vraiment pourquoi.
Mains bandées, je pose de nouveau les yeux sur elle. Elle ne cesse de frapper, et j’ai bien sentit dans sa voix que si elle m’a retourné la question, c’était uniquement pour arrêter de parler d’elle. “Je suis toujours un déchet.” ... Si j’avais pas la musique, si j’avais pas percé avec ce groupe, c’est probablement ce que je penserai encore aujourd’hui. J’ai jamais eu aucune estime de moi-même. J’aime pas ce que je suis, et pourtant, je voudrais pas être un autre. Je sais pas. Quand je la regarde, je me dis qu’avec le talent qu’elle a en boxe elle pourrait peut-être faire des compétitions, devenir pro. Mais ce qui la bloque ici c’est son pouvoir qu’elle maîtrise pas, ça a toujours été ça. C’est injuste.
Mais j’suis bien placé pour savoir que l’injustice fait partie intégrante de la vie. Et que le monde ne se donne pas pour but de nous rendre heureux. Je fais craquer mes doigts. Mes poignets. Je fixe sa nuque de mes yeux noirs.
Et, après quelques pas, je lui saisi les cheveux avec force et lui assène de toute ma puissance un coup de genoux dans le flanc. je l’attaque comme ça, à froid, et je sais que le retour de flamme sera démentiel. Son gémissement de douleur mêlé à la surprise m’a fait étirer un sourire carnassier incontrôlé. Et c’est comme le bâtard de chien que je suis que je la regarde avec défi.
T’es émue ? t’a mal ? T’es perdue ? Tu souffre ? Moi aussi. Laissons les confidences et les larmes à John, aux autres - toi et moi, on sait qu’entre nous, rien ne nous fais plus de bien que l’adrénaline et la souffrance du corps pour annihiler celle de l’esprit. Et c’est plein d’adrénaline que je tourne autour du sac en la défiant du regard, me protégeant de lui quelques secondes, m’offrant quelques instants de répit. Parce-qu’a froid et sous-entrainé, je sais que je vais déguster. Et c’est bien pour ça que j’ai accepté de la voir aujourd’hui. La douleur du corps m’a beaucoup trop manqué.
- J’espère que ton armure est résistante.
Et à la seconde où elle entrouvre les lèvres pour répondre à ma provocation, je pousse avec force le sac sur elle, juste le temps qu’elle réagisse, recule - et je suis déja là, la collant au mur et fracassant mon poing dans sa figure.
Animal. Il n’y a qu’avec toi que je peux l’être sans conséquences. Mais ça, je n’en ai pas vraiment conscience, à cet instant là.
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Sujet: Re: Back again | Drew Ven 20 Fév 2015 - 14:30
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« Je t’ai déja dit... Ca vient tout seul. »
Clove ne relève pas. Elle n'avait jamais compris cette phrase. Elle n'avait jamais réussi à maîtriser un minimum son don. Et cette incompétence lui empoisonnait la vie : Clove tombait dans la décadence un peu plus vite à chaque fois que son corps refusait de lui obéir, l'alcool et les cachets étaient le seul moyen qu'elle avait trouvé pour s'évader. J'espère que ça viendra un jour pour moi alors. Parce que Clove ne se voyait pas passer sa vie enfermée à Prismver parce que son don l'empêchait d'avancer. Avec armure, ses chances de passer pro étaient réduites à néant. Comment expliquer à votre adversaire que c'est pas de la triche si votre corps se recouvre d'une protection tout seul et que c'est pas voulu ?
Clove se met à rire doucement en voyant la tête de Drew quand elle le taquine sur son physique. Il était son contraire. Elle, elle aurait put se trimballer toute nue dans les couloirs sans vraiment s'en faire : aucune pudeur, elle exposait au monde son corps brisé, rafistolé, couturé. C'était plus simple comme ça. Son regard glisse sur les tatouages du jeune homme et Clove sourit, ça lui rappelle des souvenirs, souvenirs qu'elle est la seule à partager maintenant. Parce que Drew n'a plus toute sa tête, parce que Drew a oublié trop de choses.
« Ouai... C'était bien. »
Juste ça ? Après tout, Clove s'en fout un peu. Elle a pas envie d'entendre des conneries sortir de sa bouche. Ils sont pas là pour ça de toute façon. Elle a fait l'effort de demander, mais l'idée de discuter d'un passé complètement falsifié lui donne envie de gerber. Pardon d'être aussi indifférente Drew. Et comme pour apaiser sa conscience, Clove frappe encore et encore et encore. Si bien qu'elle ne voit rien venir. Son corps non plus. Et quand le genoux de Drew rencontre son corps, Clove a le souffle coupé. La douleur parcourt ses os sa chaire, et elle ne peut retenir un gémissement. Putain ce que c'est bon . Elle avait oublié. Oublié ce que c'était de boxer avec Drew. C'était plus de la boxe, plus vraiment. C'était une question de survie : plus de règles, juste de la violence à l'état brute. Et pendant qu'elle récupère son souffle, Drew la provoque, il veut voir jusqu'où son armure peut aller ?
« A vrai dire j'ai pas encore testé toutes ses lim... »
La dureté du mur, l’imminence de l'impact, Clove garde les yeux ouverts quand le poing de Drew rencontre son visage et lorsqu'elle entend son nez craquer, elle explose de rire. Rapidement elle se dégage et essuie les premières gouttes de sang qui perlent de son nez. Tu veux jouer à ça Drew ? Tu veux jouer au plus déloyal ? Ok. Elle ne jouera pas qu'avec ses poings cette fois, puisque ce n'est pas de la boxe après tout. C'est à son tour de lui offrir un sourire affamé.
Comme si son corps était conscient de ce qui allait se passer, Clove sent l'armure envahir sa peau ; entièrement. Et c'est protégée qu'elle s'élance à son tour vers Drew, coup de pieds dans les tibias, elle frappe une fois, avant de projeter son talon au niveau du plexus de ce dernier. Elle était peut être plus petite, moins lourde, mais Clove savait parfaitement comment balancer son poids pour infliger le maximum de dégâts. C'était la différence entre eux eux : Clove avait apprit, répété les mêmes mouvements encore et encore, compris comment positionner ses bras, ses jambes, son centre de gravité. Alors que Drew... Drew c'était de l’instinct, un instinct purement animal.
« va falloir faire mieux que ça. Tu sais j'ai passé des heures à me faire démolir par des mecs comme Nathan. Alors c'est pas avec tes petits poings que tu vas me mettre à terre. »
Bon sang, ce que Clove est heureuse, elle jubile, tout cela lui avait tellement manqué. Quand Drew était parti, elle avait cru pouvoir retrouver les mêmes sensation au fight-club ou bien en provoquant les brutes du genre de Nathan. Mais non. Non. Il n'y avait qu'avec Drew qu'elle ressentait une telle excitation, qu'elle avait envie de se tenir debout plutôt que de se soumettre. Il lui donnait envie de se battre.
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Sujet: Re: Back again | Drew Dim 1 Mar 2015 - 17:12
CLOVE & DREW • FÉVRIER •• Les poings de Clove qui s’abattent sur sa mâchoire, son souffle qui se coupe après un coup dans le plexus, son dos nu qui s’écorche contre le mur ; il jubile. Il a le regard d’un chien fou, le sourire d’un diable, son propre sang tâchant bientôt sa lèvre. Encore, Clove, frappe-le encore et encore et encore - il aime beaucoup trop ça.
Lui qui est d’ordinaire si calme, si droit, “vieille branche” comme dirait Quinn, le voila qui se déchaîne comme un animal à la fois prédateur et proie. Le regard vif, les gestes brouillons mais puissants, il a tout du chien fou qui a la rage et qu’il faut piquer. Bestial.
Clove, quand à elle, est sublime dans cette puissance maîtrisée, cette technicité brutale, ce chaos ordonné. Elle est forte, bien plus forte que lui, et elle prend le dessus, même si certains coups de l’homme la mettent parfois sérieusement à mal. Tout deux se déchaînent dans une danse de violence, un déchaînement de toute la fureur et la frustration qui bouillonne en eux. C’est pour ça, qu’elle, lui et Lukas aimaient se retrouver, et s’oublier dans cet abandon de soi. Ça soulage. Ça libère.
Au moins pour un temps.
Il a le souffle puissant, précipité, étouffé, lorsqu’il est écroulé au bas du mur, ses jambes étendues devant lui, ses bras tombants et sa lèvre en sang. Clove est quelque part par là, toute aussi épuisée, elle aussi blessée. Il a mal partout, et ça lui fait du bien.
- Ça fait une éternité qu’j’me suis pas senti si bien., dit-il dans un petit rire masochiste avant de tousser.
Il inspire et se redresse, se déplaçant une main sur une cote douloureuse, sa respiration commençant dangereusement à trahir son asthme. Il se laisse tomber sur le banc et fouille dans son sac, manquant d’air, étouffant dans une douleur respiratoire qui ne le fait que se sentir plus vivant. Et c’est presque avec regret qu’il sort son bronchodilatateur, le portant à ses lèvres pour respirer, fermant les yeux. Il coupe ensuite sa respiration, ressentant cette souffrance du corps comme une bénédiction. Il recommence l’opération quelques fois, l’appareil l’aidant à respirer, retrouver le souffle alors qu’il a la divine sensation de crever à petits feux. Entre deux inhalations, il la regarde, lui sourit. Il la remercie silencieusement pour tous ces coups. Pour le faire se sentir vivant de nouveau.
Les minutes passent, les souffles s’apaisent, plus difficilement pour lui que pour elle. Drew termine allongé sur le parquet, bouteille tenue sur son ventre légèrement balancée d’un côté, puis de l’autre par une main distraite. Son regard est au plafond, tandis qu’ils discutent, rattrapent le temps perdu. Et après un moment de silence, Drew finit par déballer ce qu’il ne parvient pas à se sortir de l’esprit.
- Sarah, Anshu et l’administration disent que j’ai oublié des choses.
Il laisse tomber sa tête vers elle, la regardant, troublé.
- ... J’comprend pas.
Hésitant un instant, il regarde de nouveau le plafond.
- Et j’fais régulièrement les mêmes rêves. J’pensais qu’ils avaient aucun sens, mais... j’commence à en douter.
Il serre la mâchoire, nerveux, avant de tourner de nouveau la tête vers elle, plongeant son regard dans le sien. Il hésite un instant, trouvant ses pensées très absurdes. ... Mais troublante, au vu du reste.
- Te fous pas d'moi mais... dis-moi... si j’deviens totalement fou, ou si toi et moi on a couché ensemble... et qu’à part des flashs en te frappant, j’suis incapable de m’en souvenir...
Il a un sourire presque amusé tant tout ça n’a pas de sens, mais c’est bien une réelle inquiétude qui brille au fond de ses yeux trop sincères.
- ... j’devrais ptet voir un psy., songe t-il presque aussitôt, plus bas, sincèrement perdu.
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Sujet: Re: Back again | Drew Jeu 5 Mar 2015 - 16:32
The madness here has locked you up And now your perfect world is fucked It's taken root inside your mind
C'est ça que tu veux Drew ? C'est cette violence que tu désire ? C'est réduire tes os en bouillie, tes nerfs en charpie, ne plus rien ressentir à par la douleur ? C'est ça que tu veux ? Elle te l'offrira Clove, si tu le lui offre en retour. En cet instant précis, elle comprend ton besoin d'avoir mal, ton besoin de t'approche de la frontière, elle te comprend tellement. Parce qu'elle est comme ça elle aussi, Clove et ses poings écorchés, Clove et ses genoux couturés, Clove et son nez brisé. Elle n'a trouvé le repos que dans le sang et la chaire mise à nue, que dans la putain de douleur. Pendant trop longtemps ce concept lui avait été inconnu, mais maintenant qu'elle pouvait enfin ressentir quelque chose.... Elle n'allait pas s'en priver. Alors elle frappe Clove, méticuleuse, destructrice. Elle frappe chaque côte, chaque centimètre de peau exposée, chaque parcelle du corps de Drew. Et en échange il lui offre le même traitement. Et plus son corps se fait lourd, plus sa respiration se fait courte et plus son armure diminue, laissant sa peau nue et sans protection, plus Clove se sent vivante. Tellement vivante. La douleur dans son arcade sourcilière la fait rire, son estomac malmené ? Sourire. Elle sait déjà que demain elle ne bougera pas de son lit à moins de croiser Charlie pour se faire réparer. Mais Clove n'en a rien a faire. Elle se contente d'apprécier. Ca faisait longtemps, elle en avait presque oublié pourquoi Drew avait prit une place si importante dans son esprit. Mais le voir là, tentant de lui faire mordre la poussière, Clove se souvient. Elle se souvient de ces moments avec Lukas et Drew, à se frapper pour expulser leur trop plein de rage, de colère, tous les trois réunis par le même besoin maladif d'éprouver quelque chose de différent. Quelque chose de plus violent.
Étendue au sol, Clove a envie de pleurer. Les paroles de Drew la frappent en plein cœur et une douleur inattendue fleurit dans sa poitrine. Tu ne te souviens vraiment de rien Drew ? Même pas de cette nuit ? Même pas de cette fois ? Elle t'a tout donné Clove et alors qu'elle ne croyait plus en rien t'étais apparu, et elle avait décidé de croire en toi. Mais t'étais parti, sans un mot. Et voilà que maintenant t'étais amnésique ? Difficilement elle essaye de maitriser sa voix, pour cacher ce qu'elle ressent vraiment. « Quand tu veux Drew. Quand tu veux. Pour t'exploser la gueule et pouvoir après m'en vanter ? Je vais pas cracher là dessus. »
Silencieuse elle se tourne pour l'observer, recroquevillée en position fœtale, genoux contre sa poitrine elle le voit sortir sa ventoline ou truc du genre. Oh. Chacun avait ses faiblesses, même ceux qu'on pensait indestructibles. Drew n'était pas parfait, et en cet instant Clove se sentie étrangement proche de lui. La dureté du sol l'empêche de sombrer et quand le jeune homme engage la conversation pour rattraper le temps perdu, Clove répond tout d'abord par monosyllabes, tentant de calmer son cœur, sa tête, puis finalement se détend un peu. Il lui raconte sa vie là bas, raconte ses mensonges auxquels il croit dur comme du fer. Elle lui parle de sa vie décousue, trouée de partout, mémoire découpée. Ils sont un peu pareil au fond, même problème dans la tête, même addiction viscérale à la douleur, parce que saigner leur donne l'impression d'exister. Et puis il avoue. Il parle d'Anshu, de Sarah des conneries effacées. C'est douloureux hein ? De tenter de se rappeler, de se rendre compte que y a un truc qui déconne. Lentement Clove se tourne vers lui pour le regarder, cherchant les mots, quoi dire, quoi faire. Putain, elle en a tellement aucune idée.
« C'est pas mon rôle Drew. De lever le voile sur toutes les conneries dans ta tête. »
Poings serrés, elle sent ses ongles s'incruster dans sa chaire, et sans un mot elle lui tourne le dos. Et les mots qu'il prononce ensuite la poignardent en plein dans la colonne vertébrale. Elle a envie de pleurer. Tellement envie de pleurer. Clove la chialeuse, Clove la débile.
« T'aimerais bien ? Qu'on ai couché ensemble ? »
Elle essaye de rire mais sa voix se casse. Alors elle craque. Sans le regarder elle cherche en tâtonnant sa main et la serre doucement. Parce qu'elle peut enfin le sentir maintenant, la chaleur, tout.
« t'es complètement cassé Drew. T'as l'esprit déglingué. J'ai pas le droit d'en dire plus mais... Y a des trucs vrais, y a des trucs faux. Je sais ce que tu ressens. Ces flashs qui te reviennent, des images que tu pense fausses, des souvenirs qui ne devraient pas être là. Y a quelqu'un qui a déconné avec ton esprit Drew. Je le sais parce que moi aussi. »
Parce que mettre des mots sur la chose ça fait un bien fou. Parce que enfin assumer ce qui se passe, ça soulage. Clove continue de pleurer doucement, silencieuse, incapable de lâcher la main de Drew.