Calm down - ft Shaad

C'était le jour de repos. Enfin, plutôt l'après-midi de libre. J'avais eu deux-trois cours peu intéressant ce matin. L'histoire géographie pendant trois heures. c'était compliqué. L'histoire ce qui me passionne. Le passé est le passé, pourquoi s'en soucier ? On nous sort constamment qu'un peuple sans mémoire et un peuple sans avenir. C'est vrai. Mais je suis pas le seul londonien ici, et encore moins le seul être humain. Ils n'ont qu'à tout connaître du monde si ça leur plait, ils pourront se palucher à étaler leurs cultures exceptionnels entre eux, moi je me suffirais des dates indispensables pour obtenir le diplôme. C'est ce qui a marchait jusque là, et qui marchera encore demain. Mais les cours sont finis, arrêtons donc de penser à ceux-ci. Je sors de la classe le premier, étant au premier rang, près du mur, pour pouvoir m'adosser à celui-ci ainsi je peux tester toute les positions pour dormir en cours.

D'ordinaire, lorsque sonne la fin des cours, et que j'ai l'après-midi pour moi, je rentre directement à la chambre pioncer, parce que rien d'autre à foutre. Candice allait avoir ses propres choses à faire de son coté, et Noggy, j'ai la flemme de la chercher, et Warren, si je le vois avec Isalynn, je vais m’énerver. Donc voilà, définitivement, il n'y avait pas d'autre possibilité pour aujourd'hui. Je suis donc sortie de la salle avec la ferme intention de ne pas avoir un autre objectif. Les bruits de couloirs se font entendre jusqu'à la sortie. Tsss, les jeunes d'ici n'ont rien à envier aux autres. Moi qui pensait être arrivé dans un endroit si spécial... Je commence à descendre avec une certaine hâte qui ne me correspond absolument pas. Et qui sera vite stoppé. Pas par n'importe qui. "Miss Storm." Autant dire que c'était sans doute pas la meilleure qui pouvait m'arriver. Elle semblait en tout cas déterminé au point de pas me voir. Elle me bouscule sans même prendre le temps de s'excuser, il ne m'a même pas remarquer et monte toujours plus haut en prenant les escaliers à vitesse grand V. Elle est étrange sur le coup. Je suis pas curieux de nature, mais là il s'agit d'une chieuse personnelle. Je suis toujours en train de me battre avec elle, mais je n'ai jamais apprécié que quelqu'un que je connaisse soit mal, ce qui semblait être totalement son cas. Et puis, entre londonien, on se soutient...non ?

Je m'envole donc pour ce qui semble être le toit. Notre jeune demoiselle aurait-elle besoin d'un peu d'air ? Ce serait étonnant de la part d'une surexcitée comme elle. J'ouvre la porte quand un violent courant en profite pour rentrer, tsss, me voilà tout décoiffé... Je grommelle des injures dans ma barbe, pour éviter qu'elle m'entende, mais c'est peine perdu. Elle m'a découvert, et n'hésite pas à enchainer aussitôt les menaces. Quoique sa phrase ressemble plus à une demande de trêve qu'à une véritable menace. Quelque chose la dérangeait, c'était évident. J'avais beau être le roi des fainéants, il m'était facile de deviner qu'elle était pas dans son assiette, je l'observe un peu et remarque le petit papier blanc entre ses mains. Une lettre. Serait-ce la cause de tout ces tiraillements ? Il faut le croire.

- A ce que je sache, je ne t'ai encore rien dis, donc pas la peine de m'aggresser. Qu'est ce que tu fiches ici ? C'est pas à ton habitude de venir pleurer dans ton coin, qu'est ce qui se passe ?

Je reste loin d'elle, il est évident que ce que je viens de lui dire n'allait pas lui faire plaisir, pas la peine de rajouter de la provocation en entamant un marche conquérante vers elle, laissons la s'expliquer, si elle le désire, avant de tenter quoique ce soit.

- C'est une lettre de ta famille ?

Entrons dans le cœur de ce qui semble être le problème, une phrase courte simple et directe pour mettre un nom et une raison au soucis, et faire ce qu'il faut pour l'éradiquer. La voir aussi "triste", m'attristais moi même dans un sens, j'ai l'habitude de la voir avec l'envie de cogner tout ce qui bouge, et j'aimerais éviter que cela change...