Une nouvelle marraine ? [Geneviève]

► Toujours dans la subtilité

Son réveil sonna. D’un geste lent et gracieux, Geneviève posa ses doigts sur ce dernier afin de l’éteindre. Repliant ses jambes elle se leva tout aussi lentement qu’elle avait bougé son bras. Avant de sortir complètement de son lit elle prit le temps de coiffer ses cheveux à l’aide de la brosse qui avait attendu toute la nuit sur sa table de chevet.
Commençant tout juste a véritablement se réveiller elle glissa ses jambes en dehors du lit et sortie enfin de ce dernier.
La jeune noble fit chauffer un peu d’eau et fit infuser du thé.
Ce matin elle n’était vraiment pas pressée. On lui avait dit qu’on lui attribuerait un filleul ce jour-ci et il fallait bien l’admettre, la chose ne l’enchantait pas des masses.
Elle but son thé, nettoya sa tasse et fila dans la salle de bain. Elle fit tomber sa chemise de nuit et entra dans la douche. La douche l’aida à se vider la tête. Geneviève avait comme un pressentiment. Un mauvais pressentiment. Cependant elle sorti de sa douche et regarda l’heure. La jeune femme s’était levée suffisamment en avance pour finir de se préparer paisiblement.
Elle se sécha promptement avant d’enfiler une robe noir très près du corps qui lui descendait jusqu’au-dessus du genou, une paire de collants et sa veste d’uniforme. Il était hors de question qu’elle porte cette chose dans son intégralité. Geneviève retourna dans la salle de bain afin de se maquiller et fut fin prête à partir.
La jeune noble glissa ses pieds dans une paire de bottines à talon et prit le chemin de sa classe.

Elle fut rapidement à l’établissement et fit le choix de prendre l’ascenseur. Elle n’allait tout de même pas se fatiguer à emprunter les escaliers.
Quand l’ascenseur s’ouvrit elle s’y engouffra et appuya sur le « 4 ».
Geneviève sorti de ce dernier et se dirigea vers sa classe. Elle s’installa à son bureau et attendit le début du cours.

Ce dernier commença enfin. Un cours de français. Un cours des plus plaisants pour la descendante de la noblesse française. Entendre parler la langue de son pays natale lui faisait un bien fou. L’anglais lui sortait par les trous de nez alors entendre parler le français était une délivrance.

Alors que le professeur expliquait une chose qu’elle savait déjà, elle vit quelque chose bouger derrière la vitre. Elle se détourna donc du cours pour regarder par la dite vitre avant de voir de l’autre côté une jeune fille qui regardait la salle des A d’un air curieux. Que pouvait-elle bien vouloir ?

La fin du cours sonna, Geneviève rangea ses affaires et sorti de la salle avec ses camarades.
La, tous s’arrêtèrent. La jeune fille qui tout à l’heure était de l’autre côté de la vitre se tenait maintenant devant eux, perché sur une paire de roller. Son uniforme laissait comprendre que la jeune fille était en C. Soit. Que voulait-elle ?
Geneviève la jaugea du regard. Un peu plus petite qu’elle, clairement moins belle, un sourire idiot greffé sur le visage et cette paire de roller… Elle était…Ridicule. Oui c’est ça ridicule. Geneviève laissa paraitre un rictus moqueur.

« Yo. J'dois parler à une certaine Geneviève, elle est là ? »

C’est pour elle qu’elle était venue ? Et ce  « Yo », qu’est-ce que c’était ? D’où sortait cette fille ? Ne savait-elle pas parler de façon décente ?
La jeune noble fit un pas en avant et d’un air méprisant, regardant la jeune C de haut parla :

« Que me veux-tu ? »

La bouche de Geneviève était marquée par le mépris. Son maintien droit et son menton relevé montraient clairement à quel point la jeune noble prenait la C de haut.
HRP :

► Ça va péter ?

Elain parut se poser mille et une question avant de se reprendre et de quémander le droit pour Geneviève de ne pas aller en cours pour cette heure-ci. Mais pour qui se prenait-elle ?! Stupide vermine. Peut-être que sa vie future ne l’intéressait pas mais Geneviève avait un nom à faire durer. Une famille de prestige qu’elle ne pouvait décevoir.
Geneviève tenta de protester mais son professeur avait déjà accepté. Stupide gamine. Son avis ne comptait donc pas ? N’était-elle pas la principale intéressée ? C’était rageant.

Contrainte, Geneviève suivit sa nouvelle filleule. Avoir une filleule ne l’enchantait déjà pas mais alors que cette dernière, sortie de nul part la contraigne à louper un cours, c’était trop. En fait, peu importe la contrainte, c’était déjà trop. Cette minable gamine n’avait pas à la contraindre à quoi que ce soit.

Geneviève toisa sa filleule d’un air mauvais. Elle serait sa marraine sur le papier. Rien de plus. Hors de question de la fréquenter de trop.

« Je suppose que t'as pas reçu la lettre sur mes infos ? J'm'appelle Elain et j'ai quinze ans. Comme tu le vois, je suis enchantée de te rencontrer, ma-rrai-ne... »

Non en effet elle n’avait rien reçu et pour être honnête, elle s’en fichait. Geneviève ne voulait rien savoir d’elle mais vraisemblablement il n’y réchapperait pas. Elle allait devoir rester avec elle et faire sa connaissance.
Elle l’avait pressenti dans la matinée. Cette journée serait longue. Très longue. TROP longue.
Les yeux de la jeune noble roulèrent dans leur orbite et d’un geste lent, elle ramena ses cheveux sur son épaule.
Ignorant sa désormais filleule, elle avança, passant à côté d’Elain.
Une fois derrière sa filleule, elle retira la veste de son uniforme et la déposa sur son sac qu’elle po-sa presque immédiatement par terre.
Geneviève fit un nouveau pas, l’éloignant encore un peu de la C et tout en poussant un long soupir se retourna.

« Non, je n’ai rien reçu. Visiblement tu le sais mais je me nomme Geneviève De L’Isle, j’ai dix-huit an et je suis bien contente que l’une de nous deux au moins soit enchantée. »

Le ton qu’elle avait employé était froid et cassant. Elle la regardait comme si elle avait les yeux po-sés sur la plus insignifiante des choses.

« Je suppose que je vais devoir rester avec toi. » Geneviève poussa un nouveau soupire. « Désires-tu savoir quelque chose ? Faire quelque chose ? »
HRP : Désolé pour la qualité de ce post ._.

► Réchauffons l’atmosphère !

Geneviève fixez toujours sa filleule qui se mit à soupirer. Pourquoi soupirait-elle ? Quel était son problème à celle-là ? Elle avait l’air franchement agacée, énervée même. Si c’était la jeune noble qui l’avait mis dans cet état, alors Elain était vraiment une vermine.
Geneviève laissa paraitre un sourire mesquin sur son visage. La jeune femme avait déjà abattu son jugement sur la C. Elle était incroyablement sotte et d’une beauté qui n’existait pas.
Soudainement, il y eu une modification sur le faciès de la C. Elle semblait réfléchir. Geneviève haussa un sourcil. Qu’allait-elle lui dire ?

« Tu sais, je m'en tartine allègrement les deux précieuses que je ne possède pas de cette Guerre des Classes. D'ailleurs, si j'savais qui c'était, j'irais cogner le Ranker jusqu'à ce qu'il admette que son classement est bidon. »

Tant dis que sa filleule parlait, le sourire de Geneviève s’étendit. Si elle savait. Pauvre idiote. Puis la jeune noble réalisa. La C lui avait parlé en français. Peut-être était-elle française ? Ou alors l’avait-elle seulement appris ? Elle venait de faire un bon dans son estime. Si elle était une comparse alors peut-être que Geneviève pourrait la tolérer. Peut-être. Rien n’était moins sûr.
Se faisant moins dur, Geneviève employa le français à son tour.

« Comment te dire… La guerre des classes n’est pas le souci ici. Le problème c’est toi. Tu débarques comme ça, tu m’empêches d’aller en cours et surtout, tu me demandes en public alors que tu portes des rollers. Je déteste que l’on me fasse honte. » Même en ayant parlé de façon plus posé, les mépris s’entendait toujours parfaitement dans la voix de la jeune femme. « En revanche je suis très agréablement surprise que tu parles le français. »

Geneviève observa la réaction de sa filleule. Qu’allait-elle dire, faire ? Elle se campa bien droite sur ses deux jambes, releva la tête et plaça l’une de ses mains sur sa hanche. Sa filleule elle semblait penser vaguement à quelque chose. La C retira son sac et fit un tour sur elle-même avant de l’envoyer volé sur le sac de Geneviève qui rependit son contenu sur le sol.
Elain fier d’elle lâcha un « Strike ! ». Mais la jeune noble elle était tout sauf contente. Si cette sombre idiote voulait détruire des choses c’était son problème mais s’il lui prenait l’idée de s’en prendre aux affaires de la jeune femme alors ça devenait son problème. Et alors ça deviendrait problématique pour la C.
Geneviève resta bouche bée devant la stupidité de sa filleule durant un certain temps. Comment avait-elle pu avoir une telle idée et être fier de ça ?!
Elain toujours aussi fier d’elle reprit la parole.

«C'était un cours de math que tu loupe non ? Si oui, tu pourrais me filer un coup de main ? Je vais devoir rattraper le contrôle que j'ai loupé il y a une heure et j'bitte que-dalle à Pythagore. »

Et elle osait lui demander un service en plus. Mais elle était folle ?
Geneviève inspira un grand coup et se força à se calmer. Elle fixa sa filleule, le regard empli de mépris.
Lentement, elle se dirigea vers son sac qu’elle ramassa, lui et son contenu. Elle remit ses affaires dans le sac et le déposa un peu plus loin.
Geneviève retourna vers sa famille et se pencha vers la C et prononça avec tous le mépris qu’elle ressentait.

« Espèce de pauvre idiote. Tu te rends compte que ce sac vaut plus que tout ce que tu possèdes ? Tu veux mourir ou quoi ? Et tu crois qu’en plus je vais t’aider ? Ce n’est pas de ma faute si tu es une vermine incapable. »

Elle faisait toujours face à sa filleule et tout son visage était marqué par ce qu’elle ressentait. Elle attendait de voir comment la C allait réagir pour pouvoir à nouveau lui répondre.
HRP : Tu me dis si quoi que ce soit ne va pas et je change hein ._.

► Et c'est parti...

La réaction de la C ne se fit pas attendre bien longtemps. Alors que Geneviève la fixait toujours, sa filleule envoya son point dans un mur qui vola en parti en morceaux dans un grand bruit.
Geneviève eu un mouvement de recul, pensant qu’un prochain coup partirai et que ce dernier lui serait destiné. Dans le même élan, la jeune femme transforma son aspect en se transformant partiellement. Sa peau prit dont l’aspect du chêne tandis que le sang qui circulait en elle se changeait en sève. Ainsi, son corps était aussi résistant que le chêne.
Sa jeune filleule, semblait bouillir de l’intérieur. Tête baissée, elle se mit à rire. Un rire angoissant qui semblait provenir tout droit des enfers.
Ne se laissant pas intimider pour autant, Geneviève quitta sa posture défensive pour reprendre celle qu’elle adoptait normalement. Tête haute, dos droit et sourire empli de mépris.
D’une voix menaçante, Elain prit la parole :

« Oh ? Intéressant comme concept je dois dire... Je n'avais jamais vue les choses sous cet angle-là... Cependant, tu fais erreur ma pauvre. Madame se croit supérieure à la plèbe car elle est en A ? Parce qu'elle est au sommet d'un classement bidon qui ne sert qu'à flatter son égo aussi démesuré que la grande muraille de Chine ? Maintenant ma grande, tu vas laisser ta fierté de côté ou je te cognerais avec plaisir jusqu'à ce que ça rentre, compris ? »

Cette sotte n’avait donc toujours pas compris. Geneviève n’avait que faire d’être en A. Bien évidemment, elle ne voyait pas sa place parmi la « plèbe », comme le disait sa filleule, que représentaient les autres classes. Cependant, elle aurait pu être en E et rester bien au-dessus de tous les autres. Sa maîtrise de don ne définissait pas qui elle était. Bien évidemment, cela contribuait à montrer qu’elle était bien largement supérieure à tous les autres. Mais en plus de ça, cette idiote la menaçait. Quelle idiote. Les A ne permettraient jamais que l’une des leurs soit mal traité par une C ou par qui ce soit d’autre.

Elain se rapprocha de Geneviève ce qui la gênait profondément. Elle sentait son espace vital grappillait par la C qui était définitivement trop près d’elle.
L’expression de facial d’Elain ne laissait aucun doute possible, elle était folle de rage. Et cela s’entendait très bien dans sa voix également.

« Et en tant que ceinture noire de Karaté, je cogne fort... compris ? »

Très bien. Elle faisait du karaté. Certes c’était un avantage et Geneviève n’avait aucune envie de subir les assauts de cette folle. Ses notions d’escrime lui permettraient surement d’esquiver mais sans épée, elle ne pourrait se défendre. Sa souplesse et son jeu de jambes acquis grâce à la danse pourraient eux aussi l’aider mais ne lui permettrait pas de se défendre pour autant. Et vu la puissance du coup de la C, son don devait probablement décupler sa force, d’une façon ou d’une autre. Au grand damne de Geneviève, sa filleule avait l’avantage.
Geneviève reprit son apparence normale. Si la C frappait elle pourrait esquiver et aurait le temps de transformer à nouveau.

« Tu n’as donc pas compris que peut-importe ma classe, je vous serais supérieure à toi comme aux autres ? Que peut-importe que tu me frappes ou non je te serais supérieure ? En soit, le simple fait que tu me touche me prouverait que tu es plus bas que tout. »

Geneviève s’éloigna de sa filleule, leur proximité devenant insupportable pour la jeune femme. Elle ramassa sa veste et l’enfila. Ainsi, elle pouvait dissimuler la transformation qu’elle opérer à nouveau. Toutes les parties cachées de son corps redevinrent comme le chêne.
Sans même daigner poser les yeux sur Elain, Geneviève parla à nouveau avec tout le dédain dont elle était capable :

« Tu sais, tu n’es rien pour moi et n’es rien à côté de moi. Si ma façon de faire ne te convient pas, je te convie à quitter ces lieux. Il est hors de question que je fasse des efforts pour m’adapter à la sorte de vermine que tu es. »

Se retournant pour refaire fasse à sa filleule, Geneviève se prépara à esquiver les coups.
HRP :

► First Step !

La C semblait folle de rage, prête à exploser. Et Geneviève, elle, était toujours sur la défensive. Et dieu sait qu'elle avait raison. Elain ouvrit la bouche :

« Ok, toi tu vas prendre cher ma mignonne ! »

Geneviève  n'eut pas le temps de répondre et eut à peine le temps de bouger. Le poing de cette folle passa juste à côté de son précieux visage qui dans le même mouvement repris l'apparence du chêne. La folle était une C, elle était une A, elle pourrait maintenir son don bien plus longtemps que cette demeurée.
Geneviève eu à peine le temps d'esquiver que l'autre poing de sa désormais filleule se dirigeait déjà vers son ventre. Elle poussa à l'aide de ses pieds vers l'arrière, mais il était trop tard. Geneviève encaissa le coup tout de même. Fort heureusement, son réflexe lui avait permit de ne pas subir le coup dans sa pleine puissance. Ce qu'elle avait subit l'envoya tout de même valser dans le mur derrière elle.
Geneviève avait à peine eu le temps de réaliser. C'était la première fois de sa vie qu'elle subissait de tels assauts. Jamais personne n'avait osé lui faire subir quelque chose de semblable. Il y avait bien eu cette claque le jour ou elle avait découvert son don. Ou les quelques joutes d'escrime qu'elle avait perdue, mais jamais rien de tel. Ô grand dieu jamais.

A nouveau la C ouvrit la chose qui lui servait de bouche :

« J'en ai assez, prend ça, salope !  »

Salope ? On ne lui avait jamais parlé ainsi. Ou jamais en sa présence. Elle était non seulement l'une des premières à oser la frapper mais également la première à lui parler de la sorte.
Stupide pécore. Stupide vermine. Stupide, stupide, stupide.
Geneviève était également prête à exploser. Prenant appuis contre le mur elle se releva. S'apercevant au passage que sa robe était fichue. Cette robe qui coûtait tant et qu'elle aimait tant.
Inspirant un grand coup, Geneviève se força à se calmer.
Du chêne elle passa à la ronce. Son corps serait dorénavant plus souple et lui permettrait des mouvements que le chêne ou son corps normal ne lui permettaient pas. Son corps se couvrit d'épine, transperçant sa robe, sa veste et ses collants.

Elle ne devait pas se battre, ce n'était pas digne d'elle. Cependant, si elle y était contrainte alors elle le ferait et tant pis pour les convenances.
Elle parla, la voix emplie  dégoût et de mépris.

« Sombre idiote, je t'interdis de me toucher à nouveau, de me parler de la sorte encore une fois et même de me regarder. Ton regard me débecte. Non ta présence elle même me dégoûte. »

Geneviève regarda en direction de sa classe. Le bruit créé semblait avoir attiré leur attention.  D'un ton sarcastique elle reprit la parole.

« Qui plus est, tu déranges le cours. Le cours et moi-même. Fais donc moins de bruit, Sainte Reine des Pécores. »
HRP : Avant de me répondre, consulte tes MP :3