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 Se laisser bercer au creux des vagues (pv June)

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MessageSujet: Se laisser bercer au creux des vagues (pv June)   Se laisser bercer au creux des vagues (pv June) 1400359500-clockDim 1 Nov 2015 - 22:00

Se laisser bercer au creux des vagues
- June

Tu marches à travers les hautes herbes, parce qu'encore une fois, tu t'es trompée au croisement. Mais tu n'as pas l'envie de rebrousser chemin, alors tu as continué par là. De toute façon, tu as l'habitude de passer en sortant des sentiers. Pourtant tu n'aimes pas ça, sortir du sentier. Ce sont des ennuis en plus, des soucis qui s'ajoutent sur tes petites épaules, et t'aime pas ça. T'aurais préféré rester longtemps encore chez papa et maman, bercée dans ta petite bulle de calme et de tendresse. Et tu veux pas qu'elle pète, ta bulle. Alors t'es souvent toute seule dans ton coin. C'est dommage Kirsten, tu sais ? Non en fait, tu n'as pas l'air de le savoir plus que ça. Mais peut être qu'un jour, tu le comprendras toute seule comme une grande.
En attendant, tu continues de trotter tranquillement vers ton objectif. La crique. Parce qu'aujourd'hui tu as du temps pour toi, alors tu t'enfuis. Tu fuis cette guerre des classes qui, contrairement à ce que tu affiches, ne t'indiffères pas. Tu ne veux pas prendre parti, tu n'aimes pas ça la guerre non. Toi tu veux que ça se calme, t'aimerais que l'on se fritte pour des choses plus intéressante qu'un niveau scolaire. Mais tu te dis, au fond, qu'au moins tu ne t'ennuieras pas.
Tu n'aimes pas t'ennuyer. Pourtant tu es toute seule là, à marcher vers la crique, tu t'en rends compte ? Oui, sinon tu aurais demandé à quelqu'un de t'accompagner, ç'aurait été logique. Mais là, tu veux être toute seule, tu veux avoir toute cette petite plage pour toi, tu veux pouvoir te plonger dans l'eau glacée à l'abri des regards. Tu es certainement un peu givrée dans ta tête. Mais tu t'en fiches. Chez toi, au Danemark, tu te baignais tout l'été, même s'il faisait froid. Et quand l'hiver venait, tu enfilais une combinaison. Ici, il fait aussi froid qu'au Danemark, mais tu ne te feras pas avoir, tu es bien équipée dans ton sac. Et tu as envie d'arriver au plus vite, juste pour sentir le sable se glisser entre tes doigts de pieds, avoir l'air de la mer plein les narines, et entendre le doux clapotis des vagues qui heurtent la plage en murmurant l'écume. Tu veux te laisser bercer par le vent qui envoie tes cheveux dans tout les sens, sentir les rayons du soleil qui sont encore bien là, te caresser la peau en te réchauffant un peu. Tu as des écouteurs dans les oreilles le temps du trajet, mais bientôt tu les enlèveras pour n'écouter que la mer, le calme. Tu auras l'impression d'être avec ta mère a toi. Tu lui envoies des lettres autant que tu peux, et à ton père aussi. Tu leur dis que tu ne peux pas partir de l'île comme ça, parce que les études sont très chargées, et qu'eux ne peuvent pas venir comme ça, parce que c'est trop compliqué. Pourtant ce serait possible, tu le sais tellement bien. Mais tu veux l'oublier. Parce que tu as peur que s'ils viennent, tu sois tellement heureuse qu'il leur arriverait comme à ce pauvre garçon que tu as blessé dans cette soirée un peu trop arrosée. Alors tu les fais attendre, et tu te consoles en pensant qu'ils sont mieux ainsi.

Tu t'arrêtes, parce que tu as enfin retrouvé l'unique chemin un peu tortueux pour accéder à ce tout petit bout de plage, coincé entre deux tas de gros cailloux. Tu es déjà venue plusieurs fois, et tu sais que tu auras la paix. Tu es venue au moment le plus chaud de cette journée, pour ne pas avoir trop froid. Tes écouteurs sont en boule dans ta poche, et tes chaussures dans ta main. En faisant attention de ne pas glisser, tu descends et finis par sauter dans le sable, parce que c'est trop bon, cette sensation. Tu enlèves ton sac, ta veste et ton jeans, pour te rouler sur la plage, puis tu t'arrêtes, tu regardes la mer qui dort. Tu te lèves et tu vas tremper les doigts de pieds dans l'eau, qui est vraiment fraîche. Mais là tu as trop envie, alors tu descends doucement, jusqu'à ce que tes cuisses soient immergées. Ça te saisis, mais ça te fais du bien, tu es heureuse, là, à tourner en rond dans l'eau. T'as un sourire un peu bête qui t'étire les lèvres, mais t'y peux rien, t'es comme ça, à sourire tout le temps. Et puis tu observes une mouette qui vole juste devant toi, ou tu suis les poissons qui nagent tout près de tes mollets. À un moment, tu as quand même froid, alors tu sors tout doucement de l'eau, presque à regret. Tu la sens qui coule le long de ta peau à mesure que tu émerges de cette torpeur glacée, et puis tu continues en direction de ton sac, pour sortir ta serviette. Tu te sèches un peu, histoire de ne pas avoir froid, puis tu enlèves enfin ton tee-shirt et tu t'allonges par terre, les yeux dans les nuages, les bras sous les cheveux. Ce soir tu auras du sable partout dans ta douche, mais tant pis. Tu es bien, là.

© FieryAmaryllis pour Epicode

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MessageSujet: Re: Se laisser bercer au creux des vagues (pv June)   Se laisser bercer au creux des vagues (pv June) 1400359500-clockDim 8 Nov 2015 - 21:23

{{« se laisser bercer au creux des vagues
ft kerstin





T’avais le soleil dans les yeux, la cravate jaune de travers et la clope dans le bec, tandis que tu traversais le pensionnat sous les regards haineux des élèves. Indifférente tu continuais ta route, comme tu l’avais toujours fait ; oubliant les personnes autour de toi, seule au monde. Solitaire. Tes lèvres teintées d’un rouge bordeaux esquissèrent un rictus en coin, presque carnassier, tandis que tu croisas le regard d’Orest et de Victoria ; t’avais encore l’arrête de ta joue légèrement bleue depuis qu’elle t’avait cognée. Si seulement ça pouvait t’atteindre, mais non, t’arborais ta plaie comme un trophée, une blessure de guerre, pour prouver au monde que ceux qu’ils appellent « les gentils » ne le sont pas autant que ça. Que finalement, ils ne valent pas mieux que les autres.

T’étais cette tempête qui dévastait tout sur son passage et qui disparaissait ;  créant le doute et  l’incertitude, aspirant à semer le chaos. T’avais perdue toute foi en l’humanité, t’avais décidé que plus rien n’avait d’importance. Que plus personne n’avait d’importance. T’étais devenue aussi vide de sens que l’était devenu ton cœur ; dans tes yeux dansaient les ténèbres, t’étais enveloppée d’une nouvelle noirceur qui t’allais pourtant si bien. T’étais devenue maléfique et magnifique ; tu brillais d’un éclat nouveau, tel un diamant noir, brut, aux rebords aussi tranchants que des lames de rasoir. Peu importait qui serait blessé sur ton passage ; toute ton âme était dénuée d’émotions, ou du moins, c’est ce que tu voulais. Alors tu marchais, la tête haute, fumant la vie entre tes doigts, te croyant invincible, intouchable – parce que lorsqu’on n’apporte plus d’importance à des choses futiles, c’est plus facile de se protéger. Ta nouvelle philosophie de vie te suivait partout ; tu sortis du pensionnat, séchant une nouvelle fois les cours, à croire que c’était devenu une habitude. La CPE ne te dira rien, de toute façon.
Kirsten était de ton côté alors que toi, tu te fichais d’elle. C’était juste son pouvoir qui était intéressant.
Sans ça, elle n’était rien.

T’avais ta sacoche en bandoulière sur l’épaule, resserrant ton manteau autour de ton corps ; malgré le soleil la température avait baissé et les couleurs d’automne avaient fait leur apparition. Tu voulais rejoindre la crique, endroit peu fréquenté où tu aimais te retrouver seule avec toi-même. Parce que ça fait du bien de respirer l’air marin. Tu repensas à ta maison, située à quelques pas d’une crique. L’Irlande te manquait, plus que la France. Tu avais presque fini par détester ce pays, fuyant les souvenirs aussi acérés que des couteaux qui avaient déjà tant de fois pourfendu ton corps.
Tu ne t’en rendais pas compte, tu saignais encore. De partout. C’était sale, moche, dégueulasse. La douleur était comme tue, t’étais aveuglée par un ruban noir que tu avais toi-même noué devant tes yeux. T’étais devenue l’instrument même de ta propre douleur. T’étais devenue cette personne qu’on n’aime pas. Qu’on ne peut pas aimer. Cette personne dont on n’a pas envie de croiser le regard, parce que t’as ce truc qui nous consumes, qui nous réduit en cendres ; la manière dont tu posais tes yeux sur nous était si pesante, si intrusive qu’elle nous faisait trembler. On pouvait pas te supporter, parce que toi-même tu ne te supportes pas ; le couteau est à double tranchant et tu t’en rends même pas compte. T’es si stupide et pathétique, que tu te noies dans ton propre sang. Tu crois tout contrôler alors que tout t’échappes. Tu penses réussir à diriger la machine, mais elle est lancée à pleine vitesse sur la pente descendante, hors de contrôle.

L’océan s’échouait sur les rochers ; il semblait apaisé, presque trop calme, comparé à cet autre soir où il se déchainait. Tu regardas l’écume blanche se retirer lentement, tandis que tu retirais des baskets, les fourrant dans ton sac pour laisser tes pieds appréhender la texture du sable qui t’étais devenue si familière. T’étais comme en transe tandis que tu rejetais ta tête en arrière, laissant les bourrasques marines te mordre les joues, se mélanger à ta chevelure ; le sel te piquait déjà les narines et t’aimais ça, cette idée que la nature s’appropriait ton corps. Que tu pouvais lâcher prise sans te soucier des conséquences.

T’arrivais finalement dans cette fameuse crique ; tu t’en étais même pas rendue compte parce que la notion du temps t’échappais dès que t’arrivais sur cette plage. Tu aperçus cette fille en C, qui était avachie sur le sable. Tu recrachas une bouffée de fumée, laissant les cendres de ta cigarette se déposer sur le sol, sans prononcer le moindre mot. T’étais même pas sûre qu’elle avait remarqué ta présence, après tout tu t’en fichais. Elle fixait le ciel comme si Dieu allait répondre à toutes ses questions – fait qui, à tes yeux, était le plus stupide qui soit. Tu la regardas encore quelques instants, et tu te rappelas qu’elle était bien l’une des seules à ne pas t’avoir regardée comme une chienne. Tu savais pas si tu devais lui en être reconnaissante ou pas, en fin de compte. Parce que, finalement, tu t’étais habituée à cette image.

— Tu devrais faire gaffe, c’est pas prudent de traîner ici toute seule, tu pourrais rencontrer les mauvaises personnes.
Le sarcasme se faisait ressentir au son de ta voix, parce que finalement, pour une fois, tu cherchais pas la merde. Ça relevait limite de l’exploit.


HRP : désolée, j'ai pas vérifié les fautes, je le fais demain, c'était pour que tu l'aies ce soir ♥





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MessageSujet: Re: Se laisser bercer au creux des vagues (pv June)   Se laisser bercer au creux des vagues (pv June) 1400359500-clockMer 11 Nov 2015 - 10:09

Se laisser bercer au creux des vagues
- June

Tu fixais le ciel comme un enfant regarde sa mère, et pourtant, et pourtant. Tu ne lui demandais rien. Tu n'aimes pas quémander. Tu préfères te débrouiller pour obtenir ce que tu voulais. Te battre, pour parvenir à tes fins. Tu n'en as pas encore beaucoup, des fins. Peut être qu'un jour, cette guerre des classes te plaira. Tu voudras bien y participer. Mais tu n'aimes pas jouer en te sachant perdante. Tu feras en sorte de tirer ton épingle du jeu. Tu t'installeras dans la partie en cours, sans te faire remarquer. Et tu en tireras profit. Tu étudies la psychologie ici, c'est vraiment un truc qui te fascine. Décrypter, analyser, comprendre la logique des fous. Et cela tombe bien, puisqu'ici, tout le monde semble avoir un pet de traviole. Alors tu décrypteras, analyseras, comprendra ce qu'il s'y joue. Et tu sauras si tu veux rejoindre le jeu.

Mais pour le moment, tu as les yeux perdus dans le creux du ciel, glissant d'un nuage à l'autre. C'est inutile comme activité, mais tu te sens bien, comme ça, à ne rien faire. Tu t'étires un peu, tu sens le sable chaud glisser sur ta peau nue, seulement couverte de ton petit maillot de bain. Tu t'étales, sans complexe. Tu profites. Tu pourrais même t'endormir. Mais ce serait une faiblesse, tu ne crois pas ?
Tu n'aimes pas être faible. Parce qu'en étant faible, tu dépends des autres. Tu es accrochée à leur bon vouloir, ballotée au grès de leurs envies, enchaînée à leur désirs. Et tu détestes ça. Qui l'aimerait, en réalité ? Qui accepte réellement sa faiblesse ? Tu n'en connais aucun, en fait. C'est tellement plus galvanisant de se qualifier de fort, de battant, courageux. Bon nombre d'entre eux se montrent si faibles, si couards quand on gratte un peu. Personne n'a peur de rien. Seuls les idiots n'ont peur de rien.
Toi, tu n'as pas peur de rien. Tu n'es pas faible, mais tu n'es pas forte non plus. Pas encore. Tu fuis le premier autant que le second. La force attire la faiblesse repousse. Toi tu veux juste être tranquille pour le moment. Tu es protégée par ta petite bulle à toi, par cette image de fille gentille mais pas plus passionnante que ça. La passion ne te plais pas de toute façon. Alors le deal te convient à merveille.

— Tu devrais faire gaffe, c’est pas prudent de traîner ici toute seule, tu pourrais rencontrer les mauvaises personnes.

Tu ne bougeais pas immédiatement. Tu aimais faire mariner les autres, et prendre ton temps pour analyser l'intonation. Ça puait le sarcasme, mais même un idiot sans peur l'aurait compris. Il y avait derrière une petite pointe de rage, un truc qui fait trembler la voix de façon infime. Si les yeux sont le reflet de l'âme (théorie à laquelle tu n'accordes absolument aucune crédibilité), la voix est un très bon moyen de faire transparaître ses émotions. Parce qu'elle est modulée par le corps, au sein de la gorge. Si elle semble étranglée, c'est qu'un sentiment fort la serre. Puis si elle change de tonalité, elle montrera les nuances qui traversent la tête de l'interlocuteur. Enfin, les mots balancés dans le vent sont choisis par la tête. Et c'est important de connaître le sens de chaque mot, puisque rien n'est jamais laissé au hasard.

Doucement, tu te redressais, assise face à ton interlocutrice. Cette fille de D qui déchaînait les passions. Tu n'aimes pas la passion.
Elle s'appelle... July ? Non, June, oui. Tu souriais avec tes lèvres amorphes de sentiments face à cette fille. Comme tout le monde, tu avais entendu les bruits qui courent, les rumeurs les on dit. Et comme tu n'aimes pas la passion, tu exècres les ragots. Tu te dis que ces forts sont assez faibles pour se fier aux apparences. Que tu ne te laisserais pas t'abandonner à leur faiblesse.

"Mais je ne suis plus seule, puisque tu es là June."

Doucement, tu te redressais complètement, pour te retrouver face à elle. La brune est, il te semble, plus jeune que toi, mais tout de même plus grande. Elle est singulièrement belle, avec cette rage qui se lit sur son front. Tu esquisses un petit sourire agréable, comme si tu te fichais des rumeurs. Comme si tu la connaissais autrement que par la bouche des autres.

"D'ailleurs tu tombes bien, je comptais nager un peu plus loin, mais une mauvaise personne pourrait prendre mes affaires. Tu veux bien y jeter un coup d'oeil ?"

Il n'y avait pas grand chose d'intéressant, tu avais laissé ta veste dans ton bungalow, et ton collier résistait aux attaques du sel, alors tu le gardais autour de ton cou. Sans attendre plus longtemps sa réponse, tu glissais vers l'eau, avant de t'abandonner à sa caresse glacée. Tes pieds, tes mollets, tes cuisses, tes fesses puis tes hanches. Tes mains nouaient tes cheveux, et ce fut au tour de ta poitrine, tes épaules, tes bras et ton cou. Tu ne bougeais pas pendant quelques secondes, avant d'agiter tout ton corps en brasses lentes.


HRP : tékaté j'en ai point vu 8D (par contre j'ai du en faire ._.)

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MessageSujet: Re: Se laisser bercer au creux des vagues (pv June)   Se laisser bercer au creux des vagues (pv June) 1400359500-clockSam 14 Nov 2015 - 19:08

{{« se laisser bercer au creux des vagues
ft kerstin





Usée, fatiguée par ta propre personnalité, toi qui crois pouvoir tout contrôler, tout savoir ; nan, t’es bien conne ma belle, a gigoter dans les sables mouvants, croyant pouvoir t’extirper. Tu te sers des gens parce que c’est toujours bien plus facile ; ça facilite la vie, de pas à avoir à apprendre à les connaître. Et puis il y a Kerstin qui ne dit rien, qui la ferme, te laissant mariner ; mais tu ne t’énerves pas, non, tu préfères tirer ta clope avec insouciance parce que ça fait du bien de sentir enfin quelque chose. Ca fait du bien de sentir qu’on se consume de l’intérieur. Qu’on se réduit soit même en cendres. Comme si cet acte donnait un semblant de réalité et de sens à ta vie, comme si là encore, t’avais les rênes. T’avais le choix.
Tu ne l’as jamais eu, darling.

Tes lèvres s’entrouvrirent tandis qu’une fumée blanche s’en extirpa, avide de liberté, trop longtemps contenue dans ton corps. T’attendais pas de réponse, peut-être parce que ça faisait longtemps que t’en attendais plus. Depuis que ta mère avait coupé les ponts, que ton frère était parti avec ses potes au paradis, que ton père était retourné en Irlande. T’avais jamais eu celles que t’attendais, alors, évitant les déceptions, tu t’étais tue. Un silence pesant qui explosait aujourd’hui ; ton visage blessé de poupée couturée était le reflet de toute une vie de secrets. T’humectais tes lèvres en plissant des yeux, les cendres de ta clope disparaissant avec le vent. T’aimais cette idée. T’aimais être un secret que tout le monde pensait pouvoir résoudre.
Lorsque tu reportas ton attention vers Kerstin, elle souriait. Comme tous les autres, elle avait un sourire faux et hypocrite, vide de sens. Il ne signifiait rien, simplement qu’elle était l’un de ces spectres que tu croisais tous les jours ; des gens qui baissaient la tête, vêtus de gris et qui n’étaient là que pour verser des louanges pour obtenir plus, des idiots, des pantins, des jouets que la vie  prenait plaisir à manipuler. Tu n’aimais pas ça. Tu n’aimais pas l’inutilité. Tu n’aimais pas les gens. Tu aimais encore moins les spectateurs. Elle en faisait partit, mais elle semblait futée que ça. Tu le voyais à l’éclat qu’elle avait au fond de ses prunelles, acteurs de sa beauté.

Elle t’intriguait. Tu ne savais pas encore quoi penser d’elle. Elle pourrait être aussi bien ton alliée que ton ennemie, mais tu n’étais pas certaine de vouloir d’elle dans un de ces rôles. Parce qu’elle était du genre à sortir du cadre, à trahir, manipuler, tromper. Comme toi.

Mais je ne suis plus seule, puisque tu es là June.

Tu laissais échapper un léger rire rauque, qui ne dura pas plus d’une demi-seconde ; unique, composé de trois lettres, moqueur. Et toujours aussi sarcastique. Tu te balanças sur tes deux pieds, tentant de te réchauffer légèrement alors que le vent englaçait ta peau laiteuse. Encore un sourire. Tu ne l’aimais toujours pas ; pas encore assez franc. T’étais la franchise et à la fois la tromperie. Tu savais ce que c’était. Et c’était pas Kerstin. Pas encore du moins.

D'ailleurs tu tombes bien, je comptais nager un peu plus loin, mais une mauvaise personne pourrait prendre mes affaires. Tu veux bien y jeter un coup d'oeil ?

Désarçonnée tu la regardas disparaître dans l’eau, et tu grognas quelques mots. T’étais pas sa bonniche, et t’étais pas du genre à rendre service. Parce qu’en général, les promesses ne vont que dans un sens.

T’inquiète, je risque pas de fouiller, t’es pas assez intéressante pour trouver un truc d’exploitable.

Pas méchant, mais réaliste, du moins de ton point de vue. Tu ne comptais pas la rejoindre, t’aimais pas l’eau. Ton corps était, par défaut, extrêmement conducteur, et si tu ne pouvais pas être électrocutée, t’appréciais pas le fait de sentir tout ton être crépiter de l’intérieur. T’avais l’impression d’être une bombe à retardements. Alors tu t’asseyas sur un rocher, attendant le retour de la brune. T’aurais pu te barrer, comme d’habitude. Mais t’étais bien là, et cette fille t’intriguait. Tu sentais qu’elle avait des choses à dire, à raconter. Et qu’elle avait une façon de penser différente des idiots qui composaient Prismver. Alors tu la regardas nager, encore et encore, jusqu’à ce que son corps s’immerge de nouveau, trempée, et que ton mégot finit écrasé contre un rocher.


HRP : un peu plus court mais comme dit par rp, il faut attendre que Kerstin revienne de sa baignade xD ♥♥





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MessageSujet: Re: Se laisser bercer au creux des vagues (pv June)   Se laisser bercer au creux des vagues (pv June) 1400359500-clockLun 23 Nov 2015 - 22:32

Se laisser bercer au creux des vagues
- June

Avec la grâce et l'élégance d'une vache de mer, tu t'étais vautrée dans l'eau, en frissonnant lorsque la morsure froide avait rencontrée ton corps. Tu ne faisais pas vraiment attention à cet instant là, de l'apparence que tu renvoyais. Tu t'en foutais complet.
Tu avais même eu le courage d'immerger ta tête, mouillant au passage tes cheveux. Tu avais enlevé l'élastique qui les enserrait, et puis tu avais nagé un bon bout de temps, avant de sortir.
Tu avais secoué ta tête pour que ta crinière soit moins gorgée d'eau, puis tu as finalement quitté la mer, avec une pointe de regret dans le corps. Et puis tu as remarqué qu'elle était restée, June. Comme si elle t'attendait. Alors tu t'es arrêtée nette, complètement surprise, et tu la regardais en ne sachant pas vraiment quoi dire. Si. Tu esquissas le sourire le plus simple et le plus sincère depuis un bon bout de temps.

"Oh... Je ne pensais pas que tu resterais, je blaguais..."

Te rendant compte qu'elle pourrait le prendre mal, tu te ressaisissais en ébouriffant tes cheveux. Tu avais un peu la chair de poule, il était temps de te rhabiller.

"Enfin, ça me fait plaisir, je pensais que tu te barrerais !"

Puis, sans rien dire de plus, tu te dépêchais d'extirper ta serviette de ton sac pour la serrer contre toi. Une fois un peu séchée, tu enfilais par dessus ton maillot encore humide ton tee-shirt et ton jeans. Tu ne savais pas vraiment quoi dire, quoi faire, mis à part te les peler. T'avais vraiment froid là, tes lèvres étaient certainement bleues. Ça t'apprendras à faire la maligne, et te baigner en hiver. Mais t'y peux rien, le soleil te pinçait les joues en te disant, ''viens ma caille, viens donc !''. T'as voulu y croire, tu sais pourtant bien qu'on ne devrait pas croire aux promesses en l'air. Et puis merde, t'es quelqu'un de gentil toi, petite Kirsten. Tu souris naturellement à une inconnue totale. Comme tu sourirais à un chat ou à ta mère. T'es sans filtre et à la fois dans ta bulle. T'es un peu chiante comme nana, mais on s'y habitue. Et puis de toute façon, ton énergie reviens très rapidement. En plus tu as froid, faut bien se secouer. Alors tu sautilles à moitié jusqu'à June, ton sac à dos déjà sur tes épaules. Tu inclines un peu la tête sur le côté, tu n'oses pas encore trop de familiarités avec elle. Tu ne la connais que par les rumeurs, et tu ne veux pas sembler hypocrite avec elle. Tu veux savoir ce qu'elle est vraiment, parce qu'elle a son charme, c'est vraiment étrange, tu trouves. Que même si tout ce qui la concerne est électrique (sans mauvais jeu de mot), tu as envie de mettre ton doigt dans la prise (toujours sans mauvais jeu de mot).

"Ça te branche une petite balade avant de rentrer, ou tu avais quelque chose à faire ?"

Encore un jeu de mot à la con. Tu l'avais même pas vu venir celui là. Et t'as les lèvres bleues, et le bout des doigts gelés, mais tu fais ta viking, t'as vraiment envie de connaître cette drôle de nana.  

© FieryAmaryllis pour Epicode



HRP:
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MessageSujet: Re: Se laisser bercer au creux des vagues (pv June)   Se laisser bercer au creux des vagues (pv June) 1400359500-clockDim 29 Nov 2015 - 14:08

{{« SE LAISSER BERCER AU CREUX DES VAGUES
ft kerstin





Tout ton être était défini par les rumeurs et les stupides préjugés ; ça ne t’affectait pas, pourtant, parce que tu sais ce que tu vaux, tu sais qui t’es. Certains le savent aussi, mais c’est plus facile de détester quelqu’un quand on nie sa personnalité dans son intégralité. T’avais plus d’excuses, t’en avais jamais eu en fait. Personne ne sait ce qui t’a bâti – t’en parles pas, de tes démons du passé parce qu’ils sont bien mieux où ils sont. T’as pas cette histoire sombre qui pourrait justifier tes actes, nan, t’as juste été rejetée par une mère remariée, et ton frère a simplement disparu de la circulation. Il est mort June, ancre toi ça dans le crâne. Il est mort comme les trois cons qui l’accompagnaient ce soir-là. Il est mort dans cette bagnole écrasée au fond du fleuve. Imprime. Ce n’est pas parce que t’as rencontré Val que tu dois tout remettre en question.
Ton flot de pensée fut interrompu par le bruit du corps de Kerstin s’extirpant de l’eau. Tu ne fis pas attention à ce qu’elle disait, tu le prenais pas mal parce qu’après tout, elle avait raison. T’avais le don d’ignorer les gens, de te barrer, de ne pas suivre les ordres. Avec toi on n’est jamais déçu, c’est sûr. Tu frappes toujours là où on s’y attend le moins. Tu fais toujours différemment. T’es pas simple à comprendre. Alors t’en veux pas à ceux qui abandonnent.
Ca restait cependant surprenant que tu ne te sois pas barrée – t’en convenais toi-même. Mais Kerstin t’intriguait ; elle n’avait jamais pris position dans la guerre des classes et avait loin d’avoir l’air stupide. Peut-être qu’elle trouve cette guerre débile ? Si c’était le cas elle avait sûrement raison, parce que t’avais le même avis. Même si ça apportait de l’animation dans ta vie, tu la trouvais pas pour autant intelligente. C’était juste…jouissif.

Tu esquissas un léger sourire lorsque la brune parût gênée. A mis chemin entre la moquerie et l’amusement. Même si au fond tu priais pour qu’elle n’ait pas, elle aussi, peur de toi. Parce que ça la rendrait tout de suite plus ordinaire. T’as horreur des déceptions, parce que c’est elles qui ont régit toute ta vie. Tu secouas la tête tandis que tu la regardas s’affairer.

Ça te branche une petite balade avant de rentrer, ou tu avais quelque chose à faire ?
Tu marquas un temps d’arrêt à l’écoute de sa demande. Tu relevas la tête, cherchant son regard. Tu arquas un sourcil, d’abord parce que, sérieusement, un tel jeu de mot ? Et puis aussi parce que c’était rare qu’on te propose quelque chose du genre. Comment ça, elle voulait passer du temps avec toi ? Reprenant tes esprits tu laissas entre apercevoir un petit rictus approbateur sur ton visage. Et tandis que vous marchiez l’une à côté de l’autre sur la côte, tu voulus en savoir plus. Parce que t’avais des idées. Beaucoup d’idées.
Alors, que penses-tu de ce fameux « White Day » ?
Ta question semblait légère et pourtant. Kerstin n’avait pas idée à quel point sa réponse serait importante.

HRP : nan c'est parfait ♥ désolée, idem, c'est un peu court ;w; ♥♥





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Se laisser bercer au creux des vagues (pv June)
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