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 Against a disease without a cure •• Hadès • Orion

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Hello my name is
Alexis W. Lewis
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Hello my name isAlexis W. Lewis
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Inventaire, objets importants pour le personnage:
MessageSujet: Against a disease without a cure •• Hadès • Orion   Against a disease without a cure •• Hadès • Orion 1400359500-clockJeu 24 Mar 2016 - 1:27



FEEL MY RAGE ~ HADES&ORION&ALEXIS
I lost my temper today. Fuck it. Whoever finds it can keep it.
~ Jarod Kintz
Prévoyante. Elle avait dû apprendre à l’être. Ou du moins, quelque peu. Ce projet de chaos, c’était de l’organisation, entre plusieurs membres, plusieurs actions. Et si les S tapaient sur tout ce qui bougeait dans une pulsion, Alexis était une C qui voulait maintenir un semblant de logique et d’ordre. Oui. Même à l’heure du couronnement du chaos. Ce fût pour cette raison qu’elle alla au crépuscule dans l’antre de Loïs, la veille de l’étape 4. Il faut savoir qu’elle avait rencontré dès ses premières années la jeune fille qui n’en était pas une, acceptant de souffrir quelques recettes en échange des siennes. En effet, entre mauvaises cuisinières et solitaires, elles avaient finis par s’apprivoiser. Mais cela remontait à quelques mois que la grande blonde n’était pas allée visiter la petite, trouvant son manoir pourtant agréable pour y lire en paix. Mais là, c’était nécessaire qu’elle aille la voir.

« J’ai besoin de ton aide, commença-t-elle d’une voix sincère mais sans affect. Je sais que parmi tes recettes et tes trouvailles, il n’y a pas que de l’alimentaire. Je me rappelle avoir vu des potions entreposées dans ton étagère. Je voudrais donc te faire une demande, si cela est possible. Une sorte de cookie de Ruthel mais en plus puissant et qui dure plus longtemps. Qu’importe les risques ou les effets, je veux juste pouvoir cacher mon don. » C’était cela au fond : simplement se cacher plus encore. Et elle savait que sa technopathie risquait de la révéler le lendemain. Elle voulait pouvoir démentir en affichant une autre capacité. Loïs resta silencieuse mais Alexis attendit. La sorcière finit par se lever, ajoutant des ingrédients dans ses marmites qui révélèrent des couleurs étranges et des odeurs nauséabondes. La C n’était pas sûre que ce soit sa commande ou le simple repas d’accueil.

Loïs finit par s’exprimer, broyant des cookies de Ruthel dans le mélange trouble : « Je ne sais pas pourquoi tu veux voiler ta magie mais je veux te faire confiance. Cependant, comme tu l’as prévu, il va y avoir des effets secondaires. Et tu auras sûrement de grandes difficultés si ce n’est une incapacité à contrôler ce don. Je ne suis même pas sûre que ça marche à vrai dire… » Ça, l’américaine s’en doutait. Mais elle ne se voyait pas aller voir Ruthel lui-même pour faire une telle demande. Surtout au risque de croiser la Vice… Elle regarda la fiole rose flashy que lui tendait la fameuse Prismver. « Si tu peux, ne l’utilises pas. Il n’est jamais bon de refuser sa nature profonde. » Les yeux dans le vide, Alexis acquiesça. Peut-être qu’elle n’en aurait pas l’utilité mais elle empochait un joker non négligeable si la partie se corsait.

« Oui… merci. Elle rangea sagement la potion dans son sac, la coinçant dans un bout de tissu pour qu’elle ne se brise pas, et sortit un grimoire : J’aurais toujours une dette envers toi mais voilà un livre de recettes très ancien que j’ai découvert chez un antiquaire. Je me suis dit que ça te ferait plaisir. » Vu la joie qui s’éclaira sous le large chapeau, l’étudiante ne devait pas s’être trompée. Elle resta à prendre le thé – elle eut l’impression, et ce n’était peut-être pas qu’une impression, que son visage avait viré au vert – et finit par rentrer à son bungalow. Elle cacha la fiole dans un livre creux de sa bibliothèque, tentant de se convaincre qu’elle ne l’emploierait pas. Il était temps de dormir quelques heures : bientôt, elle répandrait le chaos dans tout Prismver.

***********************

Douleur. Chaos. Technopathie. Douleur. Chaos. Évanouissement. Douleur. June. Lit. Douleur. Le mercredi passa dans une folie de machines, de souffrances et d’accomplissement. Elle l’avait fait. Cela avait tenu juste une heure, ce qui était déjà beaucoup vu le périmètre d’action, et avait donc réussi son projet. Mais elle ne se rappelait plus très bien de la suite. Il y avait l’image fugace de June la ramenant à son bungalow,  pour qu’elle récupère du contrecoup de son don. Un prix bien cher mais pour décrocher la médaille, il le fallait. Elle aurait dû aller à l’infirmerie mais elle n’en fit rien. Face à un tel choc, Esteban et Tina n’auraient pas été dupes. Elle eut une fin d’après-midi et nuit agitées de spasmes, saignant encore des extrémités, se griffant la tête qui semblait lui brûler les neurones un à un. Elle s’évanouissait plus qu’elle s’endormait ; se réveillant plus tard, la douleur l’obligeant à affronter ce qu’elle avait osé commettre.

Malgré tout, elle alla en cours le lendemain. Personne n’aurait été surpris qu’elle sèche quelques séances ou qu’elle reste enfermée dans sa chambre – elle avait habitué les gens depuis quelques semaines si ce n’est mois – mais elle assistait toujours à ses cours de français et de littérature et tenait à poursuivre son quotidien. Elle tenta de cacher tant bien que mal son saignement de nez intempestif et se gava de médicaments pour être en capacité d’être attentive en cours. Malgré tout, elle sentit sur elle le regard inquiet de Julian et s’expliqua d’un murmure : elle était fatiguée. Ce qui n’était qu’une partie de la vérité. Elle s’écroula à la bibliothèque et le lendemain, elle réussit à assister, si ce n’est véritablement jouer, au Baseball avec le club. Les jeudi et vendredi passèrent donc : elle, affichant son habituel visage harassé mais continuant à répondre aux professeurs – de manière plus cynique que nécessaire – maintenant un semblant de normalité. Son je-m’en-foutisme était sa manière de se protéger et pour les plus méfiants, un regard noir d’orage suffisait à les faire s’éloigner.

***********************

Libre. Le samedi 26 mars arrivant, elle pensait que les plus méfiants avaient finis par abandonner l’idée que les machines ne réagissant plus le mercredi et elle, la technopathe instable, étaient liées. Elle n’aurait pas dû se rassurer si vite et la visite de plusieurs A et B le lui confirma. Elle entendit qu’ils arrivaient et bloqua sa poignée de porte avec une chaise et s’assit dessus. Ce qui fonctionna mais ça n’allait pas résister longtemps, elle le sentait. Elle demanda d’un ton plat : « Qu’est-ce que vous voulez ? Si c’est pour faire comme les flics, ami-ami, c’est pas la bonne porte. » Pour faire de l’humour sur Miami Vice, elle devait vraiment être lasse. C’est vrai qu’elle devait vérifier avec la League s’ils avaient tout pour le lendemain… Elle n’avait pas le temps de se taper la discut’.

Elle entendit la menace à travers le bois « On sait que c’est toi ! Vas-y sors si… si… ! » « …Si t’es un homme ? Nan, désolée de te l’apprendre, mon cher. » Elle regarda ses ongles avec ennui. « Y a que toi pour avoir fait ça mercredi ! On est pas cons, t’sais ! T’es technopathe ! » « Alors oui… mais non. » Elle se leva patiemment, se dirigeant vers ses livres. Finalement, elle allait devoir l’utiliser. Elle sortit la fiole de sa cachette, posant un regard méfiant sur la couleur et décapsula la fiole. Son nez se fronça quand la fumée pestilentielle en sortit. Quand il faut y aller… Elle se pinça le nez et but d’un coup sec le liquide rose fluo. Elle pensa vomir dans l’instant mais releva la tête de justesse pour bien avaler. Okay, c’était immonde. Ça avait intérêt à être comme les médocs : difficile au goût mais efficace derrière ! Elle eut l’impression qu’une boule de feu crépitait et coulait dans son œsophage mais elle nia la douleur, balançant d’un geste violent la fiole dans sa poubelle. Elle revint vers les autres qui s’impatientaient : « Comment ça oui et non ? », « T’es en train de fuir c’est ça ? », « Fais gaffe ! J’ai passe-muraille et… » Elle soupira et lâcha d’un ton sec et sans appel : « Mais ta gueule ! » Ce n’était pas dans ses habitudes, ce langage, et les autres se turent, surpris.

« Oui, normalement vous n’êtes pas trop cons et j’ai le don de technopathie. Mais – oh, mince alors ! – c’est plus trop à l’ordre du jour. » Elle libéra la porte et l’ouvrit, jetant un regard blasé aux cinq étudiants qui, dans l’ensemble, la dépassaient tous d’une tête. « Esteban a convaincu Ruthel de me faire changer mon pouvoir un temps car je déconnais trop avec le mien. Surprenant, hein ? » C’était ironique. Tout le monde avait eu vent de ses cours de maîtrise où, si Luke ne veillait pas, elle allait à l’infirmerie. Et puis… même. Elle allait tout le temps à l’infirmerie à cause de son don. Elle pointa du menton un gringalet : « Toi. Marco je crois ? T’es un traqueur. Dis à tes copains si j’ai technopathie ou pas. » Le violet resté en retrait releva les yeux en entendant son nom et comme on le regardait, il s’exécuta : « Euh… Ouais… Elle… C’est bizarre… Elle a berserker… » Il avala sa salive, inquiet en apprenant ce don. Les autres regardèrent la blonde avec un peu plus de méfiance encore. Elle apprenait tout autant ce que lui avait réservé la potion mais haussa les épaules, genre « désolée les mecs, j’aurais pourtant aimé vous aider à trouver le coupable » puis claqua la porte sans plus de cérémonie. Mais le bleu passa à travers la porte, comme pour signifier qu’il n’en avait pas fini. Elle se retourna face à lui : « Tu veux qu’on s’entraîne ensemble avec mon nouveau don ? ». Son sourire n’avait rien d’amical et tout de l’animal. Ses poings étaient serrés, ses canines presque sorties. Le B fit marche arrière bien vite…

***********************

Rampage. Cette soirée avait été folle et jouissive. Mais Alexis était restée prudente. Depuis qu’elle avait pris la fiole, elle sentait que tout s’agitait au fond d’elle, plus encore que d’habitude. C’était comme un feu qui la brûlait de l’intérieur et qui la poussait à s’enflammer. Et puis… il y avait ces images qui apparaissaient dans sa tête. Ces visions sanglantes où elle pouvait tout contrôler, tout annihiler de ses propres mains. Mais elle voulait croire en elle et en sa maîtrise. Elle espérait que son refus d’émotion suffirait le temps que la potion ne fasse plus effet. Ainsi, la destruction de la salle et des affaires des délégués était apparue comme un catalyseur. Elle avait mis de côté ses états d’âme et même si elle reconnaissait les possessions – et connaissaient certains liens d’affection que les délégués avaient pour elles – elle ne se refusa aucunement de les détruire, déchargeant une violence qui pulsait en elle. Finalement, détruire des objets personnels, c’était un peu s’attaquer aux gens, non ? Leur faire du mal, les briser quelque peu sans pour autant les détruire totalement. C’était ça qu’elle souhaitait faire… Créer des fissures et qu’ils vivent avec. Comme elle.

Elle portait encore son brassard de déléguée. En cette nuit, elle avait été bourreau mais aussi victime, se tuant à demi par ses actes. Insistant sur le couteau planté sur sa propre photographie, broyant avec plus de violence ses propres livres, cadres photos, balles de baseball, médailles... Elle les chérissait, ces objets, mais n’avait pas été tendre avec eux. Elle ne voulait pas être à part et voulait souffrir autant qu’un autre délégué de cet acte de violence gratuite. Elle s’affirmait, hier comme aujourd’hui, dans le même masochisme et la folie. Et puis, il y avait eu ce mot. Chaos. Il lui plaisait tellement. Il sonnait bien, comme un appel, une prière, une malédiction. Chaos. Le voir sur tous les écrans lui avait donné des frissons. Le peindre sur tous les murs avait été une joie enfantine et pleine. Bon, elle n’était pas très fan de ce doré criard et vainqueur. Elle préférait le noir. Mais elle avait consenti en quittant son antre solitaire, à quelques conditions. Notamment de collaborer avec des pro-S et des S mêmes. Il n’y avait bien qu’Allyson pour la comprendre alors…

***********************

Expiration. Elle avait tenu bon. Elle le croyait vraiment. Mais ce n’était pas le cas. Tout bouillonnait en elle. Elle ne savait pas comment elle pouvait maintenir toute cette violence qui semblait agiter chaque parcelle de son corps et de son esprit. Mais ce n’était encore rien. Rien face au lundi… qui allait être une journée terrible, trop remplie pour ses nerfs déjà à vif. Nerfs qu’elle n’avait pas réussi à détendre grâce à un sommeil mérité puisqu’elle eut une crise d’insomnie. Elle s’y connaissait en insomnies, mais là… c’était différent. Plus la fatigue la malmenait, plus le sommeil la fuyait. Et plus les doutes l’assaillaient. Avait-elle bien fait de rejoindre un groupe pour devenir libre ? Elle aimait faire les choses par elle-même, faire des actions qui lui soient fidèles. Alors être affiliée à des méfaits qu’avaient commis Oswald par exemple… Bon. Elle aurait pu s’en passer. Elle tentait de se convaincre que ce n’était pas grave. Elle n’avait aucun regret à avoir. Ils avaient même réussi à accomplir toutes les missions. Cela avait été jouissif et cette fois, elle avait réussi à délaisser sa passivité. Elle s’était occupée et avait refusé l’ennui. Oui, parfaitement ! Elle n’en avait rien à foutre et était protégée par l’anonymat que procurait le nom « League of Chaos ». Elle se répétait cela en boucle, courant de nuit autour des dortoirs pour réussir à se détendre… sans succès. Surtout qu’elle dut accélérer l’allure en entendant des surveillants à la solde de la Vice qui punissaient sévèrement les personnes hors de leur lit… comme ils le feraient avec des gamins de huit piges alors qu’elle en avait vingt. Mais passons…

Elle avait reçu une convocation pour huit heures trente, par Lou Ann Nguyen et Luke Hyde Parker, responsables respectivement des C et des E. Elle sentait que ce n’était pas bon. Surtout que Luke s’était fait très insistant ces derniers temps, lui faisant comprendre qu’elle ne réussirait pas à progresser en Maîtrise en se tuant à la tâche. Si en y allant, il découvrait qu’elle n’avait pas sa technopathie et qu’il cherchait le pourquoi… Non. Non, il n’allait rien découvrir puisqu’elle maîtrisait la situation… autant qu’elle maîtrisait son don. Elle se présenta donc à l’heure, sa cravate verte sans un pli, ses badges brillants sur son gilet et son brassard de délégué fièrement affiché à son bras. Elle avait même maquillé quelque peu ses yeux et avait fiché un sourire factice au visage. Quels efforts, ma chère Alexis ! Mais vains. Car le personnel n’était plus dupe. « Absences injustifiées. Notes en baisse. Mauvais comportement en cours. Sorties en dehors du couvre-feu. Pouvoir dangereux pour le possesseur. » et ainsi de suite, de multiples remarques qu’elle découvrait sur un papier officiel qu’on lui présenta.

Elle leva ses yeux gris vers l’apprenti professeur de latin. Il semblait désolé mais impartial. Luke semblait plus mécontent mais plus touché aussi. Elle se mordit la lèvre et leur demanda ce que cela voulait signifier, ses mains s’agitant sous le bureau, ses ongles s’enfonçant nerveusement dans ses paumes. Luke ne dit pas un mot et retourna la feuille. Les ongles marquèrent sa peau par des traces rouges. « Demande de passage en classe E et/ou Redoublement. » Son regard se fit furibond mais elle resta muette. Elle savait qu’elle ne récoltait que ce qu’elle avait semé ces derniers mois. Luke précisa que cette demande n’était pas encore arrivée à la Vice-Directrice et au Directeur mais que ça ne tarderait pas. Elle avait peut-être encore une chance, mais elle ne devait pas la gâcher et revenir dans les rangs. Dans le cas contraire, il ne faudra pas qu’elle prenne cela pour une punition. C’était pour son bien.

Le cœur et le corps agités, elle quitta le bureau. Mais la journée ne faisait que débuter. Elle avait reçu un LMS de Miss O’Meara : ce n’était pas une réclamation pour un devoir d’informatique, ni – ce qu’elle craignait beaucoup – une attaque directe en ayant découvert qui était derrière les insultes de mercredi dernier, mais une simple demande pour que la verte vienne chercher un mail envoyé par ses parents au pensionnat. D’habitude, cela arrivait une fois par mois, lorsque l’internet était ouvert pour communiquer avec l’extérieur. Cette réception en avance ne présageait rien de bon mais Alexis se dit qu’elle pouvait très bien tout accepter. Qu’il la mette en E ! Qu’il la fasse redoubler ! Rien à foutre ! Et qu’importe ce que ses parents lui disaient ! Mais elle avait tort de nouveau.

Elle ignora superbement le regard de Sully qui était – à la réflexion – plus doux que d’habitude et s’empara du papier plié. Une fois sortie pour le lire plus intimement, elle sentit ses jambes la lâcher et elle finit effectivement à terre, relisant sans cesse sans en saisir le sens « …c’est pourquoi ton frère se retrouve à l’hôpital, suite à un choc crânien… ». Arthur se serait semble-t-il interposé entre leur beau-père ivre – depuis quand avait-elle un beau-père ?! – et Anthony, ce dernier se faisant malmener pour avoir défendu sa sœur qui n’était pas une enfant à problèmes et que, de toute manière, il n’avait aucune raison de la juger. Arthur avait fait une mauvaise chute dans l’escalier et malgré cela, leur mère maintenait que c’était un terrible accident et que Joaquin était innocent. Attendez. Le voisin flippant du 15e, un monomageia avec contrôle d’humeur, était devenu leur beau-père ?!

Alexis n’y comprenait rien. C’était son père qui avait écrit ce mail, témoignant de sa détresse et de celle de Tony qui lui avait raconté les faits. Malgré son sang-froid habituel, ses lignes révélaient qu’il avait perdu ses moyens. Il racontait qu’Alexandra pétait des câbles, ce qui ne lui ressemblait pas et il fallait que quelqu’un lui fasse entendre raison. Et à présent qu’Arthur était à l’hôpital, il ne pouvait pas laisser Alexis en dehors de la situation. Car oui… D’après ce qu’elle venait de lire, Joaquin s’en était déjà pris aux Twins et l’acte de trop que William redoutait venait d’arriver. La blonde n’arrivait pas à pleurer, trop choquée par tout ça. Elle croyait que ça fonctionnait à New-York. Elle n’était pas revenue depuis l’été dernier – mauvais souvenir – mais les mails mensuels semblaient normaux et elle ne s’en était pas inquiétée.

Là… Là elle avait l’impression de recevoir un piano sur la tête. C’était absurde et violent. Et elle était restée fixée sur une phrase. Celle où son père expliquait que Tony et Arthy avaient pris sa défense. Même absente, elle était encore responsable. Elle secoua la tête. Non non non. Hors de question ! Son esprit ne réussirait pas à lui faire avouer ça ! A lui faire croire ça, alors qu’elle n’y était pour rien ! Elle sentait la colère monter en elle. Elle sentait que si elle avait récupéré le don de téléportation, elle serait allée à New-York avec sa batte et le Joaquin aurait eu un traumatisme crânien beaucoup plus fatal que son frère. Ah ça oui. Elle fulminait. Elle ne voulait pas. Elle voulait être vide car c’était bien mieux. Elle semblait même calme et froide à l’extérieur, mais son sang était comme un feu dans ses veines. On ne s’en prenait pas à ses frères. Jamais. Elle pensait qu’ils faisaient leur vie de grands à présent mais, dans sa tête, ils avaient encore six ans et elle les protégeait du mal que la société – et les parents – voulait leur infliger. Elle s’imaginait très bien broyer de ses mains tous ceux qui leur feraient du mal… comme ce Joaquin qu’elle tua en pensées… dans une vision violente digne d’un pegi-18.

Elle s’était relevée, faisant les cent pas, ne sachant que faire en premier. Elle ne pouvait pas rester en place en tous cas. Elle devait expulser au moins par le mouvement cette rage qui embrasait son corps. Elle faillit marcher sur Spidey, qui venait de débarquer avec un LMS de June lui disant qu’il était temps de faire le message sur l’intranet. « C’est pas le moment bordel ! » lâcha-t-elle à son lézard qui allait finir par devenir sourd. Elle expira, relâchant les épaules, et ouvra les poings pour libérer la tension. Elle attrapa le reptile plus gentiment et le glissa sur son épaule. Bon. Peut-être que si. Si elle s’occupait, si elle faisait quelque chose de calme, ça irait mieux. Il fallait qu’elle garde la tête froide et quoi de mieux que de poster en anonyme sur l’intranet ? Hum. On va dire que ça va le faire… Et ça ne le fit pas si mal. Elle réussit, non pas à oublier, mais à mettre dans un coin de sa tête la vision de son frère à l’hôpital – et celle de Joaquin au cimetière – et à se concentrer sur son hacking. Comme quoi, même sans technopathie, elle s’en sortait. C’était peut-être un poil plus long mais au moins, pas le moindre mal de crâne…

Malgré tout, elle manquait d’air et décida de marcher dans le bâtiment. Elle suivit sur sa tablette les réactions de l’intranet et elle commença à sérieusement douter. Ils s’en foutaient. Ils étaient plus forts que ça. Nom merdique ? Hum. Actions dans l’ombre donc faits par des nuls ? Hum. Elle pouvait aussi passer outre et s’en foutre. Elle s’arrêta de marcher en voyant un message d’Orion. Comment ça « il se casse » ? Elle fronça les sourcils. Elle serra sa tablette avec violence, créant une rainure qui devint brisure qui devint cassure sur l’écran et même l’appareil. Okay. On va lentement souffler et… Non. Suffit maintenant d’être calme et vide et effacée. Elle n’était plus passive, d’accord ! Elle n’était plus une petite fille à pleurer sur son parquet et attendre que la nuit passe ! Elle fourra sa tablette cassée dans son sac et continua sa marche dans les couloirs, les poings serrés. Elle soufflait tellement qu’on aurait pu croire que de la fumée allait sortir de ses narines.

« Eh ! Toi ! Qu’est-ce que tu fous ?! » Elle venait de crier après un A qui s’en prenait à un jeune E. Ce premier la regarda de la tête aux pieds, se demandant ce que cette midinette lui voulait. Gardant une main comme un étaux sur l’épaule du rouge, il lui fit comprendre, baissant les yeux vers elle : « Qu’est-ce t’as petite verte ? T’as jamais vu un E se faire laminer ? » Okay. Il était là, ça aurait pu être un autre, mais il était là. Elle lui balança son poing dans la figure avant même avoir évoqué l'idée de le faire : « Et toi, t’as déjà vu un violet se faire tabasser ? Voyons voir si votre sang est différent du leur ! » Sous-entendu : les rouges, comme la victime qui en profita pour s’échapper. Le violet avait ses mains plaquées sur son nez cassé. Elle en avait de la poigne, la petite. Elle allait le regretter. Il s’avança vers elle, prêt à la broyer.

Elle fit un pas de côté, le genre qu’elle réussissait pas mal au Basket, et lui enfonça le coude avec violence dans le dos. Sa force avait été décuplée dans sa rage et il s’était affaissé au sol. Ses yeux gris étaient sombres et fous et froids. Son sourire brillant de sauvagerie. Elle avait aimé ça. Ce n’était pas normal. Elle avait aimé ça, bon sang ! Et elle en voulait plus. Elle voulait décharger cette rage en elle et s’en fichait pas mal de comprendre d’où ça venait. Elle releva sa tête vers les étudiants qui reculaient sagement vers les murs ou les couloirs. *Non. Restez mes petits. Je vous en supplie. J’ai besoin de vider ça en moi. S’il vous plaît. * Et tel un animal qui a la rage, galvanisé par la douleur, elle se mit à les courser. A les frapper. Tous autant qu’ils étaient. Ils disaient que la League était merdique car cachée dans l’ombre ? Parce que s’en prendre à des plus faibles en plein jour, c’était acceptable ? Parce que mépriser un autre pour une autre cravate que la sienne, c’était normal ? Ils voulaient de l’impartial, de l’ouverture, du « même traitement pour tous » ? Eh bien voilà : pas de discrimination. Elle allait se faire généreuse en cette après-midi.

Un rouge qui était entré par mégarde sur son ring de couloir, reçut un coup dans l’estomac. Est-ce qu’il allait encore claironner qu’il en avait dans le ventre pour du rouge sang sur sa chemise ? Un violet, pote du premier, voulut la tacler. Elle lui envoya un coup de tête dans la mâchoire, édentant son sourire méprisant. Et elle le mitrailla de coups de poings pour qu’il tombe. Plus elle frappait, plus elle voulait frapper. Elle se retourna vers l’autre bout du couloir, tel une tigresse à l’affût. Elle courut vers une B qui déclencha un bouclier magique. Tutut. Elle tambourina avec force, brisant la protection et le courage de la bleue. C’était pitoyable, alors qu’elle savait qu’elle avait été aux côtés des E dans leurs actions. Tss… Il fallait pas jouer sa petite fille pacifique. Elle lui fit un croche-patte, la bousculant de la main avec force. Et elle poussa ou plutôt repoussa sur le côté un jaune et un vert qui tentèrent de la stopper. Transformation en chat ? Pauvre bête mais elle valdingua contre un mur, même si elle reçut des morsures. Contrôle du feu ? Elle était déjà enflammée, donc allez-y : donnez tout.

Beaucoup changeaient de directions en la voyant mais certains essayaient de l'arrêter. Elle se faisait blesser mais la douleur avait pour effet d’accentuer sa rage et renforcer la poigne de son coup suivant. Elle n’aurait pas dû mettre de côté la douleur car c’était un signal naturel pour lui signifier qu’elle dépassait les bornes. Elle continuait donc. Projetant la douleur qu’elle ressentait dans son cœur et son corps. Ses yeux étaient telles des lames d’argent, froides et mortelles. Elle était méconnaissable. Elle ne savait même pas comment elle avait commencé mais elle n’était pas capable d’arrêter. Les mots n’étaient plus suffisants pour exprimer son dégoût de l’autre, les maux qu’elle infligeait l’étaient peut-être... Elle continuait son chemin de rage, semant les blessures comme elle aurait semé ses mauvais souvenirs. Puis elle finit par tomber sur une cible de premier choix. « Hadès. » Le souvenir de son mépris de décembre lui revint et elle se mise à courir vers lui, les dents serrés, les yeux injectés de sang. Elle n’avait pas oublié. Il lui avait indiqué la porte de la liberté, à présent à lui de faire gaffe à ne pas se la prendre dans la figure. Elle leva son poing derrière elle, sans stopper sa course, prête à violacer ce visage pâle, prête à boursoufler ses iris carmin trop calmes. Le Red Demon pourra finir aussi rouge que dans ses visions de sang.
(débute la nuit du mardi 22 mars) ; lundi 28 mars 2016 ~ couloirs  ~ seagreen

Hrp : Roman du jour, bonjour (désolée). J'espère que ça plaira quand même. Encore désolée Gau / Ori.
Je précise que j'utilise la potion de 3 jours (gain du jeu de l'oie).
©Gau
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Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: Against a disease without a cure •• Hadès • Orion   Against a disease without a cure •• Hadès • Orion 1400359500-clockJeu 24 Mar 2016 - 10:23
Depuis qu’il était chez les rouges, le quotidien de l’anglais s’était curieusement adouci. Il n’y avait pas besoin de respirer l’intelligence pour déduire une baisse significative de travail, cependant, maintenant qu’il était privé de la plupart de ses obligations, il se sentait plus tranquille que jamais. Quelque part, il était satisfait de ce nouveau quotidien. Il avait beau faire le minimum même lorsqu’il était en A, il y avait tout un monde entre le fait de glander et le fait de glander en étant dans une situation où l’on pouvait se le permettre. La moitié des professeurs ne venaient pas en E, si bien que les obligations de présence étaient bien moins élevées que chez les violets. C’était une ambiance étrange. Spéciale, souvent chaotique et à l’encontre de la façon d’être du garçon, mais ce n’était pas si déplaisant - et peut-être que l’anglais resterait au sein des rouges pendant quelques temps. Le problème du plan, c’est qu’il allait sans doute se faire réprimander par Allyson et Isalynn - elles n’allaient pas le laisser profiter de la situation pour faire montre de paresse, et heureusement : il n’avait pas de meilleur moyen de gâcher son avenir.

Sans compter, et il en était conscient, qu’il était forcé de rester plus longtemps ici s’il était en deça de la classe B - et malgré ça, il était éprit d’une flemme intense de monter ses résultats. De toute façon, ça n’avait pas d’importance : il avait tout le temps d’y réfléchir puisqu’à défaut de noter la présence à un niveau où les enseignants n’étaient eux-même pas assidus, les devoirs de fin d’année étaient d’une importance cruciale, autrement dit, la conclusion était évidente : il avait le temps. Il avait énormément de temps. Il n’attendait pas grand chose du niveau des E - particulièrement depuis qu’il avait lu les sujets d’anciens examens - mais par principe, il ne pouvait se permettre d’y aller sans connaissances. Il était comme ça. Son programme de A, même s’il n’avait que la première moitié de l’année, suffirait amplement à couvrir le nécessaire pour la fin de l’année, mais Hadès était trop bosseur pour s’en contenter.

Il assisterait aux cours de maths avec les A - il enverrait un LMS à Mr. Vassili pour le lui expliquer et, étant donné le caractère de celui-ci, il y avait des chances que ça marche. Il avait beau être d’une sévérité sans égale, l’anglais supposait qu’il ne refuserait pas la connaissance à un élève motivé. De toute façon, il ne pouvait que se reposer là-dessus - il n’avait pas d’autre choix. L’ironie, c’est qu’aujourd’hui, il n’avait même pas la foi d’envoyer ce message au professeur de mathématiques - et il décida de remettre cela à plus tard et entama une balade dans les couloirs. Il y avait beau y avoir peu de monde, les gens étaient bruyants et cette situation déplaisait à Hadès qui décida de s’approcher de la source de ce beau bordel. Ce sur quoi il tomba, en revanche, l’étonna plus que tout. Il se surprit à rester figé durant quelques instants, déduisant ce qu’il pouvait bien y avoir à déduire d’une telle vision - et l’association de la violence à Alexis suscita aussitôt sa déception.

Vraiment ? Parmi tous, c’était elle qui craquait ?

Son expression menaçante, son visage déformée par une rage inexplicable - qu’était-elle devenue ? Pour lui qui s’éloignait de tout le chaos que représentaient les problèmes de cette école, il était ironique de voir quelqu’un y succombait. Dire qu’il avait vu une ressemblance en Alexis. Au final, elle n’avait jamais été que son contraire, acceptant le chaos sans en comprendre l’origine là où lui cherchait à le diriger, parfaitement conscient des raisons de son existence. Il ne sut quoi dire lorsqu’il la vit courir en sa direction en laissant ses intentions violentes ressurgir comme sous l’essort d’une magie.

Non, ça devait être ça - étant donné l’état de ses yeux, il ne voyait pas d’autre explication. Et puis, Alexis, si réfléchie, lui foncerait bêtement dessus, comme ça ? C’était forcément ça. Mais quelle que soit la raison de tout cela, ce n’était pas son problème et l'anglais activa son pouvoir pour les transporter tous deux dans un autre monde. Une pièce renforcée de murs en fer entoura la C et si elle ne se stoppait pas dans sa course, le mur se chargerait de le faire pour elle. Prudent comme toujours, Hadès se tenait à l’extérieur de la pièce, adossé au mur auquel il toqua pour attirer l’attention de la demoiselle. Il n’était pas certain de pouvoir la retenir : il avait dû réduire l’épaisseur du mur pour que le son puisse passer, mais au fond, ça lui importait peu. Il n’allait pas s’éterniser avec elle si elle essayait de s’en prendre à lui.

« C’est dommage, je passais une bonne journée. J’imagine que vu ton état, les politesses n’ont pas grand intérêt. Cela étant, Alexis, tu peux soit frapper les murs jusqu’à ce que tu te calmes soit… hum. » Il se sourit à lui-même et prit une voix plus glaciale. « Je sera forcé de m’occuper de toi. »
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MessageSujet: Re: Against a disease without a cure •• Hadès • Orion   Against a disease without a cure •• Hadès • Orion 1400359500-clockJeu 24 Mar 2016 - 23:17



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Forgotten soul born in a grave
Fifteen years locked in a cage.

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Cage. Elle ralentit subtilement sa course en voyant le décor changer autour d’elle, Hadès l’entrainant dans un de ses mondes. Des murs de fer se dressèrent autour d’elle, la plongeant dans le noir et la séparant de cet être qu’elle voulait détruire de ses poings. Elle en abattit un sur le mur, s’arrêtant à moins d’un pas. Le coup résonna violemment : elle n’avait pas enlevé sa force canalisée entre ses doigts serrés. Elle rugit de frustration, comme une tigresse qu’on venait d’enfermer. Et c’était un peu cela. Elle entendit Hadès toquer dehors, libre et tenta de fixer son regard sur cette présence fantôme derrière les ténèbres. Elle l’entendit se plaindre et sa haine n’en fût que plus forte. Elle s’était retrouvée coincée dans son jeu, là où il était le maître, mais elle s’imaginait très bien trouver des cheat codes et s’en sortir. Dans cette rage qui l’enflammait, elle était aveuglée sur les risques qu’elle encourait, se racrochantet à la prétention qu’elle n’échouerait pas.

« Je ne veux pas me calmer !, feula-t-elle avec agitation. Et si je frappe ces murs, ce sera pour me libérer et te broyer, Hadès. Enlever ce sourire de tes lèvres que tu dois encore afficher. » Sa voix s’était élevée dans l’air même si elle n’avait pas forcé le ton et l’on aurait pu aisément sentir toute la haine brûlante qu’elle y avait mise. Elle fit le tour de la pièce, longeant les murs de sa prison, tapant de manière légère et régulière, à différents endroits et hauteurs contre le fer. Elle reprit la parole, lâchant ses railleries entre chaque coup contre le métal : « Alors… tu n’étais pas… assez rouge… à ton goût ? … J’imagine que tu as… une multitude… de nouvelles victimes… à portée… toi qui méprise… tant les E…  Mais… je me demande… arrives-tu encore… à ne pas… t’ennuyer ? … A agiter le plateau… sans logique… sans alliance… sans personne… » Chez les violets, chez les dorés, chez les rouges... Seul sur son échiquier, à changer en permanence la place du roi qu’il pensait être.

Sa voix aurait pu être celle badine de leur première rencontre, intéressée par une quelconque réponse… qu’elle n’attendait pourtant pas ici. Car au fond, elle s’en fichait mais c’était sa façon de faire. Maintenir le dialogue – le monologue – pour ne pas perdre toute sa raison dans sa rage… s’il n’était pas déjà trop tard. Si elle était encore capable de visualiser autre chose qu’Hadès désarticulé au sol, telle une marionnette baignant dans une mare rouge sang. Grâce à elle. Elle revint à ce qu’elle avait calculé comme son point de départ, là où elle avait entendu l’anglais. Elle ne craignait pas qu’il mette sa menace à exécution et « qu’il s’occupe d’elle ». Elle préférait encore cela à une ignorance pleine, qui aurait entaillée son égo. Elle reforma son poing et le compara mentalement avec le mur. Il lui avait paru peu épais, si elle en jugeait l’écho qu’il avait émis quand elle l’avait testé ou même simplement, par les paroles distinctes qu’elle avait perçues de l’extérieur.

De plus, elle n’était pas aussi fragile que les apparences le laissaient croire. Et, en cette après-midi, ce n’était pas juste la force lié au sport qui s’était révélée en elle. C’était une puissance incroyable qu’elle avait réussi à comprimer dans ses mains. Ces mains qui pourraient tout aussi bien entourer le cou de sa proie. Mais ces mains qui allaient tout d’abord détruire sa cage. Elle se fixa un point dans le néant qu’était le mur, elle pensait – et visualisait – que la tête du Red Demon était à cet endroit. Animée par le voile rouge qui dansait encore devant ses yeux, elle se concentra sur cette haine qui réchauffait son corps, ce corps autrefois gelé dans la détresse. Elle agrandit sa rage à la pensée de tous ceux qui l’avaient méprisée, de tous ceux qui l’avaient malmenée, de tous ceux qui avaient fait de sa vie un enfer. Et quand elle rassembla toute cette souffrance en aversion, son poing s’était formé, s’était forgé et s’élança vers ce point qu’était Hadès. Celui qui lui avait montré qu’elle pouvait le rejoindre, en poussant juste la porte. Elle allait plutôt le faire en cassant un mur.

Son premier poing émit un bruit de cloche en creusant le mur de fer, le second résonna plus encore en pliant un peu plus le métal, le troisième créa une fissure et le dernier révéla l’extérieur. Galvanisée par cette réussite, ses iris gris se dilatant à la lumière retrouvée, elle tenta d’agrandir l’ouverture de ses deux mains. Penchant quelque peu en avant, elle tirait avec force vers le dehors un pan de métal, pour se permettre de le traverser. Elle finit son action, abaissant par des coups de pied rageurs une partie du rideau de fer, reposant un temps ses mains aux phalanges ensanglantées. Elle s’engouffra dans le petit passage, bienheureuse de ne pas être trop large, mais s’éraflant quand même aux bords déchirés du mur éventré. Soit Hadès avait bougé, soit elle avait fait plus d’un tour en marchant. En tous cas, elle n’avait pas touché le moindre cheveu bordeaux d’un de ses poings et cela l'agaça. Elle s’exprima avec force en quittant ses ténèbres... du moins physiques : « J’espère que tu ne vas pas fuir le contact ! Que tu ne vas pas tricher en croyant tout contrôler ! Car ça deviendrait ennuyeux, non ? Ce jeu où l’on fait soi-même les règles... » Et c’était vrai que même à Prismver, elle s’était demandée si en réussissant, il n’échouerait pas. A vouloir être le maître pour fuir l’ennui, il allait finir par le créer lui-même l’ennui. Mais, si ce n’était que ça, elle se ferait un grand plaisir de lui pimenter sa vie en lui cassant la gueule.
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MessageSujet: Re: Against a disease without a cure •• Hadès • Orion   Against a disease without a cure •• Hadès • Orion 1400359500-clockVen 25 Mar 2016 - 11:32
Jusqu’à présent, il avait fait face aux doutes d’une situation qu’il ne pouvait expliquer et bien qu’il soit déjà déçu par cette étrange vision, il laissait une chance à la demoiselle de se reprendre en l’emmenant dans un de ses mondes où elle pouvait se déchaîner. Ce n’était pas un bête enfermemnt pour lui montrer ce dont il était capable - elle en était déjà consciente, et même si ça pouvait être un des bons points de l’opération, ça ne faisait pas parti des raisons qui le motivaient. Par ce geste, il y croyait. Il pensait que contrôler son don était peut-être une opération difficile mais que la lucidité lui était encore accessible - et si quelqu’un en avait les capacités, c’était cette fille à l’étonnante réflexion. Il le pensait vraiment. Patient, presque bienveillant lorsqu’il la laissait frapper sur les murs entre chaque mot, essayant de gagner du temps comme si cette valeur avait un sens dans l’un de ses mondes.

Même si elle détruisait le mur, il lui suffisait de recréer un monde mais elle ne semblait pas avoir pleinement conscience de sa situation. Ses mots étaient irréfléchis, destinés à gagner du temps. Sa réflexion absurde. Il n’avait jamais détesté les rouges, ou, si ça avait été le cas, ça n’avait rien de personnel - ce qu’il détestait, c’était l’hypocrisie de ceux qui, sans travailler, réclamaient l’égalité. Ça n’avait rien à voir avec la paresse. Hadès, plus que quiconque, aimait ne faire absolument rien - mais ce n’est pas la flemmardise qu’il leur reprochait mais le fait de ne pas mériter ce qu’ils réclamaient avec une telle volonté. De son point de vue, il était impossible qu’elle n’ait pas déduit une telle souplesse d’esprit de la part de l’anglais - elle tentait bêtement d’occuper son interlocuteur comme si, assis derrière le mur à l’écouter, il ne prêterait pas attention à ses coups ou à sa voix. Comme s’il allait se laisser berner par ça.

Elle était peut-être puissante mais elle avait énormément perdu dans ce qui était le plus important, et, c’était bien dommage pour elle, mais s’il y avait bien une chose que Hadès n’estimait pas, c’était l’usage de la violence. Les raisons de tout cela, elles étaient évidentes - et elle était sans doute sous l’usage d’un pouvoir étant donné cette démence inexplicable -, mais il n’était pas du genre à pardonner gentiment les gens comme si le passé n’avait aucune importance. Il n’était pas certain de pouvoir encore la considérer comme une adversaire mais ce n’était ni sa première ni sa dernière déception en la matière, aussi, il savait qu’il n’aurait aucun mal à s’en remettre. Il n’y avait pas qu’un mur qu’elle avait brisé. Son esprit était si chamboulé qu’elle tentait de transformer le monde en un gigantesque chaos - et elle usait maintenant des pires moyens pour ça. Il n’y avait aucune raison à ça. Comme elle le pouvait, elle devait le faire - et cette réflexion aurait presque attiré sa pitié s’il en avait éprouvé à l’égard de ce genre de personnes. Ce genre, oui - il ne la réduisait plus qu’à cette masse stupide de personnes violentes. C’est tout ce qu’elle était devenu à présent, et elle ne cherchait même plus la confrontation, usant d’une bête provocation pour tenter de le dissuader de se battre.

Cette phrase était explicite : elle ne pouvait rien faire contre son pouvoir dans son état actuel, privé de ses capacités cérébrales. Il aurait aimé filmer cette situation et la montrer au monde comme un exemple de l’inutilité de la violence contre l’intelligence mais il n’était pas assez altruiste - et c’est pour cette même raison qu’il ne prit même pas la peine de lui expliquer son problème. « Je conclurai ceci en disant... "it was worth a shot." » commenta-t-il avec un sourire froid, reprenant avec une fierté non-dissimulée les dialogues de l’un des jeux qu’il avait le plus apprécié dernièrement. Il avait toujours rêvé de placer cette phrase quelque part, et maintenant, c’était l’occasion parfaite.

Le monde disparut, ramenant les deux opposants à la réalité tandis que l’anglais pensait à la meilleure façon de faire comprendre les choses à Alexis. Il avait beau s’en rapprocher, il y avait une différence entre le personnage qu’il avait parodié et Hadès lui-même : il agissait pour lui-même et il ne lui laisserait pas la moindre chance de réponse. Il n’y aurait ni tour, ni pitié, ni fin jusqu’à ce qu’il ne le décide. Il lui fallait une vraie leçon et il ne s'en priverait pas. Prenant une légère inspiration, Hadès termina la discussion d'une voix glaciale, effrayante, une voix nouvelle que la folie qu'il contenait tant semblait déformer. « J’espère que tu as confiance en tes capacités car... il te faudra bien plus que la force pour survivre là où je vais t'envoyer. »
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MessageSujet: Re: Against a disease without a cure •• Hadès • Orion   Against a disease without a cure •• Hadès • Orion 1400359500-clockMar 29 Mar 2016 - 14:07




Against a disease
without a cure.
▬ Alexis & Hadès.


Certains diront que t'as raison, d'autres diront que t'es un lâche, mais t'en peux plus. Prismver te sors par les oreilles et les orbites. T'as emmagasiné trop de souffrances et de déceptions en à peine plus d'un mois, tellement que t'étouffe et tu ne trouves même plus le temps de sourire.
Tu ne sais pas si tu t'en vas vraiment, si tu reviendras ou pas... tu mets un peu tout et n'importe quoi dans ta valise qui est posé sur ton lit. T'es perdu dans un monde qui n'appartient qu'à toi, t'agis de façon mécanique. T’essaye de refouler cette boule dans ton ventre, qui devient de plus en plus grosse... cette boule de rage pure. Tu te sens comme une bombe à retardement, sauf que tu ne sais pas quand ça va exploser, tu sais juste que ça va péter et qu'il y aura plus que probablement des victimes. Au fond, pourtant, t'espères que quelqu'un pourra te désamorcer.
T'es tellement ailleurs que tu n’entends pas Magnus rentrer dans le bungalow le souffle court.

Ta copine est chtarbée. dit-il une fois dans l'embrasure de la porte de ta chambre.

Tu ne relèves pas le fait qu'Alexis, parce qu'il doit clairement parler d'elle, n'est pas ta petite amie. T'as commencé à prendre l'habitude à ce qu'on te le dise comme ça et la seule parade que t'as trouvé c'est fermer ta gueule.
C'est quand d'un coup il se met à te secouer comme un prunier en s'agrippant à tes épaules que tu te reconnectes à la réalité.

Éh mec, t'es là ? Je suis entrain de te dire que ta meuf est entrain de refaire des portraits dans le bâtiment principal et toi tu t'en fou ? Ton ami jette un rapide coup d'œil vers ton lit avant de reposer son regard sur toi. Et puis tu m'expliques ce que tu branles avec ta valise ?

Tu hausses un sourcil. *Alexis casse des gueules ? Sérieusement ?* C'est la première chose que tu te demandes avant de tourner la tête toi aussi vers ton lit et à nouveau ton regard se braque vers Magnus. *T'as pas vue mon message sur l'intra...* Tu ne fini même pas ta propre phrase mentale quand ton cerveau se met enfin à percuter. Tu ne veux pas croire que c'est à cause de ça qu'elle frappe des gens, tu ne veux pas être responsable du bordel qu'elle peut occasionner. Pourtant quelque soit la raison ou même les raisons de sa colère à priori dévastatrice, tu dois la raisonner. Une fois de plus certains diront que tu dois foncer et d'autres te diront d'arrêter d'agiter les bras dans le vide.
Délicatement tu te dégages des mains de ton ami, c'est alors que tu vas pour sortir de la chambre que tu lui lances :

Je... je t'expliquerais après !

Ce que tu ne sais pas c'est que tu n'en aura pas vraiment le temps. Ton regard fait rapidement un aller-retour entre Mag' et ta valise avant que tu ne partes en courant. C'est quand tu passes la porte grande ouverte de ton bungalow, que tu entends Magnus beugler à ton intention dans ton dos :

T'as qu'à suivre les cadavres d'élèves pour la trouver !

*Su.Per…* Tu retiens un facepalm et un "merci" sarcastique alors que tu cours comme jamais.
Dès que t'arrives dans le bâtiment tu te mets à gravir les marches des escaliers à vitesse grand V. T'aurais voulu que ton potes exagère avec cette histoire de macchabés, pourtant quand tu croises les regards d'élèves dans les couloirs tu comprends que l'heure est grave. Très grave. Tu ne t'arrêtes quand même pas pour porter secours, même si selon toi il y a des mômes qui on vraiment besoin d'aide. Tu savais que ce n'était pas une bonne idée de la laisser s'installer dans le bungalow de Faust... Lentement tu commences à ralentir alors que t'arrives aux escaliers entre l'étage 3 et le quatrième. Une part de toi ce demande vraiment pourquoi tu accours encore vers elle, alors qu'elle semble clairement ne pas vouloir être sauvée... sûrement parce que t'aimes penser que la petite Alexis que t'as rencontré à New-York il y a dix ans environs, elle aurait voulu être secouru.

Ton regard se pose sur cette môme en bas des escaliers affalée sur les marches, une B vue la couleur de son nœud. Ses yeux paniqués se lèves vers toi et elle semble te reconnaître. Elle n’a pas besoin de te dire que "ta copine" est folle, ça commence à franchement te faire flipper que tout le bahut la qualifie se cette façon par rapport à toi, ni qu'une technopathe ne peut pas générer ce genre de dégâts. Tu le sais depuis que t'as vue le premier gamin.
Tu fais signe à la B avec Champs de Force, t'arrives pas a te souvenir de son prénom mais tu sais son pouvoir... en même temps ce n’est pas la masse d'élèves qui a un pouvoir Spatio-temporel à Prismver, d'allé à l'infirmerie, que tu vas régler le problème. Elle semble t'écouter et tu soupires alors que t'es franchement pas sur d'arriver à faire un truc.
Elle t’a aussi parlé d'un Démon Rouge... tu réfléchie en montant les escaliers.

Tu tilts avant qu'Alexis avec ses yeux injectés de sang et Hadès donc, sortent de nul part juste en haut des escaliers de l'étage 4. T'es à deux doigts d'appeler la blonde quand soudain le décor change et tu fixes l'ancien A et à présent E... *What the fuck ??* Tu secoues la tête parce que franchement il n'y a rien à essayer de comprendre avec Prismver, qui devrait être un synonyme de bordel au passage.
T'es juste entre eux deux, pourtant Alexis ne semble pas t'avoir vu, ce qui est le contraire de Hadès. Ton regard vert fixe la C et t'essayes de comprendre pourquoi elle est comme ça, pourquoi elle saigne des mains... et à nouveau tu laisses tes yeux passer par dessus ton épaule pour lancer à Hadès :

Tu m'explique ce qui lui arrive ?


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MessageSujet: Re: Against a disease without a cure •• Hadès • Orion   Against a disease without a cure •• Hadès • Orion 1400359500-clockDim 3 Avr 2016 - 15:03



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Là-bas. Hors de portée de poings. De portée de coups. Là-bas. Loin mais prêt à être réduit à néant. Prêt à plonger avec elle dans les ténèbres qu’il pensait maîtriser, gouverner. Elle ne voulait pas qu’il fuit derrière son don, derrière ses murs. Elle ne niait pas que l’intelligence pouvait – était – une arme mais elle en avait assez de jouer sur le plan psychologique. Qui était chez elle un plan déjà détruit par les années et dont elle était lassée de rebâtir, même sommairement. Un champ de bataille qui n’aurait accueilli qu’une bombe de plus… c’était inutile. Non, il fallait frapper fort, frapper vraiment, frapper dans la chair et dans le sang plus que dans l’esprit et dans le temps. Elle ne voulait pas qu’il fuit, qu’il joue avec elle. Elle était sérieuse et pleine dans sa folie colérique. Plus qu’elle ne l’avait jamais été dans ses « crises » d’avant. Car ce n’était pas de la simple colère. C’était un complexe fonctionnement qui l’empêchait de penser, d’analyser, de s’arrêter. Qui l’enfermait dans une logique qui n’en était pas une. Qui concluait en une seule envie meurtrière pour briser ce sourire qui lui faisait face.

Elle le haïssait. Cela brûlait en elle. La haine. Un feu face à sa froideur. Face à cette assurance qui la dépassait, face à cette confiance qu’elle n’arrivait pas à atteindre… même dans ce semblant d’affirmation propre à la rage. Il semblait déçu par elle et son attitude. Comment osait-il la juger ? Comment pouvait-il se croire supérieur à elle au point de la rabaisser ainsi ? Même si elle n’était pas une « joueuse invincible » comme lui, être ainsi définie comme une newbie d’une simple remarque, d’un simple regard condescendant… elle ne le supportait pas. Elle n’avait jamais supporté ce regard mais chez Hadès c’était… c’était comme s’il voulait éteindre un incendie avec de l’essence. Il la renforçait dans sa colère et sa rage et sa haine. Il alourdissait son esprit du poids du ressentiment et elle chutait plus encore. Mais malgré cette violence qui bouillonnait en elle et ne demandait qu’à imploser, elle se dirigea à pas lents vers lui, se laissant happer par la noirceur, comme une drogue qui euphorise et détruit d’une même dose.

Le monde changeait et le couloir abandonné reparut un temps autour d’eux. « Go ahead. Prepare however you want. But when you step forward… I will KILL you. » La citation du Red Demon avait évoqué mille autre du même jeu… et une tout à fait parfaite était sortie du lot. Sa voix avait été rauque mais lointaine, pleine d’attente et de défi… de souffrance aussi alors qu’elle tentait de garder le contrôle, juste encore un peu. Ses yeux étaient fixes, son sourire tout autant. Inquiétant. Deux fous s’affrontant sur l’échiquier. L’un se croyant roi, l’autre se sachant folle. L’un se pensant pièce majeure, l’autre pouvant se révéler plus qu’une pièce mineure. Elle reprit, le ton impatient mais sûr dans la folie, alors qu’un nouveau monde se révélait autour d’eux : « C’est mon problème. Allez. Montre-moi ce dont le joueur invincible est capable. » En temps normal, elle n’aurait pas affronter ainsi Hadès. Son monde, ses règles. Trop de paramètres inconnus et non contrôlables. Mais c’était ce jour-là, ce jour de rage. Et les ongles enfoncés dans ses paumes, elle tentait encore de la contenir. Mais plus pour très longtemps. Déjà les visions de sang revenaient, la force s’embrasait et la folie s’enflammait, en elle. Elle était prête à accomplir ce destin sanglant. L’œil aveugle, l’esprit embrumé, elle avait consenti à chuter tant qu’elle pouvait entraîner Hadès avec elle. Tant qu’elle pouvait prouver que personne – surtout pas lui – était invincible.
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MessageSujet: Re: Against a disease without a cure •• Hadès • Orion   Against a disease without a cure •• Hadès • Orion 1400359500-clockMar 5 Avr 2016 - 10:27
La déception, de nouveau. Pourtant, Hadès avait vraiment essayé de lui donner une chance - et dieu sait qu'il n'était pas du genre à le faire. Par respect - ou nostalgie ? - pour l'intelligence de la demoiselle, il s'était contenté de quelques menaces, certes violentes, mais il n'en fallait pas moins pour arrêter la folie d'un Berserker. Elle n'avait même plus de raison, même plus de réflexion pour se douter d'une évidence simple : elle n'avait pas la moindre chance.

Un don de force pure n'aurait pas la moindre chance devant les pouvoirs qu'il pouvait mettre en œuvre ici même et si Alexis était encore lucide, elle devait en être consciente. Il lui avait laissé une ouverture la première fois, dans le but de lui parler - et même s'il n'en avait pas la moindre envie, il n'était pas contre le fait de jouer une psychologue pour une fois. Elle le méritait - ou, très honnêtement, l'avait mérité. Quand il posait ses yeux écarlates sur elle, il ne voyait plus rien de la personne qu'il avait croisé par deux fois déjà, sinon ce même ravage intérieur. Quelque part, elle n'était pas vraiment différente de ce qu'elle avait montré les premières fois, chaotique à l’intérieur, il était simplement déçu qu'elle ait fait montre de tout cela par la violence. Ce n'était pas son genre, c’est ce qu’il avait espérer. Hadès avait les capacités de la mener à bien et d'éradiquer toute opposition, son pouvoir en était capable - mais honnêtement, quel aurait été le but ? Il ne considérait même pas cette possibilité comme existante. Pour lui, seule l'intelligence et le mental comptaient et même si la C cherchait désespérément à s'en prendre physiquement à lui, il ne riposterait pas de cette façon. Mieux valait perdre.

De son point de vue, s'en remettre à cette pratique stupide, c'était admettre qu'il n'avait aucune solution - et ce n'était jamais le cas. Si elle voulait une bataille, elle l'aurait, mais qu'elle ne se plaigne pas des règles. C'est elle qui l'avait demandé - et elle se plierait aux chances qu'il lui laisserait avoir, c'est-à-dire aucune. Quel était l'intérêt s'il ne se donnait pas à fond ? Il cherchait une adversaire et pas une gamine qui le suppliait de se retenir dans la confrontation. Si elle pensait que son argument marcherait, il était déçu.

« Je vois que tu as de bonnes références. Ton cerveau est toujours capable de réflexion, alors ? Donc, j'imagine que tu sais ce qui arrive après, mais je ne vais pas me priver de le dire pour autant. Et puis, tu commences vraiment à le mériter, uh ? » Il marqua une pause. « One day like these, KIDS like you... »

Il insista sur le mot "kids", un sourire satisfait sur les lèvres. Elle détesterait ça, il en était conscient - et il ferait de son mieux pour l'agacer et voir son nouveau pouvoir exploser. Alors qu'il laissait sa phrase en suspens, il créa un nouveau monde, cette fois, à l’image d’une gigantesque salle unique. Cette fois-là, il était toujours présent à l’intérieur mais Hadès n’avait pas l’intention de s’attarder ici - il avait simplement quelque chose à faire avant. Il avait remarqué la présence de l'ami de la jeune femme mais il s'était contenté de l'ignorer, préférant en tirer parti.
Autour d'eux, des tas d'élèves gisaient à terre - l'ensemble des personnes que la jeune femme avait frappé cette dernière heure. Un décor sombre, aux teintes rouges et noires, et, en face de la jeune fille, Hadès semblait satisfait.

« SHOULD BE BURNING IN...
- Tu m'expliques ce qui lui arrive ? »

. . .
Il avait attendu le moment parfait pour cette punchline, et Orion l’avait gâché. Tant d’efforts ainsi jetés à l’eau, pourquoi ? C’était au-delà de ces quatre murs, du quatrième mur, cette déception n’avait plus de limite et ferait se répandre une dépression terrible et incurable. Fort heureusement, l’anglais décida de ne pas s’attarder là-dessus et vint se placer en face de la jeune femme. D’un signe de main, il désigna les personnes au sol et s’approcha de l’une d’elles, inconsciente et écroulée par terre, pour lui tapoter le dos avec délicatesse.

« Voilà où on en est, alors. Tu as fait du mal à toutes ces personnes et je me dois de t’arrêter. C'est moi le gentil à présent. Franchement, ce n’est pas mon genre, alors s’il te plaît Alexis... arrête... »

Il se figea durant quelques secondes. Le silence, dans ce monde, était pesant, oppressant, malsain. Malsain, oui. C’était le mot.
Il attrapa les cheveux de la personne au sol et tira dessus pour révéler son visage - celui d’Orest. Il n’avait pas besoin d’être un génie, même s’il l’était, pour comprendre qu’un ex-colocataire avec lequel elle avait été au bal ne pouvait être qu’une personne proche. Et puis, comment les rater avec le boucan que le géant avait fait au micro ? Hadès avait su tirer parti des informations qu’il possédait - c’était ce qui le différenciait des autres.

« Je plaisantais, berserker. » coupa-t-il d’une voix froide teintée d’amusement avant de pointer Orion du doigt pour s'adresser à lui, cette fois, presque sympathique, mais sec. « Regarde ce massacre. Fais-en des cauchemars. Et après ça, continuer à aimer cette chose si tu le peux. »

Il s’écarta de quelques pas jusqu’à l’unique porte de la pièce, qu’il ouvrit. Il ne comptait pas rester ici au milieu des explications que le couple aurait : à tous les coups, la situation pourrait se retourner contre lui, et pourtant, c’était probablement l’unique fois où il n’avait pas exagéré la réalité.
Du point de vue d’Alexis, peut-être. Mais au fond, Hadès n’avait fait que changer le visage d’une des victimes. Il n'avait rien exagéré, rien imaginé ; il l'avait mis en face de ses propres actes, comme un juge impartial et cruel.

You felt your sins crawling on your back.

« Quant à toi... » poursuivit-il d'une voix nonchalante, en regardant avec mépris celle qu’il ne voulait même plus désigner par un prénom. « Bah. Tu ne sauras même plus deviner s’il s’agit d’Orion ou d’un PNJ. »

La porte se claqua et se verrouilla. Cette fois, Hadès s’était donné les moyens d’assister à la scène - et il s’en délecterait sans le moindre complexe.
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MessageSujet: Re: Against a disease without a cure •• Hadès • Orion   Against a disease without a cure •• Hadès • Orion 1400359500-clockVen 8 Avr 2016 - 1:01








FEEL MY RAGE ~ HADES&ORION&ALEXIS
The power keeps you feeling high but how low Do you sink into your bed at night Anchored down with guilt ♫♪ ~ Our Last Night
Grognement. Oui, tel un animal qui en a assez que sa proie fasse des parades pour retarder sa mise à mort. Elle en avait assez des paroles, assez des stratagèmes, assez des références. Alexis aimait cela, mais pas elle. Pas cette rage qui voulait voir le Démon rouge se briser et se taire. Oui, qu’il se taise à jamais ou qu’il agisse. Maintenant et vite. Elle sentait le feu la brûler de l’intérieur, la vider de toute raison et patience. Non Hadès, ce n’était qu’un réflexe mémoriel. La réflexion n’avait plus sa place en elle. Même l’instinct semblait avoir disparu. Seul le sang, le goût du sang, faisait palpiter son cœur et trembler ses mains d’une excitation malsaine. Elle ne savait pas ce qu’elle méritait ou non, elle voulait juste en finir. Juste tout tenter pour l’anéantir. L’enfant qu’elle était en effet restée ressentait de l’impatience à l’idée de la destruction. De l’autodestruction.

Elle ne regardait pas vraiment Hadès. Les yeux gris voilés par la rage. Les oreilles sifflant aux paroles du démon. Elle saisit quelque peu l’altération du monde autour d’eux mais ne comprit pas immédiatement ce qui se présentait à elle. Accusateurs. Ces corps la défiaient. Aussi blessés et à terre qu’ils étaient, ils la défiaient d’oser nier. Pourtant, elle ne ressentit rien. Ce n’était que des images. Vraiment. La scène était sanglante et sombre et elle aurait dû se réveiller de ce cauchemar. Mais ce n’en était qu’un autre et elle savait qu’elle était bien éveillée. Qu’elle ne fuirait pas. Qu’elle ne pouvait pas. Elle ne ressentait rien. Plus rien que le vide de la constations. L’abandon de celui qui a agi et ne sait plus regretter. Elle remarqua à peine qu’il y avait deux corps dressés devant elle. Qu’un était plus familier et rassurant que l’autre. Elle n’était pas vraiment présente, enfermée dans son propre univers parallèle où les sentiments ne sont qu’un mensonge mythologique et où seule la haine est reine.

Hadès déclamait son petit discours. C’était inutile. Tant de bruit. Tant de mise en scène. Mais il semblait croire à son rôle, à sa pièce… Théâtral, il l’avait toujours été. Elle eut un frisson quand Il s’interposa mais cela ne suffit pas à atteindre son esprit, enfermé trop profondément dans sa prison. Le rouge reprit son rôle, même si sa réplique avait été interrompue. Elle lâcha un rire de folle, de folle qu’elle était. Un rire sardonique qui résonna dans le silence pesant, suivant ce discours risible, forcément risible. Il se moquait d’elle. Elle en riait d’un masochisme qu’il ne nécessitait plus de présenter. Elle en riait car pleurer et crier seraient vains. Elle riait d’un air mauvais car « le rire est un poison pour la peur ». Et elle se refusait inconsciemment à craindre ses actes, de regretter d’avoir fait tout ce mal… et qu’un tel démon lui fasse la leçon. C’était risible, vraiment.

Et puis… elle vit le visage d’Orest. Tremblement léger de la main. Un rien. Un rien ! Oui. Il n’y avait plus rien. Que des faux souvenirs de bonheur pour cacher le vrai de la douleur. Que des mensonges de blessures pour voiler la réalité de la situation. Elle n’avait pas frappé Orest. Le démon n’arriverait pas à lui faire croire cela. N’arriverait pas à la faire imaginer la douleur que ce serait. Et puis… elle l’aurait fait. Elle le savait au fond. Car le bal était de l’histoire ancienne et ses amis aussi. Il valait mieux se dire cela. Qu’ils étaient éloignés, en sûreté. Elle n’aurait pas à briser ses proches puisqu’ils étaient tous loin d’elle. Plus d’attache, plus de retenue, plus de ressenti. Plus rien. Que ce sourire, ce masque de folie qui avait moulé la forme de son âme. Elle riait doucement, refusant la défaite. Acceptant la victoire au prix de la raison.

Il plaisantait bien : encore une réflexion à la Captain Obvious, typique de celui qui aime s’entendre parler. Mais finalement… à choisir, mieux valait qu’il parle. Gagne du temps, gagne du temps… et nie le silence. Elle n’aimait pas les silences. N’avait jamais aimé ça. Abandon. Mauvais souvenir, images refoulées, non non… ce n’est pas le moment. Et si cela vient, ce ne sera que pour renforcer ses poings. Faire saigner plus encore ses phalanges. Pourquoi ne frappe-t-elle toujours pas ? Elle ne ressent que cette pulsion de violence en elle. Pourquoi cette immobilité ? Elle ne s’enferme que plus terriblement dans sa douleur. Ne se construit que plus amplement des murs par elle. Oui, elle n’est plus que ça. Berserker. Une rage de douleurs. A ressentir, chez elle et chez les autres.

Maintenant. Il fallait qu’elle agisse maintenant. Qu’elle décharge toute cette rage. Sur lui. Car c’était lui le problème, hein ? Elle aurait fini sa période descendante sans le rencontrer et elle n’en serait peut-être pas là aujourd’hui. Elle n’aurait peut-être pas été une déléguée inutile et trollesque. Elle aurait peut-être maintenu son niveau en cours. Elle aurait peut-être même réussi à faire que Sully la voit comme bosseuse et sérieuse. Et elle aurait juste profité de Noël. Et de la Saint-Valentin. Et du match de basket. Et elle aurait ignoré la League n’y étant pas. Oui peut-être que tout cela aurait pu se passer. Et finalement peut-être n'aurait-elle pas cette épée de Damoclès rouge sur la tête. Et peut-être qu’elle serait revenu à New-York et aurait appris pour son beau-père et son frère ne serait pas à l’hôpital.

Peut-être, peut-être, peut-être. Avec ce genre d’idées, on refait le monde. Mais la blonde qui n’était que folie et obsession tentait de se raccrocher à l’idée qu’elle n’était pas responsable. Qu’elle ne voulait plus l’être. Elle en avait assez qu’on lui pointe ses fautes. Alors elle se dit que s’en prendre au battement d’aile excuserait la tempête qu’elle avait générée. Mais il était trop tard. Alors qu’elle traversait la salle pour l’arrêter, il avait déjà sa porte de sortie grande ouverte. Et il continua dans une dernière pointe pleine d’ennui et de mépris. Elle l’attrapa par l’uniforme mais déjà il se dérobait.

Elle hurla : « LÂÂÂÂCHE ! ». Elle se le hurlait. Elle tira avec force sur la poignée, la délogeant de son accroche tellement elle avait forcé. Elle la balança sans un regard, tambourinant à la porte. Mais elle semblait rester imperméable à sa colère et sa frustration. « C’est tout ce que tu as à dire ?! A me montrer ?! Des corps ?! Des blessés ?! Ma "salle" est bien petite par rapport à la tienne ! Et tu oses, OSES, me faire des leçons ! LÂCHE ! Voilà ce que tu es : lâche ! A fuir derrière ton don ! A te croire supérieur alors que tu fais autant d’erreurs ! A être à part, seul, mourant dans ton propre corps ! Tu me méprises mais tu es pitoyable Hadès ! PITOYABLE ! Car tu te crées un monde pour te protéger mais en réalité, tu te tues toi-même, sans t’en rendre compte ! Et bien si tu veux fuir, fuis ! Tu tomberas dans la tombe que tu t’es creusée toutes ces années ! Et ce serait justice ! Enfin, de la justice dans ce monde ! »

Elle avait fini par glisser, le dos contre la porte, se rendant à l’évidence que cela était vain. Malgré tout, plus le flux de haine sortait, plus sa violence et sa rage et sa détresse augmentaient. Elle ne se vidait pas ainsi. Au contraire. Elle se nourrissait. La rage. De tous ces mots qu’elle portait et qui la blessait tout autant. Elle était aussi pitoyable, ainsi recroquevillée. Ses yeux restaient aveugles à cette scène de corps, inertes par sa faute… Son esprit la torturait au point qu’elle se tienne le visage, les ongles griffant ses tempes, comme pour contenir ce flot de haine et de ressentiment qu’elle avait tant accumulé et qui risquait de la submerger. Et qui la submergea. Elle se releva d’un coup. Ses yeux vitreux glissèrent sur le sol et elle fit un pas puis l’autre puis l’autre, des pas légers et de plus en plus sûrs. « Orion ?, elle lâcha un petit rire ironique, dédaignant de la tête. Non. Non, ce n’est pas possible. Ce n’est… Ce n’est qu’un jeu d’images. Pour me troubler, hein ? » Hadès était toujours là pour elle, toujours le maître de cet échiquier sur lequel elle tentait de ne pas se faire avoir comme un pion… alors qu’elle se mettait elle-même en échec et mat.

Elle releva la tête vers lui et eut un semblant de sourire. Toujours aussi fou. Ce n’était pas lui. Lui était loin. Bien loin et c’était mieux ainsi. Cette douleur dans son cœur, c’était mieux ainsi. Ce n’était qu’un jeu, une mise en scène. Une preuve à apporter à sa folie. Un PNJ ? Forcément. Orion était loin. Loin, en sécurité. Comme Orest. Juste une preuve à apporter qu’elle n’avait plus d’attache. Plus de retenue. Même face à ces yeux verts inquiets. Inquiets. Oui, il devait l’être, avec ce qu’elle allait faire. Elle s’approchait doucement, elle avait tout le temps. Elle s’adressa d’un murmure à l’image qu'Hadès lui avait présentée : « Je fais du mal. C’est ainsi. A toi comme aux autres. Toujours. Et ça me fait du bien. » Ce n’était pas Alexis qui parlait. Alexis était dans son puits de souffrance et de culpabilité. A hurler sans que cela atteigne l’extérieur, à supplier que tout cela cesse, à sangloter devant sa faiblesse face à la noirceur qui animait son corps et avait rongé son cœur. *Orion, fuis moi… je t’en supplie.*

L’autre était calme et puissante et sûre. Et mauvaise. Berserker. Une rage voulant prouver qu’elle n’avait plus peur et que rien, même pas lui, ne l’arrêterait. Et elle frappa. Un coup de poing aux côtes qui le plia en deux. Elle regarda cela avec un air absent mais sa main trembla. Ce n’était qu'un coup. Qu’importe qui le reçoit, n’est-ce pas ? Puisqu’elle ne ressent plus rien. Elle lui mit un revers au visage. Elle serra les dents à cette vision. Pourquoi cette réaction alors que, comme les autres, il l’avait laissé ? Alors que, comme les autres… il ne l’aimait pas. Plus sa douleur la broyait, plus son envie de détruire l’origine de sa douleur s'embrasait en elle. Détruire sa faiblesse : ce n’est pas ça, ce que font les gens qui se libèrent dans les romans ? *Non… Non, ils protègent leur faiblesse… Les héros le feraient…* Mais si Alexis croyait aux héros, la rage ne jurait que par les vilains. Et rêvait de leur liberté sans limite, comme celle d’Hadès. Alors elle frappait, avec force mais une certaine impassibilité. Elle ne disait plus un mot, il n’y avait rien à dire car ça n’en valait pas la peine. Alors qu’il encaissait, gémissait, saignait… elle continuait ses coups pour le voir tomber. Que le monde comprenne que plus rien ne l’affectait.

Mais ce n’était qu’un mensonge. Même sa propre chair le savait, révélant des tremblements, des tics nerveux, des tressaillements qui contraient la force surdéveloppée dont elle était capable. Berserker les refoulait et frappait de plus belle, le regard lointain, le sourire mauvais. Quand allait-il finir par tomber ? Il le fallait ! Il le fallait car si sa tour tenait en place, elle ne pourrait jamais aller trouver le roi. Et lui montrer qu’elle était libre elle aussi. Face aux yeux qui brûlaient de haine, à l’intérieur, il n’y avait que noyade de tristesse. Elle avait abandonné. L’autre était trop forte et elle ne pourrait plus rien y faire. Depuis toujours, si faible. Et Orion allait subir ça juste en croyant sauver un démon. Son âme recroquevillée en elle-même tentait de nier l’extérieur. Refusant de regarder en face cette réalité trop sanglante et tragique. Refusant d’accepter qu’elle était en train de s’en prendre à celui qu’elle aimait.
lundi 28 mars 2016 ~ couloirs  ~ seagreen
©Gau
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MessageSujet: Re: Against a disease without a cure •• Hadès • Orion   Against a disease without a cure •• Hadès • Orion 1400359500-clockMer 13 Avr 2016 - 0:01




Against a disease
without a cure.
▬ Alexis & Hadès.


Il fait une drôle de tête le Hadou… t’ouvres légèrement la bouche en cul de poule, prenant subitement conscience que t’as coupé l’anglais en pleins milieu de sa phrase. T’hésites un instant à t’excuser, mais en fait non.
Ton regard se pose à nouveau sur les gamins au sol… te demandant s’ils sont réels ou non. Tes yeux verts dérivent sur Alexis et tu te dis que si les mômes sont vrais, faut qu’ils continuent de faire les morts. T’aimerais bien au fond, ou plutôt une part de toi a envie de se mettre en PLS dans un coin et d’attendre.

Hadès te passes devant sans un mot et surtout comme si tu n’existais pas. *Je suis le décor en fait… un peu comme les enfants là… gé.ni.al.* Il s’approche de la C et déjà tu commences à croiser les doigts, réfléchissant à comment tu devras expliquer que la tête carmin du jeune homme se soit décroché de ses épaules. Tu hausses un sourcil quand il commence à délicatement tapoter un des gars hors service, même si juste avant t’as du te retenir de rire… *Hadès le gentil Jedi, mais oui, tous les matins !* T’en savais pas des masses sur lui, mais suffisamment pour trouver que s’auto-qualifier de mec sympa était un peu abusif venant de lui. Alexis, elle, elle a rit. C’est un peu pour ça que t’as préféré ne pas rigoler en vrai. Il était flippant ce son… c’était juste pas elle.
Ton regard a suivie le mouvement de Hadès qui soulevait l’inconscient par les cheveux… *Euh… mais pourquoi tu fais ça mec ??* Il n’était clairement pas du tout le type sympa dans cette pièce, mais plutôt le maître des illusions.

Orest.
Ton cœur trébuche. Non. Tu sais que non. Rien que de fixer le reste du corps tu sais que ce n’est pas lui, pourtant, t’es devenu livide et les paroles du Démon Rouge n’arrangent franchement rien à ta pâleur.
Berserker.
Tes yeux se posent à nouveau sur la blonde. Le doute n’est as possible, mais tu ne sais pas comment on ramène quelqu’un dans cet état à la raison et clairement, Hadès ne semble pas réellement disposé à t’aider. D’un coup il te pointe du doigt. *La politesse elle doit être morte avec le respect en fait.* Les mots qu’il prononce sont comme des coups de poignards et t’as du mal à les encaisser, les digérer. S’il avait été plus près, tu lui en aurais très certainement coulé une dans son petit nez. Il ne sait pas… mais ce n’est pas elle, non… ce n’est plus elle aux commandes et au font elle s’en voudra bien plus que quiconque quand elle reviendra à la surface. Tu dois trouver un moyen de la ramener, peu importe le prix que cela te couteras, tu le feras, parce que… parce que… vous êtes plus forts. T’essaye de t’en persuader.

Tu vas pour dire ça à Hadès, mais soudain tilts qu’il c’est détourné et… *What ?! Depuis quand il y a une porte ici ??!* T’as pas le temps de bouger ne serais-ce que le petit orteil, qu’Alexis pousse un cri. Tu fais un bond et tous tes poils s’hérissent complément surpris.
Elle avait presque réussi à l’attraper et tu sais que tu l’aurais sûrement laissé le tabasser une peu… parce qu’il venait quand même de t’abandonner en laissant planer cette phrase pleine de sens dans l’esprit d’Alexis. T’étais persuadé qu’il était encore là, qu’il se délecterait en regardant ce qui allait suivre… *Petit pervers va.* t’étais presque certain qu’elle avait raison en le traitant de lâche.
Elle arrache la poignée de la porte et tu déglutis de travers… t’es un peu la plante verte des décors depuis le début et étrangement t’aimerais le rester encore un peu, malgré que tu sois le seul con planté en plein milieu de la pièce.
Elle coule au sol. *C’est fini ?* T’aimerais bien, mais ça serait bien trop facile. Tu fais un pas en avant et…

Alexis ?

Son regard vitreux se lève vers toi et là tu sais que t’es dans la merde. T’es pas voyant Ori, mais là tu sais que tu vas passer le pire quart d’heure de toute ta vie. Elle se relève et avance, d’abord c’est calme et puis ça devient de plus en plus en plus rapide. *Oh putain…*

Non. Je suis bien là et il faut que tu te calmes maintenant.

Euh… bide total. Elle continue d’avancer toujours aussi déterminée et avec ce rictus déformant un visage que tu connais pourtant si bien, mais qui te sembles être celui d’une inconnue en cet instant.
Son murmure te glaces le sang, mais tu n’en montre rien et toujours sur un ton qui se veut calme, tu poursuis :

Ce n’est pas toi tout ça… Ton regard balaye un instant la pièce avant de planter à nouveau le vert inquiet de tes yeux dans le gris fou des siens.  Je veux que tu me rendes Lexi, maintenant. C’est avec elle que je veux discuter, pas avec toi.

Le coup de poing dans les côtes tu ne l’as pas vue venir. Le souffle coupé par la douleur, tu te plis en deux. Elle frappe bien plus fort qu’Orest à la boxe, elle est plus forte et tu le sais avant même de te redresser… cassées. C’est les flottantes, mais merde ! Tu vas faire comment si à chaque coup elle te défonce un os ? Oui parce qu’elle ne semble pas partie pour s’arrêter maintenant. Tu te demandes quand elle s’arrêtera…

Tu veux te battre chérie ? Tu veux cogner ? Vas falloir apprendre à frapper alors, parce que là tu me chatouille.

Le coup qui te fracture la pommette juste après tu l’as un peu cherché mon grand, on ne va pas se mentir. Elle est là quelque part, mais ça va être compliqué… surtout que tu ne rendras aucuns coups, tu ne peux que parer du mieux que tu pourras et peut-être essayer de la bloquer. Facile à dire, mais à faire, c’est une autre paire de manche.
Elle ne s’arrête pas, pourtant t’essayes, tu lui parle… tu commence à trembler sous les coups et ton squelette te dis que ce n’est pas bon, mais elle aussi, tu le sens, elle est là. Ta Lexi est là, planqué certes, mais là. Il faut juste que t’arrives à l’atteindre. Tu décides de balancer ta dernière carte et esquive un coup avant de l’entrainer dans ta chute. Tu la plaque au sol tout en t’asseyant sur son ventre de tout ton poids et maintenant ses poignets comme tu peux.

TU TE CALME !

Ca t’arrache les poumons de lui hurlé dessus comme ça au visage. T’as un léger filet de sang qui s’échappe à la commissure de tes lèvres et ton nez est entrain de se transformer en cascade d’hémoglobine. T’es au bord des larmes, ton corps est à deux doigts de se démanteler tellement t’en peux plus… pourtant tu trouves la forces de lui hurler toute ta douleur et ta rage :

« J’ai toujours étais là pour toi ! Dans les pires comme les meilleurs moments ! Et toi tu démontes toujours tout, comme si rien ne comptait ! Je ne sais même plus pourquoi je continue de me battre contre cette maladie sans remède qui te ronge ! Je ne sais plus dans quelle langue te le dire ! Explique-moi pourquoi tu choisi toujours le compliqué ?! Pourquoi le chemin sombre et tortueux ?! Je suis à bout de souffle et enterré dans la tristesse ! Je suis à la recherche d’un moyen pour échapper à la folie ! MAIS PUTAIN LEXI ! FAUT QUE T’ARRETE ! T’ES DÉJÀ EN ÉCHEC ET MAT DE CETTE PARTIE ! C’est fini ! FINI ! Alors reviens s’il te plaît…

Pour toi aussi c’est fini Orion… à bout de souffle tu lâches prise.


© YAM for Prismver



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MessageSujet: Re: Against a disease without a cure •• Hadès • Orion   Against a disease without a cure •• Hadès • Orion 1400359500-clockMar 19 Avr 2016 - 11:36
La porte s’ouvrit doucement dans un cliquetis léger. Cette fois-ci, la pièce semblait étrangement silencieuse - une sensation sans doute dûe aux cris d’Orion juste avant, ou à la surprise de voir le Démon Rouge se joindre à la partie. Très franchement, il s’était préparé de quoi tenir un bon moment : sa pièce était plein d’artillerie de jeux vidéo, de quoi l’occuper pendant que le conflit dramatique se règlerait à côté. Il prenait sur lui - et il avait beau énoncer ça avec sarcasme, il leur faisait véritablement une fleur. En agissant de la sorte, il empêchait la C de s’en prendre à d’autres personnes - sans compter qu’il la mettait en face de ses propres méfaits. Elle avait besoin de ça.

Il en était conscient, et il avait - sûrement, dans leur dernière discussion - contribué à mettre le doute dans cet esprit chaotique, et il savait très bien qu’il fallait au moins ce genre de confrontations pour qu’une personne qui se ment aussi bien à elle-même puisse réaliser son erreur. S’il le savait, c’est avant tout parce qu’il avait pensé de la même façon - et il se moquait bien de la façon dont elle terminerait, car c’est dans l’intérêt de leur future confrontation qu’il avait agit. Simplement, il arrivait à bout de patience et si toute cette mise-en-scène ne suffisait pas à attirer sa prise de conscience, il s’en chargerait lui-même. Il devait l’avouer, ce dénouement l’avait surprit - il s’attendait à ce que Orion parvienne à la calmer et à entrevoir la déception d’une fin amoureuse, mais ce n’était pas le cas. Honnêtement, ça ne l’aurait pas empêché de le jeter dans la fosse aux lions, mais il lâcha un léger « oops » à la vue désormais plus proche du corps abîmé d'Orion inconscient.

« C’était dramatique. Je m’attendais à ce que tu l’écoutes mais tu l’as complètement tabassé ! Tu as dépassé mes prévisions, bravo, tu as été meilleure, etc. etc. ... satisfaite ? » C'est ce qu'il aurait dit, normalement. Quelque chose de sarcastique dans ce genre - mais au lieu de ça, il resta silencieux. Il soupira, à la fois fatigué et déçu de cette vision. Sans un effort, il fit disparaître son monde, ne laissant que les deux amants, chevauchant ridiculement au sein de leur hémoglobine. Le temps qu’ils disparaissent, un professeur était arrivé sur place et il ne tarda pas à écarter la berserker du blessé pour le prendre en charge. Les gens devaient penser qu’il était responsable des choses mais Hadès s’en moquait. Là où il allait, il n’y avait pas de loi, personne pour le gêner ou pour empêcher ses actes. Quelqu’un en était capable, autrefois, mais privé de ces chaînes, l’anglais s’était déchaîné.

Il était loin du démon qu’il avait incarné mais, bien qu’elle soit dans un intérêt sympathique, cette torture lui avait fait du bien. Qui sait, peut-être que Warren avait tort - qu’aucun bien, qu'aucune bonne personne ne se cachait dans la terreur et le mal qu’il représentait.
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MessageSujet: Re: Against a disease without a cure •• Hadès • Orion   Against a disease without a cure •• Hadès • Orion 1400359500-clockMar 19 Avr 2016 - 22:09


Lexi. Il n’y avait que lui pour croire encore qu’elle était là, la petite Lexi de Central Park. La blondinette souriante et incapable de faire de mal à une mouche. Il n’y avait que lui pour y croire, même elle ne pensait plus qu’elle existait. Elle pensait que c’était vain, fini, foutu. Mais pas lui. C’est quand même étrange, l’amour. C’est tellement risqué comme pari. C’est tellement dangereux aussi. Mais ce n’est pas comme si ça se choisissait. Si l’amour était raisonnable et pragmatique, ça se saurait. Un amour comme ça, il aurait filé bien vite au premier coup. Au premier rejet. Au premier refus. Elle n’en était pas au premier et elle ne semblait pas prête d’avoir atteint le dernier. Mais il était là, à croire à sa Lexi plus qu’elle ne le fera jamais. A croire pour deux qu’il pouvait la sauver de ses ténèbres.

Orion était là, vraiment là, mais elle ne voulait pas l’écouter. Pas croire que c’était la réalité. C’était déjà bien trop douloureux de faire tout ce mal à une image, alors en vrai… non, qu’elle n’y pense pas. Qu’elle laisse faire même. Comme toujours… Laisser cette rage submerger toutes les pensées et les doutes. Laisser cette douleur la détruire alors qu’elle l’infligeait. Laisser ces ténèbres la noyer et la tuer. Tuer la Lexi qui s’était terrée à l’intérieur d’elle-même. Celle-là même qui rêvait du temps où le calme régnait, celle qui riait même quand il pleuvait, celle qui savait que demain serait toujours meilleur. Mais aujourd’hui, celle qui constatait la liste de ses crimes et croyait mériter sa propre prison. Et ne faisait que s’y emmurer, coup après coup. Il lui disait d’arrêter et elle reprenait de plus belle. Il essayait sur tous les tons mais elle ne l’entendait pas. Elle ne voulait pas. C’était la seule chose qui la maintenait à présent. Refuser la réalité. Refuser jusqu’aux coups qu’elle portait, qu’il évitait à peine et auxquels il ne répondait pas.

Cela aurait été plus simple, si ça avait ainsi : elle aurait eu une raison de lui faire du mal. Ce n’était pas le cas. Cela n’avait aucun sens. Sa vie entière semblait vide de sens et tous ceux qui auraient pu la guider, elle les avait fuis pour se perdre plus encore. Pour souffrir et faire souffrir plus encore. Assez. Alexis, on t’a dit de t’arrêter. Alors – maintenant – tu – t’arrêtes. Oui, toi. La rage, il n’y a que toi qui puisse l’arrêter, il n’y a que toi qui puisse en être le maître, alors tu vas cesser de fuir et tu vas revenir. Maintenant. Elle se débattait au sol alors qu’Orion avait décidé de tout donner pour l’arrêter, son corps n’étant plus en état pour protester plus longtemps. Lui aussi était en colère, mais il avait des raisons. Elle avait bien déconné cette fois-ci, plus encore que ce que l'on craignait. Et il en avait assez et il ne comprenait pas et il voulait juste que cela fonctionne. Au fond, tout au fond d’elle-même, elle était comme lui : elle en avait assez et elle ne comprenait pas et elle voulait que cela fonctionne.

Mais la rage l’aveuglait : elle tentait de se libérer même si cela était vain et ses yeux injectés de sang semblaient promettre que ses coups allaient continuer de se porter sur ce corps tremblant et blessé. Mais… la petite Lexi recroquevillée au fin fond de son océan de souffrances releva la tête. Parmi les ombres des profondeurs inconscientes, elle vit que la lumière pouvait l’atteindre. Que si elle le voulait, seulement si elle le voulait et qu’elle y mettait du sien, elle pourrait y arriver. Elle s’était répétée que tout cela était vain mais elle sut à cet instant qu’elle se trompait. *Pour Ori.* Pas pour eux tous, encore moins pour elle… mais pour lui. Toujours. Et elle quitta ses abysses où elle se noyait et elle remonta d’un coup à la surface. Enfin… mentalement. Car physiquement, elle semblait se noyer encore et s’étouffait. Elle s’était redressée alors qu’Orion glissait au sol à côté d’elle, inconscient.

Elle manquait d’air même si elle tentait d’inspirer ; elle avait mal au cœur, à la poitrine, au ventre ; son corps tremblait entièrement et sa vision était trouble ; elle avait l’impression qu’elle allait s’évanouir, qu’elle allait vomir. Crise d’angoisse. Foutue crise d’angoisse. Elle en avait déjà eu après ses « crises », alors après ce qu’elle avait fait en Berserker… évidemment. Elle était penchée à côté d’Orion, impuissante, choquée, malade. Elle pleurait, elle criait, elle se détestait. Plus que tout, elle se détestait. Elle avait fait ça. Et c’était réel ! Si la grande pièce et les corps au sol avaient disparu, Orion restait lui. Elle voulut arrêter le sang de couler de ses plaies mais elle ne faisait que regarder le rouge de ses mains tremblantes. Elle osait à peine le toucher, craignant d’envenimer plus encore la situation. « Ori, je… Ori… Non…. Non… S’il te plaît, non… » Sa voix était faible, rauque, plaintive. Elle aurait tellement aimé réussir dans le déni mais le réel ne pouvait pas se nier, plus maintenant.

Elle voulut se lever et suivre Orion quand un professeur arriva pour l’emmener à l’infirmerie, mais on l’écarta. Elle protesta, ne supportant pas de le voir s’éloigner… mais elle finit par se taire. Elle ne les comprenait que trop au fond. Elle était un monstre et il fallait se méfier d’elle. Qui sait ? Le Berserker avait fait tout cela et pourrait recommencer… Non. Elle avait fait tout cela. Elle était incapable de nier sa responsabilité cette fois-ci. Orion… et les autres aussi. Elle se revit de l’extérieur, comme dans un film absurde et glauque, à agresser tous ces gens qui ne lui avaient rien fait… à agresser Orion qui avait tout tenté pour elle. Et elle l’avait fait du mal au seul bien de sa vie. On vint la chercher, on l’interrogea, on la disputa, on la punit. Elle restait muette, absente, tremblante. Sa crise d’angoisse ne semblait pas vraiment partie, même avec le temps. On ne l’entendait que murmurer : « Orion… Orion va… va mieux… ? Il faut… Orion va mieux… »
lundi 28 mars 2016 ~ couloirs  ~ seagreen
©Gau
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Against a disease without a cure •• Hadès • Orion
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