Tu observes le train, ton coeur gelé. Tes valises sont déjà à l'intérieur et tu te sens incapable de monter. Il ne te reste pas longtemps. C'est certainement tes dernières minutes passées sur l'île en tant qu'élève. La tristesse menace de t'engloutir soudainement. Cette tristesse de quitter ta maison, tes amis, ta famille. Dieu, tu quittais ta famille. Joy et toi aviez déjà eu des adieux larmoyant, ton train était tôt, le jour se levait à peine, il faisait encore frais. Dans une heure ou deux, elle se lèverait sans toi et devra continuer de vaquer à ses occupations.
Ta gorge se serre. Tu n'as pas fait d'adieux groupés car tu ne voulais pas que cela en soit. Tu veux les revoir. Tu as laissé un cadeau à ta presque soeur, Abigail. A Joy aussi. Bernie leur donnera chacune le jour de leur anniversaire. Vous en aviez discuté, il est retourné à une vie plus ou moins sauvage et se contentera de donner les derniers LMS qu'il ne transportera sûrement jamais. Lui aussi le sait. Il ne peut pas vivre éternellement. Tu auras été là depuis si longtemps, presque 10 ans.
Tes cheveux sont aussi bleus qu'au premier jour, ces cheveux que tu avais choisis de teindre en signe de changement la première fois que tu étais venu sur cette île magnifique.
Comme la première fois que tu avais vu Orion aussi. Ce gars, avec la joie et la bonté encrée dans le cœur. Il se serre aussi ton coeur Colton. Car tu ne veux pas lui dire au revoir. T'as peur, tellement peur de ne plus jamais le revoir. Tout ce que ton pouvoir te dit, c'est qu'il sera heureux en général.
Et toi, t'attends là, seul sur le quai, sans même un traqueur, t'en avais plus besoin, t'avais terminé en A. Et t'allais avec une mage expérimentée comme chef de service qui t'attendrais en Californie. T'allais poireauté tout seul à l'aéroport de Londres, comme un imbécile. Elle t'avait dit qu'une mage qu'elle tentait de recruter viendrait peut-être. Quoi qu'il en soit, monter dans ce train, c'était comme renoncer.
Tu ne pouvais pas bouger dans cet état Colton. Tu paniquais. T'aurais dû le prévenir. T'aurais dû lui dire, il aurait eu les mots pour t'aider à partir. Car lui aussi, il partira un jour, pour la NASA. T'en étais certain. A ce moment, vous serez dans le même pays, et tout sera plus simple.
Mais pour le moment, t'avais peur, tu ne veux plus partir.
So, c'est sûrement le dernier rp entre Colton et Orion. Let's enjoy it ♥
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Sujet: Re: This is not a goodbye but a "See you soon" Ven 10 Nov 2017 - 11:36
#Collion4ever This is not a goodbye, but a "see you soon".
Normalement, quand le réveil sonne t’es le genre de personne à attendre. A attendre que le temps soit écoulé, parce que t’es un flemmard de nature Orion, t’as jamais été un lève tôt et tu te dis que c’est pas maintenant que ça va commencer. Pourtant, ce matin là, quand il sonne tu l’éteins, tout simplement et te redresse. 5 Juillet 2017. C’était les grandes vacances, mais c’était aussi le départ de Colton. Son départ pour une nouvelle vie, pour la suite d’un futur… bon pas trop incertain, il a le don de voyance quand même et il le gère relativement beaucoup mieux que toi et ton don spatio-temporel. Tu te lèves, la tête un peu dans le cul, mais tu te traîne jusqu’à la cuisine. Le café, c’est tout ce qui passe. T’as cette boule dans le ventre qui gonfle depuis hier soir, cette boule et cette étrange sensation de te dire que tu pourrais ne plus te sentir chez toi ici. Au fond c’est tellement différent de quand tu es arrivé, mais une part de toi te dis que c’est ça grandir, mûrir, vieillir… c’est accepter que le monde change et évolue, conter toutes attentes parfois. Pourtant sous la douche froide tu t’en veux, tu t’en veux de ne pas avoir plus profiter de lui. Tu savais ce qui allais arriver et tu voulais lui accorder le plus de temps possible avec Joy, mais au fond c’est juste que tu avais peur de la douleur, de ne pas être capable de le regarder et de le laisser s’en aller. Parfois t’aimerais avoir encore quinze ans Orion, juste pour avoir le droit de taper une crise ; mais t’as vingt-et-un ans et tu sais que ce n’est pas ce qu’on attends de toi, que ce n’est pas ça dont Colton a besoin.
Ton regard était tombé sur ta vieille veste en cuir avec des clous sur les épaules, t’as eu un petit sourire en la voyant alors que t’étais entrain de passer tes baskets et de planquer les lacets sur les côtés. Tu décide de la mettre et tu pars même en quête d’un de tes écarteurs dans les tiroirs de ton bureau ; au fond t’as bien mis un vieux jeans troué avec des baskets et une casquettes à l’envers pour cacher tes cheveux jamais coiffés. Alors que t’ouvre la porte du bungalow, tu constates que les étoiles se font rares et que le jour ne va pas tarder à se lever. Tu files en direction de la gare, le pas décidé, mais le cœur lourd comme jamais.
Il est là. Seul à attendre son train. Tu marque une pause et l’observe un instant, comme pour te souvenir, de tout vos moments, de chacune de vos conneries, pour ne pas oublier… mais surtout pour trouver le courage de le rejoindre sur le quai. La boule remonte dans ta gorge Ori.
▬ J’espère que tu comptais pas te casser sans dire au revoir quand même.
T’as repris ta marche, t’avance vers lui et tu t’arrête, juste à côté et tu fixes ce point invisible, droit devant toi. Tu ne peux pas le regarder droit dans les yeux, tu sais que tu vas chialer comme une merde sinon, et ce n’est pas tes larmes de crocodiles qui vont l’aider à s’en aller facilement.
▬ Si tu te demande comment j’ai su, c’est juste que je te rappelle que tu ne peux rien me cacher éternellement. Joy et Leann peuvent rapidement se confier. Tu le gratifie d’un rapide clin d’œil avant de soupirer. Ça y est, c’est le grand jour…
Tu ne sais déjà plus quoi dire, t’as la voix qui part en couille et le cœur qui bat trop vite pour ton souffle trop lent. Tu voudrais trouver des mots pour le retenir, mais tu sais que tu n’as pas le droit de le faire, alors t’essaye juste d’être réaliste et tu lui tapote l’épaule tout en soufflant :
▬ T’façon c’est pas un adieu, juste un... à la prochaine… mon frère.
C’est bon, t’as déjà les larmes aux bords des yeux, le cœur aux bords des lèvres.