a library is a hospital for the mind [PV SELPHIE]

Bibliothèque. Paradis sur terre pour qui ne peut faire d’activité autre qu’intellectuelle, ce qui est bien le cas caractérisant la jeune fille qui vient d’y pénétrer à l’instant. Cheveux blond cendré, uniforme de l’école mais sans chaussure, joli minois, adorable jeune fille ; ce n’est pourtant ni le fait qu’elle soit plutôt jolie, ni le fait qu’elle se balade pieds nus qui a pour effet d’attirer les regards, mais surtout le fait qu’elle se déplace en fauteuil roulant, mais au bout de huit ans, les regards n’importent plus et c’est sans s’en soucier que Selphie entre dans la pièce.

Lire. Une activité que la demoiselle affectionne tout particulièrement, certains préfèrent le sport, elle n’a pas tellement le choix. A vrai dire, elle ne s’en plaint pas vraiment, appréciant tellement de se plonger dans les histoires, les vivre en même temps que les personnages, rire, pleurer, espérer et craindre ; une autre vie vécue sans avoir à recommencer la sienne.

Ayant un moment de libre à la fin des cours, la jeune blonde avait donc décidé de s’adonner à son activité favorite et après avoir désespérément attendu que quelqu’un passe et accepte de l’aider à monter jusqu’au deuxième étage, elle avait emprunté le petit pont menant jusqu’à la tour annexe et s’était dirigé à la bibliothèque tranquillement. Une fois arrivée, elle s’arrêta un moment en souriant, c’était stupide mais il lui suffisait d’entrer là pour se sentir … Bien. Elle réfléchit un instant, cherchant à se remémorer le titre du livre qu’on lui avait conseillé il y a peu et, dès qu’elle l’eut retrouvé, se remit à avancer dans les rayons.

Au moment où elle trouva l’étagère où se trouvait, logiquement, son livre, elle laissa échapper un gémissement de désespoir. Le sort s’acharnait sur elle ou quoi ? Elle avait déjà poireauté une bonne dizaine de minute au bas des escaliers avant qu’une âme charitable se présente, et voilà que le livre qu’elle voulait était trop haut pour elle. BIEN TROP HAUT, même. Un soupir et elle recula, puis se dirigea vers les tables ; peut-être y aurait-il quelqu’un prêt à l’aider ?

Elle déplaça son excellent regard sur toutes les personnes présentes – à savoir trois jeunes filles – et grimaça ; trop jeunes, trop petites, elles seraient peut-être assez sympathiques pour accepter mais inutile de les déranger pour rien. Puis dans sa vision périphérique apparu l’image d’un jeune homme qui … dormait ? Flute de zut, elle n’allait pas réveiller quelqu’un pour ses histoires ! Bon, ce n’était pas tout à fait le lieu pour somnoler, certes, mais ce n’était pas une raison pour empêcher la personne en question de se reposer …

Le livre. Le garçon. Le livre. Le garçon. Le livre …
Un soupir rageur puis la demoiselle s’approcha doucement de l’endormi. Elle se racla doucement la gorge et tapota l’épaule de l’élève pour essayer de le sortir de son sommeil. La bouche ayant pris une moue gênée, c’est d’une voix douce et faible – bibliothèque oblige – qu’elle pris la parole.

« Excuse-moi ? Je suis désolée de te déranger mais, il y a un livre que j’aimerais prendre et … Je crois que tu es la seule personne ici qui puisse être assez grande pour m’aider … »

En espérant qu’il s’agirait de quelqu’un de sympa, d’agréable au réveil et qui ne serait pas trop fâché de se faire réveiller en pleine sieste …

Enfin arrêtée devant le rayonnage où elle pourrait entrer en possession de son livre, Selphie attendais tranquillement que le jeune homme réponde à sa question. Skyler Sullivan. Nom et prénom inconnus au bataillon, pourtant il avait le même âge qu’elle et n’était qu’une classe au-dessus, elle aurait très bien pu en entendre parler ! L’idée qu’elle puisse encore découvrir des gens en entamant sa 6ème année d’étude dans ce pensionnat la fit sourire de nouveau, il y avait décidément tellement d’élèves ici, c’était tellement différent des écoles où tout le monde connait tout le monde, au moins de vue !

« Je vais choisir Skyler alors, je ne suis pas une fan des formalités excessives »

Nouveau sourire destiné au A – oui, Selphie est un mini BN, distributeur de sourire –. La demoiselle, bien que polie, ne nous méprenons pas, n’appréciais effectivement pas plus que ça tout ce qui lui semblait trop, tout ce qui avait pour effet de creuser un fossé entre les gens quand la politesse est avant tout faite pour leur permettre de vivre correctement ensemble.  Quand Skyler lui demanda quel était le livre qu’elle voulait, elle le pointa du doigt, geste quelque peu inutile sans aucun doute, mais plutôt automatique, avant de prendre la parole.

« La Quête d'Ewilan »

Heroic-fantasy mon amour. La blonde lisait de tout à vrai dire et était tout à fait ouverte à n’importe quelle proposition, ne se fermant pas à un genre inconnu ou jugé décevant par rapport à un livre lu précédemment. Hormis quelques auteurs classé « liste noire » et qu’elle refusait de lire, elle tentait tout … Mais l’heroic-fantasy restait sans conteste son domaine de prédilection et les livres qu’elle n’avait pas encore lu se faisaient rares, à force de passer son temps le nez dans les bouquins. Chacun sa manière de s’évader après tout !

« Et, par curiosité, tu lisais quoi pour t’endormir comme ça ? »

Un jour, sûrement, la curiosité et la fâcheuse manie de la demoiselle à poser les questions qui lui venaient de façon naturelle, causeraient sa perte. Bien sûr, quand elle savait qu’un sujet était à éviter avec quelqu’un, elle fermait sa jolie bouche et gardait questions et réflexions pour elle, mais il n’était pas rare qu’elle apprenne qu’il était conseillé d’éviter de parler de quelque chose après avoir gaffé. C’est après coup qu’elle se rendit compte que Skyler n’avait peut-être pas du tout envie de bavasser et préférait lui donner son livre et retourner à sa sieste mais c’était trop tard, alors elle se prépara psychologiquement à ce qui pourrait se passer : réponse, silence ou bien elle se ferait envoyer balader, à voir. Et puis après tout, tant pis, qui ne tente rien n’a rien !

Enfin arrêtée devant le rayonnage où elle pourrait entrer en possession de son livre, Selphie attendais tranquillement que le jeune homme réponde à sa question. Skyler Sullivan. Nom et prénom inconnus au bataillon, pourtant il avait le même âge qu’elle et n’était qu’une classe au-dessus, elle aurait très bien pu en entendre parler ! L’idée qu’elle puisse encore découvrir des gens en entamant sa 6ème année d’étude dans ce pensionnat la fit sourire de nouveau, il y avait décidément tellement d’élèves ici, c’était tellement différent des écoles où tout le monde connait tout le monde, au moins de vue !

« Je vais choisir Skyler alors, je ne suis pas une fan des formalités excessives »

Nouveau sourire destiné au A – oui, Selphie est un mini BN, distributeur de sourire –. La demoiselle, bien que polie, ne nous méprenons pas, n’appréciais effectivement pas plus que ça tout ce qui lui semblait trop, tout ce qui avait pour effet de creuser un fossé entre les gens quand la politesse est avant tout faite pour leur permettre de vivre correctement ensemble.  Quand Skyler lui demanda quel était le livre qu’elle voulait, elle le pointa du doigt, geste quelque peu inutile sans aucun doute, mais plutôt automatique, avant de prendre la parole.

« La Quête d'Ewilan »

Heroic-fantasy mon amour. La blonde lisait de tout à vrai dire et était tout à fait ouverte à n’importe quelle proposition, ne se fermant pas à un genre inconnu ou jugé décevant par rapport à un livre lu précédemment. Hormis quelques auteurs classé « liste noire » et qu’elle refusait de lire, elle tentait tout … Mais l’heroic-fantasy restait sans conteste son domaine de prédilection et les livres qu’elle n’avait pas encore lu se faisaient rares, à force de passer son temps le nez dans les bouquins. Chacun sa manière de s’évader après tout !

« Et, par curiosité, tu lisais quoi pour t’endormir comme ça ? »

Un jour, sûrement, la curiosité et la fâcheuse manie de la demoiselle à poser les questions qui lui venaient de façon naturelle, causeraient sa perte. Bien sûr, quand elle savait qu’un sujet était à éviter avec quelqu’un, elle fermait sa jolie bouche et gardait questions et réflexions pour elle, mais il n’était pas rare qu’elle apprenne qu’il était conseillé d’éviter de parler de quelque chose après avoir gaffé. C’est après coup qu’elle se rendit compte que Skyler n’avait peut-être pas du tout envie de bavasser et préférait lui donner son livre et retourner à sa sieste mais c’était trop tard, alors elle se prépara psychologiquement à ce qui pourrait se passer : réponse, silence ou bien elle se ferait envoyer balader, à voir. Et puis après tout, tant pis, qui ne tente rien n’a rien !

Selphie attrapa le livre que lui tendais Skyler, passa la main dessus pour le dépoussiérer dans un geste inconscient et reporta son attention vers le jeune pour voir si il allait répondre ou non à sa question. A priori, il ne semblait pas dérangé par la tentative de discussion que la blonde avait engagé, en revanche retrouver le titre du livre semblait bien compliqué ; était-il ennuyeux à ce point ? La question méritait d’être posées songea la demoiselle, amusée. Au bout de quelques secondes, il lui avoua ce qu’elle avait déjà deviné – à savoir qu’il était incapable de s’en souvenir – mais continua à hésiter, alors Selphie resta silencieuse, au cas où il chercherait tout de même à se souvenir.

« Ce que je peux dire, c'est que ça ne devait pas être un livre pour moi. »

Un rire, léger mais certainement audible. Oui, c’était le cas de le dire ! S’endormir dessus et ne même plus se rappeler du titre, l’ouvrage avait dû sembler terriblement ennuyeuse aux yeux du jeune homme ! Elle-même ne se souvenait que d’un livre qui l’avait fait ainsi réagir – Le Prince, de Machiavel – et pourtant elle n’en avait pas lu qu’un seul qui lui avait profondément déplu. Enfin bref, chacun sa façon de réagir de toute façon, si elle se forçait à lire les livres jusqu’à la fin avant de dire qu’elle ne les aimait pas, elle savait pertinemment que la plupart des gens trouvaient ça inutile et stupide.

Elle releva la tête lorsque le brun lui posa une question de nouveau. Si elle venait souvent ici … Question de point de vue à vrai dire. Par rapport à ceux qui étudiaient ici et qui passaient des nuits blanches à plancher sur les livres de la bibliothèque, elle ne venait jamais. Si on la comparait avec ceux qui n’entraient dans ce lieu que par pur hasard, ou presque, elle venait tout le temps. Mais, d’un point de vue plutôt objectif …

« Assez oui. Plutôt pour me détendre que pour travailler mais oui. »

Elle pointa du doigt son fauteuil, un sourire aux lèvres pour tenter d’éviter de mettre Skyler mal à l’aise – c’était toujours le risque en parlant de son handicap et elle détestait que les gens soient gênés face à ça.

« Je ne peux pas vraiment faire de sport et les balades sont assez compromises pour peu qu’il y ait des escalier. Alors je voyage par l’intermédiaire des livres ! »

Voix joyeuse, on ressentait assez bien que ça ne dérangeait pas vraiment la demoiselle. Alors, bien sûr, elle aurait aimé continuer la danse, petite elle rêvait d’apprendre la harpe et non, elle ne pourrait plus entendre la neige vierge crisser sous ses pas, mais elle avait passé bien assez de temps à se morfondre à propos de ça pour arrêter maintenant. Ce n’était pas si mal que ça après tout, et puis elle était en vie !

Elle sembla à ce moment se souvenir que si elle était assise, Skyler, lui, restait debout. Alors elle fit un petit mouvement de tête en direction de la table à laquelle il était assis un peu plus tôt.

« Maintenant que j’ai mon livre, on se rapproche de ta table ? Sauf si tu veux de nouveaux être tranquille. »

Aucun reproche, aucune insistance, oui la blonde aimait discuter mais pas s’imposer. Le choix était tout entier laissé au brun. Ce dont il n’était pas encore au courant, c’est que si il acceptait de s’installer pour parler, nul ne savait quand Selphie se tairait !

« Si notre monde était comme ceux des livres, il serait bien meilleur... »

Elle hocha la tête. Ca dépendait des livres, bien sûr, mais la plupart du temps, cette affirmation était tellement vraie ! Ce pensionnat lui semblait déjà sorti tout droit d’un roman de fantasy ; les pouvoirs, le fait d’apprendre à les contrôler, les situations improbable que cela causait. Quand elle était arrivé ici à 12 ans, c’est la première chose qu’elle avait pensé : « Oh mon dieu je suis rentrée dans un livre. » Alice au pays de merveilles version Suédoise ! Ces souvenirs la firent sourire et son attention ne retourna à Skyler que lorsque celui-ci pris la parole.

Elle retint un nouveau rire à celles-ci d’ailleurs. La déranger ? Bien sûr que non ! Pourquoi lui aurait-elle proposé de s’installer tous les deux à une table si il la dérangeait ? Elle secoua la tête en signe de dénégation et le suivi alors qu’il se dirigeait vers la table la plus proche. Déposant son livre sur cette dernière, elle releva le regard vers lui alors qu’il lui parlait de nouveau.

« Une balade de temps en temps, ça peut être sympa. Ce serait dommage de t'en priver à cause d'un ou deux escaliers. Je pourrais t'aider si tu veux. »

Sourire resplendissant. Selphie détestait demander de l’aide, parce qu’elle avait toujours l’impression de déranger ; mais elle partait du principe que lorsque celle-ci était proposé spontanément, c’est qu’elle devait être sincère. Après tout, pourquoi s’embêter à demander quelque chose qui  vous embête ? Et si les gens sont assez stupide pour le faire, et bien c’est tant pis pour eux, il ne faut pas s’étonner qu’elle accepte !

« Je ne reste pas cloitrée à longueur de temps non plus, hein ! Mais c’est vrai que ça n’arrive pas aussi souvent que je pourrais le vouloir. Alors si on est disponible en même temps, j’accepterais volontiers ton aide. »

Elle n’allait pas non plus le déranger si il était avec des gens ou si il bossait ou bref, si il était occupé d’une quelconque manière. Mais savoir que quelqu’un était prêt à vous aider lorsqu’il est libre de le faire est toujours agréable. Bon, il y avait d’autres personnes qu’elle savait capable ou désireuse de l’aider ; mais l’un était prof et donc moyennement disponible – et puis se balader avec un prof c’est un peu étrange tout de même – les autres ne sont pas forcément dans sa classe ou bien ne sont pas en mesure de la porter, même avec tout la bonne volonté du monde, malgré son poids pas vraiment excessif. Sans compter qu’elle détestait déranger toujours la même personne, elle se sentait comme une espèce de parasite. Et puis soudainement, une question s’imposa à elle.

« Dit, tu penses qu’il y a des sports qui peuvent être compatibles avec … ça ? »

Elle pointa le fauteuil. Elle s’était déjà posé la question une ou deux fois en voyant ses amis faire du sport ou en en entendant parler, ou encore parce qu’elle avait envie de se défouler et que taper dans un oreiller ne suffit pas toujours. Elle ne savait même pas si le jeune homme faisait du sport – quoi qu’elle supposait que oui en le voyant, mais rien n’était sur – ou si il pourrait l’aider ; mais elle ne perdait rien à poser la question après tout !